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• La Tour de Miomo
Une tour génoise construite en 1561, et est inscrite monument historique en 1927.
Elle a fait l’objet d’un projet de restauration en 2017, Les pierres ont été recouvertes d’un enduit à la chaux, matériau utilisé initialement dans sa construction, afin de rendre à l’édifice son état d’origine. Cette modification de l’esthétique extérieure du monument a crée une polémique.
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On remarque la présence de traces blanches sur les murs, c’est des traces de salpêtre ou sel de pierre.
2. GHISONACCIA
• Villas Riera et Fernandez de Roland Simounet, à Ghisonaccia
Cet ensemble d’habitations de villégiature, s’inscrit parfaitement par ses proportions et ses matériaux au paysage environnant. Les textures brutes de murs en parpaing résonnent avec ces alentours et font que la construction se fond entre les pins.
Une architecture méditerranéenne fortement inspirée par les habitations vernaculaires maghrébines. Cette inspiration est bien lisible à l’intérieur par l’ambiance et le dispositif spatial employé, l’aménagement, le mobilier intégré à l’architecture, l’éclairage, le système de ventilation naturelle et l’agencement des espaces qui conjuguent opacité et ouverture, intimité et convivialité.
Une réinterprétation moderne de l’habitation méditerranéenne traditionnelle.
L’ensemble de cette création de Simounet a bien vieilli au cours du temps. Christelle, l’amie du propriétaire qui nous a fait visité les lieux a aussi bien souligné que le système d’aération et de climatisation naturelle est très bien adapté au climat, et les lieux restent frais pendant l’été.
Cette œuvre fera objet d’une proposition de labellisation ACR, lors des discussions avec Mme Christelle, Nöely Urso Megimbir, Audrey Giuliani et François Goven, une inscription au titre de monument historique est aussi envisageable.
3. PORTO VECCHIO
• Table ronde sur le Label Patrimoine XXe / Label ACR
La table ronde a eu lieu au sein de la médiathèque de Porto vecchio, projet conçu par le cabinet d’architecture de Dominique Coulon & Associés en 2021, et dont le plan suscite une inspiration de l’architecture d’Oscar Niemeyer.

François Goven, Inspecteur général honoraires des Monuments Historiques, ancien architecte des bâtiments de France et ancien sousdirecteur des monuments historiques à la direction de l’architecture et du patrimoine nous a fait une présentation sur l’évolution des protections patrimoniales, en allant des premières inscriptions au titre des monuments historique jusqu’aux nouveaux patrimoines, et la création du label XXème siècle en 1999 qui avait pour but de sensibiliser et mettre en lumière l’intérêt patrimonial des œuvres en question. Ce label a été remplacé par le label ACR (Architecture Contemporaine Remarquable) en 2016, et qui porte les mêmes objectifs, il se différencie par le fait qu’il est glissant dans le temps, il concerne les bâtiments construits depuis moins de 100 ans.
Le label ACR est, sans doute, avantageux pour mettre en valeur le patrimoine contemporain, mais il n’assure pas la protection de l’édifice, puisqu’il n’existe aucune restriction au niveau des interventions éventuelles sur l’édifice labellisé. Seule exigence, est d’informer les services de l’État en cas de travaux. Deuxième soucis, à mon avis, est le sort des édifices qui seront retiré du label une fois passé le centenaire de la construction, est-ce cela signifierait qu’ils perdent leur intérêt patrimonial ? En Outre plusieurs édifices des deux premières décennies du XXème siècle, ne pourront pas, aujourd’hui, bénéficier de ce label, alors que, peut être ils devraient être sujet de sensibilisation et de valorisation.


Lotissement de la pointe de Porticcio
Quartier résidentiel, aménagé sur la pointe de Porticcio et épousant la morphologie du terrain, les villas construites entre les années 1950 et 1960 sont d’architecture moderne, des formes géométriques simples, des lignes épurées et ouvertes à l’extérieur.


4. AJACCIO
L’histoire de la ville génoise d’Ajaccio commence par l’arrivée de Francesco Bonaparte, soldat d’origine génoise, en 1514. La famille de Bonaparte n’a cessé depuis d’influencer l’histoire et le développement de la ville d’Ajaccio, jusqu’à la consécration du plus célèbre de ses enfants, Napoléon Ier. C’est lui qui élève Ajaccio au rang de capitale de Corse en 1811.
Dès le début du XIXe siècle, Ajaccio se transforme autour d’un nouveau plan urbain et économique pour devenir, sous Louis-Philippe puis Napoléon III, une véritable cité impériale qui s’est étendue le long du littoral et est dotée de bâtiments remarquables, qu’on peu admirer lors d’une promenade dans ses ruelles.
Et où on peut trouver la demeure des Bonaparte où est né Napoléon Ier, et qui fut ainsi, pour sa valeur historique, inscrite au titre de Monument historique.
En se promenant on pourrait bien voir que la ville a été sujet d’un projet d’alignement urbain par la présence de pierres d’attentes sur les façades des bâtiments. La présence de plusieurs boutiques de corail, nous indique l’activité de pêche et de commerce spécifique à la ville.

Église Saint Roch, Ajaccio

D’architecture néo-classique de la fin du XIXè siècle, l’église a été conçue par l’architecte ajaccien Barthélemy Maglioli. Elle a fait l’objet d’importants travaux de réhabilitation et d’embellissement de la façade. Sur les murs intérieures, on remarque la présence de plusieurs strates de fresques qui datent de la période de sa construction.

La construction de cet ouvrage militaire a commencé en 1492 sous l’occupation génoise et a évolué au fil des siècle, avec des travaux de fortifications et de renforcement de la construction originelle. La forme du plan, a un intérêt défensif.
Destinée initialement à protéger la ville ; investie notamment par l’occupant italien lors de la dernière guerre, elle devint, jusqu’à il y a peu, un site de garnison militaire.
Inaccessible au public pendant plus de cinq siècles, elle est maintenant ouverte à tous, et fait objet d’un projet de réaménagement et de revalorisation.
Les créations architecturales de style art déco se distinguent par leur formes et lignes géométriques et motifs florales, la ferronneries, les fenêtres BowWindow, le fronton.. Ces éléments permettraient de dater un bâtiment. (entre 1910, et 1930)



La promenade s’achève par la visite de quartiers résidentiels, la majorité des villas sont de style art déco, avec une forte influence italienne et génoise, on note aussi une influence anglaise dans le quartier des étrangers. Un ensemble de 3 bâtiments HBM est emblématique du quartier.


