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Almudena Montserrat de León – Vignoble La Vista de Tefía “Mes vins sont faciles à déguster, et je produis les vins que j’aime boire et je vois qu’ils plaisent à de nombreuses personnes”

FMHOY - Fuerteventura du vin. Des amis m’ont aidé à trouver des ustensiles adéquats et, avec eux, je les ai ramenés pour qu’on commence à produire du vin pour la consommation de la famille, neuf enfants au total, qui avaient l’habitude de se réunir là-bas. il est si difficile de vivre de cette activité. La tâche est encore plus difficile à cause du manque de pluie et de notre dépendance de l’eau.

À la base, Almudena Montserrat de León est institutrice de maternelle et d’école primaire, mais elle est devenue viticultrice et est la propriétaire du vignoble La Vista de Tefía, où ses caves nommées Tibiabin sont un hommage aux femmes de Fuerteventura et à leur culture traditionnelle.

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Elle nous raconte que c’était la propriété de ses grands-parents et qu’elle a décidé de la remettre en état et de lui redonner vie.

Comment s’appellent vos vins Almudena ?

Ma fille a eu l’idée de les appeler Aires de Tefía, ce qui nous correspond bien, vu le vent que nous avons habituellement à Tefía.

Cette année, nous avons fait du vin blanc, que nous avons nommé « Siroco », qui est un peu plus fort, un autre que nous avons appelé « Brisa », puisqu’il est plus doux.

Vous ne produisez que du vin blanc ?

Cette année, nous avons également produit du vin rouge, l’année dernière un vin rosé et les autres années, seulement du blanc.

C’est formidable d’avoir eu l’idée de réactiver cette propriété rurale de votre famille, mais nous souhaiterions savoir si vous pensez les commercialiser ou sont-ils seulement pour vos proches ?

Je suis d’une nature curieuse et j’ai suivi diverses formations, en plus de la pédagogie. Je suis également technicienne supérieure en hébergement touristique, j’ai suivi de nombreux cours, car je fais partie de l’association viticole Majuelo de Fuerteventura. Je fais partie de l’équipe de direction et cela m’a servi pour découvrir les diverses variétés et apprendre encore plus.

J’essaye toujours de produire mon vin avec nos variétés, celles que mon grand-père utilisait, en redonnant un peu de vie et de verdure à notre terre, avec un produit qu’elle est capable de produire.

J’ai aussi une location saisonnière et j’offre mes vins aux locataires, et nous organisons aussi des dégustations avec d’autres vins de l’île.

Mes vins sont faciles à déguster et je produis les vins que j’aime boire et je vois qu’ils plaisent à de nombreuses personnes.

Certaines personnes aiment le vin, même s’ils n’y connaissent pas grand-chose. Ici nous ne leur donnons pas seulement l’opportunité de déguster divers vins, nous leur donnons également quelques connaissances en viticulture et mettons en valeur cet autre aspect touristique de l’île.

La propriété offre un joli coucher de soleil, et avec un bon verre de vin doux, c’est une belle façon de terminer la journée.

Depuis quand le vignoble est-il en activité ?

Cela fait déjà quatre ans. Au début, c’était plutôt de l’expérimentation, il fallait voir comment la vigne évoluait, parce que d’un lieu à un autre, la même variété réagit différemment selon le sol. À Tefía, la terre est calcaire et la vigne aime ce type de terrain, c’est très différent de la terre au nord ou au sud.

Mes grands-parents s’étaient battus pour avoir ces terres afin de subvenir aux besoins de leur famille, en tant qu’agriculteurs et éleveurs, et ils produisaient aussi un peu de vin. Quand j’étais étudiante à Tenerife, mon grand-père m’avait demandé de lui trouver les thermomètres dont on lui avait parlé pour aider à produire

En ce moment, de l’orge originaire de Fuerteventura est plantée sur mes terres, avec des semences anciennes, ce qui est bon pour la terre. Ensuite on utilise le grain pour nourrir mes ânes majoreros (de Fuerteventura) et la paille reste au sol pour le protéger.

Je n’ajoute rien d’autre, tout est totalement écologique, je préfère que la plante s’abîme avant le sol, et que tous les petits animaux viennent manger ce qui leur convient. Par ailleurs, les grappes sont enveloppées manuellement. Nous faisons la taille à la main, sans machine, c’est un travail dur, mais c’est comme un passe-temps qui me détend.

Être plus en contact avec la nature tranquillise et aide au développement de la patience…

Bien entendu, on plante la vigne et il faut attendre trois à cinq ans avant de pouvoir récolter, c’est pourquoi

Les personnes qui souhaitent les déguster peuvent s’inscrire aux dégustations qui sont organisées les jeudis ou les vendredis.