L'automobile November + December 2018

Société canadienne des postes-Envois de publications canadiennes • Contrat de vente no 40063170

PIÈCES D’AUTO, SERVICE ET ENTRETIEN • PUBLIÉ DEPUIS 1939

Prix Atelier de l’année 2018 Charny Auto-Technic

Avancement des femmes dans l'industrie de ll’’automobile Des fissures dans le plafond de verre

lautomobile.ca Novembre-décembre Novembre-déce mbre 2018

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S N O I P M CHA Chez Mopar , nous aimons la vitesse. Les pilotes que nous commanditons en sont un bon exemple. C’est pourquoi Andrew Ranger et Jordan Szoke sont des partenaires parfaits pour notre marque. Ce sont de véritables champions tous deux passionnés de performance.

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21179 ©2016 FCA Canada Inc. Tous droits réservés. Chrysler, Dodge, Jeep, Ram et Mopar sont des marques de commerce déposées de FCA US LLC. FIAT est une marque de commerce déposée de Fiat Group Marketing & Corporate Communication S.p.A., utilisée sous licence par FCA US LLC.

Novembre-décembre 2018 | Volume 79, numéro 6 | Publié depuis 1939

À LA UNE

L’Atelier de l’année 2018

10 à 13

Pour l’ensemble de ses réalisations, Charny Auto-Technic a remporté le prix de l’Atelier de l’année 2018 !

Les femmes dans le marché secondaire......................... 18

CONSEILS D’EXPERT

ÉDITORIAUX

Jean-François Guay C’est la loi !

Rapporter des faits et des hypothèses ne suffit pas ..............................15

Le mot de Nathalie ......................................... 5

Ghislain Roy Diagnostic et réparation L’équilibrage des cylindres : une fonction intéressante mais souvent inutilisée .............16 Yves Racette Environnement et innovation Électrification : ce que nous réserve le futur ............................................17 Richard Castonguay Gestion automobile et coaching La prise en charge d’un client ....................21

Au fil d’arrivée ............................................ 30

18 22

RUBRIQUES Sur le radar Toutes les nouvelles de l’industrie ................................................... 6 Pièce à conviction..................................... 6 Dans l’atelier Surélever avec précaution .....22 Produit vedette Éclairage............................ 27 En bref L’automobile en chiffres .................. 25 Nouvel arrivage Produits du mois .......... 28 Annonceurs ............................................. 29

/H SRUWDLO RIÀFLHO G·LQIRUPDWLRQ VXU OHV UpSDUDWLRQV GHV IDEULFDQWV G·pTXLSHPHQW G·RULJLQH SRXU OHV IRXUQLVVHXUV GH VHUYLFHV DXWRPRELOHV FDQDGLHQV 3URSXOVp SDU OD 1RUPH FDQDGLHQQH YLVDQW OHV UHQVHLJQHPHQWV VXU O·HQWUHWLHQ GHV YpKLFXOHV DXWRPRELOHV &$6,6

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Novembre-décembre 2018 • L’automobile 3

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LE MOT DE NATHALIE PIÈCES D’AUTO, SERVICE ET ENTRETIEN ³ PUBLIÉ DEPUIS 1939

Rédactrice en chef Nathalie Savaria nathalie@newcom.ca

L’Atelier de l’année 2018

Rédacteur sénior Michel Poirier-Defoy mpoirierdefoy@lautomobile.ca Chroniqueurs réguliers Richard Castonguay, Jean-François Guay, Yves Racette, Ghislain Roy Correctrice d'épreuves Christine Barozzi Photos de l'Atelier de l'année Lison Lescarbeau Rédacteur conseil Steve Bouchard • 514 917-1893 steve@newcom.ca Directrice artistique Anita Balgobin • anita@newcom.ca Directeur de l'édition, Groupe automobile Allan Janssen • 416 614-5814 allan@newcom.ca Directeur des ventes au Québec et Est du Canada Denis Arsenault • 514 947-7228 denis@newcom.ca Directeur du développement des affaires Peter Bulmer • 416 510-5203 peterb@newcom.ca Production publicitaire, imprimée et numérique Alicia Lerma • alicia@newcom.ca Directrice du tirage Lilianna Kantor • 416 614-5815 lily@newcom.ca

Vice-présidente à l'édition : Melissa Summerfield Président : Joe Glionna Président du conseil : Jim Glionna Cette revue est publiée sur une base bimestrielle par le Groupe automobile, Newcom Media, 6450, rue Notre-Dame Ouest, bureau 100, Montréal, QC H4C 1V4.

L’automobile s’adresse à tous les secteurs du marché québécois de l’automobile: concessionnaires, garages et ateliers de réparations, stations-service, ateliers de mécanique, pièces de remplacement, grossistes, sous-traitants, agents manufacturiers. À l’attention de Postes Canada: Courrier Catégorie Publication, enregistrement n° PP40063170. ISSN 1711-7526. Veuillez faire parvenir les exemplaires non livrables au Canada à: Département du tirage, à L’automobile, 5353 Dundas Street West, Suite 400 Toronto, ON M9B 6H8. Retour postal garanti.

Dépôt légal, Bibliothèque nationale du Québec.

Abonnement: Canada (incluant TPS): 1 an 29,95 $; 2 ans: 48,95 $; États-Unis et autres pays: 1 an US 42,95 $ US. Prix par exemplaire : 10 $ (au Canada), 10 $ US. © Tous droits réservés. Aucune partie de cette revue ne peut être reproduite ou transmise sans la permission écrite et explicite du détenteur des droits d’auteur, et ce, sous quelque forme que ce soit, y compris par voie de photocopie ou d’enregistrement.

Toute demande à cette fin peut être formulée auprès de L’automobile. Une autorisation écrite doit être obtenue par toute personne désirant conserver un extrait de cette publication à l’aide de quelque système de mémorisation que ce soit.

De temps à autre, nous mettons notre liste d’envoi à la disposition de compagnies ou d’organisations dont les services peuvent être d’intérêt pour nos lecteurs. Si vous ne souhaitez pas que ces informations soient divulguées, veuillez nous contacter par téléphone au 1 800 668-2374, par télécopieur au 416 510-5148, par courriel à vmoore@annexnewcom.ca ou par la poste, au Directeur de la vie privée, Newcom Media, 5353 Dundas Street West, Suite 400 Toronto, ON M9B 6H8.

Association of Business Publishers 205 East 42nd Street New York, NY 10017

ISSN 1711-7526 (Imprimé)

ISSN 1923-3485 (En ligne)

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Si le magazine L’automobile compte chacun la possibilité de se perfectionner près de 80 ans d’histoire, c’est en grande et de progresser. Gestionnaire avisé, il s’intépartie grâce à la fidélité renouvelée de ses resse de près à la relève et a mis en branle lecteurs issus des services de réparation un plan de transfert d’entreprise qu’il et d’entretien automobile. cédera à son gérant d’atelier et jeune C’est pour vous que nous produisons associé. En attendant, il se tourne vers des articles et des chroniques afin d’anal’avenir et la motorisation électrique. lyser et de comprendre le contexte dans Le prix de l’Atelier de l’année est une lequel votre atelier évolue. Chaque époque formidable occasion de plonger au cœur a son lot d’exigences, et le début du XXIe de votre quotidien. Voilà pourquoi, en siècle ne fait pas exception : évolution plus de notre lauréat, j’ai cru bon de vous technologique accélérée, accès difficile à présenter brièvement nos quatre final’information sur l’entretien, concurrence listes. Selon moi, ce qui ressort du effrénée, pénurie de mainparcours de chacun de ces MAGAZINE d’œuvre, voilà autant de ateliers, c’est leur capacité de défis auxquels les propriés’adapter et de se réinventer taires d’atelier doivent faire sans cesse. C’est leur volonté face. J’ose espérer que le acharnée de se dépasser et de contenu que nous vous ne jamais baisser les bras face proposons vous éclaire et aux obstacles qui ne manquent vous aide à faire de votre pas de se dresser sur leur route. commerce une entreprise C’est enfin une passion pour le prospère. métier de mécanicien et pour Le prix Atelier de l’année s’inscrit l’entrepreneurship qui se révèle chez tous dans ce contexte. Il vise à reconnaître le ces propriétaires. travail des ateliers de réparation et d’enJe vous félicite tous, lauréat et finatretien du marché secondaire au Québec listes, ainsi que vos équipes dévouées, les plus progressistes et les plus innovants. pour votre engagement et votre travail Par l’excellence de leurs pratiques, ce sont exemplaire qui rejaillissent positivement des modèles et une source d’inspiration sur toute l’industrie. pour notre industrie.

Notre grand gagnant, le garage Charny Charny Auto-Technic, lauréat Charny, Québec Auto-Technic, correspond tout à fait à Arleco Génération III, finaliste cette description. Porté par son esprit Ville d’Anjou, Québec entrepreneurial et sa soif d’innovation, Garage Jean Bureau, finaliste Dany Boucher, le propriétaire, s’enthouTrois-Rivières, Québec siasme pour la nouveauté et ne cesse Monsieur Muffler Lévis, finaliste d’améliorer l’outillage et l’équipement Lévis, Québec afin de demeurer en tête de peloton. Sa PAB Mécanique, finaliste femme, Christine Rochefort, associée et Saint-Hubert, Québec directrice administrative, l’accompagne depuis ses débuts. À la clientèle ultraconnectée du XXIe siècle, cet entrepreneur veut offrir la gamme de services la Rédactrice en chef plus complète. Dans son atelier qui Nathalie Savaria bourdonne d’activité, il dirige son équipe Vous pouvez me joindre à l’adresse suivante : comme un coach tout en donnant à nathalie@newcom.ca

Atelier de l'année

2018

Novembre-décembre 2018 • L’automobile 5

SUR LE RADAR Toutes les nouvelles de l’industrie

Uni-Sélect change de PDG et forme un comité pour étudier ses options Le 18 septembre dernier, Uni-Sélect a procédé à une série de changements en écartant son président et chef de la direction, Henry Buckley, en plus de revoir à la baisse ses prévisions et de mettre sur pied un comité pour étudier ses options.

André Courville, président du conseil, assume désormais le rôle de président et chef de la direction par intérim de la société. Il a démissionné de son poste de président du conseil et membre de tous les comités, mais demeure membre du conseil d’administration. Michelle Cormier a été nommée présidente du conseil et a quitté son poste de présidente du comité d’audit. Richard G. Roy a été nommé président du comité d’audit.

Par ailleurs, Uni-Sélect a annoncé la nomination de Chris Adams au poste de président et chef de l’exploitation de FinishMaster, en remplacement de Steven J. Arndt, après plus de 25 ans de service.

Le conseil d’administration d’Uni-Sélect a retenu les services de la banque américaine J. P. Morgan et du cabinet d’avocats canadien Fasken afin de mener un examen des solutions de rechange stratégiques.

PIÈCE À CONVICTION

Pas un cadeau !

C’est emballé dans du papier d’aluminium que le système d’échappement de ce GMC Envoy 2003 a été aperçu chez Marceau Mécanique Auto inc., situé à Saint-Damien-deBuckland. Par souci de sécurité, l’artisan de ce « chef-d’œuvre » avait utilisé du fil de fer pour assembler le tout, y compris les deux collets métalliques au centre, précise Yves Marceau, propriétaire de l’atelier. Et pour le reste, tout s’est détérioré au milieu.

Avez-vous vécu une situation étrange ou vu une réparation loufoque ou carrément dangereuse ? Envoyez une photo haute résolution ainsi qu’un court texte explicatif à Nathalie Savaria, rédactrice en chef, à l’adresse suivante : pieceaconviction@lautomobile.ca

DE BONNES RÉPARATIONS COMMENCENT AVEC LES BONNES PIÈCES

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L’automobile • Novembre-décembre 2018

L’XPO Vente NAPA 2018 accueille un nombre record de visiteurs

Pour ce troisième rendez-vous, les 5 et 6 septembre 2018, environ 5 000 visiteurs ont afflué au Palais des congrès de Montréal. Plus de 100 exposants ont pris part à l’XPO Vente.

Les visiteurs, principalement des installateurs, mais aussi des étudiants en mécanique automobile provenant des centres de formation professionnelle de la province, ont pu profiter de rabais et obtenir des milliers de primes, dont celles offertes par la Sépaq, un nouveau partenaire de l’XPO Vente. À noter : cette année, l’équipement et l’outillage ont pris davantage d’espace, et NAPA a relancé en force le programme crédit-bail qui aide les ateliers à faire leurs achats sans nécessairement fragiliser leurs liquidités.

Une soirée VIP pour Distributeurs de Pneus National

C’est le 27 septembre 2018, à la salle Le Crystal, à Montréal, que Distributeurs de Pneus National (NTD) tenait sa soirée VIP annuelle. Environ 250 personnes, dont des clients, des marchands, des fournisseurs ainsi que les employés de NTD, ont pris part à l’événement. Pendant le cocktail, les invités pouvaient visiter les stands d’une trentaine de fournisseurs installés dans la salle d’exposition. Le souper a été suivi de tirages et d’un spectacle de l’humoriste Olivier Martineau. www.lautomobile.ca

AIA Canada Lancement officiel d’AutoConnexe Conçu à l’origine comme un ambitieux projet d’Information sur le marché du travail dans le marché secondaire (IMTMS), cet outil, appelé désormais AutoConnexe, est doté d’un site Web qui constitue le point de convergence d’un « mouvement qui vise à changer l’image de l’industrie ».

AutoConnexe offre notamment des profils de carrière au moyen d’entrevues auprès de professionnels de l’industrie, des descriptions de poste comprenant des données détaillées sur la rémunération ainsi que des statistiques et des profils de femmes ayant atteint les plus hauts sommets dans l’industrie. Cet outil interactif bilingue en ligne permet d’avoir accès à des données cruciales sur les tendances de l’industrie, le premier du genre dans le marché secondaire de l’automobile.

L’Expo Super Show 2018

C’est par un temps radieux que le propriétaire de Pièces d’auto Super André Gamelin et son équipe ont tenu, le 8 septembre dernier, l’Expo Super Show 2018. Cette année, l’événement a attiré un nombre record de plus de 2 000 personnes.

Outre les 40 fournisseurs présents sur le site, situé sur le chemin Chambly à Saint-Hubert, les visiteurs pouvaient rencontrer les auteurs de L’Annuel de l’automobile 2019. L’équipe de journalistes ainsi que les animateurs de l’émission RPM +, à laquelle André Gamelin participe en tant que chroniqueur, se sont prêtés à une séance de dédicaces. www.lautomobile.ca

AIA Québec Grand Forum 2018 : se mobiliser pour l’avenir de l’industrie

Se rendre attractif à tous les niveaux, tant auprès de la clientèle que de la main-d’œuvre, tel était le message au cœur du Grand Forum 2018, qui s’est tenu à Drummondville, le 4 octobre dernier.

En ouverture, le président de la division du Québec, André Latreille, a centré son intervention sur les enjeux de main-d’œuvre, rappelant la nécessité pour l’industrie de multiplier les liens avec les centres de formation professionnelle (CFP) et de tendre la main à la relève. Du même coup, il a souligné que le moment est venu d’agir pour attirer et retenir la clientèle.

Le président de l’AIA Canada, Jean-François Champagne, l’a relayé au micro.

Celui-ci a déclaré que l’année 2019 sera centrée pour l’AIA sur la poursuite de la lutte pour le droit à la réparation. Il a également annoncé qu’à compter du 1er janvier 2019 les ateliers de mécanique et de carrosserie pourront devenir membres de l’association par l’entremise d’un nouveau programme associé.

Benoît Ménard, enseignant au Centre de formation Compétences-2000, est ensuite monté sur scène en compagnie de deux anciens élèves. Ces derniers ont évoqué leur parcours professionnel et répondu aux questions de leur ex-enseignant sur leurs conditions de travail, soulignant entre autres le coût prohibitif des outils.

M. Ménard a aussi donné un exposé fort apprécié sur la façon d’accueillir les stagiaires et les nouveaux employés en atelier.

En fin de matinée, les organisateurs du Grand Forum ont réservé une surprise aux congressistes en invitant sur scène les trois médaillés aux Olympiades (or, argent et bronze), Jean-François Lévesque, Nicolas Paul, Charles Desbiens, pour leur remettre une bourse d’études de 500 $ au nom de la division du Québec.

Richard Aubé a présenté sa conférence intitulée « L’attraction, une question de contagion ». Selon lui, un dirigeant d’entreprise doit être un grand capitaine pour son équipe. C’est un rassembleur qui insuffle le goût d’apprendre et de s’améliorer, et qui est un catalyseur, un modèle fort qui inspire par sa manière d’être.

L’expert en médias sociaux François Bertrand a abordé dans sa conférence la question de l’attraction par la technologie de manière pratique, en interrogeant certains congressistes sur leurs façons de faire et en leur suggérant notamment des améliorations pour accroître le trafic sur leur site Internet.

Pour clore le Grand Forum, Christiane Germain, coprésidente du Groupe Germain Hôtels, a relaté son parcours professionnel en mettant en relief l’importance de l’image et de la réputation d’une entreprise auprès des clients et des fournisseurs.

Novembre-décembre 2018 • L’automobile 7

Premier essai routier au Québec pour Nokian Tyres Nokian Tyres, fabricant de pneus finlandais, a convié la presse automobile spécialisée à un premier essai routier en sol québécois parmi les routes sinueuses et parfois graveleuses des Laurentides. C’est notre collaborateur et as pilote Michel Poirier-Defoy qui a dessiné ce parcours tout en zigzags, taillé sur mesure afin de démontrer la fiabilité de différentes gammes de pneus toutes saisons de Nokian Tyres. C’est ce que le fabricant voulait démontrer avec le Nokian eNTYRE C/S pour les VUS et multisegments, le Nokian Rotiiva HT pour les VUS et camionnettes, et enfin, le Nokian zLine A/S, trois pneus toutes saisons testés lors de l’essai routier au volant d’une Audi A4, d’un Nissan Rogue, d’un Dodge Durango, d’un Chevrolet Silverado et d’un Dodge Ram. Le fabricant, qui célèbre cette année son 120e anniversaire, amorce une percée majeure en sol nord-américain. Il ouvrira une troisième usine, à Dayton, au Tennessee, qui devrait produire quatre millions de pneus par année à compter de 2020. Le but dans la mire du fabricant est de doubler ses ventes sur le territoire nord-américain d’ici 2023.

Pour de meilleurs lendemains

NAPA AUTOPRO célèbre son 35e anniversaire

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Valves de distribution de vacuum

Mécanismes électriques de portières arrière

Pompes à eau électriques

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Tensioneurs hydrauliques pour courroie

Ventilateurs avec pales

Mécanismes de changement de rapports

Capteurs de vitesse pour antiblocage

Pompes à l’huile

Valves de contrôle d’huile

Engrenages pour soupapes à variation continue

Boitier électronique pour papillon des gaz

Joint d’étanchéité liquide

Lubrifiants pour boite automatique

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Capteurs de niveau de suspension

Couverts de chaine de distribution

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L’automobile • Novembre-décembre 2018

C’est au Westin Ottawa, les 28 et 29 septembre derniers, que les dirigeants de NAPA AUTOPRO, en compagnie des propriétaires et gestionnaires d’atelier de la région du Québec, ont souligné les 35 ans de la bannière.

Le vendredi, après une série de rencontres, les congressistes étaient invités à un cocktail et à un souper suivis d’une visite du Musée canadien de l’histoire. Pendant la soirée, les noms des 12 lauréats de la bourse d’études NAPA AUTOPRO 2018 ont été dévoilés.

En matinée, le samedi, les dirigeants de la bannière se sont succédé au micro afin de parler des plans de développement et de marketing pour 2019. C’est également au cours de la matinée que les membres de NAPA AUTOPRO depuis 5, 10, 15, 20, 25, 30 et 35 ans ont reçu une plaque commémorative soulignant leur fidélité à la bannière.

Outre une conférence de l’énergique Sylvain Boudreau, qui a démontré à l’aide d’exemples que les services rendus doivent être vendus à leur juste valeur, les congressistes ont pu assister à deux ateliers et visiter les fournisseurs présents.

La journée s’est conclue par une table ronde en compagnie des pionniers qui ont contribué à l’implantation et au développement de la bannière AUTOPRO dans la région du Québec.

Pour couronner ce 35e Congrès, les participants ont pris part à un cocktail, puis à un souper qui s’est achevé par une soirée dansante. www.lautomobile.ca

Nominations SPECTRA PREMIUM Nicolas Beugnot Me Nicolas Beugnot a été nommé en tant que viceprésident sénior, Division OEM, Affaires corporatives et juridiques, secrétaire. Dans ses nouvelles fonctions, Me Beugnot aura maintenant la responsabilité de diriger les opérations de la division OEM, de même que les affaires juridiques et corporatives de la société.

Collin Francis Collin Francis a été nommé au poste de vice-président, ventes et marketing pour le marché secondaire des États-Unis et de l’Europe. À ce titre, M. Francis sera responsable de toutes les activités de vente et de marketing aux États-Unis, en Europe et en Amérique latine. Il continuera de diriger les activités de marketing internationales.

VAST-AUTO Mauro Cifelli, président et chef de la direction du Groupe Del Vasto, a annoncé l’implantation d’une nouvelle structure organisationnelle, y compris les rôles et les responsabilités de la haute direction.

Joey Miceli Joey Miceli a été nommé au poste de chef de l’exploitation du Groupe Del Vasto avec la supervision de toutes les fonctions opérationnelles, y compris la logistique, l’approvisionnement, le service à la clientèle et les ventes pour les unités d’affaires de la distribution et des magasins corporatifs

Tony Del Vasto Tony Del Vasto a été nommé au poste de vice-président du marketing et du développement corporatif. Dans ce nouveau rôle, il sera responsable du développement et de la mise en œuvre de stratégies de communication et de marketing. De plus, il dirigera toutes les activités de fusion et d’acquisition du Groupe Del Vasto sur le marché canadien.

Martin Lacroix Martin Lacroix devient vice-président, Finances et administration. Il sera responsable de l’élaboration de la stratégie de gestion financière du Groupe Del Vasto et contribuera à l’élaboration des objectifs stratégiques de l’organisation. De plus, il fournira un soutien analytique et conseillera le président et d’autres membres clés de l’équipe de la haute direction.

Patrick Laframboise Patrick Laframboise est nommé vice-président, Innovation et technologies de l’information et sera responsable de la gestion des technologies de l’information et de la livraison des services TI. De plus, il sera chargé de la création et de l’instauration d’une culture d’innovation et d’amélioration continue.

Daniel Malandruccolo En tant que vice-président, Ventes, Daniel Malandruccolo sera responsable de la mise en œuvre du plan de vente et de la supervision de toutes les activités commerciales du Groupe Del Vasto. De plus, il supervisera le service à la clientèle, les magasins corporatifs et Ottofran, la division franchisage du Groupe Del Vasto.

Nelson Estrela Nelson Estrela a été nommé vice-président, Chaîne d’approvisionnement. Il supervisera les opérations, l’approvisionnement et le marchandisage des produits.

Il sera responsable du développement et du maintien des relations d’affaires avec les partenaires fournisseurs ainsi que de l’optimisation des méthodes de travail. Il gérera les opérations quotidiennes et sera responsable de la planification, de la direction et de la coordination des opérations.

Jo-Anne Constantin Jo-Anne Constantin, vice-présidente, Ressources humaines du Groupe Del Vasto, dirigera les opérations RH des unités d’affaires de distribution et des magasins corporatifs du Groupe Del Vasto, qui comptent plus de 400 employés répartis dans cinq provinces.

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Novembre-décembre 2018 • L’automobile 9

PRIX ATELIER DE L’ANNÉE 2018 DU MAGAZINE L’AUTOMOBILE L’été dernier, nous avons lancé un appel à tous afin de nous aider à trouver la crème de la crème des ateliers de mécanique du marché secondaire de l’automobile au Québec. Voici le lauréat et les finalistes du prix de l’Atelier de l’année 2018.

Par Nathalie Savaria

CHARNY AUTOTECHNIC

Toujours à l’avant-garde avant-garde Depuis qu’il a racheté l’atelier en 2011, Dany Boucher n’a eu de cesse de l’améliorer. En plus de rénover le bâtiment et d’y ajouter un étage, il a doté le garage de nouveaux services et équipements à la fine pointe. Lors du congrès de NAPA AUTOPRO 2018, l’atelier a reçu la médaille d’or de l’année 2017.

Lorsqu’on demande à son propriétaire ce qui distingue Charny Auto-Technic des autres ateliers de sa région, il répond sans hésiter : « Mon avant-gardisme et mon dynamisme. Je suis du genre à être en avant de la file. Je ne suis pas un suiveux. » Pour demeurer à la fine pointe, Dany Boucher admet travailler à longueur de journée à l’amélioration continue de son commerce. « On est proactifs dans toutes les sphères de l’entreprise ! », lance-t-il.

Membre du Groupe de gestion des affaires (GDA) au niveau local, l’entrepreneur de 10

De gauche à droite, rangée du haut, Pierre-Luc Potvin, préposé au service, Patrick Nolin, technicien, Mario Goulet, technicien, Raphaël Beaulieu, apprenti-mécanicien, et Denis Nadeau, technicien. Rangée du centre, Thomas Forcier, conseiller technique, et Jérôme Desgagnés, gérant et associé. Rangée du bas, Dany Boucher, propriétaire, et Christine Rochefort, associée et directrice administrative.

l’avenue des Églises à Charny projette d’intégrer le Comité consultatif au niveau régional de NAPA AUTOPRO l’an prochain.

Sa réussite, Dany Boucher l’attribue à son équipe. Outre sa femme, Christine Rochefort, son associée et directrice administrative, et Jérôme Desgagnés, son autre associé et gérant d’atelier, l’équipe compte trois mécaniciens, un apprenti mécanicien, un employé de service et un conseiller technique. « Sans eux, je ne serais pas rendu là où on est. » Hormis l’esthétique et l’antirouille, l’atelier offre la gamme complète des services d’entretien, y compris le remplacement de pare-brise, de même que des services de haute technologie. Charny Auto-Technic répare aussi les véhicules électriques. L’outillage et l’équipement sont de dernière génération. D’ailleurs,

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depuis 2016, chacun des techniciens possède une tablette électronique pour l’inspection des véhicules. « Les clients sont très surpris lorsqu’ils voient le rapport d’inspection », affirme le propriétaire. À côté des outils de gestion et de rétention de la clientèle pour mesurer et accroître la performance de l’entreprise, l’atelier dispose d’un plan d’entretien de l’équipement. « Chaque technicien est responsable de l’entretien des équipements dans sa porte », indique M. Boucher. Et, dès que nécessaire, chaque appareil est remplacé.

L’atelier est recommandé et certifié CAA-Québec, en plus de détenir la certification Clé Verte Platine depuis trois ans.

Le service à la clientèle constitue une priorité. À la réception, deux conseillers techniques prennent en charge la clientèle.

Des travaux de rénovation ont permis de www.lautomobile.ca

tripler l’espace client. Outre un téléviseur, une machine à café et un service Internet sans-fil, la pièce compte un coin enfants avec jouets, livres et cahiers à colorier ainsi qu’une table de travail.

La sympathique chienne Shelby accueille la clientèle. Si besoin est, l’atelier offre aussi sept véhicules de courtoisie ainsi qu’un service de raccompagnement.

Pour communiquer et faire connaître ses services, Charny Auto-Technic mise sur son site Internet et sa page Facebook. En matière de marketing et de publicité, l’atelier s’appuie sur la bannière au niveau national; au niveau local, le propriétaire commandite divers organismes communautaires. L’entreprise est notamment le commanditaire officiel d’une importante course annuelle de boîtes à savon organisée par Charny revit, une association à but non lucratif qui fait la promotion de la vie communautaire. « Notre équipe est là toute la journée et nous faisons la vérification des tacos avec la tablette électronique et un petit élévateur », raconte M. Boucher.

Selon le propriétaire, l’achat d’un véhicule électrique de courtoisie a servi de véritable panneau publicitaire. « Ce véhicule m’a amené une vingtaine de nouveaux clients », assure M. Boucher, qui a aussi investi dans l’achat de deux bornes de recharge et dans la formation de ses techniciens en motorisation électrique. « Le virage vers l’électricité est probablement le changement le plus important au cours des 12 derniers mois », constate-t-il.

Ancien entraîneur au baseball, l’entrepreneur déclare gérer ses employés comme une équipe sportive. « Chaque employé a un rôle à jouer selon ses forces.

J’ai des gars de diagnostic, de rough, des conseillers techniques, ma blonde qui s’occupe de la gestion, et moi, qui dirige tout ce monde-là. » La rétention de ses employés figure en tête de ses priorités. D’ailleurs, trois techniciens sont là depuis plus de 10 ans et un autre depuis 20 ans. Les employés disposent d’une salle à manger climatisée et d’une douche. Pour ce qui est des activités sociales, le propriétaire offre des séjours à l’hôtel, des spectacles et le party des Fêtes. Le dirigeant a mis en place un programme de santé et de sécurité au travail et des mesures de conciliation travail-famille, notamment sur le plan des horaires. www.lautomobile.ca

Photo : Charny Auto-Technic.

La chienne Shelby, la mascotte de l'atelier, est très appréciée par la clientèle.

La relève est au cœur des préoccupations de ce mécanicien de métier et propriétaire d’atelier depuis 1996. C’est d’ailleurs pourquoi un apprenti arrivé en juin est accompagné par un mécanicien, qui en assure le parrainage. « Au début, j’échange avec lui toutes les semaines, dit le propriétaire qui s’implique aussi dans le processus, puis tous les mois pour savoir s’il y a des choses à approfondir. » L’apprenti a accès à l’ensemble des outils spécialisés ainsi qu’à un programme de formation continue dont bénéficient tous les employés. Par ailleurs, Charny Auto-Technic a établi des liens avec deux centres de formation professionnelle, le CFP de Lévis et l’école secondaire les Etchemins, afin de recruter et d’accueillir des stagiaires.

Désireux d’assurer la pérennité de son atelier, le propriétaire a mis en place un plan de transfert d’entreprise qu’il projette de céder à son associé Jérôme Desgagnés. « D’ici quatre à cinq ans, j’aimerais me

Charny Auto-Technic a remporté la médaille d'or 2017 NAPA AUTOPRO. Sur la photo, Jérôme Desgagnés, associé et gérant d'atelier en compagnie de Christine Rochefort et Dany Boucher.

libérer un petit peu. Le processus est enclenché depuis trois ans », précise M. Boucher.

Maintes fois primé, l’atelier a reçu trois médailles d’or (2017, 2016 et 2014) et une médaille d’argent (2012) NAPA AUTOPRO, en plus de la distinction cinq étoiles de CAA-Québec en 2012 et en 2016, résultant de sondages de satisfaction auprès de la clientèle.

Que représente le prix de l’Atelier de l’année 2018 de L’automobile ? « C’est un accomplissement de plusieurs années de travail et de dévouement, dit Dany Boucher. Le défi qu’on a pour l’an prochain, c’est de continuer dans la même veine. »

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LES FINALISTES ARLECO GÉNÉRATION III Pionnier de l’électromobilité Avec son slogan, « Servir au-delà de la réparation », Arleco Génération III se démarque en voulant réduire l’empreinte écologique des véhicules et en offrant les meilleures pratiques inspirées du développement durable.

Depuis trois générations, l’atelier de trois portes situé à Ville d’Anjou s’est transformé, a changé d’emplacement et de nom, puis a effectué un virage de la réparation des véhicules lourds à celle des véhicules légers en 1993.

Lors de l’entrevue, le propriétaire, Bruno Leroux, était heureux de nous annoncer que son fils Sacha, mécanicien depuis 2005

et partenaire depuis 2010, est devenu actionnaire à 50 %.

La pérennité de l’entreprise fondée en 1983 est assurée, de même que le virage vers le véhicule électrique. « Notre plan est de finir par n’avoir que des plaques vertes dans l’atelier, au fur et à mesure que nous élargissons notre clientèle et notre offre de services », explique M. Leroux.

Certifié Clé Verte Platine, l’atelier est aussi membre partenaire de l’Association des véhicules électriques du Québec. Outre trois bornes de recharge, deux véhicules électriques de remplacement sont mis à la disposition des clients.

Sacha et Bruno Leroux dirigent l'atelier Arleco Génération III sous la bannière NAPA AUTOPRO.

Les trois mécaniciens de l’atelier, dont le propriétaire et son fils, sont en formation continue en motorisation électrique.

En définitive, il s’agit d’un changement profitable pour l’atelier, puisque le véhicule électrique représente 65 % de toute la maind’œuvre facturée et 48 % de la facturation totale de l’entreprise pour la dernière année.

De quoi ce propriétaire d’atelier est-il le plus fier ? « Notre détermination à gagner notre vie sans gruger notre planète Terre », déclare M. Leroux.

GARAGE JEAN BUREAU Un transfert entrepreneurial réussi En 2008, à peine âgé de 25 ans, Mathieu Toupin se porte acquéreur de Garage Jean Bureau à Trois-Rivières.

Il fallait du cran, mais le jeune entrepreneur a pu compter sur l’appui exceptionnel du propriétaire, Jean Bureau, qui a fondé l’entreprise en 1974. M. Bureau a en effet continué à travailler au garage pendant deux ans afin de transmettre ses connaissances et son expérience à son repreneur.

Recommandé depuis 40 ans par CAA-Québec, l’atelier est aussi certifié Clé Verte Or. « On a le côté environnemental à cœur. Tout ce qu’on fait est recyclé. Les gars dans mon équipe sont très consciencieux et j’en suis bien fier », dit M. Toupin.

Le propriétaire a récemment procédé à l’agrandissement du stationnement et prévoit aménager une nouvelle salle d’attente et ajouter deux portes à l’atelier qui en compte cinq actuellement, d’ici un an et demi. À l'exception de l’antirouille et l’esthétique, les clients ont accès à une gamme complète de services, y compris la réparation 12

des véhicules électriques et des bornes de recharge.

L’atelier s’appuie sur des outils de gestion d’atelier et de rétention de la clientèle perforL'équipe de Garage Jean Bureau à Trois-Rivières. mants. Il dispose d’un plan De gauche à droite, Jocelyn Bourbonnais, Alexandre d’amélioration et d’entretien de Beauclair, Mathieu Toupin, propriétaire, Dominic Legendre, l’équipement dont s’occupe le François Lagacé, Sylvain Maze et Jean-Sébastien Monfette. gérant d’atelier. Depuis quelques mois, tous les mécaniciens utilisent la « Adepte du crossfit ? Le garage te paie tablette électronique pour l’inspection des pour en faire 40 hres/semaine. » véhicules, ce qui a permis à l’atelier d’augL’équipe est composée de deux conseilmenter sa facture moyenne. « C’est juste du lers techniques, cinq techniciens et deux positif », observe M. Toupin, qui est membre préposés aux pneus. Très proactif en du Comité consultatif de la bannière NAPA matière de formation continue, le propriéAUTOPRO et de la Chambre de commerce taire leur offre tous les cours nécessaires de Trois-Rivières. offerts par Autotech et forme lui-même Récemment, l’atelier a mis en ligne son les conseillers techniques de son atelier. nouveau site Internet. Garage Jean Bureau L’atelier soutient la relève et embauche des dispose aussi d’une page Facebook et sera élèves en mécanique automobile du Centre bientôt présent sur Twitter et Instagram. de formation professionnelle Qualitech.

En quête d’un technicien en pose de Pour M. Toupin ce qui distingue son pneus, l’atelier a publié cette petite atelier des autres, « c’est la compétence annonce très amusante sur Facebook : et l’honnêteté des employés. »

L’automobile • Novembre-décembre 2018

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MONSIEUR MUFFLER LÉVIS Un service et une équipe hors pair En 2017, Monsieur Muffler Lévis s’est hissé au premier rang des 60 concessions au Québec pour la qualité de son service à la clientèle, à la suite de quatre sondages téléphoniques auprès des clients commandés par le réseau.

Ce n’est pas la première fois que l’atelier remporte un tel honneur. À deux reprises, Monsieur Muffler Lévis, qui compte six aires de service, a reçu la distinction cinq étoiles de CAA-Québec, en plus d’être certifié Clé Verte Platine.

Pour maintenir ce haut standard de réussite, un système d’accueil et de rétention de la clientèle rigoureux a été instauré. « Quand le temps nous le permet, on rappelle quelques clients pour être certains qu’ils ont été bien servis et que tout est parfait », affirme Patrick Courcy, propriétaire de l’atelier depuis 1998.

L’offre de services de Monsieur Muffler Lévis est exhaustive. Entretien régulier et services de haute technologie sont proposés

aux clients, y compris l’antirouille et l’esthétique réalisés en sous-traitance.

L’atelier offre aussi un service de base pour l’entretien et la réparation des véhicules électriques et hybrides. « L’atelier suit des procédures établies L'équipe de Monsieur Muffler Lévis : de gauche à pour chacun des départements, ce qui droite, Guylain Dumas, Francis Houde, Donovan Labrie, Patrick Courcy, propriétaire, Jérémie Fortin, élimine les retours. De plus, tous les Pierre Gagné et Gaétan Paradis. travaux effectués bénéficient d’une valeur ajoutée. Par exemple, quand on bien-être de ses employés en leur offrant voit des étriers rouillés, on les repeint. Pour des sorties ponctuelles et des journées de chaque véhicule qui entre chez nous, peu congé en cadeau ainsi qu’une banque de importe la facture, on fait une petite inspec- congés de maladie. « Leur journée de fête tion de base gratuite », explique M. Courcy. est un congé payé ! », souligne le propriéLe propriétaire peut compter sur une taire. De plus, les employés ont accès à une équipe compétente de deux mécaniciens assurance collective. expérimentés et de trois apprentis.

Patrick Courcy est très fier de son Conseillers techniques et mécaniciens équipe. « On est vraiment une gang de bénéficient d’une formation continue par chums qui s’apprécient. Tout le monde l’intermédiaire du franchiseur, mais aussi respecte les étapes de travail établies selon les besoins de l’atelier, notamment depuis longtemps et je pense que les gars en électronique. Outre un programme de sont tous fiers de ça. Et les clients le santé et sécurité, l’employeur veille au ressentent aussi. »

PAB MÉCANIQUE Pour le côté humain de l’automobile Au fil de son histoire, qui remonte à près de 90 ans, l’entreprise a changé de nom et de vocation. En 1997, Alexandre Bouthillier rachète le commerce de pièces d’auto à son père, fils du fondateur, et transforme une partie de l’entreprise en atelier de mécanique qu’il nomme PAB Mécanique, PAB faisant référence à Pièce d’auto Bouthillier.

Selon lui, « c’est le contact humain » qui distingue son atelier des autres de la région. « Tous les gens qui viennent ici se sentent bien accueillis et respectés. On leur explique ce qui se passe, mais c’est eux qui prennent la décision. » Après l’accueil et la prise en charge de leur véhicule, les clients peuvent se détendre dans la salle d’attente en dégustant un café, tout en profitant de l’Internet sans-fil et d’une tablette électronique.

Pour communiquer avec la clientèle ultra-connectée d’aujourd’hui, le propriétaire mise sur son site Web et sur sa page www.lautomobile.ca

Facebook qui comporte des articles, des photos, des rappels, des concours ainsi que de capsules vidéo informatives ou promotionnelles, réalisées par l’équipe de PAB Mécanique. Sa conjointe et conseillère technique, Jessica Parent, s’occupe de ce volet de l’entreprise.

Membre de la bannière NAPA AUTOPRO et du Business Network International, un réseau d’affaires professionnel, cet entrepreneur a doté son atelier d’un outillage et d’un équipement dernier cri, en plus d’offrir l’entretien des véhicules électriques et des flottes de véhicules. Depuis trois ans, l’atelier procède à l’inspection à l’aide d’une tablette électronique. « Implanter un tel changement dans les habitudes des techniciens représentait un défi, mais cela donne un rapport très imagé qui vulgarise l’état de santé du véhicule du client. Les photos aident à comprendre les réparations à faire », indique M. Bouthillier.

L'équipe de PAB Mécanique, Gilles-Alexandre, Kevin, Jessica, Alexandre et Antoine.

À la recherche d’employés qualifiés qui ont des solides compétences en diagnostic et en travaux réguliers, l’atelier situé à SaintHubert, en banlieue sud de Montréal, propose un environnement de travail amical et positif, des activités sociales et un programme de formation continue de même que des récompenses.

La plus grande fierté d’Alexandre Bouthillier, « c’est la longévité de l’entreprise et la fidélité de nos clients. On est en mesure de développer des relations durables avec eux. »

Novembre-décembre 2018 • L’automobile 13

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CONSEILS D’EXPERT C’est la loi !

Rapporter des faits et des hypothèses ne suffit pas Lorsqu’un consommateur entreprend un recours civil contre un commerçant, il doit prouver les faits qui soutiennent ses prétentions par la prépondérance de preuve. En d’autres mots, le consommateur doit démontrer, selon la balance des probabilités et les règles de preuve du droit civil, que le travail effectué n’a pas été fait selon les règles de l’art. Il ne suffit pas qu’un consommateur affirme des faits et expose des hypothèses pour convaincre un tribunal. Ainsi, l’intervention d’un témoin expert est souvent nécessaire pour aider le tribunal à prendre une décision juste et éclairée.

Les faits Un consommateur se dirige vers sa résidence lorsque son véhicule commence à produire un bruit anormal. Il s’arrête à un atelier de mécanique (ci-après désigné : atelier de mécanique « A ») pour faire inspecter son véhicule. Un mécanicien constate que l’une des courroies du moteur est à changer. Lors de cette vérification, le mécanicien informe le consommateur que différents éléments de la suspension avant doivent être réparés. Le consommateur donne le mandat à l’atelier de mécanique A de faire les réparations. Après les travaux, le conseiller technique mentionne que la courroie a été corrigée temporairement et qu’elle devra être remplacée si le bruit se reproduit. La facture s’élève à 800 $.

Deux jours plus tard, le consommateur se rend à son chalet lorsque la courroie fait encore défaut. Le consommateur doit s’arrêter chez un deuxième atelier de mécanique (ci-après désigné : atelier de mécanique « B ») pour faire effectuer les réparations. Cette deuxième facture s’élève à 200 $.

Le mois suivant, le consommateur constate que la tenue de route de son www.lautomobile.ca

véhicule se détériore. Il s’arrête à l’atelier de mécanique B en allant à son chalet.

On l’informe que ses pneus sont usés et qu’ils doivent être remplacés. Il achète quatre pneus neufs de qualité pour 700 $.

Deux mois plus tard, la tenue de route du véhicule se dégrade de nouveau. Le consommateur retourne à l’atelier de mécanique B près de son chalet. On l’informe alors que les pneus avant, pourtant neufs, sont usés de façon prématurée à cause d’un problème de parallélisme et qu’ils doivent être remplacés. Le consommateur doit acheter deux nouveaux pneus pour 350 $. L’atelier de mécanique B suggère au consommateur de communiquer avec l’atelier de mécanique A pour lui faire part de la situation.

Après discussion avec l’atelier de mécanique A, le consommateur lui réclame un remboursement de 800 $ pour les réparations à la suspension avant et 1 050 $ (700 $ + 350 $) pour l’achat de six pneus. Face au refus de l’atelier de mécanique A, le consommateur décide de porter le dossier à la Division des petites créances de la Cour du Québec.

Les arguments des parties Le représentant de l’atelier de mécanique A est un mécanicien de plus de 20 ans d’expérience. À l’aide d’illustrations, il explique au tribunal le travail et les pièces qui ont été remplacées sur le véhicule du consommateur. Par la même occasion, il dit pourquoi les pièces remplacées ne nécessitent pas d’ajustement ni de parallélisme des roues, et que l’atelier de mécanique A ne fait pas de réglage si ce n’est pas nécessaire.

Toutefois, il indique que son employeur propose toujours à ses clients de faire un parallélisme lors de l’installation de pneus neufs.

De son côté, le consommateur dit s’en remettre aux dires de l’atelier de mécanique B, qui a soulevé un problème de parallélisme pour expliquer l’usure prématurée des pneus. Toutefois, aucun témoin de l’atelier de mécanique B ne s’est présenté au tribunal pour corroborer les allégations du consommateur.

De plus, aucun mécanicien indépendant ou expert n’a témoigné pour établir la nature du problème, la cause et le lien entre l’usure des pneus et les réparations effectuées à la suspension avant par l’atelier de mécanique A.

Le jugement D’entrée de jeu, le tribunal mentionne au consommateur qu’il ne suffit pas d’affirmer des faits et de rapporter des hypothèses.

Dans une réclamation, un demandeur en justice doit prouver de façon prépondérante ce qu’il soumet au tribunal. Le tribunal conclut que la preuve présentée par le consommateur est insuffisante et non convaincante puisqu’aucune expertise ne soutient ses affirmations. Au contraire, la preuve indique plutôt que les réparations effectuées par l’atelier de mécanique A ne nécessitaient pas le parallélisme des roues. Dans les circonstances, le recours du consommateur est rejeté.

P.S. À noter que les opinions exprimées dans ce texte ne constituent pas un avis juridique. Pour de plus amples informations, nous vous recommandons de consulter un avocat.

Jean-François Guay, avocat jfgavocat@sympatico.ca

Novembre-décembre 2018 • L’automobile 15

CONSEILS D’EXPERT Diagnostic et réparation

L’équilibrage des cylindres : une fonction intéressante mais souvent inutilisée Parfois, il y a des fonctions sur l’analyseur contrôleur qui ne servent pas beaucoup. Mais il arrive aussi que c’est la méconnaissance de celles-ci qui fait en sorte que nous ne les utilisons pas.

Je vais vous parler aujourd’hui de l’une d’entre elles : l’équilibrage des cylindres, ou, en anglais, le « Power Balance ».

Certains codes d’anomalie, par exemple le P0300 (raté d’allumage multiple), sont difficiles à trouver parce que le problème ne se manifeste pas assez longtemps pour que l’ordinateur soit en mesure de détecter le cylindre défectueux. Survient alors le fameux code P0300.

Je vous propose de faire un essai routier avec l’analyseur contrôleur dont la fonction « Power balance » est en marche.

Le véhicule à l’essai est un Ford Focus 2009 comportant un code d’anomalie P0300. Lorsqu’il arrive à l’atelier, la recherche du code d’anomalie m’informe qu’un code de raté d’allumage est conservé en mémoire. Après les vérifications de base du système d’allumage, rien n’a été découvert.

Diverses possibilités sont envisagées : • injecteur encrassé, • bobine d’allumage défectueuse, • bougie d’allumage défectueuse, • appauvrissement du mélange au point de faire des ratés d’allumage, • valves carbonisées, etc.

Il y a donc plusieurs hypothèses pour un seul code d ’anomalie. Deux principes sont à retenir ici : 1) si tous les cylindres ont des ratés intermittents, je dois approfondir ma recherche sur un problème qui touche à tous les cylindres en même temps, par exemple, les injecteurs encrassés, les valves carbonisées ou un mélange pauvre ; 2) si un injecteur est encrassé, comme les trois 16

autres ont reçu la même essence, ils risquent tous d’être encrassés et de produire des ratés sur tous les cylindres.

Photo 1

Photo 2

(photo 1). Généralement, nous utilisons toujours le mode diagnostic pour générer les codes d’anomalie et voir des données, mais pas cette fois. Après avoir sélectionné le menu « Service » , je choisis le menu « Power Balance » (photo 2). Je suis maintenant prêt à faire un essai routier.

Voici la capture d’écran de l’analyseur (photo 3). Je vous explique ce que l’on voit.

Au bas de la photo 3, vous pouvez apercevoir les cylindres 1-3-4-2. À gauche, vous retrouvez les variations de vilebrequin de chaque cylindre. Vous remarquerez que les cylindres 1-4-2 produisent une variation positive d’environ 25 rpm. Pour ce qui est du cylindre 3, la variation est négative de -50 à -75 rpm. Cela veut dire que ce cylindre se laisse entraîner par les trois autres. Il ne participe pas à faire tourner le vilebrequin. À partir de ces informations, il devient beaucoup plus facile pour moi de cibler mon diagnostic vers la bougie ou la bobine d’allumage no 3.

Après vérification, comme je n’ai rien vu d’anormal, je fais comme vous auriez fait : je transfère la bobine no 3 sur le cylindre no 2. Comme prévu, le problème se déplace sur le cylindre no 2.

La bobine est donc en cause. Pourquoi ne génère-t-elle pas un code P0303 à ce moment-là ? La bobine doit manquer 200 étincelles sur 1 000 révolutions pour être signalée. Comme elle ne manque pas encore assez, l’ordinateur n’est pas en mesure de la détecter. Mais moi, avec l’option « Power Balance », je le peux !

Photo 3

Une fois l’analyseur en fonction, je prépare le véhicule pour un essai routier.

Pour ce faire, je sélectionne le menu « Service » dans le menu principal

L’automobile • Novembre-décembre 2018

Ghislain Roy Formation Technicien Expert ghislain.roy@csbe.qc.ca

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CONSEILS D’EXPERT Environnement et innovation

Électrification : ce que nous réserve le futur

Au cours des derniers mois, plusieurs constructeurs automobiles ont annoncé leur intention d’ajouter un grand nombre de voitures électriques, hybrides ou hybrides rechargeables à leurs gammes.

Certains se sont même engagés à cesser de vendre des voitures ne présentant pas un certain degré d’électrification.

C’est un geste assez audacieux, mais les constructeurs n’ont peut-être plus le choix.

Plusieurs États dans le monde adoptent des réglementations plus strictes pour réduire les émissions de carbone. Alors qu’aux États-Unis, l’administration Trump s’oppose à la réglementation relative au changement climatique, les constructeurs devront encore réaliser d’importants gains d’efficacité à cause d’une réglementation déjà assez stricte imposée par l’administration précédente. La Californie, qui est autorisée à définir ses propres normes en matière d’émissions, continue de promouvoir l’énergie verte.

Ainsi, soyez certains que les constructeurs automobiles se préparent à un avenir plus sobre en carbone. Les plans qui ont été annoncés jusqu’à présent en témoignent.

BMW a annoncé la construction de 25 modèles électrifiés d’ici 2025. Ce total comprend 12 voitures 100 % électriques.

Ces voitures seront vendues non seulement sous la principale marque BMW, mais aussi sous les Mini et les Rolls-Royce. Même la division performance « M » de BMW www.lautomobile.ca

proposera des voitures él e ctri qu e s ou hybrides. BMW a plus d’expérience dans l’électrification que certains de ses concurrents de luxe. Le constructeur vend déjà la voiture électrique i3, des hybrides rechargeables ainsi La BMW i8, un que l’i8. Une version des véhicules 100 % électrique du électriques proposés par le constructeur multisegment BMW allemand X3 suivra en 2020, et une décapotable i8 est également en préparation. En 2021, BMW dévoilera l’iNext, une berline entièrement électrique qui offrira aussi une certaine capacité de conduite autonome.

BMW a absolument besoin d’un modèle électrique pour se situer entre les i3 et i8 dans sa sous-marque « i », et les rumeurs d’un nouveau modèle ont surgi au cours des dernières années.

Depuis 2018, Daimler offre uniquement la Smart 100 % électrique en Amérique du Nord. Auparavant, le constructeur allemand vendait les versions électriques de sa Smart Fortwo aux côtés des versions à essence depuis plusieurs années.

Aux États-Unis, Mercedes propose actuellement des versions hybrides rechargeables des Classes C, S et GLE, mais a abandonné son seul modèle entièrement électrique, le B250e. Les projets de Mercedes sont axés sur le concept EQ, une nouvelle sousmarque de voitures électriques semblable à la division « i » de BMW. EQ comprendra à terme 10 modèles différents.

Chez Ford, le seul modèle entièrement électrique confirmé est un véhicule utilitaire sport non identifié en 2020, affichant une autonomie de 300 km. La société construira également des versions hybrides de la Mustang et du F-150, et sa voiture autonome, qui est prévue pour 2021, sera aussi hybride. Celles-ci feront partie des 13 modèles hybrides, hybrides

rechargeables et tout électriques, selon les prévisions de Ford.

GM, créateur des Chevrolet Volt et Bolt EV, a annoncé un blitz sur les voitures électriques. Il lancera au moins 20 nouveaux véhicules 100 % électriques d’ici peu, dont les deux premiers au cours des 18 prochains mois. Le constructeur n’a pas donné de détails sur les types de véhicules ou les marques sous lesquelles ils seront vendus, mais il a précisé que les futurs modèles s’inspiraient des enseignements tirés de la Bolt EV. Adoptant une approche globale pour réduire les émissions, Hyundai et Kia proposent actuellement des modèles hybrides, hybrides rechargeables, électriques ainsi qu’un véhicule à pile à combustible à hydrogène, et ils en prévoient davantage. Hyundai a annoncé une nouvelle série de lancements de voitures vertes, dans le but d’ajouter 31 nouveaux modèles « respectueux de l’environnement » pour les marques Hyundai et Kia d'ici 2020. Une version électrique du nouveau VUS Kona et du multisegment Kia Niro, qui auront une autonomie de 400 km, arriveront au premier semestre de 2019. La marque Genesis obtiendra son premier modèle tout électrique en 2021. Hyundai travaille également sur un VUS à pile à combustible de deuxième génération pour remplacer l’actuelle pile à combustible du ix35 (le Tucson et sa pile à combustible hydrogène).

Ouf ! J’en passe, car Toyota, Nissan, Land Rover, Jaguar, Volvo et même Volkswagen sont dans la course afin d’électrifier leurs flottes de véhicules.

Bref, soyez prêts, car nous serons sûrement très électrifiés dans les prochaines années !

Yves Racette Enseignant spécialisé véhicule hybride et électrique Certifié SAE Diagnostic HEV avancé yves@yracette.com

Novembre-décembre 2018 • L’automobile 17

LES FEMMES DANS LE MARCHÉ SECONDAIRE

EN AVANT TOUTES !

Dans un secteur où les femmes composent la majorité de la clientèle, celles-ci doivent jouer un rôle plus actif et plus fondamental.

Par Nathalie Savaria Nous n’avons pas tendance à le crier sur tous les toits, mais les femmes ont joué un rôle très important dans l’histoire de l’automobile. À la fin du XIXe siècle par exemple, Bertha Benz a permis à son mari Karl de financer la construction de sa première voiture. C’est à elle également que l’on doit l’invention des plaquettes de frein.

C’est une femme, Mary Anderson, qui est à l’origine de l’invention de l’essuieglace au début du XXe siècle. Et c’est encore une femme, Charlotte Bridgwood, qui fera breveter le premier essuie-glace électrique en 1917.

Si, au fil des ans, des femmes ont occupé des postes de cadres dans l’industrie de l’automobile, il faut attendre cette décennieci pour voir certaines d’entre elles, dont Annette Winkler, PDG de Smart depuis 2010, Marie Barra, PDG de General Motors depuis 2013, et Linda Jackson, directrice générale de Citroën depuis 2014, atteindre les plus hauts sommets.

Nous pouvons nous réjouir de ces succès qui indiquent que le plafond de verre commence à se fissurer, mais cela ne signifie pas pour autant que les femmes ne rencontrent plus de difficultés pour gravir les échelons dans les entreprises de l’industrie de l’automobile, ou obtenir des postes d’influence dans le marché secondaire.

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La progression des femmes dans les couloirs du pouvoir se fait toujours à pas lents, et la mixité n’est pas encore une réalité. L’ironie, bien sûr, c’est qu’aujourd’hui les principaux acheteurs des biens (automobiles) et des services (réparation et entretien) sont des femmes.

C’est la raison pour laquelle l’élection de Susan Hitchon, chef du développement des affaires mondiales, marchés spéciaux, chez Schrader-Bridgeport International, à titre de deuxième vice-présidente du comité directeur du conseil d’administration de l’AIA Canada, constitue une avancée importante. Elle est en effet la première femme à occuper cette fonction qui la conduira dans quelques années, après la vice-présidence, à la présidence de la principale association du secteur du marché secondaire canadien, qui a célébré l’an dernier son 75e anniversaire.

Ces dernières années, les femmes ont connu un certain élan, notamment à la suite du succès du lancement d’une conférence annuelle organisée par l’AIA Canada. En 2018, la conférence a pris une ampleur remarquable lorsque l’événement a été organisé en partenariat avec l’association américaine Women in Auto Care. Plus de 200 participantes en provenance du Canada et des États-Unis se sont réunies à Toronto, en juin, pour échanger, réseauter et entendre des

L’automobile • Novembre-décembre 2018

conférencières de haut niveau. La conférence de l’an prochain, qui se déroulera à Detroit au Michigan, élargira encore le concept puisqu’elle réunira les femmes du Canada, des États-Unis et du Mexique.

Au nom de l’équité et d’une pensée avant-gardiste, le secteur du marché secondaire doit devenir davantage women friendly.

Créer des cultures d’entreprise plus inclusives, faire connaître davantage les perspectives de carrière offertes aux femmes dans l’industrie auprès du grand public, obtenir le soutien gouvernemental pour accroître la participation des femmes dans les métiers spécialisés et dans l’industrie sont autant de solutions esquissées dans le Rapport sur l’évaluation des besoins produit et publié en mars 2016 par l’AIA Canada, dans le cadre du programme AFIA (Avancement des femmes dans l’industrie de l’automobile).

Travaillons ensemble à atteindre ces objectifs qui sont tout à fait réalisables.

En attendant, permettez-moi de remercier les femmes du marché secondaire qui veillent à l’entretien et à la réparation des véhicules au pays. Votre travail est vital pour notre société et notre économie.

Et en ce qui a trait à l’avancement des femmes vers les plus hauts sommets, laissez-moi simplement vous dire : en avant toutes ! www.lautomobile.ca

DE PETITES FISSURES DANS LE PLAFOND DE VERRE Malgré certains progrès, les femmes composent encore une faible partie des effectifs du marché secondaire au Canada Par Donalee Moulton

Lorsque de nombreuses femmes dans le monde de l’entreprise, y compris dans le secteur automobile, regardent vers le sommet, elles aperçoivent un plafond de verre.

L’expression, inventée pour la première fois dans les années 1970, fait référence aux individus, principalement les femmes et les minorités, qui se voient systématiquement refuser l’accès aux échelons supérieurs de l’entreprise. Bien que maintes choses aient changé depuis que l’expression « plafond de verre » est devenue partie intégrante de notre vocabulaire, beaucoup sont restées les mêmes.

Ce qui a changé, c’est la reconnaissance et l’acceptation du fait que le manque de femmes à des postes de direction pose problème sur plusieurs fronts.

D’abord, il est largement reconnu que la bataille que les femmes doivent mener pour progresser est discriminatoire. Même si cet état de fait n’est pas voulu, la progression de carrière des femmes est nettement plus difficile que celle des hommes. De nombreuses campagnes Twitter, y compris celle de #NoCeilings, luttent activement www.lautomobile.ca

pour une nouvelle voie plus équitable pour les femmes dans les affaires.

Ce qui n’a pas changé, c’est la nécessité de remodeler le paysage de l’entreprise et de supprimer complètement le plafond de verre. Une telle révision est nécessaire dans le secteur de l’automobile et du marché secondaire. « Aujourd'hui, vous verrez plus de femmes travailler dans le marché secondaire de l’automobile, mais il leur est encore difficile d'atteindre le niveau de la direction », a déclaré Linda Donnini, viceprésidente, Solutions d’affaires nationales, Uni-Sélect Canada.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, note Josie Candito, copropriétaire de Master Mechanic High Park à Toronto. « L’industrie automobile est encore très masculine. Les femmes composent 48 % de la population active canadienne, mais ne représentent que 28 % des emplois dans le secteur manufacturier. En ce qui concerne les métiers spécialisés, comme les techniciens automobiles, les femmes ne représentent que 4,5 % des travailleurs. » Au Canada, les femmes représentaient 23,5 % de la main-d’œuvre chez les concessionnaires d’automobiles en 2016, 19,9 % dans la fabrication de véhicules automobiles et 13,7 % dans la réparation et de l'entretien de véhicules automobiles.

Sur le plan individuel, le fait d’être une femme dans une industrie dominée par les hommes est stressant et exigeant. « Comme beaucoup de femmes, j’ai dû me “prouver” que je savais de quoi je parlais sans renoncer à ce que j’étais et sans essayer de “m’intégrer” en tant qu’homme, a confié Linda Donnini. J’ai persévéré, je n’ai pas laissé les obstacles me freiner. J’ai appris tout ce qu’il y avait à savoir sur le marché secondaire, écouté mes collègues et simplement travaillé dur. » Cette philosophie ainsi qu’une sensibilisation accrue sont payantes pour de

nombreuses femmes dans l’industrie automobile et les entreprises pour lesquelles elles travaillent.

Karole Lauzier, vice-présidente de VL Communications situé à Laval, constate des changements de premier ordre. « Il y a dix ans, j’étais la seule femme dans un tournoi de golf de l’AIA au Québec.

Aujourd’hui, nous rencontrons régulièrement des quatuors de femmes. » « À partir de ma position dans le secteur des logiciels de gestion d’atelier, a ajouté Mme Lauzier, je vois de plus en plus de femmes devenir propriétaires d’entreprise.

Elles achètent ou rachètent des garages, des magasins de pièces d’automobile et des ateliers de pneus, et réussissent aussi bien que les hommes. » Un autre facteur pousse les industries du marché secondaire et de l’automobile à embaucher plus de femmes et à encourager leur progression : la pénurie de talents qualifiés. « Les fabricants canadiens ont de la difficulté à recruter des femmes dans les métiers, affirme Mme Candito. Étant donné que 40 % de la main-d’œuvre qualifiée devrait prendre sa retraite d’ici 10 à 15 ans, s’ils ne trouvent pas de solution rapidement, ils ne répondront pas à la demande. Ironiquement, ils commencent maintenant à comprendre qu’ils doivent attirer plus de femmes pour aider à résoudre le problème. » Il existe de nombreuses façons de dire aux femmes qu’elles sont les bienvenues dans le marché secondaire. « J’encouragerais les entreprises du marché secondaire de l’automobile à impliquer les femmes dans des événements de l’industrie aux niveaux local, provincial et national », a déclaré Susan Hitchon, chef du développement des affaires mondiales, marchés spéciaux, chez Schrader-Bridgeport International, au bureau de Brantford, en Ontario.

La visibilité est essentielle, a-t-elle ajouté. Les entreprises, par exemple, pourraient inclure des images des femmes dans leurs matériels de marque et les femmes elles-mêmes pourraient faire en sorte d’être plus visibles. « Je crois que m’impliquer m’a aidée à me connecter et à rester connectée et m’a permis de développer mon entreprise et mon profil professionnel », a conclu Mme Hitchon.

Novembre-décembre 2018 • L’automobile 19

POUR DANSER DANS

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4. Livraison

Vous communiquez avec votre client.

Son auto est prête et tout s’est déroulé comme prévu. Vous pouvez lui demander l’heure à laquelle il en prendra possession. À la présentation de la facture, vous devez répéter les 1. Accueil procédures de l’entreprise, la qualité Les formules de politesse sont primoret garantie des pièces, mentionner les diales lors d’un appel. Atelier Untel, notes mises au dossier et valider la date bonjour ! Que puis-je faire pour vous ? Lors d’un rendez-vous futur proposé. On de la visite d’un client, un bonjour bien parle du prix à la fin. Se tenir debout à senti, un sourire radieux, ou tout simplecôté de son client est magique. Lorsque ment un petit geste tout est réglé, raccomsi vous êtes occupé, Vous devez être précis, comme si vous aviez à produire pagnez le client à son est toujours le véhicule tout en une facture finale. La quantité, les prix coûtants, les bienvenu. conversant de sujets Vous poursuivez heures prévues pour le travail ont tous leur importance. aut res que son en demandant le véhicule. kilométrage du véhicule. Grâce à ce les pièces de première qualité et les précieux renseignement, vous pouvez travaux refusés en surbrillance pour vous 5. Suivi suggérer les entretiens recommandés par protéger d’un problème futur.

Une semaine après sa visite, communile manufacturier. Avec votre logiciel, vous Lorsque vous présentez le devis au client, quez avec votre client pour faire un suivi. pouvez afficher la fiche du client, accéder décrivez la démarche proposée précédemUne question simple est de mise : Est-ce à son historique et aux notes prises lors ment, la qualité des pièces et leur garantie, que votre dernière visite à notre atelier des rendez-vous précédents. ainsi que le suivi qui sera fait tout au long a réglé votre préoccupation ? À la moindre Vous pouvez ensuite opter pour l’un de des travaux. Vous devez mentionner les hésitation ou plainte, vous devez imméces deux modes : le mode INSPECTION travaux non urgents et suggérer une prise diatement lui dire que vous transférez le lorsque le client a besoin de faire faire un de rendez-vous futur. Le prix est la dernière dossier à votre patron, en lui promettant entretien ou de connaître l’état de son chose que vous devez aborder. qu’on va le rappeler rapidement. véhicule. Vous conseillerez un forfait Le succès de la rétention de la clientèle d’inspection à un coût donné. Le mode 3. Facturation de votre atelier se résume en deux mots : DIAGNOSTIC s’impose à la moindre Réaliser une estimation de qualité vous la communication ! plainte, interrogation ou constatation mènera à une facturation rapide. Vous anormale rapportée par un client sur son revalidez les quantités, le temps travaillé Richard Castonguay auto. Vous proposerez alors un forfait de du technicien, ainsi que le prix coûtant des Consultant et formateur recherche d’anomalies à un coût donné. pièces. Tous ces détails sont importants, en gestion automobile car on veut de la précision dans les rapports chroniqueauto@ 2. Estimation mensuels de vente. Vous devez aussi videotron.ca Pour chaque client, vous aurez un devis planifier un rendez-vous pour la prochaine estimatif à établir pour des travaux ou des visite du client. www.lautomobile.ca

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DANS L’ATELIER

SURÉLEVER AVEC

PRÉCAUTION Changer radicalement la hauteur d’un véhicule peut avoir de coûteuses et dangereuses conséquences.

Par Allan Janssen La plupart des gens associent les ensembles de surélévation aux camionnettes légères, aux VUS et autres véhicules 4x4. Les conducteurs de ces véhicules sont plus enclins à prendre plaisir à les transformer en véhicules tout-terrain. En soulevant le châssis et en augmentant la garde au sol, ils peuvent ainsi conduire leur véhicule sur un terrain plus accidenté sans craindre d’endommager le train de roulement.

Les ensembles de surélévation de véhicule sont généralement plus une question d’esthétique que de fonctionnalité. L’objectif final consiste souvent à installer des pneus qui sont beaucoup plus larges que prévu afin de changer l’aspect général du véhicule.

Mais que ce soit pour l’esthétique ou la fonctionnalité, les experts conviennent que la surélévation doit respecter les angles de direction d’origine et maintenir les spécifications de l’équipement d’origine afin d’éviter de mettre du stress sur les pièces de dessous.

Une surélévation inadéquate peut non seulement affecter la performance et la longévité des pièces du châssis et de la suspension, mais également provoquer une instabilité du véhicule lors d’un freinage d’urgence ou d’une manœuvre d’évitement.

Selon Gord Paton, directeur de l’ingénierie et de la recherche et du développement chez Mevotech, des ensembles de surélévation extrêmes peuvent réduire la durée de vie des pièces de châssis, causer rapidement des 22

défaillances et entraîner des problèmes de maniement si un ensemble n’est pas correctement installé. « En fonction de l’importance de la surélévation, celle-ci peut avoir un effet sur la transmission en raison de changements dans les angles de l’arbre de transmission. Elle peut également avoir une incidence sur la performance des joints universels. Les liaisons de direction peuvent aussi être touchées, car la distance entre le boîtier de direction sur la carrosserie et les roues avant sera augmentée. Elle peut même avoir un impact sur le système électrique, car il peut s’avérer nécessaire d’étendre le faisceau de câbles ABS pour compenser l’augmentation de la garde au sol. » La suspension est probablement la plus touchée, fait remarquer M. Paton, puisqu’un changement extrême de la garde au sol peut affecter les bras de suspension, les joints à rotule, les barres stabilisatrices, les maillons d’extrémité, les ressorts et les amortisseurs.

Si des pneus plus larges sont installés, cela peut nécessiter des mises à niveau majeures au système de freinage, y compris de nouveaux disques, étriers et plaquettes de frein.

M. Paton affirme que faire tous les changements appropriés peut être très coûteux, mais qu’il est important de bien faire le travail afin d’assurer un maniement optimal du véhicule et une conduite sécuritaire sur la route. « Si vous modifiez la hauteur d’un véhicule, assurez-vous d’avoir un

L’automobile • Novembre-décembre 2018

ensemble qui offre tous les composants dont vous aurez besoin pour le faire correctement », suggère-t-il.

Certains ateliers omettent de recommander de mettre à niveau les composants tels que les bras de suspension et les joints à rotule afin de répondre à tous les changements dans la géométrie de la suspension. « Vous devez vous assurer que les joints à rotule ont une amplitude de mouvement suffisante pour s’adapter à la course de suspension supplémentaire qu’ils vont atteindre lorsqu’ils partiront sur un sentier hors route. Il peut y avoir des signes lorsqu’une rotule a dépassé l’amplitude de mouvement prévue et qu’elle a effectivement touché le côté du logement de la rotule. Cela n’est pas censé se produire. » D’après lui, le dépassement de l’amplitude de mouvement créera des charges supplémentaires pouvant mener à une usure accélérée et, finalement, au bris de la rotule.

Le dépassement de la course est également un problème qui touche les systèmes à barre de torsion – probablement le type le plus commun des systèmes d’élévation de véhicule. Il est possible de surcharger la barre de torsion, car les bras de suspension abaissés ont davantage de course vers le haut.

Par exemple, si la suspension d’un camion était à l’origine configurée pour un mouvement de balancier de 20 degrés vers le haut et vers le bas à la hauteur www.lautomobile.ca

d’origine et que la hauteur de conduite est réduite de 10 degrés, le véhicule a maintenant 30 degrés de déplacement dans le sens de la montée et 10 degrés dans le sens de la descente. Si le véhicule rencontre une bosse importante qui entraîne la suspension jusqu’à la butée, cela engendrera 50 % plus de stress que prévu à la barre de torsion.

Jim Markle, vice-président des ventes et du marketing chez Lesjofors Automotive, fabricant de ressorts hélicoïdaux, pense que les modifications doivent respecter les spécifications d’origine. « Un véhicule et ses composants sont conçus pour être utilisés selon le poids à vide. Donc, avec une surélévation extrême – ou un abaissement –, les composants fonctionneront probablement dans la mauvaise position et certaines pièces auront probablement une durée de vie plus courte. » Même si l’équipe technique de Lesjofors ne procède pas à des tests théoriques ou matériels pour déterminer

l’impact des ensembles de surélévation sur les composants de direction et de suspension, celle-ci estime que les surélévations extrêmes sont risquées. « Quand nous parlons d’une voiture de tourisme avec trop d’élévation ou d’abaissement, dit M. Markle, cela va certainement nuire à certains composants et exercer une pression plus élevée sur l’arbre de transmission et les pièces de direction. » De plus, ajoute-t-il, une surélévation pourrait rendre difficile le parallélisme des roues et l’atteinte de tous les réglages recommandés par le fabricant.

M. Paton affirme que s’il est impossible d’effectuer correctement le réglage du parallélisme des roues du véhicule, c’est que quelque chose ne va pas. L’utilisation de blocs de suspension est moins compliquée qu’une surélévation structurelle complète, mais elle présente des inconvénients importants. Elle réduit le potentiel de travail du ressort et déséquilibre la géométrie de la suspension.

De même, l’utilisation d’un espaceur

entre le haut du ressort et le support de jambe de force donne une garde au sol supplémentaire. Mais cela ne maintient pas l’intégrité de la suspension.

Au bout du compte, les modifications à la géométrie du véhicule vont changer les charges de suspension. La surélévation ou l’abaissement extrême ajoutera une charge indésirable aux composants, ce qui peut entraîner une défaillance accélérée de ces éléments. « Pensez à l’effet du soulèvement, déclare M. Paton. La surélévation déplace le centre de gravité plus haut, de sorte que la tendance du véhicule à produire du roulis sera plus élevée. La réaction au freinage va changer la dynamique de la maniabilité du véhicule. » Comme pour beaucoup de modifications, la surélévation devrait donc être laissée à un professionnel qui a été formé pour prendre en compte toutes ses répercussions sur le véhicule.

Traduit et adapté par Nathalie Savaria

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Novembre-décembre 2018 • L’automobile 23

21,6 MILLIARDS DE DOLLARS En 2017, le marché secondaire canadien des véhicules légers était évalué à un record sans précédent de 21,6 milliards de dollars.

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Le Canada était le deuxième plus gros importateur de véhicules légers aux États-Unis en 2017, juste derrière le Japon.

Source : DesRosiers Automotive Consultants, Observations, 16 août 2018

-33 %

Moins du tiers des consommateurs effectuent une pré-réservation pour l’entretien et la réparation de leur véhicule.

Source : Frost & Sullivan, Maintenance: Vehicle Owners’ Attitudes and Behaviors, mars 2016

84 %

Pourcentage des personnes qui souhaitent avoir la possibilité de conduire elles-mêmes leur véhicule, même un véhicule autonome, ce qui signifie que seulement 16 % des répondants à une étude américaine se sentiraient à l’aise si un véhicule autonome ne leur donnait pas la possibilité d’en assurer la conduite.

Source : Cox Automotive Evolution of Mobility Study: Autonomous Vehicles, 2018

31,3 %

Part des ventes de véhicules légers neufs au Canada présentant le type de carrosserie le plus populaire au pays : les VUS et les multisegments. Viennent ensuite les berlines (23,3 %), les véhicules de sport (14,1 %), les camionnettes (9,5 %), les véhicules de performance (4,2 %) et les voitures à hayon ou familiales (4 %).

Source : Jumpstart Automotive Media, Insights Book - Édition 2017-2018

23 %

Selon l’AAA, pourcentage selon lequel une voiture a besoin d'un remorquage à la suite d’un problème de batteries et du système électrique. Les défaillances du système de refroidissement du moteur (11 %) et les dommages aux pneus qui ne peuvent être réparés ou remplacés au bord de la route (10 %) suivent.

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Novembre-décembre 2018 • L’automobile 25

PRODUIT VEDETTE : Éclairage

Ampoule de phare antibrouillard à DEL Philips X-tremeUltinon

Nouvelle lampe compacte pour techniciens automobiles

Lumileds vient d’introduire sur le marché l’ampoule de phare antibrouillard à DEL Philips X-tremeUltinon destinée aux véhicules asiatiques.

Il s’agit d’une nouvelle ampoule auxiliaire avancée conçue pour remplacer les applications avec ampoules halogènes. L’ampoule offre une température de couleur allant jusqu’à 6 500 K et produisant un faisceau de lumière blanc éclatant, qui correspond à la couleur des phares au xénon et à DEL. Le système AirFlux permet un refroidissement constant, alors que la technologie SafeBeam concentre l’éclairage là où il faut sur la route, ce qui assure une conduite plus sécuritaire. Les ampoules sont disponibles pour le remplacement des options halogènes H8, H11 et H16.

Les applications sont offertes pour les marques Acura, Honda, Kia, Lexus, Mazda, Mitsubishi, Nissan, Subaru et Toyota. www.philips.com

Clore Automotive propose une nouvelle lampe compacte destinée aux techniciens automobiles.

La lampe de travail à DEL Light-N-Carry COB en format de poche fournit un faisceau de lumière constant, une durée d’utilisation prolongée et de multiples fonctions d’éclairage.

Dotée d’un boîtier résistant à la poussière et à l’eau, la lampe comporte entre autres un système de recharge micro-USB. La Light-N-Carry COB offre un éclairage maximal de 200 lumens, qui convient aux tâches générales et aux travaux de précision. Elle dispose également d’une fonction à faible éclairage de 60 lumens.

Le boîtier comporte une poignée pivotante à 180 degrés assortie d’une fixation magnétique et d’un crochet de suspension. La lampe compacte est offerte avec un coupon de réparation unique afin de permettre de réparer l’appareil sans frais après la période de garantie. www.cloreautomotive.com

Balises à DEL Feux stroboscopiques à DEL Superior Signals vient d’ajouter la nouvelle série 800 LED à son offre de feux stroboscopiques. La nouvelle série comprend 11 modèles à clignotants intégrés, 6 DEL par tête et est accompagnée d’une garantie de cinq ans. Doté d’une base en métal robuste et d’un mode d’alimentation de 12-48 VDC, le feu est conçu pour diverses applications, notamment les chariots de manutention, les véhicules de service, les utilitaires et les véhicules de chantier. La base en métal est en aluminium anodisé afin de prévenir la corrosion tandis que le dôme est en polycarbonate standard. La base scellée garantit que les composants électroniques seront protégés contre les agressions extérieures. www.superiorsignals.com www.lautomobile.ca

Superior Signals vient d’ajouter une nouvelle série de balises à DEL à son offre d’éclairage. La série SY22059 est une balise à haut profil offerte en option de montage permanent ou magnétique. Les balises clignotent et pivotent pour permettre aux utilisateurs de choisir le mode stroboscope ou rotation. La balise à DEL de couleur ambre comporte 36 DEL – 24 orientées vers l’extérieur et 12 orientées vers le haut – pouvant atteindre 100 000 heures de fonctionnement. Plusieurs balises peuvent être synchronisées afin de clignoter simultanément ou en alternance. La balise à DEL est accompagnée d’une garantie de cinq ans et propose divers accessoires, dont plusieurs supports de montage. www.superiorsignals.com

Catalogue d’éclairage Philips pour voitures anciennes et classiques Lumileds vient de faire paraître son nouveau catalogue offrant une gamme complète d’éclairage de remplacement pour les voitures, VUS, camionnettes et fourgonnettes nord-américaines et importées, de 1958 à 1999. Les collectionneurs et les amateurs de voitures anciennes et classiques peuvent utiliser le catalogue afin de découvrir la dernière offre en ampoules de phares de mise à niveau Philips LED Ultinon pour les applications intérieures et extérieures, ainsi qu’un ensemble complet d’ampoules halogènes et à incandescence à remplacement direct. Trilingue, le catalogue de 300 pages comprend des ampoules de remplacement pour les marques suivantes : Acura, Alfa Romeo, AM General, American Motors, Asuna, Audi, Austin, Austin Healy, Avanti, Bentley, Bertone, BMW, Bricklin, Buick, Cadillac, Chevrolet, Chrysler, Citroën, Daewoo, Delorean, Dodge, Aigle, Edsel, Ferrari, Fiat, Ford, Géo, GMC, Honda, Hyundai, Infiniti, International, Isuzu, Jaguar, Jeep, Kia, Lada, Lamborghini, Land Rover, Lexus, Lincoln, Maserati, Mazda, Mercedes-Benz, Mercure, Merkur, MG, Mitsubishi, Nissan, Oldsmobile, Opel, Peugeot, Plymouth, Pontiac, Porsche, Renault, Rolls-Royce, Rover, Saab, Saturne, Simca, Sterling, Studebaker, Subaru, Sunbeam, Suzuki, Toyota, Triumph, Volkswagen, Volvo et Yugo. www.philips.com

Support sans perçage pour camionnettes Ford Superior Signals présente un nouveau support de montage sans perçage pour les camionnettes Ford, offrant ainsi aux utilisateurs la possibilité d’ajouter un éclairage ou des accessoires sans endommager l’extérieur du véhicule, ce qui élimine tout souci face aux pénalités de location, aux éraflures ou aux fils dénudés. Le support est conçu pour être fixé sous le troisième feu de freinage du véhicule. Il a été spécialement fabriqué pour les modèles Ford F-150 2015 et 2017 actuels. www.superiorsignals.com

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NOUVEL ARRIVAGE Produits du mois L’outil AutoServe1 intégré au logiciel AB Magique L’outil AutoServe1, une solution pour les ateliers de réparation basée sur le nuage (cloud), sera intégré

dans le logiciel AB Magique, qui permet aux techniciens d’effectuer des inspections numériques de véhicules à l’aide d’appareils mobiles. Les utilisateurs peuvent filmer, prendre des photos et ajouter des notes. Les garagistes peuvent ainsi mieux expliquer, images à l’appui, les réparations à faire et préparer des évaluations très précises. Pour

avoir accès à cet outil, il faut au préalable s’abonner aux services d’AutoServe1.

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Raybestos accroît sa gamme d’étriers de frein Raybestos a élargi sa ts gamme de produits de systèmes de freinage grâce à l’ajout éros de nouveaux numéros de pièce pour ses ét étriers i de freins Opti-Cal et Rust Prevention Technology (RPT). Avec des composants neufs à 100 %, les étriers Opti-Cal procurent une installation sans souci et des performances optimales. Conçus et fabriqués selon les spécifications d’ingénierie strictes de Raybestos, ces étriers haut de gamme offrent une précision conforme à l’équipement original, mais à une fraction du coût. Les étriers de frein RPT plaqués selon la technologie de prévention de la rouille sont des étriers de qualité supérieure, remis à neuf, qui fonctionnent et s’adaptent à l’équipement d’origine. Les étriers RPT sont conçus afin de fournir un fonctionnement fiable et sans fuite. Ils conservent leur aspect haut de gamme tout au long de leur durée de vie. www.brakepartsinc.com/raybestos

Des diagnostics intelligents plus accessibles avec Apollo D8 La nouvelle plateforme Apollo D8 de Snap-on rend les diagnostics intelligents accessibles à davantage de techniciens, peu importe leur niveau d’expérience.

L’appareil inclut l’analyse des codes d’erreur/codes d’anomalie de diagnostic du véhicule; la fonction SureTrack qui permet d’identifier les pièces de remplacement communes et les correctifs réels pour le véhicule; des bulletins de service technique des constructeurs liés au véhicule; des données intelligentes qui configurent automatiquement l’écran pour afficher les paramètres de données du véhicule correspondant au code de défaillance; des tests fonctionnels pour vérifier le fonctionnement des composants; et, enfin, la 28

L’automobile • Novembre-décembre 2018

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Éclairage automobile

fonction de réinitialisation des procédures pour compléter la réparation après le remplacement des composants. www.snapon.com

TRICO revoit ses classiques TRICO vient d’ajouter trois nouveaux numéros de pièce à sa gamme de balais d’essuie-glace Classic. Les nouveaux balais sont conçus pour s’adapter aux modèles de voitures des années 1940 à 1960. Dotés d’un fini argenté, les balais d’essuie-glace comportent des cadres en métal afin de ressembler aux versions d’équipement d’origine qui se trouvaient sur les modèles de cette époque, à la sortie de la chaîne de montage. TRICO a également réintroduit sur le marché des lames classiques de 16 pouces (no 33-162) et de 18 pouces (no 33-183), tout en ajoutant une nouvelle option de 13 pouces (no 33-130). www.tricoproducts.com

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La bougie offre deux embouts : les embouts DFE (double électrode fine) maximisent la sensibilité à l’allumage tout en réduisant les émissions des moteurs traditionnels; les embouts PSPE (électrode carrée en platine à projection) garantissent un meilleur allumage et une meilleure durabilité pour les moteurs à chaleur élevée. La nouvelle bougie comporte de la céramique en silicate d’alumine perfectionnée, un isolant qui assure une meilleure résistance diélectrique. De plus, un filetage trivalent plaqué et laminé à froid empêche le croisement des filetages et les dommages aux culasses. www.ngksparkplugs.ca www.lautomobile.ca

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Novembre-décembre 2018 • L’automobile 29

AU FIL D’ARRIVÉE

Passion Depuis que j’écris au sujet de l’automobile et du merveilleux monde qui gravite autour, s’il y a un mot qui est revenu régulièrement pendant toutes ces décennies comme le pendule d’une horloge, c’est bien le mot formation. Si le métier de mécanicien est devenu des plus complexes et qu’on parle désormais de technicien, le curriculum éducatif a changé au même rythme que les véhicules ont évolué.

J’ai visité des centres de formation professionnelle (CFP), de Wilbrod-Bherer à Québec à l’École des métiers de l’équipement motorisé de Montréal (ÉMÉMM), les deux cathédrales québécoises de l’enseignement motorisé, jusqu’à des plus petits CFP comme celui de la Vallée de la Gatineau à Maniwaki. J’y ai rencontré des enseignants motivés et compétents, dont le but premier consistait à donner de l’espoir à des jeunes adultes en quête d’un avenir intéressant, et à leur inculquer, chemin faisant, les rudiments de base sur l’automobile, son entretien et les réparations à effectuer. Des gens engagés par leur attitude et persévérants pour leurs élèves.

Je ne rappellerai pas les épreuves qui ont affecté le monde de l’éducation au cours des dernières décennies, que ce soit en matière de compressions, de fermetures de poste ou d’abandons de programme. Ces CFP sont passés à la même moulinette et il faut remercier certains manufacturiers pour l’aide apportée en dons et en équipements.

Malgré des vents contraires, l’ardeur du personnel n’a pas connu de baisse, même s’il a fallu faire avec.

Nous sommes tous conscients que l’automobile, en tant que produit 30

technologique, évolue à un rythme ahurissant et qu’aucun établissement ou corps professoral n’est en mesure de suivre ce tempo infernal. Il suffit de se rendre chez un concessionnaire pour constater que des techniciens chevronnés sont incapables de diagnostiquer correctement et encore moins résoudre certains problèmes sur des véhicules. Un dépositaire qui propose souvent une seule marque, forme ses employés et peut communiquer en tout temps avec du personnel de soutien.

En conséquence, il faut bien admettre que le parcours scolaire de 1 800 heures conservera toujours une bonne distance avec la réalité, malgré les efforts des experts – dont certains sont des collaborateurs de L’automobile – qui concoctent au mieux chaque section du programme. C’est sans compter que l’équipement et le matériel requis pour enseigner la nouvelle matière tarderont à rejoindre les salles de cours. La prochaine refonte devra être encore plus chirurgicale : maintenir le nombre d’heures de cours pour l’obtention d’un diplôme de base et augmenter les stages en entreprise. Par ailleurs, ajouter des volets, même de niveau collégial sur d’autres sujets comme l’informatique avancée, les nouvelles composantes ou l’intelligence artificielle, entraînerait une reconnaissance de degré supérieur.

On n’a qu’à regarder ce qui se fait dans d’autres métiers et professions pour se rendre à l’évidence que la quantité de matière à enseigner dépasse largement le temps accordé avant l’examen final.

Les curriculums sont plus longs et les stages plus nombreux.

L’automobile • Novembre-décembre 2018

Avec le manque criant de personnel dans une multitude d’entreprises et d’établissements, et des panneaux « Nous embauchons » qui poussent un peu partout, il faudra opérer des changements à court terme pour attirer des candidats et s’assurer que les inscriptions augmentent dans les CFP de mécanique et de carrosserie. Car on a beau discourir sur les véhicules verts, le transport en commun et en vélo, il appert que le parc automobile nordaméricain ne cesse de grandir, et le Québec ne fait pas exception, si bien qu’un élève qui termine ses cours peut envisager une carrière qui le mènera à la retraite sans hésitation.

En fin de compte, lors de chacune de ces visites au cours des dernières trente et quelques années, ce qui m’a convaincu que la continuité était assurée et que la réussite scolaire était la préoccupation prioritaire, c’est l’enthousiasme et la passion des enseignants dans ces établissements. Ils ne comptent pas les heures et excellent lorsqu’ils se retrouvent avec un petit groupe autour de composantes mécaniques. Ils appuient et conseillent ceux qui sont en stage. Ils font du rattrapage quand un élève est en difficulté. Ce sont des éducateurs, mais aussi des confidents, des amis et des Grands Frères.

Ils méritent d’emblée notre respect et notre appréciation.

Michel Poirier-Defoy Rédacteur sénior mpoirierdefoy @lautomobile.ca

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