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Manga : Blue Lock, meilleur que C. Tsubasa

LE MANGA DE FOOT QUI A SURCLASSÉ Captain Tsubasa

Tu viens de lire le titre de cet article et tu rages déjà en mode : Itachi

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Captain Tsubasa >>> all mangas de

foot ou alors tu es un amoureux de « Blue Lock » et penses comme moi ? Quelle que soit ta branche, tachons de couper cet arbre de haine à la racine !

« Blue Lock » est un manga de football peu classique des japonais Muneyuki Kaneshiro et Yuusuke Nomura débuté en 2018 dans le weekly shonen jump magazine. Normalement je devrais donner l’instant Wikipédia, mais pourquoi faire ça quand je peux résumer le manga à ma sauce, vu que je me suis quand même farci 90 chapitres ? SYNOPSIS Suite à l’élimination du Japon à la coupe du monde 2018 de football, soucieux de relever le niveau national afin d’un jour soulever la coup, la Japan Football Association lance le projet Blue Lock qui consistera à trier parmi 300 collégiens, Un joueur d’exception, Un attaquant de génie qui sera le meneur de la nouvelle équipe de football japonaise.

On se demande bien ce que la rédac. de MUSE Magazine fume au point de proclamer que ce scénario est digne de se comparer au monument qu’est Captain Tsubasa ? Eh bien, c’est très simple : Blue Lock est bon ! Mettons de côté la douce nostalgie de « Olive et Tom » et regardons de plus près son contenu.

CAP. TSUBASA « Captain Tsubasa » est un manga de Yoichi Takahashi prépublié dans le Weekly Shonen Jump de 1981 à 1988 en comptabilisant 37 tomes. Ce manga fait le récit des aventures du jeune Tsubasa Oozora, un gamin de 10 ans ayant pour rêve de devenir le meilleur footballeur du monde et pour se faire, l’ex international brésilien Roberto Hongo, envoyé par monsieur Oozora sera chargé de former le jeune Tsubasa. En quelques lignes, voilà Captain Tsubasa : un super manga de football où un japonais veut se hisser sur le toit du monde ! (Y’a que dans les mangas que les japonais sont bons au foot, je dis ça je ne dis absolument rien). Mais la vérité est tout autre.

Ce manga est plus proche d’un « Inazuma Eleven » de Tenya Yabuno publié dans le CoroCoro Comic entre 2008 et 2010 (Oui, tu ne connaissais pas le nom de l’auteur de ce manga qui compte 10 tomes, fais pas genre !). Entre super techniques, faits exagérés et mise en scène éclatées, « Captain Tsubasa » peine à représenter dignement et fidèlement le football comme on le connait. C’est simple, pour te faire une image, si « Captain Tsubasa » était du basket il serait comparable à un « Kuroko’s Basket » là où « Blue Lock » serait plus proche d’un « Ahiru No Sora » !

Pour mettre en lumière la supériorité et l’originalité de « Blue Lock », passons donc à une petite analyse méthodique.

COMMENÇONS PAR Le Scenario

Datant des années 90, Cap.Tsu. est l’un des piliers des mangas de sports et surtout de football. Son scénario a donc adopté la monotonie de ses compères : Le spam du tournois. Captain Tsubasa consiste avant tout d’une succession de tournois et compétitions où se déroule l’histoire. Est-ce mauvais ? Non, évidemment que non, mais cette redondance est au détriment de l’histoire dans la mesure où plus les tournois s’enchainent moins des personnages impactants apparaissent (Tournoi départemental, régionales, nationales, coupe d’Asie, coupe du monde, championnats d’Europe, re-coupe du monde et plus encore).

À contrario de son senpai, BL vient avec un vent de fraîcheur et nous pond un manga survival de Surfant sur les individualités et non sur l’esprit d’équipe classique des nekketsus de sport, Blue Lock peut se vanter d’avoir des développements football. Nous sommes ici bien loin des tournois classiques de sport. L’auteur nous amène dans un monde où il faut lutter non pas en équipe mais tout seul pour devenir le meilleur attaquant du Japon, à travers des épreuves testant les capacités primaires que doivent posséder un véritable renard de surface.

Les approches des deux mangas sont légèrement différentes car l’un met en scène une équipe qui cherche à se hisser au sommet du monde footballistique, tandis que l’autre met en scène des loups solitaires cherchant par tous les moyens à se tenir au-dessus de tous afin d’avoir le droit d’être le

POURSIUVONS AVEC Le developpement des personnages

meneur de jeu de l’équipe japonaise de football. précis et profonds de chacun de ses personnages au fil des matchs et des épreuves auxquels ils sont confrontés :

Yoichi Hisagi qui au fil des épisodes se met en quête de sa spécialité, de son domaine de prédilection en tant qu’avantcentre à travers des remises en question intenses.

Bachira Meguru qui apprend tant bien que mal à laisser exprimer son talent tout en recherchant son indépendance pour mieux faire s’épanouir le monstre qui est en lui

Baro Shouei, attaquant puissant qui se voit remis en question sur ce qu’est un attaquant !

Pour ne citer que ceux-ci !

Les personnages de Blue Lock sont tous dotés d’une capacité qui leur est propre. Ils se voient forcés d’évoluer pour s’adapter à leur environnement hyper compétitif, rendant ainsi dynamique l’ensemble du manga tout en créant un certain attachement à ces derniers chez les lecteurs.

Du côté de Captain Tsubasa, le plus important n’étant pas les individus mais les équipes, le développement s’opèrera sur une poignée de personnages ! Assez évident quand on connait le nombre d’équipes présentés dans les +100 tomes de la saga entière (149 tomes et c’est toujours en cours de publication). Au vue de ce nombre colossal, les développements s’opéreront uniquement sur les joueurs phares des équipes que les héros ( Tsubasa et ses potes japonais ) rencontreront au cours de leur progression :

Nankatsu SC (New Team) : Tsubasa Oozora (Olivier Atton)

Meiwa FC (la Muppet) : Kojirō Hyūga (Mark Landers) et Takeshi Sawada (Dani Mellow) le capitaine

Hanawa FC (la Hot Dog) [WTF VF?) : Les Tachibana twins ( les jumeaux Derrick ).

Musashi FC (la Mambo) : avec son capitaine emblématique « jeune noble du terrain », Jun Misugi aka Julian Ross.

Du fait de leur orientation scénaristique, les deux mangas ont utilisé des approches de développement et force est de constater que celle de Blue Lock est plus novatrice, plus fraiche, plus moderne !

ET POUR FINIR L’Approche du manga au Football

Les générations s’entrechoquent et la conception des mangas a changé au fil des années. Que ce soit dans le character design, le découpage des scènes et même la construction de l’intrigue il existe un fossé entre le passé et notre présent. Ce fait est remarquable dans plusieurs types de mangas mais dans les nekketsus de sport ce n’est pas vraiment le cas et encore plus dans les mangas de foot que l’on peut observer de nos jours à savoir : Giant Killing, Inazuma Eleven, Days, Victory Kick off, Heaven Eleven, Whistle ! qui ont pour point commun d’être des Captain Tsubasa en moins bien à la seule différence que le protagoniste est tantôt un prodige tantôt un gros nul de base. Dans les grandes lignes l’évolution scénaristique est très proche de celle de Tsubasa avec des tournois en rafale pour devenir les meilleurs du Japon (ou quand la tête a gonflé, les meilleurs du monde).

(Comme cette intro est longue) Le premier point à remarquer est que Captain Tsubasa centre son histoire autour d’un personnage (Tsubasa, il est carrément le titre). La série en profite pour travailler un minimum les personnages gravitant autour de cette tête d’affiche. Tandis que Blue Lock opte pour un centrage de son histoire autour d’une philosophie (l’égoïsme de l’attaquant) en prenant tout de même le soin de faire de Yoichi Hisagi, le meneur de cette vision tout en prenant plus de soin à développer et entretenir les personnages secondaires participant au projet Blue Lock.

Le second point est dans la mise en scène des matchs de foot ! C’est ici qu’est le plus marqué l’écart de qualité entre ces deux mangas. Dans Captain Tsubasa, les matchs sont dessinés avec un style bien rempli, touffu de telle sorte que seules les scènes clés soient distinguables et mises en avant afin de « hyper » le lecteur.

L’approche tactique offensive du football est très peu mise en valeur tandis que les tactiques défensives s’enchainent et se ressemblent toutes. Or dans Blue Lock, malgré le fait que tous les joueurs soient des attaquants, on assiste à des duels stratégiques, car au-delà de marquer des buts, ces joueurs doivent savoir ne pas en prendre et s’en suit alors des jeux de passes, dribbles, courses et moments offensifs parfaitement illustrés et détaillés grâce au style de dessin puissant de Yuusuke Nomura.

Le dernier point sera bel et bien le dessin : character design, découpage, planches et tout ce qui y est lié... simple, Blue Lock >>> Captain Tsubasa, ouvrez les deux mangas et constatez !

Et c’est sur ces derniers mots que se concluront cet article je l’espère, agréable à la lecture ! Captain Tsubasa est sans conteste un pilier du nekketsu de sport. Son approche, sa mise en scène et son character design unique furent révolutionnaires en son temps mais son temps est passé (malgré le fait que le manga soit toujours en cours) et aujourd’hui la jeune génération portée par Blue Lock trouve à son mot à dire sur le système en place et il compte bien s’imposer dans le game !

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