deS ChaMpionS à la pelle

Cité sportive, Sainte-Marie dispose d’une batterie d’équipements où l’on peut pratiquer toutes les disciplines ou presque. Tour d’horizon de quelques clubs-phares de la ville et de champions emblématiques qui, parmi d’autres, portent haut les couleurs de La Réunion.

Une viLLe OMniSPOrtQUi FOrMe LeS CHAMPiOnS De DeMAin

Cyclisme

le Sainte-Marie Vélo club (SMVc), c’est toute une histoire… de famille ! a l’origine, il y avait un garçon doué et des parents bienveillants : la famille armand, passionnée de cyclisme. Quand le petit Jean-Denis a voulu s’y mettre, il n’y avait pas de club à Sainte-Marie. c’est donc à Saint-Denis que le marmay a donné ses premiers coups de pédale. En 2011, las de courir pour d’autres, Jean-Denis crée le SMVc et bombarde sa maman présidente. Elle le sera jusqu’en 2017. Désormais, c’est Daniel lauret qui tient le guidon. l e club compte une cinquantaine de licenciés et deux coachs émérites : Jean-Denis et son dalon Bryan Maillot.

Jean-deniS arMand : roi de la “ petite reine ”

Jean-Denis armand est un champion cycliste qui force le respect par son humilité ! a 29 ans, le jeune homme a pourtant un sacré palmarès. a 20 ans, il intègre l’équipe de la Gendarmerie nationale, à Versailles, mais revient très vite dans son Sainte-Marie natal. En 2011, il fonde le Vélo club de Sainte-Marie. la même année, il rafle un premier titre de champion de l a Réunion sur route. Enchaînant les courses, il devient également champion des DOM à la faveur d’une dernière course en Nouvelle calédonie. En 2013, il double la mise au championnat de l a Réunion sur route avant de gagner le Tour de l’île en 2014. p hénoménal ! D’autant qu’il faut encore ajouter quelques titres de champion de la Réunion en VTT, son autre dada. Repéré par les pros, il signe en 2015 dans l’équipe belge Ottignies- perwez. il n’y restera que six mois, faute de salaire… Revenu à la Réunion, il a levé le pied cette année. “ Je suis jeune papa, maintenant. l a passion, c’est bien, mais ce n’est pas ce qui fait vivre la famille. ” Sous contrat au service des sports de la mairie, il garde trois ou quatre plages horaires le soir et le week-end pour accompagner “ ses ” jeunes du club. Et compte reprendre la compétition en 2019 pour intégrer la sélection de la Réunion aux prochains Jeux des îles.

Karat

l'association “ Karaté contact ” a vu le jour à Sainte-Marie en 2009 sous la houlette de Jacky Meslin. Référent régional de la discipline, il se voit plus en “ passeur de valeurs ” qu’en maître. Mais sous son magistère, la Réunion est devenue meilleur département français l’an dernier. Et le club compte quelques champions de renom au niveau national. c’est le cas de Fabrice Grondin.

esc R ime

FabriCe Grondin : piedS et poinGS déliéS puis il a eu un enfant, s’est mis en retrait du sport intensif… jusqu’à ce que Jacky Meslin lui vante tous les mérites du “ contact ”. Depuis, Fabrice enchaîne les succès en moins de 85 kg.

4 fois champion de France sur les 7 dernières années, ça vous pose un homme ! a 28 ans, Fabrice Grondin est un jeune talent plein d’ambitions. i l s’est mis assez tardivement au Karaté c ontact. a uparavant, il n’avait d’yeux que pour la boxe Thaï.

“ Je travaille dans le BTp, ce n’est pas toujours facile de s’entraîner après une journée de boulot. Mais j’y parviens quand même toute l’année. Et quand arrive la compétition, je me mets en mode Warrior ! ” Fabrice n’est pas le seul champion de la discipline dans l’île, mais il en est sûrement le meilleur portedrapeau ; le plus capé en tout cas.

“ l’an dernier, on est parti à sept aux championnats de France, on a ramené six médailles dont quatre en or ; ce qui a fait de nous le meilleur département français. ” p our Fabrice, c’était la deuxième médaille d’or consécutive, et donc la quatrième sur ses sept dernières participations. Que reste-il à gagner ? pas grand-chose en vérité puisqu’il n’y a pas de compétitions européennes et encore moins de championnat du monde. Mais la Fédé y travaille… en vitrine

Son noM eSt bon, GreG bon

❱

Jeune espoir français de l'escrime, Grégory Bon (21 ans) a fait ses premières armes au BE c de Sainte-Marie dès 2010. Deux ans plus tard, à 15 ans à peine, le jeune prodige intègre le pôle France à Reims. il ne le quittera plus. car s’il revient chaque année chez lui à Sainte-Marie pour se ressourcer, c’est bien en métropole qu’il poursuit sa carrière. Et sa progression est aussi linéaire que limpide. Qu’on en juge ! En Minime, il finit 3ème aux championnats de France. En cadet, il se classe au 4ème rang national en individuel et glane un titre de vice-champion de France N1 par équipe. En junior, il devient champion de France N2 par équipe

Basé au gymnase de Flacourt, le BEc (Bourbon Escrime club) cultive la convivialité sans oublier l’esprit de compétition. créé en 2005, sous l’impulsion de deux anciens escrimeurs, Jean-paul Nanguet (président) et Jean-claude armougom (trésorier), le club a recruté en 2012 un maître d'armes de talent en la personne de philippe poutrat. Fort d’une soixantaine de licenciés pratiquant le fleuret (enfants) ou l’épée (adultes), le BEc brille désormais sur les plus hautes marches régionales mais aussi nationales.et participe à plusieurs manches de coupe du monde. il sera d’ailleurs médaillé d’argent en Slovaquie. aujourd’hui Senior, il est dixième au classement des athlètes français. Désormais pensionnaire du p aris Université c lub ( p U c ), Grégory fait toujours partie du pôle France de Reims, en U23. Son ambition ? “ Faire les JO 2024 à paris ! pour les 2020 à Tokyo, ce sera un peu court. il y a quatre ou cinq sélectionnés. ils sont encore neuf devant moi. l’escrime est un sport de maturité. Sauf exception, les plus grands champions se révèlent rarement avant 25 ans. ” En 2024, Greg aura 27 ans : l’âge idéal pour signer son nom à la pointe de l’épée !