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1.2 La résilience : un concept pour la gestion des risques

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BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE

Les origines de la notion sont principalement liées à la physique, à la psychologie et l’écologie. Quel que soit son champ d’application, la notion est née de l’analyse systémique. Transféré en sciences sociales, notamment en psychologie et en économie, après un détour par l’écologie, le concept s’est diversifié et est devenu polysémique. Les origines de l’approche systémique en lien avec des changements climatiques et environnementaux est dû à C.S Holling. Sa définition de la résilience est encore au cœur de nombreux travaux. Le terme de résilience vient du latin « resilio » qui signifie rebondir. La résilience physique mesure la capacité d’un objet à retrouver son état initial après un choc ou une pression continue (Mathieu, 1991). L’UNISDR définit la résilience comme « la capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques, de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger (...), notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base ». Dans cette définition, la résilience reconnaît les limites de la résistance, et essaie de les dépasser. La résistance cherche, tels un paravalanche ou une digue, «à s’opposer à l’aléa», tandis que la résilience «vise à en réduire au maximum les impacts». Elle peut aussi être évaluée par la persistance en mesurant la durée nécessaire au retour à un équilibre après une perturbation. Ce temps de retour dépend de l’ampleur de la catastrophe, de l’adaptabilité de la société, et du type de bien pris en compte.

C’est d’abord un outil d’aide stratégique, car il existe un lien entre la vulnérabilité et la résilience : un système plus résilient est moins vulnérable car il permet de diminuer les risques et les effets d’une perturbation en anticipant l’aléa. Sa connaissance permet d’adopter de nouvelles formes de gestion des risques naturels ou sociaux afin de rendre un territoire, une société, un écosystème durable et robuste dans le temps. La résilience participe donc à la prévention et à la réduction des catastrophes, en particulier en s’attachant à rendre la population actrice tout à la fois des actions de réduction des risques et du devenir des territoires où elle vit, travaille, et développe différentes activités individuelles et collectives. “a measure of the persistence of systems and of their ability to absorb change and disturbance and still maintain the same relationships between populations or state variables” (Holling, 1973)

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En écologie, ce terme est utilisé par extension pour décrire la capacité de certains écosystèmes, individus ou sociétés à se reconstruire après une grave perturbation. Il est important de souligner que la résilience écologique ne décrit pas exactement le même processus que la résilience physique (des matériaux), car l’état initial ne peut jamais être restauré complètement. Il s’agit de différents processus d’adaptation et de reconstruction pour atteindre un nouvel équilibre grâce aux ressources. La résilience peut être mesurée par l’ampleur maximale de l’aléa à ne pas dépasser pour que le système concerné ne disparaisse pas.

Parcelles de pins maritimes après la tempête Fabien, Décembre 2019

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