Fugues Août 2023

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Février, Mars, Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, Octobre, Novembre

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2 numéros de DécorHomme

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@2022 GROUPE HOM INC

Une entreprise québécoise 100% LGBTQ+

l’expression de la communauté depuis 1984

Couverture

Modèles : Gisèle LULLABY, Sandy DUPERVAL (BLK PEARL), Jade ABOVE, DJ KNOX, Henri KINKEAD, Sami LANDRI et Ke XIN LI.

Photographe : Andrea ROBERT LEZAK

Maquilleuse : Jenna CONQUERGOOD

Studio : Studio Simone

Montage graphique : Éric PERRIER

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GROUPE HOM

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ÉDITEURS

Yves LAFONTAINE

Marc LANDREVILLE Éric PERRIER

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Yves LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

DIRECTEUR ARTISTIQUE Éric PERRIER eperrier@fugues.com

DIRECTEUR DES VENTES, RESPONSABLE DE LA FACTURATION

Réal LEFEBVRE real@fugues.com

DIRECTEURS DE COMPTES

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Réal LEFEBVRE real@fugues.com

Alain LEMIEUX (Annonces classées) pa@fugues.com

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GRAPHISTE EN CHEF Éric PERRIER eperrier@fugues.com

RÉDACTEUR EN CHEF

Yves LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

André C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

GESTIONNAIRE DE COMMUNAUTÉ ET PHOTOS ET VIDÉOS

Andréa ROBERT LEZAK andrea@fugues.com

CORRECTION/RÉVISION

Julie PAQUIN

ONT COLLABORÉ À CETTE ÉDITION

Denis-Daniel BOULLÉ denisdanielster@gmail.com

Julie VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com

Logan CARTIER cartierlogan@gmail.com

Benoît MIGNEAULT bmingo@videotron.ca

Robert GAREAU robertgareauastrologue@gmail.com

Samuel LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com

Ainsi que Chantal CYR, Étienne DUTIL, Olivier DE MAISONNEUVE, Sébastien THIBERT, André C. PASSIOUR, Steven ROSS, Karl MAYER, Serge FISETTE et Philippe GRANGER.

PHOTOGRAPHES

Serge BLAIS, Pascal FOREST et Andréa ROBERT LEZAK

DÉPÔT LÉGAL ISSN 0831-1625 Bibliothèque nationale du Canada, Bibliothèque nationale du Québec et Archives gaies du Québec.

AVIS LÉGAUX

Toute reproduction, adaptation ou traduction est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs et ne sont pas nécessairement les opinions du magazine. Fugues n’est pas responsable des manuscrits, visuels, dossiers électroniques et photos qui lui sont soumis. Le matériel non sollicité envoyé demeure la propriété de Fugues. La parution du nom ou de la photographie d’un individu dans cette publication n’implique nullement une définition de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. L’exactitude de toute information fournie dans les annonces relèvent de la responsabilité des annonceurs. L’éditeur se réserve le droit de publier ou non tout matériel fourni par les annonceurs et/ou auteurs. La version imprimée et les versions numériques de FUGUES rejoignent plus de 330 000 personnes chaque mois (167 000 lecteurs pour la version imprimée et plus de 160 000, pour la version numérique). Dorénavant, le tirage imprimé de Fugues variera

(selon les mois) entre 21 000 et 25 000 exemplaires (le magazine est disponible dans plus de 180 lieux de distribution au Québec).

FRÉQUENCE DE PARUTION

FUGUES est publié 13 fois par année :

10 numéros mensuels réguliers (de février à novembre, inclusivement), 1 édition double (Décembre / Janvier), auxquels s'ajoutent

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Fugues est membre de la Chambre de commerce LGBT du Québec et de l'Association québécoise des éditeurs de magazines (AQEM).

DATES DE TOMBÉES DES PROCHAINES ÉDITIONS

SEPTEMBRE 2023

TOMBÉES

Réservation publicitaire : 18 août 2023

Matériel publicitaire : 21 août 2023

Sortie : 30 août 2023

OCTOBRE 2023

TOMBÉES

Réservation publicitaire : 15 sept. 2023

Matériel publicitaire : 18 sept. 2023

Sortie : 27 sept. 2023

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NOVEMBRE 2023

TOMBÉES

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6 | FUGUES.COM
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BARBADA 52 LES PASSAGES DU DÉSIR 144

Sommaire août 2023 | no 470

CHRONIQUES / FICTION

PRÉSENCE AUTOCHTONE 130

156 SÉRIES / Star Trek

158 Les Rendez-vous de la drag

162 Un véritable coup de jeunesse au Bar Stock

164 Le mariage gai en France : une exposition virtuelle !

170 Love Festival

174 Party KODE : FIER PETITES ANNONCES

108 Immobilier

110 Annonces classées

ENTREVUES / ACTUALITÉS

QUOI FAIRE

DEPUIS 1984

Magazine LGBTQ+ de société et de culture né il y a 38 ans, FUGUES est le seul média québécois et le seul dans le Canada francophone à suivre l’actualité homosexuelle, bisexuelle et transgenre, d’ici et d’ailleurs. Sa diffusion est multiplateforme, à la fois en version imprimée et virtuelle, via un site dynamique, une infolettre, un canal dédié sur Apple News et une présence constante sur les réseaux sociaux. Il repose sur une petite équipe de passionné-e-s, salarié-e-s et bénévoles, basé-e-s à Montréal.

8 | FUGUES.COM
CIRQUE DU SOLEIL  152
10 Au-delà du cliché / Samuel Larochelle 12 Par ici ma sotie / Denis-Daniel Boullé 14 Sonny Issues / Frédéric Tremblay 16 Où sont les lesbiennes / Julie Vaillancourt 18 Porte-voix / Martine Biron 20 Place au Village / André C. Passiour 24 Porte-voix / Jennifer Maccarone 30 Newsmakers / Richard Burnett 176 Horoscope / Robert Gareau
26 Entrevue avec Nicolas Brunette 28 Entrevue avec Robert Beaudry FIERTÉ 32 The Fierté is back! 42 Fierté Montréal de retour 44 La fin du règne de Gisèle… 46 Drag Couenne 48 Martine Roy 52 L’inoubliable année de Barbada 54 Les Journées communautaires 56 Le Défilé 58 Rêver grand, en dansant 60 SucceXion  62 La ball culture 64 DistinXion 66 Jade Above 67 MajestiX 68 Identité de genre, communauté et engagement 70 Sandy Duperval 72 Safia Nolin 74 Unikorn 76 Them Fatale  78 T-Dance  79 Mundo Disko 80 Pleasure Dome 82 Image+Nation 84 Sami Landri, l’éblouissante étoile acadienne 86 La CSQ toujours là pour défendre les droits des personnes LGBTQ+ 88 Drag’Opéra 92 Fierté littéraire : Célébrer la littérature LGBTQ+ à son meilleur 94 En mode soutien pour Rainbow Railroad CONSOMMATION 96 Alcools 100 Au volant COMMUNAUTAIRE 102 HISTOIRE / Ross Higgins 104 Liste des groupes LGBTQ+ 105 Équipe Montréal : sports et loisirs
/ GUIDE ARC-EN-CIEL 116 Fierté Ottawa 120 Tous les chemins mènent à ROME 124 Rendre son voyage plus gai, avec Voyages Centaure 126 Les Reines dans l’Arène 130 Festival international Présence autochtone 132 Tennis 136 Ludovic Piétu : Les plans culs et les envies de romance 138 NOUVEAUTÉS / livres 140 Scott B. Henderson : La représentation queer et des Premières Nations en BD 142 FILMS / Blue Jean 143 SÉRIES
FILMS
du désir
SÉRIES
Le
des hommes
Centre
Désirs et Data
Cabaret Monastère
Festival Mutek
ECHO du Cirque du Soleil
/ Glamorous 144
/ Les passages
146
/
Pavillon
148
PHI : L’expérience Sexe,
150
154
152
FIERTÉ MONTRÉAL 42 RÊVE 58 SANDY DUPERVAL 70 NICOLAS BRUNETTE 26
307039EX

Il y a quelque chose dans l’air. Une impression d’urgence. Le sentiment qu’il est nécessaire, plus que jamais, de défendre les droits LGBTQ+. Lorsque je pense au défilé annulé à l’été 2022, au Village dont la situation déjà difficile ne cesse de se complexifier depuis la pandémie, à la tuerie dans un bar queer de Colorado Springs en novembre dernier, aux attaques frontales contre les drags et les communautés trans, quelque chose me dit que la prochaine édition de Fierté Montréal est peut-être la plus importante de ma vie.

Je suis conscient que des combats majeurs ont été menés dans le passé. À l’époque où les droits de la diversité sexuelle et de la pluralité de genres étaient inexistants. Quand le VIH détruisait nos communautés dans l’indifférence du reste de la population. Lorsque la police faisait des descentes dans les bars queers pour humilier, arrêter et brutaliser les nôtres. Sans oublier tous les efforts déployés pour légaliser le mariage entre personnes de même sexe et l’adoption

par des parents de même sexe. Je connais notre histoire, mais je n’étais pas au cœur de l’action.

J’ai grandi en Abitibi-Témiscamingue, avant d’étudier au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Longtemps, ma connaissance de la Pride se résumait aux images que les médias hétéronormatifs choisissaient de projeter. J’étais trop gêné pour regarder le défilé durant ces années-là, de peur d’être associé aux personnes qui y marchaient. Je me contentaient des reportages télé et des articles dans les journaux qui mettaient de l’avant les aspects sensationnels, dénudés et extravagants, sans me douter de la présence de groupes communautaires, sportifs et culturels.

Pendant au moins 25 ans, je correspondais au cliché du gai inconscient de son homophobie intériorisée : je condamnais les queers qui exhibaient leur corps, je condamnais les queers qui ne semblaient vouloir rien d’autre que de faire la fête et je condamnais les queers qui s’éloignaient trop des normes. Aujourd’hui, j’ai honte de mes anciennes perceptions. Je comprends de quel milieu je suis issu et de quelle façon ma vision s’est construite. N’empêche, j’ai honte d’avoir été cette personne queer qui ne veut pas déranger, qui ne veut pas donner de munitions aux hétéros-cis et qui se vautre dans les clichés puritains de honte du corps, de sex shaming et tant d’autres horreurs.

Un jour, j’ai compris qu’on pouvait festoyer et revendiquer en même temps. J’ai compris que le corps ne doit pas être caché. J’ai compris que le défilé est un geste symbolique pour nous qui avons la liberté d’être, en considérant les millions de queers à travers le monde qui ne peuvent en faire autant. J’ai participé à certains défilés, sillonné la Sainte-Catherine durant les Journées communautaires, assisté à d’innombrables spectacles et activités. Même si je gardais en tête la fragilité de nos droits, je pensais naïvement que la phrase « rien n’est jamais vraiment acquis » n’était rien d’autre qu’un rappel prudent qui ne se concrétiserait jamais. Malheureusement, j’avais tort…

Au cours de la dernière année, des États américains ont banni les spectacles de drags. Des plumes québécoises ont fait déferler les raccourcis intellectuels à propos de l’identité de genre en rédigeant des chroniques dans un journal lu par des centaines de milliers de personnes. Des enfants trans peuvent être retiré.e.s de leurs foyers

par les autorités floridiennes si leurs parents les soutiennent dans leur transition.

Au Canada et aux États-Unis, des personnes ont pris des heures de leur vie pour manifester contre la lecture d’histoires prônant l’ouverture et la tolérance faite par des drag queens qui adaptent leurs démarches au public jeunesse. D’autres ont craché leur ignorance sur les médias sociaux en exprimant quantité d’arguments vides dénotant leur homophobie, leur incohérence et leur conservatisme, sous le couvert de la « protection » des enfants. Certaines écoles américaines ne peuvent plus transmettre d’informations sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, ni même répondre aux questions de leurs élèves en plein développement.

De mon côté, je partage un mélange d’informations et de coups de gueule favorables aux communautés queers sur les réseaux sociaux. J’organise des spectacles réunissant des artistes LGBTQ+ pour amplifier leurs voix. J’essaie de conscientiser et d’ouvrir les esprits des hétéros-cis – et des queers faisant preuve de fermeture – dès que j’en ai l’occasion. Mais ce n’est pas suffisant.

Je veux plus que jamais démontrer mon soutien aux revendications queers en prenant part aux différents événements de Fierté Montréal : spectacles, conférences, activités, défilé. Bien sûr que j’ai été outré par l’annulation du défilé en 2022 et que j’ai remis en question les compétences de l’organisation, mais au lieu de péter un câble sur Instagram et Facebook dès qu’elle publiait une information, j’ai décidé de pardonner, de rester à l’affût et de faire confiance. Nous ne pouvons pas faire autrement. Les personnes queers n’ont pas le luxe de la rancœur intracommunautaire. Nous devons nous serrer les coudes et aller au front, tant pour protéger le Village (même s’il n’est plus le seul quartier où nous pouvons être nous-mêmes) que pour protéger nos droits si chèrement obtenus contre toute la dérive de la droite. 6

10 | FUGUES.COM
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com Chronique Au-delà du cliché PHOTO : SANDRA LAROCHELLE PHOTOGRAPHE ON A BESOIN DE VOUS VOUS AIMERIEZ COLLABORER À FUGUES COMME PIGISTE? Contactez-nous à redaction@fugues.com en nous faisant parvenir des articles publiés.
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Fierté Montréal 2023 : la joie comme forme de résistance

Bien sûr, Montréal se doit d’avoir ce grand rassemblement des minorités sexuelles et de genre et de leurs allié.e.s, qui sont bien plus nombreux.se.s qu’on le croit. Mais c’est aussi à nous individuellement de faire notre part en refusant d’être de simples spectateurs et spectatrices qui se laissent aller à des commentaires de gérant.e.s d’estrade en regardant passer la parade.

Les défilés sont on ne peut plus importants en cette période où les 2SLGBTQ+ apparaissent dans la mire aussi bien de groupes d’extrême droite, de groupes religieux, que de gouvernements dans le monde. On ne compte plus chaque semaine dans les médias, les actes de violence envers nos communautés. Interdiction de « Gay Pride » pour de soi-disant raisons de sécurité, abolition de législation en faveur d’une meilleure acceptation dans certains pays, sans compter les crimes commis ici et là contre des personnes qui se veulent tout simplement différentes.

Face à cette situation inquiétante, notre peur est d’autant plus grande lorsque, chez nous au Québec et au Canada, ces discours de haine sont relayés par des animateurs et animatrices ou des journalistes qui, sans aucune vision et analyse globale, se font les porte-voix du conservatisme. Bien sûr, on les entend aussi jurer sur leur grand dieu qu’ils et elles n’appartiennent pas à cette mouvance réactionnaire, qu’ils et elles font preuve de tolérance, le tout étant toujours suivi d’un « mais » qui n’augure jamais rien de bon.

partis, à la liberté d’expression et j’en passe sur les minorités sexuelles et de genre. L’idéologue, c’est toujours l’autre, comme si nous pouvions nous exprimer en n’ayant pas été construit.e.s par nos études, nos expériences et nos réflexions qui nous amènent un jour à vouloir défendre nos idées.

Nous sommes devenu.e.s les boucs émissaires préférés de celles et ceux qui voient en nous les armées de la fin du monde. Et ils et elles ont une audience et s’en flattent. Il y a donc une partie de la population qui adhère à leurs discours, qui se résument le plus souvent à une énumération de clichés grossiers extrêmement réducteurs.

Bien sûr, nous pouvons compter sur les organismes communautaires, nous pouvons compter sur Fierté Montréal. Nous sommes toujours les bienvenu.e.s dans les instances du pouvoir, mais c’est à chacun.e d’entre nous de faire sa part là où c’est possible, sans toujours s’en décharger sur les autres.

Alors du jeudi 3 août au dimanche 13 août, nous serons présent.e.s pour les événements de Fierté Montréal et bien évidemment pour le traditionnel défilé. Nous rappellerons à toustes que nous sommes là pour de bon, que l’on ne nous fera pas taire et que le placard appartient à l’histoire.

Tout le monde attend le défilé de Fierté Montréal 2023 en se demandant s’il tournera la page sur son annulation en 2022. On ne doute pas un seul instant que les organisateurs et organisatrices se sont fait un devoir pour cette année de redorer en grand l’événement.

Un de leur grand leitmotiv, c’est de ne pas vouloir qu’on leur impose une idéologie qui s’opposerait à leurs valeurs. La fameuse idéologie LGBTisme. Pas de drag queens dans les écoles, pas de nudité frontale dans les musées, pas d’écriture inclusive… la liste est longue. Rappelons que ces hommes et femmes de médias, qui ont le privilège, donc la responsabilité de pouvoir s’exprimer sur les ondes, ont fait des études, certain.e.s d’ailleurs en sciences politiques, et devraient donc avoir une définition claire de ce qu’est une idéologie. Et savoir que celle-ci n’est pas l’apanage de leurs adversaires. Plus simplement, dès qu’ils et elles prennent le micro comme d’autres une Kalachnikov pour partager leurs idées, ils et elles sont dans l’idéologie. Et personne ne songe à leur reprocher de vouloir nous l’imposer. L’Histoire a pourtant démontré que les pays où les gouvernements fustigeaient l’idéologie des opposant.e.s étaient les moins ouverts à la pluralité des

La chorégraphe brésilienne, Lia Rodriguez, qui a présenté Encantado dans le cadre du FTA, a plusieurs fois évoqué dans des entrevues que la joie était une forme de résistance. Lia Rodrigue a créé une école de danse et un centre d’art dans la plus grande favela de Rio Janeiro. L’exclusion, le rejet, la misère, la chorégraphe, elle connait. Et pour les personnes qui ont pu voir son spectacle Encantado, il est évident que la joie peut être une forme de résistance.

Alors à l’occasion de cette grande semaine de Fierté Montréal, résistons toustes avec la joie en tête, le plaisir d’être ensemble, de partager, de s’amuser, de s’extraire de la vie stupide et bête qui nous est faite.* 6

*J’emprunte les derniers mots au poète guyanais Léon-Gontran Damas tirés de son poème Nous les gueux…

12 | FUGUES.COM
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com Chronique Par ici ma sortie ON A BESOIN DE VOUS VOUS AIMERIEZ COLLABORER À FUGUES COMME PIGISTE? Contactez-nous à redaction@fugues.com en nous faisant parvenir des articles publiés.

Nos couleurs sont-elles à vendre ?

Au même moment, pendant tout le mois de juin, ma boite courriel est inondée d’initiatives en tous genres pour promouvoir le mois de la Fierté. Par exemple, des collections de bijoux en édition limitée de marques telles que Baggallini, Haverhill, Made by Mary, Modern Picnic et Sarah O. Jewelry rendent hommage à la communauté LGBTQIA+ dans sa lutte pour l’égalité, en donnant un pourcentage de leurs profits à des organisations telles que GLAAD, Pridelines, True Colors United, ou encore The Trevor Project, une organisation américaine dédiée à aider et soutenir les jeunes LGBTQ+ de moins de 25 ans.

À New York, fin juin, l’International Imperial Court System et le National LGBTQ Task Force honorent sept légendes du mouvement LGBTQ lors de l’intronisation au National LGBTQ Wall of Honor 2023 à l’historique Stonewall Inn. Le Mur d’honneur célèbre et reconnait à titre posthume les militant.e.s, artistes et autres personnes LGBTQ qui ont joué un rôle crucial dans la lutte en cours pour la libération des LGBTQ. Cette année, les activistes Achebe Betty Powell, J. Frederic « Fritz » Lohman, Gloria Allen, au même titre que la drag Darcelle XV, l’acteur Leslie Jordan et l’écrivain Terrence McNally rejoindront les icônes Harvey Milk, James Baldwin, Keith Haring, Jose Sarria, Audre Lorde, Marsha P. Johnson, Matthew Shepard et des dizaines d’autres, en tant que mémorial vivant dans le bar qui a été le site du soulèvement historique en 1969.

Curtis Sparrer, des relations publiques de Bospar, a alors déclaré que « cela prouve que c’est le bilan global qui prime. Target soutient la Fierté depuis une décennie, et cet engagement fait partie de la conscience nationale. Le défi à long terme pour Target se résume à quel côté ils choisiront ».

Enfin, j’ai pratiquement oublié de vous parler de l’artiste Jumper Maybach qui s’associe à Kromara Candles pour concevoir un produit et une expérience qui témoignent de l’amour, de l’enthousiasme et de l’énergie de l’artiste et de sa mission, pendant le mois de la Fierté, soit « chercher l’AMOUR, la PAIX et le bonheur, et […] regarder la haine disparaitre pour toujours® » à travers une chandelle qui change de couleur… Yeah, right !

En juin dernier, je suis allée magasiner au Carrefour Laval. J’adore aller au Carrefour, non seulement parce qu’il y a une panoplie de magasins divers, mais aussi parce que c’est tellement labyrinthique que je peux m’y perdre dans les méandres de la consommation. Alors que je sillonnais le Carrefour en juin, j’ai remarqué quelque chose de différent : beaucoup de boutiques affichaient les couleurs du drapeau arc-en-ciel avec des slogans du type : « Soyons fiers ! », « Célébrons le mois de l’inclusion et de la diversité ! » Plusieurs boutiques arboraient les couleurs irisées au même titre que les nouveaux souliers Vans, spécialement commercialisés pour « le mois de la Fierté ». Bien que j’aie eu vachement le goût de me procurer une nouvelle paire de Vans, une question m’a accaparé l’esprit : nos couleurs sont-elles à vendre ? Je sais que nos couleurs sont à la mode, et c’est bien tant mieux, mais sommes-nous en train de commercialiser la Fierté ?

Alors qu’on annonce à New York les gagnants des 35th Annual Lambda Literary Awards, au cinéma, les films européens ayant fait la tournée des festivals courtisent les marchés américains : Metropole Films annonce la sortie du film britannique Blue Jean, ainsi que Cinephobia Relasing la sortie en DVD/streaming du film argentin Sublime, un coming of age, où Manuel, un jeune de 16 ans, développe une attirance pour Felipe, son copain dans un groupe de musique.

Bospar, une société de relations publiques et de marketing, a annoncé les résultats de son sondage Corporate Courage, un classement mondial de la perception des consommateurs et consommatrices sur le soutien des marques à la communauté LGBTQIA+. Furent sondé.e.s plus de 5 000 adultes au Canada, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux ÉtatsUnis. Bospar a révélé les résultats complets de l’enquête pendant le mois de la Fierté. Nike s’est classé au premier rang, suivi d’Adidas, de Disney, de Levi’s et d’Apple. Au dernier rang ? Chick-fil-A, la chaine de restauration rapide américaine qui a fait des dons à des groupes anti-LGBT. À noter que les Américains ont classé Target comme le leader national de l’inclusion LGBTQIA+, malgré le fait que le détaillant se soit plié à la pression conservatrice sur sa marchandise « Pride Collection ».

C’est certain que ce mois de la Fierté est davantage célébré, voire plus flamboyant, chez nos voisins du sud, puisque nos célébrations à Montréal ont lieu en août, mais il n’en demeure pas moins qu’on veut vous vendre une myriade de bébelles aux couleurs irisées, sans compter que les initiatives pleuvent, de la dernière chanson qui parle de diversité au plus récent film qui s’adresse à la communauté LGBT. C’est le marketing de la Fierté. Cela dit, ne devrions-nous pas être fier.ère.s et visibles toute l’année ? Si la visibilité est le propre du changement, il n’en demeure pas moins que ce sont les militant.e.s et activistes, souvent dans l’ombre (malgré le caractère tape à l’œil en soi du militantisme) qui changent les choses. Oui, porter votre paire de Vans rendra visible votre identité, jusqu’à un certain point, mais n’oubliez pas que « ces souliers ont beaucoup voyagé », comme chantait Félix, qu’ils ont beaucoup marché, jadis, dans les rues de Montréal, de New York et de San Francisco, avec ce drapeau arc-en-ciel, alors que les couleurs n’étaient pas à la mode, alors que ces gens recevaient pratiquement des roches au visage, alors qu’on pouvait lire un regard de mépris sur celui des spectateurs. À toi, qui aujourd’hui défiles parmi les tiens avec ton drapeau irisé, tes couleurs de la Fierté, tout en étant applaudi.e par la foule dans les rues de la métropole pour ta différence, n’oublie pas que cette différence a longtemps été occultée, niée, marginalisée, avant de devenir « à la mode ». Aie une pensée pour ceux et celles qui ont milité avant toi, une certaine forme de reconnaissance, un « je me souviens » de ton histoire et de ceux et celles qui ont contribué à l’écrire, avant de fièrement enfiler tes Vans irisées pour venir célébrer la Fierté ! 6

Cet article n’a nullement été commandité par Vans. Cela dit, choisissez bien vos chaussures avant de défiler, la marche est longue.

14 | FUGUES.COM
JULIE VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com
Chronique Où sont les lesbiennes

Une procuration de paternité

que de lui revenir en tête. Et il doit avouer que la perspective de finalement rencontrer sa fille Léanne lui plait bien aussi.

Après une dizaine de rendez-vous, qu’ils passent en activités diverses au cours desquelles ils apprennent à se connaitre de fond en comble, ça y est : Julian lui apprend qu’il se sent enfin prêt à les présenter l’un à l’autre. «Tu es sûr? s’enquiert Sylvain. Je ne veux pas que tu te sentes pressé. Je dois avouer que j’ai hâte, mais ça doit se faire sur ton temps, pas sur le mien…» «Je suis sûr, répond fermement Julian. Tu as très bien fait ça et tu ne m’as mis aucune pression.» En effet, c’était toujours Julian qui avait fait les premiers pas – ou plutôt les premières paroles – à propos de sa fille; et Sylvain avait posé des questions qui démontraient son intérêt sans jamais mentionner de possibilité d’une quelconque intégration de sa propre personne dans la vie de la petite. «Mais je me suis posé la question à chaque fois qu’on s’est vus, et aujourd’hui, je me sens prêt. Je lui en parlais à elle aussi, d’ailleurs, pour prendre son pouls. Et elle est prête aussi.»

dans sa famille. Sa sérénité lui vient cependant de ce qu’il se dit que les dés sont déjà jetés. Ce qu’il pouvait être et faire pour développer son intérêt à exercer la fonction de parent ainsi que ses capacités parentales, il l’a déjà été et fait et ne peut pas être ou faire plus. Peutêtre apprendra-t-il aujourd’hui qu’il ne tient pas tant à être beau-père qu’il l’imagine. Peut-être recommencera-t-il ensuite à fréquenter de jeunes éphèbes plutôt qu’un homme de son âge. Ce faisant, il ne ferait qu’accepter qui il est jusqu’au bout. Se forcer à agir autrement reviendrait à se soumettre à la norme hétérosexuelle, et constituerait donc un genre d’homophobie internalisée dont il s’est toujours dit qu’il était guéri.

Sylvain et Julian ont continué de se fréquenter, bien que de manière discontinue : Julian trouve rarement le temps de souffler entre ses rôles de travailleur et de père. Sylvain ne s’en plaint pas trop. Ses nombreuses initiatives pour retrouver l’inspiration ont finalement porté fruit, et il s’est donc lancé avec entrain dans l’écriture de son prochain roman. L’art ne le garde pourtant occupé que par vagues, et aux périodes d’intense productivité s’enchainent des moments de désespérante langueur. Mais il sait qu’il fonctionne ainsi et il n’en conçoit donc pas trop d’anxiété.

Lorsque son esprit n’est plus monopolisé par la sculpture de son intrigue et de ses personnages, il tend à revenir à Julian et à l’avenir qu’il leur imagine. Il sait qu’il a tendance à se bâtir des châteaux en Espagne – et même s’il est aussi doué pour les déconstruire que pour les construire, l’exercice de démontage ne se fait jamais sans une certaine tristesse. Il essaie donc de se retenir de trop errer de ce côté-là. Mais le beau visage de son amant ne peut faire autrement

Sylvain ressent un pincement au cœur de savoir qu’à son insu, il occupait déjà une certaine place dans la vie de Léanne. Il se demande quel mot Julian a utilisé pour le désigner – «ami»? «fréquentation»? «copain»? Il se demande aussi ce que Léanne disait de lui. Il ne le saura probablement jamais… mais qu’importe? L’essentiel est que tant le père que la fille soient enfin prêts à lui ménager un espace à côté d’eux.

Sylvain demande à Julian ce qu’il a en tête comme contexte de première rencontre. «Léanne adore les parcs, surtout ceux avec des jeux d’eau. Je me disais que tu pourrais nous accompagner à celui de notre quartier.»

«Et on fait ça quand?» Julian sourit. «Ton enthousiasme est mignon. Allons pour le weekend prochain, si ça te va?» Ça lui va. Rendez-vous est donc pris pour le samedi d’après. Cette semaine-là, Sylvain a plus de difficulté que d’habitude à se concentrer sur l’écriture. Il passe donc davantage de temps à lire, à s’entrainer et à voir des amis. Quand le samedi arrive enfin, il est à la fois fébrile et étrangement calme. Surtout qu’il se dit que ce sera sans doute la circonstance de sa relation avec Julian qui fera que ça passera ou que ça cassera entre eux – considérant que s’il n’arrive pas à se montrer aussi bon beau-père qu’il l’espère, sa fréquentation ne tiendra surement pas à le faire progresser dans son cœur et

La rencontre lui confirme plutôt qu’il adore les enfants et qu’il tient à contribuer à en élever un. Ou du moins une, puisqu’il ne sait pas si le sentiment pourrait s’appliquer à d’autres qu’à Léanne. Quoiqu’il en soit, la petite le charme au-delà des mots. Sa candeur, son énergie, son rire : tout d’elle l’enchante. Il se dit que ce qu’elle retient de physique de Julian – le donneur de sperme de ses deux papas – y contribue sans doute. Il y a probablement aussi dans son attitude des comportements de l’autre papa, mais il ne le connait pas assez pour le savoir; et même si cette réflexion soulève chez lui un soupçon de jalousie, celle-ci est vite résolue par la joie de vivre de l’enfant.

Léanne et Sylvain courent dans le parc et vont jouer dans l’eau tandis que Julian, content de voir qu’ils s’entendent comme larrons en foire, se prélasse au soleil en les observant. Puis ils reviennent et dinent avec le père, qui leur fait raconter ce qu’ils ont vécu ensemble même s’il y a assisté, rien que pour consolider ces précieux souvenirs. En après-midi, il se joint à eux, au plus grand plaisir de Sylvain, dont le cœur déborde de bonheur de pouvoir profiter en même temps du père qu’il connait et de la fille qu’il découvre. En fin de journée, Sylvain dit à Julian : «C’était génial, vraiment! Je ne sais pas comment te remercier de ce que tu m’as fait vivre.» Julian lui répond : «Efforce-toi de ne pas la blesser en disparaissant de nos vies : ce sera le meilleur remerciement.». 6

FRÉDÉRIC TREMBLAY frederic.tremblay9@gmail.com Fiction Sonny Issues ON A BESOIN DE VOUS VOUS AIMERIEZ COLLABORER À FUGUES COMME PIGISTE? Contactez-nous à redaction@fugues.com en nous faisant parvenir des articles publiés. 16 | FUGUES.COM
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Des avancées à célébrer et à protéger

Le mois d’août, notamment marqué par les activités de Fierté Montréal, nous offre l’occasion d’observer le parcours effectué par les communautés LGBTQ+ ces dernières décennies et de réaliser que chaque droit acquis est le fruit de hautes luttes. Cependant, ces droits demeurent fragiles.

Le Québec représente l’une des sociétés les plus inclusives au monde, où les droits des personnes LGBTQ+ sont les plus grands. Il y a de quoi être fiers de notre nation.

Rappelons qu’en 2009, le gouvernement du Québec a lancé la première Politique québécoise de lutte contre l’homophobie. Depuis, celle-ci se concrétise par la mise en œuvre de plans d’action sous la coordination du Bureau de lutte contre l’homophobie et la transphobie.

La discrimination n’a pas sa place au Québec et la haine dirigée vers les personnes LGBTQ+ est inacceptable. Nous avons un devoir de vigilance et d’ouverture afin d’assurer le maintien d’une société juste et respectueuse de la diversité sexuelle et de genre.

Les communautés LGBTQ+ peuvent compter sur moi à titre d’alliée pour poursuivre cette lutte. Notre gouvernement travaille activement au renouvellement du Plan d’action gouvernemental

contre l’homophobie et la transphobie, en plus de favoriser de nombreuses autres initiatives de sensibilisation auprès de la population.

Le 17 mai, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, j’ai annoncé la création d’un prix gouvernemental LGBTQ+, pour lequel la population est invitée à soumettre des propositions de noms au Bureau de lutte contre l’homophobie et la transphobie, et ce, jusqu’au 30 septembre 2023 à l’adresse courriel blcht@blcht.gouv.qc.ca.

Le même jour, j’ai eu le plaisir de participer au vernissage de l’exposition Unique en son genre, au Musée de la civilisation à Québec. Novatrice et éducative, cette exposition célèbre la diversité et ouvre le dialogue. Le 13 août prochain, j’aurai également le grand plaisir de célébrer les avancées des droits des communautés LGBTQ+ au Défilé de la Fierté à Montréal.

Continuons à travailler ensemble pour une société plus juste et égalitaire!  6

Martine Biron

Ministre responsable de la lutte contre l’homophobie et la transphobie

Chronique mot de la Ministre 18 | FUGUES.COM
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Inaugurée le 29 juin dernier, la Place du Village, entre Atateken et Wolfe (en face du Cabaret Mado), est un espace renouvelé pour l'été. Cet endroit à vocation sociale et culturelle appelle à la discussion, à l’inclusion, à la célébration des connexions et aux jeux, grâce aux aménagements ludiques conçus par Castor et Pollux. On y retrouve une zone de minigolf, du mobilier suspendu, ainsi que divers jeux à emprunter gratuitement. Un nouveau système d’éclairage tel une canopée de nénuphars y a fait son apparition, ainsi que des tables et des chaises sous les arbres pour plus de fraîcheur. Plus végétalisée et plus scintillante grâce aux boules disco qui sortent du sol ici et là, la Place du Village s’inscrit dans le décor de la piétonnisation créé par Castor et Pollux « Entre lianes et paillettes ». Pour s’occuper de l’endroit, on a fait appel à l’expertise du Groupe information travail (GIT) qui participe au projet avec un groupe d’intervenant·e·s et employé·e·s (voir autre section à ce sujet). Pour en savoir plus, sur la Place du Village nous avons interrogé Gabrielle Rondy, la directrice générale de la SDC du Village.

Quel est le concept qui sous-tend l’aménagement de cet été ?

Le concept, imaginé par la firme de design Castor et Pollux, a pour objectifs de proposer des lieux de rencontres et d'échanges pour les visiteur·euse·s et touristes lors de la belle saison, mais aussi de créer un milieu de vie animé pour les résident·e·s du secteur et les communautés qui fréquentent le Village. Avec les installations, qui font aussi office de mobilier urbain, on voulait que les gens s'approprient des aménagements qui nous plongent dans un décor inusité et extravagant, à l'image du quartier.

La proposition artistique de Castor et Pollux offre un cadre épuré et chic pour mettre en valeur les éléments scintillants, la végétation et les animaux aux motifs exubérants, mais surtout les personnes qui viennent dans le Village. Ce sont elles qui font les couleurs de notre quartier!

Cette année encore, la SDC a pu compter sur la participation d'un comité consultatif formé d'une vingtaine de membres de la SDC, des résident·e·s, des commerçant·e·s, et des personnes issu·e·s des communautés de la diversité, qui nous ont guidé à travers chaque étape du projet. On a ainsi pu s'assurer que ce nouveau concept répond aux attentes et aux besoins des personnes qui fréquentent et vivent le Village.

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MACKAY
CRÉDIT PHOTO
CHARLES
UNE PLACE RENOUVELÉE À L’IMAGE DE LA PIÉTONNISATION 2023

Que peut-on espérer d’un lieu ludique comme la Place du Village?

La Place du Village, c’est un espace de socialisation et de rencontre qui vit naturellement dans le quartier. À toute heure du jour, on voit des personnes de tous âges, des familles et des curieux·se·s qui viennent emprunter gratuitement du matériel de jeu. Il y a deux semaines, un groupe de jeunes étudiant·e·s en médecine, venu·e·s du Koweit pour faire leur résidence à McGill, sont venu·e·s découvrir le quartier. Ces étudiant·e·s ont tout de suite voulu essayer les installations à la Place du Village et les jeux offerts, en prenant quelques « selfies » au passage. Avec un lieu interactif et un paysage qui sort de l’ordinaire, chaque angle devient un décor pour se prendre en photo, et c'est très bénéfique pour l'attractivité du Village.

Quelle est la contribution du GIT à la Place du Village ?

Avec la collaboration entre le Groupe Information Travail (GIT) et la SDC à la Place du Village, on souhaitait joindre l'utile à l'agréable en s'associant à un organisme qui œuvre depuis 35 ans auprès de personnes éloignées du marché du travail, et parfois à risque d’itinérance. Cela permet aux employé·e·s du programme de se professionnaliser avec la variété de tâches effectuées, d'interagir avec une clientèle en tout genre et de se construire une boîte à outils qui favorisera leur intégration au monde du travail. Vous pouvez profiter des activités offertes à la Place du Village et rencontrer les brigades du GIT du dimanche au mercredi, entre 9h et 21 et du jeudi au samedi, de 10h à 22h!

La sécurité est un enjeu crucial cette année pour le Village, comment faire de la Place du Village un espace plus sécuritaire et inclusif pour tout le monde ?

La cohabitation et le sentiment de sécurité sont des défis très importants pour le Village. On l'a constaté dans les dernières années avec les confinements que la pandémie a entraînés : moins les gens fréquentent certains espaces, plus l'équilibre des dynamiques sociales se fragilise. Avec la Place du Village, on vient inverser la tendance. Les aménagements développés sont conçus pour favoriser l’achalandage et inviter le public s’approprier ces installations. Cela contribue ainsi à une surveillance naturelle des lieux en plus d’offrir des espaces ludiques et agréables pour toustes.

Après un mois d’ouverture, le bilan est très positif en matière de cohabitation et de fréquentation et nous sommes heureux·se·s de constater le succès de la Place du Village. Même si offrir des aménagements attractifs et interactifs est un pas dans la bonne direction, nous sommes conscient·e·s que ça ne répondra pas magiquement à tous les défis du secteur. Il faudra la participation de tous les acteur·rice·s mobilisé·e·s par la Stratégie d’intervention collective pour le Village, dévoilée par l’arrondissement de Ville-Marie en juin dernier et la SDC du Village compte y jouer un rôle actif. Nous vous invitons à consulter la Stratégie d’intervention collective pour le Village, pilotée par l’arrondissement de Ville-Marie, pour connaître tous les détails : https://portail-m4s.s3.montreal.ca/pdf/9063-1_strategie _inter_collective_vf_web.pdf

PLACE DU VILLAGE : UNE COLLABORATION ACTIVE DU GROUPE INFORMATION TRAVAIL (GIT)

Pour opérer la mouture 2023 de la Place du Village, la Société de développement commercial (SDC) du Village a fait appel au Groupe information travail (GIT) qui a plus de 35 ans d’expérience à accompagner des gens en vue de leur retour sur le marché du travail. En tout, huit personnes œuvrent à s'assurer de la propreté de la Place du Village, en plus d’accueillir les visiteur·euse·s et veiller à la sécurité de l’endroit.

Le GIT a été créé en 1986 par le RAPSIM (Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal) pour aider des personnes vivant avec des problématiques diverses et qui désirent effectuer un retour au travail par des programmes et ateliers de réinsertion offerts par ce groupe communautaire.

« C’est exceptionnel de pouvoir ainsi contribuer au rayonnement des activités de la Place du Village. Le GIT a déjà fait partie de la collaboration avec la CDC (Corporation de développement communautaire du Centre-Sud) et la SDC du Village dans le passé pour la dynamisation de ce secteur, mais cette forme-ci de coopération est nouvelle pour nous », explique Juli Lefebvre, la directrice générale du GIT.

« Ce qui est différent ici, c’est que c’est un service direct à la clientèle, indique Juli Lefebvre. Normalement, on fournit du personnel comme par exemple une brigade de propreté pour MiltonParc et dans l’objectif d’avoir un impact positif là-bas. Nous avons de l’expertise avec des gens qui ont du mal à intégrer le milieu du travail. Ces gens peuvent rencontrer différentes embûches avant de pouvoir pleinement rejoindre le marché du travail. Donc, nous sommes là pour les soutenir. […] D’entrée de jeu, nous étions plus qu’enthousiastes de venir contribuer positivement à la Place du Village. On espère avoir un impact positif dans le quartier, en collaboration avec la SDC et d’autres organismes du milieu. »

« Il y a quatre employé·e·s et quatre superviseur·e·s intervenant·e·s totalisant ici 94,5 heures de présence par semaine, c’est vraiment beaucoup. C’est pourquoi ils sont en rotation pour ne pas les brûler, mais qu’ils aient de l’expérience à gérer la Place du Village », souligne Anne-Claude Belibi, coordonnatrice des programmes au GIT et coordonnatrice du projet de cette brigade de la Place du Village.

« Ce n’est pas notre rôle de faire de la médiation sociale à proprement parler, mais nous sommes très heureux·se·s de pouvoir y contribuer ici. La SDC du Village souhaitait assurer une présence sur le terrain et le GIT avait les ressources pour répondre à ce besoin. On fait ainsi une pierre deux coups en favorisant l’inclusion et l’intégration [au travail de différentes personnes] qui sont ici accompagnées par une équipe de superviseur·e·s intervenant·e·s à la Place du Village», poursuit Juli Lefebvre. Il faut bien le dire, pour le GIT, la brigade de la Place du Village est un projet pilote qui est appelé à se renouveler. Ici, c’est Anne-Claude Belibi qui a préparé le plan en vue de maximiser la présence de la brigade sur le territoire et de donner de l’expérience aux employé·e·s.

« C’est un beau projet, c’est un beau défi que de faire partie de la revitalisation du secteur, rajoute Anne-Claude Belibi. Bien sûr, ce n’est pas en un jour que ça va s’améliorer, que les choses vont changer… Mais à long terme, on espère que cela [la contribution du GIT] fera une différence dans le quartier. »

Plus d’infos sur : https://www.groupeinfotravail.ca

La Société de développement commercial (SDC) du Village remercie l’Arrondissement de Ville-Marie pour le soutien financier dans ses projets d’aménagements et événementiels, ainsi que le Journal de Montréal, partenaire média de l’été, et Coca-Cola Québec.

ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

MADONNA : LE VILLAGE COMPTE BRISER UN RECORD GUINNESS!

Les 19 et 20 août, la diva Madonna devait monter sur les planches du Centre Bell pour le bonheur de ses milliers de fans lors du « Celebration Tour ». Comme on l’a appris, sa tournée devra être reportée pour des raisons de santé. Des dizaines de milliers d’amateur·rice·s devront patienter encore quelques mois pour voir leur idole sur scène... Qu’à cela ne tienne, la SDC du Village lance une invitation ambitieuse et décalée, comme seul le Village peut en proposer : Briser le record Guinness du plus grand nombre de personnes habillées en Madonna, le 19 août prochain, date initiale du spectacle. Voilà de quoi faire patienter les fans qui avaient pris leurs billets! Cela donne ainsi l’occasion de vivre l’expérience d’une toute autre façon. Le spectacle, ce sont les afficionados eux-mêmes qui le feront, dans la rue pour l’occasion, accompagné·e·s de performances spéciale. Ici, la SDC du Village propose un concept unique, gratuit et ouvert à toustes, en pleine rue Sainte-Catherine, entre Alexandre-de-Sève et Champlain. Ce sera un événement pour rendre hommage à Madonna en célébrant dans le Village et de briser un record Guinness ensemble! D’abord, une station Instagrammable « glamour » pour célébrer la Madonne, avec des boules disco, de la végétation et du « bling ». Le tout alliant l’univers scintillant de l’icône à la thématique du décor urbain de l’été, soit « Entre lianes et paillettes ». Que serait un tel événement sans photobooth pour immortaliser votre soirée? Il sera aussi possible de partager les clichés immédiatement sur vos réseaux sociaux. Mais ce n’est pas tout, Madonna a livré beaucoup d’albums au cours de sa longue carrière – et vendu plus de 335 millions de disques – , on a songé ici à créer un mur avec tous ces albums! Cela fait une autre occasion pour les participant·e·s de se prendre en photo. Ce n’est pas la seule surprise qu’on nous réserve pour l’événement. Sur scène, l’artiste Jimmy Moore, qui célèbre ses 25 ans de carrière et qui a souvent personnifié Madonna, présentera un show inoubliable d’une heure en compagnie d’une troupe de danseur·euse·s. On se rappellera d’ailleurs que pour ses 10 ans de carrière, Jimmy Moore avait fait une apparition à MTV, en 2011, en personnifiant… Madonna! Une apparition très remarquée. Plus de monde il y aura ce samedi 19 aout, plus importantes sont nos chances de briser le record Guinness actuel, de seulement 440 personnes! Préparez vos costumes « à la Madonna » et rassemblez vos ami·e·s pour passer une journée des plus glams dans le Village! Suivez les réseaux sociaux et la section événements du site web de la SDC du Village pour tous les détails. https://www.villagemontreal.ca/evenements

RECORD GUINNESS MADONNA

Viens costumé·e en la Madonna de ton choix et brisons ce record dans le Village!

Où : Sainte-Catherine Est, entre les rues Alexandre-DeSève et Champlain. Quand : Samedi 19 août 2023, de 15h à 21h30.

Horaire : Photobooth : 15h à 20h |Spectacle de Jimmy Moore : 18h

PLACE AU VILLAGE EST RENDU POSSIBLE GRÂCE À LA COLLABORATION DE LA SDC DU VILLAGE. 1211, rue Sainte-Catherine Est, Montréal QC. H2L 2H1 | 514 529.1168 villagemontreal.ca | facebook.com/villagemontreal

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village
au
CRÉDIT PHOTO : CHARLES MACKAY
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Lettre ouverte de Jennifer Maccarone, députée de Westmount–Saint-Louis

En tant que porte-parole de l’opposition officielle pour la communauté 2SLGBTQIA+, j’ai l’immense honneur de représenter notre communauté à l’Assemblée nationale et d’y soutenir ses luttes. Cette année, il faut se le dire, on a eu du pain sur la planche. Notre communauté a traversé des moments difficiles, et a eu beaucoup à faire pour protéger ses acquis et faire progresser ses droits.

Il suffit de se rappeler comment la communauté s’est ralliée pour sauver le service d’écoute de nuit de l’organisme Interligne, qui offre des services de première ligne spécialisés et essentiels. C’est une mobilisation que j’ai fièrement soutenue depuis l’Assemblée nationale, en questionnant le gouvernement au sujet du manque de financement et en coordonnant un soutien financier à hauteur de 10 000 $ tiré des enveloppes discrétionnaires de mon caucus libéral.  Cette année, le Québec a connu de tristes incidents d’homophobie et de transphobie. Pensons notamment à comment l’ignorance et la haine ont forcé le déplacement d’un événement de lecture de conte pour enfants par des drag queens. Mais comme toujours, notre communauté est demeurée forte et fière face à ces attaques. J’ai été solidaire à ses efforts depuis l’Assemblée nationale, entre autres en insistant auprès du gouvernement quant à l’importance de mettre en place un nouveau Plan d’action gouvernemental de lutte contre l’homophobie et la transphobie, l’ancien plan étant venu à échéance le 31 mars 2023, et le nouveau plan étant en retard de plus d’un an. J’ai également dénoncé le financement d’un groupe ouvertement transphobe par le gouvernement, à la hauteur de centaines de

milliers de dollars et à même l’argent des contribuables, alors qu’il alimentait un climat de haine.  Les diverses difficultés auxquelles la communauté a fait face cette année ont mis en évidence un fait : le Québec a besoin d’un ministre responsable de la lutte contre l’homophobie et la transphobie. C’est portée par cette conviction et inspirée par tout le travail des organismes sur le terrain que j’ai marrainé la pétition du Conseil québécois LGBT demandant au gouvernement de nous redonner officiellement notre ministre responsable – un rôle si nécessaire qui a été inexplicablement supprimé par la CAQ. Oui, l’année a été difficile. Elle a aussi été fructueuse. C’est un combat constant, mais à travers les embûches, on s’élève en communautés solidaires; on s’affirme et on taille notre place. On surpasse les difficultés; la résilience est notre force.

Malgré tous les obstacles, on n’a pas peur d’être fiers.

Cette fierté, personne ne pourra jamais nous l’enlever.

Quand les difficultés s’accumulent, quand l’intolérance gagne du terrain et quand elle risque nous démoraliser, c’est notre fierté et notre solidarité qui me rassurent. Grâce à elles, je sais qu’on pourra toujours œuvrer à bâtir, ensemble, un meilleur avenir pour tous. Grâce à elles, je sais qu’on trouvera toujours des alliés. Et à l’Assemblée nationale, sachez que vous pourrez toujours compter sur moi.  La richesse de notre communauté est inestimable. Notre force est inspirante; notre créativité est épatante; notre détermination est percutante; notre énergie est inépuisable. On se doit de fêter ensemble toutes nos réussites. Bonne Fierté!   6

Chronique Porte-voix 24 | FUGUES.COM
FETEARCENCIEL.CA #FAEC 31.08.23 ⟶ 04.09.23

Nicolas, le premier vainqueur québécois de Survivor !

Tout au long de la première saison de Survivor Québec, Nicolas Brunette a été sous-estimé. Le grand public prédisait régulièrement son élimination. Les autres concurrent.e.s l’ont sorti du jeu. Pourtant, après avoir remporté tous les défis de l’île de la rédemption, le jeune homme de 25 ans a réintégré la compétition et fait son chemin vers une victoire éclatante

En termes de représentation, qu’est-ce que ça signifie qu’un homosexuel participe à Survivor ?

NICOLAS BRUNETTE : C’est une nécessité pour les émissions de représenter la diversité, surtout dans un jeu comme Survivor qui reproduit une microsociété pour voir ce qui va se créer et comment ça peut refléter ce qui se passe dans notre monde. C’est important que les personnes qui regardent l’émission puissent se reconnaitre. Moi-même, quand je regardais les autres versions de Survivor et que je voyais des gens de la communauté, ça me donnait souvent le goût de suivre leur aventure un peu plus, même si ce n’est pas le seul critère qui m’interpelle.

Es-tu fier de dire que le premier survivant du Québec est une personne LGBTQ+ ?

NICOLAS BRUNETTE : Je trouve ça intéressant, parce que le premier gagnant de la version américaine de Survivor était aussi un homme gai. C’est une immense fierté pour moi d’avoir remporté cette saison, surtout après avoir fait un coming out à ma tribu lors de la première journée. Je suis resté authentique du début à la fin. J’avais de la facilité à bâtir des liens vrais avec les gens. Auprès du public, ça me réchauffe le cœur de voir des personnes parfois plus âgées de la communauté ou des jeunes en train de découvrir leur sexualité se reconnaitre en moi. Une maman m’a dit que son fils me voyait comme son héros… et que ce ne sont pas tous les héros qui portent des capes et qui ressemblent à Thor !

À quel point étais-tu fan de l’émission ?

NICOLAS BRUNETTE : Ma famille, mon chum et mes ami.e.s pourraient répondre à cette question-là pour moi. Depuis dix ans, c’était dérangeant à quel point je parlais de Survivor. C’était mon rêve d’y aller. Aujourd’hui, comme les gens veulent m’en parler, c’est un grand luxe, parce que je n’ai plus besoin de l’imposer aux autres. J’ai regardé plusieurs saisons et fait partie de groupes de fans sur les réseaux sociaux. Il faut dire qu’à la fin du primaire et au secondaire, je n’avais pas beaucoup d’ami.e.s et que les communautés en ligne m’ont permis de trouver des gens avec qui connecter. Une des premières communautés virtuelles à laquelle j’ai adhéré est celle de Survivor.

Pourquoi voulais-tu y prendre part ?

NICOLAS BRUNETTE : Survivor exige de fortes capacités sociales et une grande confiance en soi. C’est difficile d’intégrer un jeu avec 19 personnes qui veulent bâtir des relations pour avancer, mais qui travaillent également pour s’éliminer. Je m’étais donc donné le défi de vérifier si la confiance et les capacités sociales acquises au cours des dernières années étaient solides. Je me considère relativement extraverti dans la vie. Avec mes amis, je prends souvent la parole. À Noël, en famille, c’est moi qui vais prendre le lead sur les jeux qu’on va faire. Finalement, lors du premier jour à Survivor, Martin nous apprenait des techniques de

| FUGUES.COM ENTREVUE | NICOLAS BRUNETTE

survie. Maryse inventait des jeux. Martine était si belle et ouverte avec ses émotions. Denis parlait comme le plus grand des sages. Je pensais que j’avais une personnalité vibrante jusqu’à ce que je sois entouré de 19 autres personnalités vibrantes. J’avais l’impression de ne pas être à ma place.

Dans les premiers jours, tu as aussi ressenti la peur d’être rejeté en raison de ton homosexualité. Qu’est-ce qui a réactivé cette peur ?

NICOLAS BRUNETTE : On a fait beaucoup de progrès en tant que société, mais je ne savais pas que je m’embarquais avec qui. Il y a encore des personnes pour qui mon orientation sexuelle est un problème. Elles peuvent avoir de la difficulté à me faire confiance ou elles ne voudront pas créer une relation avec moi. J’étais pris dans un grand dilemme personnel. J’avais peur d’en parler, de me mettre des bâtons dans les roues et de ne pas pouvoir créer une relation avec quelqu’un à cause de ça. En même temps, je savais que je serais à Survivor une seule fois dans ma vie et je me demandais si je voulais vraiment cacher une chose qui me rend si fier et ne pas être authentique à 100 %. C’est correct de mentir dans ce jeu, mais mentir sur sa personne de manière si flagrante… c’est quelque chose que je ne voulais pas faire. J’ai fini par en parler.

Comment ça s’est passé ?

NICOLAS BRUNETTE : J’ai été tellement soulagé et heureux, mais pas surpris de leurs réactions.

Ça n’a jamais été un problème. Autour du feu, on échangeait à propos des personnes qui nous manquaient. Je parlais de mon copain et des choses que j’ai faites pour lui avant de partir, et ça suscitait les mêmes réactions que les autres quand il était question de leurs partenaires.

Quelles ont été les plus grandes difficultés de cette expérience ?

NICOLAS BRUNETTE : On sait que je suis un hypersensible, et j’en suis très fier, mais Survivor est un défi éprouvant émotionnellement, avec les épreuves, la fatigue et la faim. Ajoute à ça le jeu qui te force à éliminer des personnes avec qui tu as connecté pour vrai. Sur l’île de la rédemption, je pleurais après chaque défi gagné. J’étais fier d’avancer, mais ça me brisait le cœur de voir le rêve de mes ami.e.s se terminer pour que le mien se poursuive.

Sais-tu ce que tu veux faire des 100 000 $ ?

NICOLAS BRUNETTE : Cet été, mon copain et moi allons faire un voyage. On vient tout juste de déménager à Montréal et on voudrait acheter une propriété dans environ un an. Mais le projet dans lequel je veux investir la majorité de l’argent, c’est le processus d’adoption et les premiers moments pour élever un petit bébé quand le temps viendra. 6

SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com

INFOS | https://www.instagram.com/nicolas.survivorqc

Pour sécuriser le Village, « on va lutter contre la criminalité et le gangstérisme »

Le jeudi 29 juin dernier, c’était l’inauguration de la Place du Village (en face du Cabaret Mado) par la Société de développement commercial (SDC) du Village. Nous en avons profité pour rencontrer en tête à tête Robert Beaudry, le conseiller municipal du district de Saint-Jacques qui comprend tout le secteur du Village, afin de discuter du plan stratégique mis en place par la Ville de Montréal (annoncé le 22 juin) sur la situation que vit le Village depuis plusieurs années. Insécurité, incivilités, bagarres, toxicomanie et itinérance ne sont que quelques-uns des éléments qui font en sorte que ce quartier n’est plus sécuritaire pour ses propres résident.e.s et commerçant.e.s, ainsi que pour ses visiteurs et visiteuses. On apprend que la Ville injectera 150 M$ dans la réfection des aqueducs et de la rue Sainte-Catherine, à l’orée de 2025, et allouera une somme de 7 M$ en appui à la communauté et pour les organismes du milieu, entre autres.

Le 22 juin, on annonçait en grande pompe, au parc de l’Espoir, la nouvelle Stratégie d’intervention collective pour le Village, en présence de la mairesse de Montréal et de l’arrondissement de Ville-Marie, Valérie Plante, de Robert Beaudry, qui est aussi membre du comité exécutif responsable de l’urbanisme, de la participation citoyenne et de la démocratie, ainsi que de Fady Dagher, le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), entre autres. Cette Stratégie est la réponse et la conclusion à l’issue des travaux du Forum du Village qui se sont tenus à l’automne 2022 et qui ciblaient les divers enjeux nuisant au développement du quartier et à ceux et celles qui l’habitent et le fréquentent (commerçant.e.s, visiteurs et visiteuses, touristes, etc.). Lors de cette annonce, on a appris qu’une « cellule de crise multipartite » avait déjà été mise en place depuis le mois de février

pour répondre à l’insécurité grandissante dans le quartier ; on y a aussi présenté la création d’un « comité de travail sur le Village » composé de citoyen.ne.s et qui fera le suivi des points de la Stratégie ; et enfin, on nous a informés de la création d’un « fonds dédié aux initiatives socioéconomiques dans le Village » et doté, comme mentionné plus haut, d’environ 7 M$.

Pour contrer l’insécurité

Alors que la sécurité est l’une des priorités majeures ici, le hic est que moins de 24 h après les annonces, un jeune homme (19 ans) a été poignardé au parc Charles-S.-Campbell, dans la nuit du jeudi au vendredi. D’un air grave, Robert Beaudry explique que « l’on sait qu’il y a trois “hot spots” dans le Village : le parc Campbell, le parc Serge-Garant (en arrière du métro Beaudry) et la place Émilie-Gamelin. On sera sans compromis sur la criminalité, on va taper sur le gangstérisme et le SPVM est là-dessus avec nous. On va travailler aussi avec les organismes communautaires partenaires parce qu’ils ont l’expertise nécessaire pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables de la société, mais les autres gouvernements doivent agir également […] ». À noter qu’un autre jeune de 18 ans avait également été poignardé quelques jours plus tôt sur la rue Sainte-Catherine près de Saint-Hubert.

Mais voilà, les organismes communautaires s’occupant des plus vulnérables ne sont pas assez financés et, d’autre part, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal n’était même pas présent aux discussions du Forum du Village. « Nous désirons que le CIUSSS soit plus présent », semble presque supplier cet élu. Le CIUSSS entendra-t-il l’appel ou se fera-t-il tirer l’oreille ?

À plusieurs reprises durant l’entrevue, Robert Beaudry a été plus catégorique que jamais. « On va travailler de manière très affirmée sur le sentiment de sécurité, on sera intraitable sur la criminalité et le gangstérisme, ce sera sans compromis, c’est inacceptable [ce qui se

28 | FUGUES.COM CRÉDIT PHOTO : ARRONDISSEMENT VILLE-MARIE ENTREVUE | ROBERT BEAUDRY

passe en ce moment]. […] Nous avons une approche bienveillante envers les personnes marginalisées et on va travailler avec les organismes du milieu […]. » Oui, mais il faut des effectifs policiers, non ? Et seront-ils présents uniquement pour la durée de la pression médiatique ou, une fois les médias de masse partis, fera-t-on comme d’habitude en politique et on remballera le tout ? C’est là que Robert Beaudry a répété que les effectifs policiers seront plus nombreux et que cela sera « permanent » cette fois-ci. « […] c’est permanent, mais les actions prennent du temps à se faire sentir parce que les problématiques sont complexes, mais ce sera au long terme [qu’on verra une différence] », a-t-il martelé.

La nouvelle Stratégie ici découle du « diagnostic » posé non seulement par la Ville, mais par tout le monde (groupes communautaires, associations LGBTQ+, commerçant.e.s, résident.e.s, etc.) lors du Forum du Village. « C’est pour cela que c’est important, parce que c’est un consensus », déclare l’élu du district de Saint-Jacques. « Notre Stratégie vient en appui à la SDC du Village, à la Corporation de développement communautaire Centre-Sud (CDC), aux commerçants, etc. Le fonds qui va être créé va permettre des initiatives, poursuit-il. […] On désire créer un lieu hommage à la communauté, on veut aussi donner des espaces pour les groupes communautaires LGBTQ+, les groupes pourront soumettre des initiatives, des projets […]. » La mise sur pied du comité des citoyens découle aussi de cette perspective afin de faire le suivi sur la fameuse Stratégie. Comme on le sait, les travaux sont inévitables. Mais Robert Beaudry assure qu’on procèdera « par tronçons » pour éviter de mettre trop de pression sur les commerçant.e.s qui ont subi plus qu’ailleurs les contrecoups de la pandémie de COVID-19. « Mais on maintiendra la piétonnisation pendant les travaux, on va soutenir les commerçants durant cette période-là », affirme-t-il.   « Nous voulons préserver la présence historique de la communauté LGBTQ+ dans le Village », a-t-il mentionné.

« On vient démontrer que la Ville agit, on vient insuffler quelque chose ici, on dit qu’on a un

véhicule — la Stratégie — et on demande aux autres paliers [de gouvernements] et partenaires s’ils veulent embarquer. »

Au sujet du logement social, Robert Beaudry dit que la Ville a réservé des terrains sur l’emplacement de l’ancien stationnement de Radio-Can pour la construction de logements sociaux et abordables pour qu’il y ait une mixité sociale. « On veut une mixité parce que même les familles de la classe moyenne n’ont plus les moyens de se loger, donc on veut construire des logements pour loger tout le monde. Nous avons réservé des terrains et on va continuer de le faire lorsqu’on peut le faire, mais il faut aussi que les autres paliers de gouvernement fournissent des fonds pour construction […] maintenant, il faut agir », note Robert Beaudry. Autrement dit, on attend des fonds de Québec et d’Ottawa qui trainent de la patte sur ce dossier, alors qu’on sait que c’est une priorité. Donc, ce ne sera pas demain ni après-demain que l’on verra des pelletées de terre…

« Je suis entré en politique pour améliorer et développer encore plus le Village, pour le faire avancer et j’y tiens ! Ce ne sont pas des paroles en l’air. C’est ce que je me suis donné comme mission […] », a dit en conclusion Robert Beaudry. 6

ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

INFOS | Pour consulter la Stratégie de la Ville : https://portail-m4s.s3.montreal.ca/pdf/9063-1_strategie_inter_collective_vf_web.pdf

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An audience with Gloria Gaynor

Gloria Gaynor’s legendary career spans more than 50 years with hit songs in all five decades, including Never Can Say Goodbye, I Will Survive and IAmWhatIAm. The pop icon will sing her global anthems when she returns to Montreal with her 10-piece band to co-headline the Strangers in the Night benefit gala on August 26.

The New Jersey native, First Lady of Disco and two-time Grammy Award winner received the first and only Grammy for Best Disco Recording in 1980, then won her second Grammy 40 years later, in the Best Roots Gospel Album category, for her critically-hailed album Testimony.

But Gaynor’s road to stardom was never easy. The acclaimed documentary Gloria Gaynor : I Will Survive which premiered at the Tribeca Film Festival in June 2023 chronicles the tough journey of the indomitable Gaynor who – despite incredible hardship – wielded her musical talent to change the course of her life.

Gaynor has overcome illness, paralysis, her sister’s murder, a 25-year traumatic marriage (and divorce) and a cleaned-out bank account. Facing ageism in the music industry – “I ignore it and just do my thing” – she invested her own resources to self-produce her Grammy-winning album Testimony.

Still a force of nature at age 79, Ms. Gaynor recently sat down for a candid Q&A to preview her show at the Strangers in the Night benefit gala in Montreal on August 26.

First of all, congratulations Ms. Gaynor on the great reception at the Tribeca Film Festival for your documentary Gloria Gaynor: I Will Survive. What has it been like for you to see this film get so much acclaim and take on a life of its own?

GLORIA GAYNOR : It has been wonderful and affirming. It makes me feel like I’m heading in the right direction.

The film shares themes of owning who you are and love, perseverance and inclusivity, and breaking down barriers.

GLORIA GAYNOR : The underlying message is one of faith. It takes hard work and perseverance. If you have all of that, you not only survive, but you’ll thrive.

After you fell onstage at New York’s Beacon Theatre in 1978, you woke up paralyzed from the waist down. Determined to make a comeback, you recorded IWillSurvive while wearing a back brace.

GLORIA GAYNOR : I went to California to record another song and for the B side the producers presented me with I Will Survive which they had written a couple of years

30 | FUGUES.COM Newsmakers Arts & Icones

prior. They thought I was the one they had been waiting for to record this song because I was relating to those lyrics that matched my physical condition at the time. I also figured anybody going through difficulties in their own lives would also relate to those lyrics.

Forty years after your traumatic fall at the Beacon Theatre, you underwent extensive spinal realignment surgery in 2018. During those decades, how did you live and perform in chronic pain?

GLORIA GAYNOR : Well, I wasn’t always in pain. I’ve gone onstage with a doctor standing in the wings, but the love of the audience and the exhilaration of performing just keeps you going. Then I’d come offstage and crumble. But I exercised to keep the muscles surrounding the weak parts of my body as strong as I could. I did Pilates, a lot of walking, and I still try to keep my weight down, eat right and get plenty of rest.

You won the only disco Grammy ever for I Will Survive. What does that first Grammy win symbolize for you?

GLORIA GAYNOR : Triumph and validation.

In Montreal in the 1970s there was a very famous disco called The Lime Light where you performed. The house DJ there from 1973 to 1981 was the legendary Godfather of Montreal Disco, Robert Ouimet. He told me that one night after a David Bowie concert at the Montreal Forum, he brought Bowie and Iggy Pop back to The Lime Light to see you perform at the club. I was wondering if you remember anything from that night?

GLORIA GAYNOR : I absolutely remember that, I’ve told that story many times. I didn’t know they were there until afterwards! I was honoured they came to watch me perform.

I first saw you perform on a double bill with the Village People at the Montreal Forum in 1979. Forty-five years later, why is disco still important?

GLORIA GAYNOR : People tried to kill disco music. They did some damage but they certainly didn’t kill it. I always say disco is alive and well and living in the hearts of music lovers around the world. I’m pretty sure the reason for disco’s sustained popularity is that it’s the only music in history to bring together people from every race, creed, colour, nationality and age group.

You are also a gay icon, adored by the LGBTQ community where I Will Survive became a part of the soundtrack of gay liberation, as has your recording of I Am What I Am. How does that make you feel?

GLORIA GAYNOR : It makes me feel great! It makes me feel the same as with all of my family and I appreciate them as people who find my music uplifting, encouraging and enjoyable, and they appreciate me as an artist who makes music they can relate to and enjoy. It’s a love affair that I also have with all of my other fans.

You won a second Grammy in 2020 for your album Testimony. How was that different than winning your first Grammy?

GLORIA GAYNOR : My first Grammy was for a song that was given to me to record, but the second was for an album that was my idea, that I had wanted to do for years. It was further validation from my fans and from people in the industry.

How do you feel when people call you a living legend? Because you are, Ms. Gaynor!

GLORIA GAYNOR : I tell them, “Are you talking to me?” Because I’m not dead yet! I think a legend as being someone who’s gone on. But I know what they mean by it and it’s quite an honour. I am thankful I’m still alive and still performing! 6

INFOS | Gloria Gaynor and Kool & The Gang co-headline the 19th annual Strangers in the Night gourmet charity gala on August 26, benefitting The West Island Women’s Shelter, The West Island Black Community Association and Shriners Hospitals for Children.

http://www.strangersinthenight.ca

RICHARD BURNETT richard@bugsburnett.com

More Relevant Than Ever

The Fierté Montréal Festival Is Back in Full Force

In a social context where the oppression of 2SLGBTQIA+ communities persists, the purpose of the Festival Fierté Montréal  is more relevant than ever.

“Last year, under challenging circumstances, the communities claimed loud and clear that pride is inextinguishable,” explains Simon Gamache, Fierté Montréal’s Executive Director. “We are back with a strong edition which, we hope, will meet their aspirations. Our vision is to offer a representative, accessible and generous festival to which we invite all Montrealers as well as visitors from all around the globe to discover and support the creativity and vitality of our communities.”

Spreading Out All Over the City

The Festival will take place from August 3 to 13 all around the city, including at the Olympic Park’s Esplanade -Festival main site- as well as in the Village, Jardins Gamelin, the Montréal Casino, Le National, Société des arts technologiques (SAT), Club Soda and elsewhere. In addition to the Pride Parade along Boulevard René-Lévesque, Fierté Montréal is bringing back two Community Days that will take place on Sainte-Catherine Street East, in the heart of the Village.

Diversity at the Forefront

Fifteen major free shows are planned with over 150 artists, 95% of them emerging from the sexual and gender diversity, who will perform on the stages of the biggest 2SLGBTQIA+ gathering in the Francophonie. Fierté Montréal’s Programming Director, Chris Ngabonziza, has imagined a festival that showcases and celebrates artists from our local communities as well as from elsewhere in the world, by highlighting their creativity. He states, “We especially want to allow people to experience the magic of inclusion and diversity with this deliberate emphasis on emerging artists and artists of colour. Our allies are invited to the party.”

Kicking

Off the 2023 Edition on August 3rd

The Fierté Montréal Festival 2023 will start at Jardins Gamelin, on Thursday, August 3, with an Opening Ceremony featuring Indigenous artists, followed by a free dance party in collaboration with the Glitterbomb collective. The evening will then proceed with a big  comedy show, “Me joke-tu?” at the National, in the Village, hosted by the Acadian drag artists Sami Landri and Chiquita Mére, and showcasing local queer comedians. Tickets will go on sale shortly.

A Festive First Weekend

Afficionados of musical diversity will revel in an original show on Friday, August 4, at the Jardins Gamelin with XoXo, a concert showcasing a range of musical styles going from pop to rock and R&B. In the meantime,  Barbada  and her friends will be at the Pride Party for two consecutive at the Montréal Casino (free admission). On the same Friday, three parties well-known to the 2SLGBTQIA+ communities will enchant all night

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pride PHOTO : DJ T DON
PHOTO : SYANA PHOTO : BARBADA

owls with special Fierté Montréal editions of Ellelui, a lesbo-queer and trans party at Club Soda; Them Fatale, a queerlesque show at Le National; and Pleasuredome, a party in collaboration with the Super T collective at the SAT’s Satosphère. On Saturday, August 5, at Jardins Gamelin, a party to celebrate the trans community will be followed by a dance party with the Club Moune collective. At Club Soda, the “A Family Affair” Kiki Ball will explore biological and chosen families and their representation in popular culture, while nightlifeloving folks will be able to keep the party going at the SAT’s Satosphère with the queer dance party UniKorn Fierté Montréal Edition. Then, on Sunday, August 6, we wrap up the weekend with Blush, a party that seeks to encourage intergenerational queer performance knowledge exchanges at Jardins Gamelin. Tickets for Ellelui, Them Fatale and UniKorn will go on sale shortly.

The Parc Olympique’s Esplanade

August 9 will mark the opening of the Festival’s main site, the Olympic Park’s Esplanade, with the show ImmiX, presented by ICI Musique on the TD Stage. The show will feature Édith Butler, Lumière, Coco Béliveau, Klô Pelgag, Joe Bocan and many more artists, accompanied by Belle et Bum’s legendary house band. On the Loto-Québec Stage, the evening starts with Drag’Opéra, a show where lyrical and drag artists will meet on stage to perform opera songs and musical theatre numbers. Then,  Queer Songbook Orchestra, a chamber pop ensemble dedicated to using stories and songs to express, honour and celebrate the experiences of members of the 2SLGBTQIA+ communities, will perform alongside invited artists such as Safia Nolin, Martha Wainwright, and many more.

International Drag Aristocracy and the FeminiX Show

On August 10, the Drag Superstars show will bring together worldwide drag royalty together in a fabulous show hosted by Rita Baga. On the TD Stage, a wide variety of participants from various RuPaul’s Drag Race franchises such as Jimbo, Gisèle Lullaby, Icesis Couture, Aquaria, Yvie Oddly, Heidi N Closet, Alexis Mateo, Envy Peru, Drag Couenne, to name only a few, in addition to many more famous drag artists. FeminiX, presented by Rogers, celebrates sexually- and gender-diverse women through the vibrant performances of BLK PRL (Sandy Duperval), JU!CE, Barbara Butch and Narcisse.

Showcasing 2SLGBTQIA+ Community Organizations

Community Days are back on August 11 and 12, on Sainte-Catherine Street East in the Village, allowing the public to meet a wide diversity of community organizations and groups, businesses, sports and sociocultural clubs involved with 2SLGBTQIA+ communities. This year, 40 community projects funded by Fierté Montréal will take place between May 13 and August 13 in an effort to highlight and take part in the work of these 2SLGBTQIA+ community organizations.

A Unique Night

On Friday, August 11,  DistinXion, on the TD Stage, is a very special show featuring, among others,  Aimé Simone - visiting Québec for the very first time -, the queer South African artist  Nahkane, Mýa , known all around the world from her participation in the Moulin Rougesoundtrack,  Vivek Shraya , a trans multidisciplinary artist of colour and Idman, a non-binary artist from Toronto. Then, Xcellence, presented by Ubisoft on the Loto-Québec Stage, will celebrate QTBIPOC communities with a variety of celebrated DJs known to bring the party in the queer Montréal nightlife year-round, like TEYKIRISI, Honeydrip, pony, A$H BANKS  and  San Farafina . For the first time this year, Fie rté Montréal offers an  After-Xcellence night, with DJ Karaba, Pierre Kwender s and  KidCrayol a at the SAT’s Satosphère. Tickets will go on sale shortly.

Celebrating Local Talent

On August 12, MajestiX, presented by TD and hosted for the second consecutive year by drag kings  Rock Bière and RV Métal, will feature local drag artists. With  SucceXion, presented by Fugues on the Loto-Québec Stage and hosted by the queen of queer nightlife Syana, the

audience will be able to enjoy a show filled with the rising stars of the underground queer Montréal music scene along with their friends.

Amplifying the Voices From the 2SLGBTQIA+ Communities

On August 13 at 1 pm on Boulevard René-Lévesque, the Pride Paradewill celebrate the advancements of the rights of 2SLGBTQIA+ communities and highlight our demands. The Pride Parade will be followed by the great T-Dance on the TD Stage of the Olympic Park’s Esplanade with DJ K.nox, DJ T Don and the Ugandan DJ Kampire. On the Loto-Québec Stage, the fantastic show Mundo Disko will be sure to get dancing lovers of this musical genre. The Closing Show will highlight the Montréal-based queer artist RÊVE.

Ever since 2007, Fierté Montréal has been amplifying the voices of 2SLGBTQIA+ communities to assure their representation, their inclusion and the recognition of their rights in society. Catalysts for social change, our festival, our community initiatives as well as our artistic and cultural projects celebrate the creativity and resilience of our communities. Mindful of and in collaboration with 2SLGBTQIA+ communities, we highlight their fights and their realities for the larger public and various institutions. 6

LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com

INFOS | https://www.fiertemontreal.com/en

PHOTO : SONIKKU

LE

FESTIVAL FIERTÉ MONTRÉAL DE RETOUR Pour amplifier les voix des communautés 2SLGBTQIA+

En proposant 11 jours de célébration, Fierté Montréal rappelle que dans un contexte social où perdure l’oppression à l’égard des communautés 2SLGBTQIA+, la raison d’être du Festival Fierté Montréal reste aussi pertinente aujourd’hui qu’hier.

La diversité mise de l’avant Au programme, 15 grands spectacles gratuits et plus de 150 artistes, dont 95 % issu·e·s de la diversité sexuelle et de genre, se succèderont sur les scènes du plus grand rassemblement 2SLGBTQIA+ de la Francophonie.

Le directeur de la programmation de Fierté Montréal, Chris Ngabonziza nous disait en substance, le mois dernier, avoir imaginé une édition qui visibilise et célèbre les artistes de nos communautés d’ici et d’ailleurs, en mettant en valeur leur créativité : « Nous voulons surtout faire vivre la magie de l’inclusion et de la diversité avec cette mise de l’avant délibérée des artistes de la relève et des artistes racisé·e·s. Nos allié·e·s sont invité·e·s au party ». L’équipe de Fugues a d’ailleurs interviewé pour vous plus d’une vingtaine d’artistes, promoteurs et leaders qui rendront possible cette édition du Festival Fierté Montréal.

Le Festival Fierté Montréal 2023 s’amorcera aux Jardins Gamelin, le jeudi 3 août, lors de la Cérémonie d’ouverture avec la présence d'artistes autochtones, suivie d’une soirée dansante

gratuite en collaboration avec le collectif Glitterbomb. Dix jours plus tard, le 13 août à 13 h, à travers le Défilé de la Fierté on célébrera les avancées des droits des communautés 2SLGBTQIA+ sur le boulevard René-Lévesque et on mettra en lumière les revendications communautaires.

Ce Défilé de la Fierté sera suivi du grand T-Dance à la scène TD de l’Esplanade du Parc olympique avec DJ K.nox, DJ T Don et la DJ ougandaise Kampire . Par la suite, spectacle incontournable Mundo Disko fera danser les adeptes de ce genre musical. Pour terminer en beauté, le Spectacle de clôture mettra en vedette l’artiste queer d’origine montréalaise RÊVE.

Déploiement à travers la ville

Le Festival se déroulera à travers la ville, notamment à l’Esplanade du Parc olympique, site principal, ainsi que dans le Village, aux Jardins Gamelin, au Casino de Montréal, au National, à la Société des arts technologiques (SAT), au Club Soda et ailleurs. 6

YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

INFOS | https://www.fiertemontreal.com

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LEZAK
ROBERT
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PHOTO : ANDRÉA ROBERT LEZAK

La fin du règne de Gisèle… et

le début d’une nouvelle ère

Le 9 septembre 2022, Gisèle Lullaby devenait la reine du Canada en remportant l’édition feuille d’érable de Drag Race. Depuis, la célèbre drag queen de Boucherville a fait le tour du monde et imaginé une tournée solo — au concept époustouflant — qui débutera à la fin de l’été, peu après sa participation au méga spectacle DragSuperstar, présenté le 10 aout durant Fierté Montréal.

De quelle façon le titre de Canada’sNextDragSuperstar a changé ta vie ?

GISÈLE LULLABY : D’un point de vue professionnel, absolument tout ! Les portes sont ouvertes. Il y a une attention et un vouloir de travailler avec moi. J’ai l’impression que je me suis sous-estimée toute ma vie. Aujourd’hui, j’ai le goût de faire ce métier et de me rendre plus loin. Je vois que mes rêves sont réalisables.

Quelles expériences de drag ont été les plus marquantes cette année ?

GISÈLE LULLABY : L’Australie ! Je suis arrivée là-bas en voyant des gens avec des pancartes et j’ai joué dans plusieurs salles de 1000 personnes, alors que je ne connais personne là-bas. On a fait une dizaine de shows à travers le pays ! Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. Au Drag Con de Los Angeles, on m’a demandé si je voulais ouvrir le défilé. L’organisation hésitait entre moi et Alaska . Tsé, Alaska ! Comme elle avait un parfum à promouvoir, ça ne me dérangeait pas d’être deuxième. Elle m’a remerciée en me disant qu’elle m’en devait une. Lorsque j’ai rencontré RuPaul, c’était assez extraordinaire. J’ai aussi adoré accompagner la mairesse de Montréal, Valérie Plate, dans une soirée de bal. On a gardé contact. Notre relation est purement amicale. Elle est vraiment très sympathique. C’est une bonne amie.

Où le volet international de l’après Drag Race t’a-t-il menée?

GISÈLE LULLABY : En France, j’ai joué au Casino de Paris, là où Josephine Baker a fait ses premiers shows burlesques. Le spectacle était sold out et le public français était vraiment quelque chose ! J’ai développé des liens extrêmement forts avec les drags françaises : Soa de Muse, Paloma et La Big Bertha, ce sont des amies pour la vie. Je suis aussi très proche de LA grande dame, mais j’ai fait plus de tournées avec les trois autres. J’ai aussi rencontré Elips, qui est un pur bijou. Je suis allée en Belgique où j’ai rencontré Mademoiselle Boop et Athéna. J’ai écrit à Drag Couenne pour qu’on se voit, mais on était à trois heures de route ! J’ai aussi joué au Mexique et aux États-Unis à Chicago, New York et Los Angeles.

Sans oublier Londres.

GISÈLE LULLABY : Oui, je suis allée là-bas pour un Drag Con. Le Centre des congrès était loin du centre-ville, un peu comme le IKEA de Boucherville. Toutes les queens de Drag Race étaient réunies dans un hôtel super chic tout près. Chaque soir, on faisait le party au bar de l’hôtel avec les Américaines, les Espagnoles, les Britanniques, les Canadiennes, les Françaises et les Hollandaises. On a eu cinq soirs pour connecter et devenir amies.

Comme tu as beaucoup côtoyé les étoiles de DragRace, est-ce que DragSuperstar est un show de la franchise comme un autre à tes yeux ?

GISÈLE LULLABY : Non, car c’est Rita Baga qui prend le lead. Rita est un fruit de la franchise, mais aussi un pilier de la drag au Québec depuis longtemps. Le show est son point de vue

sur le meilleur de la drag en ce moment. On a un super beau cast diversifié, avec une majorité de queens de Drag Race, mais aussi beaucoup de drag kings. C’est très excitant !

Comment te sens-tu dans un groupe de grosses vedettes ?

GISÈLE LULLABY : Je prends vraiment ma place, surtout que j’ai maintenant le droit d’aller leur parler. Je m’amuse à dire que je suis journaliste d’enquête, parce que j’aime ça découvrir les gens. C’est facile pour moi. Ces drags et moi, on a le même parcours. Il y a une espèce de sororité très forte entre nous.

Participerais-tu à une édition AllWinners ou CanadavstheWorld?

GISÈLE LULLABY : Je ne ferais pas Canada vs the World, mais All Winners, oui, avec plaisir. J’adore le concept qui ne ternit absolument pas la couronne de la personne. C’est un party des meilleures, sans élimination. Et les membres du public ne ressentent pas autant le besoin de faire la guerre pour montrer qui sont leurs favorites.

À la fin aout, tu vas commencer la tournée de ton spectacle solo. À quoi peut-on s’attendre ?

GISÈLE LULLABY : J’ai réuni les idées que j’avais accumulées depuis 15 ans. En résumé, j’organise mon propre Meurtre et mystère… en solo ! Je vais jouer tous les personnages en tant que Gisèle Lullaby dans chaque rôle, avec une énergie proche de Marc Labrèche et de l’émission Le cœur a ses raisons.

Quand j’ai présenté l’idée à la boite de production, on m’a dit qu’ils n’avaient jamais vu ça avant ! Je vais mélanger le jeu, l’humour, le lip sync et l’improvisation avec le public. Pour le moment, on lance une tournée avec cinq dates : 31 aout, 1er et 2 septembre 2023 au Casino de Montréal, 19 octobre 2023 au Théâtre Capitole de Québec et 10 novembre 2023 au Casino du Lac-Leamy de Gatineau. On aimerait évidemment le présenter ailleurs au Québec, puis en Europe, où j’ai un trop gros public francophone.

Quels sont tes autres projets ?

GISÈLE LULLABY : Dans les semaines à venir, je vais terminer mon règne. Je me sens comme la vieille Suprême qui doit donner sa couronne à une autre. Ça ne me tente pas, mais il va falloir le faire pour encourager la nouvelle génération. J’ai adoré ça ! J’ai voyagé à travers le monde. Heureusement, je suis certaine que ça va se poursuivre par la suite. 6

SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com

INFOS | Drag Superstars, le jeudi 10 aout, de 18 h à 23 h, sur la Scène TD de l’Esplanade du Parc olympique.

DRAG COUENNE

La première reine de Belgique à Montréal

Véritable phénomène, Drag Couenne a remporté la première saison de Drag RaceBelgique — animée par Rita Baga — grâce à son univers créatif foisonnant, sa théâtralité, ses looks hors du commun, son sens de la performance et sa façon toute personnelle de déjouer les codes de genre. Montréal pourra la voir en chair et en os durant Drag Superstars, le 10 août prochain, sur l’Esplanade du Parc olympique, dans le cadre de Fierté Montréal.

Est-ce que tu t’apprêtes à découvrir Montréal ?

DRAG COUENNE : Ouais, ce sera ma première visite en tant qu’artiste et touriste. Ça m’excite trop ! C’est le plus gros truc que Drag Race m’a amené : de pouvoir aller chez vous pour faire Drag Superstars. Je ne connais presque rien du Québec. J’ai des potes qui m’ont dit un peu comment était la vibe. Tout le monde m’en parle en bien. Du coup, j’ai pris des jours en plus pour venir avant et m’imprégner de l’ambiance.

Ça te fait quoi de voyager grâce à ta drag ?

DRAG COUENNE : C’était un peu le rêve. J’espérais que l’émission me permette d’aller à l’international, de présenter le drag belge et de montrer c’est quoi Drag Couenne. Je fais du drag , mais la moitié de ma vie est consacrée au théâtre, ce qui nourrit énormément Drag Couenne. Au moment où je te parle (début juillet), je suis à Avignon pour faire du théâtre de marionnettes dans une version queer de Shakespeare. Je sens que Drag Couenne m’aide énormément avec ça et vice versa. En drag, je dois réussir à interagir avec les gens, alors que j’ai du maquillage et une perruque, tout en restant moi-même à l’intérieur et en essayant de toucher les gens avec une vérité prenante.

Comment as-tu présenté les numéros qui seront produits devant une foule monstre ?

DRAG COUENNE : Je me suis posé la question, car ça m’a fait vraiment flipper durant quelques moments. Mes numéros sont généralement conceptuels, dramaturgiques, intimistes et avec beaucoup d’images. Là, je me suis demandé comment rendre cette chose intimiste devant 20 000 personnes pour que Drag Couenne traverse quand même le cœur des personnes. Un peu comme je l’ai fait dans le talent show de Drag Race Belgique en présentant une chanson qui a assez bien marché sur les réseaux aussi. Donc, j’ai pensé à me réapproprier une nouvelle chanson en français. Et à en prendre une autre pour danser et faire du lip sync. Pour seulement cinq minutes, je me suis entouré.e d’un chorégraphe, deux stylistes, trois personnes avec moi en studio pour enregistrer la voix et une prof de chant. On est presque dix ! C’est magique. Je crève d’envie de montrer ce truc !

Quels ont été les effets de la victoire sur toi ?

DRAG COUENNE : J’ai ressenti une énorme validation, parce que ma drag est jeune et la façon dont je la pratique est très personnelle. Du coup, ça me confirmait que j’appartenais quand même à ce monde, même si j’ai un univers beaucoup moins pop. Ça fait trop du bien. Cela dit, la représentation belge peut aussi être lourde à porter, car j’ai vraiment envie qu’on se rende compte de ce qu’est le drag belge et qui n’était pas forcément montré dans Drag Race : soit hyper créature et hyper queer. Il y a trois ans, un collectif dont je faisais partie a complètement bousculé le drag. Au lieu de tout présenter dans les cabarets et les bars, des drags sont né.e.s dans les squats et dans le milieu underground. J’ai envie de représenter ça.

Malgré une distribution relativement diversifiée à Drag Race Belgique, c’est donc encore plus varié en Belgique ?

DRAG COUENNE : Les monstres n’y étaient pas. Moi, je viens des monstres, des queers et des activistes. J’ai envie que ce genre de drag soit représenté, car il est vraiment présent en Belgique. C’est ça la richesse de notre pays : on est dans un espace de compromis entre la France qui a une énorme identité, les Pays-Bas qui sont très clairs dans ce qu’ils font et Londres qui n’est pas très loin. La Belgique est limite plus petite de Paris et elle est coupée en deux, avec les Flamands qui n’ont pas forcément regardé l’émission, car c’était en français. Donc, une toute petite partie nous a vu.e.s. Bref, on essaie toujours de se réinventer, parce qu’on n’a pas une identité propre en Belgique. On est libre de faire ce qu’on veut.

Je sens qu’il y a encore beaucoup de vulgarisation à faire sur le drag en Belgique.

DRAG COUENNE : En effet, la Belgique se prétend hyper LGBTQIA+ friendly et on met des drapeaux partout quand c’est la Pride, mais il y a encore des personnes de nos communautés qui meurent et qui se font agresser. En plus, il n’y a que deux bars queers dans le centre de Bruxelles. C’est très en surface. Quand je parle à des médias qui ne sont pas forcément éveillés, il faut bien clarifier les bases pour éviter la confusion et les amalgames.

Comment décrirais-tu la franchise belge de Drag Race ?

DRAG COUENNE : J’ai l’impression qu’il y a une certaine honnêteté. On arrive avec ce qu’on a de générosité. Il y a eu des looks what the fuck. Il y a aussi des moments hyper touchants. On a toutes été très vulnérables. Les histoires de chacune ont beaucoup ému les gens. Et on a des personnalités très différentes les unes des autres.

Comment Rita Baga était-elle perçue ?

DRAG COUENNE : On était bouche bée devant elle. J’avais un peu peur, après l’avoir vue dans ma télé il y a des années. Je pensais ne jamais la rencontrer de ma vie, mais voilà qu’elle se tenait devant moi, à me donner des conseils et des mots rassurants. On avait toutes de l’admiration pour elle. Sa façon d’être avec nous était très douce. Elle jouait son rôle de juge, mais avec son œil, elle nous faisait quand même comprendre qu’elle avait déjà été candidate. On n’était pas potes, mais on se sentait bien avec elle, dans une dynamique mère-fille plutôt qu’entre sœurs. 6 SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com

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CRÉDIT PHOTO DE DRAG COUENNE : DRAG RACE BELGIQUE

C’est indéniable, les grandes entreprises ont leur rôle à jouer pour permettre à chaque personne aussi unique soit-elle d’être valorisée, respectée et appuyée pour devenir la meilleure version d’elle-même. Au Groupe Banque TD, la diversité et l’inclusion sont des valeurs phares qui sont au cœur de toutes les actions, tant à l’interne qu’à l’externe.

Un engagement fort et durable

MARTINE ROY : Depuis de nombreuses années, la TD a fait de son implication auprès de la communauté 2ELGBTQ+ un point d’honneur. Pionnière dans son industrie, l’institution financière a mis sur pied des mesures permettant à tous d’avoir les mêmes chances, droits et possibilités. Par exemple, en 1994, la TD a été la première banque canadienne à offrir des avantages sociaux pour les conjoints de même sexe. Quatorze ans plus tard, c’est encore elle qui a présenté les premières publicités 2ELGBTQ+ mettant en vedette des couples homosexuels dans les médias grand public, du jamais-vu venant d’une institution financière canadienne.

« L’appui de la TD à la communauté 2ELGBTQ+ est indéfectible. Étant moi-même une femme lesbienne qui a vécu de la discrimination par le passé, je suis à même de constater le désir profond de la TD de voir les membres de ma communauté réussir, que ce soient les collègues, les clients ou les collectivités », souligne Martine Roy, Directrice régionale, développement des affaires 2ELGBTQ+ pour le Québec & l'est du Canada à la TD.

La communauté transgenre revêt la même importance pour la TD qui devient, en 2008, la première institution financière canadienne à annoncer la couverture des opérations chirurgicales affirmatives du genre pour ses employés et leur famille. Plus récemment, la formation obligatoire pour tous les collègues sur l’identité et l’expression de genre partout où la TD est présente en Amérique du Nord a été instaurée dans le but de fournir des connaissances essentielles et de favoriser une meilleure compréhension des réalités transgenres.

Une relation de longue date avec la communauté 2ELGBTQ+ québécoise

MARTINE ROY : En ce mois de célébration de Fierté Montréal, il est également nécessaire de

rappeler que la TD est un précurseur dans son domaine lorsqu’il est question de célébrer en grand les couleurs de la communauté 2ELGBTQ+. En 2005, elle est la première grande banque canadienne à soutenir un festival de la Fierté. Collaboratrice de Fierté Montréal pour la 16e fois cette année, la TD est fière de participer à ce mouvement qui permet à la communauté de se rassembler, de célébrer ses progrès et de changer les choses.

« Fierté Montréal est l’occasion parfaite pour la communauté de se rencontrer et de tisser des liens. À la TD, nous sommes déterminés à favoriser des progrès positifs pour la communauté 2ELGBTQ+ afin de contribuer à bâtir un avenir inclusif pour tous. Notre collaboration avec cette fête montréalaise tant attendue est donc logique et naturelle », a complété Mme Roy.

Toutefois, l’implication de la TD ne s’arrête pas une fois la période de la Fierté terminée ! En effet, l’institution financière s’implique auprès de nombreux organismes québécois, et ce, 365 jours par année. Pensons à l’organisme Interligne , le Centre Méraki , le Réseau des lesbiennes des Québec, Massimadi, la Fondation Émergence et la Fête Arc-en-ciel.

Mentionnons également son soutien pour l’exposition Unique en son genre, présentée au Musée de la civilisation, à Québec, jusqu’en avril 2024. On y découvre l’expérience humaine et sa diversité en explorant les nombreuses réalités liées aux identités de genre. On apprend également comment ces dernières se transforment dans le temps et évoluent selon les cultures. Ainsi, le Musée et la TD souhaitent participer à ces importantes discussions et contribuer à démystifier et à célébrer la pluralité des identités de genre.

« Comme on dit à la TD, il faut s’impliquer de manière soutenue et constante pour être toujours fiers, toujours de l’avant », termine Mme Roy. 6

CHANTAL CYR redaction@fugues.com

INFOS | La TD soutient fièrement des initiatives 2ELGBTQ+ en santé, logement et sécurité financière, en tout temps. Renseignez-vous à td.com/toujoursdelavant

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CRÉDIT PHOTO MARTINE ROY : GROUPE TD
S’impliquer auprès de la communauté 2ELGBTQ+, 365 jours par année !
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L’inoubliable année de Barbada

Son émission musicale Barbada a fait un malheur sur TOU.TV. Elle a participé à la deuxième saison de Call me mother, en plus d’animer l’émission Sew Fierce sur OUTtv. Des manifestations ont été organisées pour dénoncer les heures du conte qu’elle présentait avec bienveillance et flamboyance. Les réseaux sociaux se sont enflammés. D’innombrables chroniques ont été écrites pour générer des clics. Elle a été invitée à Tout le monde en parle. Malgré cette année folle, la drag queen Barbada regorge d’énergie et de projets !

À quel point l’adversité de la dernière année t’a-t-elle épuisée ?

BARBADA : Ça ne m’a pas grugée. J’ai été très chanceuse en termes de timing, car si cette même tempête était arrivée en 2022, alors que je n’avais pas d’agente, on pouvait trouver mon numéro et mon courriel sur mon site Web. J’ai énormément bénéficié du premier filtre qu’elle effectuait. Elle est passée par des montagnes russes d’émotions pour nous protéger, moi et les drags de l’agence qui subissent les contrecoups de ce qui se passe.

Le négatif ne l’a donc pas emporté dans tes souvenirs ?

BARBADA : Je me souviens surtout de la réaction positive de nos élu.e.s et de la motion adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale pour dire que ce n’est pas comme ça qu’on fonctionne au Québec, que les gens ont le droit de s’exprimer, mais pas à travers la haine et la désinformation. Ça m’a beaucoup rassurée. Je me sentais soutenue et fière d’être au Québec ! L’autre moment qui m’a enlevé un poids des épaules, c’est mon passage à Tout le monde en parle, la semaine suivante. Après l’émission, ma mère m’a dit : « Si les gens n’ont pas compris après ça, ils ne comprendront jamais. » Elle a tellement raison. Je savais déjà que je ne plairais pas à tout le monde, mais à partir de là, j’ai décidé d’avancer. Je vais rester ouverte aux personnes qui veulent comprendre, mais ce n’est pas vrai que je vais perdre du temps avec des gens qui pensent qu’on est des pédophiles.

Qu’est-ce que ça te fait de voir la drag interdite dans certains endroits aux États-Unis ?

BARBADA : On n’est pas immunisé au Canada évidemment, mais ça me rassure de voir qu’ici, on a dit non à cette haine. C’est de la haine déguisée, mais c’est une forme de transphobie et

d’homophobie sous le couvert de vouloir protéger certaines personnes, alors que personne n’a besoin d’être protégé de nous. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que tout va de plus en plus vite en société. C’est le pire contexte pour que les préjugés soient véhiculés. Pour contrer un préjugé, il faut que tu prennes le temps d’écouter et de comprendre. Actuellement, on ne fait plus ça. C’est excessivement dangereux.

Tu vas présenter le party de la Fierté au Casino. En quoi cela va-t-il consister ?

BARBADA : On va ajouter de la couleur, de la paillette et du plaisir dans la place ! Ce n’est pas un spectacle confiné au cabaret. On va être dans le bar et partout dans le casino. Il y aura deux spectacles, un pour les personnes qui viennent plus tôt en soirée et un autre plus tard. On va être en mode party et performance. Puis, on va recréer un gros défilé dans le casino avec toutes les personnes du spectacle : interprètes en danse et en chant, drag queens, drag kings. C’est une grosse affaire ! On est presque une vingtaine d’artistes.

Tu vas aussi participer à Despaillettesetdeslivres, dans le cadre de Fierté littéraire. Qu’est-ce que c’est ?

BARBADA : C’est une discussion avec des auteurs, autrices et auteurices queers, que je vais animer. On fait une table ronde pour présenter des ouvrages littéraires. Je vais faire ma Marie-Louise Arsenault. Je l’avais fait l’an dernier et ça avait super bien fonctionné. Ça fait des années que je collabore avec Fierté littéraire. C’est toujours très l’fun. On a de belles réflexions. Ça montre que le drag, c’est multidimensionnel.

Tu vas aussi être DJ avant le show IMMIX sur l’Esplanade du Parc olympique. Quel genre de DJ es-tu ?

BARBADA : Moi, si tu me dis : « Tu vas être DJ dans un coin et personne ne va te voir », je refuse. Je préfère donner un show. Je veux pouvoir partir une toune, aller danser, crier ou surfer s’il le faut. C’est mon moment pour connecter avec le monde. Je ne suis pas dans la grosse musique électro. Je veux que les gens, à toutes les chansons, disent « C’est ma toune ! » ou redécouvrent un vieux succès. Je mets de l’avant la culture pop anglophone et francophone. Je peux jouer la dernière toune de Beyoncé et enchainer avec Si exceptionnelle d’Andrée Watters.

On t’a vue beaucoup à la télé cette année, et pas seulement en lien avec la controverse entourant les heures du conte. Est-ce que l’animation télé te sort encore de ta zone de confort ou tu te sens de plus en plus solide ?

BARBADA : Les projets télé me sortent beaucoup moins qu’avant de ma zone de confort. Le fait d’avoir dit oui à toutes ces émissions, même si c’est très demandant et que ce n’est pas toujours ultra payant, ça m’a énormément appris. J’ai aussi beaucoup progressé en participant à des projets qui n’aboutissent pas toujours en ondes, comme de gros projets des étudiants de l’INIS qui ont tourné un talk-show en me demandant d’animer. Grâce à cette expérience, j’ai pu pratiquer la gestion des délais, les retours de pause et les interactions avec toute l’équipe. Ça m’aide énormément. En bout de ligne, l’élément principal que j’ai appris en faisant de la télé, c’est la patience ! Tout est extrêmement long, contrairement aux spectacles sur scène où c’est un feu roulant ! 6 SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com

INFOS | Party de la Fierté au Casino, les vendredi 4 aout et samedi 5 aout, à 19 h et 22 h au Casino de Montréal.

Des paillettes et des livres, le mardi 8 aout, à 19 h, T héâtre la Comédie de Montréal (1113, boul. de Maisonneuve Est)

DJ Set Barbada, le mercredi 9 aout, de 17 h à 19 h, sur la Scène TD de l’Esplanade du Parc olympique. https://barbada.ca | https://www.fiertemontreal.com

52 | FUGUES.COM fièrement! PHOTO BARBADA, FOURNIE PAR L'ARTISTE.

Message de la mairesse de Montréal et de Ville-Marie

Chères lectrices et chers lecteurs,

Je tiens à vous souhaiter une excellente Fierté 2023! Cette année, nous célébrons la diversité sous toutes ses formes sur l’ensemble du territoire, mais en particulier dans notre quartier emblématique du Village. Nous continuons d’avancer ensemble, chaque jour, pour faire de Montréal une ville toujours plus juste et inclusive.

Dans Ville-Marie, le Village occupe une place importante. Ce quartier, nous l’aimons et, cette année encore, l’Arrondissement et la Ville de Montréal travaillent de manière soutenue à son développement. Je constate comme vous tous les défis et comment ils ont évolué, particulièrement avec la pandémie. Nous avons investi des efforts conséquents sur l’embellissement, la propreté, l’amélioration des services à la population, ainsi que la bonification du soutien aux commerçantes et aux commerçants et de l’appui aux organismes. Nous comptons continuer à y mettre tout notre cœur.

Cette année, à la suite d’une mobilisation sans précédent lors de nos Forums sur l’avenir du Village, nous avons présenté la Stratégie d’intervention collective pour le Village avec nos partenaires de la SDC du Village et de la CDC Centre-Sud. Cette stratégie appartient à toute la communauté, car c’est ensemble que nous pourrons mettre en place des solutions concrètes et innover pour dynamiser le quartier. Elle comprend entre autres la mise en place d’un comité de travail, la mise sur pied d’un Fonds pour financer de nouvelles initiatives socio-économiques ainsi que la poursuite des actions de la cellule multipartite rassemblant la Ville de Montréal, le CIUSSS, le SPVM, la STM et plusieurs autres partenaires pour agir concrètement sur la sécurité dans le quartier. Il est essentiel d’assurer une mobilisation collective autour des défis et des aspirations de ce quartier emblématique de notre métropole. Nous poursuivrons sur cette voie.

La Ville de Montréal a par ailleurs renforcé son engagement dans la lutte contre les discriminations et accentué ses efforts visant l’inclusion des diversités, notamment dans la fonction publique municipale. La Ville de Montréal s’est également engagée au sein de Rainbow Cities Network, devenant ainsi la première Ville nord-américaine et francophone du réseau international.

En 2023, la Ville de Montréal et l’arrondissement de Ville-Marie poursuivront sur leur lancée, avec votre collaboration, afin de soutenir la participation et l’inclusion de toutes et de tous dans l’évolution de notre ville.

Je vous souhaite une bonne Fierté!

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VILLE DE MONTRÉAL / SYLVAIN LÉGARÉ

Vitrine sur les organismes et groupes 2SLGBTQIA+

Les Journées communautaires sont de retour les 11 et 12 août sur la rue SainteCatherine Est dans le Village pour permettre au public de découvrir la multitude d’organismes et de groupes communautaires, de commerces, de clubs sportifs et socioculturels impliqués avec les communautés 2SLGBTQIA+.

Pour les organismes, les journées communautaires de Fierté Montréal sont un moment de visibilité collective très important, car «le terrain», la rencontre en personne est essentiel, en particulier pour les organismes en défense des droits et libertés ou ceux de loisirs.

Pour bien des associations et organismes, cette présence lors des journées communautaires est une façon de recruter des membres ou des bénévoles, et de faire savoir que les acquis sont parfois fragiles et que nous ne sommes pas à l’abris du courant de conservatisme qui souffle en Amérique du Nord. De rappeler qu’il est important de contrer les discours sur la violence, que l’homophobie et la transphobie sont légales dans beaucoup de pays à travers le monde et que cela a parfois un impact sur nous; que nous devons être solidaires et tout faire pour aider les personnes LGBTQ2S+ qui sont persécutées, discriminées, qui risquent leur vie à travers le monde, en sortant publiquement.

C’est aussi l’occasion de rappeler notre propre engagement individuel et collectif.

En somme, en étant présent pendant Fierté Montréal, chaque organisme fait connaître ses activités et ses programmes en cours. Et chaque individu, en parcourant les kiosques, peut aider les causes de son choix ou décider de s’impliquer dans un ou plusieurs organismes.

Et, bien sûr, il y a le plaisir d’être présents aux journées communautaires.

Après les années de virtuel, tout le monde est bien heureux de pouvoir se rencontrer et d’échanger en personne, de croiser de vieilles connaissances ou de se faire de nouveaux contacts ou de nouveaux.velles amie.e.s. 6

YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

INFOS | Journées communautaires Fierté Montréal, les 11 et 12 août 2023, sur la rue Sainte-Catherine, dans le Village

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CRÉDIT PHOTO YVES LAFONTAINE \ SERGE BLAIS

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Joignez-vous à des milliers de marcheur·euse·s pour célébrer les avancées des droits des communautés 2SLGBTQIA+ et mettre en lumière nos revendications.

Organismes communautaires, clubs sportifs et socioculturels, associations, syndicats, commerces, entreprises et organisations politiques joignent leurs voix pour célébrer et visibiliser les réalités des communautés 2SLGBTQIA+ dans une ambiance festive et colorée. La participation du public est non seulement permise, mais elle est même encouragée, et ce, à la fin des contingents, pour clore le Défilé avec une teinte festive et citoyenne. D’une longueur 2,9 km, le parcours débutera symboliquement de l’ancien secteur 2SLGBTQIA+ à l’Ouest (Près du Square Dorchester et de la Place du Canada) pour se terminer au cœur du Village actuel, à l’Est (coin Alexandre-de-Sève). Des espaces réservés aux personnes à mobilité réduite seront disponibles sur le boulevard René-Lévesque, en face du parc Miville-Couture (entre les rues Wolfe et Atateken), et près du coin de la rue de la Place Phillips (coin nord-est). Fierté Montréal encourage le public à utiliser le transport en commun pour venir voir le Défilé et poursuivre la fête dans le Village et à l’Esplanade du Parc olympique (métro Pie-IX) pour le Méga T-Dance et le spectacle de clôture. 6

INFOS | Le Défilé de la fierté, le dimanche 13 aout, à partir de 13h. https://www.fiertemontreal.com

11 REVENDICATIONS

Dans le cadre de sa mission, le Conseil québécois LGBT (dont Fierté Montréal est membre) est amené à porter des revendications en lien avec les droits des personnes LGBTQ+ d’ici, et à militer afin que nous puissions toustes jouir de l’ensemble de nos droits pour une autodétermination pleine et entière. Et les revendications 2023 de Fierté Montréal s’appuient sur un travail de fond mené de 2020 à 2022 par le Conseil avec ses membres.

Financement et locaux adéquats pour les organismes 2SLGBTQIA+

Que les instances publiques augmentent l’aide financière aux OSBL 2SLGBTQIA+ à travers les différents programmes disponibles, afin qu’ils puissent atteindre leur budget de base de référence prévu à leur cadre de financement ou qu’ils en créent de nouveaux.

Reconnaissance publique du racisme systémique et engagement à combattre les discriminations

Le racisme systémique existe au Québec. Toutefois, malgré les nombreux rapports et événements qui témoignent de sa présence, le gouvernement refuse toujours de le reconnaitre et d’intervenir relativement à cette injustice. Le moment est venu d’agir, de s’unir et de s’instruire afin que plus personne ne puisse nier la présence de cet enjeu au Québec.

Gratuité des chirurgies et des soins d’affirmation de genre

Que la RAMQ couvre aussi l’ensemble des soins et des médicaments liés à la transition et à l’affirmation de genre.

Interdiction des interventions chirurgicales non consenties sur les personnes intersexes Que les gouvernements interdisent les interventions chirurgicales non consenties liées aux organes génitaux sur les enfants et les personnes adultes intersexuées.

Financement de l’éducation à la sexualité positive, émancipatrice et inclusive Que les gouvernements financent des programmes d’éducation à la sexualité positifs, émancipateurs et inclusifs, ainsi que des programmes de prévention des violences qui prennent en compte les réalités 2SLGBTQIA+. Que ces programmes soient offerts dans toutes les écoles et qu’ils soient basés sur l’expertise des groupes communautaires. Briser l’isolement et favoriser le bien-être des ainé.e.s 2SLGBTQIA+

Que le gouvernement du Québec mette en place et finance des programmes d’accompagnement et de soutien des personnes ainées 2SLGBTQIA+ pour réduire leur isolement dans la société et qu’il considère comme maltraitance psychologique et organisationnelle le déni de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre dans les CHSLD et les RPA.

Gratuité des soins liés au VIH/sida

Que la RAMQ couvre l’ensemble des soins liés au VIH/sida (PrEP, PPE, bi et trithérapie).

Décriminalisation de la non-divulgation du VIH

Que le gouvernement du Canada décriminalise enfin la non-divulgation du statut sérologique lorsque la charge virale est nulle.

Décriminalisation de l’usage des drogues

Que le gouvernement du Canada décriminalise l’utilisation des drogues et finance les organismes communautaires qui utilisent une approche de réduction des méfaits.

Décriminalisation du travail du sexe

Que le gouvernement du Canada décriminalise le cadre d’exercice du travail du sexe.

Luttes autochtones

Que les municipalités, ainsi que les gouvernements du Québec et du Canada s’engagent dans un processus de décolonisation sous le leadership de personnes et communautés autochtones et en fonction des demandes et priorités de celles-ci.

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DIMANCHE 13 AOUT
Le Défilé de la Fierté revient en force cette année

Rêver grand, en dansant

Originaire de Montréal, Briannah Donolo, alias Rêve, fait vibrer la scène musicale dance canadienne depuis près de deux ans, dès la sortie de ses premiers tubes StillDancing et CTRL, ALT&DEL. Celle qui a d’abord attiré l’attention en chantant des hymnes nationaux avant les matchs de hockey, à Montréal comme à Toronto, et en jouant sur des mashups avec des paroles originales sur TikTok, a par la suite signé un contrat avec Universal Music Canada. En 2023, elle reçoit une nomination aux prix Juno dans les catégories Révélation de l’année et Choix du public TikTok, et remporte un prix pour l’enregistrement dance de l’année. À 27 ans, la jeune femme s’apprête d’ailleurs à sortir un premier album à l’automne. D’ici là, vous aurez la chance de danser sur ses succès lors de la cérémonie de clôture de Fierté Montréal, le 13 août prochain. Entrevue avec Rêve.

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CRÉDIT PHOTO:
MONTRÉAL
FIERTÉ

Pourquoi avoir choisi le mot français Rêve comme nom d’artiste ?

RÊVE : Je voulais un nom qui encapsulait le sentiment que je voulais émuler dans mes chansons. Je ressens un élément d’évasion et de transcendance, quand je crée et j’écoute de la musique dance, qui ne se compare dans mon esprit qu’à un rêve. Aussi, je voulais un nom français, pour rendre hommage à Montréal.

Justement, le 13 août, tu seras la tête d’affiche du spectacle de clôture de Fierté Montréal. À quoi le public peut-il s’attendre ?

RÊVE : Je suis tellement excitée, c’est un honneur pour moi d’être la tête d’affiche de la Fierté dans ma ville natale. J’ai assisté à beaucoup de Fiertés et j’ai passé beaucoup de temps dans le Village. Nous avons mis tous nos efforts dans ce spectacle et ça va donner l’effet d’un stadium tour, ça va être électrifiant !

Est-ce que tu vas lancer un nouveau « single » ou un album pour l’occasion ?

RÊVE : Nous venons tout juste de lancer le nouveau single Big Boom et il y a aura 2-3 autres singles qui seront lancés avant la sortie de l’album, cet automne, mais je ne peux pas dire le nom de l’album maintenant.

C’est quand même une chance, car les « labels » aujourd’hui ne lancent que très peu d’albums, favorisant les « singles ».

RÊVE : Je sais, je suis tellement chanceuse ! Tout ce que j’ai fait avec cet album est tellement délibéré, j’ai mis mon sang, ma sueur et mes larmes dans cet album. C’est aussi une lettre d’amour à la musique dance et à Montréal.

Ton cheminement de carrière est intéressant. Aux derniers Juno, tu as remporté le prix de l’enregistrement « dance » de l’année.

RÊVE : C’est tellement irréel encore aujourd’hui. C’est rare dans cette industrie que tu as quelque chose de tangible à montrer pour tout ton dur labeur, donc de gagner un Juno, j’en suis très fière et reconnaissante.

Où vois-tu ta carrière dans 5-10 ans ?

RÊVE : C’est une de mes questions préférées. J’espère avoir plein d’albums réalisés et rejoindre tous mes fans à travers le monde et connecter avec eux sur la route, on tour, car c’est la partie la plus l’fun de la job !

J’ai vraiment apprécié ton clip vidéo Headphones. J’ai reconnu les rues de Montréal, New York et Londres, et à la fin, on parle aussi de Paris et de Mexico. Avez-vous vraiment tourné le clip dans toutes ces villes ?

RÊVE : Nous avons tourné à Londres et à Montréal. Pour le reste c’est CGI Computer-Generated Imagery! Sixteen Pads a réalisé la vidéo et Pat Rick a fait un très beau travail ; il est vraiment doué et il a rendu le tout très convaincant, alors c’est génial ! Je participe aussi aux idées créatives de mes clips ; de tout en fait, du début à la fin, tous les détails que tu vois, les pochettes d’albums, les clips, les vêtements, les chansons… je suis très impliquée.

La musique a ce pouvoir de libérer les gens et des événements comme Fierté Montréal peuvent être des catalyseurs pour une prise de conscience importante de l’identité, chez de nombreux jeunes et moins jeunes. Pourquoi est-ce important pour toi de participer à un tel événement ?

RÊVE : C’est très significatif pour moi. J’ai fait mon coming out l’an dernier en tant que bisexuelle et j’ai été capable de le faire, car j’étais soutenue par l’extraordinaire communauté queer que nous avons au Canada. Je voulais faire partie de cette communauté et j’en suis très fière, même si ça m’a pris beaucoup de temps à accepter. Je veux juste que les jeunes n’aient pas peur, il y a une belle communauté qui vous attend, une tribu aimante, votre famille choisie, même si vous avez des moments difficiles avec votre famille.

Justement ton clip Skin2Skin fait référence à la bisexualité dans la façon dont les couples sont présentés et dans ta chanson Tongue, tu chantes «Shewilldrivemeoutofthe goddamncloset»…

RÊVE : Tout à fait et elle l’a clairement fait ! Je dois dire que c’est avec cette chanson que j’ai fait mon coming out à ceux qui ne le savaient pas encore parmi ma famille et mes ami.e.s. Je me sentais confortable de chanter à propos d’une femme, selon une expérience que j’avais vécue, et cette chanson m’a libérée l’an dernier… Bien sûr, certains le savaient, mais parfois la sexualité peut être une conversation difficile, surtout avec sa famille, donc ça a ouvert les portes à la conversation. Et ils ont été extraordinaires à ce propos.

Je dois dire que ton clip Tongue me rappelle un peu celui de Katy Perry, IKissedaGirl, mais en moins naïf, plus mature, hypersexuel et dans une soirée queer… Quelles sont vos inspirations en tant qu’artiste ?

RÊVE : Vraiment ! J’ai beaucoup d’influences diverses. Je m’inspire de Robyn, j’admire cette idole pop scandinave, une de mes artistes préférées, aussi Tove Lo, Lady Gaga, Madonna C’est très divers, j’ai été chanceuse de grandir dans un environnement musical.

Et nous pouvons dire Whitney, j’imagine, en référence à ta chanson éponyme ?

RÊVE : Bien sûr. Et tout le monde cité dans cette chanson !

Ta chanson est un hommage à Whitney bien sûr, mais aussi à «everywoman,it’sallin me» comme tu le chantes/cite Whitney Houston. Parlant de femmes, l’industrie de la musique n’est pas toujours facile pour une jeune femme de la diversité sexuelle.

RÊVE : Je crois qu’il a un certain niveau de misogynie, partout, mais particulièrement dans cette industrie. On doit se battre davantage, mais tu gagnes le respect lorsque tu es entourée des bonnes personnes. C’est vraiment important de s’entourer d’une équipe qui te soutient, car c’est facile de se perdre. Je suis très chanceuse d’être avec un groupe de personnes si fabuleuses ; hommes, femmes, queers, non queers, c’est un groupe diversifié de gens qui me protègent et qui sont honnêtes et vrais. ! 6 JULIE VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com

INFOS | Rêve sera du spectacle de clôture de Fierté, le 13 août prochain. https://www.fiertemontreal.com | https://www.revemtlmusic.com

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La scène Loto-Québec brillera de tous ses feux le samedi 12 août prochain alors que défileront devant les festivaliers et festivalières les étoiles montantes de l’underground montréalais. Animé par la reine du nightlife queer Syana, le spectacle SucceXion en mettra plein la vue de 20 h à 23 h et promet de ne laisser personne indifférent. Discussion avec celle qui sera votre hôte le temps d’un moment au cœur du firmament.

Dans une succession de performances enlevantes, SucceXion mettra en vedette les artistes les plus en vue de la scène queer de la métropole. Tour à tour, les festivaliers et festivalières auront la chance de voir performer Chris Cool, Artin Avaznia, Miss Chris Marlot, Mossy Mugler, Ms. Boogie, Myst Milano, Sam Blake et Sisi Superstar. Selon l’hôtesse de la soirée, l’objectif de cet événement est de représenter une diversité et une saveur artistique aussi large que possible, au sein d’un seul et même spectacle : « Nous aurons des artistes locaux et de l’extérieur, des artistes queers, des femmes trans, des hommes gais, des personnes non binaires, etc. Chaque artiste amènera ses idées et son énergie ! Le résultat est un mix très riche de différentes formes d’art, mais qui représente la communauté au sens très large, ce qui arrive rarement! »

Présenté par le magazine Fugues, le spectacle est une idée originale de Syana et du directeur de la programmation de Fierté Montréal  : « Chris Ngabonziza et moi avons tous les deux amené nos idées pour le développement de la distribution. Il a réuni des gens qu’il croyait […] importants pour le spectacle, par exemple Artin Avaznia, qui fera un numéro de danse solo, ce qu’on ne voit pas souvent dans le cadre de ce genre de show », explique Syana.

À titre d’exemple, Myst Milano, DJ et rappeur.euse de New York et Ms. Boogie, rappeuse afrolatina aussi de New York, apporteront de leur côté une touche queer anglophone au spectacle, alors que l’artiste et performeuse queer haïtienne Miss Chris Marlot explorera l’hédonisme au féminin par l’entremise de ses performances artistiques.

La diversité de la distribution et la liberté artistique offerte à celle-ci, selon l’hôtesse du spectacle, donnent un produit final tout aussi gratifiant pour les artistes que pour le public :

« Nous avons donné carte blanche aux artistes pour réellement se représenter aussi librement que désiré. Le résultat offert aux spectateurs est donc un mélange de plusieurs types d’identités et de background issus de la communauté LGBTQ+ élargie. »

S’identifiant comme femme trans, Syana est originaire de Pierrefonds-Roxboro. Elle a grandi dans un quartier où la visibilité des personnes trans n’existait pas. Comme pour plusieurs jeunes vivant dans des quartiers excentrés ou caractérisés par une culture conservatrice plus forte, elle a dû s’exiler afin d’avoir accès à des ressources communautaires adéquates : « Même si j’habitais à Montréal, je n’avais jamais vu de personnes trans. J’ai donc dû me déplacer parce que la visibilité n’existait pas là-bas ! J’ai eu la chance d’être accueillie par des organismes comme l’ATQ et Projet 10, qui m’ont offert des emplois et du soutien dans le cadre de ma transition. »

Tout naturellement, les choix créatifs derrière SucceXion sont influencés par le parcours de la jeune artiste. Au-delà du désir d’offrir un spectacle haut en couleur aux festivaliers et festivalières, Syana a également pour objectif de mettre en lumière les talents les plus diversifiés possibles pour offrir des exemples aux jeunes qui grandissent dans des quartiers où la représentativité est un enjeu : « La Fierté est une célébration, mais c’est également un mouvement en continu. Plusieurs jeunes montréalais n’ont accès à aucune ressource dans leur quartier et ils ne doivent pas être oubliés. La visibilité doit rayonner dans tous les quartiers et il faut leur offrir des occasions de se reconnaitre. » 6

INFOS | https://www.fiertemontreal.com

SucceXion, présenté par Fugues, aura lieu le samedi 12 août sur la Scène Loto-Québec de l’Esplanade du Parc olympique

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CRÉDIT PHOTO SYANA : FIERTÉ MONTRÉAL
SUCCEXION  Visibilité et diversité artistique à l’honneur
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La ball culture est sans aucun doute de retour dans la culture populaire. À Montréal, la Montreal Kiki Ballroom Alliance s’assure de promouvoir ce phénomène et ses artisan.e.s. Leur événement Kiki Ball : une affaire de famille aura lieu dans le cadre de Fierté Montréal et vous y êtes convié.e.s ! Fugues a pu en discuter avec Wayne McLaughlin, co-organisateur.

Comment présenterais-tu l’événement Kiki Ball : une affaire de famille ?

WAYNE MCLAUGHLIN : Il faut d’abord préciser que ce n’est pas un spectacle, mais une compétition. On fait des compétitions dans plusieurs catégories : vogue, sex siren, face, best dressed et même bizarre. On va clairement avoir les catégories que tout le monde aime. Les spectateurs, c’est aussi des gens qui vont faire la compétition. Donc, il faut juste avoir certains costumes ou des looks particuliers – qui seront précisés – pour être qualifié pour faire la compétition.

Le ballroom, ça vient des gens marginalisés, de personnes rejetées par leur famille. Ces gens-là, c’est des gens qui ont souvent vécu beaucoup et qui n’ont parfois pas de famille. C’est pour ça qu’on a décidé d’appeler cet événement-là « une affaire de famille », parce que dans la communauté LGBT en général, on a ce qu’on appelle les familles choisies (chosen family) et le ballroom incarne particulièrement ça.

Qui peut participer ?

WAYNE MCLAUGHLIN : C’est ouvert à tout le monde. On a des catégories qui vont sortir bientôt. Les gens qui veulent participer peuvent lire la description de ces catégories et peuvent ensuite décider de faire la compétition. C’est sûr que si tu ne sais pas ce que tu fais ce n’est peut-être pas le bon moment de faire ça. On va appeler la catégorie et les gens intéressés vont venir. Si tu manques ton tour, et ben c’est too bad !

On s’attend à ce que les gens qui viennent fassent leurs devoirs. On ne veut pas faire perdre le temps de personne, surtout qu’il y a des gens qui se préparent des semaines à l’avance. Fais tes devoirs, apprends ce qu’est la « scène » et respecte l’espace dans lequel tu es, surtout si tu n’es pas dans la « scène » en général.

Comment expliques-tu la fluctuation de la popularité du ballroom ?

WAYNE MCLAUGHLIN : Ici, la « scène » ball – et la danse vogue en particulier – a été popularisée

STRIKE A POSE

La ball culture bien présente à Montréal

par Madonna. Elle, elle avait vu ça dans les clubs noirs et latinos de New York et elle l’a repris pour faire connaitre ça aux gens. C’est sûr qu’à Montréal on a fait ça parce que c’était populaire. Mais c’est vraiment une scène qui est faite à la base par et pour des LGBT noirs et latinos, surtout trans. Ici, ce n’est pas vraiment ça. Ça a disparu parce que ça ne venait pas d’une place vraiment de marginalisation, ça venait plus par la mode. Là, ça redevient à la mode, mais la scène a toujours existé, elle n’a jamais arrêté à New York. C’est juste le manque de population : on n’a pas beaucoup de gens noirs et latinos à Montréal, alors ça a pris un petit bout avant que ça revienne.

Penses-tu qu’il y a un lien avec la langue, que le fait que Montréal soit francophone change quelque chose ?

WAYNE MCLAUGHLIN : Aucun rapport. Une des scènes les plus populaires au monde est en France. Tout le monde est vraiment bilingue. C’est plus une question de population : notre population noire et latino ne se compare pas à celle de New York, où la scène continue depuis toujours. Ou même Toronto, qui a une scène depuis 15 ans. Nous, ça fait six ans.

Qu’est-ce que la Montreal Kiki Ballroom Alliance ?

WAYNE MCLAUGHLIN : La Montreal Kiki Ballroom Alliance a été créée pour aider à promouvoir la communauté ballroom et valoriser les jeunes dans notre scène. On organise des événements de ball. Notre but aussi est d’aider les gens à avoir des contrats. On veut que les débutants viennent pour pratiquer pour les aider à atteindre un niveau professionnel, ou même pour les aider dans leur vie personnelle et interpersonnelle parce que la compétition, ça te donne de l’estime de soi et de la drive !

Toi, qu’aimes-tu du ballroom ?

WAYNE MCLAUGHLIN : J’ai commencé dès que ça a été introduit dans la culture populaire, dans les années 90. Je n’ai jamais vraiment arrêté et j’ai toujours essayé de trouver des activités à Montréal. Vu que ça n’existait pas, j’ai fait des voyages à New York et Toronto pour participer. Pour moi, la vogue, c’est quelque chose qui vient me chercher comme rien d’autre. C’est où je me sens le plus à l’aise dans tout ce que je fais. Une fois [sur] la scène, tu ne vois que du monde que tu aimes. Les gens m’ont tellement inspirée, que ça m’a inspiré à rester.

Sens-tu que la population et les organisations vous soutiennent, que vous êtes bien accueilli.e.s ?

WAYNE MCLAUGHLIN : Il y a beaucoup de gens qui veulent s’accrocher à notre « scène », parce qu’on est quand même populaire, notamment par les émissions à la télé. Donc, tu as beaucoup de gens qui essaient d’approprier la culture, mais on est une scène assez forte et on est en pleine croissance, alors on protège beaucoup notre « scène ». Sinon, on a beaucoup de support. On a Fierté qui nous a toujours soutenu.e.s. 6

PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com

INFOS | Kiki Ball : une affaire de famille, le samedi 5 aout 2023, de 20 h à 23 h, au Club Soda (1225, boul. Saint-Laurent).

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PHOTO DE WAYNE MCLAUGHLIN, FOURNIE PAR L'ARTISTE
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Discussion de DistinXion avec Nakhane

La Scène TD de l’Esplanade du Parc olympique brillera de tous ses feux, le vendredi 11 août, à l’occasion du spectacle DistinXion. La soirée exceptionnelle et peu probable ailleurs qu’à Montréal mettra en vedette une panoplie aussi diversifiée que talentueuse d’artistes d’ici et d’ailleurs. En plus de la vedette internationale Mýa, qui nous a notamment donné les hits GhettoSupastar et LadyMarmalade, on pourra voir défiler sur scène Idman, Vivek Shraya, Aime Simone et la star sudafricaine Nakhane. À quelques jours du spectacle, Nakhane a accepté de répondre à nos questions à propos de la prestation concoctée pour les Montréalais.

La dernière fois que tu as joué à Montréal, c’était en 2018. Comment te sens-tu à l’idée de revenir ?

NAKHANE : Ma dernière visite a été une expérience incroyable, nous avons été traités avec tant de gentillesse ! Je suis donc ravi de revenir pour revivre cette merveilleuse expérience !

La musique est une langue internationale, toutefois les publics du monde entier réagissent différemment aux diverses formes d’art. Est-ce que la réception des Montréalais est différente envers ta musique versus les publics d’autres villes d’Amérique ou d’Europe ?

NAKHANE : C’est presque différent d’une ville à l’autre ! Avec les années d’expérience que j’ai maintenant, je comprends qu’une grande partie de la façon dont le spectacle se déroule dépend de moi. Oui, la musique live est une collaboration entre l’interprète et le public, mais il est si important que l’interprète soit capable de lire le public et de décider sur-le-champ comment poursuivre la procédure. Cela fait partie du frisson. On est obligé d’être dans l’instant !

Tu feras une performance lors de Fierté Montréal pour la première fois. Pourquoi est-il important pour toi de participer aux festivals et événements LGBTQ+ ?

NAKHANE : Autant c’est une célébration, autant c’est un rappel pour nous tous — la communauté mythologique queer — que nous avons beaucoup perdu. Il semble que ceux qui ont un jour tenté de nous enlever des libertés se rallient pour recommencer. Oui, nous devons passer un bon moment, mais nous ne devons pas oublier que nos droits peuvent nous être retirés du jour au lendemain. Parce que pour beaucoup de gens, ils l’ont été.

Tu joueras lors du spectacle spécial, DistinXion. À quoi peut s’attendre le public ? Peux-tu révéler quelques détails à nos lecteurs ?

NAKHANE : Il y avait quelque chose de langoureux dans mon dernier album, You Will Not Die, même si le spectacle n’était pas ennuyeux, je le voyais comme une silhouette qui vous regarde depuis une chaise longue. Avec ce nouveau spectacle, on remonte les choses d’un cran ! Il y a du mouvement et de la joie ! Pas de la joie innocente, mais de la joie de confrontation ; le genre de joie qui se sent bien méritée !

Tu partageras la scène avec d’autres personnalités musicales très influentes, notamment Mýa et Aime Simone. Est-ce que tu adaptes tes performances lorsque tu joues avec d’autres artistes ?

NAKHANE : Les considérations pour moi tournent moins autour des autres artistes qu’autour du lieu et de l’espace même du spectacle. Ce sont des questions d’acoustique ou de ce que l’espace physique peut supporter, par exemple. Il y a des moments où je vais repousser les limites et faire le contraire de ce que l’on attend d’un artiste dans cet espace, mais parfois il y a quelque chose de gratifiant à embrasser l’humilité d’une scène et de ses limites.

Tu as sorti un nouvel album ce printemps, Bastard Jargon. Peux-tu nous parler de comment s’est déroulé le processus de création et de quel message/émotion tu voulais transmettre avec cette nouvelle création ?

NAKHANE : Quand j’ai commencé à écrire Bastard Jargon, c’était en réaction immédiate à l’album que j’avais sorti précédemment. J’avais besoin de moins de beauté, de notes moins longues, de moins de boucles. J’avais besoin d’angles, de rythme, de rage, d’érotisme et de violence. Ça a changé ma façon d’écrire la musique. Le rythme (et les mots s’inscrivant dans ces rythmes) était le point de départ, pas les accords.

Y a-t-il des sorties, implications ou projets qu’on devrait garder à l’œil ?

NAKHANE : J’ai déjà commencé à écrire pour mon 4e album ! Je vais également réaliser mon premier court métrage cet automne ! Je ne peux malheureusement pas révéler quel est l’autre futur projet très excitant, mais croyez-moi quand je dis qu’il a déjà changé ma vie !

As-tu un message pour les lecteurs de ce magazine ?

NAKHANE : Vous connaissez déjà les réponses à tous vos questionnements ! Faites-vous suffisamment confiance pour les faire devenir réalité. 6

STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com

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Nakhane sera en prestation lors du spectacle DistinXion, le vendredi 11 août à Scène TD de l’Esplanade du Parc olympique.

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PHOTO : VIVEKSHRAYA / CRÉDIT : VANESSA HEINS
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La voix texturée de Jade Above a quelque chose d’envoûtant. Son groove mélancolique a tout pour attirer l’attention. Peu à peu, celui qui se décrit comme le représentant plus ou moins officiel de la délégation algéro-canadienne du charisma, uniqueness, nerve and talent fait sa place dans le paysage culturel. Quelques semaines après avoir lancé la chanson Joue le jeu (avec Rita Baga), on pourra le voir sur la grande scène de Fierté Montréal dans le spectacle IMMIX, le 9 août, sur l’Esplanade du Parc olympique, aux côtés de Joe Bocan, Edith Butler, Coco Béliveau, Cassa, Blxck Cxsper, Klô Pelgag, Samuele, Lumière, Kanen, Naomi et River.

Qu’est-ce que ça signifie pour toi de performer durant Fierté Montréal ?

JADE ABOVE : En tant qu’homme gai qui a grandi dans un environnement avec des parents musulmans où il y a eu beaucoup de frictions et de résistances, le fait d’avoir accès à une scène aussi grande que celle de Fierté, c’est un accomplissement personnel et professionnel. Je veux y montrer toute mon identité. Ma création est basée sur l’honnêteté. Je n’essaie pas de construire un personnage. Je préfère offrir quelque chose d’humble et de vulnérable.

Quel effet peut avoir la mise en lumière d’un artiste avec ton parcours dans le milieu queer ?

JADE ABOVE : Au Québec et à travers le monde, il y a une volonté d’offrir une visibilité à différentes communautés qui sont moins vues. Fierté Montréal fait un excellent travail à ce sujet. Ça peut avoir un effet hyper positif sur la société en général, parce que le public a besoin de s’ouvrir à de nouvelles choses. Ironiquement, quand on voit plus de personnes différentes, l’obsession de tout étiqueter devient moins grande. Dès qu’on met un label, on associe tout un tas de caractéristiques à un groupe de personnes. Je le sens parmi les communautés LGBTQ+ en général et en tant qu’homme arabe. En ce moment, il y a une nécessité de savoir c’est quoi un homme gai arabe. Je n’en suis pas l’archétype. Il y a plusieurs modèles et c’est intéressant de découvrir toutes ces nuances.

Jade Above, la vulnérabilité qui transporte

Que vas-tu présenter à IMMIX ?

JADE ABOVE : Je vais chanter Joue le jeu, qui est sortie le 13 juin. C’est une chanson sur l’art de la performance, la dualité entre avoir un rêve et vivre un cauchemar, avec cette idée d’une confrontation entre le rêve et la réalité. Je vais aussi présenter Peu importe, une chanson sur l’amour inconditionnel, la nostalgie et l’effet du temps, qui va arriver sur les plateformes au lendemain du spectacle.

Te décris-tu encore comme un éternel malheureux ?

JADE ABOVE : Oui, mais avec bien plus d’humour qu’avant. On me disait souvent que mon écriture était triste, déprimante ou mélancolique. Je suis encore l’éternel malheureux, mais j’en ris aujourd’hui. J’enveloppe tout ça de légèreté. Je montre plusieurs facettes de mes émotions. Je crois que l’un des problèmes de la masculinité toxique, c’est que les hommes qui en souffrent ont de la difficulté à exprimer leurs émotions avec nuances, et ça crée des réactions qui sont très violentes. Je pense que c’est intéressant de montrer qu’un homme cisgenre, transgenre et autre peut vivre toute une palette d’émotions. Ça peut sembler absurde de le redire, mais c’est un message qui doit être constamment remis de l’avant.

Quand j’écoute ta voix, j’ai l’impression d’entendre la maitrise vocale de quelqu’un qui a commencé à chanter il y a longtemps. Est-ce que je me trompe ?

JADE ABOVE : C’est drôle que tu dises ça, parce qu’à mes débuts, j’étais absolument horrible ! Je suis vraiment flatté par ce que tu viens de dire. Certaines personnes naissent avec un timbre de voix particulier. Ce n’était pas du tout mon cas. J’ai beaucoup travaillé. Avec le temps, je suis devenu plus confortable. Je comprends mieux les nuances dans ma voix. J’ai toujours eu cet intérêt de peaufiner mes capacités. Il n’y a pas de finalité à ça.

Quelles sont tes influences musicales ?

JADE ABOVE : D’un point de vue vocal, j’admire Freddy Mercury, même si je ne me considère pas à son niveau. Tant qu’à viser haut, on va viser haut ! Je trouve que c’est un excellent chanteur naturel. Sa voix a beaucoup de textures, d’émotions et de joie de vivre. Il chante de manière très instinctive. J’admire aussi ce que Beyoncé est capable de faire sur la scène. Plus jeune, j’aimais beaucoup Christina Aguilera. J’ai toujours apprécié les grosses voix.

Comment décris-tu ta signature ?

JADE ABOVE : Avant, je faisais de la pop intimiste de chambre à coucher. Maintenant, je me dirige davantage vers de la pop plus assumée et définitivement plus rythmée, avec de la soul et du R&B.

Pourquoi est-ce important pour toi de créer en français et en anglais ?

JADE ABOVE : Plus jeune, je pensais qu’il fallait absolument chanter en anglais si on voulait avoir une carrière en musique. Puis, au cégep et à l’université, je me suis mis à écouter beaucoup la musique de Pierre Lapointe, d’Ariane Moffatt et de Louis-Jean Cormier. C’est devenu naturel éventuellement d’écrire en français. Je trouve ça important de chanter dans les deux langues, car ça montre la pluralité de mon identité. 6

SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com

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JADE ABOVE sera du spectacle IMMIX, le mercredi 9 aout 2023, à 20h, sur la scèbne TD de l'Esplanade du Parc Olympique.

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CRÉDIT PHOTO :
FIERTÉ MONTRÉAL

MajestiX : plusieurs shows dans un show des plus épatants

Samedi 12 aout, en soirée sur l’Esplanade du Parc olympique (sur la Scène TD), Fierté Montréal nous présente encore cette année un des spectacles des plus prisés de ces festivités, celui appelé MajestiX ! Oui, il y a bien sûr le fameux show de DragSuperstar, avec des artistes des téléréalités DragRace, mais s’il y a bien un spectacle qui met en vedettes nos artistes d’ici avec tous leurs talents, c’est bien MajestiX ! Ici, des dizaines de drags vous feront danser, chanter, taper des mains et des pieds, etc. C’est un spectacle où chaque numéro est encore plus enlevant que le précédent ! Et le tout est animé par des drag kings aussi énergiques que sympas que sont Rock Bière et RV Métal.

Entre autres, on pourra voir monter sur les planches les Big Sissy, Bambi Dextrous, Bijuriya, Bobépine, Clay Thorris, Elle Dare, Fabien L’Amour, Foxi Lexxi Brown, HercuSleaze & The Mythos Ensemble, Jessie Précieuse, Johnny Jones, Kitty Glitter, Manny, Marla Deer, Miss Dupré Latour, Moxxi Hollow, Peggy Sue, Pétula Claque, Rainbow, Tracy Trash, Little Star et Mike Oxlong ainsi que Walter Ego. Ouf !  Oui, RV Métal et Rock Bière sont de retour cette année pour animer cette fête de la drag. L’an passé, c’était leur toute première expérience d’animation d’une grande foule et la première fois que Fierté Montréal installait ses quartiers au Parc olympique.

«L’an passé, je n’ai presque pas dormi durant une semaine après le spectacle, je capotais, on avait reçu tellement d’énergie de tout le public, les gens étaient au rendez-vous, il y avait beaucoup de monde, c’était une expérience des plus mémorables», de commenter RV Métal. «Nous avons toute chance cette année de refaire l’expérience, nous somme juste heureux de pouvoir le refaire et que Fierté Montréal nous fasse confiance de nouveau cette année pour présenter ce spectacle et d’avoir travaillé à dénicher ces artistes de différents horizons et de toute cette diversité», de rajouter Rock Bière.  Comme on l’aura bien compris, plus que jamais on désire mettre à l’avant-scène plusieurs types de drag. «On veut montrer des drags qui sont dans l’ombre d’habitude, oui qui sont parfois ce qu’on considère être dans ‘’l’underground’’ mais qui en fin de compte sont populaires parce que ces artistes sont suivis par beaucoup de monde», explique RV Métal. «On veut donner de la visibilité à différentes formes de drags qu’on ne voit pas dans les cabarets, poursuit Rock Bière. […] Dans les spectacles présentés dans les cabarets, c’est rare de voir plus qu’un drag king. Il y a des gens parfois qui disent que c’est la première fois qu’ils entendent parler de ‘’drag kings’’, je crois qu’ici il y en a au moins une dizaine. Donc, on aura l’occasion de se familiariser avec tout un univers de drags : drag queens, drag kings, drag clowns, etc.» Mais on n’a qu’à bien se tenir, car cette année on n’enfile pas les numéros les uns après les autres tout simplement. Non. Les performances seront plus spectaculaires que jamais. «Certains artistes arrivent sur scène et son entourés d’autres drags, continue RV Métal. Marla Deer, par exemple, offre une prestation sous la thématique ‘’Le cœur a ses raisons’’ (l’ancienne émission de télé), elle partage la scène avec une quinzaine d’autres drags. Il y a aussi Little Star & Mike Oxlong, ils sont 12 à 14 et présentent un spectacle avec la thématique Moulin Rouge, avec du burlesque entre autres, donc ils vont au-delà du drag habituel. Ce sera toute une performance !»  En effet, Mike Oxlong et Little Star, ces artistes nous présenteront leur show «Spectaculaire Spectaculaire» avec les Bebe Elle, Deborah Kadabra, Esirena, Lilo The pinky, Miss Behave, Queen Latina et Vinny Doll. Un show drag/burlesque qui saura émerveiller la foule.

Il en est de même pour le drag king HercuSleaze qui a commencé à produire le Mythos Drag Cabaret avec plusieurs artistes drags de la scène montréalaise émergente. Pour MajestiX, HercuSleaze sera accompagnée de quelques membres de la troupe Mythos qui comprend les

artistes Lizzy Strange, Kajol, Korra AnarchKey, Ad’Horrible, Infernal Desires et Iggy Zob.  On sort complètement des sentiers battus ici. «C’est complètement différent de ce qu’on voit dans les Drag Race et de ce qui se fait normalement, ce n’est pas du rose bonbon à la Disney World», estime RV Métal. «Mais cela demeure un show très rythmé, avec de la danse, de la musique, de l’énergie pour en mettre plein la vue, poursuit Rock Bière. Cela reste un show grand public avec d’excellents performances [pour avoir du plaisir et s’amuser].»

Comme d’habitude, on ne veut pas «vendre le punch» à l’avance mais, «il ne faudra pas manquer la scène finale qui rassemblera tout le monde pour un numéro à grand déploiement très dynamique !», rajoute avec un éclat de rire RV Métal. Nul besoin d’en dire plus ! Enfin, le concours de lipsynch revient. La formule est simple, des personnalités sont costumées et maquillées et doivent faire du lipsynch pour remporter une somme de 1000$ qui sera remise à un organisme au choix de la personne. L’an passé, c’était l’artiste drag Heaven Genderfck qui avait qui avait préparé les personnalités. «Mais on ne sait pas encore qui sera l’artiste drag cette année, ni les organismes choisis non plus. Fierté Montréal l’annoncera. Pour les personnalités, c’est toujours une surprise !», dit en rigolant Rock Bière.  Malheureusement, RV Métal et Rock Bière nous ont annoncé que c’était leur dernière année à l’animation et à l’organisation de MajestiX !

Eh oui ! «Oui, c’est notre dernière année à animer ce show-là. On l’avait dit à Fierté Montréal parce qu’on voulait qu’il y ait du roulement, que d’autres puissent le faire aussi et vivre cette expérience-là pleinement comme on l’a fait nous. C’est pour cela qu’on avait besoin que ce MagestiX-ci soit représentatif du monde drag qu’on connaît nous deux. On s’était donné comme mandat cette année d’amener ce show-là au-delà de ce que le public voit normalement », souligne RV Métal. Cette méga édition 2023 de MajestiX, faut-il le rappeler, est entièrement gratuite ! Arrivez tôt pour être plus proche de la scène. 6

ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

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CRÉDIT PHOTO : FIERTÉ MONTRÉAL

AIR CANADA

Identité de genre, communauté et engagement

Pour souligner la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie et pour rendre Air Canada encore plus inclusive, l’équipe Diversité, Équité et Inclusion du transporteur aérien proposait, en 2022, une nouvelle série d’ateliers éducatifs. On en a profité pour ajouter des pronoms aux nouvelles normes de la marque Air Canada relatives aux signatures de courriel.

La sensibilisation est le meilleur moyen de lutter contre les préjugés inconscients et l’intolérance et les trois ateliers proposés par l’équipte de DÉI d’Air Canada abordent des thèmes liés à l’identité de genre, à la sexualité et à la diversité. Ces ateliers éducatifs ont pour but d’aider en présentant les meilleures pratiques actuelles relatives à l’inclusion des personnes LGBTQ2+.

• Atelier de sensibilisation à la communauté LGBTQ2+ : les participants apprendront à définir l’acronyme LGBTQ2+, à en reconnaître les différents drapeaux et à adopter au quotidien un langage inclusif pour ses membres.

• Atelier de sensibilisation aux personnes transgenres : les participants apprendront à faire la distinction entre le sexe, l’identité de genre, l’expression de genre et l’orientation sexuelle, à discuter de la terminologie clé liée à la communauté transgenre et à trouver des moyens d’inclure davantage la communauté transgenre dans leur communication.

• Atelier sur les pronoms de genre et le langage inclusif : les participants apprendront à définir des termes comme les pronoms, le mégenrage et les néopronoms, à trouver des occasions d’adopter les meilleures pratiques à l’égard des pronoms et à mettre à jour leur communication pour qu’elle soit neutre et inclusive.

L’atelier lancé en mai 2022 ayant remporté un vif succès, l’équipe Diversité, Équité et Inclusion d’Air Canada a présenté des versions en ligne du module sur la sensibilisation à la communauté LGBTQ2+ (à l’été 2022) et du module sur la sensibilisation aux personnes transgenres (à l’automne) pour rejoindre un plus grand nombre d’employé.e.s. Toustes les employé.e.s ont accès aux modules d’apprentissage en ligne. Le troisième module est devenu disponible récemment, le 17 mai 2023.

On l’oublie parfois, mais tout le monde ne s’identifie pas aux pronoms assignés à la naissance. Les gens présument souvent de l’identité d’une personne et courent le risque de la mégenrer et de la rendre mal à l’aise à l’idée de discuter avec ses collègues pour les corriger. La nouvelle pratique exemplaire consiste à encourager les gens à ajouter leurs pronoms à leur signature de courriel.

Cet ajout demandant très peu d’effort déstigmatise une pratique qui aide beaucoup de gens à se sentir à l’aise et accueillis. Il s’agit d’une façon facile pour nous de faire preuve de plus d’inclusivité, et c’est aussi un moyen efficace de manifester son appui à la communauté LGBTQ2+, tout en contribuant à créer un espace sécuritaire et inclusif pour que tout le monde s’exprime avec authenticité.

Même si ce n’est pas obligatoire, Air Canada encourage tout son personnel à ajouter ses pronoms à sa signature de courriel. L’ajout de pronoms aux cartes professionnelles et aux insignes nominatifs est également possible.

Voici quelques projets qui ont permis aux employés de s’entraider en créant un espace inclusif où tout le monde se sent en sécurité et accueilli en étant pleinement soi-même au travail.

Communautés et engagement des employés

Air Canada est fière d’avoir appuyé la tournée Courage, une campagne pancanadienne tenue dans 15 collectivités, qui a commencé au début de l’année. Elle a pour but de raconter des récits de sortie du placard de membres de la communauté LGBTQ2+ et de célébrer les différences qui font de nous ce que nous sommes. La tournée a notamment organisé des spectacles de drag Queens ainsi que, dans des écoles, des centres communautaires et des bibliothèques, des conférences.

La tournée a été animée par des participantes de Canada’s Drag Race avec Icesis Couture, Kimora Amour, Kimmy Couture, Suki Doll, Makayla Couture , Eve 6000 et Océane  Aqua-Black. Les membres des équipes Diversité, Équité et Inclusion d’Air Canada et Partenariats communautaires ont assisté à 10 événements au nom d’Air Canada. Certains employés ont raconté leur propre histoire aux participants, des récits de lutte, de succès et de capacité d’action pour remplacer l’intimidation par l’acceptation.

La tournée Courage a atteint plus de 36 000 spectateurs en personne et 125 500 en virtuel. Notre participation à la tournée correspond au pilier de sensibilisation communautaire de l’équipe Diversité, Équité et Inclusion d’Air Canada.

Aussi dans le cadre de la tournée Courage : Stonewall, Air Canada a accueilli Martin Boyce, un activiste survivant des manifestations de Stonewall, pour une conférence à son siège social de Montréal. Martin Boyce a partagé le récit de l'une des actions queers/trans les plus marquantes de l'histoire. 6

YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

INFOS | https://www.aircanada.com

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MARTIN BOYCE, CRÉDIT PHOTOS; ANDREA ROBERT LEZAK
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Prendre son envol  : la métamorphose de Sandy Duperval à BLK PRL

Dans le cadre du spectacle FeminiX qui se tiendra le 10 août prochain, Sandy Duperval alias BLK PRL se joindra aux artistes JU!CE, Barbara Butch et Narcisse afin de célébrer sur scène les femmes de la diversité sexuelle et de genre. Puisque les célébrations de Fierté Montréal n’ont plus de secrets pour celle qui en fut jadis la porte-parole, l’artiste s’est entretenue avec Fugues au sujet de sa nouvelle identité artistique et de sa carrière qui prendra sous peu son envol.

« Je suis quasiment une nouvelle personne », me confie d’entrée de jeu Sandy Duperval. Il faut dire que notre dernière conversation remonte à 2017, soit avant la pandémie, situation qui a forcé la réflexion chez plusieurs, dont Sandy. « Pendant la pandémie, j’en ai profité pour continuer mes études et j’ai gradué hier ! », explique la bachelière en commerce, concentration restauration. « Je ne suis plus avec ma conjointe de l’époque, mais je suis heureuse aujourd’hui dans une autre relation. J’ai aussi pris le temps de me ressourcer personnellement », confie celle qui explique avoir passé la pandémie seule, par besoin de se retrouver et de réfléchir sur sa vie. Il en découle un projet de vie unique où l’artiste désire créer des écosystèmes communautaires à Montréal, par exemple une coop avec un jardin : « Le jardin permet de fournir des ingrédients pour la coop et à travers ça il y a des cours pour les personnes des communautés marginalisées », une initiative qui permettra à tous de manger à leur faim, soutient Sandy, sans oublier la musique, bien sûr, qui y trouvera une place de choix, que ce soit par des ateliers d’apprentissage ou des performances.

Parlant de performance, Sandy sera du spectacle FeminiX le 10 août prochain. Une occasion de plus pour l’artiste de prendre part à la Fierté. « Plus je prends de l’âge, plus je deviens reconnaissante. Le parcours n’est pas parfait, mais quand on continue à construire ensemble, on finit par faire toute la différence pour le futur. Pour moi, Fierté ça a été des années mouvementées, il s’est passé plein de choses, mais il faut continuer à construire. Même s’il y

a des reculs, il faut continuer à construire ensemble. Justement, c’est dans ces moments qu’il faut se souvenir pourquoi on a commencé. Si ce n’était pas des gens qui s’étaient battus avant moi, je n’aurais pas eu d’exemple ni de vitrine et j’aurais probablement encore été dans le placard ! De m’avoir donné cette liberté-là, me donne la volonté de continuer à construire en espérant que ça puisse aider d’autres personnes ». Ainsi, cette année, le spectacle de Sandy mettra en scène sa toute nouvelle identité et son nouveau son, qui passent par le nom d’artiste BLK PRL. « Essayer différentes choses en tant que Sandy Duperval m’a permis de choisir ce qui me faisait vraiment triper, ce que je trouvais naturel. J’ai passé les vingt dernières années à jouer différents styles musicaux (underground, Top 40) et je me suis retrouvée à effectuer un retour aux sources, car à la base ce qui me faisait triper c’était la musique house et soul », explique celle qui cite des artistes comme Louie Vega et David Morales. « Sans changer du tout au tout, j’ai décidé de définir ce que je suis vraiment », ce qui passe par un nouveau nom d’artiste, une première pour Sandy.

« J’étais attachée à mon nom, car ce sont mes racines, c’est l’histoire de ma grand-mère et là j’avais envie de parler de la personne que je suis devenue : BLK PRL. La scène, les clubs, mon coming out a été facilité par la scène de la musique électronique, le fait d’avoir un endroit où je retrouvais d’autres personnes comme moi ». Ainsi, lors de FeminiX, BLK PRL présentera son set tout en chansons : « J’ai passé le flambeau en tant que porte-parole pour pouvoir, à la place, chanter ma Fierté », explique l’artiste qui sera accompagnée d’un band et d’une chorale, en plus de présenter ses compositions vocalement et avec ses beats, sans oublier une surprise, un « papillon musical ». Sandy cite d’ailleurs le film de Léa Pool Le papillon bleu, qui l’a énormément touchée et auquel elle fera un clin d’œil, par la métamorphose du papillon. « BLK PRL c’est un peu ça, c’est parti de toutes mes expériences et de toutes ces choses qui auraient pu me détruire, mais qui m’ont donné de la force et des ailes ». Ainsi, en primeur, le public de Fierté aura droit à toutes les chansons que BLK PRL sortira dans la prochaine année, sous forme de singles, où chaque chanson représente une facette de l’artiste. Une occasion unique de voir Sandy Duperval déployer ses ailes en tant que BLK PRL. « En même temps, je grandis avec le projet et aujourd’hui, sans même savoir où ça s’en va, j’ai confiance que je suis devenue une meilleure personne grâce à la black pearl (BLK PRL) qui s’est formée en moi ! » 6 JULIE VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com

INFOS | Pour plus d’informations sur le spectacle

FeminiX du 10 août : https://fiertemontreal.com/fr/evenements/feminix

Suivez Sandy Duperval, alias BLK PRL, qui sortira son premier simple Breath, quelques jours avant la Fierté. https://open.spotify.com/artist/1UkfYfrmGenwsRG4YQVCpT

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Safia Nolin en mode pop de chambre

Cela fait maintenant presque 10 ans que le Queer Songbook Orchestra est en marche, offrant des performances inédites tirées du répertoire musical LGBTQ+. Pour son premier spectacle à Fierté Montréal, l’ensemble de pop de chambre sera accompagné par nulle autre que Martha Wainright et Safia Nolin. Cette dernière a bien voulu se livrer en vue du spectacle.

Comment présenterais-tu ton spectacle avec le Queer Songbook Orchestra?

SAFIA NOLIN : Le Queer Songbook Orchestra, c’est un orchestre qui se base sur des chansons qui ont été super importantes pour la communauté queer Moi, j’avais déjà fait un spectacle avec eux et je trouve ça vraiment nice ce qu’ils font. Ils réarrangent des chansons de manière spectaculaire, ils les remettent à leur sauce et ça transforme le meaning, ça fait remettre en question plein d’affaires. C’est des belles personnes et je suis vraiment contente de faire ça. C’est full nécessaire, ça met en lumière l’art queer et ce que ça représente pour les gens.

Quel est ton souvenir de ta dernière collaboration avec eux?

SAFIA NOLIN : J’avais chanté Lesbian Breakup Song en duo à la Sala Rossa. C’était fou. Cette expérience m’a permis de rencontrer du monde vraiment nice, comme un gars qui s’appelle The Queer Pianist, et qui vient de Toronto [le pianiste Darren Creech, NDLR]. C’est un beau projet. Je n’avais jamais entendu parler de ça. Depuis ce temps-là, j’essaie de les suivre le plus possible, parce que c’est magnifique.

Martha Wainwright se joint cette fois à vous. Ce n’est pas la première fois que tu joues avec elle, non?

SAFIA NOLIN : La première fois que j’ai rencontré Martha, c’était à Tout le monde en parle et après ça on s’est recroisées plein de fois. Je suis allée jouer à sa salle, on a joué en double plateau à la Noce… C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, je l’aime vraiment beaucoup. C’est une personne qui est vraiment talentueuse, vraiment généreuse, très authentique, qui s’en crisse vraiment beaucoup de tout ce qui est dans le paraitre. Elle est elle-même et c’est super inspirant. J’adore faire des trucs avec elle, donc je suis super excitée de faire ce show-là avec elle aussi.

Tu es désormais une icône LGBTQ+ contemporaine au Québec. Toi, en avais-tu des icônes, en grandissant?

SAFIA NOLIN : Pas vraiment. Il y avait Pierre Lapointe et Ariane Moffatt qui ont fait de quoi

dans ma génération. Après ça, moi c’était plus dans les séries où il y avait des personnages queers qui étaient normalisés, comme Grey’s Anatomy, Glee… Ça, ça m’a vraiment aidée dans mon adolescence. Ça, Internet et la culture pop.

Penses-tu que les artistes LGBTQ+ ont un traitement différencié?

SAFIA NOLIN : Bonne question. Dans la vie en général c'est sûr que oui. En France, énormément. Au Québec, c'est dur à dire. T’sais, la fable de la grenouille dans l’eau bouillante? Ça me fait penser à ça. Je pense qu’on ne sait pas ce que les gens pensent. On ne sait pas si les gens font du tokénisme, s’ils ne font pas du tokénisme et qu’ils font l’inverse. C’est dur à dire. J’imagine que c’est sûr que oui. On va se dire la vérité : la communauté queer n’est pas traitée pareil que les gens qui ne sont pas queers, et ce, partout, dans toutes les sphères de la vie.

Les médias et tabloïds partagent parfois ta vie personnelle et l’état de tes relations. Trouves-tu que les gens sont intrusifs?

SAFIA NOLIN : Je ne trouve pas que les gens sont intrusifs, c’est juste que je pense que n’importe qui de n’importe quelle communauté qui est ostracisée a un sentiment de culpabilité et de responsabilité. Moi et [la chanteuse française] Pomme on est allées à l’ADISQ ensemble en 2017. C’était super important pour moi. Ça valait toute la peine de représenter un couple queer dans les médias. Un couple queer différent aussi, parce qu’on ne se ressemble pas du tout. On ne vient pas du tout du même background. C’est important pour moi la représentativité, quitte des fois à perdre un peu de ma vie privée.

Quelques mots pour conclure l’entrevue?

SAFIA NOLIN : La communauté queer et le mot « queer », ça a changé ma vie. Je n’ai jamais senti que je faisais partie de quelque chose, et c’est une communauté qui est super importante pour moi. J’espère qu’on va la protéger et que les gens vont aller voir les shows à la Fierté et s’intéresser à l’art et la culture queer dans le monde, parce que c’est vraiment puissant! Tout ça, sans oublier le côté intersectionnel de tout ça. 6

PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com

INFOS | Safia sera à la soirée de Queer Songbook Orchestra le mercredi 9 aout 2023, à 21 h, sur la scène Loto-Québec de l’Esplanade du Parc olympique. http://www.fiertemontreal.com

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Le 5 août prochain, les noctambules ont rendez-vous sur le boulevard SaintLaurent, parce que les festivités les plus hots de Fierté Montréal se tiendront à la SAT ! À l’occasion du plus grand festival LGBTQ+ de la francophonie, l’équipe derrière les populaires événements queers Unikorn a concocté une soirée grandiose lors de laquelle elle vous promet l’ultime expérience Club Kid360 à la Satosphère. Mettant en vedette les légendes internationales de l’hyperpop DJ Sonikku (Londres) et That Kid (Denver), UniKorn édition Fierté Montréal promet d’être l’un des événements les plus euphoriques et uniques de l’été. À L’approche de la soirée, j’ai discuté avec sa coproductrice Sisi Superstar (@Sisisuperstar_), qui a accepté de nous faire part de quelques secrets !

Le concept des événements Unikorn propose une soirée dansante (et enlevante !) avec plusieurs performances de style cabaret. On y assiste à des numéros de haute voltige présentés par des drag queens, des drag kings, des danseuses et danseurs, des go-go boys, des groupes de musique, etc. Dans les mots de Sisi Superstar : « Il n’y a pas de style prérequis pour performer à Unikorn ! Nos artistes amènent des performances de qualité, avec une saveur et une couleur différente. Les drags font toujours partie de nos spectacles, mais on va beaucoup plus loin que ça. C’est ça l’essence de Unikorn ! »

Imaginée en 2018 par A wwful (@awwful), Mirage (@realmsofmirage), Sam Blake (@samblakesam) et Sisi Superstar, la série Unikorn a offert au public une vingtaine de spectacles en cinq ans, à raison d’environ deux événements par mois. La force de Unikorn réside dans la quantité, la qualité et la diversité des artistes présenté.e.s lors de chaque soirée. Tenus habituellement à la Sala Rossa, les événements ont été organisés à quelques reprises en collaboration avec divers festivals montréalais, dont MURAL. Selon Sisi Superstar, le concept est né en réponse à un besoin de donner une offre de spectacles plus riche à la communauté et d’offrir aux artistes queers et diversifiés une scène où exercer leur talent et leur créativité : « Quand j’ai commencé à faire de la drag, il n’y avait pas beaucoup de lieux qui mettaient de l’avant la scène queer alternative. Il y avait plusieurs artistes de haut niveau qui n’avaient malheureusement nulle part où performer. Awwful, Mirage, Sam et moi voulions donc amener quelque chose de différent à la communauté. »

Pour la drag, qu’on pourra voir performer lors de UniKorn édition Fierté Montréal, le fait de présenter un spectacle en collaboration avec Fierté Montréal revêt une importance toute

Unikorn

À la SAT pour

se sentir

comme un Club Kid

particulière pour ses fondateurs, une sorte de consécration de la scène queer qui fut un temps considérée comme underground : « C’est très significatif d’avoir une place lors de Fierté Montréal parce qu’on représente une grande partie de la communauté. Il y a plus d’une cinquantaine d’artistes talentueux qui ne performent pas dans le Village, donc en tournant les projecteurs sur eux, on a l’impression d’apporter quelque chose de différent au public. En cinq ans, nous avons booké plus d’une centaine d’artistes, alors on est extrêmement fiers de se faire reconnaitre et inviter par le plus grand festival destiné à la communauté ! »

L’édition du 5 août prochain sera donc une première pour Unikorn à la SAT et une première dans le cadre de Fierté Montréal. La soirée spéciale proposera en partie un rave, un concert musical et un spectacle de drags centré autour de la culture Club Kid. Les organisateurs feront défiler devant le public une brochette de vedettes internationales, d’artistes queers locaux et de talents émergents. Divisée en deux blocs, la soirée comptera au total cinq DJ, quatre drags et une performance musicale en direct, le tout sous les projections 360 envoutantes de la Satosphère. Côté musical, les participant.e.s peuvent s’attendre à un savant mélange d’électro, d’hyperpop et de techno : « La soirée n’est pas concentrée sur un genre musical précis, nous présentons des DJ qui ont tous leur propre saveur et leur propre énergie ! Cela crée un bon crescendo et donne envie au public de rester toute la nuit parce que la musique est différente et évolutive », confie Sisi Superstar.

Le grand bal queer mettant à l’honneur la culture des Club Kids promet donc d’être chaud, éclaté et divertissant ! Mais il reste une question primordiale : ON PORTE QUOI?!? À cette question existentielle, Sisi Superstar invite les gens à laisser aller leur imagination, mais rappelle que les événements Unikorn sont des soirées inclusives et respectueuses pour toustes, peu importe son look : « Nous encourageons les gens à expérimenter avec leur style et à vivre leur fantaisie ! La clientèle est très diversifiée, certaines personnes s’habillent de façon très simple, d’autres choisissent d’arborer des tenues très élaborées. Vous pouvez pousser votre style et créer un espace d’expérimentation, mais ne vous sentez pas obligé.e.s. TOUS SONT LES BIENVENUS ! »

Le message est on ne peut plus clair : pour toustes les Clubs Kids de Montréal qui cherchent un pèlerinage le 5 août prochain : c’est à la SAT que ça se passe pour UniKorn édition Fierté Montréal ! 6 STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com

INFOS | our se procurer des billets, on peut suivre le compte Instagram de Unikorn  (@Unikornparties) et visiter le site Web de la SAT : http://www.sat.qc.ca.

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FIERTÉ MONTRÉAL

Them Fatale

Le speakeasy où tout est permis

Le Théâtre National célèbre son 123e anniversaire en août. Comme pour réveiller les vieux fantômes du début du siècle dernier, l’endroit reprendra ses airs de speakeasy le temps d’une soirée le 4 août prochain dans le cadre de Fierté Montréal. À l’occasion du cabaret trans / non binaire Them Fatale, le public sera transporté dans l’univers de la prohibition avec un pétillement de Genderfuck. Aux commandes, Rosie Bourgeoisie, accompagné.e d’une brochette constituée d’interprètes non conformes dans le genre, incluant la star du burlesque Jake Dupree (@Jakedupree). Coup d’œil sur une soirée secrète où seul l’interdit est permis.

Them Fatale, c’est une expérience immersive sous forme de soirée cabaret qui ramènera le public au cœur des Années folles. On peut s’attendre à de la luxure, du bizarre et de l’euphorie ! Lorsqu’on demande à Jake Dupree ce que ses comparses et lui réservent aux Montréalais, il affiche un sourire en coin : « Les gens peuvent s’attendre à être éblouis, à se laisser aller et à embrasser qui ils sont tout entiers, s’exclame-t-il. Venez avec le cœur et l’esprit ouverts et vous passerez une excellente soirée ! Ça fait du bien de voir des personnes non binaires performer avec autant de confiance et de fougue ! »

La soirée spéciale se déroulera en trois parties. On commence le tout avec des cocktails, quelques gâteries, de l’animation et une performance de Shibari. La soirée se poursuit ensuite avec le spectacle principal, qui comprendra un entracte et de l’animation musicale (DJ). La fin de soirée se déroulera sous le signe de la danse avec DJ LaFHomme derrière les platines.

Pour les personnes qui auraient envie de rencontrer les vedettes de la soirée, un Meet & Greet exclusif aura lieu de 18 h 30 à 19 h 30, lors duquel il sera possible de passer un moment en privé et de prendre une photo avec les artisan.e.s du spectacle, en plus de recevoir un cadeau tout spécial, incluant l’affiche du spectacle autographiée notamment par Gay Jesus, Jake DuPree et Nox Falls.

En bref, Them Fatale est une soirée sans contrainte, où tout est possible et où tout le monde est bienvenu. Une seule directive s’applique, prévient Jake Dupree  : « DRESS TO IMPRESS, implore-t-il. Quand les gens sont beaux et flamboyants, ça me donne envie de leur en donner encore plus ! »

Du même souffle, celui qui a été formé par nulle autre que la reine du burlesque Dita Von Teese elle-même raconte qu’il se sent naturellement à l’aise avec le public lorsqu’il vient au Canada : « Je me sens vu et reconnu quand je visite l’Europe et le Royaume-Uni. On y retrouve un respect fondamental pour le divertissement pour adulte. Au Canada, l’influence européenne fait que j’ai un sentiment similaire. J’ai l’impression de ne pas avoir à me justifier ! »

Aucune justification nécessaire, donc, pour laisser aller ses fantasmes et son imagination, le 4 août prochain. Rendez-vous dans le monde fantaisiste et permissif des artistes les plus excentriques de la scène queer internationale. 6

INFOS | Them Fatale, le vendredi 4 août 2023 à 20h30 et à 22h30, au théâtre Le National. http://www.fiertemontreal.com

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PHOTO : GAY JESUS / CRÉDIT : JULIE RIEMERSMA PHOTO : JAKE DUPREE

Après le défilé, c’est le retour du célèbre T-Dance à l’Esplanade du Parc olympique, le dimanche 13 août prochain ! L’un des événements phares des célébrations, le T-Dance rassemble des milliers de danseurs et danseuses venu.e.s clôturer Fierté Montréal sur une ultime note musicale. Cette année, de 14 h à 21 h 45, les DJ K.Nox (Montréal), TDon (Dallas) et Kampire (Uganda) prendront le contrôle des platines de la plus grande piste de danse extérieure en ville. Pour bien se préparer à ce marathon musical exaltant, DJ K.Nox (aka Yves Pouliot) nous fait part de ce qu’il prépare aux festivaliers et festivalières pour ce happening iconique.

Depuis combien de temps mixes-tu ?

DJ K.NOX : J’ai commencé le deejaying à l’époque rave, au début des années 2000 ! Au cours des années, j’ai eu la chance de jouer avec Nathalie Caron, soprano de l’Opéra de Québec, j’ai fait une tournée en Australie, j’ai joué dans plusieurs villes américaines ainsi qu’au World Electronic Music Festival. J’ai aussi eu ma propre résidence au Parking Nightclub : Electrosexual. Les années au Parking ont été incroyables !

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans cette carrière ?

DJ K.NOX : Pour moi, ça doit commencer par la musique — il faut être passionné par ce que l’on joue ! Il faut aussi avoir quelque chose à dire, une énergie à partager, un voyage à proposer au public ! Maintenant que je joue surtout sur la scène LGBTQ+, je le fais beaucoup pour la communauté : rassembler les gens et créer des moments, des souvenirs et de la magie ! Il n’y a rien de tel pour moi que quand les gens me disent : « Je me souviens de ta prestation à cette soirée, c’était quand j’ai rencontré mon copain ». Construire la bande sonore d’un moment heureux dans la vie des gens, c’est tout !

À quoi les gens peuvent-ils s’attendre lors de ta prestation au T-Dance ?

DJ K.NOX : Jouer au T-Dance est l’un des moments forts de ma carrière ! Il n’y a rien de tel que de jouer à la maison pour les gens que vous connaissez et que vous aimez ! J’ai envie de partager avec le public beaucoup d’énergie positive, de belles découvertes, quelques créations personnelles et quelques surprises ! Ils peuvent donc s’attendre à beaucoup de happy summer house, beaucoup de tribal, quelques mash-up de ma création et à une énergie contagieuse ! Il ne faut pas manquer ça !

T-DANCE  Danser avec fierté à l’heure du thé

Pourquoi est-ce important pour toi de participer à la Fierté ?

DJ K.NOX : Au-delà de la musique et de la fête, la Fierté est particulièrement importante cette année. Nous ne pouvons tenir nos droits pour acquis et nous devons rester vigilants. Il suffit de regarder au sud de la frontière. On y voit de sérieux pas en arrière dans la lutte pour nos droits et nous devons nous tenir uni.e.s debout, pour nous assurer que les voix de toutes les personnes LGBTQ+ dans le monde soient entendues. Ensemble nous sommes plus forts !

Tu performes partout dans le monde. Adaptes-tu tes sets aux foules locales ?

DJ K.NOX : Bjork a dit un jour que la musique n’est pas une question de style, mais de sincérité, et je suis tout à fait d’accord ! Alors, je m’adapte toujours à l’événement, mais il est important de rester fidèle à soi-même également ! Pour la Fierté de Toronto, par exemple, j’y suis allé à fond parce que je sais que le public de Toronto peut en prendre ! À Chicago, j’ai récemment joué un peu plus de progressisme et d’influence de Chicago. Au Mexique, je m’adapte à l’ambiance latino avec plus de tribal, alors que lors de mon dernier passage à Ibiza, j’ai joué le set le plus mélodique de tous les temps, car les circonstances le demandaient !

Ta bio mentionne que tu t’inspires de DJ comme Purple Disco Machine, Mark Knight et Eric Prydz. Ces influences se feront-elles sentir au T-Dance ?

DJ K.NOX : Totalement ! Surtout quand je joue en journée comme au T-Dance ou lors de l’événement La Piscine, qui aura lieu la veille ! La musique de jour pour moi, c’est du groove et du bonheur, ça doit donner du ressort dans les hanches et faire sauter les épaules ! Tout tourne autour du funk ! Mark Knight donne cette énergie pure. Purple Disco Machine est un magicien quand il s’agit de donner une touche unique à des succès pop bien connus et Eric Prydz est le meilleur pour ajouter des percussions et une ambiance tribale ! Vraiment trois énormes influences pour moi !

Le house, le disco et le nu disco sont très populaires au sein de la musique pop et du public mainstream en ce moment. Pourquoi penses-tu que c’est le cas ?

DJ K.NOX : La musique est le reflet de notre culture, de notre société et de ce que les gens ressentent ! Je pense que pendant la pandémie, beaucoup de gens ont refoulé beaucoup de sentiments positifs. Ils se sont ennuyés les uns des autres et ils se sont ennuyés de faire la fête ! Alors maintenant, l’ambiance est au bonheur, on a juste envie de s’amuser. On a besoin d’une musique qui nous rassemble, qui ne se prenne pas trop au sérieux, qui nous permette de nous laisser aller et d’exprimer notre amour de la vie et de l’autre ! 6

STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com

INFOS | https://www.fiertemontreal.com

DJ K.Nox (14 h), DJ TDon (16 h 30) et DJ Kampire (20 h) seront en prestation lors du T-Dance de Fierté Montréal, le dimanche 13 août, sur la Scène TD de l’Esplanade du Parc olympique.

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CRÉDIT PHOTO : DJ K.NOX

B’UGO et les Patchouli Brothers à l’honneur à Mundo Disko

Dimanche le 13 août, dès 14h, attendez à vous à vous faire brasser la cage par des DJ de renoms pour le retour de Mundo Disko à Fierté Montréal. Sur l’Esplanade du Parc olympique, la scène Loto-Québec accueillera en effet les DJ de calibre international que sont les Patchouli Brothers et B’Ugo. Les fans de disco seront plus que comblés ici !

Pour ce qui est des Patchouli Brothers, Dylan-Thomas Childs et John McLeod, ceux-ci se produisent à la fois à Montréal et à Toronto. Des sons purs, éclectiques de disco, de house, de jazz-funk et de world beat, c’est ce que joue ce duo. Des copains ayant grandi dans une petite ville canadienne, la musique les réuni pour former un duo dynamique poussé pour leur amour de la musique disco et ses différentes variantes actuelles, c’est çà les Patchouli Brothers. Ugo N’Gan’ga Gitau ou tout simplement B’UGO (de son nom de DJ), né au Canada, a passé une partie de sa jeunesse à voyager en Afrique de l’Est et de l’Ouest. À son retour au pays en 1995, il s’est immerger dans la culture de la musique des clubs afterhours montréalais. Avec pour objectifs de toujours repousser les limites de la house et de la techno, il s’adonne aux mélanges et aux remixes avec des rythmes latinos, tribaux, et funk de Chicago, entre autres. Il n’hésite pas à y jeter du hiphop, de la soul ou encore du world beat et des tonalités entendues durant son enfance. Cela donne une musique énergique qui dynamise les club kids B’UGO a enchaîné les résidences à Montréal, à Ottawa et à Toronto en même temps qu’il jouait aux côtés de DJ tels que Angel Moraes, The Martinez Brothers, Hector Romero ou encore Honey Dijon & Roy Davis Jr, entre autres. Malgré ses sets au Canada et à l’étranger, B’UGO passe le plus clair de son temps à son studio en train de mixer et de créer.  Avant sa prestation à Fierté Montréal, nous avons posé quelques questions à B’UGO.

Pourquoi aimes-tu jouer à Montréal ?

B'UGO : J'adore jouer dans ma ville parce que le public ici est incroyablement réceptif et ouvert d'esprit, ce qui me permet d'être moi-même à 100%, de m'exprimer librement à travers ma musique et de partager des moments magiques avec tous les participants. Montréal a une atmosphère incroyablement chaleureuse et inclusive.  Nous sommes connus pour notre riche scène artistique et musicale. La fierté ajoute une dimension spéciale à tout cela. C’est toujours un moment fort de l'année où la musique devient un moyen de célébrer l'amour et le respect. Je suis honoré de pouvoir contribuer à cette célébration en tant que DJ au Mundo Disko depuis 2019.

En tant que membre de la communauté LGBTQ+, pourquoi est-ce important pour toi de jouer lors d’événements de la Fierté ?

B'UGO : La Fierté est toujours une expérience émouvante, car cela me permet de me connecter avec d'autres personnes LGBTQ+ et de partager nos histoires, nos joies et nos peines à travers la musique. C'est un moment où l'on peut être soi-même sans crainte de jugement, et où l'on peut célébrer notre identité avec fierté.

Les événements de la Fierté jouent un rôle crucial dans la lutte pour l'égalité et les droits

LGBTQ+. En tant que membre de cette communauté, jouer à cet événement est un honneur pour moi et une façon de participer activement à cette lutte en utilisant mon talent pour soutenir et élever notre voix. La musique est un moyen puissant de faire passer des messages d'amour et d'inclusion, et cela a un impact significatif sur le public présent. Dans cet espace sûr, je peux vraiment laisser libre cours à ma créativité et explorer des sons disco intemporels tout en célébrant la diversité, l'unité, l’amour et la joie qui font de cet événement une expérience inoubliable. La musique disco rassemble les personnes de tous horizons autour d'une même passion.

Pour une telle crowd est-ce que tu as un ‘’set’’ préétabli ou est-ce que tu préfères t’inspirer de  la ‘’vibe’’ du moment ?

B'UGO : La préparation de mes sets en tant que DJ est une combinaison des deux approches. Chaque DJ a sa propre manière de faire, et personnellement, j'aime avoir une idée générale de l'ordre que je souhaite suivre, en mettant l'accent sur certains moments clés que je souhaite créer. Cependant, une fois que je suis sur scène, tout cela s'efface de ma mémoire et je me laisse porter par l'énergie du public pour décider de ce que je vais jouer et quand le faire. C’est dans cet espace qu’on peut créer de la magie en tant que DJ. L'essentiel pour moi est de m'amuser, car un DJ qui ne s'amuse pas, cela s'entend dans sa performance !

Est-ce que tu as un remixe spécial que tu vas jouer ce jour-là ?

B'UGO : Absolument ! En fait, 80% des pièces jouées durant mon set sont des remix, “re-edits” ou mash-up spécifiquement fait pour le Mundo Disko.  Comme les magiciens, je n’aime pas trop relever “mes trucs”, car l'élément de surprises est ma partie préférée de mon job! Cela dit, dans mon lot de remixes, vous entendrez les grands du disco, tel que Loleatta Holloway (ma chanteuse préférée), Harvey Mason, Don Ray, Charo, T-Connection, mais aussi des mash-up disco avec des chanteuses plus contemporaines telles que Britney Spears, Lady Gaga et même Aaliyah ! 6

ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

INFOS | https://www.fiertemontreal.com

CRÉDIT PHOTO : FIERTÉ MONTRÉAL

Homopop, Fierté Montréal et la SAT ont joint leurs esprits créatifs pour donner naissance à PLEASURE DOME, une soirée immersive disco et house sous le dôme de la Satosphère. Le vendredi 4 août à 22 h, vous retrouverez pour la première fois ensemble les DJ derrière les grandes messes musicales WEST END GAYS (Montréal, Toronto) et BALLS DEEP DISCO (Toronto, New York). Voici tout ce qu’il faut savoir afin de bien vous préparer à cette soirée historique !

Si vous vivez en dessous d’une roche depuis avant la pandémie, il est possible que vous ne connaissiez pas (encore !) les soirées Homopop. Qu’à cela ne tienne, c’est le moment de bonifier vos connaissances de la culture musicale queer montréalaise ! Les soirées Homopop animent le nightlife montréalais depuis 2019. Depuis ce premier succès retentissant au Cabaret Berlin, une dizaine d’éditions d’Homopop plus chaudes et colorées les unes que les autres ont été présentées. On doit aux mêmes organisateurs le génie créatif derrière les suprapopulaires soirées WEST END GAYS, tenues à quatre reprises au Riverside. Au total, l’équipe de production a organisé près de 25 événements musicaux à Montréal et à Toronto au cours des quatre dernières années. Pour Thomas Leblanc (@ThomasLeblanx), l’un des DJ et producteurs d’Homopop, PLEASURE DOME est en quelque sorte une consécration au sein de la scène queer et musicale montréalaise : « Nous avons présenté plusieurs événements un peu partout à Montréal et à Toronto, mais nous n’étions pas nécessairement encore rendus à la SAT. Nous ne faisons pas ce genre de grosses salles habituellement, donc lorsque Fierté Montréal nous a proposé une collaboration, c’était une invitation qu’on ne pouvait pas refuser ! »

En plus de l’équipe créative montréalaise, l’événement du 4 août comptera sur la touche artistique des DJ derrière les soirées BALLS DEEP DISCO, qui font fureur au C’mon Everybody de Brooklyn et au Black Eagle de Toronto. Rien que d’en parler, ça donne déjà le goût de se déhancher. Thomas Leblanc partage cet enthousiasme : « La grande force de cette équipe est la direction musicale, qui se concentre sur le house et le disco. Nous voulions amener notre expérience à un autre niveau pour Fierté Montréal, donc nous avons donc pensé à inviter BALLS DEEP DISCO pour apporter une touche spéciale et une valeur ajoutée à l’événement présenté lors du festival. »

Peu de salles à Montréal offrent une expérience aussi immersive et enivrante que la Satosphère ! On imagine facilement le dôme de la SAT transformé en énorme boule disco, l’endroit semble donc prédestiné à accueillir une soirée inspirée de ce style musical. En plus de la Satosphère, tout le second étage de la SAT sera également accessible aux invité.e.s, incluant la terrasse, pour une capacité totale de 600 personnes. Du côté vestimentaire, les organisateurs invitent les gens à être créatifs et à laisser aller leur imagination. Il s’agit après tout d’une soirée spéciale, alors on peut y aller d’un attirail un peu plus risqué et osé qu’à l’habitude ! L’important, selon Thomas Leblanc , est d’être présent parce qu’au-delà de l’aspect festif de la soirée, il ne faut pas oublier la raison d’être des célébrations dans le cadre desquelles l’événement est présenté : « Célébrer la Fierté est plus important que jamais en ce moment, donc soyez des nôtres ! Ce sera le premier vendredi du festival et tout le monde a très hâte ! La communauté doit être au rendez-vous ! »

Sur le plan musical, les fêtards seront ravis puisque PLEASURE DOME proposera un voyage dans le temps, véritable dialogue entre le passé et le présent. On nous servira notamment

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fièrement! THOMAS LEBLANC / CBC
Pleasure Dome : place au disco et au house dans le dôme du plaisir de la SAT

les plus grands hymnes house, les classiques queers des années 70 et 80, ainsi que des nouveautés de la scène dance underground actuelle. Côté disco, il ne faut surtout pas s’attendre à de la musique de mariage comme ABBA et Village People ! On restera au contraire sur la scène queer de la fin des années 70 et du début des années 80, avec de grands tubes comme So Many Men, So Little Time.

Prétendument mort depuis 1979, le disco a effectué un fracassant retour en force au cours des quelques dernières années. Sur la scène électronique, les courants Disco House et Nu Disco n’ont jamais été aussi populaires. PLEASURE DOME s’inscrit donc dans une tendance très marquée. Selon Thomas Leblanc , le disco est intrinsèquement lié à l’histoire de la communauté queer. Il illustre que l’aspect léger, coloré et dynamique du genre musical a contribué à ses regains de popularité lors de périodes historiques particulièrement chargées, comme celle que nous traversons en ce moment : « Le disco est associé aux périodes historiques difficiles et il y a actuellement un grand besoin d’exutoire et de laisser-aller. Cette musique est indissociable de l’histoire de la communauté queer, donc la thématique de PLEASURE DOME se veut en quelque sorte une façon de se souvenir et de célébrer notre histoire. »

En d’autres mots, ceux et celles qui ont envie de faire le boogie lors d’une soirée historique one time only, c’est un rendez-vous le 4 août prochain sur la Main ! 6

STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com

INFOS | Pleasure Dome, le vendredi 4 août 2023, de 22h à 3h, à la SAT. https://www.fiertemontreal.com

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Alors qu’elle célèbre cinq ans d’implication notamment auprès des résidents du Village et des secteurs avoisinants, la Fondation Santé Urbaine ira à la rencontre des membres de la communauté LGBTQ+ dans le cadre des Journées communautaires de Fierté Montréal le samedi 12 août prochain!

L’organisme saisira l’occasion de cette journée festive pour démystifier sa mission, expliquer ses différentes initiatives en soutien à la communauté LGBTQ+ et présenter les possibilités d’implication pour les personnes qui souhaiteraient faire une différence dans la communauté. C’est un rendez-vous!

Joignez-vous à la Fondation lors de la Journée communautaire!

L’équipe de la Fondation Santé Urbaine fera partie des célébrations de Fierté Montréal lors de la Journée communautaire du 12 août prochain. De 11 h à 18 h, la Fondation sera présente sur la rue Sainte-Catherine Est et invite les festivaliers à venir à sa rencontre! L’organisme accueillera les visiteurs à son kiosque festif, où ils retrouveront musique, popcorn, outils informatifs et plusieurs surprises pour rendre la journée des plus mémorables! La Journée communautaire sera aussi l’occasion pour la population de connaître les humains derrière la Fondation qui soutient financièrement une panoplie d’initiatives destinées notamment à la communauté LGBTQ+ depuis plus de cinq ans. L’équipe de l’organisme sera en effet sur place toute la journée pour rencontrer les citoyens et leur permettre de mieux connaître la mission de la Fondation et les différentes manières de soutenir ses initiatives.

« La Fondation Santé Urbaine est présente aux côtés des communautés LGBTQ+ dans le Village et les secteurs avoisinants depuis maintenant plus de cinq ans! Toutefois, comme la pandémie est arrivée tout juste après notre création, plusieurs citoyens ne connaissent malheureusement pas notre existence. Nous sommes donc vraiment enthousiastes à l’idée d’aller à la rencontre de la communauté afin de leur faire connaître les différentes initiatives que nous soutenons et qui sont disponibles pour leur venir en aide. La Fondation est présente derrière une grande quantité de projets et d’installations, il est donc important pour nous que la communauté connaisse ces ressources », explique Marie-Andrée Lefebvre, directrice générale, Fondation Santé Urbaine.

Une présence aux côtés de la communauté LGBTQ+ depuis plus de cinq ans La Fondation Santé Urbaine a pour mission d’humaniser les soins de santé, de la naissance à la fin de vie, pour les communautés vivant sur le territoire du CIUSSS du Centre-Sud-del’Île-de-Montréal grâce à des gestes humains, à l’achat d’équipements médicaux et au soutien de projets innovants. Sa vision est de faire une différence concrète et d’offrir un soutien tangible aux populations locales, au moment où elles en ont besoin. Dans le cas du Village et des secteurs adjacents, elle est active auprès des clientèles de l’Hôpital Notre-Dame, du CLSC des Faubourgs (Sainte-Catherine, de la Visitation et Parthenais) et des CHSLD Armand-Lavergne, Bruchési, Émilie-Gamelin et Ernest-Routhier.

Parmi les différentes initiatives financées par la Fondation, on compte notamment le Fonds d'accès compassionnel de prévention du VIH qui permet au SIDEP+ du CLSC de la Visitation de couvrir les frais du traitement de prophylaxie post-exposition (PPE) pour les personnes

qui ne pourraient autrement y avoir accès. Elle apporte également un soutien financier à la clinique Relais qui traite et accompagne les personnes dépendantes des opioïdes vivant en marge des réseaux sociaux et de la santé. L’an dernier elle a également participé au financement d’un minibus adapté pour permettre des sorties aux résidents des CHSLD du secteur et offert des trousses de départ afin d’aider les personnes en situation d’itinérance à s’installer en appartement. Plus récemment, la Fondation a soutenu le financement d’une trousse éducative destinée à sensibiliser les adolescents et les jeunes adultes à la santé sexuelle qui sera distribuée à partir de l’automne dans toutes les écoles secondaires et dans plusieurs autres établissements de santé du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CCSMTL).

Un fonds unique pour que personne ne soit laissé dans le besoin

En plus de ces différentes initiatives ciblées, la Fondation Santé Urbaine dispose également d’un Fonds d’aide à la population qui sert à répondre aux demandes ponctuelles lorsque les patients vulnérables des établissements du secteur sont sans moyens financiers face à des situations critiques. Ressource unique à la Fondation Santé Urbaine, le Fonds d’aide à la population apporte un soutien primordial en permettant aux populations issues de contextes sociodémographiques défavorables d’avoir accès à un financement de manière simple et rapide en cas d’urgence. Par exemple, le Fonds a permis à des personnes en situation d’itinérance sans carte d’assurance maladie de se procurer des médicaments ou encore à de jeunes enfants du quartier qui ne voyaient pas de pouvoir se procurer des lunettes, pour redevenir fonctionnels à la maison et à l’école.

Selon Marie-Andrée Lefebvre, c’est pour que la communauté connaisse ce type d’initiatives qui peuvent changer des vies que son équipe et elle participeront à la Journée communautaire de Fierté Montréal : « Nous tentons autant que possible de financer des actions concrètes qui auront un impact bien réel pour la population. Il s’agit de gestes comme payer des médicaments cruciaux pour des traitements vitaux, couvrir les frais d’épicerie pour des personnes qui ont subi de longues hospitalisations ou encore de financer le réaménager des chambres d’unités de soins palliatifs. Nous sommes présents aux côtés de la communauté, à chaque étape de son parcours de soin, et nous voulons qu’elle sache qu’elle peut compter sur nous. »  6 STEVEN

INFOS | Pour en connaître davantage sur les initiatives de la Fondation Santé Urbaine, ou pour faire un don, rendez-vous au https://www.fondationsanteurbaine.com

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L’équipe de la Fondation invite la communauté à visiter son kiosque lors de la Journée communautaire!
PHOTO CHARLES MACKAY

L’ÉVÉNEMENT

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CLARINS!

Sami Landri, l’éblouissante étoile acadienne

Sami Landri est une étoile en pleine ascension. Les vidéos que la drag punkette acadienne diffuse sur TikTok séduisent des millions de personnes. Elle coanimera le spectacle d’humour queer de Fierté Montréal, Me joke-tu ?, avec l’autre sensation acadienne, Chiquita Mère, le 3 août prochain. Et elle vient de lancer la carrière musicale à laquelle elle rêvait depuis des lunes.

Pourquoi travailles-tu souvent en duo avec Chiquita Mère ?

SAMI LANDRI : On est devenu un couple il y a cinq ans en travaillant sur un court métrage. Depuis, on a collaboré sur plein d’affaires. On est deux personnes tellement connectées avec nos visions et nos goals artistiques. On a une chimie incroyable en création. Sur scène, on a des énergies et des forces très différentes. Chiquita a beaucoup d’expérience en animation et dans le monde de l’humour. Sa brain va toujours à cent milles à l’heure. Moi, mes forces sont beaucoup dans l’esthétique et dans mon attitude plus décontractée, qui fait en sorte que les gens se sentent confortables.

Comment décris-tu votre humour ?

SAMI LANDRI : Pour le show Me joke-tu ?, on va mettre en valeur nos personnages de drags. Chiquita, c’est une matante avec un humour vraiment wink wink punch line. Moi, mon humour est vraiment Gen Z et plus subversif. Toutes les deux, on vient du sud-est du Nouveau-Brunswick, et je trouve qu’il y a un humour spécifique là-bas. C’est très moqueur. On ne va pas rire des gens dans la foule, mais de l’une et l’autre.

Le 3 août, vous serez accompagnées par Justine Philie, Erika Suarez, Charlie Morin, Portia K, Maxime Ève Gagnon et KeXin Li. C’est un line-up aux styles très diversifiés !

SAMI LANDRI : Oui ! C’est un show 100 % queer qui met en valeur le talent d’ici. On a Montréal et la queerness en commun, mais de all walks of life. L’humour est tellement proche du vécu de chaque personne, que ça amène une grande diversité dans le propos. Le show va être high energy. Notre objectif est de mettre les humoristes en valeur en animant et avec nos sketchs.

Te considères-tu humoriste ?

SAMI LANDRI : Jamais ! Et ce n’est pas dans mes plans de me voir comme ça. Je suis juste une personne vraiment comique. Le show Me joke-tu ?, c’est la première fois que j’ai un lien aussi fort avec l’humour. Je n’ai jamais vraiment fait du stand up. Sur les médias sociaux, j’ai offert aux gens un sens de l’humour très subversif dans les normes de ce qu’on connait de l’humour et de la drag.

Comment ton aventure sur les médias sociaux a-t-elle commencé ?

SAMI LANDRI : J’ai publié des vidéos quand j’avais seulement quelques centaines de followers. Ce n’était même pas sur mon radar que ce soit vu par autant de monde. Lorsque mes vidéos ont commencé à récolter des millions de vues, ça a été une huge surprise ! Tout ce que je mets sur TikTok et Instragram, c’est une version très authentique de moi-même. Les gens ont beaucoup de plaisir à regarder ça. Très rapidement, j’ai eu une immense plateforme pour m’exprimer. C’est le plus gros cadeau de l’univers. Avant ça, j’étais un struggling artist à Moncton et maintenant, je suis un artiste à Montréal qui vit pleinement de son art avec des opportunités de fou.

Décris-moi le drag de Sami Landri.

SAMI LANDRI : Mon persona de drag est très punk ! Pas parce que je mets des manteaux de

cuir et que je fais rock’n’roll, mais parce que je care pas about les normes. Je dis ce qui me fait rire et pour moi, ça, c’est très punk.

Qu’est-ce que le drag t’a apporté ?

SAMI LANDRI : Le drag m’a fait goûter à un succès que je n’aurais jamais cru vivre. Et puis, bien avant mon succès sur les médias sociaux, je faisais du drag depuis presque trois ans. Le drag avait déjà fait ressortir le côté de moi confiant qui care pas. C’était ma façon d’être bad, punk et cool as fuck. Je mettais toutes les choses que j’imaginais être la meilleure version de moi-même dans mon drag. Rapidement, je me suis dit : « Si je suis capable d’être comme ça en drag, pourquoi pas être de même tout le temps ? » J’ai appliqué ça dans ma vie de tous les jours.

Y a-t-il eu un impact sur ton identité de genre ?

SAMI LANDRI : J’ai toujours été quelqu’un d’efféminé, mais en termes d’identité de genre, le drag a été un outlet pour mon expression de genre très performative. Si tu me demandes quels pronoms je préfère, je ne le sais pas. Mon identité de genre ? Même chose. Ce n’est pas un sujet auquel je pense, parce que j’ai le outlet pour m’exprimer quelques fois par semaine en drag.

Quels sont tes projets ?

SAMI LANDRI : La musique ! Après avoir été booké partout et on the road pour des shows de drag, j’ai pris l’hiver et le printemps off pour faire de la musique. C’est le projet le plus important pour moi. Je suis vraiment happy de dire que mon premier single solo est sorti il y a quelques jours. Ça s’appelle « La pit » (Chepas. J’care pas). C’est de la pop party chiac fun Sami Landri all the way. 6 SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com

INFOS | https://www.fiertemontreal.com

Sami Landri sera du spectacle Tu Jokes-Tu?, le jeudi 3 aout 2023, à 20h et à 22h, au Théâtre Le National.

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CRÉDIT PHOTO : FIERTÉ MONTRÉAL
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Depuis des décennies maintenant, le mouvement syndical a appuyé les efforts de la communauté LGBTQ+ pour l’obtention de l’égalité, ainsi que de l’union civile ou du mariage des couples de même sexe. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), dont environ 125 000 membres (sur les plus de 215 000) font partie du personnel de l’éducation, s’inquiète de cette montée antidrags, particulièrement, concernant les incidents entourant l’heure du conte pour les enfants dans les bibliothèques avec Barbada de Barbades (Sébastien Potvin). Mais il y a aussi tout le milieu de l’éducation où on observe une certaine libération de la parole homophobe et transphobe, chose qu’on ne voyait pas auparavant. La CSQ monte ici aux créneaux pour sensibiliser la population et appuyer, une fois de plus, la communauté LGBTQ+ dans ce nouveau chapitre en vue de contrer ces discours de haine

Depuis combien de temps mixes-tu ?

Éric Gingras, le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) discute en effet de cette polémique entourant Barbada, qui a pris de l’ampleur avec le temps. « Ce qui est intéressant ici est que l’interprète, Barbada, est un membre impliqué syndicalement, un enseignant de musique au primaire, mais voilà que tout a dérapé. C’est pour cela qu’on n’a pas lésiné dans notre appui à son égard », explique Éric Gingras. « On se sert [des contes pour enfants] comme prétexte, mais on voit la résurgence d’un discours réactionnaire anti-LGBTQ+. Les contes pour enfants ne sont pas une obligation, si on ne veut pas y aller, on n’a qu’à ne pas inscrire ses enfants. Mais on perçoit bien ce discours antidiversité, transphobe, homophobe, etc. Il est de plus en plus flagrant et nos membres qui travaillent dans le milieu de l’éducation le constatent. Et dans des situations comme celle qu’a vécu Barbada, il faut un soutien et une réponse solidaire [et] claire. »

« Cette pensée-là se traduit dans nos écoles aussi, où certains jeunes pensent que c’est correct d’avoir des propos homophobes. Ce qui est paradoxal ici est que les milieux n’ont jamais été aussi ouverts à la diversité, que des jeunes s’identifient à la diversité [sexuelle ou de genre] et, à la fois, on constate que d’autres jeunes croient que c’est correct d’avoir une opinion homophobe. D’autres membres le voient aussi dans des réactions [de parents] à l’homoparentalité, par exemple, dans des centres de la petite enfance. […] On dirait que les gens se sentent moins coupables d’avoir de telles opinions en raison des propos d’Éric Duhaime [le chef du Parti conservateur du Québec ou PCQ] ou du discours en provenance du sud de la frontière », continue Éric Gingras, qui a été enseignant au primaire auprès d’élèves de milieux défavorisés et pluriethniques. Normalement, le 17 mai, Journée internationale de lutte contre

l’homophobie et la transphobie, la CSQ organise des activités locales : « Défi inclusion » dans les écoles, salles de rassemblements, etc., en général ce sont des activités pédagogiques. Mais encore là, de plus en plus de membres hésitent maintenant à organiser de tels événements en raison d’une réaction possible et des commentaires des parents. « C’est une expérience où l’on voit que c’est possible que cela dérape. […] Mais c’est notre rôle de centrale syndicale de continuer de défendre ces valeurs-là, notamment avec notre Comité de la diversité parce qu’il y a quand même de belles expériences et qu’on veut faire avancer les droits des personnes LGBTQ+ », indique celui qui a été élu président de la CSQ en juin 2021.

Dans les différents milieux, comme celui de l’éducation, et ce, à tous les niveaux, on a beau se doter de politiques pour que ces lieux soient sécuritaires, justes, sans violence, etc., il reste que parfois c’est de plus en plus difficile d’appliquer certains principes. « Parfois, les directions d’écoles vont mettre des incidents sous le tapis en raison des paroles d’un étudiant et qu’un parent va venir défendre cet étudiant-là, souligne-t-il. On ne veut pas de trouble et que cela fasse des vagues. Mais une chose est claire de notre côté : on ne tolèrera pas l’intolérance, qu’elle soit à l’école ou ailleurs. Ça, c’est le premier élément. »

« L’autre élément est qu’on devrait dispenser des cours sur la sexualité, mais cela se fait à travers d’autres matières [plutôt] que lors de cours spécifiques, [et] l’on touche à la question en surface parce qu’on n’ose pas y aller plus en profondeur comme on le devrait par crainte des réactions des parents envers nos membres ou les directions d’écoles. Ce serait le temps dans ces cours de toucher à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre, mais on ne le fait pas. On voit de l’homophobie d’ailleurs sur les réseaux sociaux en dehors de l’école, mais il faut continuer de dénoncer ça un peu partout […] », indique-t-il.

Un « Guide » d’appui aux membres

En septembre 2020, la centrale syndicale avait lancé un guide intitulé « Comment soutenir les membres LGBTQ+ » et destiné, comme le titre l’indique, à soutenir les membres LGBTQ+ du syndicat, qu’ils soient dans une entreprise ou dans une institution. « En fait, c’est plus qu’un guide, c’est une trousse avec des outils, qui est largement diffusée auprès de nos membres, souligne Éric Gingras. La CSQ a à cœur l’éducation et la sensibilisation, il s’agit là d’un outil pédagogique pour que nos membres puissent bien vivre leur vie à l’intérieur [du syndicat et de leur institution]. Mais par exemple, un tel document est diffusé aussi à l’extérieur, comme pour notre association qui représente les retraitées et retraités de la Centrale des syndicats du Québec [AREQ-CSQ] qui vivent une autre réalité du fait d’être à la retraite, mais on va les sensibiliser parce qu’il y a des personnes LGBTQ+ qui sont retraitées [et qui sont membres de cette association-là], cela nous permet d’être en contact avec les citoyens à l’extérieur du cadre de la centrale et de poursuivre notre objectif ici. »

« L’inclusion et la notion de diversité, c’est ce qu’on met de l’avant depuis des décennies à la CSQ et c’est ce qu’on va continuer de faire […] », poursuit Éric Gingras. « Bien sûr nous avons des différends, mais s’il y a […] des points en commun [entre nous les centrales] la CSQ, la FTQ ou encore la CSN, c’est bien la diversité, l’inclusion et les droits des personnes LGBTQ+. Là-dessus, on s’entend tous pour continuer à défendre ces droits […] », de terminer Éric Gingras, le président de la CSQ. Bien évidemment, la CSQ et ses membres participeront aux Journées communautaires de Fierté Montréal ainsi qu’au défilé du dimanche  13 aout prochain. 6 ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

INFOS | https://www.lacsq.org

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CRÉDIT PHOTO : CSQ
La CSQ toujours là pour défendre les droits des personnes LGBTQ+
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Décloisonner les genres musicaux avec Drag’Opéra

Qui a dit que la drag et l’opéra ne pouvaient pas aller de pair ? Comme son nom l’indique, Drag’Opéra vient marier les deux genres, offrant au public des performances tout aussi originales qu’éblouissantes. À Fierté Montréal, trois chanteurs lyriques et trois artistes drags collaboreront donc le temps d’une soirée, accompagnés par la pianiste Carol-Anne Fraser. L’animatrice de la soirée et « Reine de la Basse-Ville » de Québec, la drag Nicky Gee, nous donne des détails.

Comment présenterais-tu l’événement Drag’Opéra ?

NICKY GEE : L’objectif c’est vraiment de mixer les deux formes d’art. D’un côté, on a souvent cette vision de l’opéra qui est très fermé, très strict, très codifié. Et nous, du côté de la drag, c’est un peu en mode « on fait Toxic de Britney Spears et Crazy in Love de Beyoncé » et ça s’arrête là. Donc, le but, c’est de briser de chaque bord certaines préconceptions et de mélanger les deux formes d’art. Et ça se marie très bien! Pour le 9 aout, on essaiera de tourner un peu plus sur une thématique ballroom. On aura un DJ qui est en train de créer une ambiance musicale pour chaque section du ballroom. On pousse l’idée le plus loin qu’on peut.

Ce n’est pas la première édition du spectacle ?

NICKY GEE : Cette année c’est la 4e édition que ça roule. Je produisais des spectacles en Basse-Ville dans un bar local et Zita Bombardier est venue faire des critiques dans le cadre d’une émission de radio. Elle m’a contactée avec l’idée du Drag’Opéra qui mijotait déjà chez elle. Et donc on a commencé à travailler sur ça ensemble.

Tu sembles attachée à Québec, toi qui te proclames « Reine de la Basse-Ville »…

NICKY GEE : C’est un peu une blague. Je ne me prends vraiment pas au sérieux. Dans le fond, quand j’ai créé ces soirées-là de queen’s night, je me suis moi-même sacrée Reine de la Basse-Ville et les gens ont commencé à le reprendre à la blagounette.

Je suis très attachée à la Basse-Ville, comme certains s’attachent à des quartiers de Montréal. Je trouve que c’est quelque chose qui manque en Basse-Ville, une scène drag. Quand on pense au drag à Québec, on pense au St-Matthew’s, mais, en Basse-Ville, il n’y a pas grand-chose. Mais là il y a de plus en plus de spectacles ponctuels en Basse-Ville et je pense que c’est ce que la culture de la Basse-Ville demande. Ça ne me fend pas le cœur de sortir de la Basse-Ville, mais c’est sûr que je vais pousser pour qu’il y ait des événements.

As-tu un exemple de performance joué au Drag’Opéra ?

NICKY GEE : Pour la première édition, un truc qui avait vraiment pogné, c’est que Zita chantait live et il y [avait] une drag qui faisait du lipsync. Ce qui est intéressant à voir, c’est l’écoute entre les deux personnes. [Dans] le spectacle pour Fierté Montréal, on pourra même s’attendre

à voir des drag queens chanter ! Et peut-être même que Nicky Gee fera une chanson qui n’est pas encore sortie. 6 PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com

INFOS | Drag’Opéra, le mercredi 9 aout 2023, de 17 h à 19 h, sur la scène Loto-Québec de l’Esplanade du Parc olympique. https://www.fiertemontreal.com

RENDEZ-VOUS AVEC

DJ TDON POUR LE T-DANCE

Aussi connu sous le nom de T’Don Marquis, DJ TDon a rapidement cimenté sa place en tant que performeur-DJ sensationnel et artiste aux multiples talents et partout en Amérique du Nord. On l’a vu en tête d’affiche de quelques-uns des plus gros dance parties gais en Amérique, où a captivé son public : Brawny Bear (Puerto Vallarta), Come Out with Pride (Orlando), Joining Hearts (Atlanta), One Magical Weekend (Orlando), Purple Party (Dallas), Rated X (San Francisco) et Revelry (Houston), pour n’en nommer que quelques-uns. Après le défilé du dimanche 13 août, il sera du célèbre T-Dance à l'Esplanade du Parc olympique avec DJ K.Nox et Kampire + de flamboyantes surprises! Avec un mélange inspirant, sentimental et euphorique de sons — House, Nu Disco, Trance, Big Room, Techno, et Circuit music — il nous proposera sur la plus grande piste de danse extérieure en ville une expérience musicale immersive unique.

INFOS | T-Dance. Le dimanche 13 aout 2023, sur la Scène TD de l’Esplanade du Parc Olympique.

https://www.fiertemontreal.com

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CRÉDITS PHOTOS : FIERTÉ MONTRÉAL
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Palais des congrès de Montréal

BILLETS EN VENTE DÈS MAINTENANT !

RENDEZVOUSDELADRAG.CA

Un événement sous le thème de l’extravagance et de la paillette, une occasion unique de rencontrer plus de 75 artistes drags du Québec et de l’international !

Déjà confirmé.e.s !

Lolita Banana (Drag Race México/ Drag Race France), Soa de Muse (France), Kam Hugh (France), La Big Bertha (France), Drag Couenne (Belgique), Athena Sorgelikis (Belgique), Ra’Jah O’Hara (États-Unis)

Barbada, Mona de Grenoble, Rock Bière, RV Métal, Sasha Baga, Crystal Starz, Miss Butterfly, Velma Jones, Ciatha Night, Lady BOom BoOm, Kiara, Océane Aqua-Black, Adriana

Vos hôtesses

Rita Baga

Michel Dorion

Du 7 au 12 août prochain, durant le Festival Fierté Montréal, Fierté littéraire offre plusieurs possibilités de rencontrer et d’échanger avec des auteurs, autaires et autrices lors de différents événements qui marqueront cette semaine-là. Activités avec ceux et celles qui font de la littérature, drag queens, activité axée sur les personnes BIPOC ou, en français, PANDC (personnes noires, autochtones et de couleur), ou encore une soirée de grand effeuillage pour 18 ans et plus ! C’est ce que nous réserve la mouture de cette année. Les activités se dérouleront essentiellement au Théâtre La Comédie de Montréal (sur de Maisonneuve), dans le Village, dès 19 h.

Malgré un communiqué émis en avril dernier relatant les difficultés à obtenir un financement régulier approprié, Fierté littéraire offrira tout de même en sa version 2023 pas moins de six événements variés et éclectiques, dont cinq événements grand public. « Nous avons reçu des aides qui nous permettent tout de même de tenir un festival cette année, notamment des fonds de la Ville de Montréal, du gouvernement fédéral, via le Fonds de relance des services communautaires […] administré en partie par la Croix-Rouge, et [du] Conseil des arts. […] Grâce à ces subventions, nous pouvons présenter un tel festival […] », explique Denis-Martin Chabot, qui a fondé Fierté littéraire en 2012 et qui en est le directeur artistique cette année puisque, justement avec ces subsides, on a pu engager à titre contractuel un directeur général chargé de la production en la personne de Jean-Benoît Archambault. « C’est donc une bonne nouvelle pour Fierté littéraire parce qu’on a organisé l’événement de manière bénévole durant toutes ces années-là », souligne Denis-Martin.

Combat aux mots

On commence donc le 7 août par une activité ludique et sympa qui a fait ses preuves par le passé, soit le Combat aux mots , animé par Amélie Boivin-Handfield . Ici, des personnalités viennent chacune défendre un titre. Cela donne donc : Geneviève Labelle :  Les carnets de l’underground ; Mélodie Noël Rousseau : la pièce pour enfant Sœurs sirènes ; Jordan Dupuis a choisi Valide de Chris Bergeron ; et Marie-Hélène Racine-Lacroix a choisi Corps vivante de Julie Delporte. Ce n’est un mystère pour personne que Geneviève Labelle se transforme de temps à autre en RockBière et que Mélodie Noël Rousseau se mette dans la peau de RV Métal, les deux drag kings bien sympas qui animent le méga show MajestiX de Fierté Montréal.

Des livres et des paillettes

Le 8 août, place à Des livres et des paillettes avec à l’animation l’inégalable Barbada de Barbades. Ici, quatre artistes viendront discuter et échanger à propos de leurs écrits, soit : Marie-Ève Kingsley , 11 brefs essais queers ; Jennifer Bélange r, Troubles, nos ombres ; ÉricChacour, Ce que je sais de toi ; et l’artiste peintre Mathieu Laca, L’invention d’un visage.

La diversité en toutes lettres

La diversité en toutes lettres, le 9 août, avec Maguiy Métellus. Cette soirée s’incarne dans un espace pour et par les auteurs, autrices et autaires des communautés PANDC. Cet espace n’est pas un ghetto, mais un lieu de partage qui permet aux membres de ces communautés de faire connaitre leur importante contribution culturelle et littéraire à toustes. « Ainsi nous ne limitons pas la participation de ces personnes à ce seul événement. Ils, elles et iels sont les bienvenu.e.s aux autres événements », indique Fierté littéraire. « C’est un événement de spoken word, c’est-à-dire qu’il y a de la performance, de la musique, etc. C’est une activité pour établir des ponts avec les artistes BIPOC queers et les gens de ces communautés-là », dit Denis-Martin Chabot.

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PHOTO : AME LIE BOIVIN-HANDFIELD PHOTO : MATHIEU LACA PHOTO : MAGUIY ME TELLUS

Fierté littéraire  Célébrer la littérature LGBTQ+ à son meilleur

Transpoésie

Le 10 août, la poésie est à l’honneur avec Transpoésie animée par Pascale Cormier. Ici, poètes et poétesses des communautés LGBTQ+ monteront sur l’estrade pour présenter leurs textes et en faire une lecture devant public. « Pascale Cormier a organisé de telles soirées durant des années au Bistro Le Ste-Cath [dans Hochelaga-Maisonneuve], poursuit Denis-Martin Chabot. C’est véritablement une soirée de poésie qui rejoint tout le monde. » On révèlera les noms des artistes à une date ultérieure.

Grand effeuillage littéraire

Le vendredi 11 août, soyez prêt.e.s pour une soirée vraiment pas comme les autres et réservée aux 18+ ans. De quoi s’agit-il ? Du Grand effeuillage littéraire, la seule soirée de Fierté littéraire qui est payante. « Le Grand effeuillage littéraire est au cœur d’une vision artistique à laquelle je souscris personnellement : la nudité déconstruit les conventions sociales », déclare Denis-Martin Chabot. « En tant qu’artiste, je ne peux pas laisser des dictats réducteurs provenant d’institutions obsolètes et de croyances passéistes limiter ma créativité. Je me mets à poil à la première occasion. Pour moi, c’est une forme de protestation, un pied de nez à l’hypocrisie qui ne sait pas faire la distinction entre la nudité et la sexualité. D’ailleurs, une sexualité saine et consentie est bonne pour la santé. Le corps n’est pas sale ni laid, on n’a pas à le cacher. Le body-fascism est affreux. Le body-positivism est joli. La nudité est très libératrice. En tant qu’artiste, me mettre à nu devant vous me plonge dans une vulnérabilité totale où puiser inspiration et créativité. Sur scène, mon corps nu devient un canevas pour mon art. » Les artistes Pascale Cormier, les Trois ours, Véronica Rioux, Céleste Boutin, Marie-Claude Joannis et Aicha Black se joindront à Denis-Martin Chabot sur la scène de La Comédie de Montréal.

Journées communautaires… littéraires

Bien entendu, Fierté littéraire sera présente durant les deux Journées communautaires de Fierté Montréal, soit le vendredi 11 et le samedi 12 août. En fait, ce sera presque un salon du livre LGBTQ+ en plein air ! « Ce sera en collaboration avec la librairie L’Euguélionne, qui est

un partenaire fiable. Ce sont des gens qui s’y connaissent bien dans le combat des communautés LGBTQ+ », indique Denis-Martin Chabot. « Nous sommes très contents de ce partenariat. Il devrait y avoir environ 24 séances de dédicaces. On veut célébrer ici la littérature queer et on demande aux gens de venir encourager les artistes. […]» À noter que la plupart des activités de Fierté littéraire seront retransmises en direct en ligne. « Il y a des personnes qui ne peuvent pas se déplacer pour plusieurs raisons, que ce soit de santé ou d’autres encore. Il y a aussi les personnes queers dans plusieurs pays qui subissent de l’oppression, mais qui sont intéressées par Fierté littéraire, donc on offre ce service-là de la retransmission en ligne gratuite pour toutes ces personnes-là. On désire que [l’événement] Fierté littéraire soit le plus accessible […] possible », conclut Denis-Martin Chabot. 6

ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

INFOS | https://www.facebook.com/FierteLitteraire ou https://www.fiertelitteraire.ca

PHOTO : PASCALE CORMIER PHOTO DENIS-MARTIN CHABOT

En mode soutien

Fière de ses racines, la marque RW&CO. soutient plusieurs partenaires, compagnies et organismes d’ici, dont Rainbow Railroad, un organisme canadien à but non lucratif qui aide les gens issus de la communauté LTGBTQIA+ à fuir leur pays lorsqu'ils sont en danger et à les emmener dans des pays sûrs avec lesquels l'organisation a des partenariats.

«Rainbow Railroad est une organisation à but non lucratif bien établie que nous admirons depuis un certain temps» explique Michele Slepekis, vice-présidente marketing de RW&CO. «Nous savons qu'elle travaille avec des groupes et des personnes de tous horizons et qu'elle a établi des partenariats réputés avec des gouvernements, des universitaires, d'autres ONG et des entreprises.»

«Ce qui est également important pour nous, poursuit Michele Slepekis, c'est l'impact local et mondial de son travail, étant donné l'ampleur de sa fondation au Canada et aux ÉtatsUnis, mais aussi le travail qui est effectué aux quatre coins du monde. Il y a une certaine fierté à savoir que cette organisation aide les gens à venir au Canada pour se réinstaller dans un environnement plus sécuritaire et qui offre des protections aux personnes LGBTQI+.»

À une époque où il y a plus de personnes déplacées que jamais auparavant, les personnes LGBTQI+ sont particulièrement vulnérables en raison de l'homophobie et de la transphobie systémiques et autorisées par l'État, Fugues s’est entretenu avec Scott Ferguson, directeur des partenariats chez Rainbow Railroad, qui nous explique le travail que l’organisme réalise.

Que fait Rainbow Railroad ?

SCOTT FERGUSON : Rainbow Railroad est un organisme canadien qui aide les personnes 2SLGBTQI+ du monde entier à échapper à la persécution et à la violence. L’organisme a déjà aidé plus de 8 800 individus, en les aidant à s’installer dans un pays plus sécuritaire où ils peuvent vivre ouvertement et sans crainte.

Comment vous êtes-vous retrouvé à travailler dans ce domaine?

SCOTT FERGUSON : « J’ai travaillé dans le secteur communautaire pendant plus de 20 ans, principalement avec des organisations 2SLGBTQI+ basées à Toronto. J'ai été embauché par Rainbow Railroad en mars 2019 pour aider à développer le programme de dons d'entreprises et de fondations de l'organisation. Je suis devenue directeur des partenariats en janvier de cette année. Avant de rejoindre Rainbow Railroad, j'ai été pendant 16 ans le directeur général d'Inside Out, qui produit les festivals annuels de films queer à Toronto et à Ottawa. Pendant mon mandat, Inside Out s'est développé en taille, en portée et en importance, pour devenir le troisième plus grand festival de films à Toronto et l'un des cinq plus grands festivals de films de ce genre dans le monde. En outre, j'ai été coprésident de Pride Toronto, la plus grande célébration de la Fierté au Canada, pour les festivals de 2000 et de 2001. Avant de travailler avec des organismes à but non lucratif, j'ai travaillé en journalisme, en relations gouvernementales et en communication d'entreprise.

Pourriez-vous nous parler de l’histoire d’une ou deux personnes que Rainbow Railroad a aidées dans la dernière année ?

SCOTT FERGUSON : Rainbow Railroad a aidé 161 personnes LGBTQI+ à se réinstaller au Canada en 2022. Voici l’histoire de deux de ces personnes :

Olivia, une jeune femme transgenre originaire du Nigeria, que nous avons aidée à s'installer au Canada au début de l'année. Après avoir subi des agressions physiques répétées et des

menaces de mort, Olivia a réussi à s'enfuir du Nigéria et à gagner la Turquie. Toutefois, en tant que femme transgenre, elle a continué à subir des violences en Turquie et ne se sentait pas en sécurité. C'est alors qu'elle a contacté Rainbow Railroad. Avec le soutien de notre équipe chargée des programmes, Olivia est arrivée à Toronto grâce au Programme de parrainage privé de réfugiés du gouvernement canadien. En quelques mois à peine, Olivia s'est installée dans sa nouvelle communauté, agit en tant que porte-parole de Rainbow Railroad, partage son histoire et envisage de poursuivre son rêve de devenir infirmière afin de rendre service à la communauté et d'aider les moins privilégiés qu'elle.

Latoya, qui a grandi en Jamaïque, a enseigné les sciences sociales et a longtemps milité pour les droits humains. Elle a plus de 20 ans d'expérience dans le domaine de la défense des droits et de l'activisme. Pendant son enfance, Latoya a souvent eu du mal à accepter son identité de femme lesbienne. Cependant, lorsqu'elle a découvert la communauté LGBTQI+ qui existait en Jamaïque, elle s'est ralliée à des organisations vouées à la promotion des droits des LGBTQI+ et a noué des relations personnelles fortes qui l'ont encouragée à embrasser sa véritable identité. En raison de son militantisme, Latoya est devenue la cible d'une réaction brutale de la part des opposants aux droits des personnes LGBTQI+. Elle a dénoncé de puissants membres de l'Église et de sa communauté, ce qui a conduit à son arrestation et à son emprisonnement injustifiés. L'arrestation et l'emprisonnement de Latoya ont suscité l'indignation et attiré l'attention de la communauté internationale sur la question des droits des personnes LGBTQI+ en Jamaïque. Craignant pour sa sécurité, Latoya a contacté Rainbow Railroad qui l'a aidée à se réinstaller au Canada, où elle est aujourd'hui directrice de l'engagement communautaire de Rainbow Railroad.

À partir de cette année, Rainbow Railroad aura un impact encore plus grand en soutenant la réinstallation au Canada des personnes LGBTQI+ à risque. En décembre 2022, Rainbow Railroad a conclu un partenariat avec le gouvernement du Canada et le ministère de l'Immigration pour aider à réinstaller plus de 600 Afghans LGBTBQI+, dès cette année et jusqu'en 2024. Le mois dernier, le gouvernement canadien a annoncé un partenariat historique avec Rainbow Railroad pour identifier et référer les réfugiés LGBTQI+ à risque dans le cadre du programme des réfugiés pris en charge par le gouvernement (RPG). Rainbow Railroad est la deuxième organisation à être désignée comme partenaire référent, en plus du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Grâce à ce programme, Rainbow Railroad agira en tant que partenaire de confiance pour orienter les personnes LGBTQI+ vers le Canada en vue de leur réinstallation, ce qui permettra à un plus grand nombre de personnes LGBTQI+ de se réinstaller en toute sécurité au Canada chaque année.

L’an dernier, Rainbow Railroad a reçu plus de 10 000 demandes d’aide. Comment faites-vous pour choisir les personnes que vous pourrez aider?

SCOTT FERGUSON : Rainbow Railroad répond à toutes les demandes d'aide qu'elle reçoit. Le programme principal d'aide aux voyages urgents de l'organisation apporte un soutien vital aux personnes LGBTQI+ confrontées à une menace immédiate pour leur vie et les aide à trouver un moyen de quitter leur pays actuel pour un nouveau pays où elles pourront se réinstaller en toute sécurité et vivre ouvertement sans crainte. Nous travaillons avec la personne pour planifier un itinéraire de voyage réalisable à partir de son lieu de résidence actuel, nous l'aidons à obtenir les documents de voyage et les documents juridiques nécessaires et nous lui fournissons une aide financière pour couvrir le coût des préparatifs de voyage et des premiers mois après sa réinstallation. Toutes les personnes qui nous contactent ne disposent pas d'un itinéraire viable pour quitter leur lieu de résidence actuel, et la réinstallation internationale n'est pas toujours la meilleure ou la seule option pour

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améliorer la sécurité d'une personne. Dans ces cas-là, nous offrons une variété de programmes pour soutenir les besoins des individus, selon leurs circonstances uniques. Cela inclut offrir des ressources telles que du soutien psychologique, coordonner les liens vers les organisations locales LGBTQI et de réfugiés et fournir une aide financière à court terme aux individus en sécurité dans leur lieu de résidence actuel. Pour chaque cas, nous commençons par vérifier et évaluer la gravité de la situation de la personne afin de déterminer comment nous pouvons l'aider. L'étape suivante consiste à travailler avec l'individu pour lui proposer des options de soutien qui répondent à ses besoins spécifiques et contribuent à améliorer sa sécurité. 6

Comment pouvons-nous aider Rainbow Railroad à continuer son travail ?

SCOTT FERGUSON :En devenant bénévole au sein de l'organisation, en faisant des dons ou en participant à des collectes de fonds, en parrainant des réfugiés, et bien d'autres choses encore ! N'hésitez pas à envoyer un courriel à donations@rainbowrailroad.org ou à visiter notre site web à https://www.rainbowrailroad.org pour obtenir de plus amples informations.

YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

INFOS | https://www.rainbowrailroad.org

COMMENT POUVONS-NOUS AIDER RAINBOW RAILROAD À TRAVERS RW&CO. ?

En achetant en boutique les bouteilles d'eau multicolores en édition limitée de RW&CO. 100 % des recettes sont reversées à Rainbow Railroad pour aider l'organisme à poursuivre ses initiatives en faveur de la communauté 2SLGBTQI+ à risque.

https://www.rw-co.com/fr/boutiquefierte

LA SUPERPOSITION EST UNE TECHNIQUE IMPORTANTE POUR OBTENIR UN LOOK DÉCONTRACTÉ QUI A DU STYLE. POUR SOULIGNER LEUR 5E ANNIVERSAIRE DE MARIAGE, LES INFLUENCEURS THOMAS & LOUIS (LES PAPAS GAIS DE TIKA ET DE KALA, QUI ONT FAIT LA COUVERTURE DE FUGUES, EN JUILLET 2021 AVEC LEUR NOUVEAU-NÉ) SONT RÉCEMMENT RETOURNÉS SUR LES LIEUX DE LEUR UNION (HABILLÉS DE SMOKINGS NOIRS RW & CO).

Des pépites à servir avec fierté

OLIVIER DE MAISONNEUVE

SOMMELIER CONSEIL

Animation de dégustation de vins à votre domicile ou en entreprise 438 881-7276 • www.vinsconseil.com

CHÂTEAU MELIN

AOP BOURGOGNE HAUTES CÔTES DE BEAUNE (FRANCE) 2020

CODE SAQ: 15117041

3125$

Oh, quelle découverte alléchante que ce pinot noir bio de Bourgogne ! Il ne dédaignera pas un petit séjour en carafe avant d’être servi, pour bien révéler tous les petits trésors olfactifs qu’il recèle. Laissez votre nez humer avec plaisir ses notes de fraises des champs, de cerises rouges, de mousse sur la pierre et de feuilles de basilic froissées. La bouche est si sympathique avec son côté juteux et sa texture satinée. La complicité entre la grande fraicheur et une certaine amertume en retenue lui donne beaucoup de charme. On s’est régalé en le servant avec une bavette marinée à l’échalote, mais il vous fera autant sourire avec la plupart des plats aux champignons.

CHARDONNAY VIEILLES

VIGNES MARCEL CABELIE

LA MAISON DU VIGNERON, AOP CÔTES DU JURA (FRANCE) 2018

CODE SAQ : 13471557 2060$

Vite, courez mettre la main sur une ou des bouteilles de ce chardonnay. Quel régal original ! Ça part toujours vite. D’abord très fruité, au nez, il évolue dans notre verre et il nous intrigue avec ses notes qui oscillent entre un fruité très net, et des notes oxydatives agrémentées d’accents de minéralité (silex et craie). En bouche, quel bel arpège entre la fraicheur, la texture quasi crémeuse et la complexité des parfums. Bien savoureux et sec, il fait des accords jouissifs avec certains fromages assez relevés, comme le pecorino ou le cheddar de quelques années.

DEVOIS DES AGNEAUX

D'AUMELAS COUSU MAIN BLANC

VIGNOBLES JEANJEAN,

AOP LANGUEDOC (FRANCE) 2021

CODE SAQ : 15092403 2420$

Il n’en reste plus beaucoup, alors sautez sur la bouteille si vous en trouvez ! Un gros coup de cœur pour ce vin qui nous vient de Brigitte Jeanjean, cette grande amoureuse du Québec. Je me suis délecté de ce blanc très sec, aux parfums exotiques, qui demande à être savouré à table. Quel beau nez d’épices douces, comme la muscade, et d’amande ! On retrouve ces notes en bouche, avec une texture tendre et crémeuse, tout à fait sensuelle. Je me suis tout de suite imaginé le servir avec des mets indiens, avec un cari doux, par exemple, ou avec un couscous. Ou un risotto safrané ! Du pur bonheur en bouche.

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CONSOMMATION | ALCOOL
OLIVIER O

ROSÉ UL UNION LIBRE, IGP VIN DU QUÉBEC (DUNHAM) 2022

CODE SAQ : 14378135 1880$

Union Libre a été rachetée l’an dernier par l’Orpailleur et la tradition d’innovation et de qualité des deux équipes a porté fruit dans ce millésime. C’est un rosé apprécié tant à l’apéro qu’avec un repas estival, notamment avec les plats cuisinés à la méditerranéenne, avec huile d’olive et fines herbes. C’est un rosé sec et bien fruité, avec de gourmands arômes de fraise mûre et de cantaloup, et de jolies notes de pivoine et de romarin. En bouche, c’est à la fois rond et vif. C’est vraiment un rosé qui exprime la joie de vivre du cœur de l’été.

VRDC LE ROUGE VIGNOBLE RIVIÈRE-DU-CHÊNE, IGP VIN DU QUÉBEC (BASSES-LAURENTIDES), 2022 DISPONIBLE DANS CERTAINS MÉTRO ET IGA ~15$

Une autre nouveauté pour les 25 ans du vignoble Rivière-du-Chêne. Une gamme de vins d’épicerie en rouge, blanc et rosé. Le rouge est particulièrement intéressant. C’est comme le petit cousin québécois de certains beaujolais, et puisque son taux d’alcool est raisonnable, c’est un bien bon choix comme rouge d’été. Il a un beau nez de rhubarbe et de fleurs des champs. Belle bouche fruitée, agréable texture, un vin sec et frais. Parfait avec le panier de pique-nique.

CONCRETO MALBEC FAMILIA ZUCCARDI, IG PARAJE ALTAMIRA (ARGENTINE) 2021

CODE SAQ : 13988775 • 4325$

Altamira est une appellation prestigieuse de la Vallée de l’Uco, qui, souvent, donne des vins élégants et fins. Ici, j’ai été surpris (et conquis) par une expression aromatique des plus particulières. Je suis absolument certain que ce n’est pas la première image que Sebastian Zuccardi s’attend qu’on ait en dégustant son malbec, mais j’ai tout de suite pensé aux gants de cuir d’un policier avec lunettes fumées, dessiné par Tom of Finland ! C’est un vin robuste, affirmé, dense, avec un genre d’élégance altière. C’est un vin solide, élevé dans le béton et non dans des barriques. Ses parfums de fruits noirs, de violettes et de béton mouillé sont wow. Il est super avec des grillades de viande ou de légumes. Faites-le respirer un peu pour bien l’apprécier.

PARTY FÉTICHE PHOENIX

Le club des Phoenix de Montréal organise son Party fétiche au son original des années 80, au bar le Stud de Montréal, samedi le 26 août 2023 à partir de 21h.

Entrée gratuite, 2 consommations (bière ou fort) gratuites pour les membres Tenue vestimentaire fétiche obligatoire (cuir, latex, néoprène , pvc, puppy, gear)

Bienvenue à tous les fétiches ! http://www.phoenixmtl.com

008E74EX

CURIOS ULL DE LLEBRE CLÀSSIC ALBET I NOYA S.L., DO PENEDÈS (ESPAGNE) 2021

CODE SAQ : 10985801 1845$

Albet i Noya sont les précurseurs de la viticulture bio en Espagne et le Curios est le premier vin qu’ils ont fait.

Quel plaisir de rencontrer Marti Albet le mois dernier, au domaine. Il fait partie de ces jeunes visionnaires qui veulent mettre en valeur les cépages autochtones espagnols, tout en explorant des techniques pour faire face aux défis des changements climatiques, le plus naturellement possible. Il a même dessiné son chai pour qu’il soit moins énergivore.

Et il est super sympa, avec son gros chien. Ull de Llebre est le nom catalan du tempranillo. Il donne un vin souple, aux parfums de fruits rouges, un brin floral et avec un côté organique sur la langue. C’est un beau rouge d’été sec, non boisé, avec une finale tout en fraicheur. Même l’étiquette est super ! À découvrir.

GUY LAFLEUR

SIGNATURE CABERNET FRANC AWSE WINERY, VQA PÉNINSULE DU NIAGARA (ONTARIO) 2019

CODE SAQ : 14363507 • 49$

4 X 355 ML, CANNETTES

Un exemple gourmet-gourmand de ce que peut donner le cabernet franc dans Niagara. Déjà, dans nos narines, c’est un voyage olfactif des plus plaisants qui nous est offert. L’harmonie entre les notes de fruits mûrs et le boisé fin est ravissante. Les notes florales, qui virevoltent entre la pivoine et les roses, enlacent fort agréablement celles de gâteau aux fruits, avec un soupçon de tabac blond. La bouche m’a complètement séduit avec son équilibre des saveurs, son élégance, sa complexité et sa souplesse. En plus, c’est polyvalent à table. Ce beau rouge sec offre un rapport prix-plaisir que je me dois de souligner. C’est franchement délicieux.

THÉ GLACÉ MADISON PARK BREAKFAST GIN

1769

DISTILLERIE INC., ÉLABORÉ AU QUÉBEC

CODE SAQ : 15148016 • 1480$

4 X 355 ML, CANNETTES

GIN FOU BLOOM

LES DISTILLATEURS SRC, PRÉPARÉ AU QUÉBEC

CODE SAQ : 15196122 • 4550$

Il y a vraiment beaucoup de choses à aimer avec ce gin bien d’ici (98 % des ingrédients sont locaux !). La bouteille est 100 % en verre recyclé et ils se sont donné comme mission de soutenir la relève artistique au Québec. Aussi, j’aime le dessin de l’étiquette intérieure. Et bien sûr, il y a ce liquide alcoolisé qui se veut une ode au printemps. Au nez, pour moi, il y a surtout les notes de genièvre, digne d’un dry gin, mais avec aussi des parfums de roses fraiches, d’agrumes, bien sûr, et de poivre ! En bouche, c’est aussi fruité que bien poivré. Tout un régal, fort savoureux et équilibré. Il a donné du kick au Limoncello Spritz, de la Distillerie des 3 Lacs, et s’est bien harmonisé avec une root beer ! Mais surtout, goûtez-le nature, un peu rafraichi. Emoji gros sourire !

OLIVIER

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S’il y a une boisson qui est bien appréciée lors de la belle saison, c’est bien le thé glacé ! Eh bien, réjouissez-vous, car le succulent gin Madison Park Breakfast, avec ses superbes arômes de thé Earl Grey, vous est proposé en prêt-à-boire. Ce qui veut dire à une fraction du taux d’alcool du gin original. Parfait pour ne pas être assommé.e lors des grandes chaleurs. C’est suave, mais sans lourdeur et non gazéifié. Du beau travail ! O
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En Fiat 500 hybride sur les routes de Provence, un air de Dolce Vita

Oui, un air de DolceVita (la belle vie)… Sauf que dans le sud de la France (où je suis en vacances), conduire est un sport qui demande une attention et des réflexes de tous les instants. L’erreur peut être coûteuse. Oublions toute forme de civilité, ou tu passes, où tu dégages, qu’importe si l’on se trouve dans une petite rue ou sur l’embranchement menant à une autoroute.

Sauf que la trop mignonne petite Fiat était équipée d’une boîte manuelle 6 vitesses et que la France doit être la championne des ronds-points, et ils se succèdent au kilomètre près, et même sur des petites routes de campagne. On passe alors le plus clair de son temps à monter et à descendre les rapports.

Sauf que le petit moteur de trois cylindres développant 70 chevaux, équipant cette 500 hybrid, est très loin d’être un foudre de guerre et peine à répondre aux sollicitations de votre pied sur l’accélérateur. La moindre côte, le moteur s’essouffle au point où l’on se demande s’il ne faut pas descendre pour la pousser.

Sauf que la chaleur de la Provence, 30 à 35 degrés dans la journée, implique de garder le toît rétractable fermé et attendre la nuit pour profiter d’une Dolce Notte et de routes un peu moins surchargées par la circulation.

Sauf que la liste pourrait s’allonger avec entre autres une direction très lourde, ou encore d’utiliser la clef de contact pour ouvrir le réservoir d’essence… un doux parfum du passé,

La Fiat 500 circule sur nos routes, peut-être plus en ville qu’en région. C’est une citadine. Fiat avait lancé en Amérique du nord deux autres modèles dérivés de l’originale, la 500L une toute petite familiale, et la 500X un petit VUS, aujourd’hui le seul disponible sur le marché canadien.

Cependant, FIAT n’a pas renoncé au marché nord-américain. la FIAT 500 électrique vient d’être lancé, et le constructeur italien souhaite faire une prise 2 au-delà de l’Atlantique. Effectivement, compte tenu que la 500 est avant tout une citadine, elle pourrait être une alternative pour celles et ceux qui ont besoin d’une auto en milieu urbain avec un souci de l’écologie. On espère aussi que la marque italienne corrigera les irritants de cette génération de 500, et ne pas se reposer sur look original, un soupçon vintage, avec le choix de couleur pour le volant et pour l’instrumentation, et le rappel de la teinte extérieur dans l’habitacle.

Un tout nouveau VUXS de la marque, baptisé 600X, et entièrement électrique a vu le jour. De face, impossible de ne pas remarquer un air de ressemblance avec le personnage de bande dessinée, Garfield surtout dans sa livrée orange brûlée. On souhaite seulement que derrière cette image sympathique, voire ludique, la 600X redorera l’image de la marque dont les ventes se sont écroulées en Amérique du Nord.

Comme beaucoup de constructeurs, le groupe FIAT a plusieurs fois changé de main au cours de son histoire. Il n’a plus que d’Italien que son nom et son histoire. Depuis 2021, FIAT appartient au groupe Stellantis, à la suite de la fusion de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) avec PSA Peugeot-Citroën. Malgré ce regroupement, ce n’est pas demain que nous verrons des Peugeot et des Citroën débarqués dans le port de Montréal.

Conduire en France relève du sport, de l’art aussi tant il faut s’habituer à une chorégraphie parfois anarchique, de l’improvisation pour filer la métaphore avec la danse. Un conseil que j’emprunterai à Danton : il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. Le révolutionnaire terminait par : et la France sera sauvée. En fait, l’hésitation à un rond-point quand on cherche la bonne direction, une conduite plus relaxe pour admirer le paysage, ne pas faire peur aux piéton.ne.s en freinant au dernier moment pour les laisser passer, n’ont pas leur place. Il faut aller vite, et respecter toutes les indications, informations,

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et autres flèches sur les panneaux que lorsqu’on ne peut plus faire autrement. Avant de surveiller sa conduite, il faut commencer par surveiller les autres usagers-gères de la route. Ils et elles ne vous ferons aucun cadeau. Et ils et elles vous le feront savoir, injures comprises.

Pour mon malheur, l’escargot au volant duquel j’étais ne m’a pas aidé pour entrer dans la danse et jouer ma partition avec brio, souvent en retard sur le tempo. Le conseil que je me donne déjà pour le prochain voyage, c’est de bien choisir mon véhicule de location pour qu’il m’aide à me fondre dans la circulation et ne plus apparaître comme un touriste au volant… dans mon pays d’origine. 6

DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com

INFOS | https://www.fiatcanada.com

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D’entrée de jeu, on peut dire que Ross Higgins est un véritable « pilier » de la communauté gaie, tant ses actions, mais aussi ses réflexions, étalées sur des décennies, ont permis de passer… de la clandestinité à l’affirmation — pour reprendre le titre de l’un de ses livres.

Diplômé de l’University of Toronto, il détient une maîtrise de l’Université de Montréal et un doctorat du département d’anthropologie de l’Université McGill, sa thèse A Sense of Belonging: Pre-liberation Space, Symbolics and Leadership in Gay Montreal, portant sur la formation d’une identité collective des hommes gais de Montréal avant 1970.

Poursuivant une longue et fructueuse carrière d’enseignant dans diverses universités montréalaises, il y dispense une variété de cours, dont : Homosexualité et société, Histoire des identités sexuelles dans le monde occidental, la Théorie Queer, l’Homme et le masculin. En parallèle, il siège sur une foule de comités où les problématiques vont des Études interdisciplinaires de la sexualité à la supervision de stagiaires sur des projets concernant la pédagogie du VIH/SIDA.

En plus d’œuvrer à titre de recherchiste/consultant à la télévision pour l’émission À fleur de peau : Alan B. Stone et la photographie culturiste, et au cinéma pour les films Forbidden Love et Lilies, il accepte volontiers de se présenter « devant » le micro ou la caméra que ce soit à Radio-Canada, CBC Television, Canal D, Out-TV et CITY-TV à Toronto. Il y parle, ici, d’une « visite télévisée des endroits historiques gais du centre-ville et du village gai de Montréal 1 » ; là, de la Fondation Émergence, laquelle l’invitera à participer au documentaire Devoir de mémoire où des aînés relatent leurs expériences lors d’entrevues vidéos. « Élevé à la campagne dans un petit village protestant, raconte-t-il, j’ai fait mon coming out et commencé à militer lorsque je suis arrivé à Toronto en 1972. Ensuite, j’ai déménagé à Montréal et me suis impliqué dans des mouvements gais comme le Groupe homosexuel d’action politique 2. » Soulignons qu’en 2019, l’historien Laurent Turcot a produit une émission sur lui dans la série Les avant-gardistes, diffusée sur Savoir.Média.

Ross Higgins a donné plusieurs conférences illustrées. Retenons Pervers-Cité : la vie sociale gaie à Montréal de 1930 à 1980 qui retrace l’histoire des bars et lieux de sociabilité gaie à Montréal — et sera présentée au Centre culturel Canadien à Paris ; Photos, Maillots, Bibelots, à la recherche de la culture gaie, recensant « les éléments de la vie quotidienne auxquels les homosexuels avant les années soixante-dix accordaient une grande importance 3 » ; Du 3e sexe au mariage gai : L’essor de la communauté gaie de Montréal ; et Stone at the Archives, avec Philip Lewis lors du congrès Taking a Stand, à Bibliothèque et Archives Canada, à Ottawa, en juin 2007.

Fréquemment, il sera amené à prononcer des communications à l’invitation de groupes communautaires, associations, sociétés, organismes, congrès et colloques dans nombre de villes canadiennes et américaines, chacune de ses interventions cherchant à dévoiler un aspect des multiples enjeux entourant l’histoire et la culture LGBT, le militantisme, les minorités sexuelles, la

notion d’identité, la répression policière ou la résistance gaie. Ces enjeux, il les développera également dans moult essais et articles qui, au fil des années, ont constitué une « mémoire » inestimable sur le plan historique. Qu’ils soient de type académique ou communautaire, ces écrits s’avèrent des vecteurs de connaissance et de diffusion essentiels auprès du public, mais également auprès des chercheurs et des théoriciens. « Il faut dire, clame-t-il, il faut écrire pour vaincre le silence qui entourait les gais d’autrefois ; il faut veiller à continuer de protéger les libertés acquises 4. »

C’est ainsi que, compulsant les journaux d’autrefois, telle La Presse du 30 juin 1886, il dévoilera que les rencontres nocturnes au Champ-de-Mars étaient très populaires à l’époque 5. C’est ainsi qu’il révélera l’existence d’un dénommé Roswell George Mills qui a participé à la création de la première publication canadienne à fort contenu lesbien et gai 6. Qu’à un autre moment, il rappellera l’incident du « Sex Garage » survenu en 1990 où plusieurs jeunes participants ont été victimes de violence policière 7. C’est ainsi qu’en 1996, il publiera des extraits d'entrevues avec des militants du Front de libération homosexuel (FLH) 8  ; et qu’il retracera l’histoire de la librairie L’Androgyne fondée en 1973 « par un collectif [dont il fait partie] dirigé par Will Aitken, Bruce Garside et John Southin [et] connue au départ sous le nom de “Androgyny, librairie gaie et féministe” 9. »

Ross Higgins a poursuivi et approfondi ses recherches dans son essai « Identités construites, communautés essentielles. De la libération gaie à la théorie queer », publié dans le livre Les limites de l’identité sexuelle de Diane Lamoureux 10 et, bien sûr, dans son ouvrage majeur De la clandestinité à l’affirmation : pour une histoire de la communauté gaie montréalaise, paru en 1999 11 . En outre, il a fait paraître, en 2008, un livre rendant hommage à l’artiste Peter Flinsch 12

Toujours soucieux de mieux informer les gens en les sensibilisant à la réalité homosexuelle, il agira à titre de commissaire d’expositions. Retenons : Histoires de nos vies axée sur les lesbiennes et les gais de Montréal ; Les 20 ans du Berdache ; le photographe Alan B. Stone ; et Si le sida m'était conté…/Adding Up AIDS, une exposition d’affiches et de documents témoignant des vingt premières années du sida. Cette même volonté d’informer et de sensibiliser l’amènera, en 1983, à cofonder les Archives gaies du Québec dont l’objectif est de « recevoir, conserver, préserver tout document manuscrit, imprimé, visuel, sonore, et autres qui témoigneraient de l’histoire des communautés gaie et lesbienne du Québec 13. » Aujourd’hui, président d’honneur de l’organisme, il y sera tour à tour président, responsable du recrutement des bénévoles,

102 | FUGUES.COM COMMUNAUTAIRE | HÉROS DE NOTRE HISTOIRE
Ross Higgins

coordonnateur des campagnes de levées de fonds et des événements bénéfices, impliqué dans la publication du bulletin L’Archigai, l’élaboration du site web et la préparation de la Bibliographie de l’homosexualité au Québec disponible sur Internet.

En plus d’avoir été nommé Personnalité de l’année 1998 par le magazine RG, Ross Higgins recevra, en 2011, le prix Hommage pour l’ensemble de son œuvre lors du Gala Arc-en-ciel, Conseil québécois des gais et lesbiennes. Plus récemment, en 2018, le sénat canadien lui remettra la médaille du Cent cinquantenaire « en reconnaissance de son service insigne à la nation 14. »

Je me permets — une fois n’est pas coutume — de rappeler un souvenir personnel. Alors que je consultais de la documentation aux Archives gaies du Québec, Ross Higgins, assis au bureau, a voulu me montrer « quelque chose ». Ayant devant lui un grand album, genre scrapbook, il tourna quelques pages et me désigna un document. Il s’agissait, en fait, du carton d’invitation que j’avais réalisé avec des amis pour l’exposition Imagerie homosexuelle à l’Atelier-Galerie

Laurent Tremblay, au début des années soixante-dix, et qui fut sans doute la toute première exposition gaie à se tenir au Québec. Quelle surprise ! Ainsi donc, grâce à sa vigilance et à ses bons soins, il existe toujours un témoignage de cet événement, une « preuve » faisant en sorte qu’il ne sombrera pas dans l’oubli mais restera dans les mémoires… à jamais ! 6

SERGE FISETTE serge.fisette@videotron.ca

NOTES

1. CV de Ross Higgins.

2. Extrait de l’entrevue vidéo Devoir de mémoire, Fondation Émergence, 2022, Blackburnproductions.ca  : https://www.youtube.com/watch?v=Si9HAnpnsX0. Consulté le 12 novembre 2022.

3. L’Archigai, no 9, octobre 1999, p. 1.

4. Extrait de Devoir de mémoire, op. cit.

5. La Presse, 30 juin 1886, in L’Archigai, op. cit.

6. Ross Higgins, « La carrière secrète de Roswell George Mills : librettiste d’opéra », L’Archigai, no 26, octobre 2016, p. 5.

7. Ross Higgins, « “We Demand”, un congrès saisissant sur l’histoire LGBT », L’Archigai, no 21, novembre 2011, p. 7.

8. « Extraits d'entrevues avec des militants du FLH », L'Archigai, no 5, 1996, p. 2-3.

9. Ross Higgins, « From Androgyny to the Archives : The Personal and Institutional History », L’Archigai, no 21, novembre 2011, p. 6.

10. Diane Lamoureux (dir.), Les limites de l’identité sexuelle, Montréal, Les Éditions du remueménage, 1998.

11. Ross Higgins, De la clandestinité à l’affirmation : pour une histoire de la communauté gaie montréalaise, Montréal, Comeau & Nadeau, 1999.

12. Ross Higgins, Peter Flinsch : the Body in Question, Vancouver, Arsenal Pulp Press, 2008.

13. agq.qc.ca. Consulté le 4 novembre 2022.

14. https://agq.qc.ca/2019/01/08/medaille-du-cent-cinquantenaire-remise-a-ross-higgins. Consulté le 12 novembre 2022.

105E02

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FIERTÉ MONTRÉAL

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SEXUELLE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL (COSUM)

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CENTRE SOLIDARITÉ LESBIENNE

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COLLECTIF CARRÉ ROSE

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DÉPENDANCE AFFECTIVE

SEXUELLE ANONYME DASA

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L’ÉCHO DES FEMMES DE LA PETITE-PATRIE

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MAURICIE

LGBT MAURICIE

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DÉPENDANTS AFFECTIFS

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PROJET ENTRE HOMMES

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COMITÉ DIVERSITÉ

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DIVERSITÉ 02

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SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU

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ST-JEAN-SUR-RICHELIEU

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ENTRE-ELLES SHERBROOKE

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IRIS ESTRIE

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PARTOUT AU CANADA

COORDINATION LGBT D’AMNISTIE INTERNATIONALE CANADA FRANCOPHONEE

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EGALE CANADA

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PARTOUT AU QUÉBEC

CAEO QUÉBEC caeoquebec.org Service d’écoute et de ressources en anglais.

FIERTÉ AGRICOLE

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RÉSEAU DES LESBIENNES DU QUÉBEC

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ÉCOUTE MONTRÉAL

INTERLIGNE

1-888-505-1010 interligne.com

Écoute téléphonique et clavardage

SUICIDE ACTION MONTRÉAL

T. 514-723-4000

NARCOTIQUES ANONYMES

514-249-0555

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PARTOUT AU QUÉBEC

CAEO QUEBEC caeoquebec.org Service d’écoute et de ressources en anglais.

INTERLIGNE

1-888-505-1010 interligne.com

Écoute téléphonique et clavardage.

ETHNIQUES ET IMMIGRATION

MONTRÉAL

ADA

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GA’AVA info@gaava.org

HELEM-GROUPE LGBT LIBANAIS

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LEGIT-QUÉBEC

514-907-5366 Aide pour les conjoints de même sexe et l’immigration.

JEUNES ET FAMILLE MONTRÉAL

ALTER HÉROS alterheros.com

L’ALTERNATIVE lalternative.ca Ass. des GLBT et leurs amis de l’Université de Mtl. ASSOCIATION PÈRES GAIS DE MONTRÉAL (APGM)

T. 1 855-237—2746 apgmqc.wordpress.com

L’ASTÉRISK

T. 514-523-0977 coalitionjeunesse.org

COALITION DES FAMILLES LGBT

T. 514-878-7600 familleslgbt.org info@familleslgbt.org

COMITÉ FAMILLE ET QUALITÉ DE VIE DES GAIS ET LESBIENNES

T. 514-521-4993

847, rue Cherrier, #201

CONCORDIA QUEER COLLECTIVE

T. 514-848-7414

FONDATION ÉDUCATION

ÉMOTIONNELLE LOVE (FEEL)

T. 438-992-8542 feelvie.blogspot.ca

GRIS – MONTRÉAL

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JEUNESSE, J’ÉCOUTE

1-800-668-6868 Aide et écoute 24/7, les 5 à 20 ans. jeunessejecoute.ca

JEUNESSE LAMBDA

T. 514-528-7535 Pour les 25 ans etFacebook.com/JLAMBDA.MTL

LGBTQ YOUTH CENTER WEST ISLAND

T. 514-695-0600 lgbtq2centre.com

PARENTS D’ENFANTS GAIS

T. 514-282-1087

PROJET 10

T. 514-989-4585 p10.qc.ca

QUEER MCGILL

T. 514-398-2106 queermcgill.org

RÉPITSS-UQAM

T. 514-987-3000, #4041 320, rue Ste-Catherine Est, local DS-3125

QUÉBEC

ARCO IRIS (ÉTUDIANT)

T. 418-658-5389

Asso étudiante du Cégep Ste-Foy.

COALITION DES FAMILLES LGBT

T. 418-523-5572

L’ACCÈS

T. 418-523-4808 Pour 14-25 ans.

GROUPE GAI UNIVERSITÉ LAVAL

T. 418- 656-2131 ggul.org

GRIS – QUÉBEC

T. 418-523-5572 grisquebec.org

PÈRES GAIS DE QUÉBEC

T. 418-572-7273, Marc

CHAUDIÈRE-APPALACHES

GRIS CHAUDIÈRE-APPALACHES

T. 581-225-8440

GRANBY

DIVERS-GENS

T. 579-488-8004 170, St-Antoine Nord, local 107, Granby divers-gens@hotmail.com

LANAUDIÈRE

LE NÉO

T. 450-964-1860 ou 1 800 964-1860 www.le-neo.com

LONGUEUIL

AMALGAME

T. 450-651-9229 #24, 1-888-227-7432

462, Boul. Sainte-Foy

MAURICIE

GRIS-MAURICIE/ CENTRE-DU-QUÉBEC

T. 819-840-6615 ou 1 877 745-0007 info@grismcdq.org grismcdq.org

104 | FUGUES.COM COMMUNAUTAIRE | LISTE DES GROUPES LGBTQ+

Cette année encore, Équipe Montréal travaille avec Tennis Canada pour vous offrir une après-midi complète aux couleurs des Fiertés lors de l’omnium Banque Nationale.  L'événement aura lieu le  9 août prochain. Pour réserver vos billets et bénéficier d’un rabais exceptionnel, rendez vous sur Facebook pour les détails.  On vous attend en grand nombre pour célébrer nos fiertés dans le sport.

Conférence sur la famille choisie Conférence sur la famille choisie le 8 août à 19h. Dans le cadre de l'édition 2023 de la programmation de Fierté Montréal, la Chorale Transmasc / Masculine-of-Center choir of Montreal chapeautée par l'Association des Personnes Transmasculines du Québec (APTQ) présentera une conférence sur « La famille choisie » à l'Hôtel HYATT Place Montréal - Centre-ville de Montréal le 8 août à 19h. La conférence accueillera des invité·e·s qui partageront la richesse de leurs expériences en lien avec les formes de famille choisie qui se développent à l'heure actuelle, en plaçant l'emphase sur l'accueil positif et l'intégration active des personnes transmasculines, non-binaires et en questionnement au sein des activités sociales présentées, afin de sensibiliser le public à l'isolement sociétal extrême provoqué par la transphobie et l'enbyphobie, qui arrachent trop souvent des vies. Le panel qui s'exprimera sur le thème de «La famille choisie» proposera des pistes de réflexion innovantes sur la co-création d'initiatives soutenables et solidaires afin d'inspirer les personnes 2SLGBTQIA+ qui souhaitent pouvoir évoluer librement et s'épanouir dans la dignité à s'entourer consciemment d'âmes ayant posé des choix de vie alternatifs compatibles avec leur cheminement personnel, leur orientation sexuelle et relationnelle, dans le respect de l'expression des identités de genre. Une période d'échanges sur le partage de ressources pertinentes sera proposée aux participant·e·s afin de leur permettre de faire des choix éclairés.  Plus de détails sur le site de Fierté Montréal: https://fiertemontreal.com/fr/evenements/conference

Le Choeur Gai de Montréal

Exprimez votre talent vocal aux auditions du Chœur Gai de Montréal. Le Chœur Gai de Montréal est à la recherche de chanteurs pour rejoindre son merveilleux ensemble vocal. Que vous soyez débutant ou expérimenté, que votre registre soit haut ou bas, nous vous invitons à participer à cette occasion unique de faire partie d’une chorale dynamique et passionnée.  Vous avez une voix basse (grave), on aimerait particulièrement vous entendre cette année afin de vous ajouter à notre chœur. Les auditions se dérouleront à la fin du mois d’août en compagnie de notre cheffe de chœur qui se fera un plaisir de vous écouter et de vous guider tout au

long du processus d’audition. Rejoignez-nous pour vivre une expérience musicale enrichissante et rencontrer d’autres passionnés de chant. Pour réserver votre place à l’audition, visitez notre site web, dans la section « Devenir choriste ».  WWW.CGDM.ORG

Tennis Lambda

Tennis intérieur dès le mois d'octobre. Vous aimez jouer au tennis ? SI oui, il y a une ligue de tennis intérieur qui mélange les joueurs et les joueuses de différents niveaux (2,5 et +) du mois d’octobre au mois de mai. Les matchs sont disputés tous les samedis après-midi de 15 h à 17 h au Club de tennis Île-des-Sœurs. Le double est à l’honneur.  Il s’agit d’une belle occasion de rencontrer des personnes sympathiques et de s’amuser tout en pratiquant un sport des plus agréables.  Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site web (tennislambda.com) ou envoyer un courriel : tennislambda@gmail.com. Au plaisir, Tennis Lambda!

Plein air Hors sentiers

Voici les activités à venir : Du 4 au 6 août : Camping et rando au Parc du Mont Tremblant | Samedi 5 août : Rando et descente en canot au Ausable Chasm, Adk, NY  | Samedi 12 août : Vélo au Canal de Beauharnois | Du 18 au 20 août : Chalet d'été à Mandeville (rando, baignade et spa)  | Samedi 19 août : Rando au Parc des chutes du Calvaire, Mandeville  | Samedi 19 août : Rando au Mont Mansfield, Vermont  | Samedi 26 août : Rando à la rivière au Saumon et Marais Kingsbury  | Samedi 2 septembre : Rando à la Montagne grise, Lac Supérieur  | Du 1 au 4 septembre : Camping et rando au mont Vanderwhaker et Goodnow, Adk, NY  | Info et inscription : horssentiers.ca

Club Bolo

Le Club Bolo et sa programmation du mois d’août : Les 4 et 11 août, pratiques de la parade de la fierté 2023 à compter de 19h plus les soirées dansantes à compter de 20h. Au cours de la soirée du 11 août, il y aura aussi un tournage d’une vidéo documentaire avec la chanteuse Douance ; Le 12 août, participation à la journée communautaire. Rendez-vous à notre kiosque sur la rue Sainte-Catherine coin SaintChristophe (infos, prestations de danse et cours de danse gratuits) ; Le 13 août, participation au défilé de la fierté. Venez encourager nos danseurs. À ne pas manquer ! ; Participation à une soirée dans le cadre des festivités de la fierté, date à confirmer.  La session d’automne débutera le 8 septembre 2023. Des cours de niveau débutant, intermédiaire et avancé, seront offerts les vendredis à compter de 19h. Gratuité des trois premiers cours pour les nouveaux.  N’hésitez pas à consulter le site web www.clubbolo.com ou la page

Facebook du Club Bolo pour de plus amples informations concernant les activités. Venez expérimenter le plaisir de la danse country. 514-849-4777 info@clubbolo.com

YOGA GAI ZONE/Mtl

Tous les samedis jusqu'à la fin de septembre au Parc des Faubourgs Mtl: de 9h30 à 10h : pour les débutants, une demiheure d'initiation aux mouvements de yoga. Bienvenue aux nouveaux et nouvelles yogis ! Sous réservation yogi.claude57@gmail.com.  DE 10H À 11H l'entraînement en POWER YOGA : s'adresse aux adeptes du yoga et à celleux désirant s'initier (tout en demeurant dans votre zone de confort), si la température le permet.  Pour confirmation de la séance, consultez le blog https://yogagaizonemtl.wixsite.c om/yogi/blog  C'EST GRATUIT POUR TOUSTES ! Près du métro Papineau. Voir la carte https://montreal.ca/lieux/parc-desfaubourgs

Ensemble vocal Ganymède

L’Ensemble vocal Ganymède (EVG) vous invite à vous joindre au groupe pour les célébrations de la Fierté! Il participera tout d’abord au service spécial pour la Fierté de la Cathédrale Christ Church (635 Sainte-Catherine Ouest) le dimanche 6 août à 16h. Il offrira également une journée de prestations lors de la journée communautaire, le samedi 12 août, sur la rue Sainte-Catherine. Vous aimeriez tenter l’expérience chorale et ne savez pas trop par où commencer? Joignezvous gratuitement à EVG cet été pour ces deux événements!  La saison régulière du chœur recommencera en septembre. Pour toute question : info@evganymede.com ou 514 9925362. EVG est un ensemble vocal polyphonique à voix égales du registre de voix graves dont la mission est d’offrir des prestations musicales de qualité s’inspirant entre autres du répertoire classique. Le chœur vise l’excellence musicale, notamment en renforçant les compétences musicales des choristes, et utilise le chant choral afin d’exposer l’auditoire à une variété de styles musicaux ainsi qu’aux enjeux LGBTQ2S+. Le chœur se veut un milieu accueillant et inclusif par ses activités musicales et sociales. Il a pour objectif de développer un sentiment de camaraderie entre ses membres, quelle que soit leur orientation sexuelle et identité de genre.

Montreal Gaymers

Montréal Gaymers fait son grand retour au village avec sa soirée la plus hot, Just Dance au Complexe Sky. Eh oui! Tous les 2e samedi du mois nous serons au Complexe Sky pour vous divertir toute la soirée. Avec un CA nouvellement élu, plusieurs nouveautés sont au rendez-vous.  6I

ÉQUIPE MONTRÉAL Après-midi des fiertés lors de l’omnium banque Nationale

Veuillez communiquer avec le groupe LGBTQ+ qui vous intéresse pour connaître leur horaire d’activités.

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OUTAOUAIS / OTTAWA

JEUNESSE IDEM

T. 819-776-1445 ou 1-877-776-1445

SHERBROOKE

ASSOCIATION LGBTQ DE L’UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE glebus@usherbrooke.ca

TROIS-RIVIÈRES

L’ACCÈS

T. 819-376-1721 #2529

SANTÉ

MONTRÉAL

CENTRE D’AIDE AUX PERSONNES

ATTEINTES DE L’HÉPATITE C

T. 514-521-0444 ou 1-866-522-0444

CENTRE DE PRÉVENTION DU SUICIDE

T. 514-683-4588

CENTRE DE RESSOURCES ET D’INTERVENTION EN SANTÉ ET SEXUALITÉ

T. 514-855-8991

PROJET TRAVAILLEURS DU SEXE

T. 514-521-7778 # 224

T. 514-529-7777

RÉZO

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BONNE FIERTÉ!

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FIERTÉ DANS LA CAPITALE/CAPITAL PRIDE

Une édition plus ambitieuse que jamais!

Du 19 au 27 aout, la capitale fédérale s’apprête à vivre des moments de festivités et de plaisirs pour les célébrations de la Fierté. Plus diversifiées que jamais, ces activités ont été pensés pour grands et petits alors qu’Ottawa se pavoisera des couleurs de l’arc-en-ciel. Comme par les années passées, le week-end du festival se tiendra du 25 au 27 aout avec le festival de rue, des spectacles et le défilé qui réunira des dizaines et des dizaines de contingents tous plus colorés les uns que les autres !

Voici donc un survol des événements les plus importants de la programmation 2023 de Fierté dans la capitale/Capital Pride.

Le 19 août, on commence par le fameux concours de la Fierté dans la capitale, ici, drag kings, drag queens et autres drags rivalisent d’ardeur, de costumes et de paillettes pour remporter la couronne ! De 20h à 22h30, au Centre national des arts, on verra défiler sur les planches les drags de la région alors que la soirée sera animée par Cyril Cinder et que le jury sera composé de Kiki Coe, Manny Dingo et Hollywood Jade. On y verra les prestations de la cour royale de 2022, soit Aimee Yonce Shennel, Doctor Androbox et Caligula. Qui remportera donc le titre de Mx, Mme, M. Fierté dans la capitale 2023 ? Une chose est certaine, les fans des drags seront plus que comblés!

Si les arts vous intéressent, alors c’est le matin du 19 août qu’il faut vous diriger vers la Galerie d’art d’Ottawa pour l’exposition Vitrine sur l’art de jeunes queer. Cette exposition explore les thèmes de l’identité, de la communauté et de la visibilité queer à travers une variété de médiums créés par de jeunes artistes 2SLGBTQIA+ de toute la région. À noter que le vernissage de l’exposition aura lieu le 22 aout de 17h à 19h, on pourra alors rencontrer les jeunes artistes. Il faut surveiller les détails sur le site de la Galerie : oaggao.ca.

Le lendemain, le dimanche 20 août, pour célébrer les familles 2SLGBTQ+, Fierté dans la capitale organise un après-midi d’événements familiaux lors du Pique-nique familial annuel comprenant ici de la peinture sur visage, de l’artisanat, des jeux, un château gonflable et

un BBQ ! Les enfants pourront participer à des activités sportives, francophones et autres, et les partenaires communautaires proposeront un large éventail de ressources aux parents. Il suffit de se rendre au parc Hintonburg (1064, Wellington), dès 13h pour profiter de ces nombreuses activités.

Le sexe, le sexe, le sexe, il paraît qu’il y a toujours à apprendre sur le sexe… Eh bien on vous en donne l’occasion lors de l’activité Flirter avec Fierté, le 20 août dès 19h30, au Happy Goat (35, rue Laurel). Venez célébrer la diversité de la communauté LGBTQ+ en apprenant d’avantage

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GUIDE ARC-EN-CIEL | EXPÉRIENCES 116 | FUGUES.COM

sur tout ce qui concerne le sexe queer. Que vous souhaitiez vous familiariser avec les dernières technologies en matière de jouets sexuels ou vous vanter de vos meilleures histoires sexuelles, cet événement ne manquera pas de vous satisfaire. Rejoignez Rachele (iel/elle), de Venus Envy (un sex-shop et une librairie communautaire queer et trans qui opère à Ottawa et à Halifax), pour une soirée consacrée à tout ce qui touche au sexe ! Ici vous aurez besoin d’un billet que vous pourrez vous procurer dès le 1er août (les détails sont à venir).

S’il y a bien un événement qui prend de plus en plus d’importance en raison de sa symbolique en ces temps de contestation des avancées de la communauté LGBTQ+, c’est bien la Levée du drapeau de la Fierté, le lundi 21 août ! Rendez-vous à 10h devant l’hôtel de ville d’Ottawa (110, rue Laurier Ouest), en compagnie de plusieurs dignitaires, pour lancer officiellement les festivités de la Fierté dans la capitale fédérale. On invite les gens à arborer le drapeau de la Fierté dans leurs commerces, leurs domiciles, leurs lieux de travail, etc. pour célébrer et montrer leur solidarité. Partagez vos moments en utilisant le mot-clic #FierteCapPride.

Mardi le 22 août, on pourra assister à une projection de documentaire à la Galerie d’art d’Ottawa. De 19h à 21h 30, on y présentera le film Changing the Game, du réalisateur Michael Barnett, mettant en vedette trois étudiant·e·s du secondaire transgenres qui doivent relever des défis uniques dans le monde de l’athlétisme.

Le 23 août, pourquoi ne pas s’offrir une soirée de Poésie dans le parc ? Dès 20h et jusqu’à 22h, le parc Parkdale (366, rue Parkdale) accueillera plusieurs artistes. Un micro ouvert ici animé par Jeff Shepherd en collaboration avec Urban Legends Poetry. Une soirée d’inspiration et de réflexion mettant en vedette les poètes canadien·ne·s 2SLGBTQ+ Salem Paige et Cassandra Myers, avec des vendeurs de nourriture pour les membres de la communauté, en collaboration Ottawa Markets.

Musique, chant et danse seront à l’honneur le vendredi soir 25 août pour l’ouverture officielle de la Scène principale Banque TD (rue Bank au coin de Slater). De 18h30 à 23h, on assistera à tout un bouquet d’artistes de partout au Canada représentant la communauté BIPOC (personne noires, autochtones et personnes de couleur). Si vous voulez plutôt danser au son de la house et de la techno, rendez-vous un peu plus loin, au coin de Bank et Somerset, pour l’inauguration de la 2e scène, pour passer une soirée électrisante mettant en vedette la DJ Kitty Glitter de Sydney, l’une des meilleures DJ drag au monde. Son style unique et l’énergie qu’elle déploie derrière les platines rayonnent sur toutes les pistes de danse où elle se produit. L’évémement Monter la musique! débute à 19h et se poursuit jusqu’à minuit.

Samedi le 26 août, il va vous falloir jouer à la libellule pour pouvoir assister aux nombreuses activités qui s’offrent aux festivaliers ! La Scène principale TD reçoit le spectacle à grand déploiement Extravaganza, c’est LE show de drag de la Fierté dans la Capitale qui est de retour avec une programmation stupéfiante d’artistes drag. Mais attention, ce n’est pas le soir, c’est en après-midi, dès 14h. La même estrade accueillera, de 18h3 à 23h, plein d’artistes pour le grand spectacle du samedi soir. Non loin de là (au coin Bank Somerset), sur la scène DJ, une longue journée attend les fêtards et ce, de 16h à minuit ! Des artistes BIPOC feront tourner les disques pour que vous puissiez vous mettre dans le rythme. À noter qu’il y aura des spectacles à 16h et à 20h.

Entretemps, les 26 et 27 août, le parc Dundonald (515, rue Somerset) attend les nombreuses familles LGBTQ+ dans la Zone de la Fierté familiale, de 11h à 16h. Deux jours d’événements familiaux avec de la musique en direct, des tentes d’art, de l’artisanat, des jeux géants en plein air et des spectacles pour les enfants !

De midi à 20h, les 26 et 27 août, Ottawa tiendra ce qu’elle appelle le «Festival de rue» qui n’est ni plus ni moins que l’équivalent des Journées communautaires de Montréal. Sur la rue Bank, entre James et Slater, Le Festival de rue est plus grand que jamais, s’étendant sur 10 pâtés de maisons et incluant des groupes communautaires, des artisans et des entreprises de la région,

des spectacles, etc. Les terrasses des restaurants et des bars seront agrandies, des vendeurs d’aliments seront présents.

Mais bien sûr, gardez-vous des forces pour célébrer en grand avec le Défilé de la Fierté, qui commence à 13h, le dimanche 27 aout. Le départ se fait au coin des rues Laurier et Elgin. L’an passé, c’est plus de 175 contingents qui y avaient participé. Cette année, on en attend plus de 200 groupes et plus de 5 000 marcheurs en plus de personnalités et de dignitaires politiques de la grande région d’Ottawa. Soyez-y !

Après le défilé, ce sera le moment de goûter aux nombreuses activités, spectacles, etc., qui se tiendront dans la rue et sur les deux scènes et qui clôturent ainsi les festivités de l’édition 2023 de la Fierté dans la capitale. 6

ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

INFOS | https://www.capitalpride.ca

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GUIDE ARC-EN-CIEL | EXPÉRIENCES PHOTO CYRIL CINDER PHOTO DJ KITTY GLITTER

WEEKEND DU 18 AU 20 AOÛT LA DRAG AU CASINO

• Vendredi Karaoké PB CLUB 21h à 1h am

• Samedi Soirée casino costumé en drag PB CLUB 19h à 22h

• Samedi Discothèque PB CLUB 22h à 2h am

• Dimanche Tirage meilleur costume de drag

WEEKEND DU 25 AU 27 AOÛT

WESTERN / Famille et amis 18+

• Vendredi Karaoké PB CLUB 21h à 1h am

• Samedi Marchands et animaux AV DU CENTRAL midi à 16h

• Samedi Discothèque style country PB CLUB 21h30 à 2h am

BonneFierté! N’oubliez pas que vous pouvez effectuer vos réservations via notre site web campingpleinbois.com 450-459-4646
DU 4 AU 6 AOÛT T-DANCE
Vendredi Discothèque
CLUB 22h à 2h am
Samedi
Session PISCINE PRINCIPALE midi
17h
Samedi
BAR EXTÉRIEUR
Samedi
DU
AU 13 AOÛT HOT POOL
Vendredi
CLUB 21h à 1h am
Vendredi Soir HOT POOL
ouverte
WEEKEND
PB
Pool
à
18h Tirage des prix
Discothèque PB CLUB 22h à 2h am WEEKEND
11
Karaoké PB
PISCINE PRINCIPALE
jusqu’à 23h • Samedi Discothèque PB CLUB 22h à 2h am
• Samedi Soir HOT POOL PISCINE PRINCIPALE ouverte jusqu’à 23h
WEEKEND DU 31 AOÛT AU 3 SEPT HALLOWEEN VendrediBingoPBCLUB Samedi(Détailsàvenir)

Rome, ville éternelle

Que l’on en émette le souhait en jetant une pièce dans la Fontaine de Trevi ou non, on revient toujours à Rome. La Ville Éternelle nous a envoûté au premier regard, mon chum et moi, et Rome revêt un visage différent à chaque fois que nous avons l’occasion de la visiter. Chaque place, chaque coin de rue, chaque édifice est charismatique et historique. La culture est omniprésente et se mêle avec bonheur et adresse à la légèreté de l'être et à la modernité.

Quand on pense à la capitale italienne, ce sont souvent la religion et la tradition qui viennent à l’esprit plutôt que l’idée de passer des vacances gaies à Rome (on se souviendra que le Vativan avait tout fait pour empêcher la tenue de la WorldPride en l’an 2000). Mais, même si elle est plus conservatrice que d’autres destinations italiennes, la Ville éternelle possède une culture riche et diverse, avec notamment une scène queer plus visible qu’il y a 20 ans.

Pour nombre de touristes LGBT qui se rendent à Rome, le premier arrêt LGBT sera la fameuse Via di San Giovanni in Laterano. Surnommée Gay Street, elle se trouve juste en face du Colisée et, même si elle n’est pas entièrement consacrée à la communauté LGBTQ+ comme son nom pourrait le laisser penser, vous y trouverez des bars gais animés en soirée. Les client·es des bars ont tendance à poursuivre la fête directement dans la rue pendant certains événements, ce qui permet de profiter d’un verre dans un environnement gay-friendly avec le Colisée en toile de fond. Le Trastevere est un autre quartier gay-friendly de Rome. Ce quartier branché et bohème est connu pour ses boutiques de créateur·ices, ses trattorias innovantes et ses bars qui servent de la bière artisanale. Moins nombreux, les bars gais y sont un peu plus chics que les établissements assez décontractés de Gay Street. Cela dit, on ne va pas à Rome (que) pour le nightlife gai. On y trouve des bars, des clubs et même des saunas, mais ça n’a rien à voir avec l’effervescence de d’autres villes européennes, comme Londres, Paris ou Berlin, qui peuvent faire presque exclusivement l’objet d’une escapade gaie.

On va à Rome pour la beauté de son architecture et de ses bâtisses aux façades à la palette rouge et ocre, l’art qu’on y trouve presque partout (et pas que dans les musées), ses rues grouillantes, ses places animées, ses restaurants authentiques, ses marchés colorés et ses cafés. Ici, la vie bat son plein au quotidien.

Sachez toutefois que la ville est très populaire et que les touristes, selon les périodes de l’année, sont omniprésents dans le centre historique. Alors, si l’envie d'un peu de répit vous prend, il vous faudra arpenter les rues la nuit jusqu’à l’aube. Le calme envahit alors la cité : escaliers éclairés, façades et obélisques splendides, ponts majestueux enjambant le Tibre, statues plongées dans une lumière bleutée, on se croirait dans les coulisses d'un théâtre surréaliste. Cela dit, quel que soit le moment de la journée ou de l’année de votre visite, de la fontaine de Trévi au Palatin en passant par le Panthéon et le Quirinal, les mythes et les coutumes de cette ville chargée d'histoire sont toujours magiques, majestueux et glorieux.

On dit souvent que Rome ne s’est pas faite en un jour. Et la visiter ne prends donc pas qu’un jour. Prévoyez un minimum de 3 à 4 jours (idéalement une semaine) pour vraiment apprécier cette ville incroyable sans devoir vous presser, surtout si vous voulez prendre le temps de visiter le Colisée et/ou le Vatican et ses musées. Mais l’avantage à Rome, c’est que tous les monuments du centre historique sont proches les uns des autres. Il est donc tout à fait possible de se balader à pied et de voir de près plusieurs d’entre eux.

En général je suis du genre à faire mes recherches de lieux à visiter par moi-même avant le départ et à planifier mes itinéraires, prenant l’audio-guide pour certains musées. Mais passer quelques heures avec un guide en arrivant dans une nouvelle ville permet de s’orienter et d’avoir les informations de base pour poursuivre l’exploration et nul besoin de chercher son chemin: le guide nous emmène droit au but, sans détour.

Lors de notre voyage en juillet dernier, mon chum et moi avons donc fait appel à l’agence ArcheoRunning (www.archeorunning.com) pour découvrir la ville autrement. Créée en 2016, ArcheoRunning propose des circuits privés de course à pied et à pied à Rome. Fondée par Isabella Calidonna, historienne de l'art, guide touristique certifiée et entraîneure pour la Fédération italienne d'athlétisme, ArcheoRunning conjugue toutes ses passions pour mettre en valeur la Ville Éternelle dans une nouvelle lumière. Comme ce n’était pas notre première visite dans la ville, dans l’offre disponible sur son site nous avons opté pour un circuit moins traditionnel et Isabelle nous a fait redécouvrir certains sites historiques dont on croyait tout savoir et découvrir de nouveaux joyaux cachés lors d’une visite personnalisée de 3 heures sur la Rome cachée : les coins moins connus du quartier historique entourant la Piazza Navona

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GUIDE ARC-EN-CIEL | EXPÉRIENCES 120 | FUGUES.COM
LE COLISÉE À 5H50 LE MATIN, ALORS QUE LE SOLEIL SE LÈVE AVANT L'ARRIVÉE DES TOURISTES.

(qui doit sa forme oblongue à sa fonction d’origine de stade d’athlétisme à l’époque des romains). Créés pour les individus ou les groupes de tous âges, les circuits qu’elle propose vont jusqu'à 5 km avec des arrêts le long du chemin pour des histoires et des informations historiques. Débourser un peu plus pour cette visite privée et commentée a rendu le voyage encore plus enrichissant. Les choses les plus marquantes parfois d’un voyage, sont ces détails pointés par quelqu’un qui connaît la ville comme le fond de sa poche.

INFOS : Sachez que durant le mois d’août, la version en ligne de ce texte sera augmentée par des suggestions de parcours et une galerie de photos pour chaque activité ou attrait proposé.

OÙ DORMIR?

POUR VOUS GÂTER : Le Sofitel Roma Villa Borghese

Via Lombardia, 46, 00187 Roma

Le Sofitel Roma Villa Borghese est un élégant hôtel de charme qui a du caractère. Situé en bordure du parc la Villa Borghese, dans un élégant palais du XIXe siècle, ce petit hôtel de 78 chambres et suites est un cocon raffiné, à l'abri des regards, où il fait bon se reposer après une journée à arpenter Rome et ses merveilles. L'architecte Jean-Philippe Nuel a parfaitement réussi à préserver l'identité romaine du bâtiment tout y en insufflant un peu de cet art de vivre à la française, propre à la marque Sofitel. On se détend dans le lobby et le restaurant Settimo et son bar lounge sur la terrasse du toit, qui nous permet d’admirer la beauté de Rome. Une salle de fitness bien équipée permet de poursuivre votre entrainement durant vos vacances.

Les chambres et les suites sont grandes et lumineuses, avec des plafonds irisés. Le mobilier est pour la plupart moderne, avec des lits aux teintes neutres et des coins salons de style milieu du siècle à côté de tables basses en marbre. L'art lumineux et contemporain est placé juste là où il faut sans être ostentatoire. Des rideaux crème se retirent pour révéler de grandes et vastes fenêtres avec vue soit sur le superbe parc de la Villa Borghese ou la Basilique Saint-Pierre.

Les salles de bains sont recouvertes de marbre et spacieuses, avec des articles de toilette de l’exellente marque Dyptique. L'hôtel est situé dans une rue calme et sans prétention à distance de marche du centre historique de Rome, en particulier de la place d'Espagne, de la fontaine de Trevi et du Vatican et ses musées qui méritent plus d’une visite.

BON RAPPORT QUALITÉ/PRIX — The Major Hotel, Rome

Via du San Maria Maggiore, 143, 00187 Roma

Nouvellement réaménagé dans un bâtiment historique du quartier Monti, The Major Hotel surplombe la basilique Sainte-Marie-Majeure et propose des chambres élégantes sans être très grandes et une terrasse panoramique sur le toit, où le petit-déjeuner est servi en été. Toutes les chambres disposent de la climatisation et d'un décor élégant. La gare Termini se trouve à 600 mètres. Le quartier aux plusieurs collines (Monti) est une zone de Rome qui devient de plus en plus populaire grâce à son ambiance festive le soir, ses nombreux restaurants et bars typiquement italiens. Ce quartier alternatif est également connu pour ses galeries d’arts et boutiques indépendantes. Il y a également quelques lieux historiques à proximité dont les Thermes de Dioclétien, le Colisée et la Domus Aurea (ou Maison dorée), le palais impérial de l’empereur Néron (dont le musée vaut réellement le détour) 6

YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

Ce voyage a été rendu possible en partie grâce à la collaboration des hôtels mentionnés.

GUIDE ARC-EN-CIEL | EXPÉRIENCES 122 | FUGUES.COM
DANS LA COUR DU MUSÉE DU PALANTIN, DES FRAGMENTS DE STATUES GÉANTES, TROUVÉS SUR LE MONT PALENTIN OU À PROXIMITÉ DANS LE FORUM ROMAIN. IL FAUT DÉSORMAIS DÉBOURSER 5 EUROS (7,25 $) POUR VISITER LE PANTHÉON, CE TEMPLE RELIGIEUX DE 2000 AN SYMBOLE DE LA ROME ANTIQUE.
LA VUE SUPERBE DE LA TERRASSE DU SOFITEL ROMA VILLA BORGHESE
UNE CHAMBRE DU SOFITEL ROMA VILLA BORGHESE
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Rendre son voyage plus gai, avec Voyages Centaure

Voyages Centaure est une agence de voyage qui a pignon sur rue à Québec depuis seulement deux ans. Or, si l’entreprise est encore bien jeune, son cofondateur et directeur général, Serge Malaison, détient plus de 30 ans d’expérience dans le domaine du voyage et du tourisme. Un de ses objectifs : faire de Voyages Centaure « l’agence de la communauté LGBTQ2S+ au Québec ».

Voyages Centaure offre une grande variété de types de voyage : croisières, mariage, circuits accompagnés, tours d’autocar, écotourisme et même les voyages corporatifs. « Voyages Centaure a le vent dans les voiles », promet son directeur, Serge Malaison, qui confirme également une ouverture prochaine d’un bureau à Montréal. L’équipe de Voyages Centaure est particulièrement sensible aux besoins des LGBTQ2S+. Par ses fortes collaborations avec des partenaires de haut nom, Voyages Centaure s’assure que les destinations offertes sont sécuritaires et donne la possibilité de découvrir les endroits les plus gay friendly du monde. Alors qu’au Québec et au Canada, les droits des LGBTQ+ sont défendus fervemment, la situation est beaucoup plus précaire dans d’autres coins du monde, provoquant un sentiment d’insécurité chez de nombreux voyageurs LGBTQ+. Une situation que Serge Malaison, lui-même homosexuel, constate depuis bien longtemps :

« J’ai voyagé partout à travers le monde, et il y a eu quelques fois, certains lieux, où j’aurais aimé parler à quelqu’un d’expérience, parler à un spécialiste dans le domaine du voyage, pour me faire guider de manière adéquatement. Parce qu’il y a des endroits dans le monde où tu dois faire attention mais où tu peux voyager quand même comme membre de la communauté LGBTQ2S+ quand tu es bien avisé et que tu sais où aller. »

Une large offre pour les LGBTQ+ Parmi les partenariats établis avec Voyages Centaure, Serge Malaison est particulièrement fier de celui établi avec la compagnie Virgin Voyages. « Ils ont des croisières inclusives, beaucoup de gens de la communauté LGBTQ+ se retrouvent sur leurs croisières », explique Serge Malaison. « C’est des croisières épicuriennes : on mange très bien, on s’amuse, il y a du divertissement, des activités à bord. »

D’ailleurs, lorsqu’on demande à Serge Malaison s’il a des voyages en particulier à proposer aux voyageurs LGBTQ+, l’homme de 56 ans, qui ne manque pas de réponse, débute en décrivant des croisières s’arrêtant à Ibiza et en Grèce, des croisières dans les Caraïbes, et même des croisières accompagnées par la célèbre drag Lady Boom Boom. Puis, Serge Malaison explique aussi vouloir « redévelopper » l’offre dans des destinations « plus traditionnelles »,

comme Puerto Vallarta, San Franciso et Cuba. « On veut amener quelque chose de très différent, aller à un autre niveau », souligne-t-il.

Serge Malaison parle aussi de circuits d’autocar thématiques, et donne comme exemple un circuit l’année prochaine à Provincetown, au Massachussetts, connue pour sa forte concentration homosexuelle et sa célébration de la fierté. Ces circuits d’autocar s’ajoutent à une panoplie d’autres circuits au Québec, au Canada et aux États-Unis. Le directeur général de Voyages Centaure a aussi mis en valeur la possibilité de planifier avec son équipe un mariage en voyage, une offre qui, suggère-t-il, est largement appréciée. Pour ce genre d’occasion, Voyages Centaure permet entre autres de planifier les déplacements et de trouver un célébrant sur place.

Un entrepreneur qui souhaite redonner Serge Malaison a une feuille de route bien garnie, ayant travaillé entre autres pour Voyages Funtastiques, Nationair, mais aussi Telus Mobilité, Bell Mobilité, et Lyreco International. L’homme de 56 ans a également agi en tant que membre de la réserve SAIOC (Service d’administration et d’instruction pour les organisations de cadet) de la Marine royale canadienne et de l’Aviation royale canadienne. « Dans la vie, j’ai toujours fait ce que je voulais. J’ai toujours travaillé avec beaucoup de passions, beaucoup d’amour et énormément de respect. » C’est dans cet esprit que celui qui considère « être sorti très tard du garde-robe » est désormais empreint d’un fervent désir de redonner à la communauté. « Je pense que c’est là que je suis rendu dans ma vie », juge-t-il. Serge Malaison, qui collabore désormais avec l’International LGBTQ+ Travel Association (IGLTA) et la Chambre de commerce LGBT du Québec, confie avoir reçu des exactions et menaces dans son milieu. « Si tu dis que t’es gay tu vas quitter le C.A. », lui aurait-on déjà lancé. Le directeur général de Voyages Centaure souhaite notamment incarner un modèle pour les jeunes. « Les jeunes ont besoin de modèle. Trop souvent, les jeunes n’ont pas de modèles de gens qui réussissent en affaires, n’ont pas de modèle de gens qui sont en affaire », dénonce l’homme qui a travaillé dans des organisations de jeunesse. Toutefois, Serge Malaison souhaite être clair : s’il veut militer et « faire avancer les causes », ce n’est pas uniquement dans une optique entrepreneuriale, mais dans un réel désir d’inculquer un esprit d’altruisme au sein des membres de son organisation, qu’il considère comme sa famille. Eux et les clients. « Nos clients, c’est les plus importants, et c’est pour ça qu’ils sont fidèles et qu’ils restent avec nous. » 6 PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com

INFOS | Contactez l’agence Voyages Centaure, par téléphone au 418-476-0264, Sans-frais 1-844-776-0264 ou par courriel : info@voyagescentaure.com

VISITEZ : http://voyagescentaure.com

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LES REINES DANS L’ARÈNE

Se tenir droit pour nos droits

Le dimanche 6 août à 20 h, le Cabaret du Casino accueillera LesReinesdans l’Arène , le show le plus enflammé de la saison chaude. Ce spectacle est présenté par NOUS, la campagne qui célèbre les talents d’ici sur nos écrans. Préparez-vous à vivre une soirée haute en émotions, transformations, chansons et talons hauts.

Vous aurez l’occasion rare de voir en spectacle la Queen of the North, Brooke Lynn Hytes, qui a fait sensation à RuPaul’s Drag Race et qui est maintenant la maitresse de cérémonie de Canada’s Drag Race. Elle sera accompagnée de Gisèle Lullaby à l’animation, avec la crème de la crème des reines canadiennes, Pythia, Jada Shada Hudson, Suki Doll, Kimmy Couture, Boa et Bombae.

Les Reines dans l’Arène est plus qu’un simple spectacle. C’est un manifeste d’amour à l’art de la drag. Depuis la nuit des temps, les drag queens expriment artistiquement la réalité sociale et politique des communautés queers. Et n’en déplaise à la droite fanatique, elles sont là pour rester !

Produit par StarQueens, ce spectacle est aussi une façon de célébrer la diversité et le respect, des valeurs chères à NOUS. Pour marquer le coup, nous avons demandé aux stars de la soirée leur avis sur le climat social. Leurs réponses soulèvent les montagnes. Il y a de quoi être fier. 6 LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com

La drag est-elle politique ?

Oui. L’acte même d’être en drag est un acte de protestation et donc politique.

Pourquoi devons-nous nous battre pour nos drags maintenant ?

Parce qu’elles se sont battues pour nous et maintenant nous nous battons pour elles. Nous sommes une communauté et nous nous battons les un.e.s pour les autres !

Comment votre participation à RuPaul’sDragRace a-t-elle affecté votre vie ?

Cela l’a changée pour le mieux au-delà de mes rêves les plus fous.

Les Reines dans l’arène

Présenté par NOUS et produit par StarQueens avec Brooke Lynn Hytes, Gisèle Lullaby, Jada Shada Hudson, Kimmy Couture, Suki Doll, Pythia, Boa et Bombae.

20 h | Ouverture des portes à 19 h 90 minutes sans entracte Aussi en formule Meet & Greet — spectacle  Ouverture des portes à 18 h Accès réservé aux personnes de 18 ans et plus.

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La drag est-elle politique ?

La drag est et a toujours été politique. Le nier, c’est se mentir à soi-même. Historiquement, la défiance des structures de genre et des règles imposées du binaire est ce que la drag signifiait vraiment. La drag détruit ces murs binaires construits et imposés sur nous, et les redéfinit, les parodie, ou les exaspère ! Les artistes drags et les femmes trans de couleur sont à l’origine d’une grande partie de ce qu’est devenue la drag moderne et se sont battu.e.s sans relâche pour les droits dont beaucoup d’entre nous, les gens queers, disposent aujourd’hui.

Pourquoi devons-nous nous battre pour nos drags maintenant ?

Chaque fois que nous sommes en drag sur scène devant un public, ou par le simple fait d’exister, nous évoquons ce droit ancestral de provoquer le changement, tel que mentionné plus tôt. Dans le climat actuel, où nos communautés sont attaquées, nous devons être une source d’inspiration, un phare dans l’adversité contre ce flot de haine sans fin. La drag est un art et non un crime et nous devons tous rester solidaires pour défendre la liberté d’expression et les droits créatifs des gens queers. La drag est indispensable en ce monde et c’est une forme d’art des plus curatives qui existent. Quand les gens entendent nos histoires et nous regardent exister, quand on réalise qu’aussi loin qu’on remonte dans l’histoire, l’art et l’expression du genre ont toujours existé, on sent qu’on n’est pas seul.e.s. Pour moi, cela suscite l’espoir qu’il y a une unité et une solidarité entre nous et que nous existons, [que] avons toujours existé et continuerons à exister quoi qu’il arrive, quelles que soient les lois qu’on essaie de nous imposer. Nous ne partirons nulle part de sitôt !

Comment votre participation à Canada’sDragRace a-t-elle affecté votre vie ? L’expérience télé a complètement changé ma vie du jour au lendemain. J’ai beaucoup de reconnaissance pour Canada’s Drag Race, car maintenant je peux vivre en faisant ce que j’aime, en répandant la magie queer à travers le monde et en rencontrant des milliers de personnes dont la vie a été touchée et changée par notre art et notre histoire. Avec la drag, je voyage partout et j’ai même renoué avec la communauté queer dans mon pays d’origine, la Grèce, et je me sens faire partie de quelque chose de plus grand, en ayant la plateforme que j’ai, pour inspirer et imposer le changement dans notre avenir ! Je ne prendrai jamais cela pour acquis.

La drag est-elle politique ?

La drag a toujours été et sera toujours politique. C’est un mouvement, une protestation et aussi une plateforme efficace de visibilité.

Pourquoi devons-nous nous battre pour nos drags maintenant ?

Nous ne nous battons pas seulement pour nos drags, nous nous battons pour le droit d’exercer notre art et le droit de nous exprimer. La drag est un concept vaste et ne se résume pas à quelques personnes qui se déguisent. Il s’agit d’une communauté unie qui s’exprime à travers une forme d’art et une expression visuelle innovatrice.

Comment votre participation à Canada’sDragRace a-t-elle affecté votre vie ?

Cela a complètement changé mes projets de vie, ma carrière et ma façon de voir les choses. Je n’ai jamais pensé avoir la chance de partager une plateforme où ma voix et mon art atteindraient tant de personnes et rayonner dans un univers où la mode et l’art se rencontrent.

La drag est-elle politique ?

La drag est absolument politique. C’est un mouvement, une protestation et aussi une plateforme extraordinaire pour l’expression des idées.

Pourquoi devons-nous nous battre pour nos drags maintenant ? Nous devons nous battre pour nos drags maintenant parce qu’elles sont utilisées comme bouc émissaire par des politiciens à la recherche de votes. Ces politiciens prennent une cause aléatoire et mettent le feu aux poudres pour exciter un certain groupe d’électeurs. Par la suite, ils investissent efforts et argent pour alimenter de faux débats sociaux au lieu de travailler à dénoncer et régler les sérieux problèmes que rencontre la société d’aujourd’hui. Ils veulent détourner l’attention de leurs électeurs des vrais enjeux politiques.

Comment votre participation à Canada’sDragRace a-t-elle affecté votre vie ?

Mon passage à la télé a affecté ma vie d’une manière formidable et positive. Ma vie a changé pour le mieux et j’ai tellement de reconnaissance pour Canada’s Drag Race. J’ai appris beaucoup de choses en devenant une personnalité publique et aussi en voyageant autour du monde à la rencontre de nouvelles cultures LGBTQ.

Est-ce que le fait de se mettre en drag a une dimension politique ? Les drag queens, par leur présence et par leur art, expriment et représentent la diversité de sexe et de genre. Ces communautés manquent de représentation jusqu’à ce jour et les drag queens sont comme leur porte-étendard, étant les plus visibles.

Pourquoi les dragqueens sont-elles visées dernièrement par les attaques politiques ?

La haine des gens est dirigée vers ce qu’ils ne comprennent pas. Le flou dans le genre confond ceux qui ne veulent pas faire cet effort de compréhension et la transphobie fait le reste.

Quelle influence votre participation à Canada’sDragRace a-t-elle eue sur votre vie ?  C’est honnêtement l’une des meilleures choses qui m’est arrivée dans la vie ! J’ai toujours tout donné pour ma carrière de drag queen, « si je pouvais j’en mangerais ». Avoir cette reconnaissance aujourd’hui est incroyable ! C’est un honneur pour moi de représenter le Canada et le Québec partout dans le monde.

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faire sur scène
Quoi

La drag est-elle politique ?

La drag est politique et elle a toujours été politique.

Pourquoi devons-nous nous battre pour nos drags maintenant ?

Nous devons nous battre pour nos drags maintenant plus que jamais parce qu’ils essaient de nous enlever cette façon d’être, pas seulement à nous les reines, mais aux gens qui aiment cette forme d’expression, aux gens qui y puisent du plaisir, du courage, de l’inspiration. Beaucoup de gens m’ont dit pendant mes 13 ans et plus de drag que venir à l’un de mes spectacles les rendait heureux, leur faisait oublier les difficultés et les situations négatives qu’ils traversaient. Les reines ne font de mal à personne et certainement pas aux enfants. Si vous ne voulez pas que vos enfants assistent à un spectacle de drag, ne les amenez pas. Les enfants qui vont à des événements drags adaptés aux enfants, comme les brunchs drags et les lectures de contes, ne viennent que parce que leurs parents les y amènent. Laissez les parents décider de ce qu’ils veulent faire avec leurs enfants !

Comment votre participation à Canada’sDragRace a-t-elle affecté votre vie ?

Être sur Canada’sDragRace a été une expérience incroyable. Les gens me reconnaissent et demandent à prendre des photos avec moi à l’aéroport, dans les clubs ou dans les restaurants. Les fans me montrent beaucoup d’amour et je le ressens. Plus important encore, je me suis connectée émotionnellement avec des fans queers des Caraïbes. En entendant mon histoire, avec mes origines caribéennes, ils se sont sentis plus à l’aise pour parler d’eux-mêmes avec leur famille. Les mères caribéennes m’ont vue à la télévision et ont entendu mon histoire aussi, cela les a aidées à apprendre sur nous et à normaliser la conversation avec leur entourage à propos de notre existence en nous voyant sur une plateforme aussi importante.

La drag est-elle politique ?

La drag est très politique ! Non seulement la drag a été un moyen d’aider la société à s’échapper de la normalité, mais c’est aussi un outil pour les personnes queers de vivre de manière authentique, à voix haute et fière !

Pourquoi devons-nous nous battre pour nos drags maintenant ?

Les drag queens sont attaquées partout dans le monde et en tant que communauté, nous devons rester vigilants, forts et garder la tête haute pour faire savoir à ceux et celles qui ont des préjugés que nous sommes là et que nous resterons queers pour toujours !

Comment votre participation à Canada’sDragRace a-t-elle affecté votre vie ?

En entrant dans la salle de travail, je n’étais qu’à six mois de mon parcours avec le rétablissement. Je venais de commencer ma lutte contre une dépendance à l’alcool et autres substances. Depuis, j’ai trouvé une famille qui me soutient constamment, ainsi qu’une communauté de fans et de followers avec qui je peux partager mon histoire de rétablissement.

La drag est-elle politique ?

La drag est toujours politique. Quand nous mettons nos perruques et notre maquillage, nous faisons des déclarations politiques sur le genre. L’acte de drag est intrinsèquement politique, l’a toujours été et le sera toujours.

Pourquoi devons-nous nous battre pour nos drags maintenant ?

Le combat n’a jamais vraiment pris fin, il a juste fait son chemin jusqu’au Canada. Les artistes drags se battent pour les droits humains depuis des lustres, mais c’est sous les projecteurs maintenant parce que l’opposition semble être riche et puissante. Cela semble absurde qu’en 2023 nous nous battions encore pour les droits de l’homme. On a l’impression de régresser vers un environnement plus contraignant, où les gens ne peuvent pas vivre leur vérité sans être poursuivis. Et c’est pourquoi nous continuons à nous battre.

Comment votre participation à Canada’sDragRace a-t-elle affecté votre vie ?

Drag Race a bouleversé ma vie de la meilleure façon. La deuxième meilleure partie d’être sur Drag Race, c’est que je voyage et que je rencontre tant de gens à travers le monde.

La première meilleure partie ? Je suis riche.

Présence autochtone, au-delà de la résilience

Événement phare de la création artistique et de la renaissance culturelle des peuples autochtones des Amériques et du monde, le Festival international Présence autochtone est de retour du 8 au 17 août. Le cinéma des premiers peuples est à l’honneur cette année et des concerts mémorables feront courir les foules, l’art autochtone vivant s’y offrira dans une grande variété d’expression et de formes. La place des Festivals, avec son tipi géant, deviendra le cœur battant d’une intense activité artistique qui rayonnera dans toute la ville, dont sur la rue Atateken dans le Village.

Comme invité d’honneur, le festival accueillera le célèbre auteur maori Witi Ihimaera Il sera à Montréal du 6 au 12 août prochains et participera à l’ouverture officielle du festival le 8 août. Witi Ihimaera considère «le monde, dans lequel j’évolue, comme étant maori, donc non européen», et ses œuvres de fiction se développent à partir de cette perspective. Les réalités imaginaires qu’il crée pour ses lecteurs, s'inspirent de son vécu. Son roman,  The Whale Rider, est devenu un film à succès international.

Plusieurs activités marqueront sa visite, dont la présentation à la Cinémathèque québécoise de 5 films adaptés de ses œuvres et une soirée littéraire au Musée McCord le 11 août. On pourra voir, entre autres, le film Kawa, l’adaptation du roman Nights in the Garden of Spain, dans lequel l’auteur — connu pour son exploration du monde maori de ses origines, ses mutations, ses faiblesses et ses forces — révélait au public néo-zélandais : son homosexualite. Le film raconte l’histoire de Kawariki, un père de famille apparemment heureux, marié à Annabelle. Son père prend sa retraite et, selon la tradition maorie, Kawariki devrait être prêt à lui succéder en tant que chef de famille. Cependant, pour ce faire il doit rester intègre et donc révéler le secret de sa vie, à savoir qu’il est homosexuel. Il a désespérément lutté contre ses sentiments pendant des années, mais il fréquente maintenant les saunas gais et entretient une relation amoureuse avec un homme. Un roman révélation et une adaptation cinématographique positivement marquant.e.s.

L’irréductible défenseuse des droits du peuple inuit, Aaju Peters, sera au cinéma Impérial le 8 aout, alors que Twice Colonized, le film qui raconte sa vie de femme et militante, sera présenté en première montréalaise, après une sortie remarquée au festival de Sundance. Ellen Gabriel, autre artiste militante, présentera le film When the Pine Needles Fall, pour nous rappeler que les femmes de Kanehsatake ont encore beaucoup à dire en termes de résistance.

Autres fonceuses, Moe Clark (Metis du Canada) et Victoria Hunt (d’Australie), formant duo sous l’appelation Weather Beings, seront sur la grande scène pour initier une série de spectacles mémorables sur la place des Festivals. Leur succéderont les jours suivants, Soleil Launière, Joseph Sarenhes, Supaman, Shawnee Kish et Laura Niquay.

Sur la même scène, prendront place le Show de l’amitié Nuestroamericana, samedi 12, grand rassemblement fraternel et festif de la diversité montréalaise et des Premières Nations et lundi 14 la création d’un spectacle inédit intitulé Femmes puissantes qui met en scène des femmes, toutes générations confondues, issues des peuples premiers de Guyane (Lokono, Teko, Wayapi, Paykweneh, Wayana et Kali’na) et du Canada (Mi’gmaq et Madawaska).

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Quoi faire festival
WITI IHIMAERA

Et animation de jour sur la même place des festivals avec artisanat, tambours, danses traditionnelles, tente archéologique, des rencontres, des lectures de conte, des tables rondes etc.

De plus, du 9 au 13 août, l’œuvre de réalité virtuelle Ceci n’est pas une cérémonie du réalisateur niitsitapi Ahnahktsipiitaa (Colin Van Loon) pourra être expérimentée dans l’Espace ONF situé dans l’Ilot Balmoral jouxtant la Place des festivals. Toujours dans l’Espace ONF, des projections de films seront offertes les 9 et 10 août en soirée ainsi que deux classes de maître, le 14 août.

En arts visuels, des artistes autochtones s’exposent : photos grand format du photographe Mohawk Martin Loft sur la rue Ste-Catherine, des œuvres de Alan Syliboy (Mi’gmaq) et de Luke Parnell (Haida-Nisga’a), à la Guilde et à la Grande Bibliothèque, des cartes anciennes avec des toponymes autochtones, accompagnées de poèmes de Maya Cousineau Mollen.

Dans le volet classique contemporain, grande visite de l’ensemble de musique de chambre issue de l’Orchestre des instruments natifs de Bolivie avec un répertoire de compositeurs actuels. 6 YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

INFOS | Présence autochtones, du 8 au 17 août 2023 http://www.presenceautochtone.ca

008E14 1115 Boulevard René-Lévesque E 514-523-5535 | galeriedentaire.com Heures d’ouverture Lundi : 10h à 19h | Mardi : 8h à 16h | Mercredi : 9h à 18h30 | Jeudi : 9h à 17h | Vendredi : 8h à 14h BERRI-UQAM ans Fièrement dans le Village depuis 20 ans au service de la communauté
PHOTO : JOSEPH SARENHES

La Journée des Fiertés est de retour à l’Omnium Banque Nat ionale

Du 4 au 13 août 2023, le meilleur du tennis sera de passage au Stade IGA de Montréal alors que les meilleures joueuses de la WTA seront en action à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers (OBN)

Il n’y a toutefois pas que l’élite du tennis qui fait un grand retour cette année : l’événement a également annoncé qu’il tiendra à nouveau une Journée des Fiertés dans le cadre de sa programmation ! Présentée le 9 août, la Journée des Fiertés de l’OBN sera remplie d’initiatives qui auront pour objectif de célébrer les communautés 2SLGBTQI+. Cadeaux pour le public, items des Fiertés remis aux 1000 premiers partisans qui se présenteront sur le site, chasseurs de balles arborant des bracelets personnalisés : même notre populaire mascotte Smash se joindra à la fête avec un costume spéciale pour l’occasion !

« Depuis plusieurs années, Tennis Canada investit temps et ressources pour rendre notre sport encore plus inclusif et accessible, et l’Omnium Banque Nationale n’y fait pas exception », souligne Valérie Tétreault, directrice du tournoi de Montréal. « Malgré les avancées des dernières années, nous croyons qu’organiser une Journée des Fiertés demeure d’actualité, non seulement pour offrir davantage de visibilité aux communautés 2SLGBTQI+, mais aussi parce qu’on veut que tous sentent qu’ils ont leur place au tennis. »

En plus des initiatives et activités organisées avec le grand public, l’OBN inclura aussi quelques activations au cours de ses cérémonies protocolaires. En plus d’utiliser les écrans géants pour promouvoir des messages en lien la Journée des Fiertés, des personnes des communautés seront invitées sur le terrain du Court central pour effectuer le tirage au sort officiel

à l’aide d’une pièce de monnaie. Qui plus est, les couleurs des Fiertés seront présentes un peu partout à travers le site, ainsi que dans les gradins.

Profitez d’un code spécial pour vous procurer des billets !

Dans le cadre la Journée des Fiertés avec nous, l’Omnium Banque Nationale offre un rabais de 25 % aux amateurs qui souhaiteraient venir célébrer avec nous ! Ce rabais permet l’achat de billets dans la section 318 pour la session de jour du 9 août. Pour profiter de cette offre et vous joindre à la fête, utilisez le code promo 23FIERTETENNIS lors de votre achat de billets au www.omniumbanquenationale.com

La prochaine édition du tournoi promet d’ailleurs du tennis exceptionnel alors que 41 des 44 joueuses au monde s’affronteront sur les courts du Stade IGA. En tête de liste du tableau principal, on retrouvera entre autres le nouveau « Big 3 » du tennis féminin : la numéro 1 mondiale et quadruple championne de tournois du Grand Chelem, Iga Swiatek, la championne des Internationaux d’Australie de 2023, Aryna Sabalenka, ainsi que la championne en titre des tournois d’Indian Wells et de Rome, Elena Rybakina. Depuis le 12 juin, le trio occupe officiellement les trois premiers échelons du classement mondial et, à lui seul, compte 14 participations en finale cette saison. Fait inusité par contre : malgré leurs multiples victoires sur le circuit Hologic WTA Tour, les trois athlètes n’ont jamais mis la main sur le prestigieux trophée canadien.

Plusieurs anciennes championnes seront également de retour, dont la Danoise Caroline Wozniacki (titre en 2010) qui a annoncé le 29 juin dernier qu’elle reviendrait au jeu à Montréal après trois ans d’absence sur le circuit.

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Quoi faire à voir

La 9e raquette mondiale Petra Kvitova (titre en 2012) et l’Ukrainienne Elina Svitolina (titre en 2017) feront également partie des joueuses à surveiller, elles qui ont toutes offert d’excellentes performances à Wimbledon dans les derniers jours. Svitolina (retour de congé de maternité) ainsi que l’Américaine Jennifer Brady (retour de blessure) ont toutes les deux fait appel à leur classement protégé pour se qualifier pour le tableau principal de la compétition.

Il faudra aussi surveiller Daria Kasatkina, couronnée championne du tournoi WTA 125 de Granby, au Québec ? Elle espère connaître autant de succès à Montréal pour l’Omnium Banque Nationale. Cette année, elle a participé à deux finales à Adélaïde avant les Internationaux d’Australie, ainsi qu’à Eastbourne avant Wimbledon. Rappelons que durant un interview avec un youtubeur russe l’été dernier, Daria Kasatkina a aussi sauté le pas et parlé ouvertement de son homosexualité. «Vivre dans le placard… c’est impossible. Pas longtemps, c’est trop dur, c’est absurde», disait-elle. «On devient constamment obsédé par ça. Jusqu’à ce que tu fasses ton coming-out. Bien sûr, chacun est libre de le faire et de vouloir le dire. Vivre en paix avec soi-même, c’est la seule chose qui compte et le reste, on s’en fout. ».Un geste significatif vu l’homophobie en Russie. Un coming-out quand on est une sportive de haut niveau, c’est un geste qui peut avoir un impact sur une carrière. Mais quand, comme Daria Kasatkina, vous venez d’un pays tristement connu pour sa répression des personnes LGBTQI+, la charge symbolique est d’autant plus forte.

Trois Canadiennes sont aussi déjà assurées d’une place au tableau principal après avoir obtenu les trois derniers laissez-passer pour accéder directement au tableau principal :

• l’Ontarienne Bianca Andreescu (50e), qui a remporté l’épreuve canadienne en 2019;

• la Vancouvéroise Rebecca Marino (83e) qui avait atteint le 3e tour lors de sa dernière présence à Montréal;

• la Lavalloise, Leylah Annie Fernandez (95e), qui a été finaliste aux Internationaux des États-Unis en 2021.

D’autres Canadiennes se joindront aussi à la compétition sous peu alors que le tournoi dévoilera au cours des prochains jours le tableau complet des qualifications.

« Les amateurs peuvent s’attendre à vivre des émotions fortes cet été, car le tennis féminin n’a jamais été aussi compétitif », rajoute Valérie Tétreault. « Chaque tournoi présenté cette année a offert un spectacle de grande qualité, une réalité confirmée par les chiffres de ventes et d’audience télévisuelle qui sont en pleine croissance sur le circuit. Nous sommes persuadés que cette tendance se poursuivra à Montréal cet été, car tout nous indique que nous serons en mesure d’établir une nouvelle marque d’assistance pour un tournoi féminin dans la métropole. » 6

KARL MAYER redaction@fugues.com

INFOS | Ne manquez pas votre chance de faire partie de l’histoire et procurez-vous dès maintenant vos billets pour l’Omnium Banque Nationale 2023 en visitant le http://www.omniumbanquenationale.com !

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PHOTO : IGA SWIATEK PHOTO : DARIA KASATKINA PHOTO ARYNA SABALENKA PHOTO : ELENA RYBAKINA

Les plans culs et les envies de romance de Ludovic Piétu

Après avoir raconté son passé d’hétéro, ses tourments intérieurs et sa sortie du placard dans Pédale !, Ludovic Piétu partage ses premiers pas comme homosexuel dans la BD aussi charmante que divertissante, Dehors!, illustrée par Jika. Au programme : une décennie de cruise de vestiaires, de sites de rencontres, de plans culs et d’aventures amoureuses qui nous font voyager de la Chine à la Thaïlande, en passant par la France.

Après avoir vécu le processus de création de  Pédale, comment s’est passé celui de  Dehors ?

LUDOVIC PIÉTU : Jika et moi avons mis environ 18 mois, alors que le premier a pris sept ans. Tout était plus efficace. En termes de narration, le premier s’est construit grâce à des échanges avec Jika qui faisait ressurgir la matière première de moi. Ensuite, elle résumait ses notes et on construisait l’histoire ensemble. Cette fois-ci, je me suis mis dans le siège de l’auteur dès le départ. Je me sentais plus en confiance. C’était agréable de retourner dans mes premières années d’homme gai, une période assez heureuse d’exploration du monde et de moi-même.

En quoi ta vie actuelle a-t-elle influencé ta perspective sur tes vieilles histoires ?

LUDOVIC PIÉTU : Avec les années, je me suis assumé et je me suis engagé dans des groupes LGBTQ+. Pédale m’a aussi exposé à d’autres réalités et m’a permis de rencontrer des jeunes. Je verse mes droits d’auteurs à l’association française Le Refuge, qui héberge des jeunes expulsé.e.s par leurs parents, et j’ai rencontré des jeunes qui m’ont raconté leurs histoires, il y a deux ans. Par exemple, une gamine de 16 a été mise à la porte parce qu’elle est lesbienne et elle est considérée comme morte aux yeux de ses parents. C’est d’une telle violence ! En tout temps, 300 jeunes trouvent refuge là-bas. Bref, comme je suis davantage sensibilisé aux situations des personnes LGBTQ+, ça m’a donné encore plus d’énergie pour écrire le deuxième.

Quels éléments voulais-tu explorer pour illustrer les débuts de la vie homosexuelle ?

LUDOVIC PIÉTU : Dans la tête de Jika, l’idée de base de  Dehors, c’était d’illustrer mes plans culs. Elle trouvait ça très drôle et très visuel. En lisant le livre, on sent aussi la tension entre ma volonté de m’épanouir sexuellement avec des hommes, après des années à en avoir envie sans me donner le droit de le faire, et mon côté fleur bleue qui souhaitait tomber amoureux. Je voulais rencontrer la bonne personne avec qui ça allait durer. Il y a donc un équilibre entre le sexe et l’amour durant cette décennie-là.

Pédale était rythmé et fluide, mais beaucoup plus sérieux que Dehors, qui m’a semblé léger et très drôle.

LUDOVIC PIÉTU : Oui, le deuxième est plus fun. On voyage pas mal. On présente des anecdotes qui auraient presque pu être indépendantes et publiées dans un journal. C’était vraiment divertissant à mettre en page. Jika connaissait toutes ces histoires de plans culs et elle attendait impatiemment la narration que j’allais produire, pour enfin s’amuser à dessiner des mecs tout nus. Je dois dire que l’écriture de cette forme d’humour est venue assez naturellement. On a sélectionné les choses qui nous faisaient le plus rire.

À quel point ton amitié fusionnelle avec l’illustratrice Jika a-t-elle eu un impact sur le projet ?

LUDOVIC PIÉTU : C’est déjà une belle excuse pour s’appeler tous les jours et dire à nos maris : « On s’appelle et on travaille ». En réalité, on est très complémentaires. C’est comme ma sœur. On se connait très bien, ce qui fait qu’on peut travailler ensemble sur un projet aussi intense sans s’engueuler. Ce n’est pas facile, spécialement pour elle qui doit tout dessiner. Malgré ça, on arrive à se parler et à se dire les choses qui ne fonctionnent pas. On est vraiment très transparents et on a envie de s’amuser !

Tu racontes des portions de vie qui se déroulent en France, en Chine et en Thaïlande. Quelle est la valeur ajoutée de ces territoires dans le projet ?

LUDOVIC PIÉTU : Tous ces lieux me constituent. Chaque pays et chaque ville s’est imprimé en moi. Le fait d’avoir vécu à Pékin et à Bangkok m’a aidé dans mon cheminement d’homosexuel. En Thaïlande, par exemple, j’ai goûté à une certaine ouverture. Si tu es  différent là-bas, ce n’est pas grave. Je crois aussi que le livre va permettre aux gens de voyager dans ces pays à une époque précise. En 2003, la Chine était pleine de promesses. C’est très différent 20 ans plus tard. Mon but était aussi de faire prendre conscience qu’être gai, c’est une expérience avec les gens et la culture qui nous entourent.

Prévois-tu un troisième tome sur ta vie au Canada et au Québec ?

LUDOVIC PIÉTU : Ouais, mais on va prendre plus de temps pour le faire. En travaillant sur Pédale, on avait déjà commencé à travailler sur Dehors. On a besoin de prendre une pause. Je fais ça en plus de mon activité professionnelle à plein temps. Ça prend mes week-ends et mes soirs. C’est fatigant. On a donc levé un peu le pied. Jika a un autre projet professionnel devant elle. Cela dit, pour le troisième, l’idée est d’expliquer comment un jeune qui était dans le placard et qui a lutté pour en sortir, avant de vivre son homosexualité, décide de partager son histoire et d’en faire un livre, en plus de suivre sa vie en Ontario et à Montréal. Il y a tout un cheminement à raconter. 6

SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com

INFOS | DEHORS, de Ludovic Piétu, illustré par Jika, Les Éditions Rouquemoute, 2023, 140 p.

136 | FUGUES.COM Quoi faire livres

L’HOMOPARENTALITÉ DÉMYSTIFIÉE

Laurent Mullens répond dans ce livre aux questions soulevées par le fait qu’il soit le père, avec son conjoint, d’un enfant né par l’intermédiaire d’une gestation pour autrui (GPA). Il utilise pour ce faire la formule des séances du GRIS (Groupe de recherche et d’intervention sociale), qui intervient principalement dans les écoles pour démystifier « les orientations sexuelles et les identités de genre par la méthode du témoignage ».

Le mode de procréation qui a permis ce cas de figure semble la principale préoccupation de la pensée mainstream. Ces projets ne s’entreprennent pourtant pas à la légère, selon la sociologue Martine Gross : de 1 à 3 ans de réflexion pour déterminer la modalité familiale (nombre de parents, personne qui fournit les gamètes, droits de visite, distribution de l’autorité, etc.) et de 2 à 10 ans pour la réalisation. Une référence au dessin humoristique représentant des couverts traditionnels demandant aux baguettes « Qui fait le couteau, qui fait la fourchette ? » règle la fameuse question de « Qui fait l’homme et qui fait la femme ? » dans un couple homoparental. S’inspirant des écrivaines Élisabeth Badinter et Marcela Iacub, l’auteur relativise le sacro-saint instinct maternel en rappelant que « [m]ême quand il s’agit de son propre enfant, la femme qui le porte devra l’adopter ».

Cela dit, il importe de ne pas mentir à l’enfant et de lui expliquer comment il est arrivé en ce monde. On doit avoir réfléchi à ces questions dès avant le projet. Mullens fait une revue de tous les types d’inclusion d’un enfant dans une famille et présente les différentes formes de coparentalités. Il rappelle que la famille bourgeoise nucléaire est une invention récente et que toutes les familles sont des constructions sociales. Vous serez rassuré.e.s d’apprendre que les enfants de familles homoparentales se débrouillent aussi bien dans la vie que celleux des familles hétéroparentales. La brève et excellente postface de Martine Gross résume les enjeux actuels de l’homoparentalité et montre la pertinence de témoignages comme celui-ci. L’ouvrage appartient à la collection « Dis, c’est quoi » destinée à vulgariser des notions sociales. Les droits d’auteur sont versés à l’association sans but lucratif Homoparentalités (homoparentalites.be). 6 FRANCIS LAGACÉ redaction@fugues.com?

INFOS | DIS, C’EST QUOI L’HOMOPARENTALITÉ ? PAR LAURENT MULLENS, ÉDITIONS RENAISSANCE DU LIVRE (WWW.LIVRE-MOI.BE/LAURENT-MULLENS/453-DIS-C-EST-QUOI-L-HOMOPARENTALITE-.HTML)

MAKE UP : LE MAQUILLAGE MIS À NU

Fard à paupières, rouge à lèvres, mascara, khôl et poudres en tous genres ne sont que quelques-uns des outils offerts par une industrie dont le chiffre d’affaires s’élève à plusieurs milliards. Certain.e.s y voient l’incarnation du mensonge (l’art de la dissimulation) alors que pour d’autres, il s’agit, tout au contraire, d’un puissant instrument d’appropriation (l’art de la révélation). Qu’on le veuille ou non, qu’on l’utilise ou qu’on le subisse, le maquillage est un élément culturel qui est puissamment inscrit dans l’histoire sociale des femmes, mais également des hommes. Tour à tour associé à la toute-puissance de la royauté, à l’incarnation du mal absolu (merci l’Église catholique), à une capacité de se réinventer et de prendre de l’assurance, au vedettariat ou à une contestation des barrières de genres, les cosmétiques font partie intégrante de notre quotidien.

Dans Make up, la journaliste Valentine Pétry porte son regard sur la petite histoire des cosmétiques, mais également sur les aspects sociaux, psychologiques et économiques qui y sont associés. On pourrait penser que le concept de l’embellissement est relativement récent, alors qu’il était déjà fermement ancré chez les pharaons. Évidemment, comme elle le souligne, la fonction du maquillage a changé au fil des siècles. Par exemple, en Égypte ancienne, le khôl protégeait les yeux des bactéries et tout au long de l’histoire, la fonction des poudres fut tout d’abord de masquer les problèmes d’hygiène ou dermatologiques. La notion de jugement moral y fut également associée de tout temps. En l’an 1 avant notre ère, Ovide prodiguait déjà des conseils d’influenceurs bien moralisateurs : « Que votre amant ne vous surprenne pas avec vos boites étalées sur la table. L’art n’embellit la figure que s’il ne se montre pas. »

Le maquillage est également révélateur des structures sociales en place. À titre d’exemple, pendant longtemps, les cosmétiques étaient de facto conçus pour la peau blanche. En 1917, le magazine afro-américain The Messenger résumait bien ce constat : « Si les Noirs dirigeaient le monde, les Blancs dépenseraient des fortunes pour foncer leur peau et friser leurs cheveux ». Plus près de nous, le maquillage constitue un premier instrument de transition souvent fondamental chez les femmes trans ou les personnes non binaires : un moyen de réclamer et d’afficher son identité véritable. Les récentes décennies ont également vu une montée progressive, bien qu’en dents de scie et avec des jeux d’essais et erreurs, de la pénétration des cosmétiques chez la gent masculine. Un ouvrage fascinant qui révèle de nombreux aspects cachés de l’industrie du maquillage, son pouvoir d’affirmation identitaire, mais également ses dérives, les enjeux environnementaux ou de santé, de même que le jugement social ou moralisateur que l’on y porte. 6 BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca

INFOS | MAKE UP : LE MAQUILLAGE MIS À NU / VALENTINE PÉTRY. PARIS : GENRE, 2023, 238 P.

BENOIT MIGNEAULT

bmingo@videotron.ca

PATRICK FILLION’S BOOK OF FAUX COVERS, VOL. 1

Les amateurs et amatrices de bandes dessinées de superhéros connaissent bien le concept des numéros spéciaux, éditions spéciales, numéros annuels ou variantes de couverture qui y sont légion. Chaque série se voit ainsi ponctuée de numéros parallèles qui tentent, à grand renfort de superlatifs racoleurs, d’accrocher le regard des lecteurs et des lectrices.

Ce phénomène a particulièrement marqué les années 80 et, afin d’y rendre hommage, Patrick Fillion nous propose un recueil de couvertures factices mettant en vedette les principaux héros des éditions Class Comics. Ces séries parallèles ou numéros spéciaux n’ont évidemment jamais existé, mais il y a certainement un univers parallèle (la Terre 669 ?) où ils ont fait le bonheur du lectorat et sont même devenus des pièces de collection.

PAGEBOY : AUTOPORTRAIT D’UN ARTISTE

Né en Nouvelle-Écosse, le parcours d’Elliot Page n’a pas été de tout repos puisque, alors même qu’il amorçait une réflexion identitaire déterminante, il était propulsé sous le feu des projecteurs hollywoodiens au cœur d’une industrie qui ne pouvait concevoir qu’il soit autre chose qu’une jeune fille cisgenre hétérosexuelle. La réalité était cependant toute autre !

On pourrait croire que la célébrité offre une plus grande liberté dans l’expression de ce que l’on est véritablement, mais elle peut également constituer une cage séduisante dans laquelle on se retrouve bien vite prisonnier. C’est d’autant plus vrai pour un acteur ou une actrice dont le métier est de jouer un rôle et pour qui le réflexe naturel peut bien souvent être de plonger tête première dans l’interprétation de ce qui est attendu.

Le récit nous entraine dans la petite enfance (au cours de laquelle, dès l’âge de 6 ans, il demande s’il peut être un garçon) et l’adolescence de celui qui porte alors le nom d’Ellen, dans un parcours marqué par l’intolérance et l’incompréhension. Vies professionnelle et personnelle deviennent intrinsèquement liées puisque, en 2007, le film Juno cristallise l’identité féminine d’Ellen dans l’imagerie populaire. En 2022, la saison 3 de The Umbrella Academy présente une transition publique assumée de l’acteur et du personnage de Vania vers un identitaire masculin : Ellen vers Elliot et Vania vers Viktor.

L’événement est à ce point banal et tranquille dans la série qu’on serait porté à croire qu’il se veut un reflet de la réalité, mais c’est tout le contraire. En effet, la peur, la honte, les brimades, le harcèlement, la culpabilité, voire les troubles alimentaires ont constitué le pain quotidien de l’acteur, alors même qu’il marquait les esprits dans des superproductions (Inception, X-Men : Days of Future Past).

L’ouvrage se révèle bien plus qu’une fenêtre ouverte sur les hauts et les bas qui ont ponctué l’existence d’Elliot Page, puisqu’il offre également une rare occasion de toucher plus concrètement à la dysphorie de genre et aux pressions exercées par les médias.6

INFOS | PAGEBOY : AUTOPORTRAIT D’UN ARTISTE / ELLIOT PAGE. PARIS : KERO, 2023, 287 P.

Fidèle au graphisme excessif de l’époque, chaque couverture comporte une pléthore de titres intrigants et de cartouches à la typographie explosive, soulignant un danger imminent et le côté essentiel et irrévocable des événements annoncés ! C’est d’ailleurs très ingénieusement que chaque illustration est présentée en deux temps : le produit final au graphisme exubérant et une version dénudée où force est de constater l’importance considérable, aux frontières du putaclic, qu’occupent les titres et cartouches. C’est à travers 50 couvertures, sur un total de 100 pages, que Patrick Fillion propose ainsi un voyage inattendu et irrésistible à travers les années 80, avec un graphisme délicieusement outrancier et une patine usée par le temps, comme si les bandes dessinées avaient été retrouvées au fin fond d’un bric-à-brac.

Un pur plaisir !

Disponible en format numérique chez www.classcomics.com.. 6

INFOS | PATRICK FILLION’S BOOK OF FAUX COVERS, VOL. 1 / PATRICK FILLION. COQUITLAM, BC : CLASS COMICS, 2023, 104 P.

138 | FUGUES.COM Quoi faire livres

Edward Scott Mykietyn

CAMPY GAY OL’ RHYMES

Les contes de fées ont bercé l’enfance de chacun.e et font partie de notre imaginaire collectif. Ils sont donc continuellement évoqués dans d’autres œuvres ou se voient quelquefois même réinventés à travers un nouveau prisme et c’est à cette délicieuse aventure que nous convie l’écrivain montréalais Edward Scott Mykietyn. Ses deux premiers recueils de nouvelles, Ezmira : The Boogeyman of Huntington Road and Other Stories et The Parables of Ezmira, exploraient déjà un univers où le fantastique régnait en maitre et où le bestiaire n’était pas sans rappeler de nombreux thèmes directement associés à l’univers des contes. Nulle surprise donc de le voir résolument plonger au cœur des contes de fées, mais en s’attachant à leur insuffler une touche queer bien moderne, empreinte d’un humour bon enfant et souvent même attendrissant. Non content de réinventer de grands classiques, l’auteur adopte la forme versifiée, initialement empruntée par Charles Perrault dans le cadre des premières éditions de ses contes. Une décision judicieuse qui ne fait qu’ajouter au charme à la fois moderne et suranné de ces derniers. Les 10 contes sont par ailleurs ponctués des nombreuses illustrations de Lise Gallant, également montréalaise, qui en soulignent l’innocence teintée d’une pointe de grivoiserie. Au menu : Cinderfella (Cendrillon), Istel & Gretl (Hansel et Gretel), Jeffrey and the Three Bears (Boucle d’or et les trois ours), Three Little Twinks (Les trois petits cochons), The Three Musky Queers (Les trois mousquetaires), Trans-Punzel (Raiponce), The Emperor’s New Clothes (Les habits neufs de l’Empereur), How the Homophobe Stole Pride (Le Grinch), Bella Fella and the Seven Hotties (Blanche-Neige et les sept nains), etc. Le recueil sera disponible à partir du 11 août : en format numérique sur Amazon et en version imprimée à la boutique Osez (1320, rue Wolfe, à Montréal). 6

INFOS | CAMPY GAY OL’ RHYMES / EDWARD SCOTT MYKIETYN & LISE GALLANT, ILLUSTR., MONTRÉAL (SANS ÉDITEUR), 2023, 90 P.

MES OBJECTIFS GAYS

PUZZLE FOR TWO

Zachariah Davies est sur les dents puisque l’agence de détectives privés dont il a hérité est au bord d’un gouffre financier : rien de bien reluisant pour un ancien comptable agréé. Alors même que l’avenir ne semble pas pouvoir se noircir davantage, un riche homme d’affaires, Alton Beacher, lui propose une affaire alléchante. Il y a cependant un hic : il doit se faire passer pour son petit copain. Pourquoi une telle demande ? Beacher est convaincu que son épouse est l’autrice des menaces de mort et des tentatives d’assassinat répétées dont il fait l’objet et il veut combiner l’enquête avec une mise en scène élaborée qui, il l’espère, convaincra celle-ci d’accepter un divorce à l’amiable. Dubitatif, Zachariah ne peut cependant résister à l’appel des billets verts et accepte. Cette nouvelle affaire lui permettra également, il l’espère bien, de repousser définitivement les offres d’achat de Flint Carey, un détective privé avec lequel il est en compétition pour le maigre marché de leur petite localité. Il se retrouve cependant bien vite submergé par une avalanche d’informations contradictoires et, nécessité faisant loi, il se voit contraint de faire appel aux services de celui qu’il a toujours perçu comme un redoutable adversaire et un machiste hétéro de la pire espèce. Mais est-ce vraiment le cas ? Un meurtre et quelques agressions plus tard, le mystère ne fait que s’épaissir au cœur d’une histoire mettant en scène la rivalité entre deux magnats de l’industrie des jouets pour enfants et une contrefaçon de vidéo porno mettant en scène le pauvre Zachariah. Une nouvelle aventure proposée par la très prolifique Josh Lanyon qui, comme à son habitude, excelle dans la mise en place de person nages riches et complexes au cœur de dialogues à la fois incisifs et amusants. La résolution de l’intrigue est sans doute un peu trop précipitée et relève presque d’une aventure à la Scooby-Doo, mais la relation entre Zach et Flint, ainsi que leurs multiples chamailleries, n’en demeure pas moins un réel plaisir et on ne peut que souhaiter la publication d’un nouveau chapitre de leurs aventures.6

INFOS | PUZZLE FOR TWO / JOSH LANYON. [É.-U.] : JUSTJOSHIN PUBLISHING, 2023, 314 P.

Grand fan des statistiques et des listes d’objectifs à atteindre, Jay est convaincu d’être le seul adolescent gai de sa petite localité et qu’il mourra puceau : il en est certain puisqu’il a établi un calcul statistique à ce sujet. Mais voilà que la prémisse de son calcul des probabilités change lorsque ses parents lui annoncent qu’ils déménagent tous à Seattle, haut lieu de diversité, du moins selon Jay. Il arrive donc sur place muni d’une nouvelle liste d’objectifs, bien convaincu que d’ici la fin de la semaine il se sera trouvé un petit copain ou aura embrassé un autre garçon ou… au minimum, aura serré la main d’une personne s’identifiant comme LGBT. C’est ainsi que dès sa première journée, dans sa nouvelle école secondaire, il fonce tête baissée dans l’Alliance queer-hétéro et contre le torse d’Albert, qui ne semble pas mécontent de ce télescopage inattendu. Rien n’est cependant jamais simple puisque son regard est également intéressé par le très sexy Tony qui, si Jay décode bien ses regards, semble également lui décocher des œillades intéressées. Son arrivée dans la grande ville est empreinte d’une part de drame puisqu’elle implique une séparation de Lu, sa meilleure amie, alors même que celle-ci est prise au cœur de nombreux problèmes financiers et amoureux. Il ne peut ainsi s’empêcher de ressentir une pointe de culpabilité puisqu’il s’est fait un nouvel ami non binaire, Max, et qu’il a le sentiment de trahir l’un chaque fois qu’il partage du temps avec l’autre. Le piège des listes de priorités est qu’elles sont généralement teintées de narcissisme et, éventuellement, Jay réalise qu’il doit réévaluer ses choix puisque toutes les certitudes qu’il avait scientifiquement érigées autour de sa « nouvelle vie » commencent à s’effriter. Comme tous les adolescents, son parcours est ainsi truffé d’embuches et de décisions, parfois stupides, basées sur un besoin compulsif d’être apprécié et de se réaliser amoureusement et sexuellement. Le roman se veut léger, mais n’hésite pas à aborder également des thèmes beaucoup plus dramatiques qui entrainent plusieurs remises en question de son héros et une progression de celui-ci. Une belle lecture estivale, qu’on soit ado ou qu’on veuille s’en remémorer les bonheurs et les tracas.6

Illustrated by Lise Gallant
INFOS | MES OBJECTIFS GAYS / JASON JUNE. PARIS : ELLIPSIS DE SAXUS, 2023, 351 P. P.

Scott B. Henderson

La représentation queer et des Premières Nations en BD

Depuis déjà plus de 10 ans, Scott B. Henderson illustre des récits articulés autour de personnages autochtones ou issus des communautés LGBTQ2S+. À l’occasion de son passage au Festival BD de Montréal et de la publication en français du tome 2 duRedresseur, il nous fait part de son parcours et de ses influences.

L’histoire ou la réalité des Premiers Peuples est présente dans presque toutes tes BD, que ce soit dans le super héroïque (Le Redresseur) ou le documentaire (Elle s’appelle Écho, 7 générations, Sugar Falls). Qu’est-ce qui motive cet intérêt ?

SCOTT B. HENDERSON : Je dois avouer que ma connaissance de l’histoire autochtone était, au départ, assez réduite. C’est seulement après avoir été approché par Highwater Press pour illustrer des récits d’auteurs issus de ces communautés, que j’ai été plongé dans un univers qui m’était largement inconnu, mais qui m’a immédiatement fasciné.

Il faut se rappeler qu’il y a 15 ans à peine, on ne retrouvait que très peu d’œuvres mettant en scène des personnages autochtones, au-delà des clichés du guerrier ou du noble sage qui communique avec les animaux. Pour ces auteurs, il était donc essentiel d’offrir des récits dans lesquels il était non seulement possible de se reconnaitre, mais également de se faire connaitre.

Plusieurs titres sont d’ailleurs utilisés en classe en raison de leur valeur pédagogique, comme Sugar Falls (sur l’histoire des pensionnats) ou 7 générations, et lorsque je participe à des conventions ou des festivals, il m’arrive souvent d’être interpellé par un participant tout emballé de tenir entre les mains un titre qui l’avait marqué.

Comment la conception visuelle d’un personnage se réalise-t-elle ?

SCOTT B. HENDERSON : J’essaie toujours de m’écarter des clichés. Pour les Autochtones, on se tient loin des vêtements de cuir, des peintures guerrières au visage et des coiffes de plumes. Dans le même sens, les personnages n’ont pas d’alias et si ça arrive un jour, ce ne sera certainement pas un cliché du genre « Shaman ». Il y a d’ailleurs un gag à ce sujet dans le tome 1 du Redresseur.

Pour les personnages queers, j’accorde beaucoup d’importance à diversifier les expressions de genre ou à mettre de l’avant une non-binarité. Je tente également d’insuffler une diversité corporelle puisqu’il est très facile de toujours reproduire le même gabarit. Un peu comme Batman et Superman qui se ressemblent tellement que la différence se situe souvent sur le plan du costume.

Lorsque je lis un scénario, j’imagine rapidement les personnages et je m’appuie ensuite sur des références réelles pour documenter les mouvements du visage et du corps. Dans le scénario du Redresseur, par exemple, il n’y avait pas d’indications sur l’apparence de Brady, mais je l’ai immédiatement perçu comme un homme plus enveloppé, un peu « bear ». Je me suis ensuite inspiré des photos d’un activiste des Premières Nations qui correspondait à cette image mentale.

Parlant du Redresseur, n’y a-t-il pas des parallèles à tisser entre cette série et les X-Men ? SCOTT B. HENDERSON : La comparaison est sans doute inévitable puisque dans les deux cas, on retrouve des groupes de jeunes, persécutés en raison de leur différence, sur lesquels expérimentent des conglomérats militaro-scientifiques.

CRÉDIT PHOTO : BERNARD BRAULT
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Un peu comme chez Wolverine, les thèmes de l’anxiété, de l’amnésie et des symptômes post-traumatiques sont également présents tout au long de la série, plus particulièrement chez le personnage de Cole Harper. Jusqu’à un certain point, l’anxiété de Cole relativement à un passé qu’il tente de ramener à la surface est peut-être même une métaphore sur l’urgence de raconter les récits autochtones.

Que penses-tu de la présence LGBTQ2S+ dans les films de superhéros ?

SCOTT B. HENDERSON : Les avancées sont timides : c’est légèrement supérieur à une diversité de façade, mais sans plus. Thor : amour et tonnerre est sans doute le film le plus queer du lot (Korg et ses deux pères, Valkyrie qui est bisexuelle) et, dans Docteur Strange dans le multivers de la folie, America Chavez a deux mères, mais encore une fois, c’est à peine abordé.

L’annonce, par James Gunn, de l’adaptation au cinéma de la BD The Authority m’a donc particulièrement surpris puisque les deux personnages principaux forment un couple gai. Mon enthousiasme demeure prudent puisque j’attends de voir comment Midnighter et Appolo seront représentés. Comme il s’agit d’une transposition de Batman et de Superman, si c’est bien fait, ce pourrait être une variation extrêmement intéressante. Croisons les doigts !

Que penserais-tu d’une adaptation télévisuelle du Redresseur ?

SCOTT B. HENDERSON : Ce serait fantastique puisque ça permettrait de combiner des thèmes sociaux et des éléments de l’histoire autochtone au cœur d’un récit de science-fiction et d’action, ce qui sortirait clairement des sentiers battus.

Étrangement, ce serait même un retour aux sources, puisqu’en 2013 je travaillais déjà sur une BD basée sur le même concept et un studio avait pris une option pour la télévision. C’est cependant tombé dans les limbes et lorsque les droits sont revenus au scénariste David A. Robertson, il a rédigé une trilogie des romans qui a ensuite été adaptée dans la BD qu’on connait.

Quels sont tes projets en cours ?

SCOTT B. HENDERSON : Je suis en train de finaliser les tomes 3 et 4 du Redresseur et j’ai de nombreuses idées pour mettre en place des personnages queers au cœur d’un univers de fantasy.

J’aimerais également revisiter un personnage bisexuel que j’ai créé au début de ma carrière et que je n’ai alors pas suffisamment développé puisque j’étais en pleine crise identitaire. Un rendez-vous manqué qui m’agace encore et que je souhaiterais un jour corriger. 6

BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca

INFOS | Le Redresseur / David A. Robertson, Scott B. Henderson & Donovan Yaciuk. Montréal : Glénat, 2022 (traduction de : Recokner Rises)

Sugar Falls : une histoire de pensionnat / David A. Robertson, Scott B. Henderson & Donovan Yaciuk. Montréal : Glénat, 47 p. (traduction de : Sugar Falls : A Residential School Story)

Cette entrevue a été traduite et modifiée par souci de concision.

CE QUE JE SAIS DE TOI

Le destin de Tarek semble être tracé d’office par sa famille et les normes sociales : comme son père, il sera médecin. Dans l’Égypte des années 80, il s’agit d’un parcours que personne ne remet en question et moins encore le principal intéressé. C’est donc au cœur d’une carrière et d’un mariage heureux qu’il s’enfonce confortablement, jusqu’au moment où il croise le regard d’Ali. Ce dernier est issu d’un milieu défavorisé et les deux hommes n’ont en apparence rien en commun. Il ne faut également pas s’imaginer qu’il s’agit d’un coup de foudre puisque, bien au contraire, Tarek l’avait tout d’abord à peine remarqué. Ali s’inquiète pour la santé de sa mère et le médecin accepte de l’accompagner auprès de celle-ci. Une consultation qui aurait dû être sans lendemain, mais qui se traduit rapidement en visites quotidiennes alors même que s’effritent les certitudes de Tarek. « L’eau s’infiltre insidieusement dans la brique en terre crue. On observe avec fascination la première goutte qui, en quelques secondes, vient tacher la matière à mesure que celle-ci l’absorbe. C’est alors une flaque entière qui emprunte le même chemin de capillarité. Le matériau se gorge d’eau au point de commencer à montrer des signes de faiblesse. Combien de temps faut-il pour que la construction tout entière ne soit en péril ? Tu ne cherchais pas à mettre des mots sur l’effet qu’Ali produisait sur toi. À quoi bon décrire l’espoir tourmenté dans lequel te plongeait la vue de sa nuque… »

L’opprobre public et une tragédie ne laisseront éventuellement qu’une seule option au médecin : s’exiler à l’étranger et adopter le Québec comme terre d’accueil, délaissant la chaleur du Caire pour la froideur des hivers. Le passé finit cependant toujours par nous rattraper et c’est ainsi que, 15 ans plus tard se révéleront des pans entiers d’une histoire échappée qui, comme l’indique le titre, doit lui être relatée.

Le roman se veut à la fois une incursion dans l’intime d’un homme dont les repères sont bouleversés, mais également dans la quotidienneté d’une famille égyptienne avec, en toile de fond, l’histoire d’un pays en mutation. Le récit est très ingénieusement divisé en trois parties avec une première relatée à la deuxième personne du singulier (le « tu »), une seconde à la première (le « je ») et une troisième au « nous ». Une structure qui pique immédiatement la curiosité : quelle est l’identité du mystérieux narrateur ? Éric Chacour est né au Québec de parents égyptiens. Il présente ici un premier roman, ce qui ne peut que surprendre, considérant l’extrême qualité de sa prose où la plus banale des scènes devient un écrin des plus splendides, comme en témoigne l’entrée d’un nouveau patient dans le cabinet de Tarek : « Ce n’était pas un homme, c’étaient des décennies d’excès, d’emportements et de tabac qui firent leur entrée avec fracas ». On ne peut également que saluer l’extrême habileté avec laquelle l’auteur construit son intrigue, happant instantanément l’intérêt du lecteur ou la lectrice pour le mener à une conclusion bouleversante. Une œuvre qui marque puissamment l’esprit et le cœur et, sans aucun doute, l’un des grands romans de l’année 2023. 6 BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca

INFOS | CE QUE JE SAIS DE TOI / ÉRIC CHACOUR. QUÉBEC : ALTO, 2023, 293 P

Quoi faire écrans

C’est dans le nord-est de l’Angleterre, plus précisément à Newcastle en 1988, que se déroule BlueJean, le premier long-métrage de la réalisatrice Georgina Oakley. Alors que le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher est sur le point d’adopter la loi Section 28, stigmatisant les gais et les lesbiennes en interdisant la « promotion » de l’homosexualité, Jean (Rosy McEwen) mène une double vie : professeure d’éducation physique dans un collège de jour et lesbienne de soir. Cette double vie est plutôt recluse le jour ; à l’école, elle s’adresse peu à ses collègues, dine seule et se contente sans trop d’implication émotive de coacher ses élèves, bref de « faire son temps ». Le soir, elle sort en boite dans l’underground lesbien de Newcastle, où elle s’éclate (sans trop d’écarts), avec sa copine Viv (Kerrie Hayes) et ses amies. Plutôt réservée et secrète, la vie de Jean se déroule sans anicroche, malgré le regard indiscret des voisines, et ce, jusqu’au jour où Lois, une nouvelle élève de sa classe, débarque dans le bar qu’elle fréquente, forçant Jean à des remises en question.

Après avoir réalisé quelques courts-métrages, dont le téléfilm Bored en 2019, Georgina Oakley réalise ici un premier long-métrage maitrisé et assumé, rafraichissant par son retour dans l’Angleterre des années 80, en revisitant une période sombre de l’histoire homosexuelle,

CONFESSIONS NOCTURNES DE KOKOMO CITY

Marquant les débuts en tant que réalisatrice de l’autrice-compositrice et productrice D. Smith, ce long métrage annonce l’arrivée d’un nouveau talent majeur. D’une franchise rafraichissante et très divertissant, KokomoCity est un documentaire audacieux dans lequel la cinéaste passe le micro à quatre femmes — Daniella Carter et Dominique Silver de New York et Koko Da Doll et Liyah Mitchell en Géorgie — qui viennent raconter tour à tour leur vie à la caméra. Elles ont toutes en commun d’être noires, trans et travailleuses du sexe. Et aucune d’entre elles n’éprouve l’envie de s’en excuser, bien au contraire. Leur parole est particulièrement décomplexée, et cela

sans pour autant tomber dans le mélodrame. Si Oakley fut nommée pour plusieurs prix relativement à ce premier long-métrage, dont le Queer Lion au Festival du film de Venise en 2022, elle remporte le prix du public aux Giornate degli Autori, en plus d’être récompensée dans des festivals tels que Thessalonique, Séville, Paris, Belfast, etc. L’actrice principale Rosy McEwen n’est pas en reste, puisqu’elle est repartie avec le British Independent Film Award pour son interprétation toute en retenue ; elle porte littéralement le film sur ses épaules et traduit admirablement tout le poids d’une époque répressive qui l’empêche de s’épanouir par peur d’être « outée ». Nous sommes ici dans le régime de la peur, celui qui fonctionne sur le système de la honte, un sentiment qui habitera plusieurs gais et lesbiennes de l’époque. D’où les célébrations dites de la Fierté, aujourd’hui, qui visent à contrecarrer (mais aussi à se remémorer) ce sentiment longtemps subi par nos communautés. Le film de Georgina Oakley s’illustre ainsi à juste titre dans des couleurs ternes d’une Angleterre plutôt pauvre, industrielle et peu fière de cette époque répressive, alors que la direction photo parvient, au même titre que les actrices, à nous faire vivre cette époque révolue. Rosie est d’ailleurs intriguée par Le puits de solitude (The Well of Loneliness) de Radclyffe Hall, un livre banni en Angleterre dès sa parution en 1928… D’ailleurs, dans une scène subséquente, elle entendra à la radio que « l’hétérosexualité est la base de la société civilisée », sous l’écoute attentive de ses collègues qui renchérissent avec des commentaires homophobes. Sans conteste, si Blue Jean résonnera certainement aux oreilles des plus veilles générations, il constitue un éloquent legs aux plus jeunes, rappelant qu’il n’y a pas si longtemps, soit 35 ans, la perspective de vivre une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle était synonyme de honte et de répression. Jusqu’à ce que la honte soit substituée par la parole libérée…. 6 JULIE VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com

INFOS | Blue Jean (2022, Royaume-Uni, 1 h 37), avec Rosy McEwen, Kerrie Hayes, Lucy Halliday, un film réalisé et scénarisé par Georgina Oakley, est distribué par Métropole Films et présenté dans les cinémas canadiens depuis le 23 juin.

passe autant par l’humour que par des analyses sérieuses et articulées de leur situation. Et elles ne sont pas avares en anecdotes sur les clients miteux ou improbables. Ces femmes-là ont des choses à enseigner et elles en ont conscience. Le film est vibrant d’énergie, de l’anecdote  d’ouverture (impliquant un homme, un malentendu et un maquillage) jusqu’à la dernière image (qu’on ne divulgâchera pas). Les femmes parlent ouvertement de tout, des parties du corps au sexe en passant par la survie. Les entretiens s’enchainent dans KokomoCity et pourtant le résultat n’a rien d’un reportage télé. D. Smith transforme ces fières confessions en petits clips en usant d’effets humoristiques rappelant les codes de la blaxploitation. Tournant en noir et blanc, Smith adopte une approche dépouillée et montre à quel point ces femmes sont belles et vulnérables. « Ne vous souciez pas du glamour aujourd’hui », dit-elle, « racontez simplement votre histoire ».  Et quelles histoires ! Le film a remporté le prix NEXT Innovator et le prix NEXT Audience à Sundance en janvier 2023, ainsi que le Prix du public dans la section Panorama documentaire à Berlin 2023. Un documentaire inattendu qui s’avère rafraichissant dans son invitation à nous faire voir les choses sous un autre angle. 6

YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

INFOS | KOKOMO CITY, EN SALLE AU
28 JUILLET, EN VERSION ORIGINALE ANGLAISE AU
142 | FUGUES.COM
QUÉBEC LE
CINÉMA DU PARC ET AU CINÉMA LE CLAP STE-FOY.
Blue Jean : double vie dans l’Angleterre des années 80

GLAMOROUS

Première dramédie à mettre en scène un personnage central non binaire, la série Glamorous navigue entre comédie et critique sociale et même si elle n’évite pas certains clichés, elle s’en tire fort honorablement, bien campée entre plaisir coupable et plaisir tout court.

Madolyn Addison (Kim Cattrall), ancienne mannequin internationale et maintenant magnat de la marque de cosmétique Glamorous by Madolyn, erre dans un centre commercial du New Jersey. Elle y croise Marco Mejia, interprété.e par Miss Benny (youtubeuse et influenceuse assez connue) et, impressionnée par son savoir-faire et son franc-parler, elle décide de l’embaucher comme second.e assistant.e.

Les accords non binaires apposés au personnage de Marco ne sont pas innocents puisque cet élément constitue l’un des pivots de la série. Du haut de ses talons, cellui-ci est plongé.e au cœur d’une industrie où le rose peut rapidement virer au gris puisque la compagnie connait son lot de problèmes financiers et cherche désespérément à gagner un nouveau public. L’arrivée de cet.te novice, littéralement sorti.e de nulle part, n’est par ailleurs pas sans susciter rivalités et jeux de pouvoir chez plusieurs de ses collègues, de même qu’un intérêt très charnel.

L’un des grands atouts de la série est d’aller bien au-delà du « queer de service » en présentant plutôt une galerie de personnages diversifiés et bien développés. La première assistante, Venetia (Jade Payton), est bisexuelle et tombe dans l’œil d’une designeuse, Britt (Ayesha Harris) : mais saura-t-elle voir plus loin que sa carrière ? Marco se retrouve au cœur d’un triangle amoureux entre Ben (Michael Hsu Rosen), un geek du département graphique, et Parker (Graham Parkhurst), un sportif baraqué. On y retrouve également la présence de plusieurs drag queens, dont Priyanka (Mark Suknanan), grande gagnante de la première saison de Canada’s Drag Race.

Le personnage secondaire le plus charismatique et désarmant demeure cependant Chad (Zane Phillips), fils de Madolyn, dont l’existence est partagée entre la direction des ventes et la musculation intensive. L’acteur arrive à combiner un look survitaminé de Captain

America gai (Gayptain America?) et une insécurité à fleur de peau quant à sa propre valeur. Le personnage aurait cependant mérité d’être plus approfondi.

Créée par Jordon Nardino, qui a œuvré au succès de Smash et de Desperate Housewives (Beautés désespérées), la série est truffée de répliques hilarantes : « Nous sommes des soldats au service du rouge à lèvres » ; « Poussez-vous, je suis gai », « Le film le plus ancien que j’ai vu, c’est Titanic et je ne suis pas certain de savoir qui est Cher ».

Au-delà de son lot de magouilles souvent tirées par les cheveux, la série évite certains lieux communs en présentant des relations amoureuses relativement complexes dont la conclusion n’est pas télégraphiée dès le premier épisode. Elle ne se contente également pas de présenter un personnage non binaire au parcours exaltant, mais l’inscrit au contraire dans un réel où il fait face à l’inconfort de certains hommes vis-à-vis une expression de genre non traditionnellement masculine.

Le rythme est bien marqué et même si votre intérêt pour l’industrie du maquillage avoisine le zéro absolu, on se surprend à suivre la série avec passion. Les références culturelles abondent parfois un peu trop, mais plusieurs frappent dans le mille, notamment au cœur d’une course haletante aux suspects, qui se veut un pastiche du film Clue. Également au menu, une incursion à Provincetown, où on nous présente un lip-sync intégral du « Cell Bloc Tango » de la comédie musicale Chicago, avec un Chad coincé dans une robe plus que légère.

Une saison 2 est d’ores et déjà annoncée et on ne peut qu’être intrigué.e.s puisque la conclusion du dernier épisode amène un lot de révélations pour le moins surprenantes.6

BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca

INFOS | https://www.youtube.com/watch?v=I-BuvvNexA8

La série est disponible en anglais et en français, dans un doublage fort bien fait si ce n’est de la prononciation de certains termes anglais qui écorcheront les oreilles québécoises. Les 10 épisodes de Glamorous sont présentés sur Netflix.

Pourquoi tu me regardes dans les yeux, mes abdos sont plus bas !

Les passages du désir

Ira Sachs n’a pas son pareil pour évoquer des histoires d’amour entre hommes, abordant avec tact leur difficulté parfois à durer dans le temps pour différentes raisons. Après l’usure du couple dans KeeptheLightsOn et la séparation forcée d’un couple d’hommes retraités, à cause de la maladie, dans LoveIsStrange, le voici qui s’intéresse, avec Passages, à une relation toxique au sein de laquelle Franz Rogowski, Ben Whishaw et Adèle Exarchopoulos forment un trio amoureux intense.

Dès son premier long métrage, The Delta (1996), le réalisateur Ira Sachs suivait l’errance nocturne d’un garçon insouciant issu de famille aisée, partageant sa vie entre sa petite amie et ses aventures avec des hommes issus de l’immigration et cueillis sur l’autoroute. Dans Passages, il met en scène un réalisateur de films, Tomas, un jeune homme qui sait ce qu’il veut et comment le filmer. Mais dans sa vie privée, c’est autre chose. Perdu quant à sa relation avec son mari Martin qu’il ne comprend plus, Tomas est perplexe relativement à la façon de réinventer cette relation. Électron qui se croit libre, il papillonne, dirige son monde, veut que tous et toutes s’invitent dans sa danse. Jusqu’à l’arrivée d’Agathe, une institutrice qui vient de larguer son copain. Au détour d’une danse qu’Agathe lui propose, et face au refus de Martin, Tomas se laisse séduire et tombe sous le charme de cette jeune femme. Pour Tomas, la nouveauté d’être avec une femme est une expérience excitante qu’il est impatient d’explorer, malgré son mariage avec Martin. Mais lorsque ce dernier entame sa propre liaison de son côté, Tomas recentre son attention sur son mari.

Figure de l’amoureux égoïste recherchant le consentement des proches, à qui il ne cesse de faire du mal, entre ses velléités artistiques et ses petites manipulations grossières, Tomas est à la fois détestable et attachant. Avec une approche contemporaine, Sachs pose un regard sec et lucide, avec un juste équilibre entre empathie et distance, et rend les silences pesants et chargés d’une tension amoureuse et psychologique palpable.

L’acteur allemand Franz Rogowski incarne avec désinvolture le personnage de Tomas, qui ménage aussi peu ses acteurs que son entourage. L’excellent Ben Whishaw joue le gars sensible, dont la révolte n’est jamais à la hauteur des outrages subis. Et Adèle Exarchopoulos est celle qui pourrait « disparaitre » entre les deux hommes face à ce qui les unit en dépit de tout. S’ajoute à ce trio le remarquable Erwan Kepoa Falé, en écrivain que le réalisateur exècre, sans doute parce qu’il ferait un sérieux rival. Dans ce film, qui parle des actions et des conséquences, les hommes sont un peu comme des boules de billard qui se cognent

les unes contre les autres, sans la moindre attention ni la moindre conscience. Parfois, les personnages agissent même en sachant qu’ils font peut-être du mal, mais ils le font quand même juste parce qu’ils veulent quelque chose. Ira Sachs sait filmer les crises et les séparations, notamment lorsque Martin fait machine arrière et se détourne d’un nouvel amour de toute évidence plus sain. L’amour et la famille apparaissent comme des choses qui ne sont pas simples, peut-être même comme les choses les plus complexes et difficiles de la vie.

Débordant de sexe (en particulier une longue scène très bien chorégraphiée), d’honnêteté et d’humour, le film a été acclamé par la critique à Sundance en janvier dernier et a été nommé pour le meilleur long métrage à Berlin en février 2023. 6

LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com

INFOS | Le film Passages d'Ira Sachs sort en salles au Québec à partir du 18 aout 2023.

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À l’aube du 17e siècle, une terrible épidémie, la variole du Tengu, secoue le Japon et décime la majorité de sa population masculine qui n’en forme bientôt plus qu’un maigre 25 %. Les hommes sont dorénavant considérés comme un bien précieux et le shogun se réserve même un harem formé des plus beaux étalons, réunis sous un même Pavillon.

Il pourrait s’agir du scénario d’une bluette de soft porn, mais le Pavillon des hommes (Ooku : The Inner Chambers) est, tout au contraire, une toute nouvelle série animée japonaise offerte par Netflix, dont le ton navigue avec adresse entre drame historique, critique sociale, scènes sanglantes et romantisme exacerbé. Réalisée par Noriyuki Abe et basée sur un manga en 19 volumes de Fumi Yoshinaga, récipiendaire de nombreux prix, elle se présente sous la forme de 10 épisodes, dont un premier de 70 minutes et neuf autres de 27 minutes. Les femmes occupent dorénavant la presque totalité des emplois, que ce soit sur le plan des travaux manuels ou de l’administration publique et la position du shogun est détenue par une femme. De leur côté, les hommes sont une commodité de luxe, ce qui explique la réputation détenue par le mythique Pavillon : chacun répète qu’une telle concentration de semences en un même lieu constitue sans doute le plus grand trésor du pays et que le gaspillage d’en réserver l’usage à une seule femme est révélateur d’un pouvoir absolu.

Le premier épisode se déroule en 1716, soit 100 ans après l’éclosion de l’épidémie : plus personne ne se souvient d’une période où les hommes ne constituaient pas qu’une minorité de la population. Les règles et l’étiquette du Pavillon nous sont présentées par l’intermédiaire d’un nouveau venu, Mizuno, qui s’y joint afin de subvenir aux besoins de sa famille. Issu d’une lignée de samouraïs, il réalise bien vite que l’adresse et la force physique ne veulent rien dire en un lieu où le rang d’un homme se mesure plutôt à sa beauté et sa maitrise de la diplomatie. Le harem est évidemment le théâtre de liaisons masculines, de même que d’abus sexuels, mais la série se penche avant tout sur le système des castes sociales en place, ainsi que sur les jeux de coulisses qui forment le quotidien d’hommes qui cherchent

à retenir un minimum de pouvoir ou tout simplement à assurer leur survie. L’arrivée d’un nouveau Shogun — désormais une femme — vient cependant bousculer les plans de chacun puisque celle-ci n’hésite pas à questionner l’ordre établi. Elle n’a que faire des règles ancestrales et remet tout en question. C’est notamment le cas d’une exigence voulant qu’une femme qui accède au pouvoir doive adopter un prénom masculin, alors que chez les hommes du harem, c’est l’inverse. Quelle est l’origine de cette règle absurde et pourquoi « le » Shogun lui-même est-il désigné au masculin plutôt qu’au féminin ?

Ces questions trouvent leur réponse dans les épisodes suivants, qui se déroulent 100 ans plus tôt, alors qu’un jeune abbé à la beauté stupéfiante est séquestré dans ce qui porte encore le nom de Pavillon des femmes. Se révèlent alors les motivations, de même que les complexes machinations politiques derrière la persistance de traditions machistes séculaires au cœur même d’une société dorénavant matriarcale. Ce constat rend par ailleurs d’autant plus étrange le fait que la série n’évoque jamais, de près ou de loin, la question des amours lesbiennes. Malgré un rythme parfois un peu lent, la série ne perd jamais de son intérêt, réserve de surprenants coups de théâtre, de même que des tragédies et moments bouleversants, parfois aux frontières du mélodrame. L’animation se distingue par son exquise qualité graphique, mettant l’accent sur des plans rapprochés de visages et de regards, avec un grand lyrisme, de même qu’un soin porté aux détails historiques et au développement des personnages. La série est offerte en version originale japonaise, en anglais et dans un doublage français qui se distingue par une extrême qualité de langue et d’interprétation. Une seconde saison est déjà annoncée pour l’automne 2023, qui adaptera les arcs « Iryô » (Remède) et « Bakumatsu » du manga original. 6

INFOS | Les 10 épisodes du Pavillon des hommes (Ooku : The Inner Chambers) sont disponibles sur Netflix.

https://www.youtube.com/watch?v=wfSXHPLdG3c

Bande-annonce japonaise avec sous-titres anglais

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LE PAVILLON DES HOMMES Chroniques d’un harem masculin
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SEXE, DÉSIRS ET DATA

L’expérience à ne pas manquer au Centre PHI

Dès le 1er août, le Centre PHI propose une nouvelle expérience multisensorielle et interactive qui explore les liens entre les sexualités et les technologies. Si des thèmes comme les applications de rencontre, la pornographie, le travail du sexe ou les expériences queers vous interpellent, Sexe, désirs et data est l’évènement de l’été que vous ne pouvez manquer à Montréal.

À une époque où le numérique et les technologies sont omniprésents dans notre quotidien, où se situe la place de nos désirs dans cette équation? Sexe, désirs et data est une expérience qui porte un regard unique sur la cartographie complexe de notre intimité, notre sexualité et notre rapport à l’érotisme à l’ère des algorithmes prédictifs.

À travers différentes thématiques liées au spectre de l’intime comme les plateformes de rencontre, la pornographie, les espaces de partage en ligne, les fantasmes, le travail du sexe et les identités de genres, est-il possible d’échapper à une telle catégorisation binaire lorsque nous sommes en ligne? Quand nous franchissons les lignes poreuses entre le monde réel et virtuel, nous sommes amené·e·s à redéfinir nos propres codes et à les transformer. Nous sommes en mesure de fabriquer nos désirs. Mais à quel prix?

Dès votre entrée au Centre PHI, vous serez amené·e à jouer avec Algo Match, une œuvre qui reprend les règles d’une application de rencontre. Il vous faudra choisir entre différents profils selon les biais circonscrits d’une telle plateforme. Serez-vous en mesure de bien effectuer votre sélection? Trouverez-vous votre prochain match?

D’ailleurs, si vous ne connaissez pas déjà le projet Queering the Map de Lucas LaRochelle, une contre-cartographie mondiale sur les expériences queers, vous pourrez admirer une sélection de plus de 2000 témoignages qui prennent vie dans une scénographie immersive signée PHI. Une belle occasion de voir ce projet éloquent et de donner une visibilité à la communauté. Il y a déjà près de 500 000 commentaires recueillis mondialement dans plus de 23 langues!

Vous pourrez aussi expérimentez Hello, une œuvre de Ianna Book qui documente l’expérience personnelle de Nana001 sur les applications de rencontre. Cette installation navigue entre négociation, sécurité, désir, authenticité et intimité.

Ça vous tente déjà? Sachez que l’expo vous réserve encore quelques surprises derrière les portes closes du Centre PHI . Sexe, désirs et data est une expérience qui comporte sept installations différentes. Vous pouvez même converser avec Max dès maintenant, une intelligence artificielle créée de toutes pièces par l’équipe de création du Studio PHI. Max est une entité joueuse, séductrice et curieuse qui a envie de vous parler, comme si vous vous étiez donné rendez-vous après un match sur une application de rencontre.

Maintenant que vous avez l’eau à la bouche, c’est le moment de passer à l’action. Vous vous apprêtez à entrer dans notre univers intime guidé par vos désirs. Jusqu’où irez-vous?

Sexe, désirs et data fait partie de la programmation officielle de Fierté Montréal. Et sachez que l’expérience sera au Centre PHI tout l’automne! 6

KARL MAYER redaction@fugues.com

INFOS | https://sddexperience.com

Sexe, désirs et data est une coproduction entre le Studio PHI, a_BAHN, créée en partenariat avec le Club Sexu.

Restez à l’affût car plusieurs évènements connexes auront lieu tout au long de l’automne dont un en partenariat avec Fierté Montréal. Pour tout savoir sur Sexe, désirs et data, inscrivez-vous à l’infolettre via https://sddexperience.com.

Abonnez-vous à https://www.instagram.com/sexedesirsdata

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Un cabaret de la Fierté… pour adultes

À la tombée de la nuit, laissez-vous entrainer par l’effervescence de l’été et vivez l’expérience du Cabaret de la Fierté ! Les 3-4-5, 10-11-12 et 17-18-19 aout, découvrez le Jardin du Monastère. Cet îlot de verdure, situé en plein centre-ville sur la rue Sainte-Catherine dans l’ouest du centre-ville, est un lieu rassembleur, engagé et inclusif.

Le Monastère a donné carte blanche à une dizaine d’artistes de la communauté 2SLGBTQI+ montréalaise et québécoise débordant.e.s de talent, de créativité et d’imagination, afin qu’iels puissent exprimer leur génie, sans aucune limite.

Pour la première fois, on pourra voir sur scène du contenu explicite. Le spectacle est d’ailleurs interdit aux moins de 18 ans. Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenu.e.s. Sexy, époustouflant.e.s et… un peu décalé.e.s, ce qui est certain c’est que vous aurez des étoiles dans les yeux, des papillons dans le ventre et quelques bouffées de chaleur !

Lorsque les cloches retentiront, entrez en communion avec les arts du cirque pour cette soirée riche en sensations. L’équipe du bar Le P’tit Sacristain prendra bien soin de vous en proposant le cocktail signature du moment, des bières fraiches de micro du coin ou des popsicles pour faire redescendre la température.

Vous en voulez encore après le spectacle ? Pour vous rassasier, la soirée s’éternisera avec un DJ qui vous fera vous déhancher jusqu’à l’office des matines. En espérant que vous n’avez pas été sages… 6

LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com

INFOS | https://www.le-monastere.ca

BILLETS SUR :  https://www.lepointdevente.com/lemonastere

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Quoi faire cirque MAGAZINES | SITE WEB | INFOLETTRES FUGUES.COM RESTEZ À L’AFFUT DES DERNIÈRES ACTUALITÉS LGBT+ ABONNEZ-VOUS L’INFOLETTRE DE FUGUES CRÉDIT : KYRAN WALTON / ZED CÉZARD PHOTOS CAROLINE THIBAULT

ECHO DU CIRQUE DU SOLEIL  Surprises et subjugation sous le Grand Chapiteau

De tous les spectacles présentés sous le Grand Chapiteau par le Cirque du Soleil dans le Vieux-Port de Montréal au cours des dernières années, ECHO est certainement l’un des plus surprenants et des plus divertissants. Ceux qui connaissent l’auteur de ces lignes savent que sa passion pour l’entreprise circassienne québécoise le rend très subjectif. Cela dit, en toute objectivité, l’effet wow de ce 20e show de chapiteau du Cirque vaut vraiment le détour. Il ne faut donc pas perdre de temps : direction Vieux-Port avant qu’ECHO ne se dirige vers Washington le 20 août prochain!

Le tout dernier spectacle de tournée du Cirque du Soleil présente une esthétique unique et des effets visuels complètement inédits. ECHO déborde de personnages plus espiègles les uns que les autres, de musique envoutante, de projections hallucinantes et d’acrobaties qui vous feront retenir votre souffle.

Au niveau de la mise en scène, le show s'articule principalement autour d’un gigantesque cube de 7 m par 7 m qui pave la voie à un large éventail d'acrobaties et de performances théâtrales. Il servira parfois de mur d’escalade, parfois de plateforme de balancement, parfois de surface de projection. Sur papier, le concept peut sembler minimaliste, mais lorsque l’on est assis devant cette superstructure, la magie opère et on est vite subjugué.

Les moments forts

Pour avoir vu une vingtaine de spectacles du Cirque du Soleil, je me considère comme un membre du public averti, assez difficile à impressionner. Qu’à cela ne tienne. ECHO propose des moments de haute voltige qui feront vivre des émotions fortes aux plus habitués d’entre vous.

Parmi les prestations les plus remarquables, on compte un numéro de DOUBLE suspension capillaire. Dans cette performance, deux magnifiques acrobates aériennes lévitent gracieusement dans les airs, suspendues par leurs cheveux. Comme si la suspension capillaire n’était pas assez impressionnante, ECHO pousse la note en fusionnant deux routines dans une seule, concluant le numéro avec les deux artistes suspendues symétriquement, l’une au-dessus de l’autre, avec pour point d’ancrage leur gracieuse chevelure. Im-po-ssible.

Autre moment fort du spectacle, un numéro de double fil souple orchestré à l’intérieur du cube géant. Les deux athlètes exécutent des numéros d’équilibre sur fil simultanément et présentent leurs prouesses alors que le cube est en rotation et que des flammes éclatent en dessous de leurs pieds. Rien que ça! Le fait que le cube tourne sur lui-même pendant cette prestation donne l’occasion à tous les membres du public de bien voir le numéro, peu importe où leur siège est situé, ce qui est une excellente idée d’un point de vue de l’expérience des spectateurs.

On s’en voudrait de ne pas souligner le talent exceptionnel de la troupe éthiopienne de jeux icariens, qui arrive au tout début du spectacle. D’un point de vue acrobatique, ECHO prend réellement sa vitesse de croisière lorsque les dynamiques acrobates débarquent sur scène.

Avec enthousiasme et entrain, les deux interprètes prodigieux présentent une prestation dans laquelle un artiste couché sur son dos fait tourbillonner l’autre qui se tient en équilibre sur ses pieds. Au-delà de la justesse du numéro, c’est le plaisir contagieux que prennent les virtuoses qui donne toute la couleur à cette performance. Les costumes et maquillages

ECHO se démarque par un choix artistique très épuré au niveau des costumes, ce qui est aux antipodes de ce à quoi on s’attend du Cirque du Soleil. Cela dit, le look très contemporain des artistes est conséquent avec le thème du spectacle, qui aborde la question très actuelle de la relation qui unit les humains avec la nature, les animaux et le monde qui les entoure. Les maquillages ont été confiés au talentueux créateur canado-brésilien Julio Cesar Da Silveira, qui a eu la gentillesse de me confier en détail son parcours personnel ainsi que le processus créatif du spectacle dans un entretien publié précédemment (Fugues de juin)

Trucs et astuces pour épicer votre soirée

Il y a plusieurs moyens de rendre sa soirée en couple ou entre amis encore plus spectaculaire. D’abord, il faut arriver tôt! Plusieurs options de boissons et bouchées sont offertes avant le spectacle, même sur la terrasse extérieure, donc les plus futés voudront arriver le plus tôt possible afin d’éviter le trafic et de profiter d’un verre dans l’enceinte du chapiteau. Une fois sur place, c’est toujours une bonne idée de visiter le comptoir du concierge, qui pourra conseiller les meilleures options de surclassement pour son siège. En effet, pour quelques dollars, il est souvent possible de changer ses sièges pour les meilleures places du chapiteau, ou encore d’opter pour l’expérience VIP, qui inclut un bar ouvert, des toilettes privées ainsi qu’un cadeau-souvenir. Pour l’expérience ultime, on peut s’offrir la visite des coulisses, qui comprend une visite des installations avant le spectacle, un accès VIP, l’accès dans les coulisses après le show ainsi qu’une rencontre et une photo avec les artistes.

ECHO est présenté sous le Grand Chapiteau du Cirque du Soleil dans le Vieux-Port de Montréal jusqu’au 20 août prochain avant de se diriger vers Washington, il faut donc faire vite parce que les billets s’envolent rapidement! 6

INFOS | https://www.cirquedusoleil.com/echo

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MUTEK

Le festival de musiques électroniques !

Le festival international de musiques électroniques et de créativité numérique MUTEK est de retour du 22 au 27 août pour une 24 et de la découverte au cœur du Quartier des spectacles. Fondé à Montréal, le festival se donne pour mission de révéler les talents les plus novateurs du Québec et du Canada et de rassembler les propositions artistiques internationales les plus spectaculaires pendant six jours et nuits de festivités musicales et visuelles.

Parmi les 80 performances en direct présentées en plein air et en salle, citons notamment le maître du synthétiseur italien et membre de Nine Inch Nails, Alessandro Cortini; de labels et productrice berlinoise Cinthie qui est l’une des figures les plus influentes de la house contemporaine; le DJ et producteur incontournable de la scène underground de Miami, Nick Leon, qui a participé à la réalisation d’un des albums les plus célébrés de 2022, de Rosalia; ou bien encore le trio japonais Open Reel Ensemble magique à partir de magnétophones à bobines et d’autres instruments mystérieux et obsolètes. Du côté de Québec, l’artiste qui réveille les nuits montréalaises son premier live en hommage au dub, au reggae et au dancehall, tout comme active depuis 2008 sur la scène locale et cofondatrice de pour offrir en première mondiale les créations de son nouvel EP. À ne pas manquer, le duo SPRLUA composé de Samito et Haig V qui combine les motifs vifs et électrisants des rythmes amapiano, afro-house et R&B pour un set dansant et jouissif.

Quant aux communautés 2SLGBTQIA+, préparez-vous à un florilège de musiques autant surprenantes qu’irrésistibles avec plus d’une vingtaine d’artistes en provenance des quatre coins du monde. Basé à Rotterdam, le duo Animistic Beliefs puise dans la techno, l'IDM et le « Global Club » pour créer des sets hybrides exaltants tandis que la productrice et DJ tunisienne Deena Abdelwahed associe techno, structures musicales arabes et harmonies vocales hypnotiques. Le samedi 26 août, préparez-vous à une nuit extatique avec, notamment, la DJ, productrice et mystique transgenre Eris Drew et un DJ set de trois heures de l’icône électro, house et techno minimale berlinoise, Jennifer Cardini. Et s’il faut encore vous convaincre que l’été se termine en apothéose à MUTEK, sachez qu’une scène extérieure gratuite vous attend tous les soirs dès 17h à l’esplanade Tranquille ! 6

LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com

INFOS | https://montreal.mutek.org/fr

https://www.youtube.com/watch?v=APti2Z13c9c

Quoi
musique 154 | FUGUES.COM QUÉBEC CANADA montreal.mutek.org 22 27.08.2023
faire

La franchise StarTrek a connu des hauts et des bas au fil des ans, mais s’est toujours fait un point d’honneur à présenter un univers profondément inclusif, à franchir certains interdits (le premier baiser interracial de la télévision américaine) ou à aborder des problématiques sociales. Strange NewWorlds renoue résolument avec cette tradition épique !

La première saison s’est révélée un tour de force qui a rallié les fans de science-fiction en renouant avec une structure épisodique, tout en maintenant un réel développement des personnages. Rappelons que, chronologiquement parlant, la série se déroule 10 ans avant la série originale de 1966.

Chaque épisode de la saison 1 explore de nouvelles civilisations au cœur de thèmes qui trouvent écho dans notre propre réalité, articule des enjeux philosophiques fondamentaux ou plonge résolument dans l’action (épisode 9 qui pastiche allègrement la saga Alien). Ajoutons à cela un capitaine Pike (Anson Mount), dont le charisme et la chevelure argentée ont déjà conquis les plus difficiles, un Spock (Ethan Peck) qui apprivoise ses parts vulcaines et humaines, une combative infirmière Chapel (Jess Bush), une officière Uhura délurée (Celia Rose Gooding) et une pléiade d’autres personnages tous plus riches les uns que les autres. La seconde saison s’avère tout aussi fascinante et, dès son second épisode, présente un enjeu philosophique et moral qui se veut le miroir de nos propres luttes sociales. La lieutenante-commandeuse Una est mise aux arrêts à la suite d’une dénonciation anonyme indiquant qu’elle est issue d’une société qui pratique la modification génétique, avant même la naissance, afin d’adapter le corps à des planètes inhospitalières. Cette pratique est cependant proscrite et Una est accusée d’avoir menti lors de son entrée à Starfleet et risque 20 années de prison. L’épisode s’articule autour du procès de l’officière et présente un astucieux entrelacement de thèmes qui réfèrent clairement au Don't ask, don't tell (« Ne demandez pas, n’en parlez pas ») qui a imposé un régime de terreur sur les membres LGBTQ de l’armée américaine entre 1994 et 2011, la purge homosexuelle de la fonction

publique canadienne, entre 1950 et 1990, et les discriminations raciales et antisémites qui ont secoué l’histoire.

Les arguments présentés par Starfleet disent que toute modification génétique est de facto contre nature et qu’il y a violation directe de la loi. L’avocate de la défense évoque avec adresse, de son côté, les multiples contradictions en place, tout en soulignant que l’existence d’une loi ne signifie pas nécessairement qu’elle soit juste. L’épisode évoque brillamment le drame vécu par les communautés LGBTQ au fil de l’histoire : l’obligation de vivre dans le mensonge, le sentiment que malgré l’excellence de leurs actions, les personnes LGBTQ demeurent avant tout des êtres contre nature qui présentent un réel danger pour leurs proches, puisque vectrices de corruption physique et morale.

Mais qui donc a dénoncé Una et quels gains cette personne peut-elle tirer d’un tel acte ? Et comment Una peut-elle espérer échapper à une peine expressément prévue par la loi ? La réponse à ces questions est pour le moins surprenante et positionne déjà l’épisode au panthéon des grands moments de la franchise. Elle constitue même un excellent outil, pédagogique et ludique, pour aborder en classe les questions de discrimination et de justice sociale. À signaler un doublage français d’une qualité extrême. En fait, j’irais même jusqu’à affirmer que la voix française du capitaine Pike (doublée par Laurent Mantel) est supérieure à l’originale, de par la noblesse et la gravité que le doubleur y insuffle. La version française comporte par ailleurs un petit cadeau réservé au public francophone puisque, dans son premier épisode, l’infirmière Chapel qualifie l’équipage de l’Enterprise de « patrouille du cosmos », une référence directe au titre du doublage français québécois de 1966. Dans la même veine, la récitation du générique québécois de 1966 est reprise, mot pour mot, dans le doublage de la nouvelle série. La série est disponible, en anglais et en français, sur Crave et Bell Média. 6 BENOIT

INFOS | https://www.fugues.com/2022/08/26/ the-orville-explorer-hardiment-la-transidentite/

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STAR TREK, STRANGE NEW WORLDS Vers les étoiles, à travers les épreuves
l'Oasis Tropicale, vivez une Aventure Africaine! parcsafari.com | 450 247-2727 Découvrez Visitez le Safari Aventure en camion électrique LION Dormez près des animaux en coolbox, hôtellerie de plein-air. Découvrez pierres et fossiles millénaires au Pavillon Découvertes. Cet été c’est ici qu ’on s’amuse! NOUVEAU

PLUS QU’UN SALON, UN VÉRITABLE HAPPENING Les Rendez-vous de la drag en octobre

La toute première convention de la culture drag au Canada, s’en vient à grands pas, elle se déroulera les 28 et 29 octobre 2023 au Palais des congrès de Montréal (métro Place-d’Armes). Inspiré de ce qui se fait déjà aux États-Unis, ce sera un événement unique qui comprendra kiosques, conférences, ateliers, rencontres et séances de dédicaces avec des drags du Québec et d’ailleurs, des balados (podcasts) en direct, démonstrations de maquillages, des costumes, des perruques, et des spectacles, bien entendu. Ce sera toute une célébration de la drag ! Le Village ne sera pas en reste puisque l’équipe de Michel Dorion y a prévu une série d’activités en parallèle au Palais des congrès.

Organisé par l’agence Midor, créée il y a un an par Michel Dorion et son associé Jean-Sébastien Boudreault, ce sera LE salon drag par excellence ! «Ce salon est un événement-phare inspiré bien évidemment par les DragCons de RuPaul’s Drag Race , mais c’est un événement québécois dans le sens que les artistes sont d’ici. C’est sûr qu’il y aura des artistes d’Europe, par exemple, mais ce seront des artistes francophones pour la plupart. Il y aura aussi des artistes drags du reste du Canada et des États-Unis, mais ça reste quelque chose de québécois et de francophone», souligne Michel Dorion.

Kiosques en solo de drags, ou par agence comme les Productions Midor ou Gestion BGB de Rita Baga et ses artistes ou encore kiosques de familles de drags et présences corporatives, c’est ce qu’on retrouvera, également, dans ce salon. Il ne faudra pas manquer les matins tapis rouge, samedi et dimanche, alors que les drags arrivent costumées et se dirigent vers la scène pour les photos de famille. Michel Dorion marquera son entrée avec un hommage bien senti à Diane Dufresne. «Je ne peux pas en dire plus parce qu’il faudra être là, mais ce sera un bel hommage au spectacle Magie Rose [au Stade olympique, en 1984] de Diane Dufresne. Et pourquoi Magie Rose ? Parce que c’est le week-end de l’Halloween, que les gens à l’époque étaient habillés en rose, et qu’on demande ainsi aux visiteurs d’être costumés, que c’est festif et joyeux.»

Le samedi, le Salon fermera ses portes à 17h et les rouvrira à 19h pour accueillir un grand spectacle avec les drags internationales. Les détails sont à venir. Il en sera de même pour dimanche avec fermeture à 17h. «Ce soir-là, il y aura un Gala des drags, à 19h, comme on le faisait avant la pandémie, avec des invités spéciaux, des remises de prix, des performances, etc. […] On travaille fort en ce moment sur la programmation qui est presque complétée et on fera des annonces […]», indique Michel Dorion dont le docu-réalité «L’Agence» , sur Moi et Cie (Groupe TVA), attire les téléspectateurs fans de drags en ce moment.

Le Village ne sera pas en reste «Ce Salon va apporter de la joie en octobre à Montréal et dans le Village, explique Michel Dorion . On ne voulait pas faire seulement deux jours au Palais des congrès, on voulait également que cela rayonne dans le Village et dans ses commerces, que ça bouge, qu’il y ait de l’activité. C’est sûr que c’est notre première année, mais notre objectif est de grandir. On sent que les gens sont emballés par le projet. Il y a Tourisme Montréal, la Ville et la SDC du Village qui embarquent déjà avec nous, qui nous appuient. C’est motivant pour nous de voir qu’ils adhèrent au projet et qu’ils y croient.»

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PHOTO : MICHEL DORION

Comme on l’a dit plus haut, il n’y aura pas que les événements au Palais des congrès. «On va organiser des événements associés au Salon, mais dans les commerces du Village. Il va y avoir des conférences, des ateliers, des shows gratuits, etc., mais dans le Village. Le but est de ramener la clientèle dans le Village, qu’il y ait du dynamisme, que l’on sente qu’il y ait du positif et non tout ce que l’on entend sur la situation [d’insécurité] dans le Village par les temps qui courent […]», souligne Michel Dorion.

Mais ce n’est pas tout. Il y aura aussi tout un événement dans le Village, quelque chose qui ne s’est jamais fait encore dans ce secteur-là ! Mais de quoi s’agit-il alors ? Rappelez-vous, nous sommes dans la période d’Halloween alors… «On va créer une ‘’Marche d’Halloween’’, le jeudi soir du 26 octobre, continue Michel Dorion. On va inviter les gens à se costumer, il va y avoir des drags, des artistes, ce sera amusant. Le parcours n’est pas encore tout à fait régler, mais cette marche se terminerait vers la place Émilie-Gamelin. On veut que ce soit un événement festif pour le Village parce qu’il en a bien besoin en ce moment. Ce sera véritablement une première pour le Village et ce sera aussi une activité associée aux Rendez-vous de la Drag.» Les Rendez-vous de la drag, c’est en marche et en vitesse croisière jusqu’à l’arrivée à bon port en octobre ! Il faut surveiller les prochaines annonces sur la programmation et les invités. 6 ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

INFOS | Les Rendez-vous de la Drag, les 28 et 29 octobre https://www.rendezvousdeladrag.ca

PHOTO : BARBADA PHOTO :ROCK BIÈRE ET RV MÉTAL PHOTO : MONA DE GRENOBLE PHOTO : ATHENA SORGELIKIS

Fugues y était...

NOËL EN JUILLET AU BAR LE STUD | PHOTOS PASCAL FOREST

MTL EN ART DANS LE VILLAGE | PHOTOS SERGE BLAIS

MIEUX

COCKTAIL D'OUVERTURE - MTL EN ARTS AU PARC DE L'ESPOIR | PHOTOS PASCAL FOREST

L’ARTISTE NORA KELLY.

L’ARTISTE ALEX STATULAT.

SKY SHOW @ SKY PUB | PHOTOS PASCAL FOREST

LES VENDREDIS SOIRS, EMMA DÉJÀ VU REÇOIT DES ARTISTES INVITÉS.

KARAOKE @ LE NORMANDIE | PHOTOS PASCAL FOREST

QUOI DE MIEUX QU'UNE SOIRÉE ENTRE AMIES POUR VENIR CHANTER SA VIE!
ÉTÉ
SIMON ET ISABELLE AU LANCEMENT DU FESTIVAL MTL EN ARTS. ON VOUS ACCUEILLE AVEC LE SOURIRE TOUTE LA SEMAINE AU FESTIVAL MTL EN ARTS. 160 | FUGUES.COM
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Me PHILIPPE FORTIN Notaire Philippe.fortin@notarytogo.ca 3800-A, rue St-Hubert, Montréal, H2L 4A5 Tél : 514.908.2222 fax : 514.908.2232 Immobilier Copropriété Succession Testament Mandat Nous nous déplaçons Accessible aux fauteuils roulants 008E15 Steve Samson NOTAIRE TESTAMENT • MANDAT MARIAGE • IMMOBILIER 1760 rue Atateken, Montréal 514 596-1731 | notairesamson.com 008E19 008E20 008E16 Me André Laflamme NOTAIRE Immobilier, Testament, Mandat, Tél.: 514.388.3868 Fax: 514.388.3620 alaflamme@notarius.net notaireandrelaflamme.com 2409, Fleury Est, suite 105 Montréal, H2B 1L1 VOIR PLUS DE PHOTOS D’ÉVÉNEMENTS EN LIGNE SUR LE SITE DE FUGUES.COM NANA REÇOIT @ CABARET MADO | PHOTOS PASCAL FOREST JESSY EST L'UN DES NOUVEAUX VISAGES DU TABOO | PHOTOS PASCAL FOREST DRÔLES DE DRAGS @ COCKTAIL | PHOTOS PASCAL FOREST VENDREDI NANA REÇOIT AU CABARET MADO CHOUCHOUNE DANSE AVEC LE PUBLIC POUR SON MIX DANCE. CÉLINE DION PAR JIMMY MOORE @ CABARET MADO | PHOTOS PASCAL FOREST

Un véritable coup de jeunesse au Bar Stock

En avril dernier, le club de danseurs nus Stock passait à d’autres mains. Depuis ce moment-là, on a cessé de rénover, de réaménager, de peinturer, d’installer du nouveau mobilier, etc. Si bien qu’il change d’allure du tout au tout. La couleur rouge omniprésente laisse sa place à des tons de bleu, de noir et de doré aussi pour plus de chic. On y a même aménagé de nouveaux espaces et une jolie terrasse pour la saison chaude. Bien sûr, il y a encore et surtout des danseurs sexy et plus qu’avant même pour se rincer l’œil et vivre une belle soirée dans un décor rafraichi.

Tout le monde savait dans le Village que le Stock Bar était à vendre de manière officieuse, et ce, même avant la pandémie. Puis, les restrictions sanitaires de la COVID-19 ont frappé les bars de manière abrupte, peut-être même plus pour ce type de clubs. En avril 2023, le propriétaire Bobby Austin laissait définitivement les clés de l’établissement à trois associés, soit Danny Jobin, Vincent Bruneau et George Pappas. Vincent et Danny sont également les copropriétaires du Club Date et du District Video Lounge (qui vient de célébrer ses six ans déjà). « J’ai acheté le Saloon [en novembre 2021], puis l’idée a germé d’acquérir ensemble avec Danny et Vincent le club Stock », explique George Pappas. « On voyait que ça ne marchait pas bien, qu’il n’y avait pas de clientèle, d’où l’idée de faire quelque chose ensemble pour ne pas que le bar ferme ». « Le bar était vraiment en déclin, la clientèle régulière n’était plus là et était sur une pente descendante. Il fallait faire quelque chose », de continuer Danny Jobin.

Bars réaménagés, lustres au plafond, nouveaux décors, rénovation de la scène et de la douche des danseurs, haut des colonnes peint en doré, ajout d’écrans, actualisation du système d’éclairage, etc. « Tout a changé, même le plancher », de dire Danny Jobin qui a longtemps travaillé au Stock avant d’aboutir au Club Date. « Le lendemain de l’acquisition du bar, on rentrait ici et on commençait la démolition, on n’a pas arrêté depuis ce temps-là. Tout était à refaire ou presque, il n’y avait pas eu de rénovations depuis des années », poursuit-il. « On a travaillé très fort ! »

C’est Jean-François James qui a conçu les décors en tant que designer. Jean-François est aussi le gérant de la drag Gisèle Lullaby, qui a remporté la première place de Canada’s Drag Race (3e saison, en 2022). « Jean-François est venu aider, il n’a pas fait que les plans, il s’est impliqué activement dans les rénovations, il nous a donné un vrai bon coup de main », explique Danny Jobin.

Un speakeasy plus cosy

L’équipe a aussi aménagé un speakeasy plus intimiste, avec des murs et des tapis en bleu, ainsi que des écrans pour y projeter les spectacles des danseurs qui se déroulent dans la salle principale. Les danseurs viendront d’ailleurs y faire de petits shows plus privés. « C’est un espace qui est plus masculin, plus VIP », indique Danny Jobin. « On y servira des alcools plus “premium”, plus haut de gamme si l’on veut, et on pourra réserver cet espace VIP », rajoute George Pappas, qui est également propriétaire du Club Electric Avenue, sur la rue Crescent.

Le pub-terrasse

Si vous vous promenez sur la rue Sainte-Catherine, vous avez peut-être déjà remarqué la belle terrasse du Stock ? C’est la section qu’on appelle pub-terrasse Stock & Soda. Il s’agit

des anciens bureaux de l’administration qui ont été complètement transformés pour y accueillir un bar, une table de billard, un mur végétalisé et un arbre exotique (avec des lianes) en fibre de verre monumental. On a orienté des éclairages vers le mur végétal et des vidéos sur la table de billard. Des portes permettent d’accéder directement à cette terrasse. Les dimanches, on y tient des T-dance avec un DJ et on y présentera aussi des shows avec des drag queens ! « Tout ça nous donne trois espaces complètement différents et attrayants, c’est tout nouveau pour la clientèle », note George Pappas. « Ce sera évolutif. Ces espaces nous permettent de faire bien des choses maintenant, dit Danny Jobin. On va continuer de faire évoluer le bar. »

Et du côté des danseurs ? Alors qu’ils étaient en nombre décroissant durant et à la suite de la pandémie, les nouveaux propriétaires du bar comptent sur une nouvelle cohorte de 20 à 25 danseurs réguliers, de styles diversifiés maintenant. « Les danseurs voient qu’il y a une nouvelle énergie ici et cela en attire d’autres », estime Danny Jobin.  Lundi le 7 aout, le Stock proposera le Cabaret des Muses, un spectacle mettant en vedette la finaliste de la première saison de Drag Race France, Soa de Muse, Foxi Lexxi Brown (burlesque), Kimmy Couture (Drag Race Canada, saison 3) et Ladrag Onfly. Ce Cabaret des Muses rassemble ainsi burlesque, sensualité, drags et nudité, puisque les danseurs participent de manière sexy à cette prestation destinée à démarrer les célébrations de la Fierté au S to ck Bar ! Qui dit mieux !  6 ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

INFOS | Bar Stock, 1171, rue Sainte-Catherine Est, Montréal.

T. 514-842-1336 ou stockbar.com ou contact@stockbar.com

162 | FUGUES.COM Quoi faire clubbing

Bien que l’obtention du mariage gai au Québec/Canada (en 2003 au niveau des tribunaux et en 2005 au Parlement, avec la Loi sur le mariage civil) soit la résultante d’un long combat, il n’a pas suscité un débat aussi houleux qu’en France. Alors que la République française célèbre le dixième anniversaire de l’adoption de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, une exposition virtuelle vient en souligner la petite histoire.

Intitulée Mémoire de luttes, l’exposition porte son regard sur les mois qui ont précédé la mise en vigueur d’une loi qui a profondément divisé la France, générant des appuis publics, mais également de nombreuses interventions disjonctées et manifestations forcenées. Réalisée par Didier Reynaud , fondateur de Conseil Équitable, en partenariat avec neuf organisations, dont France.tv pour tou.t.es, l’Association des salariés LGBT du groupe France Télévisions, Komitid, Fierté Montpellier et le centre d’archives Mémoires minoritaires,

l’exposition est constituée d’une trentaine de photographies qui, au fil d’une narration truffée d’anecdotes et d’extraits de discours ou de témoignages, relatent les moments clés des dernières étapes de cette course à relais échevelée menant à l’égalité.

Elle se décline en plusieurs modes d’accès et est entièrement gratuite. On peut y déambuler en mode autonome, à travers les photographies affichées au sein d’une salle d’exposition virtuelle, ou privilégier un mode plus traditionnel, au fil d’une vidéo continue présentée sur la chaine YouTube de Didier Reynaud. Il est possible d’acquérir certains produits dérivés, de même que des reproductions des photos présentées dans le cadre de l’exposition : les profits sont versés au projet Big Tata articulé autour d’initiatives dédiées aux archives et mémoires LGBTQI+ francophones.6 BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca

INFOS | Site interactif de l’exposition : https://www.conseil-equitable.com/exposition-memoiredeluttes Visite en mode vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=_wSCjlt3VN4&t=14s

LA FIERTÉ, DU CÔTÉ DU BAR NORMANDIE

Notez qu’il y aura un nouvel horaire au Normandie. Le bar ouvre maintenant ses portes de 14 h à 3 h.

« Si les gens veulent venir participer au Karaoké pendant la Fierté, il faut réserver absolument vos places puisque le bar est d’habitude bien rempli. On peut le faire par les divers médias sociaux », indique Pascal Lefebvre, propriétaire du bar Normandie.

Le dimanche 27 août, comme chaque année, le Normandie présente son événement de fin d’été qu’est l’épluchette de blé d’Inde.

INFOS | https://taverne-normandie.ca

Quoi faire clubbing 164 | FUGUES.COM
Le mariage gai en France : une exposition virtuelle !
307027EX

LIEUX LGBTQ+ DE RENCONTRES

BARS, CABARETS, CLUBS, TAVERNES ET PUBS

1309 TAVERNE URBAINE

1309, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. Bar de quartier, ouvert à tous, où se côtoie une clientèle diversifiée de tous les genres et de tous les âges.

Neighborhood bar with a diversified clienteleofallgenresandallagesmix.

AIGLE NOIR

1315, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-529-0040

www.aiglenoir.ca

Populaire bar pour hommes, ouvert à tous, où se côtoie une clientèle diversifiée de tous les genres et de tous les âges. C'est un lieu inclusif impliqué dans la communauté. Dans la Zone sport, on diffuse des événements sportifs. Table de billard.

Popularbarformen,opentoall,wherea diversified clientele of all genres and all ages mix. It's an inclusive place involved inthecommunity.IntheSportZonegiant screenmajorsportingevents.Pooltable.

BAR LE COCKTAIL

1669, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-597-0814

www.barlecocktail.com

Le Cocktail est certainement l'un des plus chics endroits du village ! Il vous offre des performances de drag queens et des soirées de karaoké enflammées. Karaoké tous les soirs. Du jeudi au dimanche : spectacles de personnificateurs féminins et soirées à thème sous la direction artistique de Michel Dorion. Atmosphère enjouée.

Stylish cabaret with a varied clientele where you can let go and relax with friendswhileenjoyingadragqueenshow or karaoke. Thursday through Sunday : Drag Queen Shows under the artistic directionofMichelDorion.Karaokeevery night. One of the funniest places in the Village!

CABARET

MADO

1115, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-525-7566

www.mado.qc.ca

Cabaret populaire, Mado présente des spectacles de drags ou des événements spéciaux tous les jours. Mado Lamotte «reçoit« les vendredis et samedis soirs…

Mado's popular Cabaret features drag shows or special events every day. Mado Lamotte"receives"onFridayandSaturday evenings...

CAMPUS

1111, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-526-3616 www.campusmtl.com

Populaire bar où les danseurs nus, pour la plupart assez musclés ou découpés exhibent leur anatomie... pour le plus grand plaisir de la clientèle. Ouvert tous les jours de 15h à 3h.

Popular bar where guys show their muscles, shizelled body... and the rest. Opendailyfrom3pmto3am.

COMPLEXE SKY

1474, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-529-6969 www.complexesky.com

Le Complexe Sky avec ses trois étages et sa terrasse sur le toit dotée d’un jacuzzi est le plus grand complexe gai de la ville. Au 1er étage, Le Branché, un bistro-bar avec bouffe, des cocktails signatures et plusieurs ambiances, table de billard et plus encore. Au 2e étage, le Ballroom est un endroit où les adeptes de musique Top 40 peuvent danser et s’éclater tous les weekends; clientèle mixte 18-30 ans. Au 3e étage, le Blue Sky Club : le vendredi soir, son house et happy house, tandis que le samedi, les amateurs d'électro et de house seront comblés.

SkyComplexisthelargestgaycomplexin thecityandoffersthreelevelsincludinga terraceontheroofwithajacuzzi.Onthe streetlevel,abistro-barcalledLeBranché with food and Cocktails, pool table and muchmore.Onthe2ndfloor,theBallroom welcomes clubbers fans of top 40 music every weekend, nights. Mixed crowd of 18-30. On the 3rd floor, the Blue Sky Club is where you can dance on House music on Fridays and Progressive house on Saturdays.

DISTRICT VIDEO LOUNGE

1365, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 438-387-3622 www.districtvideolounge.com

Bar concept à l’ambiance relaxe avec clientèle de jeunes professionnels LGBTQ. Écrans géants avec diffusion de vidéoclips de groupes LGBTQ de préférence et beaucoup plus.

VideobarattheheartoftheGayVillage. Relaxed atmosphere with mainly LGBTQ young professionals. Large screens with musicclips.

LE DATE PIANO BAR

1218, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-1242

Bar relax et soirées karaoké tous les jours. Neighbourhood bar with karaoke every night.

EXPOSÉ CABARET

1681, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-1242

Cabaret Expose est un strip bar qui permet à sa clientèle d’apprécier visuellement l’esthétique des corps masculins par des prestations scéniques de pole dancing. CabaretExposeisastripclubthatallows itscustomerstoappreciatetheaesthetics ofmalebodiesbyscenicperformancesof pole dancing. Open from Monday to Saturday,from3pmto2am.

MINÉRAL

1641, rue Atateken, Mtl. www.barmineral.ca

Lieu festif à l’atmosphère confidentielle, le Minéral est un bar à vin de jour et une boîte de nuit de soir.

This festive place with a confidential atmosphere,theMineralisawinebarby dayandnightclubbynight.

MOTEL MOTEL

1276, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. www.instagram.com/motel_motel_

Motel Motel est une adresse fluide. C’est une buvette de quartier, mais en franchissant la porte dans les toilettes on accède à un bar à l’arrière qui s’inspire du concept de bar clandestin.

MotelMotelisafluidaddress.It'saneighborhoodbar,butthroughthedoorinthe toilets you reach a bar at the back which isinspiredbytheconceptofaclandestine bar.

LE NORMANDIE

1295, rue Atateken, Mtl. T. 514-303-4013 www.taverne-normandie.ca

Récemment redécoré, le Normandie est l’un des plus anciens établissements gais dans le Village. Vous y retrouverez une clientèle des plus sympathiques pour vos 5 à 7 avec une sélection de bières et de scotchs d’une grande variété. Tous les soirs de la semaine, c’est le karaoké.

Opensince1981,TheNormandieisoneof the oldest gay establishments in the Village.Redecoratedrecently,itgathersa friendly clientele. It offers a variety of beers and scotches. Every night it’s karaokenight!

PIANO BAR LE DATE

1276, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-576-088

www.ledatekaraoke.com

Piano bar relax avec soirées karaoké tous les jours.

Neighbourhood piano bar with karaoke everynight.

LE RENARD

1272, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. www.bar-renard.com

Petit bar de quartier, très charmant à la déco design face à la station Beaudry. Small, trendy and design neighborhood barinfrontofBeaudrymetrostation.

LE ROCKY

1673, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-7865

Bar de quartier avec une clientèle mature où l’on propose régulièrement des spectacles de chanteurs.

Neighbourhoodbarwithamaturecrowd. Guestsingersregularly.

STUD

1812, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-598-8243

www.lestudmontreal.com

Bar à la clientèle variée où les hommes aiment les hommes et où les Bears se rencontrent aussi. Nombreux partys et soirées à thème tout au long de la semaine. Piste de danse. Il faut visiter «L’Atrihom», une verrière de 30 pieds de haut avec des plantes et où l’on peut se régaler. Terrasse l’été.

Diversecrowd,ameetingplaceforBears. Popularbarwithdancefloor.Severalpartysandthemednightsmonthly.The‘’Atrihom’’isa30feethighgreenhousewhere you can also eat. Terrace during summer season.

STOCK BAR

1171, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-842-1336

www.stockbar.com

Récemment rénové, le Stock Bar est un club de danseurs nus qui offre un cadre festif, respectueux et sécuritaire. Le lieu compte aussi un speakeasy plus cosy pour les danses… et un bar-terrasse ouvert sur la rue.

Stud Bar is a nude dance club that offers afestive,respectfulandsafeenvironment. More cosy in the new speakeasy space idealforprivatedancesandalsoasection openonthestreet.

166 | FUGUES.COM
Quoi faire

Lundi 21h30 CONTRIBUTION VOLONTAIRE C'EST JUSTE LUNDI PLACE À LA RELÈVE AVEC SALLY -D VISIONNEMENT DE L’ÉMISSION L’AGENCE À 21H

Jeudi 22h ADMISSION 11$

BUTTERFLY DE NUIT

Vendredi 22h ADMISSION 11$

VENDREDI FOU AVEC MICHEL DORION ET INVITÉS

Samedi 22h ADMISSION 15$

DRÔLE DE DRAGS ANIMATION EN ALTERNANCE

NIGHT, EMMA DÉJÀVU, MISS BUTTERFLY, CRYSTAL STARZ & LEURS INVITÉS

Michel Dorion

Dimanche 18h ADMISSION 9$ DIMANCHE SHOW 6 AOÛT / AVEC MICHEL DORION ET INVITÉS

APRÈS DÉFILÉ

FIERTÉWEEKENDGAIE

SAMEDI 12 AOÛT 2 SPECTACLES À L'HORAIRE!

DORION ET INVITÉS 19H MISS BUTTERFLY ET INVITÉS 22H

DIMANCHE 13 AOÛT SPÉCIAL APRÈS DÉFILÉ 17H

1669 Rue Sainte-Catherine E, Mtl • 514.597.0814 • barlecocktail.com
MISS BUTTERFLY SALLY-D EMMA DÉJÀVU CIATHA NIGHT CHOUCHOUNE CRYSTAL STARZ 11oE27
CIATHA
20
DIMANCHE SHOW 27
SPÉCIAL
13 AOÛT / AVEC MICHEL DORION ET INVITÉS DIMANCHE SHOW
AOÛT / AVEC MICHEL DORION ET INVITÉS
AOÛT / AVEC MICHEL DORION ET INVITÉS
!
MICHEL
AVEC MICHEL DORION ET 4 ARTISTES INVITÉS

Quoi faire

LIEUX LGBTQ+ DE RENCONTRES

STÉRÉO BAR

858, rue Ste-Catherine Est, Mtl.

T. 514-658-2646

www.stereobar.tickit.ca

Le légendaire afterhour de la rue Sainte-Catherine situé dans le Village est doté d’un excellent système de son. Clientèle mixte. DJ's de renommée internationale de passage régulièrement. Ouvert dans la nuit de vendredi à samedi et de samedi à dimanche, d’environ 2h à 10h. Legendary after-hours in the Village. Mixed crowd. WorldreknownDJ’sareregularlythereasguests.

TABOO

1950, boul. de Maisonneuve Est, Mtl.

T.514-504-6161

www.facebook.com/BarleTaboo

Sympathique bar de danseurs nus Pleasant bar with nudedancers.

UNITY CLUB

1171, rue Sainte-Catherine Est, 2e Mtl.

T. 514-523-2777

www.clubunity.com

Le club Unity est un grand club gai où on danse les jeudis, vendredis et samedis. Les styles musicaux du vendredi sont Top 40 et hip hop et les samedis prennent une saveur house.

The Unity Club is a large gay dance club open on Thursday,FridayandSaturday.Top40/vocal/hiphopare Fridays'stylewhileSaturdaysarehousemusic.

RESTOS AVEC BAR À COCKTAIL

KEELA

1237, rue Atateken, Mtl.

T. 514-528-7617

www.restokeela.ca

Ce resto de quartier convivial offre des vins pour la plupart bios ou natures et de délicieux cocktails.

BLOSSOM

1101, boul. de Maisonneuve est, Mtl.

T. 514-379-3699

www.leblossom.ca

Ce resto propose de la cuisine néo-japonaise, des suschis, mais aussi une importante sélection de saké et de whiskys japonais.

PALME

1487, Ste-Catherine Est, Mtl.

T. 514 529-8480

www.restopalme.ca

Resto qui propose des saveurs originales des caraïbes. Grande sélection de rhums et de cocktails de haute voltige.

SALOON

1333, rue Ste-Catherine Est, Mtl www.lesaloon.ca

Populaire bistro-bar à l’atmosphère décontractée où l’on peut simplement prendre un verre avant un événement ou y passer la soirée entière.

BARS EN RÉGION

CABARET CLUB LE DRAGUE

815, rue Saint-Augustin, Québec

T. 418-649-7212

www.ledrague.com

Complexe ouvert à tous et à toutes avec borne wifi, comprenant: la verrière et le Cabaret. La discothèque sur deux niveaux est ouverte du jeudi au samedi avec sa musique à la fine pointe des tendances musicales.

Complex open to all with wifi terminal, including: the glass roof and the Cabaret. The two-level nightclub is open from Thursday to Saturday with its music at the cuttingedgeofmusicaltrends.

LE ST-MATTHEW’S

889, Côte Sainte-Geneviève, Québec, QC G1R 5M2

T. 418-524-5000 www.facebook.com/bar.stmatthews

Bar gai principalement fréquenté par des hommes. On y trouve une table de billard, une terrasse et des appareils de loterie vidéo. Les moments forts sont les weekends, de même que les 5 à 7.

Thisgaybarmostlyfrequentedbymen.Thereisapool table,patioandvideolotterymachines.Thehighlights aretheweekends,aswellastheHappyHour.

SAUNAS DE MONTRÉAL

BAIN COLONIAL BATHS

3963, ave Coloniale, Mtl.

T. 514 285-0132 www.baincolonial.com

Fréquenté par une clientèle majoritairement gaie. Sur trois étages, le Colonial vous permet la détente et, qui sait, de belles rencontres. Le Colonial vous offre 3 saunas, bain tourbillon, salle de vidéo-tv, salle d'exercices, service de massage, 2 terrasses ainsi qu’un stationnement. Attractsacrowdofregulars,mostlygay.Genuinesteam systemwithnaturalrocks.Colonialoffersyou3saunas, hot tub, video room, gym equipment and massage service.

SAUNA CARPEDIEM

3481, Montée Saint-Hubert, St-Hubert.

T. 450 462-3481

www.saunacarpediem.com

Seul sauna de la Rive-Sud à offrir un sauna vapeur en plus des services réguliers (sauna sec et tourbillon) ainsi qu’une salle vidéo de type «auditorium». On peut y faire l’achat de certains gadgets sexuels. Stationnement gratuit à l’arrière

TheonlySouthShoresaunawithasteamroomwithall regularservices(hottub&drysauna)andan«Auditorium»stylevideoroom.Onecanalsobuyadiversityof sexualtoys.Freeparkingattheback.

G.I. JOE

1166, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 528-3326

www.saunagijoe.com

Le Sauna GI JOE est, entre autres, le lieu des amateurs de fétichisme qui retrouvent là un endroit pour réaliser leurs fantasmes. Le sauna possède une grande terrasse.

G.I. Joe Sauna is the sauna of the fetish loving crowd. Withslings,gloryholesandabunker.

SAUNA CENTRE-VILLE

1465, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 524-3486

www.saunacentreville.com

Situé dans le Village, le Centre-Ville est fréquenté par une clientèle de tous âges et de toutes catégories professionnelles. Une soixantaine de chambres et autant de casiers, répartis sur deux étages.

Situated in the heart of the Gay Village. This sauna attractsavariedclientelefromallagesandprofessional backgrounds.Roomsandlockersontwofloors.

SAUNA OASIS

1390, Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 521-0785

www.saunaoasis.net

En plein cœur du Village. Plus d'une centaine de chambres et autant de casiers avec tous les équipements appropriés. Des spéciaux sont proposés en fonction des jours et des heures.

IntheheartoftheVillage.Overonehundredroomsand alltheappropriateservices.ofspecialdependingofthe timeandday.

SAUNA DE QUÉBEC

SAUNA BACKBOYS

264, Rue de la Couronne, Québec T. 418-521-6686

www.backboy.qc.ca

Situé dans le quartier St-Roch, de Québec, ce sauna compte 45 chambres et casiers, glory holes, chambres pour les adeptes du cuir, salle de visionnement, bain vapeur, labyrinthe, sauna sec et bain tourbillon.

LocatedintheSt-RochdistrictofQuebec,thissaunahas 45 rooms and lockers, glory holes, rooms for leather enthusiasts, viewing room, steam bath, labyrinth, dry saunaandwhirlpool.

Fugues y était...

MANIFESTATION J’AIME MON VILLAGE – 4 juillet | PHOTOS SERGE BLAIS

Cette manifestation avait été organisée afin que les résidents, commerçants et visiteurs du Village puissent adresser leurs préoccupations de manière amusante et pacifique, face à une situation d’insécurité, d’insalubrité, de consommation de drogues sur la rue Sainte-Catherine, entre autres. | jaimemonvillage.org

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Quoi faire festival

LOVE FESTIVAL Édition été 2023 : ça va être hot, très hot !

Du 10 au 13 aout, en collaboration avec Fierté Montréal, le LoveFestival revient avec une série enlevante de quatre partys pour vivre intensément des moments de bonheur pour ceux et celles qui adorent la house et la techno endiablée. Pour l’occasion, une douzaine de DJ locaux et internationaux prendront la relève pour faire s’extasier les party-goers de tous genres. Le samedi 12 aout, il faudra réserver sa soirée pour le plus gros des partys, le District Inferno - Édition Fierté au MTELUS, avec deux salles pour danser ferme jusqu’aux petites heures du matin. Mais il faut acheter vos billets vite, très vite même parce qu’ils s’envolent comme des petits pains chauds ! Le fameux LockerRoom est déjà sold out ! Des billets seront peut-être disponibles à la porte, c’est à surveiller.

« Cette année, on touche à la thématique des quatre éléments : l’air, l’eau, la terre et le feu, chaque party représente ainsi un de ces éléments », explique Pascal Lefebvre, le porte-parole de District Events qui organise ce festival. « Le visuel, les décors, tout l’environnement est conçu en fonction de chacun de ces éléments. On invite aussi les gens à venir avec des costumes qui reflètent la thématique du party […]. »

On commence le jeudi 10 aout en se rendant au Newspeak (sur la rue Sainte-Élizabeth) pour le party The Pink Airline ! En collaboration avec Glitter Productions, envolez-vous avec cette ligne aérienne rose. Comme vous l’aurez peut-être deviné, cela représente ici l’air. On aura l’impression de flotter sur un nuage « rose ». En plus du thème de l’air, on suggère aux party- goers de s’habiller en rose. Soyez autant sexy que créatif ! C’est le montréalais DJ KevJ qui sera aux platines pour vous faire danser de 22 h à 3 h. DJ KevJ est un habitué des partys District et de Glitter Productions. Il était aussi au Arena Festival de Playa del Carmen l’hiver dernier.

Le lendemain, le 11 aout, c’est le Bain Mathieu qui ouvre ses portes au réputé party L ocker Room , de 22 h à 6 h. Préparez vos meilleures tenues sexy : sports, jockstrap, sneakers, singlet, fétiche, etc., pour vous amuser sur la piste de danse et y faire de belles rencontres. On a embrigadé des DJ de renom pour cette soirée-là. « Il y aura des DJ populaires auprès de la crowd des Circuit Parties », continue Pascal Lefebvre. « Danny Verde de Miami et Leo Blanco de Madrid. Ils sont très en demande en ce moment. » Mais le plaisir ne sera pas pour les oreilles seulement puisqu’on a requis les services de la porn star Drew Dixon pour une performance des plus sexy en lien avec ces vestiaires sportifs. On touche ici au thème de l’eau puisque l’événement se déroule au Bain Mathieu. Comme on l’a dit, d’année en année, cette activité du Love Festival gagne en popularité et en fidélité par ces dizaines et ces dizaines d’aficionados, d’où le fait qu’il est déjà à guichet fermé. Par contre, « il se peut qu’il y ait quelques billets de disponibles à la porte, mais on verra, ce n’est pas certain non plus [à ce moment-ci] », indique Pascal Lefebvre, principal organisateur de ces partys.

Préparez-vous à vivre toute une expérience au District Inferno – Édition Fierté au MTELUS, où deux salles vous y attendent. Le samedi 12 aout, de 22 h à 6 h, tout un

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DREW DIXON SERA DU PARTY LOCKER ROOM. DJ DANNY VERDE SERA DU PARTY LOCKER ROOM

alignement de DJ fera se déhancher les milliers de festivaliers et festivalières avec des beats dynamiques et énergiques. C’est Henrique Viana qui ouvrira la soirée. Ensuite, Sagi Kariv prendra la relève. « Sagi Kariv est le nouveau DJ superstar de Tel-Aviv, il vient de faire d’ailleurs l’événement principal de la Fierté là-bas, Forever Tel-Aviv, c’est la première fois qu’il vient au Canada », souligne Pascal Lefebvre. Le DJ de renommée internationale Alain Jackinsky suivra Kariv pour terminer en beauté.

Adriana The Bombshell, une des stars de Canada’s Drag Race – Saison 2 fera sans nul doute une apparition des plus remarquées à cet événement. Originaire de Colombie et résidente de Québec depuis de nombreuses années, même si elle n’a pas remporté la compétition, Adriana a su conquérir le cœur des spectateurs et spectatrices !

Dans la Salle M2, c’est le Montréalais Paskal Daze qui sera aux platines, soit juste avant Cindel qui débarque de la Ville des vents (Chicago).

District Inferno fait référence au feu. « Il faut s’attendre à ce que tous les éléments de décor et l’environnement visuel fassent référence au feu, il y aura des surprises, mais on ne peut en parler à ce moment », indique Pascal Lefebvre. « Ce party District est le plus gros de l’année puisque les deux salles peuvent accueillir environ 2300 personnes au total ».

Le 13 aout, de 22 h à 6 h, c’est déjà la dernière étape de ce Love Festival 2023 et le party de clôture de Fierté Montréal, eh oui, déjà… On retourne au Bain Mathieu pour le party Thirsty dont la thématique est la terre. On nous parle ici d’un décor chaud d’oasis secret au cœur du désert, « pour une nuit de rêves et de mirages tout droit sortie des Mille et une Nuits » ! Ouf ! Pour ce faire, on a enrôlé un DJ épatant du club La Démence de Bruxelles (Belgique), Andrei Stan. « Du Circuit Barcelone à Forever Tel-Aviv en passant par XXO Bangkok et même par le plus grand Festival de musique électronique au monde : Tomorrowland, Andrei sait faire lever les foules avec son house tribal mordant, tantôt circuit, tantôt prog et mélodique, mais toujours captivant ! », peut-on lire dans la description concernant ce DJ. Mais il n’y a pas que Andrei Stan, on a aussi voulu en mettre plein la vue et les oreilles avec tout un trio de DJ montréalais : les K.NOX, Diskommander et D’JIMI pour continuer la fête. « L’avantage de tenir ce party au Bain Mathieu (station Frontenac) est que ce n’est situé qu’à trois stations de métro de l’Esplanade du Parc olympique (station Pie-IX), donc à peine à cinq minutes de là, note Pascal Lefebvre. Après l’événement de Fierté Montréal, on peut se rendre facilement au Bain Mathieu et continuer la fête ! »

Les billets du Love Festival sont disponibles sur : lovefestival.com. À noter ici que les « passes » pour tous les événements ont déjà été vendues. « On sent que la pandémie est derrière nous, les gens veulent fêter et se rassembler maintenant, le Love Festival attire de plus en plus de touristes, de gens de l’extérieur de Montréal et des locaux, bien sûr. Les passes s’étaient envolées en moins de 21 h, c’était incroyable », dit Pascal Lefebvre. 6

ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

INFOS | https://www.lovefestivalmtl.com

172 | FUGUES.COM
Quoi faire festival
DJ ANDREI STAN SERA DU PARTY THIRST DJ SAGI KARIV SERA DU DISTRICT INFERNOÉDITION DE LA FIERTÉ DJ CINDEL SERA DU PARTY DISTRICT INFERNOÉDITION DE LA FIERTÉ
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Quoi faire clubbing

PARTY KODE : FIER

Le fétichisme à son meilleur

Le party underground LGBT fétiche par excellence est de retour pour le weekend de la Fierté. À mettre à votre agenda, si ce n’est déjà fait, le vendredi 11 aout prochain, au Club Soda (1225, boul. Saint-Laurent), de 22 h à 3 h, le KODE FIER vous attend avec deux des meilleurs DJ sur la planète, soit les DJ français Manue G et Ricardo Osoloco. Marc Labrèque et Stéphane Casselot, les fondateurs de Productions KinkyKatz — la maison qui organise ces partys fétiches — convient donc les amateurs de fétichisme à tout un rassemblement des plus sexy. C’est un rendez-vous !

Au party précédent du 17 juin, ce sont les DJ Davide et Paskal Daze qui avaient officié aux platines pour faire danser chaleureusement ces gars parmi les plus sexy en ville. Il y avait eu aussi un autre party printanier, le 8 avril, avec les DJ Diskommander et Reid Bourgeois. Certains dansent en chaps et harnais, d’autres en shorts de cuir et torse nu, d’autres encore se déhanchent vêtus d’un singlet (maillot de lutte) qui épouse parfaitement leurs formes, c’est ça et plus encore un party fétiche KODE !

« Il y a d’autres partys KODE durant l’année, mais celui de la Fierté est vraiment le plus gros avec plus de 800 personnes », explique Stéphane Casselot. « On fait venir pour ce party des comparses de longue date et que l’on aime beaucoup », rajoute Marc Labrèque

En effet, cette fois-ci on a opté pour un duo du tonnerre, deux DJ qui œuvrent souvent ensemble, mais cela fait « au moins une dizaine d’années que Manue G et Ricardo Osoloco n’ont pas joué ensemble à Montréal, je crois que c’était au Unity, dans le cadre d’un des partys BlackKnights à l’époque […] », se rappelle Stéphane Casselot.

« On a souvent fait les soirées BearDrop (à Paris) ensemble, Ricardo (Osoloco) et moi », souligne Manue G. « On a souvent joué aussi dans des partys fétiches en Allemagne et ailleurs aussi. On s’aime beaucoup, on s’apprécie, on a une belle amitié ensemble et on aime jouer ensemble même si on n’a pas du tout le même style musical. J’aime beaucoup ce qu’il fait et on a énormément de plaisir à partager la même scène. »

Manue G collectionne en effet les partys fétiches tels que les Recon UK (Londres) ou encore le Brutal Fetish Week de Paris. Il faut rajouter aussi les partys Trade d’Ibiza et Kinky Trade de Londres, pour ne nommer que ceux-là. Mais pourquoi préfère-t-elle ce type de soirées, elle qui joue aussi pour des défilés « haute couture » de designers à Paris et ailleurs ? « C’est vrai que j’ai beaucoup de demandes en provenance du monde fétiche. Je crois que c’est parce que les gens lâchent pas mal de choses, ils sont dans leurs fantasmes, ils sont bien dans leur peau. Dans les rapports humains, il y a beaucoup de douceur dans ces soirées-là même si on est dans des fantasmes de BDSM et que quelqu’un se fait fouetter, c’est très humain, j’ai une belle expérience avec ce public-là […]. »

Au départ, Manue G faisait dans l’électro, la house et le progressif, « maintenant, il y a un besoin d’un beat plus accéléré, plus dynamique, j’accélère souvent la cadence et on le sent sur la piste de danse aussi que les gens désirent quelque chose de plus énergique », dit-elle. On aura compris qu’elle est dans la techno et toutes ses nuances et influences, y compris l’underground. Manue G joue également en duo (sous le nom de KMK2) avec Kamille Louis, qui était d’ailleurs l’invité du KODE, en décembre dernier.

Mêlant basses saccadées, grooves hypnotiques et cette obsession de vous extraire du réel, chacun de ses sets sont un Lovely Flight, comme le dit si bien Ricardo Osoloco. En 15 ans, DJ Osoloco est passé par les plus prestigieux clubs et soirées LGBTQIA+, en France et dans le monde : à Paris, coorganisateur des légendaires Cheesecake avec JOFF, Rex Club pour Cloakroom, YOYO, Divan du Monde, À la Folie pour Mustang, Nouveau Casino, Magazine, Dièze, Gibus, Bellevilloise, Sacré, Family Piknik à Montpellier, les afters Papillon, mais aussi le Unity à Montréal, Bootshaus à Cologne, Eagle à Tokyo ou encore XXL à Londres. Comme on le constate, Osoloco ne chôme pas et enchaine les collaborations. Ce sera donc une occasion unique de le voir à l’œuvre, le 11 aout prochain au Club Soda.

Les partys KODE se distinguent souvent des autres événements par leurs invités locaux et en provenance de la scène française. « On tient à notre spécificité, nous avons un son techno, mais qui vient de la France, c’est pas mal différent des autres qui invitent des DJ américains », note Marc Labrèque. « Nous voulons faire la promotion de DJ français de la communauté LGBT, c’est notre objectif ici », renchérit Stéphane Casselot.

Mais n’oubliez pas ici que c’est un party fétiche, donc ne vous présentez pas en t-shirt et en jeans ou en bermuda, vous ne serez pas admis. Il va vous falloir mettre vos plus beaux atours en « cuir, latex, sport et uniforme », comme l’écrivent si bien les organisateurs, sinon c’est la porte tout de suite ! Vous aurez bien été avertis !

À noter qu’après la Fierté, le party suivant s’invitera au Newspeak (rue Sainte-Élizabeth), le 9 septembre prochain.6

ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com

INFOS | KODE FIER, vendredi 11 aout, au Club Soda (1225, boul. Saint-Laurent), de 22 h à 3 h. https://www.facebook.com/groups/1302205713230532

Pour se procurer les billets : https://lepointdevente.com/billets/clb230811001

174 | FUGUES.COM
DJ RICARDO OSOLOCO
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Lion

22 juillet au 23 août 2023

On est rendu au glorieux mois d’août, où l’été est à son plus beau. Le Soleil est dans le signe du Lion, qui nous invite à fêter et à apprécier l’amour dans nos vies. C’est enfin le temps où on ira voir la parade de la Fierté passer… Tout en participant à toutes les autres festivités ! Le natif du Lion verra son année influencée par l’immense et jovial Jupiter, en Taureau. Et par le sérieux et paternel Saturne, en Poissons. Jupiter favorisera surtout la carrière du Lion. Il a de bonnes chances que c’est dans l’année qui vient qu’il aura la promotion qu’il attend. Et qu’il mérite. S’il est à son compte, il décrochera des contrats avantageux qui lui amèneront succès et reconnaissance. Si c’est un artiste sur scène, sa crinière flamboiera et il attirera tout les regards. Il aura un succès indéniable. Les autres, comme les peintres ou les photographes, arriveront à plus de renommée. Et de réussite. Même les retraités s’occuperont au travail, pour se divertir et moins s’ennuyer. Même si ce n’est que pour quelques heures par semaine. Le Lion n’hésitera pas non plus à aider des gens démunis. Ou confrontés à de grosses difficultés. Jupiter amènera donc du succès au natif du Lion, peu importe son activité. Quand au sévère Saturne, il poussera le natif du Lion à simplifier ses finances. Et à dépenser avec plus de discernement. Il pourra mettre de l’argent de côté ainsi, qu’il pourra employer pour des projets d’envergure. Comme l’achat d’une maison. Ou d’une entreprise. Le natif du Lion pensera donc plus au long terme du côté de l’argent. Et il aura moins tendance à s’éparpiller dans des projets futiles. Saturne le fera évoluer aussi dans sa vie affective,

sensuelle et sexuelle, où il aura l’impression d’arriver à une autre étape. Le Lion voudra probablement plus de profondeur dans ses échanges. Un enracinement plutôt qu’un éparpillement. Il croisera des gens plus expérimentés que lui, il apprendra beaucoup à leur contact. Il devrait être guidé par des émotions nouvelles, émergeant du fond de sa psyché. Il s’enrichira en prenant conscience de ces pulsions obscures, et riches. Certains auront aussi des messages d’êtres disparus et bien-aimés. Alors bonne fête votre majesté le royal Lion ! Et allons célébrer ensemble !

Vierge Vous réfléchirez sur des questions sensibles, peut-être sur votre santé. Avec Mars dans votre signe, vous pourriez sentir de l’agressivité dans l’air. Ou vous serez plus impulsif. Ma is au moins serez-vous dans l’action. Et vous irez jusqu’au bout de vos pensées dans vos échanges. Vous devriez d’ailleurs croiser des gens assez directs lorsqu’il sera question de sentiments. Mais aussi de sexe.

Balance Tiens ! Les noeuds de la Lune, indiquant les vies passées, arrive chez-vous. Ça annonce le genre de rencontre où vous avez l’impression d’avoir toujours connu l’autre. Et avec les même défis qui reviennent. En même temps, vous pourriez commencer à travailler dans un projet qui enrichira votre vie plus tard. Avec l’aide d’un proche. Vous commencez à vous sentir plus en sécurité pour l’avenir.

Scorpion Le retour des vacances sera bien occupé, on devrait compter sur vous au travail. Vous aurez de nouveaux contrats si vous êtes à votre compte. Et des retraités iront travailler un peu pour se divertir et sortir de l’ennui. Plusieurs artistes seront enfin reconnus. Vous irez aider une personne démunie, peut-être de votre famille. Vous serez plus à l’aise dans la société qu’avec votre parenté. Vous avez vos raisons.

Sagittaire Plus rien ne vous retiendra, vous partirez en voyage bientôt. Ou vous tenterez une aventure folle qui vous aura toujours attiré, et fait peur en même temps. Vous y croiserez des gens troubles vous attirant comme des aimants. Vous évoluerez dans ça, vous saurez mieux comment vous diriger. Et un sage aimable viendra vous rejoindre. Vous irez bientôt à un banquet. Ou à une somptueuse fête, sur l’Olympe.

Capricorne Vous verrez du changement dans vos finances, vous aurez l’occasion d’y amener de l’équilibre. Ceux qui attendent de l’aide auront une réponse claire bientôt. Vous réaliserez que vous évoluez encore. Ce ne sont plus les mêmes aventures qui vous attirent. Pas plus que les mêmes personnages. Vous pourriez faire un rêve assez marquant. En sentant très près de vous des ancêtres. Ou des disparus bien-aimés.

Verseau Vous ferez plus de place pour les autres dans votre vie. D’autant plus que quelqu’un de plutôt plaisant

voudra se rapprocher. De toute façon, vous jaserez longuement avec les gens, même si vous n’êtes pas mariés. Vous aurez aussi des propositions en affaire qui vous feront réfléchir. Vous serez bien moins seul en acceptant une invitation.

Poissons Avec Saturne chez-vous, ce sera une bonne idée de s’occuper de sa santé. En évitant les excès, qui vous épuiseraient. Et en mangeant mieux, ce qui vous énergisera. Il est temps de marcher en pleine nature et de se mettre à son diapason. Vous verrez une amélioration au travail. Vous y côtoierez des gens agréables. Voire même attirants. Saturne vous appuiera aussi dans un intéressant projet d’envergure.

Bélier L’atmosphère sera heureuse, surtout si vous êtes en vacance. Si vous êtes seul, vous croiserez souvent des gens pour fêter. Et peut être plus pour plus tard. Ceux qui sont en couple passeront de bons moments ensemble. Vous serez créatif, soyez attentif, vous aurez de bonnes idées pour régler un problème. Ou si vous êtes un artiste, vous créerez une oeuvre qui vous amènera un grand succès.

Taureau Jupiter est toujours chez-vous, il vous protège. Et il favorise vos plans. Vous aurez de belles occasions de vous enrichir. Vous pourriez rendre votre logis plus accueillant. D’un confort plus invitant. Vous aurez le budget nécessaire. Vous aurez peut-être même l’occasion d’emménager dans une propriété plus spacieuse, vous en aurez les moyens. Vous ferez aussi la paix avec le passé. Et une famille…

Gémeaux Vous serez heureux sur la route, vous y croiserez bien des gens. De toutes sortes. Et avec qui vous aurez tout un assortiment de conversations. Vous apprendrez bien des nouvelles, certaines vous toucheront. Des gens sont sur le point d’entrer dans votre vie. Comme des voisins. Vous voudrez en savoir plus sur un sujet, au point de prendre un cours. Appréciez votre routine, vos habitudes.

Cancer Vous aurez la chance de faire de bons investissements. Et des transactions avantageuses. Vous attirerez l’argent, il est vrai, après avoir bien travaillé. Vous serez plus conscient de la valeur de votre existence, après tout les efforts que vous avez mis pour la développer. Et un ami sage et avisé viendra vous prendre par la main pour vous emmener en voyage, dans une aventure qui ne voudra plus s’arrêter 6

176 | FUGUES.COM
ROBERT GAREAU
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BONNE SEMAINE DE LA FIERTÉ!

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