H24 – Le magazine de l'hôpital fribourgeois (HFR) – no 5 (automne 2017)

LE MAGAZINE DE L’HÔPITAL FRIBOURGEOIS NO 5 / AUTOMNE 2017

EN CHIFFRES LES MÉDECINS DE L’HFR 21

REPAS DE FÊTES

FESTOYER, EST-CE MAUVAIS ?

COMMUNICATION THÉRAPEUTIQUE

QUAND LES MOTS SOIGNENT AUSSI 6 – 7

MÉDECINE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

ET SI QUASIMODO AVAIT EU UN PHYSIO ?

26 – 27

24 – 25

THEMA

SERVICE DE LIAISON

DE L’AIDE POUR QUITTER L’HÔPITAL 22 – 23

COMMENT COUPER LES PINCES DU CANCER ?

8 – 20

SOMMAIRE

3 ÉDITORIAL

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PAROLE DE PATIENT

4 – 5 « NOUS AVONS BEAUCOUP DE CHANCE »

À LA UNE

6 – 7 QUAND LES MOTS SOIGNENT AUSSI

THEMA : CANCER

10 – 11 ENTRETIEN AVEC LE PROF. DANIEL BETTICHER, ­MÉDECIN-CHEF TRANSVERSAL 12 – 13 LA PRISE EN CHARGE, ÉTAPE PAR ÉTAPE 14 – 16 COMMENT SOIGNER LE CANCER ?

17 UN SOUTIEN À CHAQUE ÉTAPE DE LA MALADIE 18 – 19 LES CENTRES DU SEIN ET DE LA PROSTATE BIENTÔT CERTIFIÉS 20 FAIRE FACE À L’ÉPREUVE DU CANCER

EN COULISSES

22 – 23 QUITTER L’HÔPITAL, OUI MAIS…

21 24 – 25 26 – 27 28 – 29 30 31

ET AUSSI

EN CHIFFRES LE SAVIEZ-VOUS ?

MÉDECINE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI NOS COMPÉTENCES JEU SOUS L’ŒIL DE MARET

ÉDITORIAL

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LE CANCER, NOUS LE COMBATTONS À VOS CÔTÉS Chères lectrices, chers lecteurs, Cancer. Lorsque le diagnostic tombe, c’est un véritable choc.

Tout s’écroule. Un tourbillon d’émotions nous percute de plein fouet : peur, tristesse, colère, déni… Vidé de toute énergie, alors que notre entourage nous enjoint à être fort, à se battre, à lutter. Mais comment faire face à ce mur qui se dresse tout à coup devant soi ?

Pas après pas, au fil des rencontres, des échanges et des discussions, une lueur d’espoir apparaît toutefois. Malgré les hauts et les bas, nous constatons que nous ne sommes pas seuls et démunis dans ce combat contre la maladie. Une foule de professionnels est là pour aider les patients et leurs proches.

Sur la ligne de front : le corps médical. Dans les pages qui suivent, vous pourrez découvrir une interview du Prof. Betticher, médecin-chef transversal de la Clinique de médecine interne de l’HFR et spécialiste en oncologie médicale. Il vous donnera un aperçu des pro­grès de la recherche et de leur application au sein de notre hôpital. Le point est également fait sur les techniques et thérapies proposées.

Autre allié des patients : les institutions partenaires. Ainsi, notre collaboration avec l’Hôpital Daler a débouché sur la création de deux centres spécialisés et reconnus au niveau national : un pour le traitement du cancer du sein, l’autre pour celui de la prostate. Les certifications sur le point d’être obtenues, labels de qualité décernés par la Ligue suisse contre le cancer et la Société suisse de sénolo­gie, soulignent la qualité de la prise en charge des patients, ainsi que la volonté d’une amélioration constante grâce aux travaux de recherche.

Mais soigner le corps ne suffit pas : il faut également prendre soin de l’esprit. L’HFR offre ainsi de nombreuses possibilités d’accompagnement psychologique. D’autant que, une fois les premières étapes surmontées et le bout du tunnel en perspecti­ve, il faut faire face à un nouveau défi : le retour à la vie normale.

Ce qui induit inévitablement la reprise du travail. Le défi que représente cette phase concerne d’ailleurs autant l’employé que son employeur, qui ne sait souvent pas quel comportement adopter face à cette situation déstabilisante.

C’est là qu’intervient la Ligue fribourgeoise contre le cancer, qui offre des accompagnements individualisés, directement sur la place de travail. Elle organise également bon nombre d’événements, tels que le challenge Morat-Fribourg, des cafés-échanges, des expositions, des conférences, des ateliers, etc. Tout un arsenal d’activités qui permettent de partager, d’échanger, finalement de se soulager de ce lourd fardeau.

Au fil des pages de ce nouveau numéro d’H24, vous pourrez constater que vous n’êtes pas seuls face à la maladie. L’HFR et ses partenaires sont là, à votre écoute, pour vous soutenir de manière humaine et professionnelle à travers ce long périple qu’est le cancer.

Catherine Dorogi Directrice des soins

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Philippe Micheloud : « Tous ont fait preuve de dévouement, d’une grande sensibilité et d’un souci permanent pour mon bien-être. »

« NOUS AVONS BEAUCOUP DE CHANCE » DANIELA WITTWER

PA R O L E D E PAT I E N T

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L’HÔPITAL, à l’inverse du tourisme, n’est pas une destination qu’on choisit de gaieté de cœur. Et, pourtant, nous avons beaucoup de chance de pouvoir bénéficier de ce genre de services », estime Philippe Micheloud, ancien patient de l’HFR. Cet entrepreneur, artisan du développement touristique de la Gruyère, en a fait l’expérience récemment.

Par un froid matin de printemps, un souci au poumon le pousse à se rendre aux urgences de l’HFR Fribourg – Hôpital cantonal.

Lui, d’habitude aussi solide que le roc du Moléson dont il assure la promotion, a le souffle court. D’analyses en examens, il reste­ ra dix-sept jours à l’hôpital, dont une partie aux soins intensifs, suivis de trois semaines à l’HFR Billens pour la réadaptation.

Autant de journées à côtoyer les blouses blanches, bleues et orange des différents corps de métier de l’HFR. Pour ne dresser au final qu’un seul constat : « Tous ont fait preuve de dévouement, d’une grande sensibilité et d’un souci permanent pour mon bienêtre. De l’admission à la sortie, j’ai ressenti cette profonde huma­ nité de la part des médecins, comme des soignants et des femmes de ménage. » Derrière ses fines lunettes cerclées de métal, le regard du sexagénaire pétille, tandis que sa voix se fait plus grave : « Le plus important, c’est la confiance accordée aux gens qui nous soignent ; c’est, en fin de compte, notre seule source d’espoir de guérison.

Mais il faut aussi avoir confiance en soi-même pour croire en notre guérison. » Garder confiance, c’est d’autant plus important quand des machines viennent à la rescousse afin de soutenir les fonctions d’un corps qui fléchit : « J’ai été impressionné par le matériel utilisé dans le service des soins intensifs. C’est fou, cette technologie ! Cela rassure de voir les moyens à disposition pour soigner efficacement et rapidement ». Un plateau technique performant, un savoir médical pointu et un personnel accueillant et dévoué : la recette de la guérison.

« Le plus important, c’est la confiance accordée aux gens qui nous soignent ; c’est, en fin de compte, notre seule source d’espoir de guérison. »

Un rétablissement rapide dans le meilleur des cas, plus rapide que le dossier-patient, qui a parfois eu un peu de peine à suivre durant les transferts d’un site à l’autre, raconte Philippe Micheloud, une lueur espiègle dans le regard. S’il était un détail à amé­ liorer, l’habitant de Moléson-sur-Gruyères mentionnerait la coordination entre les sites et le suivi du patient. Tout ne peut pas toujours être parfait !

Aujourd’hui, Philippe Micheloud a retrouvé son chalet et sa montagne. Et il porte un regard pragmatique sur l’épreuve passée : « Dans toute maladie, il y a quelques moments pénibles. Mais c’est un peu comme au service militaire : ce que l’on conserve et dont on se souvient à la fin, ce sont les beaux souvenirs, les lettres, les visites et les messages d’amitié.

À LA UNE

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© Lucie Fiore

QUAND LES MOTS SOIGNENT AUSSI COMMUNICATION Avant une opération ou une piqûre, on ne fait pas

toujours le malin. Pour dissiper cette appréhension naturelle chez les patients, les soignants ont une alliée : la communication thérapeutique.

Ou quand les mots apaisent et réconfortent.

« Attention, je vais vous piquer : ça risque de faire un peu mal… » Quand bien même cet avertissement semble bienveillant et de nature à nous aider à mieux affronter la douleur, en réalité, l’effet est souvent inverse chez les patients. « Des mots apparemment anodins pour les professionnels peuvent revêtir une connotation fortement négative pour les personnes soignées et accroître encore leur anxiété », relève ainsi Brigitte Andrey, infirmière aux soins intensifs et praticienne en hypnose à l’HFR. C’est dans ce genre de situation que la communication thérapeutique s’avère un outil précieux pour les soignants, vu son effet très positif sur les patients. Cette technique s’inspire de l’hypnose, réhabilitée

SANDRINE FATTEBERT KARRAB

en médecine au XXe siècle par Milton H. Erickson, un psychiatre américain. L’objectif ? Permettre au médecin ou à l’infirmier d’instaurer avec le patient un dialogue vrai et apaisant, en vue d’améliorer son vécu émotionnel. Dans cette approche, le patient sort de son rôle passif : il est considéré comme un partenaire de l’équipe de soins.

Car le lien de confiance avec le patient est crucial. « Une personne devant se faire opérer se trouve dans un état de stress, ce qui va altérer son sens critique, rappelle Caroline Pelloni, infirmière-anesthésiste et elle aussi praticienne en hypnose. Le patient ne comprend pas toujours tout ce qu’il entend et le prend souvent au premier de-

Pour une personne sur le point de se faire opérer, c’est l’émotionnel qui prime.

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gré. C’est l’émotionnel qui prime. » La lumière, les sons des appareils, mais aussi une communication imprécise peuvent dès lors accroître encore son anxiété. « En quelques minutes, nous, soignants, devons pouvoir créer une relation de confiance, garante d’une meilleure évolution postopératoire ».

dire que cette capacité naturelle de bien communiquer est plutôt rare ! » Et l’expert de préconiser l’enseignement des outils d’une bonne communication.

GÉRIATRIE Les prestations spécialisées pour les personnes âgées s’étoffent à l’HFR Tafers

Des outils pour mieux parler

Bonne nouvelle pour les seniors de la Singine et du reste du canton : le nouveau service de gériatrie aiguë et de réadaptation gériatrique de l’hôpital fribourgeois ouvrira ses portes le 9 novembre 2017, comme prévu. Situé au deuxième étage de l’HFR Tafers, il comptera vingt lits spécialement dédiés aux patients âgés nécessitant une prise en charge spécifique. Cette ouverture renforcera donc l’offre de l’HFR dans ce domaine, qui gagne toujours davantage en importance au vu du vieillissement de la population. AB

Le message est passé à l’HFR, qui propose une formation continue sur le sujet afin de toujours placer l’intérêt du patient La force du non-verbal au centre. Par le biais de présentations, Briet du paraverbal gitte Andrey, Caroline Pelloni ainsi que leurs collègues Brigitte Hilber et Isabelle Paradoxalement, si le choix des mots rePicard sensibilisent et initient le personnel vêt une importance capitale, la part du verbal pur ne représente qu’une infime part de médico-soignant (aide-infirmiers, infir­ la communication. Et pas seulement en miers, médecins, physiothérapeutes, etc.) à la communication thérapeutique. Parmilieu hospitalier. C’est le non-ver­bal (posmi les outils proposés : utiliser le langage ture, position, mimiques) qui se taille la du patient, employer des mots suscitant le part du lion dans notre expression (55 %). confort, la confiance et la sécurité, éviter Quant au reste, il est lié au paraverbal, l’usage du « on » infantilisant ou encore c’est­-à-dire le rythme de la voix, son timbre, redonner sa place au toucher dans la reson volume, son débit et sa mélodie. Le secret d’une comlation (serrer la main munication réussie Le patient devient du patient ou la terepose donc sur le nir, placer sa main un partenaire de l’équipe recours cohérent et sur l’épaule du de soins. ­patient, etc.). « Le simultané à ces trois aspects. Raison pour temps passé auprès des personnes soignées est malheureuselaquelle les soig­nants de l’HFR y prêtent ment compté, rappellent les praticiennes une attention particulière. en hypnose. Le choix des mots devient d’autant plus essentiel. » Mais ce n’est pas une mince affaire : comme le souligne le Prof. Dan Benhamou dans la préface du livre La communication dans le soin, de Franck Bernard et Hervé Musellec, « les qualités humaines d’un bon communicant ne sont pas données à chacun d’entre nous : on peut même

THEMA

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COUPER LES PINCES DU CRABE Depuis des siècles, mais surtout depuis qu’on a mis un nom sur cette maladie, le cancer fait peur. À raison : le crabe, qui peut revêtir bien des formes, est la première cause de mortalité en Suisse et dans nombre de pays à travers le monde. Chacun est potentiellement concerné par cette maladie : jeune, vieux, femme, homme, enfant, fumeur, sportif… Même les animaux et les végétaux sont touchés.

La bonne nouvelle, c’est que le cancer n’est plus toujours fatal. S’il est détecté et traité assez tôt, les chances de rémission, voire de guérison sont élevées.

A l’HFR, de nombreux services sont spécialement dédiés au combat contre les tumeurs et les métastases. S’y épaulent des oncologues, des radiologues, des chirurgiens, des spécialistes de la médecine nucléaire, de la radio-oncologie, des psychologues, etc. Deux nouveaux centres, en collaboration avec l’Hôpital Daler, viennent d’ailleurs renforcer les moyens à disposition des patients malades.

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Autre bonne nouvelle : grâce à la recherche, les techniques de lutte contre le cancer évoluent rapidement. En parallèle des traitements traditionnels comme la chimiothérapie se développe par exemple l’immunothérapie, qui vise à rétablir ou renforcer le système immunitaire de la personne touchée. Découvrez dans les pages qui suivent l’étendue des prestations à disposition des patients de l’HFR. Pour que la guérison, un jour, devienne la règle.

Prof. Daniel Betticher : « Diagnostics, chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie, chirurgie, radiologie, thérapies antalgiques et de confort ou encore soutien psychologique, nous sommes présents sur tous les fronts ! » 10

«ASSURER UNE PRISE EN CHARGE GLOBALE» CANCER Médecin-chef transversal de la Clinique de médecine interne

de l’HFR, spécialiste en médecine interne générale et en oncologie médicale, le Prof. Daniel Betticher fait office de référence en matière de cancer dans le canton de Fribourg. Interview.

FRANK-OLIVIER BAECHLER

« Un seul oncologue ne suffit plus : le traitement des cas de cancer est devenu complexe et multidisciplinaire.

Il s’agit du travail d’une véritable équipe. » 11

Que propose l’HFR en termes de prise en charge des cas de cancer ?

Tous les jours, dans le canton de Fribourg, trois familles apprennent que l’un des leurs est touché par le cancer. La prise en charge de ces patients se fait le plus souvent à l’HFR. Avec, dans le cas des centres du sein et de la prostate, la collaboration de l’hôpital Daler. La mission de l’HFR consiste donc à assurer la globalité de cette prise en charge.

Diagnostics, chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie, chirurgie, radiologie, thérapies antalgiques et de confort ou encore soutien psychologique, nous sommes présents sur tous les fronts !

Nous veillons également à la transversalité de cette prise en charge, sur les différents sites de l’HFR et dans les nombreuses disciplines qui touchent au cancer.

Vous mentionnez l’immunothérapie, une technique en plein développement…

Effectivement. Contrairement aux traitements traditionnels comme la chimiothérapie, qui visent à détruire les cellules cancéreuses par l’administration d’agents chimiques, l’immunothérapie con­ siste à rétablir ou renforcer le système immunitaire du patient. Il s’agit d’une stratégie inverse, qui marche magnifiquement dans certains cas… et pas du tout dans d’autres ! Nous utilisons cette technique depuis quatre à cinq ans, ici à l’HFR, notamment dans le traitement du cancer du poumon et du mélanome. Le potentiel est grand.

Quelle place tient la recherche dans votre service ?

La recherche clinique est essentielle et j’en ai fait une priorité lors de mon arrivée à Fribourg. Elle nous permet d’être à la pointe en termes de protocoles et de médication, par le biais du réseau de partenaires de recherche. De quoi assurer le meilleur traitement possible à nos patients, comme une sorte d’assurance qualité. Le Groupe suisse de recherche clinique sur le cancer (SAKK), dont nous sommes membres, fait office de plaque tour­nante et coordonne le travail scientifique des cliniques universitaires et des principaux centres hospitaliers.

Que dire du réseau HFR ?

Le risque de développer un cancer augmente fortement avec l’âge. Des patients âgés de 70 –75 ans, qui habitent par exemple à Vaulruz ou Esta­ vayer-le-Lac, ont parfois des difficultés à se déplacer jusqu’à Fribourg. Nos sites périphériques de Meyriez-Murten, Riaz, Tafers et Payerne (à l’Hôpital intercantonal de la Broye, où l’HFR dispose également d’une antenne en oncologie, ndlr) permettent ainsi d’accueillir des unités ambulatoires, comme bien sûr Fribourg pour le district de la Sarine. Mais un seul oncologue ne suffit plus : le traitement des cas de cancer est devenu complexe et multidisciplinaire. Il s’agit du travail d’une véritable équipe, dont les membres couvrent ensemble toute l’oncologie. Voilà pourquoi les médecins sont mobiles et se déplacent en périphérie. Que vous soyez à Fribourg, Meyriez-Murten, Riaz, Tafers ou Payerne, vous bénéficiez du même traitement.

L’unité de doctrine assure la qualité.

Un mot sur les prestations nouvellement proposées à l’HFR Meyriez-Murten, rouvert au printemps 2016 après trois ans de travaux ?

Bien que la région moratoise soit largement tournée vers Berne, nous avons tenu à proposer les traitements sur place. Actuellement, nos médecins s’y déplacent un demi-jour par semaine, mais nous adapterons l’offre en fonction de la demande.

Lors de notre arrivée à Payerne, pour prendre un point de comparaison, nous n’avions que sept à huit patients par mois, soit l’équivalent d’un demi-jour. Maintenant, deux jours complets par semaine ne suffisent pas et nous allons doubler notre présence. Les besoins sont là !

Oncologie HFR

LA PRISE EN CHARGE, ÉTAPE PAR ÉTAPE 12

DE A À Z Votre médecin vous annonce

que vous souffrez d’un cancer colorectal.

Tour d’horizon des étapes qui vont jalonner votre prise en charge, de l’annonce du diagnostic à la rémission.

FRANK-OLIVIER BAECHLER

1.

Premier diagnostic Dans les pays occidentaux, le cancer colorectal représente, par sa fréquence, le troisième cancer chez l’homme – après la prostate et le poumon – et le deuxième chez la femme – après le sein. Il est découvert dans les ­trois­-quarts des cas au niveau du côlon et dans le quart restant au niveau du rectum. Les cancers colorectaux peuvent rester longtemps imperceptibles, sans provoquer de symptôme particulier. Pourtant, certains signes sont potentiellement révélateurs. Ainsi, des douleurs abdo­ minales, des alternances de diarrhées et de constipation et une baisse de l’état général vous conduisent à con­ sulter votre médecin traitant. Un test de dépistage de sang dans les selles s’avérant positif, celui-ci suspecte la présence d’un cancer colorectal. Pour vérifier son ­hypothèse, il vous prescrit une coloscopie, qui révèle la présence d’une tumeur ou de polypes suspects. Votre mé­decin de famille vous adresse alors au service d’on­ cologie de l’HFR pour un bilan complet et une con­firmation définitive du diagnostic.

2.

Entretien et bilan complet Dans les jours qui suivent le premier diagnostic, rendez-­ vous est pris avec l’oncologue de l’HFR. ­Selon la gravité et le type de cas, il arrive que le patient soit directement adressé en chirurgie ou en médecine. Lors de l’entretien avec le mé­decin responsable, vous abordez toutes les ­questions liées à la maladie, comme les symptômes et l’o­pérabilité. Parallèlement, un bilan ­complet est ­réalisé afin de mieux connaître la ­nature de la ­tumeur et de dé­ celer la présence d’éventuelles métastases dans d’autres organes. Ce bilan ­comprend l’examen d’un prélèvement de la tumeur (biopsie) au microscope pour déter­miner son type et son agressivité, afin de guider le choix du ­traitement. Il est complété par des ­examens d’imagerie ­médicale (scanners ou IRM) et un bilan de santé complet.

THEMA

4.

3.

« Tumor board » En fonction de la nature de la tumeur, du stade d’évolution de la maladie, de votre état général et de vos anté­ cédents médicaux, le bilan permet à votre médecin responsable de vous proposer le traitement le mieux adapté.

Mais la décision thérapeutique n’est pas l’affaire d’une seule personne : elle se prend de manière collégiale, dans le cadre d’un colloque pluridisciplinaire (le tumor board) regroupant la plupart des spécialités médico-chirurgicales impliquées dans le diagnostic et la prise en charge du cancer. Une fois par semaine, chirurgiens, gastro-entérologues, endocrinologues, oncologues, pathologistes, pneumologues et radiologues – soit entre 5 et 10 spécialistes par type de cancer – se réunissent ainsi à l’HFR Fribourg – Hôpital cantonal pour traiter individuellement entre 10 et 20 cas par séance. Leurs décisions se fondent sur les recommandations officielles, elles-mêmes reposant sur les résultats d’études cliniques comparant les différentes stratégies de prise en charge.

5.

Accompagnement Dès la consultation d’annonce du diagnostic définitif, de nombreux types de soutien et de soins visent à améliorer votre qualité de vie et votre confort pendant la maladie.

Une consultation infirmière vous explique la planification de vos divers rendez-vous, vous transmet des documents au sujet de votre maladie et des informations concernant le déroulement des soins. De plus, l’anxiété liée à la découverte de la maladie, la peur du lendemain, la perte des repères, l’altération de l’image de soi et de son corps ou encore la difficulté de communiquer avec les proches sont autant de facteurs déstabilisants. L’équipe de psycho-oncologie de l’HFR est présente pour vous aider à faire face à ces difficultés et vous accompagner dans cette période délicate. Un soutien nutritionnel vous est également proposé. Les diététiciens vous aident à modifier vos habitudes alimentaires et à lutter contre les effets indésirables des traitements sur l’appétit. Enfin, un rendez-vous facultatif avec une assistante sociale de la Ligue fribourgeoise contre le cancer vous permet de répondre à toutes sortes de questions d’ordre privé ou professionnel.

Traitement personnalisé La prise en charge du cancer colorectal repose sur trois types de traitements, prescrits seuls ou associés : la chirurgie, les traitements médicamenteux (chimiothérapies et thérapies ciblées) et la radiothérapie, plutôt réservée aux cancers du rectum (avant ou après chirurgie). Les ­différentes étapes, le calendrier des soins, les options thérapeutiques disponibles, les bénéfices attendus et les effets indésirables potentiels sont abordés avec votre médecin responsable. Après un temps de réflexion, vous pouvez alors accepter, refuser ou discuter votre traitement, voire demander un deuxième avis. Dans les cas les plus fréquents, une chimiothérapie d’environ six mois – généralement par cures de deux jours tous les 15 jours – complète la chirurgie et démarre 4 à 12 semaines après celle-ci.

6.

Rémission On parle de rémission lorsqu’une affection cède du terrain et que l’état du patient s’améliore temporairement. Si tous les signes de la maladie disparaissent, il s’agit d’une rémission complète, mais cela ne signifie pas toujours que le cancer a été totalement éliminé. Les statisticiens ne parlent de guérison qu’après un délai supplémentaire, généralement fixé à cinq ans. Pour tous les cas de cancers colorectaux, le taux de survie à cinq ans est de 57 %, mais il varie de 90 % lorsque la tumeur est superficielle (stade 1) à 5 % en cas de métastase (stade 4). D’où l’importance de détecter ces cancers le plus tôt possible.

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THEMA

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COMMENT SOIGNER LE CANCER? PRISE EN CHARGE Tout comme il existe

de nombreuses formes de cancers, il existe différentes approches thérapeutiques. Localisées ou systémiques, utilisées seules ou combinées entre elles, elles ont largement bénéficié des avancées récentes de la recherche scientifique.

Tour d’horizon des principales techniques de traitement du cancer.

FRANK-OLIVIER BAECHLER

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La chirurgie

La radiothérapie

La chirurgie traite le cancer par le biais d’une opération, dont l’objectif est d’enlever la tumeur, les ganglions des territoires de drainage et les éventuelles métastases. On parle alors d’ablation ou d’exérèse de la tumeur. « Cette technique était déjà à l’œuvre chez les Egyptiens, en 1500 avant Jésus-Christ, et nous avons la preuve que certains patients ont survécu. Dans l’histoire récente, cela dit, la chirurgie des cancers a enregistré des progrès majeurs », souligne le Prof. Bernhard Egger, médecin-chef transversal de la clinique de chirurgie HFR. Longtemps, la chirurgie a représenté l’unique option contre les tumeurs dites solides. Elle en reste, aujourd’hui encore, le traitement principal. Utilisée seule, la chirurgie s’adresse aux formes localisées de cancers, découverts à un stade précoce. Mais elle est souvent associée à d’autres modalités de traitement, telles que la radiothérapie et la chimiothérapie.

« Plus de la moitié des personnes atteintes d’un cancer sont traitées par radiothérapie à une étape de leur parcours de soins », spécifie d’emblée le Prof. Abdelkarim Allal, médecin-chef spécialiste en radio-oncologie à l’HFR. La technique consiste à exposer les cellules cancéreuses à des rayonnements ionisants spécifiques (de type rayons X, électrons, etc.) d’énergies assez élevées pour pouvoir atteindre des tumeurs profondes. Ces rayonnements ont pour but de détruire l’appareil de reproduction des cellules cancéreuses, qui finissent par mourir. Utilisée seule ou associée à la chirurgie et/ou à la chimiothérapie, la radiothérapie traite les cancers de manière locale ou locorégionale, le plus souvent à but curatif (dans 70 % des cas). Les techniques actuelles permettent un ciblage assez précis, qui préserve au maximum les organes et tissus sains de voisinage. Les séances sont de courte durée et les effets secondaires potentiels sont localisés à la zone traitée.

La chimiothérapie Le traitement par chimiothérapie repose sur la prise de puissants médicaments – souvent dérivés de végétaux – qui vont s’attaquer aux cellules cancéreuses, en les détruisant ou en stoppant leur croissance. Leur dosage, le rythme de leur administration et la façon dont on les associe entre eux dépendent de l’état et de la pathologie du malade. « Contrairement à la chirurgie et à la radiothérapie, particulièrement efficaces lorsqu’un cancer est limité à une seule région de l’organisme, la chimiothérapie devient indispensable lorsque les cellules cancéreuses se sont dispersées », précise le Prof. Daniel Betticher, médecin-chef transversal spécialiste en médecine interne générale et en oncologie médicale à l’HFR. Toutefois, les médicaments agissent également sur les cellules saines à développement rapide, comme celles de la moelle osseuse, des cheveux ou de la muqueuse, provoquant des effets secondaires d’intensité variable d’une personne à l’autre.

Le plus souvent, un traitement par chimiothérapie est administré par voie intraveineuse, au moyen d’un cathéter, mais les laboratoires médicaux développent de plus en plus de comprimés à prendre par voie orale.

La chimio-embolisation Utilisée dans le traitement de certains cancers du foie (carcinomes hépatocellulaires), la chimio-embolisation combine une chimiothérapie locale à une procédure appelée embolisation. « En bouchant l’artère hépatique au moyen d’un cathéter, cette dernière prive la tumeur de circulation sanguine et donc d’apports en oxygène et nutriments nécessaires à sa croissance », explique le Prof. Henri-Marcel Hoogewoud, médecin-chef transversal du service de radiologie HFR. La chimio-embolisation permet de ralentir ou stopper la croissance de la tumeur, voire même d’en réduire significativement la taille. Elle est utilisée seule ou associée à d’autres traitements anti-cancéreux tels que la chirurgie, la chimiothérapie, la thermo-ablation et la radiothérapie. L’inter­ vention peut être répétée de manière régulière tous les deux à trois mois.

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La médecine nucléaire

Les thérapies ciblées

Très utile dans le diagnostic des cancers et dans l’évaluation de leur extension, la médecine nucléaire revêt également une dimension thérapeutique. Elle implique l’utilisation contrôlée – et en faibles doses – de substances radioactives, particulièrement efficaces contre les problèmes de la glande thyroïde. En cas de cancer, le traitement associe généralement une chirurgie pour retirer la glande thyroïde et la prise de gélules d’iode radioactif dans les mois qui suivent l’opération. « Les cellules thyroïdiennes, qu’elles soient cancéreuses ou normales, captent cet iode et meurent après quelques semaines ou quelques mois. Les autres cellules de l’organisme n’utilisent pas l’iode en question et ne sont donc pas affectées », explique le Dr Cristian Antonescu, spécialiste en médecine nucléaire à l’HFR. Contrairement aux techniques utilisées en radiothérapie, le rayonnement n’est pas extérieur au patient, mais provient de l’intérieur. Ces dernières années, la palette des traitements s’est élargie avec la radio-immunothérapie – association des anticorps et des isotopes – contre les lymphomes, les radiothérapies métaboliques aux émetteurs alpha ou beta contre les métastases osseuses du cancer de la prostate, les traitements avec peptides radioactifs dans les cancers neuro-endocriniens et les SIRT (selective internal radiation therapy) pour l’éradication des métastases hépatiques.

Les thérapies ciblées désignent les médicaments utilisés pour bloquer certains mécanismes spécifiques des cellules cancéreuses.

En exploitant les différences biologiques qui distinguent ces dernières des cellules saines de l’organisme, cette technique parvient à viser les protéines ou les gènes qui contribuent au développement du cancer. Contrairement à la chimiothérapie, les thérapies ciblées causent peu de dommages aux cellules saines et présentent des effets secondaires généralement moins sévères.

Le recours à cette méthode est en forte croissance, ce qui en fait un axe majeur de la recherche actuelle sur le cancer.

L’immunothérapie Combattre les cellules cancéreuses en utilisant nos défenses naturelles, à savoir le système immunitaire : tel est le concept prometteur de l’immunothérapie. « Evoquée depuis plus de trente ans, la technique fait désormais ses preuves et pourrait bouleverser la prise en charge des cancers », s’enthousiasme le Prof. Daniel Betticher. En 2013, la célèbre revue américaine Science ne s’était pas trompée en plaçant l’immunothérapie en tête des avancées majeures de l’année. Les nombreuses recherches effectuées dans le domaine permettent de mieux comprendre comment les cellules cancéreuses échappent aux défenses immunitaires.

En restaurant la capacité d’action de ces dernières, l’immunothérapie se révèle porteuse de nombreux espoirs.

La thermo-ablation Les techniques de thermo-ablation, qui incluent la radiofréquence et les micro-ondes, représentent une alternative thérapeutique de plus en plus sérieuse à la chirurgie, lorsque cette dernière est contre-indiquée. « Elles consistent à détruire une tumeur en la brûlant, par voie percutanée radiologique et sous contrôle d’imagerie médicale », précise le Dr Etienne Monnard, médecin adjoint à l’HFR. Très peu invasive, la thermo-ablation engendre un faible taux de complication post-opératoire, ainsi qu’une durée d’hospitalisation réduite.

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UN SOUTIEN À CHAQUE ÉTAPE DE LA MALADIE COOPÉRATION La Ligue fribourgeoise contre le cancer

a récemment renforcé ses permanences à l’HFR Fribourg – Hôpital cantonal pour mieux se faire connaître des patients. FRANK-OLIVIER BAECHLER étape de la maladie. Accompagnement, con­ seils, espace de parole, mise en place d’une aide au ménage, organisation des transports vers les rendez-vous médicaux, démarches administratives, aide financière ponctuelle, coaching professionnel lors du retour au travail, consultations en oncosexologie ou encore physiothérapie active : la liste est longue et variée.

Les collaboratrices de la Ligue fribourgeoise contre le cancer, comme ici Nathalie Gehriger, sont rompues aux questions administratives ou touchant aux assurances sociales.

Le français est hésitant, mais la voix, grave et posée. « Je fais comment pour travailler ? Mon contrat temporaire se termine en novembre… » Bernardino*, maçon de profession, ne cache pas son anxiété. Voilà deux mois que ce Portugais de 50 ans s’est vu diagnostiquer un cancer de la gorge. Après six semaines d’incapacité de travail, et alors qu’il vient de commencer un traitement en chimiothérapie et radiothérapie, il s’inquiète de n’avoir reçu aucun salaire ni allocation.

En face de lui, dans un bureau situé sur le site de l’HFR Fribourg – Hôpital cantonal, Nathalie Gehriger se veut rassurante.

Collaboratrice à la Ligue fribourgeoise contre le cancer, la jeune femme est rompue aux questions administratives ou touchant aux assurances sociales. « Disposez-vous d’une assurance perte de gain maladie ? Généralement conclue par l’employeur, elle reste facultative en Suisse. » Bernardino lui tend des documents, l’air

interrogateur. « Il existe effectivement une couverture chez cet assureur. Le montant des indemnités journalières correspond à 80 % de votre salaire. Mais, pour en béné­ ficier, il faut autoriser l’assureur à requérir

« Nous souhaitons faire ­bé­néficier un maximum de ­personnes de nos prestations. »

Désormais mieux informé, mais encore hésitant, Bernardino ne repartira pas sans la promesse d’un prochain rendez-vous avec une autre collaboratrice de la Ligue fribourgeoise contre le cancer. « Notre présence, ici à l’hôpital, a pour but d’établir un premier contact avec les patients, qui profitent souvent d’un traitement ou d’une visite chez leur médecin pour venir nous voir », explique Nathalie Gehriger. Avant de préciser : « A la permanence que nous tenons depuis de nombreuses années en radiothérapie – un lundi sur deux – s’est ajoutée celle du jeudi matin en oncologie ambulatoire, depuis la mi-juin de cette année. Nous souhaitons faire bénéficier un maximum de personnes de nos prestations. » A noter, encore, que l’accompagnement par le service conseil et soutien est gratuit et peut avoir lieu dans les locaux de la Ligue, à domicile ou à l’hôpital. *Prénom d’emprunt

certaines informations auprès de vos médecins », résume l’assistante sociale après une lecture rapide.

Aides nombreuses et variées Une fois la situation clarifiée, Nathalie Gehriger profite de l’entretien pour présenter la Ligue et les types de soutien proposés aux personnes touchées par le cancer dans le canton de Fribourg, à chaque

Ligue fribourgeoise contre le cancer

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LES CENTRES DU SEIN ET DE LA PROSTATE BIENTÔT CERTIFIÉS PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ Fruits d’une collaboration unique

en Suisse entre l’hôpital fribourgeois (HFR) et l’Hôpital Daler, les centres fribourgeois du sein et de la prostate sont sur le point d’obtenir leur certification. Etat des lieux avec le Prof. Daniel Betticher, oncologue et médecin-chef transversal de la Clinique de médecine interne de l’HFR. FRANK-OLIVIER BAECHLER

Le contexte Chaque année, quelque 6200 cancers de la prostate et 5700 cancers du sein sont diagnostiqués en Suisse. Tant chez l’homme (29 % du total) que, respectivement, chez la femme (33 %), il s’agit des cancers les plus répandus dans notre pays, responsables à eux deux de 2700 décès par an. « Afin d’offrir une prise en charge optimale de ces maladies aux patientes et patients du canton, l’Hôpital Daler et l’HFR ont décidé d’unir leurs compétences en vue de la création de deux structures transversales dédiées », explique le Prof. Betticher.

Une collaboration unique Le rapprochement remonte à l’été 2013 déjà : au cœur de la convention alors con­ clue entre l’HFR et l’Hôpital Daler figuraient le renforcement du positionnement de chacun des deux établissements et l’expansion des prestations médicales en faveur de la population fribourgeoise. Très vite, cet élan s’est concrétisé par le projet

commun de création d’un centre de traitement du cancer du sein. Deux ans plus tard, un centre équivalent pour la prostate s’est ajouté au cahier des charges. « Ce partenariat entre une clinique privée et un hôpital public est le premier à voir le jour, en Suisse, dans ces deux domaines.

Avec notamment les Drs Laurent Rosset et Marc Küng, désormais directeurs des centres, nous y travaillons depuis maintenant plusieurs années. L’entreprise suscite beaucoup de curiosité et d’intérêt dans le pays », relève le médecin-chef.

pathologues, généticiens, infirmières et autres professionnels des soins, dans le cas d’un cancer du sein. « Le tumor board assure la concertation et garantit aux patientes et patients le meilleur traitement possible. De plus, ce mode de fonctionne-

Le « tumor board » assure la concertation et garantit aux patients le meilleur traitement possible.

Approche multidisciplinaire La première étape a été la mise sur pied d’un colloque interdisciplinaire commun, appelé tumor board, à la fin de l’année 2013. Cette concertation préthérapeutique réunit tous les spécialistes impliqués dans le diagnostic et l’élaboration de stratégies thérapeutiques : gynécologues-obstétriciens, chirurgiens-sénologues, oncologues, radiologues, radio-oncologues,

ment multidisciplinaire est très enrichissant et formateur pour les jeunes médecins », souligne l’oncologue.

La recherche L’amélioration continue des méthodes de prise en charge des cancers du sein et de la prostate passe par un investissement con­

THEMA

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sidérable dans le domaine de la recherche.

Conscients de l’importance de cette dernière, l’HFR et l’Hôpital Daler ont défini un cadre et des objectifs communs. « L’effort demandé aux centres agréés est énorme, mais nécessaire : la recherche permet d’ob­ tenir de meilleurs résultats et, surtout, une assurance de la qualité des thérapies prodiguées à nos patients », salue le Prof.

Bett­icher.

decin-chef de conclure : « Les certifications garantissent le respect de nombreuses exigences en matière de diagnostic, de traitement et de suivi, tout en veillant à ce que la prise en charge soit continuellement améliorée grâce aux travaux de recherche menés dans le domaine. Leur obtention représente une grande satisfaction, en regard des efforts déployés durant toute la phase d’élaboration de ces ambitieux projets. »

L’HFR – ici, le Dr Marc Küng – et l’Hôpital Daler ont uni leurs compétences pour combattre le cancer du sein et celui de la prostate.

Certification officielle Ne manque que la certification officielle, par des organes reconnus, des pratiques stan­dardisées progressivement mises en place depuis 2013. Auditées en juillet, les structures vont toutes deux obtenir leur label de qualité dans le courant de l’automne. Par la Ligue suisse contre le cancer (LSC) et la Société suisse de sénologie, pour le Centre du sein Fribourg, et par la Société allemande de cancérologie (Deutsche Krebsgesellschaft, DKG), pour le Centre de la prostate Fribourg. Et le mé-

Centre du sein Fribourg

Centre de la prostate Fribourg

THEMA

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En stimulant le processus créatif, les ateliers d’artthérapie permettent une diminution des angoisses et une meilleure compréhension des émotions.

FAIRE FACE À L’ÉPREUVE DU CANCER « LE CANCER est un bouleversement, avec des effets potentiels

aux niveaux physique, psychique, familial et social », résume Julie Farine, psychologue HFR. Face à ces changements, un sentiment de tristesse, de révolte, d’impuissance ou même de culpabilité peut parfois prendre le dessus. L’équipe de psycho-oncologie est alors présente pour aider les patients de l’HFR – qu’ils soient hospitalisés ou pris en charge en ambulatoire – et leurs proches à faire face à ces difficultés. Et à les accompagner dans cette période délicate.

SOUTIEN COMPLÉMENTAIRE

Formée de thérapeutes spécialisés dans la problématique du cancer, l’équipe de psycho-oncologie de l’HFR et du Réseau fribourgeois de santé mentale (RFSM) propose un accompagnement psychologique pendant et après la maladie.

FRANK-OLIVIER BAECHLER

Un sentiment de tristesse, de révolte, d’impuissance ou même de culpabilité peut parfois prendre le dessus.

Un panel d’activités complémentaires « Le besoin d’un soutien psychologique peut émerger dès l’annonce du diagnostic, pendant les traitements, lors de la reprise du travail ou plus tard encore », précise Julie Farine. La fin des traitements représente une étape particulière. « Il y a parfois une espèce de vide. Les soignants ne sont plus là. Les patients quittent cette sorte de cocon, très soutenant, où tout le monde est à l’é­ coute. Souvent, ils ne souhaitent pas charger leurs proches avec leurs questionnements et leurs problèmes. » Formes diverses de soutien L’accompagnement prend des formes différentes. « Notre équipe, composée de deux psychologues HFR, d’une psychologue RFSM et d’un psychiatre RFSM, propose des entretiens individuels, de couple ou de famille, sous forme de consultations ponctuelles ou de suivis thérapeutiques de plus longue durée. Au besoin, nous pouvons recourir à des outils tels que l’hypnose ou la relaxation.

De quoi aider les personnes touchées à gérer leur anxiété, relâcher les tensions ou s’exprimer sur ce qu’elles vivent. L’accueil, l’écoute et la bienveillance sont à la base de notre travail », explique la psychologue, dont les prestations sont remboursées par l’assurance maladie de base (LAMal).

Outre l’accompagnement psychologique, d’autres activités proposées aux patients atteints de cancer complètent l’offre de soutien complémentaire. Ainsi, les ateliers d’art-thérapie, en stimulant le processus créatif, permettent une diminution des angoisses et une meilleure compréhension des émotions. Générateurs de joie et d’énergie po­ sitive, ils améliorent également l’estime de soi. Le programme AVAC (Apprendre à vivre avec le cancer), appliqué dans une vingtaine de pays européens, vise quant à lui plusieurs objectifs : apprendre à vivre avec la maladie, tout en améliorant la compréhension de cette dernière et en se familiarisant avec les sentiments éprouvés. Animé par des professionnels de la santé, il se présente sous la forme de huit sessions hebdomadaires de deux heures. Enfin, les cours de maquillage de l’association Look Good Feel Better, dispensés à Riaz et à Fribourg par des esthéticiennes bénévoles, dévoilent de nombreuses astuces pour cacher les effets visibles des traitements contre le cancer. Dans une atmosphère détendue, toutes ces acti­ vités représentent aussi l’occasion d’échanger de manière informelle avec d’autres personnes traversant une situation similaire.

NOS MÉDECINS EN CHIFFRES

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500

Le nombre de médecins actifs sur les cinq sites de l’HFR, du médecin assistant au médecin-chef.

200 Par an, le nombre de médecins ­assistants formés dans l’une de nos cliniques, dont 8 bénéficient du statut « A », le plus élevé.

Par mois, le nombre de candidats médecins poursuivant leurs études pratiques dans nos murs.

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Le nombre de médecins ayant le titre de professeur (et 6 autres sont privat-­ docent).

EN COULISSES

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QUITTER L’HÔPITAL, OUI MAIS… PRÉPARER LA SORTIE Une vilaine chute, une fracture du col du fémur

et grand-maman se retrouve à l’hôpital. Un tel accident a des répercussions importantes sur la vie quotidienne. Car, après l’opération et parfois le passage par un service de réadaptation, il faut penser au retour à la maison. C’est ici que, souvent, les choses se compliquent. Et que le service de liaison intervient.

DANIELA WITTWER

liaison va orienter le patient vers les services et institutions publics ou privés externes à l’hôpital les plus à même de l’accompagner sur le chemin de la guérison.

Mais tous les patients ne sont pas en mesure de retrouver leur chez-soi après un séjour à l’hôpital. Certains passeront quelques semaines en maison de convalescence ou en court séjour dans un home avant de retrouver leur foyer. D’autres éliront domicile dans un EMS. Une étape pas toujours simple à franchir, mais que le service de liaison accompagne, en étroite collaboration avec le patient et les proches. « Nous sommes des rappeleurs de réalité », insiste M. Delacombaz.

De belles surprises, aussi Une réalité parfois douloureuse, mais qui réserve occasionnellement de belles surprises. « Je me souviens d’une dame de 90 ans, habitant la Veveyse et dont l’état de santé nécessitait une admission à l’EMS, raconte M. Delacombaz. Or, la seule place disponible se trouvait dans la Broye. A l’annonce de cette nouvelle, son visage s’est illuminé. Originaire de Russie, sa famille s’était réfugiée en Suisse dans les années 1920 et elle avait été placée dans un institut de ce district. Pour elle, la boucle était ainsi bouclée. » Organiser la vie après l’hôpital, telle est donc la mission du service de liaison. Chaque année, il assure ainsi plus de 6000 interventions, des prestations comprises dans le forfait hospitalier. Un chiffre appelé à croître, puisque dans un proche avenir, le service de liaison accompagnera le patient durant tout son séjour à l’hôpital. Objectif : optimiser la continuité des soins pendant et après la prise en charge par l’HFR.

Pour une personne âgée, un séjour à l’hôpital marque souvent un tournant décisif dans sa vie. Quand la mobilité est réduite après une opération, la routine quotidienne prend des allures de parcours du combattant : se laver, préparer des repas, changer un pansement – soudain, le soutien d’une tierce personne devient indispensable. A l’hôpital fribourgeois (HFR), un service est entièrement dédié à l’organisation du suivi post-hospitalier : le service de liaison.

Comme son nom l’indique, ce service crée le lien entre le patient et les différents partenaires qui l’accompagneront après son séjour à l’hôpital : les proches aidants, le réseau de santé des différents districts, mais également Pro Senectute, la Croix-Rouge et des bénévoles, selon les besoins. Sur les cinq sites de l’HFR, une vingtaine de personnes se consacrent à la recherche de solutions : « Nous employons principalement des infirmières au bénéfice d’une expérience de soins à domicile. C’est important, car elles doivent connaître la situation des patients à domicile, afin de mieux évaluer leurs besoins », explique Benoît Delacombaz, responsable du service de liaison.

Les soignants du service de liaison doivent connaître la situation des patients à domicile, afin de mieux évaluer leurs besoins.

Des rappeleurs de réalité Tous les jours, les collaborateurs du service de liaison font la tournée des autres services. Pour prendre des nouvelles des patients dont la sortie de l’hôpital est imminente et s’informer sur leur situation de vie. L’appartement est-il accessible en chaise roulante, ce nouvel accessoire devenu indispensable ? Un proche peut-il s’occuper des courses et préparer les repas ? L’assurance couvre-t-elle bien tous les frais ? Selon les besoins, le service de

Service de liaison

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L E S AV I E Z - V O U S ?

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Aurélien Clerc, diététicien : « Boire et manger de façon équilibrée est une habitude qui se cultive sur des semaines, voire des mois. »

« ECOUTER SON CORPS, C’EST ESSENTIEL ! » NUTRITION Avec l’arrivée du froid, nous avons tendance à manger davantage.

Est-ce bien raisonnable et quelles règles faut-il observer ?

Le point avec Aurélien Clerc, diététicien à l’HFR.

JEANNETTE PORTMANN

Quelle est l’influence de la chute des températures sur notre alimentation ?

Les fêtes de fin d’année sont souvent synonymes de repas copieux… Comment faire pour bien faire ?

Environ 10 % des dépenses énergétiques (calories) de notre organisme sont utilisées pour maintenir sa température à 37 degrés : c’est ce qu’on appelle la thermogénèse. Les personnes qui passent la majeure partie de leur journée dans des locaux chauffés n’ont pas besoin d’un apport supplémentaire en calories. En revanche, une personne qui passe plusieurs heures à l’extérieur par de faibles températures – pour ses loisirs ou son activité professionnelle – verra ses dépenses énergétiques augmenter. Le corps doit en effet lutter contre le froid pour maintenir sa température. Cette personne aura donc, en principe, un plus grand appétit.

Simplement profiter de cette période ! Soyons sérieux : partager un bon repas en famille ou entre amis, c’est important. Souvent, dans la vie de tous les jours, nous mangeons en vitesse des aliments que nous ne cuisinons pas. Les moments conviviaux passés en famille et entre amis autour d’un repas fait maison se révèlent donc encore plus précieux. Et, si nous écoutons notre corps, ce genre de repas ne posera aucun problème : lorsque nous mangeons beaucoup à midi, nous n’aurons pas vraiment faim le soir et le corps se contentera d’un repas frugal. Ou nous sauterons carrément un repas, sans sentiment de privation. A nouveau, l’activité physique aide à « gérer » ce genre de repas plus copieux. Donc, faites-vous plaisir à table et profitez de votre temps libre pour vous dépenser physiquement en extérieur !

Faut-il adapter son alimentation en hiver ?

Un apport suffisant en micronutriments (vitamines, sels minéraux, oligo-éléments) est nécessaire au bon fonctionnement du système immunitaire, qui est spécialement mis à contribution en hiver. Le corps doit lutter contre les micro-organismes responsables des refroidissements, de la grippe et d’autres affections classiques de la saison froide. Il est donc recommandé – comme tout au long de l’année, d’ailleurs – de se nourrir de façon équilibrée et de manger chaque jour cinq portions de légumes et de fruits. En hiver, une soupe aux légumes frais est un exemple de plat tout à fait intéressant. Nous n’avons pas vraiment besoin d’une supplémentation en vitamines, même si cela n’est pas forcément dangereux. Dans tous les cas, une alimentation équilibrée est chaleureusement recommandée, que ce soit en termes de micro- ou de macronutriments (glucides, protéines, graisses). En outre, il faut savoir qu’une activité physique régulière renforce le système immunitaire.

Les personnes âgées et les enfants doivent-ils adopter une alimentation spécifique ?

Comme ils sont plus fragiles, une alimentation équilibrée et suffisante en énergie est d’autant plus importante. Les personnes âgées devront en plus veiller à un apport suffisant en protéines.

Et que doivent faire les personnes souffrant d’une maladie chronique ?

Les personnes atteintes, par exemple, d’insuffisance cardiaque, de maladies rénales ou d’hépatiques chroniques et dont la santé est généralement stable peuvent fêter avec leurs proches.

Mais avec modération, en tenant compte des conseils spécifiques d’un professionnel de la nutrition.

Votre conclusion ?

L’organisme est tout à fait apte à gérer un festin occasionnel, pour autant que l’occasion ne soit pas la règle. Boire et manger de façon équilibrée est une habitude qui se cultive sur des semaines, voire des mois. Il importe de respecter les règles élémentaires. Nous pouvons ainsi profiter des repas de fête sans aucune mauvaise conscience.

Nutrition et diététique HFR

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MÉDECINE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

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Le patient n’entreprend pas seul le travail de (re-)conquête de sa mobilité.

SI QUASIMODO AVAIT EU UN PHYSIO… PHYSIOTHÉRAPIE Soulager une douleur, corriger une posture ou optimiser

les possibilités de mouvements : les physiothérapeutes œuvrent toujours en première ligne, de la néonatologie aux soins palliatifs. Coup de projecteur sur une discipline en constante évolution.

Si Quasimodo naissait aujourd’­ hui, son destin serait sans doute bien différent de celui relaté par Victor Hugo dans son roman Notre-Dame de Paris.

Autrefois, les déformations, du dos ou ailleurs, ne se traitaient tout simplement pas. Mais les choses ont bien changé. Désormais, tout est entrepris pour rendre un ma­ ximum d’autonomie au patient, en utilisant au mieux les ressources de son corps.

Ce travail de (re-)conquête de la mobilité, le patient ne l’entreprend pas seul : à ses côtés, des physiothérapeutes l’encadrent et l’accompagnent. Cette forme de thérapie s’est développée à partir des années 1960. Les experts utilisaient alors des moyens physiques, comme la chaleur, le froid, voire l’électricité, pour soulager une douleur ou mobiliser un muscle. L’essor de la gymnastique suédoise – des séries de mouvements pour fortifier la posture du corps – a confirmé l’intérêt croissant accordé au mouvement. Car l’immobilité nuit à la santé. Ainsi, pour pallier les effets indésirables de l’alitement, tels que la fonte

DANIELA WITTWER

des muscles ou les problèmes respiratoires, les médecins ont fait de plus en plus souvent appel au savoir-faire des physiothérapeutes.

Au fil des ans, la physiothérapie s’est spécialisée, diversifiée et étoffée de nouvelles techniques, de plus en plus complexes. Mais les principaux outils n’ont pas changé : le sens de l’observation et la connaissance du corps humain. De nos jours, les physiothérapeutes n’appliquent plus une prescription standard : ils adaptent leurs traitements à chaque patient, en fonction de ses besoins, de ses capacités et de ses conditions de vie. « Le physiothérapeute doit comprendre rapidement le patient, les représentations qu’il a de son corps et de sa maladie. Ensuite, tous deux établis­sent un contrat, souvent tacite, de ce qu’ils vont faire ensemble », explique Sébastien Mathys, responsable physiothérapie de l’HFR. Le travail du physiothérapeute – propo­ sé sur tous les sites lors d’une hospitalisa­ tion ou en ambulatoire – consiste à proposer au patient une boîte à outils de moyens variés afin qu’il soit autonome.

Il l’aide aussi à ancrer ses références sensitives et motrices. « Certains patients hémiplégiques, à la suite d’un accident vasculaire, se retrouvent démunis et doivent

tout réapprendre en termes de mobilité.

Dans ces cas, il s’agit surtout de reconstruire la confiance dans son propre corps, de redécouvrir des sensations de référence et, au final, d’apprendre à vivre avec un

Les principaux outils n’ont pas changé : le sens de l’observation et la connaissance du corps humain. corps qui n’est ni tout à fait le même, ni tout à fait autre », assure Sébastien Mathys.

L’objectif de la physiothérapie au XXIe siècle est donc de permettre au patient de retrouver un maximum d’autonomie. Pour ne plus revivre le destin de Quasimodo.

Physiothérapie HFR

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NOS COMPÉTENCES

DES SOINS DE QUALITÉ. POU HFR Billens Rue de l’Hôpital 1, 1681 Billens, T 026 651 61 11 Prestations médicales 28

• Consultations spé­cialisées (chirurgie, ­orthopédie, cardiologie ambulatoire)

•R éadaptation cardiovasculaire • Réadaptation générale • Réadaptation respiratoire

HFR Fribourg – Hôpital cantonal Case postale, 1708 Fribourg T 026 426 71 11 (dès le 20.11 : T 026 306 00 00) Prestations médicales • Anesthésiologie • Angiologie (vaisseaux) • Antalgie

(Centre du traitement de la douleur) • Cardiologie

et cardiologie invasive (coronarographie) • Chirurgie générale • Dermatologie • Endocrinologie-diabétologie • Gastroentérologie

(système digestif) • Gynécologie • Hématologie (sang) • HFR sport • Imagerie radiologique • Immuno-allergologie • Infectiologie • Médecine

du sport • Médecine

interne générale • Médecine nucléaire • Médecine

physique et de réadaptation • Centre

métabolique (troubles alimentaires et obésité)

• • • • • • • • • • • • • • • • • •

Néonatologie Néphrologie et dialyse (reins) Neurologie (cerveau et nerfs) Obstétrique (grossesses et accouchements) Odontostomatologie (dents et bouche) Oncologie (cancers) Ophtalmologie (yeux) Orthopédie et traumatologie ORL (oreilles, nez et gorge) Pédiatrie (dont Centre de pédiatrie intégrative) Pneumologie (poumons) Centre de la prostate (en collaboration avec l’Hôpital Daler) Radiothérapie Rhumatologie Centre du sein (en collaboration avec l’Hôpital Daler) Soins intensifs Soins palliatifs URGENCES (24 heures sur 24, 7 jours sur 7)

HFR Riaz Rue de l’Hôpital 9, Case postale 70, 1632 Riaz, T 026 919 91 11 Prestations médicales • • • • • • • • • •

Anesthésiologie Angiologie (vaisseaux) Cardiologie Chirurgie générale Gastroentérologie (système digestif) et endoscopie Gériatrie aiguë Gynécologie Imagerie radiologique Médecine gériatrique Médecine interne générale

• Néphrologie et dialyse (reins) • Obstétrique (grossesses / consultations uniquement) • Oncologie (cancers) • ORL (oreilles, nez et gorge) • Orthopédie et traumatologie • Pédiatrie • Réadaptation gériatrique • URGENCES (24 heures sur 24, 7 jours sur 7)

R TOUS. TOUJOURS.

HFR Meyriez-Murten Chemin du Village 24, 3280 Meyriez, T 026 306 70 00

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Prestations médicales • Affections psychosomatiques • Angiologie (vaisseaux) • Cardiologie • Chirurgie générale • Chirurgie orthopédique • Consultations douleur • Consultations mémoire •E ndoscopie gastroentérologique (système digestif) • HFR sport • Gériatrie aiguë • Imagerie radiologique • Médecine chinoise et acupuncture • Médecine de plongée • Médecine du sommeil • Médecine du sport

• • • • • • • •

• • •

Médecine interne générale Médecine physique et réadaptation Neurologie (cerveau et nerfs) Oncologie (cancers) Pédiatrie Pneumologie (poumons) Psychiatrie (en collaboration avec le RFSM) Réadaptation (réadaptation gériatrique, réadaptation musculosquelettique, neuroréadaptation), avec bassin thérapeutique Soins palliatifs Urologie PERMANENCE (du lundi au vendredi de 7 h 30 à 21 h 30, le week-end et les jours fériés de 8 h 30 à 21 h 30)

HFR Tafers Maggenberg 1, 1712 Tafers, T 026 306 60 00 Prestations médicales •A nesthésiologie • Antalgie

(Centre du traitement de la douleur) • Cardiologie • Chirurgie générale • Gastroentérologie (système digestif) • Gériatrie aiguë • Gynécologie (consultations uniquement) • Imagerie radiologique • Médecine interne générale

• • • • • • •

ncologie (cancers) O Orthopédie et traumatologie Pneumologie (poumons) Réadaptation Réadaptation gériatrique Urologie (consultations uniquement) URGENCES (24 heures sur 24, 7 jours sur 7)

Nos prestations

A Châtel-St-Denis, des consultations de chirurgie et d’orthopédie ainsi que des examens radiologiques sont proposés par des spécialistes de l’HFR au Centre médical de la Veveyse.

1. A quoi sert la communication thérapeutique ? a) À mesurer les effets des téléphones mobiles sur le cerveau humain. instaurer un dialogue apaisant et vrai avec le patient. b) À c) À envoyer des messages aux patients par télépathie.

2. C ombien de médecins sont actifs sur les cinq sites de l’HFR ?

00 a) 3 b) 4 00 c) 5 00 uel est la tâche du service de liaison à l’HFR ?

3. Q réer un lien entre le patient et les différents partenaires a) C qui l’accompagneront après son séjour à l’hôpital. b) F aire se rencontrer les patients autour d’une partie de cartes afin qu’ils se sentent moins seuls. c) R assembler des informations sur l’état du patient et les transmettre aux personnes impliquées dans sa prise en charge. u’est-ce que la médecine nucléaire ?

4. Q a) U ne spécialité médicale qui a recours de façon contrôlée et en faibles doses à des substances radioactives. ne façon de soigner les patients dans des centrales nucléaires. b) U c) U ne spécialité culinaire qui fait la part belle aux noyaux de cerise. uel peuple antique pratiquait déjà la technique de l’ablation 5. Q d’une tumeur cancéreuse ? a) l es Grecs b) l es Égyptiens c) l es Sélénites (Réponses : 1b, 2c, 3a, 4a, 5b) LC

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J E U

DES MOTS ET DES MAUX

JEU

CONCOURS « 10 ANS DE L’HFR » (H24 NO 4, PRINTEMPS 2017) FÉLICITATIONS AUX LAURÉATS !

•1 er prix (un vélo à choix d’une valeur de 1’000 francs chez Menoud-Bike, à Givisiez, offert par Menoud-Bike et l’HFR) : M. Vincent Morel, à Écharlens • 2e prix (un vélo à choix d’une valeur de 1’000 francs chez Cycles Pache, à Avry-surMatran, offert par Cycles Pache et l’HFR) : M. Jacques Tinguely, à Corpataux • 3e prix (un bon d’achat d’une valeur de 1’000 francs chez velomichael, à Guin, offert par velomichael et l’HFR) : M. Vito Martiello, à Farvagny • 4e prix (un bon d’achat d’une valeur de 200 francs chez Big Friends, à Tavel, offert par Big Friends) : M. Luc Masset, à Fribourg • 5e prix (un bon d’achat d’une valeur de 100 francs chez Big Friends, à Tavel, offert par Big Friends) : Mme Corina Niederberger, à Chénens • 6e prix (un bon d’achat d’une valeur de 50 francs chez Big Friends, à Tavel, offert par Big Friends) : Mme Josiane Kohler, à Faoug • 7e au 10e prix (une trousse d’urgence et une clef USB aux couleurs de l’HFR) : Mme Sophie Rudaz Brülhart, à Aumont ; Mme Rita Baeriswyl-Lötscher, à Oberschrot ; Mme Souad Benguedache, à Écuvillens ; M. Loïc Mancini, à Grandsivaz

S O U S L’ Œ I L D E M A R E T

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IMPRESSUM Editeur hôpital fribourgeois (HFR) Responsable de la publication Jeannette Portmann, Chargée de communication Responsable de la rédaction Alexandre Brodard, Rédacteur / Chargé de communication suppléant Textes* Service de communication : Alexandre Brodard (AB) Laure Cremonini (LC) Jeannette Portmann (JP) Daniela Wittwer (DW) Rédacteurs indépendants : Frank-Olivier Baechler (FOB) Sandrine Fattebert Karrab (SFK)

Traduction Service de traduction de l’HFR: Daniela Luginbühl Germann Aline Reichenbach Barry Photos Charly Rappo Conception/réalisation millefeuilles Impression Imprimerie St-Paul Tirage 6000 exemplaires, en deux éditions (française et allemande) Paraît deux fois par an

Edition électronique www.h-fr.ch > L’HFR > Téléchargements > Magazine Vous souhaitez réagir à un article ?

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Pour une meilleure lecture, les termes utilisés sont déclinés uniquement au masculin. Bien entendu, les textes font référence aussi bien à des femmes qu’à des hommes. * Une reprise, même partielle, des articles d’H24 doit obtenir l’autorisation de l’HFR. La mention de la source est obligatoire.

hĂ´pital fribourgeois freiburger spital CH-1708 Fribourg/Freiburg www.h-fr.ch info@h-fr.ch