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editorial
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Rafael Nadal en confĂ©rence de presse Ă lâissue de son 9Ăšme titre, le premier Ă lâUs Open.
« Je suis trÚs heureux avec mes titres et le fait de savoir si je suis meilleur ou non que Roger Federer ne me concerne pas »
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le temps La vie est faite de hasards et dâimprĂ©vus : la Une aura Ă©tĂ© suspendue jusquâau bout au rĂ©sultat de la finale, entre Nadal
«Le tennis ne rentre plus en compte. Les chiffres ne veulent plus rien dire, on nâest plus dans lâordre du possible. Moi, jâavais le sentiment dâĂȘtre dans un Ă©tat second. Je ne savais plus oĂč jâĂ©tais. Il y avait John [Isner] en face de moi ; et il y avait mon clan, auquel je mâattachais et que je regardais souvent. A certains moments, je doutais, je me posais des questions : je ne savais plus oĂč jâen Ă©tais.» Nicolas Mahut au sujet de son match lĂ©gendaire face Ă John Isner
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⊠Ou lâart de maĂźtriser
et Djokovic. De la sueur, du stress et la nĂ©cessitĂ© dâanticiper : tel aura Ă©tĂ© le lot de la rĂ©daction. La Une originelle portait sur le Temps et lâexpĂ©rience unique vĂ©cue par Nicolas Mahut, un certain jour de juin, au premier tour dâun tournoi londonien. Nico, en apesanteur, « flying to the moon », « singing among those stars »⊠Mais la force dâun champion, câest celle
«Ce sont les compĂ©titeurs qui dĂ©terminent leurs gestuelles ou lâapplication dâun rituel. Câest ce qui leur convient suite, souvent, Ă un superbe point quâils ont rĂ©alisĂ© Ă un moment de leur carriĂšre. Ca devient un moment dâinspiration.»
de plier le Temps et lâHistoire Ă sa propre volontĂ©, celle de nouer le destin dâautrui Ă sa propre destinĂ©e. Et Rafael Nadal est un
Sam Sumyk, Ă propos des rituels des champions
champion, incontestablement. La rĂ©daction sâest donc soumis Ă son immense
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performance, cette neuviĂšme victoire
«Rafael Nadal, je ne comprends pas comment il peut dominer aussi outrageusement ses adversaires, notamment sur terre battue. Personne nâarrive Ă trouver de failles, câest surrĂ©aliste. Tout le monde le joue de la mĂȘme façon : ils lâattaquent en profondeur, ils jouent danssa filiĂšre, ça ne peut pas fonctionner.»
en Grand Chelem, ce quatriĂšme tournoi majeur. « Rafa, câest lâAmĂ©rique⊠» Aujourdâhui, plus que New York, câest lâHistoire quâil a conquis. la rĂ©daction
Olivier Delaitre concernant la tactique Ă aborder face Ă Rafael Nadal
Diffusion : NumĂ©ro tirĂ© Ă 40 000 exemplaires et distribuĂ© dans 800 points, RĂ©seau Grand Sud Est, et tous les spĂ©cialistes tennis du territoire. Liste des points disponibles sur www.welovetennis.fr - GrandChelem, le magazine gratuit 100% tennis. Fondateur et Directeur de la publication : Laurent Trupiano (laurent.trupiano@grandchelem.fr) Conseiller Editorial : Remi Capber (remi.capber@grandchelem.fr). RĂ©dacteurs : Gwendoline Cordeliers, Pauline Dahlem, Audrey Riou. Photos : Caillaud ChryslĂšne, Gianni Ciacca (Sportvision). CrĂ©ation artistique et mise en page : SĂ©verine HĂ©brard (www.studiosbdesign.com â Studio Graphique). Site internet GrandChelem : http://www.welovetennis.fr. Webmaster Editorial : Audrey Riou (audrey.riou@grandchelem.fr). GrandChelem est Ă©ditĂ© par la sociĂ©tĂ© Convergence Media 8 rue Joseph Cugnot, 38300 Bourgoin Jailleu. RĂ©daction et publicitĂ© : 04.78.37.90.88. Vos rĂ©actions et remarques : redaction@grandchelem.fr
Proch ain numé ro GC20, début décem bre !
Remerciements : Sarah Pitkowsky (agence 15 Love), Sam Sumyk, Ronan Lafaix et⊠Manue ! G R AND C H ELEM - m a g a z i n e d â i n f o r m a t i o n s G R AT U IT s ur l e t e n n i s - t r i m e s t r i e l - s e p t e m br e Ă d Ă©c e m br e 2 0 1 0
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us open 2010
us open 2010
Rafael Nadal, l'homme qui raccourcit le temps ! En remportant pour la premiĂšre
fois l'Us Open face à Novak Djokovic (6-4, 5-7, 6-4, 6-2), Rafael Nadal a signé un nouvel exploit. Retour sur cette nuit new-yorkaise, à jamais rentrée dans l'Histoire du tennis.
« L'AmĂ©rique, l'AmĂ©rique ! Je veux l'avoir et je l'aurai⊠» ⊠Et il lâa eu ! Rafael Nadal a rejoint, dans lâhistoire, ses illustres prĂ©dĂ©cesseurs : Rod Laver, Andre Agassi et⊠Roger Federer. Neuf titres du Grand Chelem, quatre surfaces diffĂ©rentes, quatre tournois. Le tout, Ă 24 ans. Ainsi va le tennis, de clins dâĆil en paradoxes : Nicolas Mahut Ă©tire le temps en des instants dâĂ©ternitĂ© ; Rafa, lui, le condense et lâaccĂ©lĂšre Ă sa guise. Le Majorquin rĂ©ussit tout plus vite que les autres : au mĂȘme Ăąge, seul Björn Borg fait aussi bien que lui, mais Ă Roland et Wimbledon seulement ; Sampras, avec sept titres, et Federer, six, il les relĂšgue bien loin de sa prĂ©cocitĂ©. « Je reviendrai, je ne sais pas quand, cousu d'or et brodĂ© d'argent⊠» Oui, Rafa revient des States aurĂ©olĂ© de gloire. LâIbĂšre a conquis la Nouvelle Angleterre Ă la maniĂšre des Pilgrimâs Fathers de quelque Mayflower, avec acharnement et dĂ©termination, de la passion et un peu de folie. « Le gĂ©nie commence les beaux ouvrages, mais le travail seul les achĂšve », disait un moraliste du XVIIIĂšme siĂšcle. Ce travail, pour Rafa, il est technique et, presque, philosophique : modifier son geste au service, adapter son jeu aux surfaces rapides, Ă©courter les Ă©changes, monter Ă la volĂ©e⊠Câest ainsi quâil a crĂ©Ă© « toutes les conditions dâune performance exceptionnelle ». « L'AmĂ©rique, l'AmĂ©rique, si c'est un rĂȘve, je veux rĂȘver. » Son rĂȘve Ă lui, maintenant, sa nouvelle AmĂ©rique, câest Roger Federer et ses 16 titres en Grand Chelem. Un objectif Ă©norme, un objectif monumental. « Quâest-ce que le gĂ©nie ? â Avoir un but Ă©levĂ© et vouloir les moyens dây parvenir. » Dixit Nietzsche. Ces moyens ? La volontĂ©, le jeu et le travail. Rafa les veut, câest sĂ»r. Mieux : il les possĂšde dĂ©jĂ .
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Le passé
Laver, Agassi, Federer... Nadal rentre dans lâHistoire Dans son livre Open, Andre Agassi parlait de rĂ©demption. Le Kid de Las Vegas explique : c'est au moment oĂč il a dĂ©cidĂ© de rentrer dans l'Histoire en tentant de gagner sur toutes les surfaces qu'il a pris conscience de son amour du tennis. Cette dĂ©cision prise, Andre a bataillĂ© : il est tombĂ© dans les profondeurs du classement, avant de triompher en 1999, face Ă Medvedev. Rod Laver, lui, jouait un tennis d'un autre temps et sa lĂ©gende n'est plus Ă prĂ©senter. Il est une icĂŽne irremplaçable et le maĂźtre des lieux. LĂ©gendaire, Roger Federer l'Ă©tait dĂ©jĂ quand il terrassait, l'an dernier, Robin Söderling, sur la terre battue de Roland Garros, bourreau du hĂ©ros de cette rentrĂ©e 2010 : Rafael Nadal. Si le Suisse a longtemps attendu son heure, l'enfant de Manacor a dĂ©cidĂ© d'affoler les compteurs. Avec neuf titres en Grand Chelem Ă seulement 24 ans, Rafa est parti sur des bases quasi-inhumaines. Il n'est pas inutile de se poser la question de sa motivation, lors mĂȘme qu'il a remportĂ© tous les titres du circuit, Masters exceptĂ©. Si Rafa se dĂ©fend de vouloir devenir le meilleur joueur de tous les temps, il est, nĂ©anmoins, en train de se construire un palmarĂšs Ă©norme qui pourrait lui faire titiller les cimes. A moins quâune blessure ne vienne contrarier ses plans. Une blessure ou une concurrence plus forte et plus vive : il est clair que l'absence du tenant du titre pour cet US Open 2010 lui a Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fique. Roger Federer aimait le rappeler, « [il] n'[a] jamais rencontrĂ© un joueur qui frappe aussi fort des deux cotĂ©s » que Juan Martin Del Potro.
Le présent
Rafael Nadal dans le texte « Je suis trĂšs heureux avec mes titres et le fait de savoir si je suis meilleur ou non que Roger Federer ne me concerne pas. Dâailleurs, si on compare nos titres, il nây pas photo. Câest aujourdâhui la vĂ©ritĂ© et ce sera la vĂ©ritĂ© toute ma vie. Il a toujours Ă©tĂ© un exemple pour moi. Mon but est toujours le mĂȘme : progresser, toujours et encore. Maintenant que jâai trĂšs bien jouĂ© Ă lâUS Open, je veux parvenir Ă faire une trĂšs bonne fin de saison. Ca nâa pas Ă©tĂ© souvent le cas, câest pourquoi je vais me concentrer sur cette pĂ©riode et tenter de remporter le Masters qui ne figure pas encore Ă mon palmarĂšs. »
Le futur
En route pour lâOpen dâAustralie ? Rafael Nadal a dâores-et-dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© le Petit Chelem, avec ses victoires, cette annĂ©e, Ă Roland, Wimbly et Flushing. Il est le premier, depuis Rod Laver et son Grand Chelem en 69, Ă remporter, sur une saison, trois titres du Grand Chelem dâaffilĂ©e â Roger et Sampras lâont fait sur deux saisons. A Melbourne, en janvier prochain, il pourrait rejoindre, quasiment, Rod Laver dans la lĂ©gende, en rĂ©alisant le Grand Chelem sur deux annĂ©es, 2010-2011. Une performance exceptionnelle que ses progrĂšs sur dur â mais peut-on encore parler de progrĂšs Ă son niveau ? â lui permettent lĂ©gitimement dâespĂ©rer. Quels sont ceux qui peuvent lâen empĂȘcher ? Un Roger dĂ©sormais inconstant ? Un Novak en-dessous ? Un Murray complexĂ© ? Ou quelque autre outsider ? Letâs see. Mais avant, son objectif : les Masters. Pour rejoindre Andre Agassi, seul joueur Ă avoir remportĂ© tous les titres majeurs, de la Coupe Davis, aux JO, en passant par les Masters et les quatre titres du Grand Chelem. Voire mieux, et remporter les derniers Masters 1000 qui manquent Ă son palmarĂšsâŠ
Hommage au vaincu !
Novak Djokovic, le troisiĂšme homme
A
ndy Murray dĂ©faillant, câest Novak Djokovic qui prend la relĂšve et joue les trouble-fĂȘtes en haut de la hiĂ©rarchie mondiale. Le Serbe atteignait, pour la troisiĂšme fois de sa carriĂšre, la finale dâun Grand Chelem. Il rencontrait, pour la cinquiĂšme fois, Rafael Nadal en finale dâun tournoi. RĂ©sultat : son compteur, dans les tournois majeurs, reste bloquĂ© Ă une unitĂ© ; et il repart bredouille, une cinquiĂšme dĂ©faite Ă la clef contre le Majorquin. MalgrĂ© tout, la dĂ©ception surmontĂ©e, Nole pourra trouver de nombreux motifs de satisfaction dans son aventure new-yorkaise. « Câest une expĂ©rience formidable ; je nâoublierai jamais ce que jâai vĂ©cu aujourdâhui », expliquait-il lors de la remise des prix. « Formidable », câest le mot : comme sa victoire, en demie, contre Roger Federer, au bout de lâeffort, au bout de lui-mĂȘme ; comme sa capacitĂ© Ă sâadapter Ă tout type de surface, finaliste et vainqueur Ă lâUS Open et lâOpen dâAustralie, demi-finaliste Ă Wimbledon et Roland ; comme sa capacitĂ© Ă faire douter les plus grands â le deuxiĂšme set contre Rafa et ses 11 points dâaffilĂ©e en tĂ©moignent. « Mon objectif, dans ma vie, câest de devenir numĂ©ro un mondial. » NumĂ©ro 2, aujourdâhui, que lui manque-t-il encore pour atteindre cet objectif ? Un meilleur physique â contre Nadal, on lâa senti, dâemblĂ©e, en surrĂ©gime ? Des progrĂšs tactiques â il semble encore assez perfectible dans ce domaine ? Ou⊠Rien, peut-ĂȘtre. Rafa, trop fort, pour le moment.
G R AND C H ELEM - m a g a z i n e d â i n f o r m a t i o n s G R AT U IT s ur l e t e n n i s - t r i m e s t r i e l - s e p t e m br e Ă d Ă©c e m br e 2 0 1 0
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TIA census (USA, 2009), Yano census (Japan, 2009), SMS census (Europe, 2009)
Roger Federer : il y croit, on y croit ! « DĂ©clin », « fin » et mĂȘme « retraite »⊠Depuis quatre mois, ces mots reviennent en continu aux oreilles de Roger Federer. A lâissue de cet US Open, la question « Roger est-il fini ? » peut sembler lĂ©gitime. Quel est ce Roger-ci ? Un Roger qui ne se hisse plus systĂ©matiquement dans le dernier carrĂ© des Grands Chelems, un Roger qui perd contre les outsiders dans ses propres jardins... Et pourtant⊠A la rĂ©daction, lâon ne peut sâempĂȘcher de rester optimiste pour lâex-numĂ©ro un mondial. Son talent, sa volontĂ© et son Ă©quilibre personnel en feront, jusquâau bout, un champion capable de gagner. Certes, on ne parlera plus de Grand Chelem calendaire ; mais la norme de Federer nâest pas celle du commun des mortels : le Suisse peut largement prĂ©tendre au rythme dâun titre du Grand Chelem chaque annĂ©e. Analyse dâĂ©lĂ©ments qui poussent Ă lâoptimisme.
âą Un nouveau coach âą
âą Un talent intact âą
âą Gagner devant ses enfants âą
âą Lâamour du jeu âą
Battu en quarts de finale Ă Roland Garros, puis Ă Wimbledon, Roger Federer a pris conscience de la gravitĂ© de sa situation. Mieux, le Suisse sâest dĂ©cidĂ© Ă rĂ©agir immĂ©diatement en faisant appel aux services de Paul Annacone, ancien coach de Pete Sampras. LâAmĂ©ricain a fait Ă©normĂ©ment travailler lâex-numĂ©ro un mondial sur son jeu offensif. Lâobjectif ? Redonner Ă Federer son agressivitĂ© naturelle, celle qui avait fait de lui un homme quasi-imbattable de 2004 Ă 2007. Outre le fait de sâentourer dâun coach de prestige, câest le nouveau visage affichĂ© sur le court qui intĂ©resse : Federer semble fermement dĂ©cidĂ© Ă faire Ă©voluer son jeu vers lâavant. Une mĂ©tamorphose qui pourrait lui permettre de dominer Ă nouveau ses principaux rivaux, les Nadal, Murray et Djokovic.
Depuis la naissance de ses jumelles en juillet 2009, Roger Federer a gagnĂ© un titre du Grand Chelem. CâĂ©tait Ă Melbourne, au mois de janvier dernier. Charlene et Myla nâavaient alors que six mois. Encore un peu tĂŽt pour les emmener dans les tribunes assister Ă la victoire de leur pĂšre ! Or, Federer a toujours affirmĂ© quâil souhaitait gagner de grands titres devant ses enfants. Sa vie de famille ne le dĂ©tourne pas de ses objectifs : « Les journalistes mâont posĂ© des questions sur le fait que les joueurs pĂšres n'ont jamais gagnĂ© grand chose. Mais je suis trĂšs fort lorsquâil sâagit de faire abstraction de ma vie personnelle une fois sur le court. Et puis, le mariage et les enfants m'inspirent. J'espĂšre que les jumelles me verront jouer. » Avec cette idĂ©e en tĂȘte, Roger devrait conserver le mĂȘme sĂ©rieux Ă lâentraĂźnement encore quelques annĂ©es. Une donnĂ©e importante dans la conquĂȘte de nouveaux titres en Grand Chelem.
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La puretĂ© technique, le relĂąchement, la fluidité⊠Telles ont toujours Ă©tĂ© les forces de Roger Federer. MalgrĂ© les annĂ©es de compĂ©titions, ce talent unique ne sâest pas Ă©vaporĂ©. Le Suisse est toujours capable de coups de gĂ©nie et donne encore, parfois, lâimpression de voler sur un court. « Câest le meilleur joueur de lâhistoire », affirme Rafael Nadal. « Il a jouĂ© Ă un niveau incroyable tout au long de sa carriĂšre. Et il joue encore aujourdâhui Ă un tel niveau. » Pour permettre Ă son talent de sâexprimer dans les prochaines annĂ©es, Roger Federer devra particuliĂšrement soigner sa prĂ©paration physique. Sâil y parvient, on voit mal ce qui pourrait lâempĂȘcher dâajouter de nouveaux titres Ă sa dĂ©jĂ riche collection.
Cela fait maintenant 12 ans que Roger Federer Ă©cume le circuit ATP. AprĂšs avoir quasiment tout gagnĂ© et battu quelques uns des records les plus prestigieux, la flamme ne sâest toujours pas Ă©teinte. Federer aime ce sport, passionnĂ©ment et depuis toujours. Et ce nâest pas lâaccumulation des voyages, des tournois ou des victoires qui le lassera. « Entre juin et juillet 2009, jâai atteint deux immenses objectifs : ma victoire Ă Roland Garros et mon 15Ăšme titre en Grand Chelem, Ă Wimbledon. Je pense que ça a changĂ© ma vie, mais je n'ai jamais senti de vide aprĂšs. Je ne me suis jamais levĂ© un matin en me disant : « Mince, et maintenant je fais quoi ? » Chez moi, l'envie vient toute seule. C'est simple, je ne pense pas qu'il existe quelqu'un qui aime le tennis plus que moi. » Câest dit.
Paul Annacone
« Il a la dĂ©termination dâun joueur de 22 ans » Roger Federer a choisi Paul Annacone pour continuer Ă progresser. Câest la preuve formelle que le Suisse nâa pas envie de rester scotchĂ© Ă 16 unitĂ©s dans les tournois du Grand Chelem. LâAmĂ©ricain, qui sâĂ©tait dĂ©jĂ portĂ© au chevet du lĂ©gendaire Pete Sampras, sâest exprimĂ© largement dans la presse sur le pourquoi et le comment de ce nouveau challenge. En quelques mots bien choisis, il sâaffirme, comme nous, persuadĂ© que Roger nâa pas fini de surprendre. Extraits et condensĂ©s dâun entretien donnĂ© Ă nos confrĂšres du quotidien suisse, Le Temps.
Sur le jeu
« Roger a ce quâon appelle en anglais « a big tool kit » (« toute la panoplie des coups »). Pour un coach, câest excitant, il sait tout faire. Ce que jâadmire le plus chez lui, câest sa capacitĂ© Ă utiliser toutes ses armes pour gagner. Et actuellement, il a du plaisir Ă essayer de garder toutes les piĂšces du puzzle ensemble. »
Sur son adaptation aux Ă©volutions du tennis
« Roger est intelligent. Il a une bonne vision de lâensemble du paysage tennistique. Il sent et comprend lâĂ©volution des choses. Quand Pete (Sampras) sâest arrĂȘtĂ©, il ne comprenait pas pourquoi les joueurs restaient en fond de court et pourquoi plus personne ne montait au filet Ă Wimbledon. Il me charriait Ă ce sujet quand je mâoccupais de Tim (Henman). Le jeu Ă©volue et Roger, comme les autres grands joueurs, trouvent des solutions pour continuer Ă gagner. »
Sur son talent
« Quand on a son talent, câest Ă la fois une bĂ©nĂ©diction et une malĂ©diction. Les attentes sont si Ă©levĂ©es quâelles en deviennent parfois irrĂ©alistes. Nâavoir le droit que de gagner peut devenir pesant. Ăa lâĂ©tait devenu pour Pete. Ce que Roger a accompli depuis dix ans est phĂ©nomĂ©nal. Pete Ă©tait le premier Ă me dire Ă quel point ce que faisait Roger Ă©tait extraordinaire. Il me disait : « Le jour oĂč Federer bat mon record, je veux ĂȘtre lĂ pour le fĂ©liciter car je sais Ă quel point câest difficile dây arriver. » Roger y est arrivĂ© avec classe et grĂące. »
Sa volonté
« Il est clair sur ce quâil a encore envie de faire et dâaccomplir. Sa volontĂ©, son dĂ©sir de savoir oĂč il en est dans sa carriĂšre sont impressionnants. Je rĂ©pĂšte, je suis impressionnĂ© par son Ă©nergie, son degrĂ© dâexubĂ©rance, le plaisir qui se lit dans ses yeux et la passion quâil met Ă lâentraĂźnement. Il a la dĂ©termination dâun joueur de 22 ans. Il nâagit pas comme quelquâun qui a tout gagnĂ©. Pour moi, câest la preuve quâil est prĂȘt Ă continuer, quâil en veut encore. Cela me facilite la tĂąche. »
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number 1 in tennis*
f e e l
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Ce quâil faut retenir de lâUS Open⊠Analyse des ratĂ©s de cet US Open, de lâĂ©limination prĂ©maturĂ©e dâAndy Roddick, aux contre-performances de nos Françaises, en passant par la dĂ©ception Murray⊠Mais Ă©galement des rĂ©ussites et des motifs dâespoir : le retour de Richard Gasquet, la surprise GaĂ«l Monfils et la trĂšs belle victoire de Kim Clijsters !
Andy Murray, pétard mouillé
Nos petites Frenchies⊠aïe !
Andy Murray se prĂ©sentait Ă Flushing Meadows dans la peau de favori au titre. Vainqueur du Masters 1000 de Toronto et quartde-finaliste la semaine suivante Ă Cincinnati, le Britannique avait montrĂ© de belles choses durant lâĂ©tĂ© amĂ©ricain. Pour son tournoi du Grand Chelem prĂ©fĂ©rĂ©, sur une surface qui sied parfaitement Ă son jeu, Murray visait tout bonnement un premier titre en Grand Chelem. Mais la supposĂ©e fĂȘte a tournĂ© court⊠Au troisiĂšme tour, le numĂ©ro 4 mondial affronte Stanislas Wawrinka, tĂȘte de sĂ©rie numĂ©ro 23. Câest le premier gros test pour le Britannique, aprĂšs deux matches trĂšs tranquilles. Et, contre toute attente, Murray cĂšde en quatre sets, pris Ă la gorge par le tennis agressif de son adversaire. EliminĂ© dĂšs les seiziĂšmes, Andy Ă©tait trĂšs loin de soulever sa premiĂšre coupe en Grand Chelem. Les annĂ©es passent et le Britannique court toujours aprĂšs son premier titre. Rendez-vous Ă Melbourne, en 2011 !
Aucune Française en huitiĂšmes-de-finale pour la deuxiĂšme annĂ©e dâaffilĂ©e Ă lâUS Open : voilĂ le triste bilan du tennis fĂ©minin tricolore pour cette derniĂšre levĂ©e du Grand Chelem. Sur les six Bleues engagĂ©es, quatre passent le premier tour et une seule le troisiĂšme. Il sâagit de Virginie Razzano, vainqueur de sa meilleure ennemie, Marion Bartoli. La NĂźmoise sâarrĂȘte dĂšs le match suivant, battue par Ana Ivanovic. Et RezaĂŻ, et Cornet ? Que sont-elles devenues ? A court de forme, la StĂ©phanoise est sortie dĂšs le deuxiĂšme tour par la toute jeune et inconnue Beatrice Capra, AmĂ©ricaine de son Ă©tat. Quant Ă AlizĂ©, ex-numĂ©ro 12 mondiale, câest la quatriĂšme fois dâaffilĂ©e quâelle quitte un tournoi du Grand Chelem dĂšs le premier tour. « Je nâai que 20 ans, on a tendance Ă lâoublier », rappelle la Niçoise. « Jâai encore plein de choses Ă accomplir. Quand ? Je ne sais pas. Mais jâai lâimpression que tout se met en place en ce moment et je pense que ça va dĂ©bouler sur quelque chose de bien. » EspĂ©rons que cela se rapporte aussi Ă ses compatriotes...
Richard Gasquet, le redémarrage
Clijsters, et de trois !
Pour la premiĂšre fois depuis Wimbledon 2008, Richard Gasquet sâest hissĂ© en deuxiĂšme semaine dâun Grand Chelem, Ă Flushing Meadows. Facile vainqueur de lâAllemand Simon Greul au premier tour, le Français a surtout fait la peau de Nikolay Davydenko, numĂ©ro 6 mondial, au deuxiĂšme. Une victoire synonyme de rĂ©demption pour Gasquet qui nâavait plus battu de top 10 en Grand Chelem depuis son succĂšs sur Roddick en quarts-de-finale Ă Wimbledon, en 2007. Lâex-numĂ©ro 7 mondial enchaĂźne au tour suivant en dominant Kevin Anderson et se hisse en huitiĂšmes de finale oĂč lâattend son vieil ami GaĂ«l Monfils. Si le duel franco-français tourne Ă lâavantage du Parisien, Gasquet quitte lâUS Open la tĂȘte haute : « Je suis arrivĂ© moyen en dĂ©but de tournoi et jâai rĂ©ussi Ă faire trois trĂšs bon match, surtout contre Davydenko, donc câest quand mĂȘme satisfaisant. Je repars dâici avec pas mal de confiance pour la suite. » La suite, câest dĂ©jĂ une place retrouvĂ©e dans le top 30, un classement quâil avait quittĂ© suite Ă sa suspension. Câest aussi une fin de saison oĂč il aura trĂšs peu de points Ă dĂ©fendre et beaucoup Ă gagner...
Le rouleau compresseur Kim Clijsters sâest Ă nouveau mis en route Ă New York. Intouchable en premiĂšre semaine, la Belge a souffert contre Sam Stosur et Venus Williams, avant de dĂ©rouler face Ă Vera Zvonareva, en finale. SoufflĂ©e par lâouragan flamand, la Russe encaisse un sĂ©vĂšre 6-2 6-1. Sans regrets. « Kim a juste jouĂ© un super match. Elle ne mâa pas donnĂ© lâoccasion de rentrer dans la partie. Elle a simplement Ă©tĂ© meilleure que moi. » GrĂące Ă cette victoire, la Belge sâest offert son troisiĂšme titre en Grand Chelem, le troisiĂšme Ă Flushing Meadows. Alors, pourquoi une telle rĂ©ussite Ă New York ? « La surface, ici, a toujours Ă©tĂ© lâune de mes favorites. Jâaime aussi les courts bleus parce que je vois mieux la balle dessus. Et puis, jâai toujours bien couru sur les courts en dur amĂ©ricains. Jâai un instinct naturel pour mâadapter vraiment bien Ă ces courts, ce qui nâest pas Ă©vident quand je joue sur les autres surfaces. » MalgrĂ© tout, la Belge semble dĂ©cidĂ©e Ă sâimposer ailleurs quâĂ lâUS Open. A commencer par lâOpen dâAustralie. « Jâai toujours aimĂ© jouer Ă Melbourne. Câest clairement un Grand Chelem oĂč je veux rĂ©ussir et je vais mâen donner les moyens. » Le rendez-vous est pris pour janvier prochain !
Andy Roddick, la contre qui inquiĂšte
Monfils, un pâtit quart Ă se mettre sous la dent
New York, le plus grand court de tennis au monde, une surface ultra-rapide, les Etats-Unis... LâUS Open reste le tournoi du Grand Chelem oĂč Andy Roddick a le plus de chances de briller. Et pourtant... DĂ©barquant Ă Flushing Meadows sans grandes certitudes â la faute Ă une mononuclĂ©ose â, lâAmĂ©ricain nâen est pas moins motivĂ©. Lâobjectif est simple : effacer ses derniers Ă©checs, Ă Roland Garros et, surtout, Wimbledon. Mais Roddick rĂ©ussit Ă faire pire quâĂ Paris ou Ă Londres. AprĂšs un premier tour expĂ©ditif face Ă StĂ©phane Robert, lâex-numĂ©ro un mondial sâincline face au Serbe Tipsarevic. TerminĂ© lâUS Open. TerminĂ©e lâannĂ©e 2010 en Grand Chelem. Plus que les rĂ©sultats, câest la maniĂšre qui inquiĂšte. La confiance inĂ©branlable dâA-Rod semble Ă©vaporĂ©e, son premier service a perdu de sa superbe et son jeu nâa plus rien de sa soliditĂ© du dĂ©but de saison. Temporairement sorti du top 10 pour la premiĂšre fois depuis quatre ans dĂ©but aoĂ»t, Andy Roddick est indĂ©niablement en perte de vitesse.
Seule une victoire en Coupe Davis pourrait, selon GaĂ«l Monfils, sauver sa saison 2010. Toujours est-il quâun petit quart de finale Ă lâUS Open, ça ne se refuse pas. ArrivĂ© Ă Flushing Meadows Ă court de matches, de rythme et surtout de confiance, la Monfâ passe tout prĂšs de la sortie dĂšs le premier tour, contre Robert Kendrick. « Je suis bien conscient que je mâen suis tirĂ© ric-rac. Cette victoire me donne juste la chance de jouer un autre match pour prouver que je peux faire bien mieux que ça. » Et justement, aux tours suivants, GaĂ«l passe la vitesse supĂ©rieure. Il dĂ©sintĂšgre Igor Andreev en trois petits sets, puis Ă©limine Janko Tipsarevic en seiziĂšmes. DĂ©terminĂ© et concentrĂ©, la Monfâ ne laisse pas Ă©chapper lâoccasion de rallier les quarts et domine Richard Gasquet en trois sets. On pense le Parisien capable de rĂ©sister Ă Novak Djokovic au tour suivant. Mais la bagarre attendue face au Serbe nâa pas lieu. DĂ©stabilisĂ© par le vent et complĂštement Ă lâouest tactiquement, GaĂ«l rate son match. « Je nâai pas su ĂȘtre Ă la hauteur. Dans le vent, je perds presque toutes mes armes et cela devient super dur, voire impossible. JâĂ©tais lucide, je savais que jâĂ©tais complĂštement nul. Quand jâarriverai Ă venir plus au filet, tenter dâautres choses, comme deux ou trois services-volĂ©es, ça ira mieux. » PassĂ©e la dĂ©ception, GaĂ«l analyse Ă froid son US Open 2010. « Jâai eu beaucoup de chance. Je ne vais pas mentir. Je nâai pas produit un grand tennis, câĂ©tait beaucoup de rĂ©ussite. Le point positif du tournoi, câest juste le rĂ©sultat. Mais je sais quâun grand GaĂ«l Monfils gagnera un Grand Chelem et jâespĂšre que ce sera lâannĂ©e prochaine. » Why not !
AFFRONTEZ NâIMPORTE QUEL COgNEUR DE FOND DE COURT Speed de Novak Djokovic La toute nouvelle raquette sâadapte Ă toutes les situations et amplifie tous les coups. Les frappes puissantes deviennent plus explosives et les coups en toucher plus prĂ©cis. Peu importe donc le type de joueur que vous affrontez, car vous pouvez vous mesurer Ă nâimporte qui â nâimporte quand. Plus dâinfos sur head.com
Les logos ATP et les images du joueur appartiennent Ă lâATP Tour, Inc.
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The Beauty of the Power GameâŠ
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ui a dit quâil nây a plus de beautĂ© dans le tennis fĂ©minin ? Les nostalgiques amoureux des chips et des montĂ©es gracieuses ? Les fans des Sabatini et autres Chris Evert ? Ces grognons revĂȘches qui fustigent le rĂšgne de la force et lâabsence de finesse des poupĂ©es musculeuses du XXIĂšme siĂšcle ? Le New York Times sâĂ©lĂšve en porte Ă faux contre ces a priori aigris ! Sur son site Internet, le cĂ©lĂšbre journal amĂ©ricain a diffusĂ© une sĂ©rie de vidĂ©os faisant lâĂ©loge de « The Beauty of the Power Game » (« La beautĂ© du jeu en puissance »). Kim Clijsters, Serena Williams, Elena Dementieva, Jelena Jankovic, Samantha Stosur, Victoria Azarenka et Vera Zvonareva se prĂȘtent au jeu sous lâĆil attentif de camĂ©ras ultra-prĂ©cises, dĂ©taillant chacun de leurs mouvements en ralentis millimĂ©trĂ©s. Des images intenses dâune rare sensualitĂ©, oĂč lâon redĂ©couvre la beautĂ© dans la puissance de ces jeunes femmes. Les muscles se tendent, les visages se crispent, les mains se dĂ©lient dans un Ă©quilibre parfait entre contrĂŽle et relĂąchement. Clijsters, lionne souple et fĂ©roce, agile et bondissante ; Azarenka, beautĂ© sauvage et indomptable, frappant la balle dans un nuage de terre⊠Rendez-vous sur http://www.nytimes.com/interactive/2010/08/29/magazine/womens-tennis.html pour des images qui vous rĂ©concilieront avec ces Dames.
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petits potins Le secret capillaire de Rafa
Joue-la comme Monfils
Grande nouvelle, chers lecteurs de GrandChelem : nous avons enfin percĂ© le secret de Rafa et de son invincibilitĂ©. Voici lâĂ©pisode ubuesque qui nous a ouvert les yeux : de passage chez Julien Farel, coiffeur officiel de lâUS Open et, accessoirement, au top de la hype new-yorkaise, le numĂ©ro un mondial a dĂ©clenchĂ© une vĂ©ritable hystĂ©rie collective. Une horde dâhommes et de femmes a forcĂ© et envahi le cadre feutrĂ© du salon. Chacun Ă©tait venu chercher son Saint Graal : une mĂšche de cheveux du Majorquin. Câest clair, Rafa, rĂ©incarnation de Samson, tire sa force extraordinaire de son abondante chevelure ! Comment ça, impossible ? Mais alors comment expliquez-vous cet acte de dĂ©mence collective, hein ? PlaĂźt-il ? Par un fanatisme aveugle qui conduit ses supporters Ă des actes dĂ©sordonnĂ©s ?! Ah bon... Dommage, notre hypothĂšse Ă©tait plus poĂ©tique, non ?
n connaĂźt un veinard qui a passĂ© un anniversaire bien particulier ! Baptiste, grand gagnant de notre jeu-concours « allezmonfils.com », a reçu, chez lui, son thermobag et sa raquette Prince Rebel, dĂ©dicacĂ©e par la Monfâ⊠le jour de son anniversaire ! Encore merci Ă Baptiste pour son superbe texte, ainsi quâĂ tous les participants du jeu-concours.
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Moya mis en bouteille
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omme on dit en Espagne : « quĂ© guapo ! » Les annĂ©es passent, mais Carlos Moya, 33 ans bien mouillĂ©s, nâa toujours rien Ă envier Ă la jeune garde espagnole sur le plan esthĂ©tique⊠Le service comâ des biĂšres Cruz Campos est bien du mĂȘme avis : il a choisi le bel IbĂšre comme Ă©gĂ©rie de sa nouvelle campagne de pubâ. Mais comment vendre plus de biĂšres en utilisant lâimage de Carlos ? Facile ! En le mettant tout nu dans une bouteille... Quoi de mieux pour gagner des parts de marchĂ© du cĂŽtĂ© de la mĂ©nagĂšre de moins de 50 ans ! Mais, attention, pour une marque de biĂšre, impossible de nĂ©gliger ses principaux consommateurs : la gent masculine. LĂ encore, fa-ci-le ! On prend, cette fois-ci, Ariadne Artiles, top-model espagnole, et on la plonge, nue Ă son tour, dans une autre bouteille. Et hop, le tour est jouĂ© ! En Espagne, dĂ©sormais, câest biĂšre Ă volontĂ© ! Quoi de plus simple que la publicitĂ© ?
Isner-Mahut, by Durex
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heures de tennis, câest dur, câest long, câest bon. Durex lâa bien compris ! Vous nâavez pas pu passer Ă cĂŽtĂ© de cette pubâ internet pour la gamme Performa⊠Si ? « Pour un plaisir encore plus long », « keep going », « keep going », « keep⊠», le tout alignĂ© sur les coups de boutoirs de Mahut et dâIsner. Marrant, au premier coup dâĆil, et « marrant, oui », nous a confiĂ© Nico lors de notre entretien. Sauf quâil nous lâa appris, cette pubâ serait un fake dâune sociĂ©tĂ© indĂ©pendante : « Elle a montĂ© ce film, apparemment, sans que Durex ait demandĂ© quoi que ce soit. » Ils se sont fait plaisir ! Un plaisir de courte durĂ©e. Les avocats des joueurs sont en train dâĂ©tudier les recours : dans lâhistoire, lâutilisation de leur image a Ă©tĂ© clairement abusive. Non, Nico nâa pas signĂ© de deal avec Durex ! Ce nâest pas demain quâon le croisera sur un court en bottes-caoutchouc et combinaison latex ! Dommage⊠? Si cette vidĂ©o a fait le buzz cet Ă©tĂ©, aujourdâhui, son retrait a Ă©tĂ© ordonnĂ©. De nombreux Messieurs semblaient intĂ©ressĂ©s⊠Enfin, soyons sĂ©rieux : 11 heures, raquette en main, why not ! Mais 11 heures avec votre partenaire⊠Le physique ne suit pas !
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RENDEZ-VOUS Temps forts
⹠10 octobre / Master 1000 Shanghai ⹠6 novembre/ Finale de la Fed Cup : Italie / Etats-Unis ⹠7 novembre / Master 1000 Paris Bercy ⹠3 décembre / Finale de la Coupe Davis
ATP
20 septembre ⹠ATP 250 Open de Moselle (Metz) ⹠ATP 250 Bucarest 27 septembre ⹠ATP 250 Bangkok ⹠ATP 250 Kuala Lumpur 4 octobre ⹠ATP 500 Pékin ⹠ATP 500 Tokyo 10 octobre ⹠Master 1000 de Shanghai 18 octobre ⹠ATP 250 Stockohlm ⹠ATP 250 Moscou 25 octobre ⹠ATP 250 Saint Pétersbourg ⹠ATP 250 Vienne ⹠ATP 250 Montpellier 1er novembre ⹠ATP 500 Valence ⹠ATP 500 Bùle 7 novembre ⹠Master 1000 Paris Bercy 21 novembre ⹠ATP World Tour Finals : Masters Cup de Londres 3 décembre ⹠Finale de la Coupe Davis
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Roger, numéro 1 du buzz
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dĂ©faut dâenrichir sa collection de titres du Grand Chelem, Roger Federer enchaĂźne les succĂšs sur le web depuis le dĂ©but du mois dâaoĂ»t. Ses tubes de lâĂ©tĂ© ? On commence avec « Roger dĂ©gomme une canette sur la tĂȘte dâun homme en servant Ă 180 km/h ». Bilan : 8 millions de vues. On continue avec « Roger et son copain Rafa
se fendent la poire sur le tournage dâun spot publicitaire. » Bilan : prĂšs de 500 000 vues. Et on termine avec : « Roger manque, une nouvelle fois, de sâĂ©masculer sur un coup entre les jambes Ă lâUS Open. » Bilan : 5 millions de vues. La saga federienne, câest des millions de visionnages, de commentaires et dâarticles sur le web. Bref, le buzz. Alors⊠Real or fake le dĂ©gommage de canette ? Le verdict de Kim Clijsters : « Permettez-moi simplement de vous dire que je ne mettrais pas ce truc sur ma tĂȘte mĂȘme si câĂ©tait Roger Federer en face. Ca vous va comme rĂ©ponse ? » AmusĂ© par cet engouement, le Suisse a prĂ©fĂ©rĂ© entretenir le flou. « Les magiciens ont tous un petit truc quâils ne dĂ©voilent jamais. » Bon, Roger, câest sympa de se la jouer Guillaume Tell, mais faudrait peut-ĂȘtre penser Ă retrouver ta place de numĂ©ro un mondial ailleurs que sur Youtube...
Si je peux réussir ce coup (NDLR : le tweener de Federer) ? TrÚs clairement, non. Je ne suis pas aussi bon que lui dans ce domaine. A sa place, je serais trÚs prudent avec ma raquette. Si vous voyez ce que je veux dire... Novak Djokovic, bien nanti
Venus Williams, Ă©crivain, designeuse,
WTA
20 septembre âą Seoul âą Tashkent 26 septembre âą Tokyo 2 octobre âą PĂ©kin 11 octobre âą Linz âą Osaka 18 octobre âą Moscou âą Luxembourg 26 octobre âą WTA 2010 Championships : Masters Cup de Doha 4 novembre âą Tournaments of Champions de Bali 6 novembre âą Finale de la Fed Cup : Italie / Etats-Unis
Cette annĂ©e, jâadapte mes tenues aux villes dans lesquelles je joue. Cette robe reprĂ©sente New-York avec des feux dâartifices en strass sur le tissu. Je fĂȘte le fait de jouer mon meilleur tennis Ă domicile. bloggeuse, architecte dâintĂ©rieur et... ah oui, tenniswoman !
Nole, câest quoi ce tee-shirt ?
I
maginez vos parents au bord du court, en train de vous encourager alors que vous bataillez en plein troisiĂšme set⊠PlutĂŽt agrĂ©able comme initiative parentale, non ? Imaginez-les, maintenant, avec un Ă©norme portrait de vous sur chacun de leurs tee-shirts⊠Tout de suite plus gĂȘnant, nâestce pas ! On a beau ĂȘtre un athlĂšte de haut niveau, vos parents ont toujours ce pouvoir suprĂȘme de vous faire connaĂźtre les plus grosses hontes de votre vie. Novak Djokovic, numĂ©ro deux mondial, en a fait la douloureuse expĂ©rience pendant lâUS Open. Papa trĂšs fier et maman guillerette ne sont pas passĂ©s inaper-
çus dans leur accoutrement mi-groupie, mi-ridicule. Alors, Nole, ça tâa plu de voir ton papa et ta maman avec ta grosse tĂȘte sur leur tee-shirts immondes? « Je ne porterai jamais ça ! Que mon pĂšre le mette, je peux le comprendre, il est juste fier. Quâest-ce que je peux dire de toute façon ? Je suis content de les voir me supporter. » Bon petit, Nole⊠Enfin, bonhomme, tu ne nous empĂȘcheras pas de penser que tu serais plus Ă lâaise si tes parents cessaient de te mettre dans lâembarras devant le monde entier...
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http ://www.welovetennis.fr Wozniacki en mode sexy
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ans, numĂ©ro 2, multimillionnaire, blonde et jolie... Mais que peut-il manquer Ă Caroline Wozniacki ? La notoriĂ©tĂ©, pardi ! Lasse de passer inaperçue derriĂšre les Sharapova, Jankovic et autres Ivanovic, la Danoise a voulu frapper un grand coup Ă lâUS Open. Lâimage de la fifille Ă son papa, câest terminĂ© ! Place Ă la jeune femme blonde, sexy, sensuelle et fiĂšre de lâĂȘtre. Dans sa robe dessinĂ©e par Stella McCartney, la joueuse a fait une entrĂ©e trĂšs remarquĂ©e Ă Flushing Meadows. Bustier, taille moulante, couleurs contrastĂ©es⊠et, surtout, jupe ultra-raccourcie ! Wozniacki a sorti lâartillerie lourde : « Je trouve cette robe trĂšs jolie et je suis persuadĂ©e que beaucoup de garçons vont devenir fans de moi dâici peu ! » La gent masculine apprĂ©ciera lâopĂ©ration⊠Malheureusement, lâon remarque que la Danoise a tristement perdu en demi-finale. La notoriĂ©tĂ©, les garçons, les rĂ©sultats... Nâest pas Sharapova qui veut !
vedneceozuvrir i l a t r o p r e le 1 en dit +
Top Spin 4 pour 2011 ! Bonne nouvelle pour les amateurs de jeux vidĂ©os : Top Spin 4 est en cours de dĂ©veloppement et devrait ĂȘtre disponible courant 2011 sur PS3, Xbox 360 et Wii. LâĂ©volution du titre portera sur une simulation encore plus rĂ©aliste et un meilleur contrĂŽle des personnages. Comme dâhabitude, vous pourrez mĂȘler athlĂštes actuels et anciennes gloires du tennis lors de vos parties endiablĂ©es. Un petit Pete Sampras vs Roger Federer, plutĂŽt tentant, non ? Cerise sur le gĂąteau, pour ceux qui prĂ©commanderont le jeu en version Xbox et PS3, vous dĂ©bloquerez un joueur supplĂ©mentaire.... Mais lequel ? Quelques indices : cheveux longs, tenues fluos et short en jean... Eh oui ! Câest bien Andre Agassi, version 90âs. Le jeu est tellement rĂ©aliste quâon vous conseille dâĂ©viter les coups de vent. MĂȘme virtuelles, ces bourrasques pourraient enlever beaucoup de sex-appeal Ă votre personnageâŠ
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grandchelem france
MOSELLE, TERRE DE TENNIS
18-26
SEPTEMBRE
2010 L
«LâOpen de Moselle a fortement contribuĂ© Ă changer lâimage de notre dĂ©partement»
LES ARĂNES/METZ
Philippe Leroy, PrĂ©sident du Conseil GĂ©nĂ©ral de la Moselle, lâun des partenaires principaux du tournoi, dresse le bilan dâun open en plein renouveau. autres, si je puis dire. On a immĂ©diatement rĂ©agi avec, notamment, l'aide de la FĂ©dĂ©ration et des propriĂ©taires de l'Ă©poque. Dans lâinstant, lâOpen de Moselle Ă©tait installĂ© ! AprĂšs, il nous a fallu crĂ©er l'esprit open. Et, maintenant, je suis fier de dire que c'est chose faite. On en est Ă la huitiĂšme Ă©dition, la premiĂšre avec une organisation 100% mosellane, puisque nous avions dĂ» commencer avec des acteurs extĂ©rieurs au dĂ©partement. Mieux, nous avons un vrai plus, aujourdâhui, avec l'arrivĂ©e de Fabrice Santoro, PrĂ©sident de la SAS, qui est devenu Mosellan d'honneur (rires). Il vient nous apporter son expertise et son expĂ©rience, c'est important.
Il est loin, ce temps oĂč vous dĂ©cidiez de reprendre le tournoi !... Oui et non. C'est un tournoi qui est venu chez nous accidentellement, suite Ă l'incendie de Toulouse. Nous avons pu profiter du malheur des
Si lâimage du dĂ©partement a Ă©voluĂ© depuis quelques annĂ©es, on peut dire que lâOpen de Moselle y est pour quelque chose⊠C'Ă©tait l'obsession mosellane ces vingt derniĂšres annĂ©es : nous voulions sortir du ghetto des vieilles idĂ©es. Notre passĂ© militaire, lâimage de la sidĂ©rurgie⊠Ca nous collait Ă la peau ! Câest notre histoire, certes â et une histoire formidable â, mais elle est derriĂšre nous. On a
su redĂ©ployer notre image et, dans cette optique, lâOpen de Moselle a jouĂ© un rĂŽle clef. Le pari est rĂ©ussi ? Ce dont on est sĂ»r, c'est que l'image a complĂštement changĂ©. On sâest battu avec acharnement durant 20 ans pour passer de lâindustrie lourde Ă lâĂ©conomie de demain. Et ça a des aspects plutĂŽt sympathiques ! On nâavait aucun Ă©toilĂ© Michelin auparavant ; aujourd'hui, on en a 13. Mais ce nâest quâun exemple parmi dâautres⊠Maintenant, quand on vient en Moselle, on ne sait plus oĂč donner de la tĂȘte. Si vous rajoutez le centre Pompidou pour couronner le tout, c'est vraiment rĂ©ussi ! Le calendrier culturel est fastueux et le sport prend corps Ă travers cet Open de Moselle, qui reste le moment fort du dĂ©partement. En fait, la recette est simple : rester un dĂ©partement attachĂ© Ă l'industrie, tout en ayant une image de modernitĂ© et d'innovation. Quel est votre meilleur souvenir de ces huit Ă©ditions ? J'en ai forcĂ©ment plusieurs, mais, ce qui m'a le
plus marquĂ©, c'est la premiĂšre participation de GaĂ«l Monfils. De l'avoir dĂ©couvert, ça a Ă©tĂ© un vrai petit choc. Sur le court, j'avais vu arriver un gamin, un vrai gringalet... Ca reste un souvenir extra. Et, mĂȘme si depuis il s'est Ă©paissi, pour moi, il est restĂ© ce gringalet. Avec le temps, lui, comme nous, avons grandi, on a dâailleurs un parcours similaire. On lâa connu jeune homme, on lâa connu champion, vainqueur du tournoi. Mais jâai aussi une anecdote amusante : quand je suis allĂ© plaider la cause du tournoi Ă la FĂ©dĂ©ration Française, jâai discutĂ© avec le PrĂ©sident, Jean Gachassin. CâĂ©tait trĂšs sympa et il mâa racontĂ© quâil Ă©tait venu jouer au rugby Ă Metz, pendant son service militaire... et qu'en Moselle, il avait pris de sacrĂ©s gnons ! Les Mosellans voulaient montrer qu'ils Ă©taient aussi forts que le Bataillon de Joinville. Comme quoi, nous sommes une rĂ©gion dâopiniĂątres ! Lors de la prĂ©sentation du tournoi, Julien Boutter a Ă©voquĂ© l'idĂ©e de changer de lieu⊠On rĂ©flĂ©chit. Le tournoi grandit. Aujourd'hui, il est au cĆur de la ville et ça pose quelques soucis
en termes de logistique, au niveau du parcage et de l'espace. L'idĂ©e, câest de se dĂ©placer sur la couronne de Metz, du cĂŽtĂ© du TechnopĂŽle. Il y a davantage d'espace et on pourra faire jouer le tournoi des jeunes en mĂȘme temps. Cette huitiĂšme Ă©dition voit un plateau exceptionnel. La billetterie semble en avoir profitĂ© ! Il n'y a pas de hasard. On a Ă©tĂ© pilotĂ© sept ans par des personnes qui n'Ă©taient pas du cru. Je me rappelle⊠Quand on a pris cette dĂ©cision, Ă Roland Garros, on nâavait personne et aucune structure. Durant les sept premiĂšres Ă©ditions, on a dĂ» faire avec une personne extĂ©rieure Ă la Moselle. Maintenant, c'est terminĂ© et on a les mains libres. Julien, Yvan et Yann ont de la bouteille, ils ont beaucoup appris. C'est une sacrĂ©e Ă©quipe et ils ne manquent pas d'idĂ©es. De toute façon, notre point de dĂ©part est toujours lĂ , le mĂȘme : raisonner local, avec l'objectif de rayonner au-delĂ de nos frontiĂšres. Et ça marche ! C'est vraiment une belle aventure qui prend un nouveau dĂ©part cette annĂ©e.
Avec un plateau de trĂšs haut niveau pour un ATP250, l'Open de Moselle prend un nouvel envol. Mais les organisateurs ne comptent pas s'arrĂȘter lĂ pour les prochaines annĂ©es. Une trĂšs bonne nouvelle pour cet Ă©vĂ©nement, devenu le plus important de l'est de la France.
«E
n rachetant la date, on a aussi achetĂ© notre libertĂ©. » En quelques mots, Julien Boutter a rĂ©sumĂ© la situation. Et ĂȘtre libre, câest la possibilitĂ© de faire des choix, en termes de communication ou sur les garanties offertes aux joueurs. « Quand vous pouvez faire les investissements que vous jugez dĂ©cisifs, les choses sont bien diffĂ©rentes. » Jadis gĂ©rĂ© par le groupe LagardĂšre, le tournoi s'appuie maintenant sur une Ă©quipe dont l'ancrage local est dĂ©cisif et permet de rĂ©pondre aux attentes du public. « La billetterie a explosĂ©, d'autres partenaires sont venus nous rejoindre⊠Du coup, on a l'impression d'une nouvelle naissance », explique Yann Kayzen, la cheville ouvriĂšre du Team, aux cĂŽtĂ©s d'Yvon GĂ©rard. « On a prĂ©vu plein de surprises au niveau de lâanimation, du rĂ©ceptif, etc. Tout est important, et surtout la communication ! » Et la communication, cette annĂ©e, c'est une main tendue, en accord avec le centre Pompidou, fraĂźchement ouvert. « On a eu un super retour sur cette affiche. LĂ encore, c'est notre patte : innover et Ă©tonner », confirme Yann. Le tout, en s'appuyant sur un plateau allĂ©chant. « La notoriĂ©tĂ© de Fabrice, les moyens qu'on a dĂ©cidĂ© de mettre⊠Tout ça a Ă©tĂ© dĂ©cisif pour convaincre des grands noms : le retour de GaĂ«l qui dĂ©fendra son titre ; la prĂ©sence de Baghdatis, qui a rĂ©alisĂ© une belle saison cet Ă©tĂ© ; et un plateau tricolore au complet avec, en guest-star, Jo-Wilfried Tsonga, qui fera sa rentrĂ©e. La billetterie a Ă©tĂ© boostĂ©e par ces Ă©lĂ©ments et l'engouement a Ă©tĂ© trĂšs fort autour de cette huitiĂšme Ă©dition », note Julien. Mais il ne veut pas en rester lĂ : « Je ne vais pas faire de langue de bois, mais on a de l'ambition et des beaux projets. Changer de lieu, monter en gamme⊠On a beaucoup appris et le fait d'ĂȘtre ensemble depuis le dĂ©but, d'avoir vĂ©cu des pĂ©riodes difficiles nous a permis de grandir en mĂȘme temps que le tournoi », conclut Julien Boutter.
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Fabrice Santoro, le Président ambassadeur
Sa retraite Ă peine annoncĂ©e, Fabrice Santoro intĂ©grait l'Ă©quipe mosellane pour dĂ©fendre le projet de lâOpen de Moselle. Aujourd'hui, il est le PrĂ©sident de la sociĂ©tĂ© qui gĂšre l'Ă©vĂ©nement. C'est le dĂ©but d'une reconversion dĂ©marrĂ©e sur les chapeaux de roue !
Jeudi 9 septembre, SĂ©nat, salle RenĂ© Coty : prĂ©sentation de lâOpen de Moselle, huitiĂšme Ă©dition. Jeans, veste de costume, chemise et Converses noires, Fabrice se fait presque discret. « C'est la premiĂšre fois que je suis dans l'envers du dĂ©cor et je n'imaginais pas Ă quel point câest difficile d'organiser un tel Ă©vĂ©nement. J'ai appris, chaque jour, des choses nouvelles. Il faut ĂȘtre crĂ©atif, ne jamais se dĂ©courager. LâĂ©quipe en place est ambitieuse, en tant que joueur, jâai toujours apprĂ©ciĂ© ce tournoi⊠Câest pour ça que jâai dĂ©cidĂ© de mâimpliquer dans le projet. » VoilĂ ses premiers mots de PrĂ©sident, mĂȘme si, au-delĂ du titre, c'est l'expertise du joueur et sa notoriĂ©tĂ© qui sont mises Ă contribution. « Fabrice nous apporte un plus considĂ©rable, notamment en termes de crĂ©dibilitĂ© auprĂšs des joueurs et des instances », nous confie Yann Kayzen. « Son implication a Ă©tĂ© totale, on a trĂšs vite fait connaissance, on sâest rĂ©parti les rĂŽles⊠Ca s'est fait naturellement : je le connaissais en tant que joueur et, au final, en tant qu'homme, c'est le mĂȘme. OpiniĂątre, droit, efficace. » La confĂ©rence de presse terminĂ©e, Fabrice se retrouve logiquement sous les feux de la rampe. Une ambiance qu'il connait sur le bout des doigts, enchainant, avec le sourire, radios, TV et questions de la presse. Cette fois, Fabrice est bien retraitĂ© du tennis, c'est une certitude. « A un moment, on voulait quâil joue en double. Mais ça n'a pas Ă©tĂ© possible car, lorsqu'un joueur quitte le circuit, il n'est plus soumis Ă la charte anti-dopage. Fabrice aurait donc Ă©tĂ© hors-la-loi. » Hors-la-loi, mais pas dopĂ©, Ă©videmment : « C'est vrai ! Aujourd'hui, quand j'ai un rhume, je peux enfin aller dans une pharmacie et commander du sirop », sourit Fabrice.
Tsonga comme tĂȘte d'affiche
A l'heure oĂč nous imprimons ce numĂ©ro 19, une potentielle absence de Jo-Wilfried Tsonga nâest pas d'actualitĂ©. Yvon GĂ©rard lâaffirme : « Jo devrait ĂȘtre lĂ . Il devrait faire sa rentrĂ©e chez nous. » Une rentrĂ©e accompagnĂ©e des membres de l'Ă©quipe de France de Coupe Davis et d'autres noms du circuit, de Ljubicic Ă Kohlschreiber. « Avoir le numĂ©ro un allemand Ă Metz, c'est toujours un plus », explique Yann Kayzen. On sait dĂ©jĂ que le dĂ©but de la semaine va ĂȘtre animĂ©, notamment avec la wildcard dĂ©livrĂ©e Ă Thierry Ascione, presque un enfant du pays. « Quand Thierry nous a annoncĂ© qu'il voulait clore sa carriĂšre Ă Metz, on a Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©, puis ravi, car il aurait pu le faire Ă Bercy, par exemple », souligne Julien Boutter. Le week-end sera sĂ»rement trĂšs chaud, avec Monfils ou Baghdatis en possible outsiders dans le dernier carrĂ©. « Cette Ă©dition s'annonce palpitante, sur le plan sportif, comme sur le plan festif ! » conclut Julien. Ici, Ă GrandChelem, on nâen doute pas une seule seconde !
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dossier : mission to mars
dossier : mission to mars Avec le temps, est-ce que ce nâest pas mieux de lâavoir perdu, ce match ? Non⊠Jây penserai toute ma vie. Les tĂ©moignages des gens montrent que, finalement, oui, le rĂ©sultat leur importe peu. Ce quâils retiennent, ce nâest pas la victoire, ce nâest pas la dĂ©faite, câest lâintensitĂ©, le combat et la maniĂšre dont on a dĂ©passĂ© nos limites⊠Dâailleurs, certains me fĂ©licitent tout naturellement pour ma victoire : ils ne se rappellent plus que jâai perdu. Ca montre aussi que notre match a touchĂ© Ă©normĂ©ment de monde et des gens qui ne connaissent rien au tennis. Câest vrai quâon me parle dâ « exemple pour le tennis », etc. Mais moi⊠Je garderai la dĂ©faite gravĂ©e. Le rĂ©sultat Ă©tait primordial :
Un voyage hors du temps, par Nicolas Mahut
Et les changements de cĂŽtĂ©, ça aide Ă la concentration ? Le retour sur la chaise, tous les deux jeux, câĂ©tait un moment privilĂ©giĂ©. DerriĂšre, je savais devoir servir pour rester dans le match, donc je prenais le temps de souffler, de me vider. Dans les moments de creux, je me rattachais Ă des gestes simples, comme jeter ma serviette sur lâĂ©paule, et ça me remettait immĂ©diatement dans ma concentration, ça me permettait de rester dans ma bulle. LâintensitĂ© de ma concentration, je ne lâexplique pas. Je ne comprends pas comment ça a pu ĂȘtre possible, je ne sais pas si ça peut exister consciemment.
« Câest lâidĂ©e de la victoire qui mâa poussĂ© Ă aller au bout. » câest lâidĂ©e de la victoire qui mâa poussĂ© Ă aller au bout de moi-mĂȘme. Si jâai pu aller aussi loin, câest parce que je voulais gagner ce match, absolument. Sans toi, il nây a pas ce match-là ⊠Nous deux ! Il a fallu un concours de circonstances improbable pour atteindre ce rĂ©sultat-lĂ , un niveau de jeu aussi Ă©levĂ© et une concentration aussi intense et, ce, simultanĂ©ment. Au final, dâailleurs, câest votre niveau de concentration, plus que votre niveau technique, qui est impressionnant⊠Oui, câest sĂ»r. DĂ©jĂ , au vu des statistiques, le tennis ne rentre plus en compte. Les chiffres ne veulent plus rien dire, on nâest plus dans lâordre du possible. Moi, jâavais le sentiment dâĂȘtre dans un Ă©tat second. Je ne savais plus oĂč jâĂ©tais. Il y avait John [Isner] en face de moi ; et il y avait mon clan, auquel je mâattachais et que je regardais souvent. A certains moments, je doutais, je me posais des questions : je ne savais plus oĂč jâen Ă©tais. Et câest en regardant mon clan, ces gens qui Ă©taient lĂ pour moi, en les voyant mâencourager, que je repartais au combat : jâallais prendre ma serviette, jâessayais de me rattacher Ă des choses simples pour rester dans le match, continuer la lutte, Ă©viter la frustration et Ă©vacuer les doutes. Les gars sont lĂ , debout, jusquâau bout. Je ne suis pas tout seul. CâĂ©tait primordial. Au bout de sept heures passĂ©es Ă encaisser des aces, tu ne vois plus de solutions. A chaque fois que tu recolles au score, tu tentes, tu tentes, mais le rĂ©sultat est toujours le mĂȘme : tu marques un point, puis deux, avant de prendre deux aces et deux services gagnants. Le doute et la frustration me guettaient Ă lâissue de chaque jeu et câest mon clan qui me permettait de rester dedans.
« Je veux les choses qui existent, non le temps qui les mesure. » Ces mots de Pessoa, Nicolas Mahut les a gravĂ©s Ă jamais dans le gazon de Wimbledon. 11h05 : « Le tennis nâentre plus en compte. » Oui, dĂ©sormais, câest de lâHomme et du Temps dont il sâagit. Ces trois jours, dans la torpeur de juin â des jours dâailleurs, des jours de nulle part â ont vu sâĂ©crire une Ćuvre, Ă quatre mains crĂ©Ă©e, unique, inimitable, pour jamais Ă©galĂ©e. GrandChelem se devait de comprendre comment ce qui est advenu en ces jours a Ă©tĂ© rendu possible : un spationaute et trois techniciens se sont penchĂ©s, pour vous, sur la question. Mais avant, câest lâartiste lui-mĂȘme qui parle de son monument. Une expĂ©rience transcendantale, un instant de 11 heures, une singularitĂ©. Un voyage de lâextrĂȘme vers une autre dimension, oĂč le Temps semble ne plus avoir de prises, oĂč seul lâinstantanĂ©, qui vient et sâen va aussi vite, a de la rĂ©alitĂ©. Entretien temps X-gravitĂ© 0. Dossier rĂ©alisĂ© par Pauline Dhalem, Audrey Riou, RĂ©mi Capber et Laurent Trupiano
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Tu nâas pas plus de mĂ©rite que lui, dâailleurs ? Dans le cinquiĂšme, tu es constamment dos au mur, tu sers pour rester dans le match⊠On sait ce que câest quand on joue au tennis ! Câest sĂ»r, jâai servi plus de 50 fois pour rester dans le match. Et cette performance, oui, câest lâune des choses dont je suis le plus fier ! En mĂȘme temps, le fait de jouer contre lui, sur gazon⊠Il est dans les 20, moi, je suis 150. DĂšs le dĂ©part, je sais Ă quel point câest dĂ©sĂ©quilibrĂ©. Ce match, tu ne pouvais le sortir que sur gazon, dans ton jardin⊠Tu nâaurais pas eu la mĂȘme volontĂ© sur une autre surface, non ? DĂ©jĂ , je pense quâon nâaurait pas tenu sur une autre surface. Imagine sur dur : les articulations, les chocs, les impacts⊠On se serait fait trĂšs mal. Quant Ă la terre⊠Physiquement, lâun des deux aurait lĂąchĂ©. Dâailleurs, ce qui est paradoxal, câest quâon rĂ©ussit le match le plus long de lâhistoire du tennis sur une surface dite la plus rapide. Vous terminez Ă 70-68. Ce score, il porte du sens : 1968, câest le premier Wimbledon de lâĂšre Open ; et 1970, câest lâinstauration du tie-break. Alors⊠Que rĂ©ponds-tu Ă ceux qui parlent dâun match trop long, de la nĂ©cessitĂ© du tie-break en
incroyable ! Ca a fait une pubâ monstre pour le tennis. On a vu des Ă©motions, des joueurs qui allaient au bout dâeux-mĂȘmes⊠Sâil y avait eu un tie-break, le match se serait fini sept heures plus tĂŽt et il nây aurait pas eu tout ça. Alors, oui, câest sĂ»r, dâun point de vue tennistique, le tournoi sâest arrĂȘtĂ© lĂ pour John [Isner], comme pour moi. Il a perdu au tour suivant en une heure et quelques ; il ne pouvait plus servir. Quant Ă moi, on lâa vu, je me suis blessĂ© la semaine dâaprĂšs, Ă Newport. Mais ces consĂ©quences-lĂ nâont aucune importance. Ce quâon a rĂ©alisĂ© dĂ©passe le cadre du tennis, celui dâune simple performance. Au final, du tournoi, on a retenu le nom du vainqueur, celui du finaliste⊠et les deux nĂŽtres ! Tu as digĂ©rĂ© maintenant ? Quel recul as-tu, dĂ©sormais ? OĂč en es-tu physiquement ? Je ne passe pas un jour sans y penser. Je suis en train de digĂ©rer. Mais il y a des moments oĂč je ne me sens pas bien, dans un Ă©tat Ă©trange⊠Ce qui est marrant, câest que je nâĂ©tais pas du tout fatiguĂ© aprĂšs le tournoi. En tout cas, je ne ressentais pas de fatigue. Mon corps, par contre, si. Je pense quâil a compensĂ© tout ça et, depuis, jâai une petite lĂ©sion aux cĂŽtes qui a du mal Ă guĂ©rir. En tout cas, moralement, jâessaie de mâappuyer sur ce que jâai pu rĂ©aliser : ça va mâaider, câest sĂ»r, une fois que je lâaurais digĂ©rĂ©, tant psychologiquement que physiquement. Et ton statut par rapport aux autres joueurs ? On a entendu des commentaires plus quâĂ©logieux de Rafa, de Roger, de gens qui aiment le tennis⊠Tu sens que leur regard a changĂ© ? Câest sĂ»r et câest une grande fiertĂ© ! En termes de reconnaissance, câest mieux que de gagner un tournoi. Je suis, dĂ©sormais, estimĂ© et respectĂ© pour ce que je suis et ce que jâai rĂ©alisĂ© et, ça, câest une trĂšs grande victoire. Jusque lĂ , jâavais eu quelques rĂ©sultats, jâavais fait quelques petits trucs â une carriĂšre honorable, quoi â mais rien qui devait rester dans les mĂ©moires. Aujourdâhui, ce match-lĂ , on ne lâoubliera pas et jây serai toujours associĂ©. Jâai gagnĂ© du respect.
« Jâavais le sentiment dâĂȘtre dans un Ă©tat second. » Grand Chelem ? Câest faire offense Ă ce que vous avez rĂ©alisĂ© ? Sans aller jusque lĂ , je ne partage pas du tout leur avis. Si ce match est entrĂ© dans lâhistoire du sport, câest justement parce quâil nây a pas eu de tie-break. On a Ă©tĂ© interrompu deux fois par la nuit â pas par la pluie ! â, tout ça rend ce match
Quâest-ce qui sâest passĂ© aprĂšs ? Il y a quelque chose qui sâest crĂ©Ă© entre John et toi ? Ce qui est bien, câest quâon a toujours Ă©tĂ© associĂ© par la suite. Câest rigolo, dâailleurs, parce quâon ne se connaissait pas du tout avant ! Et puis, aprĂšs ce match, on sâest envoyĂ© des mails, etc. Par contre, on ne sâest pas recroisĂ©
Le badge en hommage Ă Mathieu Montcourt
«
Avec Edouard Roger-Vasselin, on a voulu faire un badge en hommage Ă Mathieu [NDLR : Montcourt, joueur français dĂ©cĂ©dĂ© en 2009 Ă lâĂąge de 24 ans]. On le connaissait bien, surtout Edouard, donc câĂ©tait notre maniĂšre Ă nous de ne pas lâoublier. Le « Fight » du badge lui allait assez bien, parce que câĂ©tait un sacrĂ© guerrier ! On a demandĂ© Ă la FĂ©dĂ© si câĂ©tait possible de le faire et notre demande a Ă©tĂ© acceptĂ©e, Ă la fois par la FFT, Ă la fois par lâATP. Au dĂ©but, tous les joueurs le portaient et puis, avec le temps⊠LĂ , jâĂ©tais déçu parce quâĂ Wimbledon, jâai oubliĂ© de le mettre sur mon polo. Et câest trop con, parce quâaprĂšs on mâa demandĂ© de le laisser au musĂ©e ! CâĂ©taient mes nouvelles tenues, donc je nâavais pas eu le temps de leur mettre le badge, alors que, la semaine prĂ©cĂ©dente, jâavais jouĂ© au Queenâs avec. Du coup, pour lâUS, câest la premiĂšre chose que jâai faite !
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Un voyage hors du temps, par Nicolas Mahut
Ă Wimbledon : moi, je prĂ©parais mon double, lui, il Ă©tait en confâ ; derriĂšre, il a jouĂ© son simple, il a perdu et il est reparti. Comme je ne me rappelais plus si je lâavais fĂ©licitĂ© â câĂ©tait flou dans ma tĂȘte â, je lui ai envoyĂ© un long message pour le faire, Ă©galement le remercier pour son fair-play tout au long du match⊠Et puis, sans lui, je nâaurais pas vĂ©cu cette expĂ©rience et appris tout ça sur moi. Il a Ă©tĂ© vraiment super et mâa rĂ©pondu un trĂšs beau mail. En tout cas, Ă chaque fois quâon est interrogĂ© sur le sujet, on parle toujours de lâautre. Il fallait ĂȘtre deux pour faire ce quâon a fait.
Tu penses pouvoir revivre ce type dâĂ©motions ? Il existe un Ă©quivalent Ă ce que tu as ressenti sur le court ? Non. Ca nâexiste pas. Evidemment, jâimagine que gagner la Coupe Davis, ça doit procurer des sensations incroyables. Des objectifs et des rĂ©alisations extrĂȘmement Ă©levĂ©s, Ă©galement. Mais, en termes dâĂ©motions, avec ce qui sâest passĂ© sur le terrain⊠Je ne pense pas quâil y ait dâĂ©quivalent. Dâailleurs, câest ce qui rend la chose difficile pour moi : passer Ă autre chose, me dire que je vais vivre dâautres grands moments, mais qui ne seront jamais comme celui-lĂ âŠ
Quelle a Ă©tĂ© ta recette pour maintenir le mĂȘme niveau de concentration malgrĂ© les interruptions ? Mes coaches ont Ă©tĂ© excellents. Durant ces trois jours, ils ont fait en sorte que je reste dans ma bulle, ils mâont empĂȘchĂ© de me projeter vers autre chose que la victoire. Je ne suis pas sorti du cadre quâils mâavaient fixĂ©. Je recevais 50 messages par jour, je nâen ai lu aucun. JâĂ©tais dans mon match, Ă penser Ă la rĂ©cupâ et
Tu as eu des messages qui tâont touchĂ©, que tu nâattendais pas, aprĂšs la rencontre ? Oui, jâai eu un message de Rafa, le jour mĂȘme... Lui aussi avait gagnĂ© en 5 sets, câĂ©tait assez tard le soir. Pourtant, tu es plus fan de Roger que de Rafa, non ? Ecoute, je pense quâon a la chance dâavoir, sur le circuit, deux joueurs exceptionnels et complĂštement diffĂ©rents.
« Je ne savais plus oĂč jâĂ©tais. » je nâavais pas du tout conscience de ce qui se passait autour. Jâavais lâhabitude dâacheter LâEquipe tous les matins pour avoir des nouvelles de la Coupe du Monde : mĂȘme si jâĂ©tais en Une, je nâai pas lu les pages qui mâĂ©taient consacrĂ©es dedans. En tĂȘte, je nâavais quâune chose : mon match et encore mon match. Et comment jâallais faire pour le remporter. Tu tâes rendu compte, pendant la rencontre, de lâimage du tennis que vous pouviez donner, de lâimpact en termes de valeurs ? Sur le moment, non, je nây ai pas pensĂ©. Je nâai fait que chercher des solutions pour gagner ; le reste Ă©tait secondaire. Dâautant quâavant, jâavais tendance Ă mâĂ©parpiller⊠Les Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs âphotographes, fautes dâarbitrage⊠â me dĂ©concentraient facilement et trĂšs frĂ©quemment. Et, lĂ , il sâest passĂ© un truc, jâai eu lâattitude que je rĂȘvais dâavoir sur un court de tennis. JâĂ©tais dans un Ă©tat second ; jâavais dĂ©cidĂ© quâil ne pouvait rien mâarriver. Du coup, aprĂšs, je me suis dit que ça devait ĂȘtre assez fort en termes de valeurs. Il y a sĂ»rement eu beaucoup de jeunes qui ont vu ça et sâils peuvent faire, Ă leur niveau, le parallĂšle avec ce match, câest super ! Lâinvestissement, le travail, le plaisir â parce que jâai pris beaucoup de plaisir dans la difficultĂ© ! â⊠Jâen ai discutĂ© un peu avec le fils de ma copine et jâai pas mal insistĂ© lĂ -dessus : le plaisir
Avec leur prĂ©sence, leur charisme et leur qualitĂ©, ils apportent Ă©normĂ©ment au tennis. Federer, câest sĂ»r, câest le tennis dans toute sa classe. Mais, moi, je suis aussi complĂštement fan de Nadal et de sa combativitĂ©. Tu serais capable de le regarder, ton match ? Jâai demandĂ© les DVD de la rencontre, mais je ne les ai pas encore ! En mĂȘme temps, je ne suis pas sĂ»r dâĂȘtre capable de regarder les 11 heures⊠Je me ferai les plus beaux moments ! Et le premier jour, vu que je nâai plus trop de souvenirs. AprĂšs, jâimagine que câest un peu chiant Ă regarder : il y a des aces Ă tout va, des services gagnants⊠Remarque, câĂ©tait aussi un moment particulier. Pour les gens, ça devait ĂȘtre sympa Ă partager en famille, avec ses amis.
« On a 15 minutes de gloire dans sa vie », comme le disait Warhol. Toi, câest 11h05 et ce ne sera pas une gloire passagĂšre⊠Oui, trĂšs certainement, ça va rester dans les annales. Et ça arrive dans lâendroit qui me fait le plus rĂȘver au monde, le temple du tennis, sur ma surface, lĂ oĂč jâai remportĂ© mon titre junior⊠CâĂ©tait mon instant de gloire, câest sĂ»r. Jâen aurai dâautres, jâespĂšre (rires) ! Et puis ça sâest passĂ© au moment oĂč lâĂ©quipe de France de foot Ă©tait en Afrique du Sud⊠Ca a amplifiĂ© le phĂ©nomĂšne.
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Et terminer sur le Central, ça tâaurait plu ? Je crois que Djokovic avait fini son match⊠Oui, jâaurais bien aimĂ© continuer sur le Central, avec la lumiĂšre, en night session⊠Mais le rĂšglement ne lâautorise pas. Le terrain Ă©tait libre, mais quand on commence un match sur un court, on doit finir sur le mĂȘme. Tu crois quâon peut rapprocher ce que tu as vĂ©cu Ă un autre grand moment de ta carriĂšre : ta double victoire sur Ljubicic et Nadal, au Queenâs, en 2007 ? Oui, probablement. CâĂ©tait une sacrĂ©e journĂ©e : je finis Ljubicic le matin, vu que la veille, il avait plu, et je bats Nadal lâaprĂšs-midi. Deux victoires de ce calibre en un jour, ça nâarrive pas souvent dans ta vie ! Dâautant que des Français qui ont battu Nadal, ça ne court pas les rues ! Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon, GaĂ«l Monfils, Olivier Mutis, Thierry Ascione⊠En termes de concentration, ce match contre Nadal se rapproche un peu de celui contre Isner. Mais sur une durĂ©e beaucoup plus courte. Je pense que pour atteindre ce niveau de performance, il faut avoir un objectif trĂšs Ă©levĂ© mais, quelque part, rĂ©alisable. Ce nâest pas : « Demain, je vais gagner lâUS Open, lâAustralie ou Roland. » Non, il faut garder un peu de recul. Par contre, ça peut ĂȘtre un objectif ambitieux ; on le rend possible en Ă©tant intimement persuadĂ© et confiant en sa capacitĂ© Ă lâatteindre et câest de cette maniĂšre quâon crĂ©e les conditions dâune performance exceptionnelle. Evidemment, au-delĂ de ça, ce match contre Isner nâest pas venu de nulle part. JâĂ©tais bien prĂ©parĂ©, câest sĂ»r, et je baignais dans un environnement favorable â une premiĂšre victoire Ă Roland, etc. Mais jâai surtout rendu proche ce qui semblait trĂšs Ă©loignĂ© : jâĂ©tais persuadĂ© que je pouvais gagner alors que jâĂ©tais 150 et, lui, dans les 20 â et quâil servait Ă 220 !
« Je ne passe pas un jour sans y penser. » Tu ne crois pas que tu aurais pu terminer le match avant la deuxiĂšme interruption ? Peut-ĂȘtre⊠Dans lâidĂ©al, jâaurais voulu quâon ait deux heures de plus Ă jouer. Je le sentais las, jâavais le dessus et le sentiment quâil commençait Ă ĂȘtre vraiment touchĂ©. Mais la fatigue aidant, on voyait vraiment de moins en moins. JâĂ©tais gĂȘnĂ© au service, je venais de faire deux doubles et de sauver une balle de match⊠Je suis allĂ©
« DĂ©sormais, jâai toutes les cartes en main. » dans le combat. Câest important, notamment au niveau de la scolaritĂ©. Et puis, oui, je pense quâon a aussi vĂ©hiculĂ© des valeurs de fair-play, de respect, tant de lâadversaire que du publicâŠ
bien, câest simple, on arrĂȘte. » Il a Ă©tĂ© super, franchement. Il aurait pu refuser, continuerâŠ
voir le superviseur ; il mâa dit quâon avait le choix : soit on jouait cinq minutes ou deux jeux, soit on sâarrĂȘtait maintenant. Bon⊠Deux jeux⊠Ca faisait dĂ©jĂ sept heures quâon jouait, on nâarrivait pas Ă se dĂ©partager⊠Si lâun de nous deux perdait Ă ce moment-lĂ Ă cause des conditions ou aprĂšs une double, ça aurait Ă©tĂ© terrible. Câest pour ça que jâai prĂ©fĂ©rĂ© arrĂȘter. Je ne voulais pas que ce moment soit gĂąché⊠Câest toi qui as pris la dĂ©cision ? Moi, je vois vraiment trĂšs mal quand il commence Ă faire sombre. A 58-59, jâai fait deux doubles fautes, je commençais Ă avoir de vraies difficultĂ©s au service. Si ça sâĂ©tait fini comme ça, je lâaurais trĂšs mal vĂ©cu. On sâest rapprochĂ© du filet, je lui ai dit : « Ecoute, jâai du mal quand je lance la balle, je vois moins bien. » Il me rĂ©pond : « Si tu vois moins
Il y a eu des choses qui ont Ă©tĂ© organisĂ©es dans ta rĂ©gion, Ă ton retour ? Tu es allĂ© faire un petit tour du cĂŽtĂ© de ton club formateur ? Non, je nâai pas eu le temps, mais on mâen a beaucoup parlĂ©. La presse locale, notamment, a bien couvert le match. Câest marrant, dâailleurs : dâhabitude, avant les vacances scolaires, on a des reportages sur les endroits oĂč les cĂ©lĂ©britĂ©s du coin partent pour lâĂ©tĂ©. Et, lĂ , pour la premiĂšre fois, on mâa appelĂ©. (Rires) Et ton interview dans Paris Match ? Ca sâest fait comment ? Câest Olivia et Sarah [NDLR : chargĂ©es de RP] qui ont organisĂ© tout ça. Elles ont fait le tri, au dĂ©part, dans les demandes dâinterview â il y en avait Ă©normĂ©ment. Puis, elles ont mis en place une rencontre sur deux jours avec Paris-Match. On est allĂ© faire un tour de barque dans le bois de Boulogne. Je ne te raconte pas⊠Jâai le mal de mer, dĂšs que ça bouge un peu je ne me sens pas bien ! On a fait des photos avec ma copine ; puis jâai eu un entretien avec un journaliste. Ca sâest trĂšs bien passĂ©, assez naturellement. Au dĂ©part, jâavais peur que ça soit trop people, mais, finalement, lâinterview Ă©tait vraiment axĂ©e sur mon ressenti durant et aprĂšs le match, sur les rĂ©percussions, etc. Tu aimes en parler, toi ? Oui et non. Ce qui est sĂ»r, câest que ça va me suivre jusquâĂ la fin de mes jours. Jâaime bien en discuter quand jâai du
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dossier : mission to mars temps, parce que je comprends lâintĂ©rĂȘt des gens et que jâessaie de partager avec eux cette expĂ©rience exceptionnelle. Je souhaite Ă tout le monde de vivre un jour un moment aussi intense ! Mais il y a un temps pour tout. Aujourdâhui, Ă chaque Challenger, on me demande une confĂ©rence de presse ; et, inĂ©vitablement, on la commence en me parlant de ça. Alors bon⊠Câest un problĂšme : quand je suis en tournoi, je suis concentrĂ© sur mes matches et mon jeu, jâessaie de rester dans une bulle. Tu as des flashes, des souvenirs de ce match ? Oui, ça mâarrive. Quand je suis Ă lâentraĂźnement, en match⊠Câest vraiment prĂ©gnant. Comme je te le dis, jây pense tous les jours encore. Tu crois que ça tâa donnĂ© des clefs que dâautres nâont pas, au niveau de la concentration ? Ca te donne un rĂŽle de mentor par rapport aux jeunes ? Oui, certainement. Dâailleurs, je ne sais pas ce que je ferai aprĂšs, mais peut-ĂȘtre quâon me demandera dâaller parler aux jeunes. MĂȘme si je le fais dĂ©jĂ naturellement. Et, aujourdâhui, câest sĂ»r que je peux puiser dans ce que jâai vĂ©cu quand je suis en difficultĂ© sur un match. DĂ©sormais, oui, jâai des clefs pour retrouver une concentration et du recul quand ça va mal. Ce sont des choses que jâai commencĂ©es Ă mettre en place Ă Newport. Il suffit quâil y ait un peu de monde pour que je me dise : « Attends, les mecs tâont vu jouer Ă Wimbledon, tu ne peux pas te permettre de faire nâimporte quoi. » Et hop ! Ca me permet de basculer Ă nouveau dans une dimension positive. On en revient Ă lâidĂ©e de mission ou dâexemple par rapport Ă ton nouveau statut. Il y a des choses que tu ne peux plus te permettre⊠Oui, moi, je le ressens comme ça. Et ces valeurs mâinterdisent, dĂ©sormais, de lĂącher en match. Le manque de concentration, câĂ©tait un de mes dĂ©fauts majeurs. Techniquement, on mâa toujours dit que jâavais de quoi faire une belle carriĂšre ; physiquement, jâai pu dĂ©montrer que je suis en forme aussi⊠Restait le problĂšme de la concentration et câest ça quâil me fallait travailler. Câest un point de passage pour une nouvelle carriĂšre ? En tout cas, jâai toutes les cartes en main. Je nâai plus dâexcuses. De toute façon, je suis persuadĂ© dâavoir encore de belles annĂ©es devant moi. Autant lâan dernier, je ne savais plus oĂč jâen Ă©tais, je pensais la fin proche, jâĂ©tais inquiet... Jâavais Ă©tĂ© blessĂ© cinq mois Ă lâĂ©paule, je repartais pour deux mois au pied⊠JâĂ©tais vraiment trĂšs loin. Heureusement, jâai repris lâentraĂźnement avec les coaches, avec notre groupe⊠Je me suis nourri de lâexpĂ©rience dâArnaud [ClĂ©ment], qui avait vĂ©cu sensiblement la mĂȘme chose. Ce quâil apporte, lui, sur le court, Ă lâentraĂźnement, câest inestimable. En termes dâintensitĂ©, en termes de concentration⊠Quand on lâa en face, on essaie de le copier, de se mettre au niveau. Il mâa fait Ă©normĂ©ment progresser. GrĂące Ă lui, grĂące au discours des coaches, grĂące au travail que jâeffectuais de mon cĂŽtĂ©, je suis vraiment reparti. Au final, ce match, pour toi, est-ce que ça nâa pas Ă©tĂ© le moyen de faire le point sur ton histoire ? Une sorte de pĂšlerinage ? Oui, mĂȘme si ce qui sâest passĂ© lĂ -bas sâest passĂ© dans lâinstant. Si jâai rĂ©ussi Ă exprimer tout ça et Ă le ressortir sur le terrain, câest, forcĂ©ment, que je lâavais en moi. Mais pas de maniĂšre consciente.
Entretien réalisé par Laurent Trupiano
11h05 mn de jeu
MĂȘme pas fatiguĂ© ! Lacoste fĂ©licite le crocodile Nicolas Mahut pour avoir battu le record du match le plus long de lâhistoire du tennis, record jusque lĂ dĂ©tenu par deux autres ambassadeurs de la marque : Fabrice Santoro et Arnaud ClĂ©ment.
dossier : mission to mars
Mahut, by Mahut A la fin de notre long entretien, nous avons présenté à Nico un certain nombre de clichés, pris par
Et maintenant ?
notre photographe, Gianni Caccia, au cours de la rencontre. Effet instantané : le voilà qui nous plonge
La Coupe Davis
au cĆur de ses souvenirs, dans lâintensitĂ© et la sueur du match.
« Tu mâen aurais parlĂ© il y a six mois, je ne savais mĂȘme pas si jâallais continuer le tennis⊠La Coupe Davis, pour le moment, je suis passĂ© Ă cĂŽtĂ©. Mais je suis persuadĂ© de pouvoir revenir
«Cette serviette, je la mettais sur lâĂ©paule aprĂšs chaque point. Ces 20-25 secondes de battement permettaient de me recentrer. CâĂ©tait super important, il fallait que jâĂ©vacue la frustration, aprĂšs mes fautes ou les services gagnants dâIsner, par exemple. Sur une surface comme celle-lĂ , si tu es Ă©nervĂ©, tu peux facilement balancer des points. Ce mouvement que jâopĂ©rais vers le ramasseur de balles, ce geste par lequel je saisissais la serviette, cette maniĂšre que jâavais de me la passer sur le corps, alors que je ne transpirais pas particuliĂšrement⊠Tout ça, enchainĂ© de cette maniĂšre, me permettait de repenser Ă ce qui sâĂ©tait passĂ©, de lâĂ©vacuer et de me projeter de suite sur le point suivant et mes choix tactiques. Cette serviette, câĂ©tait mon instrument de concentration.»
Ă mon meilleur niveau et mieux, encore ! Câest un rĂȘve, un rĂȘve⊠Comme je te lâai dit, il faut se fixer des objectifs Ă©levĂ©s. Et, celui-lĂ , jouer la Coupe Davis, je lâai dans ma tĂȘte⊠Il est ambitieux, mais rĂ©alisable, jâen suis persuadĂ©. Maintenant, lâĂ©quipe de France en place actuellement est vraiment trĂšs forte et tourne bien, avec Jo, Gilles, GaĂ«l, Mika, Bennetâ⊠» Lâheure de la maturitĂ© « Mika, il a 30 ans passĂ©s et câest maintenant quâil joue son meilleur tennis. Ca me rassure et
«Dans la victoire, je trouve quâ il a eu une trĂšs belle attitude. Il nâen a pas trop fait et il a tout de suite pensĂ© Ă moi, me montrant lors mĂȘme quâil se faisait applaudir. Je lâai vraiment tro uvĂ© super classe.»
ça me pousse Ă aller encore plus loin, Ă me battre encore tous les jours Ă lâentraĂźnement, câest sĂ»r ! Lui, il arrive Ă maturitĂ©. Ce nâest pas Ă©tonnant, les attaquants mettent souvent plus de temps pour y parvenir. Ils sont dans une prise
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ils sâexposent Ă oublier leur jeu sur des surfaces
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plus lentes et, donc, Ă ĂȘtre moins performantâŠ
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Il faut toujours trouver un Ă©quilibre entre
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en deux-trois temps⊠Le mĂ©lange est trĂšs subtil et nĂ©cessite de bien se connaĂźtre. DâoĂč lâimportance de lâexpĂ©rience, ce qui implique une maturation plus lente quâavec un autre style. En tant quâattaquant, ça me rĂ©conforte, je me dis que jâai encore une belle carte Ă jouer ! » Objectifs tennistiques « Quand tu sors des Juniors, tu dois avoir des objectifs Ă trĂšs long terme. A mon Ăąge, ce terme est diffĂ©rent et bien plus court. DĂ©jĂ , il y a le
«Je commence toujours par me ttre ma serviette du mĂȘme cĂŽtĂ©. AprĂšs, je prends deux balles du mĂȘme ramass eur, puis jâen prends une autre du deu xiĂšme. Jâen ai toujours trois en main, pou r nâen garder que deux. Et quand je ren ds les balles au ramasseur, je fais en sorte quâils en aient le mĂȘme nombre en ma in. Avant de les glisser dans ma poche. Ce rituel est systĂ©matique. Technique Ă©galement, au sens oĂč ça me permet de choisir ma peluche ; mais psychologique et tactique surtout, puisque ça me perme t de me concentrer et de dĂ©finir ma stra tĂ©gie au service.»
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classement : revenir dans les 100 premiers. Ca passe par des Challengers, par un ou deux tours en Grand Chelem⊠A plus long terme,
«Jâai grignotĂ© quelques fruits secs, jâai bu Ă©normĂ©ment de boisso n⊠Mais je nâavais pas faim et, Ă aucun moment, jâai senti une fringale. Câest ce qui rend cet Ă©tat-lĂ vraiment surprenant. MĂȘme le soir du deuxiĂšme jou r, Ă 23 heures passĂ©es, je nâai presqu e rien mangĂ©. Quand je suis retournĂ© sur le court le lendem ain Ă midi, je nâavais rien avalĂ© non plus. JâĂ©tais en dehors de toute considĂ©ration de faim, de soif ou de fatigue. On peut dire, oui, dâ une certaine maniĂšre, que jâĂ©tais dopĂ© Ă lâĂ©motion.»
G R AND C H ELEM - m a g a z i n e d â i n f o r m a t i o n s G R AT U IT s ur l e t e n n i s - t r i m e s t r i e l - s e p t e m br e Ă d Ă©c e m br e 2 0 1 0
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de risque permanente, ils se mettent en danger,
lâattaque, lâattente en fond de court, lâattaque
«Cette photo est vraiment parlante⊠On ai voit trĂšs bien mon Ă©tat de concentration. Jâ cĂŽtĂ©, de nts geme chan deux serviettes : aux il y en a une que jâai sur les Ă©paules, lâautre que je mets sur les genoux ; la premiĂšre, je la laisse sur le dossier de ma chaise, la seconde, e je lâemmĂšne avec moi. Câest toujours la mĂȘm que je prends quand je reviens vers ma ligne de fond. Jâai choisi dâutiliser deux serviettes Ă un moment donnĂ©, parce que le match durait. Celle que je mettais sur les Ă©paules, de temps en temps, je la posais sur ma tĂȘte. Plus ça allait, plus il y avait de journalistes et de photographes⊠Lâespace et mon champ visuel se rĂ©trĂ©cissaient. Cette serviette, sur ma tĂȘte, me permettait de ne rien voir et de me les recentrer. Je me forçais Ă rĂ©pĂ©ter toujours ls. mĂȘmes gestes, Ă conserver les mĂȘmes ritue bre nom un Ă© rĂ©pĂ©t i a lâ je , Ce jeu des serviettes incalculable de fois.»
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jâaimerais aussi rĂ©ussir un gros coup en double. Aujourdâhui, je joue avec Arnaud [ClĂ©ment] et jâen suis super content. Ca a Ă©tĂ© trĂšs dur de ne plus jouer avec Julien (NDLR : Benneteau, son ancien partenaire), mais ce qui se passe avec Arnaud sur les grands tournois et avec ERV [Edouard Roger-Vasselin] sur les Challengers, câest vraiment bien. Je suis persuadĂ© de pouvoir faire quelque chose et, ce, dĂšs Bercy⊠Pour moi, le double, câest vraiment important. »
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dossier : mission to mars
Thomas Pesquet
lâĆil de lâastronaute « Autre dimension », « Ă©tat second », « repĂšres temporels »⊠Ces mots de Nicolas Mahut nous ont mis la puce Ă lâoreille. Ni une, ni deux, nous nous sommes mis en quĂȘte dâun tĂ©moin capable dâexpliquer lâexpĂ©rience unique quâil a pu vivre. Le hasard et lâamour â la vie est ainsi faite ! â ont mis sur notre route un⊠astronaute. Quelle autre personne pouvait mieux parler de conditions extrĂȘmes, de rituels et de rapport au temps ! Notre homme : Thomas Pesquet. RecrutĂ© en 2009 par lâAgence Spatiale EuropĂ©enne (ESA), cet ex-pilote de ligne est, Ă 32 ans, le dixiĂšme spationaute français et le plus jeune membre du corps des astronautes europĂ©ens. Un entretien exceptionnel.
ConcrĂštement, comment ça se passe ? La station ISS est Ă l'heure universelle. On y vit selon une alternance travail/sommeil basĂ©e sur des journĂ©es artificielles de 12 heures. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le temps, en tant que durĂ©e, dans le cadre d'une mission longue en isolation (6 mois), entraine des effets comparables Ă des expĂ©riences comme la navigation au long cours, les missions scientifiques en Antarctique ou les opĂ©rations militaires en sous-marin. Les phĂ©nomĂšnes associĂ©s vont de la perte de la notion de durĂ©e, Ă la virtualisation du monde extĂ©rieur, en passant par des changements psychologiques Ă©ventuels.
« Une mission dans lâespace, câest comme une carriĂšre de sportif professionnel »
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Une mission dans lâespace, ça implique quoi en termes de prĂ©paration et de concentration ? Câest, d'abord, comme une carriĂšre de sportif professionnel, un effort au long cours, avec un but lointain qui demande un entraĂźnement de tous les instants. En ce sens, la concentration et la motivation sont primordiales devant la somme des efforts Ă rĂ©aliser, devant la chaĂźne des Ă©tapes Ă accomplir⊠Et dans le cadre dâun vol spatial ou aĂ©ronautique â toi qui es Ă©galement pilote de ligne ? Oui, ce type de vols impliquant la rĂ©alisation, Ă la chaine, d'actions prĂ©cises et difficiles, on se doit, comme dans le tennis, dâĂȘtre dans sa bulle : sĂ»r de soi, dĂ©tachĂ© des Ă©lĂ©ments, comme extĂ©rieur au monde. Un lancement de navette spatiale, l'atterrissage d'un avion long courrier en conditions dĂ©gradĂ©es ou la finale dâun tournoi du Grand Chelem demandent une mobilisation de toutes ses ressources psychotechniques et mentales. Sachant que le seul moyen de ne pas se disperser, câest une concentration aussi parfaite que possible, rythmĂ©e par des rituels, comme des pulsations rĂ©guliĂšres. On a conscience du temps qui passe dans ces conditions-lĂ ? Non, ce sont des moments particuliers⊠On perd la notion du temps et lâon se retrouve, a posteriori, dans lâincapacitĂ© de donner une valeur Ă la durĂ©e : le temps paraĂźt se ralentir
ou sâallonger, quatre secondes deviennent une Ă©ternitĂ© et 11h05 une durĂ©e humaine. Tu as parlĂ© de rituels, comme des « pulsations »⊠Tu peux revenir lĂ -dessus ? Bien sĂ»r ! (Rires) La notion de rituel est essentielle et extrĂȘmement prĂ©sente dans une activitĂ© aussi risquĂ©e que l'exploration spatiale. Avant un lancement de navette ou de Soyuz russe, le cĂ©rĂ©monial est immuable, comme figĂ© dans le temps depuis Youri Gagarine (NDLR : Russe, premier homme Ă avoir voyagĂ© dans lâespace, en 1961) : les Ă©quipages dorment au mĂȘme endroit, puis signent la porte de leur chambre en sortant. Ils testent ensuite leurs combinaisons suivant le mĂȘme protocole, saluent les officiels et la foule Ă l'endroit mĂȘme oĂč leurs glorieux prĂ©dĂ©cesseurs le faisaient, montent dans le mĂȘme bus⊠Selon la lĂ©gende, en Russie, le Commandant de mission doit pisser sur la roue du bus, comme Gagarine le fit en 1961 ! (Rires )
« Nicolas Mahut a atteint la âzoneâ» Non !... Si, tout est codifiĂ©, jusque dans les moindres dĂ©tails, pour porter chance, pour rassurer et se trouver en terrain connu, malgrĂ© l'Ă©normitĂ© de ce qui va s'accomplir. C'est exactement ce quâexplique Nicolas Mahut. En cas de situation difficile, trouver les choses Ă leur place habituelle rassure et replace dans un environnement normal. Quand Nicolas explique avoir atteint « une autre dimension », oĂč faim, soif, fatigue nâont plus vraiment de prises, il parle dâun Ă©tat connu des spationautes ? Oui, mĂȘme si câest plus prĂ©gnant dans le sport. Il parle de cet Ă©tat quâon appelle « la zone », un Ă©tat oĂč lâon rĂ©ussit tout ce qu'on tente, oĂč les limites individuelles habituelles disparaissent complĂštement, une transe qui rend tout possible. Dans le vol, aĂ©ronautique ou spatial, il existe des instants, par exemple lors d'une approche Ă vue, oĂč tout paraĂźt sous contrĂŽle, oĂč le temps semble se ralentir et oĂč lâon a lâimpression de se voir
de l'extĂ©rieur. Les actions s'enchaĂźnent avec prĂ©cision, rien n'est oubliĂ©, on a la bonne inspiration et tout semble naturel. L'avion ou lâengin devient alors une extension du reste du corps. Et cette absence de faim, dans des conditions extrĂȘmes, tu lâexpliques comment ? Dans l'espace, câest assez clair : les astronautes ont tellement travaillĂ© pour vivre enfin leur rĂȘve, le point culminant de leur vie professionnelle, ils sont tellement motivĂ©s pour rĂ©aliser leur mission⊠Câest pour ça que, souvent, ils oublient de s'alimenter ou de prendre du repos, ils nâentendent plus les exigences de leur corps, faim, soif, fatigue. Pour Mahut, le retour sur Terre nâa pas Ă©tĂ© Ă©vident⊠Câest quelque chose que, toi aussi, tu redoutes ? Câest sĂ»r. Le retour d'une mission spatiale, câest comparable Ă ce que dĂ©crit Nicolas, un moment compliquĂ© psychologiquement. RĂ©aliser un rĂȘve cache un piĂšge dangereux : celui de se retrouver sans but, ni motivation. « Et maintenant, quoi ? » Câest ce que doivent vivre les champions de tennis aprĂšs une victoire en Grand Chelem. Dans le domaine spatial, les astronautes, une fois redescendus sur Terre, ne souhaitent gĂ©nĂ©ralement quâune chose : se relancer immĂ©diatement dans l'entraĂźnement pour voler Ă nouveau. La notion dâobjectif est extrĂȘmement importante pour l'ĂȘtre humain : si on la lui retire, il perd sa substance.
« il sâest retrouvĂ© en territoire inconnu » Pour finir⊠Quâestce que tu retiens de la performance de Nicolas Mahut ? Surtout la notion de dĂ©passement de soi, de ses limites et de ses possibilitĂ©s a priori. On se retrouve en territoire inconnu, on s'explore soi-mĂȘme et on devient un autre. Ce dĂ©passement, il est accessible Ă chacun, sous rĂ©serve d'affronter ses peurs, de rĂ©aliser ses rĂȘves, de mettre Ă profit toutes les occasions. Pour ma part, j'espĂšre aussi me confronter Ă mes limites, tenter de les dĂ©passer, me pousser aussi loin que possible⊠Dâune certaine maniĂšre, jouer mon propre match de 11h05 (rires)⊠et en revenir meilleur pour mes proches !
ACCOMPAGNE
TOUS
VOS
*Un esprit sain dans un corps sain
Comment aborde-t-on le concept de Temps quand on va dans lâespace ? Dans lâespace, la notion d'Ă©coulement du temps est subjective : la Station Spatiale Internationale (ISS), oĂč les astronautes effectuent des missions de six mois, voit 16 coucher et lever de soleil par jour, ce qui donne des journĂ©es d'1h30, dans son orbite autour de la Terre, Ă 28 000 km/h. Le temps ne se rattache donc pas Ă un rythme journalier naturel et culturel comme sur Terre, mais plus Ă des nĂ©cessitĂ©s physiologiques â lâapesanteur, le sommeil â, matĂ©rielles â les Ă©quipes sur Terre, avec qui nous sommes en contact, opĂ©rant sur un rythme terrestre â et psychologiques â sentiment dâĂ©loignement et dâisolement.
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Entretien rĂ©alisĂ© par RĂ©mi Capber G R AND C H ELEM - m a g a z i n e d â i n f o r m a t i o n s G R AT U IT s ur l e t e n n i s - t r i m e s t r i e l - s e p t e m br e Ă d Ă©c e m br e 2 0 1 0
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dossier : mission to mars
transfert de données O G N E T R A
4 lecons pour maitriser Cronos Victoria Azarenka, 11Ăšme joueuse mondiale ; Tarik Benhabiles, ex-entraĂźneur dâAndy Roddick ou de GaĂ«l Monfils, aujourdâhui Directeur Technique de lâAcadĂ©mie ; StĂ©phane Huet, ex-joueur du top 100, Directeur Technique de lâacadĂ©mie Playerâs. Ces trois techniciens vous dĂ©clinent en quatre commandements les essentiels de la gestion du Temps. Reçu 5/5.
Tarik Benhabiles : « Les tics ou les tocs sont des signes incontrĂŽlĂ©s de nervositĂ©. Des signes parasites, en somme, quâil faut corriger dĂšs quâils sont dĂ©celĂ©s. Câest lâĂ©motion qui prend le contrĂŽle du joueur. Un rituel est un signe contrĂŽlĂ©. Un signe qui a Ă©tĂ© rĂ©flĂ©chi Ă lâavance, programmĂ© dans un but positif et dâefficacitĂ©. Il peut servir Ă se retrouver soi-mĂȘme, Ă gĂ©rer son temps, Ă rester dans le positif. »
âą Construis tes rituels Sam Sumyk : « Ce sont les compĂ©titeurs qui dĂ©terminent leurs gestuelles ou l'application d'un rituel. Câest ce qui leur convient suite, souvent, Ă un superbe point qu'ils ont rĂ©alisĂ© Ă un moment de leur carriĂšre. Ca devient un moment d'inspiration. Ils s'en souviennent et, pour peu que ça se renouvelle, ça devient une rĂšgle mĂ©canisĂ©e quâils inscrivent dans leur subconscient. Ils en font un rituel, un besoin si personnel qu'ils en oublient les camĂ©ras ! Nadal en est l'exemple type. Il gagne tout, donc il perpĂ©tue son propre rituel... du fion, aux tempes ! Mais, lui, le sait t-il? Il est tout Ă sa concentration. Visible pour les uns, le rituel se passe dans la tĂȘte pour dâautres. Il peut nây avoir rien de gestuel, ni de visible, dans les rituels. Pour les joueurs de moindre valeur, reste la possibilitĂ© de disjoncter, de pĂ©ter les plombs⊠Les grands, eux, ne sont pas dans ce registre. » Stephane Huet : « Tous les joueurs ont des rituels bien prĂ©cis, du cordage que lâon remet en place aux dĂ©placements en fond de court. Regarde Nadal⊠Et ils se les construisent en fonction de leur personnalitĂ© propre. A lui de se les trouver, mĂȘme si le coach peut toujours lâorienter dans telle ou telle direction. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, tous ces rituels sont des protocoles. Il y en a qui fonctionnent au visuel, dâautres Ă la sensation. Ca se joue en fonction des personnalitĂ©s, il y a plein de petits facteurs. »
âą Gere les entre-temps Tarik Benhabiles : « Plus le joueur est fort, plus il utilisera les points Ă bon escient. Certains utilisent le temps pour pouvoir contrĂŽler leur respiration et rĂ©gler des problĂšmes de nervositĂ© ; dâautres se trouvent un peu mous ou passifs et prennent de lâĂ©nergie par le souffle afin d'ĂȘtre plus rĂ©actifs, plus explosifs. On utilise le temps pour pouvoir mettre en place son plan de jeu, pour rĂ©cupĂ©rer et avoir une meilleure analyse de la situation. » Sam Sumyk : « Un champion gĂšre son temps comme n'importe quel quidam de haut niveau. GĂ©rer son ego avant l'Ă©preuve, tenter de faire le vide et travailler sa concentration pendant, avant, pendant, avant... Marrant, ça ! En fait, peut-ĂȘtre que le temps ne se gĂšre pas. Il suffit de demander aux compĂ©titeurs s'ils ont une notion du temps quâils passent sur le court : la plupart ne le sait pas. Du moins, sur un match Ă la durĂ©e classique. Et puis, le temps n'est pas le mĂȘme pour tout le monde ; il faut Ă©voquer, plutĂŽt, l'espace temps. Par exemple, le temps passĂ© au changement de cĂŽtĂ© n'est pas le mĂȘme suivant que tu gagnes ou que tu es menĂ©. Pour lâun des deux joueurs, c'est revenir Ă ses erreurs passĂ©es ; pour l'autre, c'est se projeter vers le jeu suivant. Pour l'un, câest la survie ; pour lâautre, c'est l'analyse. »
âą Oublie lâadversaire Stephane Huet : « Il faut arriver Ă ne pas se prĂ©occuper de lâautre, câest ça la force des grands. Ils gardent le contrĂŽle dâeux-mĂȘmes. Quand ils rentrent sur le court, ils sont concentrĂ©s sur leur tennis, leurs sensations ; ils mettent leur jeu en application et peu importe le reste. Davydenko est un peu le spĂ©cialiste de cette concentration. La prioritĂ©, câest de jouer avec ses qualitĂ©s et, si lâon voit que ça ne fonctionne pas, on sâadapte et on modifie ses plans. Mais, au dĂ©part, il faut appliquer ses points forts. Et puis il ne faut pas que lâesprit produise du contenu durant ce laps de temps. Il faut faire le vide et se placer en-dehors du temps. Ne plus penser Ă rien, rester dans sa bulle. Moins on cogite, plus on essaie de se focaliser sur ses propres sensations, de gĂ©rer son rythme cardiaque, sa respiration⊠Si Nico est restĂ© au contact, câest parce quâil Ă©tait en dĂ©connexion avec le temps et ce qui se passait autour. Se focaliser sur lâinstant prĂ©sent, du premier point Ă la balle de match. Quand tu es vraiment concentrĂ©, tu ne sais mĂȘme plus oĂč tu en es, tu prends les points vraiment les uns aprĂšs les autres. » Tarik Benhabiles : « Nadal a compris, et sâoccupe de lâessentiel dans son tennis et dans sa carriĂšre. Si on prend son interview aprĂšs la finale contre Berdych, câest assez extraordinaire. Un journaliste lui demande Ă quoi il sâattendait avant la rencontre. Il rĂ©pond : « Je ne mâattendais Ă rien, je me suis concentrĂ© sur mon attitude et jâai jouĂ© chaque point Ă 100%. » Cette rĂ©ponse montre lâintensitĂ© de sa concentration avant et pendant son match. Il est concentrĂ© de maniĂšre phĂ©nomĂ©nale et dĂ©terminĂ© Ă ne sâoccuper que de lâessentiel, son jeu. »
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« à Temps, suspends ton vol »⊠En ces heures propices, nous avons consulté trois oracles, nos spécialistes du Temps : Sam Sumyk, coach de
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Leur Isner-Mahut Sam Sumyk « Pour eux deux, câest une sacrĂ©e histoire. Ils resteront comme les grands champions, les recordmen de la durĂ©e, etc. Câest dâautant plus Ă©trange que ca se joue⊠sur herbe, oĂč tout va vite ! Et lĂ , câest en longueur quâon gagne. A rendre fou ! Va-t-on voir dans lâavenir, Ă Roland Garros, trois sets en 45 minutes ? 98 sets Ă Londres en 24 heures et 58 minutes?! A Wimbledon, va falloir changer les gradins en plumards ! »
Stephane Huet « Ca mâa fait relativiser le concept de limites. On se met soi-mĂȘme ses limites et, si le mental est lĂ , on peut les repousser trĂšs loin. On construit ses propres barriĂšres mentales, donc on a la clef pour les dĂ©passer. Et, lĂ , avec ce match, ce dont on sâaperçoit, câest quâil nây a pas de limites. Et la facultĂ© quâa eu Mahut de rester dans le moment prĂ©sent, dâĂ©vacuer le stress, lors mĂȘme quâil courait aprĂšs le score, câest tout simplement
Ă©norme. Maintenant, jâimagine que ça nâa pas Ă©tĂ© facile pour Nico de perdre ce match. Mais il a vĂ©cu tellement de moments plus durs dans sa vie⊠Ca reste un match de tennis, quelque chose de secondaire. Je suis sĂ»r quâil va sâen remettre et que ça va lui apporter des choses. » Tarik Benhabiles « Jâai suivi la rencontre sur Internet, Ă la tĂ©lĂ©... Et jâai Ă©tĂ© un peu malheureux que Nicolas perde. Mais je tire ma rĂ©vĂ©rence aux deux joueurs ! Ce
quâils ont fait est historique. La cruautĂ© du sport : il faut un gagnant et un perdant. »
Tarik Benhabiles a ouvert son académie de tennis en Floride. Il est aidé, dans son entreprise, par Patrick Tauma.
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dossier : mission to mars Page réalisée par Audrey Riou
68-70 : un score ovni qui a changĂ© le cours de lâhistoire du tennis. 68-70 : des annĂ©es charniĂšres qui ont changĂ© la face du monde. « Il nây a pas de hasard, seulement Dieu qui passe incognito », selon Albert Einstein. A croire que le divin a passĂ© quelques heures sur le court n°18 du All England Lawn Tennis Club. Petite rĂ©trospective sur cette surprenante coincidence. ais eau franç Le renouv te ; la RĂ©publique n âest », un monarchis
tion rouge La rĂ©volu d âinterdire », est interdit
« Il mai 68 Ă©nements de Ă©v s de n ga lo rchie en bans qui fusent. Lâana
L
a rĂ©volu « Dans lâh tio istoire du tennis, je p n Open d âune ou d ense quâon eux phrases n âĂ©crira pa Le tennis nâes sur moi... s plus », Billie Je t pas en reste. an King Lu Jusque-lĂ rĂ©se i aussi change rvĂ© aux amateu radicalement de statut en19 rs, le tennis m nels. Ses acte 68. ondial ouvre se urs, de Philipp s po e rt Ch es aux profes at rier aux organi Ă©taient lassĂ©s sionde voir les mei sateurs du to urnoi de Wim lleurs joueurs statut, ces dern bl ed m on, ondiaux deve iers pouvaient nir pro. En ch participer aux angeant de des Ă©preuves matches exhibi amateurs. DĂ©so tio ns, sponsorisĂ©s rmais, le circui , Ă lâinverse peuvent partic t est uniformis iper aux tourno Ă© : les professi is jusquâalors on nels amateurs. LâĂšr exclusivemen e Open venait t rĂ©servĂ© aux de naĂźtre. Am dĂ©sormais, y ateurs et pros compris lors sâaffrontent des tournois du Newcombe, As Grand Chelem he, Rosewall, : Laver, Hoad, King, Co pany peuvent urtânâcomentrer dans la lĂ©gende.
vĂ©s s dressĂ©es et pa France Ă la grĂšve Mai 68. Barricade ts et ouvriers de ian ud Ă©t llie ra e ug Ro opageront Ă le Ă©cĂ©dent qui se pr douillĂšre, Dany pr ns sa ux cia so du Sud sont vements pon et lâAmĂ©rique gĂ©nĂ©rale. Des mou Ja le is, Un sat e fait ors que les Et iste tchĂ©coslovaqu toute lâEurope. Al rĂ©bellion commun la t, tion en lu m vo ur rĂ© to se ein t Ă la fameu aussi en pl de Prague. Quan ps m m te no in Pr au a, du er s 90 morts lor o, elle entraĂźn impulsĂ©e par Ma e ois ns in sio ch es lle pr re cultu tortures, de rĂ© uge », son lot de du « petit livre ro « Dans une rĂ©vose morts officieu s. de et s te lan ng sa », dixit ompher ou mourir lution, lâon doit tri Guevara. Ernesto « Che »
ower" n "Black P tits enfants mes quatre pe
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« Dans ma vie, jâai eu ie le choix en drogue et la tre lâamou mort. Jâai r, la choisi les câest la tro deux prem isiĂšme qui ie rs et m âa En rĂ©ponse au choisi... », x rĂ©pressions Jim Morris vi ol en on tes de lâannĂ©e entame une
pas Ă la ve. Je rĂȘve de on ne les juge « Je fais un rĂȘ oĂč ys pa n u Ăšre. Je fais, r, dans de leur caract re vivant, un jou tu na la Ă s ther King r peau, mai Dr Martin Lu », ! ve couleur de leu rĂȘ n u i, a en quelques aujourdâhu ur Ashe rĂ©sumer
, Arth st toire Ă lâUS Open Cette victoire sâe A lâissue de sa vic son discours : « de s ur bby co Bo au de 68 at e nĂ© sin an as mots cette er King, l'ass th Lu n rti Ma de l'assassinat Ă©tĂ© Ă intercalĂ©e entre et les Ă©meutes d' ott noir naissant yc r. ire Kennedy, le bo sp pour re s eu cinq minutes Newark. On n'a pa ent pour em iss pl Ă© un accom MalgrĂ© ça, ça a Ă©t bres et de la des annĂ©es som e tim ul le bo m Sy noir, moi. » poings gantĂ©s de le amĂ©ricaine : les ie m m To s in sĂ©gragation racia ica Ă©r l, des coureurs am x au ien ut tendus vers le cie so de Cette marque s. rlo Ca hn Jo et Smith des Ă©preuves suspendra Ă vie les rs he nt Pa k Blac ais, l'histoire marquera, Ă jam olympiques, mais du peuple noir.
Ta rĂ©action ? Paradoxalement, je nây ai pas pensĂ© tout de suite, mais seulement Ă partir de 50-50. Trois semaines aprĂšs la sortie de mon livre, câest un coup dur (rires), car, Ă©videmment, un certain nombre de records sont tombĂ©s. Je vais devoir modifier beaucoup de choses dans mon ouvrage. Cela dit, je pense que ce match a un avantage⊠Lequel ? En fait, historiquement, câĂ©tait assez difficile de savoir quel Ă©tait le plus long set de lâhistoire. Toutes Ă©preuves confondues, câĂ©tait, selon moi, un 49-47 lors dâune compĂ©tition de double, en
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67, aux Etats-Unis. Maintenant, au moins, on est fixĂ©. Ca a clarifiĂ© les choses ! Tu Ă©tais oĂč durant le match ? Jâai vu le match sur Internet. Jâai commencĂ© Ă 11-11 dans le cinquiĂšme. Je pensais quâon en aurait pour un quart dâheure. Jâavais rendezvous chez des amis : je les appelais sans cesse en leur expliquant que jâarrivais, que jâattendais la fin⊠Mais, finalement, je ne les ai pas vus. Je nâai pas pris un plaisir Ă©norme, mais on ne pouvait pas passer Ă cĂŽtĂ© de ce match. Jâai terminĂ© avec une grosse migraine. Il ne sâagissait que dâun duel du premier tour. AprĂšs,
vraie rĂ©volutio 68, le mouvem n. RĂ©volution ent hippie et rock psychĂ© musicale, entr dĂ©lique, portĂ©e e fo lk ro ck pa r Hendrix ou Jim Janis Joplin, Bo Morrison. RĂ©vo b Dylan, Jimi lution sexuelle des premiers , avec lâappar sex-shops, de ition s films pornog pour la lĂ©galis raphiques et ation de la pilu la lutte le contracept spirituelle, en ive. Enfin, rĂ©vo tre prĂ©ceptes lution bouddhiques, juana. Le mou vĂ©gĂ©tarisme, vement « Peac LSD et Marie and Love » Ă cette explos sâĂ©vanouira pe ion de libertĂ© u Ă pe u face en total incont morts des ad rĂŽle et face au eptes rongĂ©s x premiers par les drogues dure s.
je ne sais pas si le tennis est si palpitant quand il sâallonge dans le temps⊠Câest une vĂ©ritable question, car, lĂ , on Ă©tait vraiment dans lâidĂ©e de la durĂ©e. A lâopposĂ© de ce que recherchent, finalement, les mĂ©dias. On nâen parle plus, mais, dans les annĂ©es 90, il Ă©tait question de faire des sets en quatre jeux, de supers tie-breaks... Au final, ce match, câest un peu un revival du tennis des annĂ©es 60. Une image que tu retiens de ce duel ? Le visage de Mahut : il paraissait choquĂ©, vidĂ©, attristĂ©. Il nâavait visiblement pas envie de rigoler et je le comprends !
G R AND C H ELEM - m a g a z i n e d â i n f o r m a t i o n s G R AT U IT s ur l e t e n n i s - t r i m e s t r i e l - s e p t e m br e Ă d Ă©c e m br e 2 0 1 0
Selon nous, la victoire ou la dĂ©faite nâest pas le plus important dans ce match⊠Je ne pense pas non plus. Enfin, je ne suis pas sĂ»r, on verra dans le temps. AprĂšs, il y a une certitude : on se rappellera des deux noms. Lâexploit de Mahut nous semble supĂ©rieur Ă celui dâIsner : il a servi plus de 60 fois dos au mur ! Câest Ă©vident et on en parlera encore dans 50 ans. Ca fait partie des records qui seront difficilement battus. Ca a fait une formidable publicitĂ© pour le tennis⊠Câest sĂ»r et jâĂ©tais ravi quâun match de tennis
France « Je suis quâil faut Ă la pas le rĂ©gime aulle Charles de G ntes Ă©meutes nçaise. Les rĂ©ce
tĂ© fra ond dans la sociĂ© et forme le Parti changement prof gauche se rĂ©unit La . es ell 1970 marque un qu sĂ© s lancer de Ă© ss iĂšres ont lai Savary. Voulant re Ă©tudiantes et ouvr terrand et dâAlain Mi is SMIC. La ço le an Ă©e Fr cr de , pulsion re centriste ist in m , as lm De Socialiste sous lâim ns, tant de ues Chaban ses manifestatio au plus bas, Jacq rtir des nombreu so lâĂ©conomie, alors se Ă soufflĂ©es al m es qu du iti be des cr gile, a bien es. Face Ă la trom France, encore fra ist in m iction fĂ© rd de te in ou : e t croissant dâanarchistes le, la censure es gauchistes, que na tio aul na -P se an es Je pr par la station de ue Hara Kiri, arre La .. ». du journal satiriq uple « La Cause du pe Sartre distribuant bre, tourne m ve no en de Gaulle, mort du GĂ©nĂ©ral itĂ©es. page dâannĂ©es ag dĂ©finitivement la
Le r
70 lâannĂ©e du
«Jâai accro enouveau disc o chĂ© des ail es du ciel sures, je s Ă mes chau uis un dan sseur et extrait de «Staying A non pas un loser !», Le mouvemen live» des B t Hippie est m ee Gees oribond. Ja He
ndrix sâĂ©touffe nis Joplin succ dans son prop ombe dâune ov partisans du re vomi⊠LâĂźle erdose, Jimi Flower Power de Wight acce et laisse doucem uille les dernie et de pop : le di ent place Ă un rs sco. On garde le mĂ©lange de so style pattes dâep quâun seul Dieu ul, de funk hâ, mais on oubl : la danse. NĂ© ie lâĂ©lan spiritu e dans les disc el ; le disco nâ Harlem, la mus othĂšques unde a ique disco dĂ© rground du Br colle en 1970 Jackson 5 et onx et de avec lâavĂšnem des ABC, « I w ent des ant you back be there »⊠» et autre « Iâl Tous ces tube l s se propulse des charts am nt en tĂȘte Ă©ricains, dĂ©tr ĂŽnant les Beat Ces mĂȘmes Be les. atles qui se sĂ© pa re nt ce tte annĂ©e-lĂ . La fin dâune Ă©poq ue...
renouveau
eau Le renouv américain le cadre et de du cinéma est dans
Le renou
ce qui ne question de u t tin Scorsese es a m né « Le ci dehors », Mar : la jeunesse ce qui est en critique aux States
ou la 60 est une pĂ©riode erre du ViĂȘt Nam La fin des annĂ©es perdue. Câest la gu t en . DĂšs em s.. Ăšt te pl en m flu co nalitĂ©s in amĂ©ricaine est ssinats de person sa as s ce et le, sĂ©grĂ©gation racia change peu Ă outre-Atlantique 1970, le cinĂ©ma genres dĂ©poussiĂšre les peu de visage et , la ier lic po stern, le film classiques : le we s de t en m le... Câest lâavĂšne comĂ©die musica la et d stwoo ola-Scorsese-Ea gĂ©nĂ©rations Copp tastrophes. ca s m fil et s Road Movies de ce an n iss pu montĂ©e en ire trouve aussi so ant et contestata nd pe es. dĂ© et in a av ss Ă©m Un cin et John Ca s ? Andy Warhol ur te sa ali r la rĂ© pa s Ă© Se lu public. ement sa Ă©ricain est unanim am u ea Robert uv no de re m fil Ce or du avec la palme dâ r lâarmĂ©e su ue critique Ă Cannes iq tir e comĂ©die sa un , H. S. A. M. , an Altm has changed. amĂ©ricaine. Time
fĂ©dĂšre autant de monde. Moi, il y a eu un moment oĂč jâĂ©tais dans un bar, en pleine Coupe du Monde, et je suis parvenu Ă faire changer la chaĂźne pour quâon regarde du tennis. Tout le monde a parlĂ© de ce duel et, pendant deux jours, le tennis Ă©tait LE sujet dâactualitĂ©. Je nâavais jamais vu ça, dâautant que ce nâĂ©tait quâun premier tour. Y a-t-il eu un premier tour aussi cĂ©lĂšbre dans lâhistoire du tennis ? Un certain Pancho Gonzales-Charlie Pasarell (22-24 1-6 16-14 6-3 11-9). Pancho Gonzales a 41 ans, il est grand-pĂšre ; le match est
interrompu par la nuit, il perd deux manches Ă zĂ©ro. Selon la lĂ©gende, il ne dort pas cette nuit-lĂ , car il joue au backgammon avec sa femme. Le lendemain, il revient et lâemporte aprĂšs 5h12 et 112 jeux.
McEnroe lui-mĂȘme cherche toujours. Lâautre rencontre qui tient une place particuliĂšre, câest Leconte-Chesnokov, Ă Roland Garros : un vrai coup de foudre ! Depuis ce moment-lĂ , je nâai jamais cessĂ© dâaimer le tennis.
ForcĂ©ment, tu dois avoir un top 5 des matches que tu prĂ©fĂšres ? Isner-Mahut, je nâai pas forcĂ©ment envie de le revoir, ça reste assez Ă©prouvant. Pour moi, sans conteste, câest le Lendl-McEnroe de 84 qui est un chef dâĆuvre. Ce duel va au-delĂ du tennis et ce qui sâest passĂ© sur le court, ce jour-lĂ , est assez difficile Ă comprendre.
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veau
en cinq sets du 5Ăšme set est un spo rt diffĂ©ren Nikolay D DrĂŽle dâironie t », avydenko , 70 nâest autr e que lâann la pr « Le tennis
emiĂšre fois en Ă©e de la crĂ©atio janvier et se jo n du jeu dĂ©cisi partout, le prem ue, Ă ses dĂ©bu f. Il est utilisĂ© ts, dâune bien ier Ă 5 points pour gagne la man drĂŽle de man che. Devant la iĂšre : Ă 6 jeux Ă un joueur nâ faiblesse de ce ayant gagnĂ© au systĂšme perm cun point sur ettant le service adve lâInternationa rse de rempo l Tennis Federa rter le set, tion propose alternatif en 12 aux FĂ©dĂ©ratio points. Le prem ns un systĂšm e ier joueur Ă m points â avec arquer au moi deux points dâ ns sept Ă©c ar t â em succĂšs auprĂšs poche la man che. Grand du public grĂąc e au suspens tie-break, da quâil crĂ©e, le ns cette form e, est dĂ©finitive et toujours en ment adoptĂ© rigueur. Sauf, bien entendu, dâAustralie, Ro Ă lâOpen land Garros et Wimbledon, oĂč la rĂšgle « no tie-break in th e fifth » est appliquĂ©e.
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hall of fame Texte de RĂ©mi Capber et Laurent Trupiano
Andre Agassi,
E
RAQUETT
O G N E ART
J 5 84
du tourment à la quiétude
Des petits pas saccadĂ©s, un regard inquiet, des longs cheveux. Des pas saccadĂ©s, un regard fier, un crĂąne rasĂ©. Ainsi fut la vie du Kid de Las Vegas, de sa naissance, en 70, Ă lâavĂšnement, en 95 : on peut la rĂ©sumer Ă une histoire de pilositĂ©. On ne le fera pas : Andre
La vie dâAndre Agassi est un roman ; câest dâailleurs pour cela quâil en a Ă©crit un. Open est un recueil Ă mettre entre toutes les mains juvĂ©niles de ces joueurs en herbe aux rĂȘves de ciment et de dur, aux rĂȘves de Central et de matches en cinq sets⊠Ceux-lĂ mĂȘmes, innocents et les yeux grands ouverts, nâauront pas peur, un jour, de se voir cramĂ©s, dans les vestiaires de lâArthur Ashe Stadium, tenant la main dâun adversaire en miettes ou quelques Baghdatis prostrĂ©s, Ă lâissue dâun duel restant dans les annales. Mais, Agassi, câest dâabord la folie dâun pĂšre, Mike. Un pĂšre qui aime lâargent et qui aime le tennis ; un pĂšre qui impose et qui force, une Ă©ducation Ă la dure. Andre a peur, peur de se retrouver tous les matins sur le court construit par Daddy, peur du dragon rugissant qui lâattend⊠un lance-balles trafiquĂ©. Jeunesse, il nâen est point question. Andre, dernier de la famille, doit rĂ©ussir lĂ ou sa sĆur et son frĂšre ont Ă©chouĂ©. Et pour y parvenir, Papa Mike ne mĂ©nage ni ses efforts, ni ses horaires de travail, au casino de Las Vegas. Fatalement, arrive le jour oĂč les compĂ©tences dâĂ©ducateur tennistique du pĂšre semblent au point mort. Hasard ou coup du sort, câest en ces temps quâun certain Nick Bollettieri squatte les Unes des pages Sports et des mags. Direction lâAcadĂ©mie Ă©ponyme, ses lits superposĂ©s, son ambiance militaire⊠Et, comme lâexplique Andre, une envie prĂ©gnante de tout foutre en lâair. « Je nâaime pas le tennis », se rĂ©pĂšte alors ce jeune homme au coup droit ravageur, Ă la coupe bientĂŽt iroquoise. Certes, la balle va vite, certes, le coup dâĆil est unique, mais Andre tremble dĂ©sormais tous les matins Ă lâidĂ©e de poser ses fesses sur les bancs de lâĂ©cole. Il nâest pas cancre, mais ne travaille pas. Plus tard, il regrettera, confessant devoir rattraper le retard accumulĂ© quand, jeune rĂ©voltĂ©, il prĂ©fĂ©rait crĂ©er une mutinerie anti-Nick, plutĂŽt que rĂ©viser ses leçons. Cette bataille rangĂ©e contre celui quâil considĂšre ĂȘtre maton lui permettra, enfin, dâavoir un statut spĂ©cial au sein de cette Ă©cole de champions. Fini le stress des devoirs, focus Ă 100% sur la petite balle jaune. Câest le dĂ©but de sa carriĂšre de joueur, la fin de sa premiĂšre vie. PremiĂšre amourette, premier prize-money et, toujours, en premier, son frĂšre Ă ses cĂŽtĂ©s, un confident, un coach, un agent. Des nuits dans des motels Ă arpenter le circuit US et une renommĂ©e en train de se construire. De victoire importante en victoire importante, dâun contrat chez Nike, dâune voiture qui roule vite... Andre devient le « Kid », enchaine les succĂšs, commence Ă se frotter au niveau des plus hauts. On est en 1987 : câest au BrĂ©sil, Ă Itaparica, quâAndre remporte son premier titre sur le circuit ATP. Titre fĂȘtĂ© par lâachat dâune Corvette blanche. On ne se refait pas ! Un an plus tard, câest short en jean, rose et noir, kitch, agrĂ©mentĂ©s dâune coupe platine dĂ©gradĂ©e. Agassi fait parler, Agassi excite, Agassi agace. Mais, surtout, Agassi frappe fort et transforme un tennis classique, de vierges pudibondes aux petits polos blancs, en coups de boutoir aux sommets des rebonds. Les deux pieds campĂ©s sur sa ligne, Andre nâattend pas, Andre nâattend jamais. Je frappe la balle dĂšs quâelle touche terre, je frappe la balle, encore et encore, et je frappe la balle le plus fort possible, vestige de mon apprentissage auprĂšs dâun gĂ©niteur spartiate et du fameux dragon. Si la technique est lĂ , le mental ne suit pas. Des contrats de pubâ, oui, des contrats de pubâ⊠Mais sâenfuient les titres de prestige. Agassi a peur, une peur irrĂ©pressible, une peur indomptable : la peur de
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perdre. Et il perd⊠Contre Gomez, en finale, Ă Roland Garros 90. Contre Courrier, Ă Roland toujours, en 1991. Auparavant, son mauvais goĂ»t lâemporte, un mauvais choix triomphe : cette pubâ Canon, dont le slogan le suivra tout au long de ce dĂ©but de carriĂšre : « Image is everything » (NDLR : « Tout est dans lâimage »). Du pain bĂ©ni pour chroniqueurs avides et fans de jeux de mots. A lâĂ©poque, Gil Reyes, son prĂ©parateur physique, mais surtout son mentor, se tient dĂ©jĂ , lĂ , Ă ses cotĂ©s. Ce molosse est devenu le deuxiĂšme pĂšre dâAndre. Il est aussi son garde du corps, il est aussi son psychologue. 1991. AnnĂ©e de la rĂ©demption, annĂ©e du sacre Ă Wimbledon. LĂ oĂč, pourtant, quelques annĂ©es plus tĂŽt, il dĂ©nigrait une ambiance ridicule, oĂč lâon transforme les joueurs en fillettes aux shorts blafards et virginaux. « Tout est dans lâimage » ; dĂ©sormais, « tout est dans la victoire ». En quart-de-finale, il terrasse Boris Becker, maĂźtre des lieux et son plus grand ennemi. Tout lâinverse de Pete Sampras, rival immense, quâil respecte⊠Jusqu'au jour oĂč il comprend qui est vraiment son duelliste : une histoire de pourboire, un voiturier, un soir et la sortie dâun restaurant. Ce temps-lĂ voit Andre travailler avec celui qui va marquer sa carriĂšre tennistique et technique : Brad Gilbert. ProphĂšte ou gĂ©nie, Brad nâa quâune idĂ©e en tĂȘte : au tennis, il ne faut pas toujours jouer, mais faire dĂ©jouer. OrfĂšvre en la matiĂšre, il transforme le jeu du Kid, lui donne plus de confiance, amĂ©liore ses points faibles. Mais les Enfers lâattendent. Dâune comĂ©die divine, il fait chute pathĂ©tique. DĂ©gringolade dantesque â le classement sâen ressent â et terrible ras-le-bol â lâenvie de tout plaquer. Pourtant, le bras est encore chaud. Ainsi, dĂ©bute la troisiĂšme vie dâAgassi. Celle dâun rĂȘve un peu fou, celle dâune maturitĂ©. LâĂąge adulte. « Je voulais gagner Ă Roland Garros pour faire partie de ce cercle fermĂ© des joueurs qui ont gagnĂ© sur toutes les surfaces. » Dixit Agassian Jr. Lâhomme est plus calme. Il sâest mariĂ© et il a divorcĂ©, il sâest rasĂ© et joue maintenant⊠en blanc. Les cons, seuls, ne changent pas dâavis ; Agassi nâen est pas. Suivra un titre â mais « un » est anodin â ; suivra le titre : Porte dâAuteuil, Andrei Medvedev, cinq manches. Un grand moment pour le tournoi, un avĂšnement pour ce champion. « La dĂ©faite enseigne plus que la victoire », voilĂ les mots qui rĂ©sonnent dans sa tĂȘte. Heureusement, dans la vie, il y a toujours des choses que lâon ne maitrise pas. Son facteur X Ă lui, sa Belle du hasard, câest Steffi Graf. Andre y pense depuis longtemps. Ce hasard pose un lapin en 1991 : Ă Wimbledon, au bal des vainqueurs, la danse des laurĂ©ats nâĂ©tait pas au programme. DĂ©couragĂ©, Andre ? La suite, tout le monde la connaĂźt : lâimage pieuse de Monsieur Agassi sortant du school bus de sa fondation, Ă Roland, lâannĂ©e derniĂšre, au bras dâune Steffi rayonnante reste un moment unique. Elle, gracieuse, douce et charmante ; lui, fier, amoureux et serein. La vie dâAndre Agassi est un poĂšme, un parcours, une ambition. Câest celle dâun enfant devenu adulte, celle dâun adulte servant la cause des enfants. Bref, la vie dâun champion dont les passionnĂ©s retiendront les Ă©carts et souffrances, quant les autres y verront une grandeur dâĂąme unique. Le dĂ©bat entre pro et anti-Agassi est loin dâĂȘtre conclu. Les grands hommes ne laissent personne indiffĂ©rent. Merci, Andre.
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Agassi mĂ©rite beaucoup plus que cela, beaucoup plus que cette fameuse perruque quâil portait lorsquâil nâassumait ni son statut, ni
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guest star Propos recueillis par Laurent Trupiano
Monsieur Membre de lâĂ©quipe de France lors de la victoire en 1991, ex-33Ăšme joueur mondial, Olivier Delaitre, entraĂźneur chez Playerâs Group, porte un regard avisĂ© sur sa carriĂšre et le tennis actuel.
Les rituels sont importants pour rester dans cette intensitĂ© de concentration ? Le rituel permet de rester dans son rythme, de ne pas sortir de la rencontre. Selon moi, câest mĂȘme quelque chose qui est liĂ© Ă une certaine maturitĂ©. Câest-Ă -dire ? Quand on est jeune, on veut gagner tous les points et, ce faisant, on gĂ©nĂšre beaucoup de frustration. On a du mal Ă prendre du recul dans une rencontre. Câest dans ces moments que les rituels peuvent ĂȘtre utiles : ils permettent de remettre les choses Ă plat quand, par exemple, on vient de subir trois aces de suite. Rafael Nadal est le maĂźtre en la matiĂšre, non ? Peut-ĂȘtre, oui. Moi, je me rappelle que je mettais toujours ma serviette au mĂȘme endroit. Fabrice Santoro, avec qui jâai jouĂ© en double, avançait toujours dans le court avant de servir. Mais, je le rĂ©pĂšte, plus on avance dans sa carriĂšre, plus on gĂšre les moments forts de façon diffĂ©rente. Quand on est dos au mur, on passe plus vite en mode feeling. On apprend Ă sâadapter aux situations ; Federer est dans ce mode-lĂ . Et toi, tu as le souvenir dâavoir Ă©tĂ© « in the zone » ? Pour ĂȘtre Ă mon meilleur niveau, il fallait que je sois au top physiquement. Ca mâest donc arrivĂ© quelques fois (rires), notamment Ă Roland Garros ou en Coupe Davis ! Jâavais besoin dâĂȘtre physiquement trĂšs fort pour sentir que je pouvais gagner. A ce moment-lĂ ,
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on est dans une bulle, on ressent tout ce qui se passe autour de nous mais ça nâa pas dâinfluence. Rien ne peut nous dĂ©ranger et on visualise ce quâon va faire au millimĂštre. Joueur, tu avais une rĂ©putation de caractĂ©riel. Au final, quel est ton amour pour ce sport ? Tout petit, jâĂ©tais fou de tennis. Je jouais tout le temps, câĂ©tait impensable de ne pas taper dans la balle tous les jours. DĂšs lâĂąge de 11 ans, on mâa demandĂ© dâĂȘtre le meilleur, de progresser dans mon classement, dâavoir des rĂ©sultats⊠Je nâĂ©tais pas prĂȘt Ă encaisser tout ça, je nâavais pas la maturitĂ©. Je me suis alors Ă©loignĂ© du jeu. Je ne me rendais pas compte de ce quâimpliquaient les grandes compĂ©titions. Jâai pris ça comme ça venait. Et puis, Ă lâĂ©poque, on nâavait pas le mĂȘme degrĂ© dâexpertise en termes de prĂ©paration et dâentraĂźnement. Aujourdâhui, on a un vrai recul sur ce quâon doit faire tant sur le plan mental, que sur le plan physique. Il y a 25 ans, on avait moins de certitudes. Un exemple : le relĂąchement est devenu une vraie technique depuis que Federer est arrivĂ© sur le circuit. Avant, on jouait avec le poignet tendu. Mais on parlait Ă©galement peu dâapproche mentale. Tout a Ă©voluĂ© ! On fermait sa gueule et on courait une heure ! (Rires) Que retiens-tu de ta carriĂšre dâentraĂźneur Ă la FĂ©dĂ©ration ? LĂ aussi, tout a Ă©tĂ© trop rapide. DĂ©cembre 99, je joue la finale de la Coupe Davis, Ă Nice, face Ă lâAustralie ; neuf mois plus tard, je suis sur le circuit avec un groupe de jeunes. Je nâĂ©tais pas prĂȘt, pas formĂ©. Ca a Ă©tĂ© dur, vraiment trĂšs dur, mĂȘme. Ensuite, je suis allĂ© Ă lâINSEP et, lĂ , ça a Ă©tĂ© une vraie expĂ©rience positive. Jâai cĂŽtoyĂ© Tsonga, Monfils, Recouderc, Ouanna, Montcourt⊠JâĂ©tais bien encadrĂ©. Câest lĂ -bas que jâai appris le mĂ©tier dâentraĂźneur. Je nâai que des bons souvenirs de cette pĂ©riode et ça mâa donnĂ© le goĂ»t de continuer. A prĂ©sent, tu pars au Luxembourg ? Oui, Ă la suite dâun changement Ă la Direction Technique, jâai Ă©tĂ© contraint de quitter la FĂ©dĂ©ration. Jâai trouvĂ© refuge au Luxembourg,
mais, au bout de deux ans, le projet nâĂ©tait plus en adĂ©quation avec des objectifs ambitieux. Et lĂ , comment ça se passe ? On prend le temps de rĂ©flĂ©chir⊠Câest dur, car la famille du tennis est un petit milieu, donc, forcĂ©ment, on se sent oubliĂ© par ses pairs. LĂ , tu repars sur les courts avec Playerâs ? Oui et je suis trĂšs heureux de retrouver tout ça, de transmettre mon expĂ©rience aux jeunes, de former, dâĂ©changer⊠On a un beau projet avec Playerâs, il faut juste prendre le temps. Tu as jouĂ© en Coupe Davis : que penses-tu de la formule actuelle ? Faut-il la changer, comme certains le prĂ©conisent ? Il ne faut pas y toucher. La Coupe Davis, câest historique et sacrĂ©. Câest comme les matches en cinq sets : tout ça fait du bien au tennis. Le discours qui consiste Ă dire : il y a trop de matches, etc., je nây crois pas.
numĂ©ro un mondial. » Mis Ă part Sampras et Agassi, je nâavais jamais jouĂ© quelquâun qui frappait aussi fort sans forcer. Quant Ă Rafael Nadal, je ne comprends pas comment il peut dominer aussi outrageusement ses adversaires, notamment sur terre battue. Personne nâarrive Ă trouver de failles, câest surrĂ©aliste. Tout le monde le joue de la mĂȘme façon : ils lâattaquent en profondeur, ils jouent dans sa filiĂšre, ça ne peut pas fonctionner.
Septembre 2010
Dans ce numĂ©ro, on parle beaucoup de la gestion du temps. Câest une des choses qui tâa impressionnĂ© dans le match Mahut-Isner ? Oui, trĂšs clairement, mais surtout les sept heures dâaffilĂ©e, le deuxiĂšme jour. A aucun instant, je nâai vu une baisse de concentration, dâun cĂŽtĂ© comme de lâautre. Normalement et logiquement, tu as toujours des hauts et des bas dans ce type de configuration. LĂ , non. Rien. Et, pourtant, le niveau de tennis pratiquĂ© Ă©tait trĂšs Ă©levĂ©. Ni relĂąchements, ni trous dâair, ni baisses dâintensitĂ© : un truc de fou !
Facile Ă dire ! (Rires) Câest vrai. Moi, mĂȘme si jâĂ©tais sur le circuit et en grande forme, je nâaurais pas assez de percussion. Je lâaurais jouĂ© en cadence et je me serais fait exploser. Cette puissance physique me rappelle, toutes proportions gardĂ©es, lâarrivĂ©e dâHewitt, Ă mon Ă©poque. Il courait partout, comme un lapin.
Pourquoi ? Parce que si on enlĂšve des dates, les joueurs feront des exhibitions ou dâautres opĂ©rations du mĂȘme genre. Moi, pour changer le systĂšme, jâai une vraie idĂ©e.
KIM CLIJSTERS (BEL) Raquette Pure Drive Cordage VS
Laquelle ? Trouver un autre systĂšme de classement. A mon Ă©poque, on avait une moyenne. Aujourdâhui, plus tu joues, plus tu as de chances de marquer des points. Ce nâest pas logique. Peu importe si tu vas Ă un tournoi hors de forme, ça nâa pas dâinfluence : je trouve ça dommage. Câest le moment de la fameuse question : tu es Roger ou Rafa ? Roger, car tennistiquement, câest un vĂ©ritable exemple. Je me rappelle lâavoir jouĂ© en 99 et, surtout, en 2000, aux qualifs de lâOpen dâAustralie. Quand je suis sorti du court, je me souviens avoir dit Ă un journaliste de LâEquipe : « Je suis content, car jâai battu le futur
G R AND C H ELEM - m a g a z i n e d â i n f o r m a t i o n s G R AT U IT s ur l e t e n n i s - t r i m e s t r i e l - s e p t e m br e Ă d Ă©c e m br e 2 0 1 0
RAFAEL NADAL (ESP) Raquette Aeropro Drive Cordage RPM Blast
Depuis la rentrĂ©e scolaire, Olivier Delaitre est Responsable Sportif du pĂŽle Sports Etudes, Ă lâAcadĂ©mie Playerâs. Ce pĂŽle est situĂ© Ă Montaleigne.
2010
PARTENAIRE PRINCIPAL DU BNP PARIBAS MASTERS
PARTENAIRE DE TOUS LES TENNIS. BNP Paribas est un leader dans ses trois grands domaines d'activité : Retail Banking, Investment Solutions et Corporate & Investment Banking. Le groupe possÚde quatre marchés domestiques en banque de détail en Europe : la Belgique, la France, l'Italie et le Luxembourg. BNP Paribas parraine Roland Garros, la Coupe Davis par BNP Paribas et la Fed Cup par BNP Paribas, le BNP Paribas Masters de Paris, les Internazionali BNL d'Italia, le BNP Paribas Open d'Indian Wells et le Monte Carlo Rolex Masters. En soutenant plusieurs Fédérations internationales, 2000 clubs, 550 tournois amateurs ainsi que des programmes éducatifs et sociaux dans le monde entier, BNP Paribas participe à la promotion du tennis et encourage sa pratique universelle. Notre implication dans le tennis, nous la mettons chaque jour au service de tous nos clients dans plus de 80 pays. www.bnpparibas.com