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Composition corporelle des athlètes selon le sport et le sexe
Yasmine CLOTTU et Eléa SCHNEEBERGER, Filière Nutrition et diététique, HEdS, HES-SO Genève Sous la direction de Maaike KRUSEMAN, Diététicienne ASDD, PhD, MK-Nutrition, Genève
1. Introduction
Les athlètes sont en constante recherche de performance, dans laquelle l’alimentation, le poids et la composition corporelle jouent un grand rôle. L’estimation de la composition corporelle contribue à surveiller et contrôler l’état nutritionnel, à détecter ou prévenir des troubles du comportement alimentaire, à vérifier l’effet de l’entraînement ainsi qu’à adapter l’alimentation.
Cette estimation s’effectue par différentes méthodes : impédancemétrie (BIA), pléthysmographie à déplacement d’air (BodPod), absorptiométrie biphotonique à rayons X (DXA), ou plis cutanés, dont les usages et les limites ont été largement décrites Toutefois, les valeurs optimales des différents compartiments corporels sont difficiles à cerner, tant elles dépendent du niveau d’entrainement, du type de sport, du sexe, de l’âge, de la génétique et de l’alimentation
Notre but était donc de recenser un maximum de valeurs de composition corporelle catégorisées selon le sport et le sexe des athlètes, et d’y poser un regard critique en termes de compatibilité avec la santé à Quelle est la composition corporelle des athlètes en fonction du sport et du sexe ?
2. Méthode
Revue systématique incluant deux bases de données :
Critères d’inclusion :
• Athlètes hommes et femmes entre 13 et 44 ans
• Mesure de la composition corporelle standardisée
• Design transversal ou longitudinal
Critères d’exclusion :
• Absence de données de composition corporelle
• Pas de différenciation selon le sexe et le sport
• Athlètes blessés ou malades
• Méthode non utilisable en clinique

Articles : 374 identifiés à 58 analysés à 36 inclus
3. Résultats
Recensement de 11’747 athlètes : 25.5% femmes et 74.5% hommes dans 44 sports.
Données organisées dans 4 tableaux, par méthode de mesure et par sport (extrait ci-contre).
• Variabilité de composition corporelle au sein d’un même sport tant chez les hommes (H) que chez les femmes (F). Masse grasse basketball :
• H : 12%-16%
• F : 16%-28%
• Masse grasse F > H, mais amplitude de la différence dépend du niveau. Masse grasse cyclisme F :
• World class : 11.8 % (95% CI: 10.4-13.3)
• Sub-elite : 16 (95% CI: 15.3-16.1)
• Masse grasse F basse dans les sports d’endurance (11.8 %)
2/36 articles mentionnent l’état nutritionnel. Aucune investigation de troubles du comportement alimentaire ou de RED-S.
5. Discussion
4. Résultats (2)
gazon
Tableau 1 : extrait de « Composition corporelle estimée par DXA »
6. Conclusion
• Recensement à interpréter avec prudence : ne tient pas compte de l’état de santé des athlètes
• Données publiées ne sont pas des normes à atteindre, mais un repère pour le suivi
• Les professionnels doivent investiguer l’entièreté de état nutritionnel et les risques associés (pas uniquement la composition corporelle) à Pour que les athlètes performent, ils doivent être en bonne santé physique et psychologique. à La composition corporelle n’est pas le seul facteur de performance.