Antennes n° 61

antennes LE MAGAZINE INTERNE DE FRANCE TÉLÉVISIONS

P.10 – CRÉATION DOCUMENTAIRE

#61

Une ambition forte sur tous les écrans

FÉVRIER 2016

© Batphil Galatée Films- Alexandra Sabathé

Clin d’œil

CINÉMA ET NOUVELLES ÉCRITURES

© DR

L’Europe au fil des Saisons

Coproduit par France 2 Cinéma et en salle depuis le 27 janvier, le nouveau long-métrage signé Jacques Perrin, Les Saisons, plonge les spectateurs au cœur du monde sauvage, à travers le regard des animaux. Après Le Peuple migrateur et Océans, le réalisateur propose un voyage dans le temps pour découvrir l’histoire de l’Europe depuis l’âge de glace jusqu’à nos jours, et comprendre la cohabitation entre les humains et la faune sauvage.

Pour accompagner cette sortie, une application, coproduite par francetv Nouvelles Écritures et baptisée Les Saisons : Morphosis retrace, sous forme de jeu documentaire, les grandes étapes de l’évolution des paysages depuis 20 000 ans en Europe. Une expérience narrative et ludique.

POUR EN SAVOIR PLUS itunes.appli.com/fr/app/les-saisons-morphosis

Sommaire p.04-06 En bref p.07-09 Zoom > Actualité de l’antenne : les régions bougent sur France 3 > Projet de chaîne info : une offre du service public pour s’informer autrement p.10-13 Dossier > Création documentaire : une ambition forte sur tous les écrans p.14-15 Talents > Service des archives : faire vivre le fonds documentaire de l’entreprise p.16-17 Ambiances p.18 Environnement > Crowdfunding : un nouveau moyen de financer les œuvres audiovisuelles ? p.19 En pratique > Appels d’offres pour les achats hors programmes, ou comment se conformer à la commande publique p.20 L’actualité du numérique > Nouvelles Écritures : naissance de Phallaina, la première « bande défilée » > Near Replay : une nouvelle plateforme au service de la qualité En couverture : tournage du documentaire Une nuit au musée Grévin, réalisé par Patrice Leconte et diffusé sur France 5 le 20 décembre 2015 à 22h25.

antennes#61 février 2016 Directrice de la publication : Delphine Ernotte Cunci • Directrice de la communication : Nilou Soyeux • Directrice de la communication interne : Ève Demumieux • Adjointe de la directrice, en charge de la communication interne globale : Nathalie Pavageau • Coordination éditoriale : Laetitia Poli, Isabelle Ausseray Descombat • Service photo : Violaine Petite • Photo de couverture : R. Meigneux • Conception, réalisation et rédaction : • Magazine imprimé sur papier recyclé par l’entreprise adaptée Imprimerie Solidaire (9 800 exemplaires).

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Rendez-vous avec...

Réinventer les formats du documentaire et développer de nouveaux modes de narration.

L

e documentaire représente un engagement fort de France Télévisions. Présent sur toutes les antennes et à tous les horaires, ce genre de programme permet d’aborder tous les champs (géopolitique, économie, société, culture, etc.) et de s’adresser au plus grand nombre.

Dans l’univers de la télévision délinéarisée, le documentaire a bien trouvé sa place. Le numérique lui a même permis de bénéficier d’une exposition unique et d’un effet « longue traîne » dont il ne bénéficiait pas auparavant.

Ainsi, non seulement la consommation en différé est souvent importante, mais une nouvelle vie sur les supports numériques est désormais possible, comme c’est le cas — par exemple — sur la chaîne YouTube Infrarouge lancée par France Télévisions, qui rencontre un grand succès d’audience.

De nouveaux formats, comme les webdocumentaires, voient le jour et séduisent le public, notamment sur la plateforme IRL, lancée par francetv Nouvelles Écritures. De même, les chaînes mettent en place des expériences

r, partout et pour

Un genre majeu

tous

© T. Paviot

CAROLINE GOT, directrice générale déléguée à la stratégie et aux programmes de France Télévisions.

particulières autour du documentaire, sur le second écran ou dans des dispositifs transmédia, en collaboration avec les Nouvelles Écritures et FTVEN. Et de grands chantiers nous attendent encore.

Déjà depuis quelques années, les antennes mènent un important travail sur les nouveaux modes de narration afin de réinventer les formats du documentaire et de proposer des films innovants, originaux dans le fond comme sur la forme. Véritable tendance internationale, le renouvellement du genre documentaire est un objectif majeur pour continuer à fédérer tous les publics.

Les équipes de France Télévisions sont mobilisées autour de l’internationalisation du documentaire. Notre savoir-faire en la matière est reconnu partout dans le monde ; c’est un enjeu à la fois financier et éditorial de développer les coproductions internationales et d’exporter les documentaires que nous coproduisons. n

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En bref WEBRADIO 1ÈRE

Allô la planète, une libre antenne mondiale

© D. Ghosarossian

Depuis la rentrée de septembre, Allô la planète est diffusée sur la webradio 1ère.

Une émission qui instaure le dialogue et le partage avec des francophones répartis aux quatre coins du globe. « Notre but est de discuter et de faire dialoguer des gens installés dans différents endroits de la planète, qui nous racontent le monde tel qu’ils le vivent.

C’est une émission très positive, très ouverte, qui correspond bien à notre époque, estime Éric Lange, l’animateur de l’émission (ci-contre).

Cette semaine, nous nous sommes entretenus avec Pauline, danseuse à New York ; Nadège, de La Réunion, qui va travailler aux Comores ; Igor, un Saint-Pierrais partant pour la Colombie ; ou encore Christophe, de Guyane 1ère, qui prépare le carnaval… Ce sont généralement les auditeurs qui nous écrivent sur la page Facebook de l’émission pour nous proposer leurs histoires. » Diffusée en direct du lundi au vendredi sur la webradio Outre-mer 1ère, l’émission est rediffusée ensuite par les radios du réseau ultramarin. « Et nous souhaitons initier des partenariats avec des radios associatives autour du monde, pour leur proposer de rediffuser également l’émission. » Avec un but : élargir le réseau, et dialoguer avec toujours plus de globe-trotteurs. n

France 3 sur la plus grande scène de musique classique Cette année, c’est en direct de la Halle aux grains de Toulouse que France 3 retransmettra les 23es Victoires de la musique classique. Présentée par Claire Chazal aux côtés de Frédéric Lodéon, l’émission sera diffusée sur France 3 le 24 février, en partenariat avec Radio France.

L’Orchestre national du Capitole accompagnera la manifestation, qui fera une large place à la génération montante et distinguera les meilleurs talents internationaux de la musique classique. Au programme de la plus grande fête classique d’Europe : des morceaux particulièrement connus du grand public. n

POUR EN SAVOIR PLUS christelle.lefrancois@francetv.fr É couter la webradio : www.la1ere.fr/radio/direct Écouter l’émission en podcast : www.la1ere. fr/emissions-radio/allo-la-planete

POUR EN SAVOIR PLUS cecile.chemin@francetv.fr

OUTRE-MER 1ÈRE ET FRANCE Ô

Retour sur l’histoire des médias en Outre-mer

10 % C’EST LA PART D’AUDIENCE DE L’OFFRE JEUNESSE SUR FRANCE 4 AU DERNIER TRIMESTRE 2015.

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Avec la série documentaire Histoires de médias sous influences diffusée dans la case Archipels, Outre-mer 1ère et France Ô reviennent sur 70 ans d’histoire médiatique. « Avant, les informations en outre-mer venaient de Paris. L’État français avait besoin de relais d’opinion dans ses territoires ultramarins… C’était l’époque de la “voix de la France”, raconte Luc de Saint-Sernin, directeur de la coordination des antennes d’Outre-mer 1ère. Puis dans les années 80, la libéralisation des antennes aidant, le service public s’est remis en question et a préféré prendre “le point de vue de l’outre-mer”. Avec ces deux films de 52 minutes, l’un consacré à l’histoire de la presse écrite et l’autre à celle de la radio en outre-mer, Histoires de médias sous influences aborde la difficile question des rapports que les ultramarins entretiennent avec leur presse locale, une relation faite à la fois d’attraction et de distance.

Et elle revient plus largement sur l’émancipation de ces ultramarins jusqu’à aujourd’hui. » n POUR EN SAVOIR PLUS sylvie.kone@francetv.fr

FRANCE 2

Du nouveau pour les magazines d’info © DR

En 2016, les magazines emblématiques de France 2 font le plein de nouveautés.

Envoyé spécial est prolongé de 15 minutes et propose, chaque semaine, une séquence de décryptage. Les magazines Un œil sur la planète et L’Angle éco deviennent trimestriels et sont diffusés alternativement à la suite de Des paroles et des actes.

Un œil sur la planète est désormais présenté par Samah Soula, grand reporter de la rédaction de Samah Soula, grand reporter à France 2, reprend les France 2, et L’Angle éco fera l’objet rênes du magazine de géopolitique Un œil sur la planète. de deux émissions en prime time.

Enfin, Télématin offre à ses téléspectateurs 25 minutes supplémentaires : William Leymergie propose ainsi, avec ses chroniqueurs, un traitement encore plus enrichi de l’actualité culturelle. n

+ de 2 milliards C’EST LE NOMBRE DE VIDÉOS VUES SUR L’ENSEMBLE DES PLATEFORMES DU GROUPE EN 2015, SUR UNE ANNÉE GLISSANTE .

France Télévisions passe au MPEG4 en HD

POUR EN SAVOIR PLUS valerie.vidal@francetv.fr

Le 5 avril prochain, la TNT va évoluer vers une norme plus efficace : le MPEG4. 30 chaînes hertziennes vont passer en haute définition, offrant ainsi aux téléspectateurs une meilleure qualité d’image. Pour France Télévisions, ce basculement nécessite de nombreux chantiers : l’adaptation du réseau terrestre, des stations régionales de France 3, des plateformes de diffusion satellite, et des signaux livrés aux FAI. Dans un prochain numéro, Antennes reviendra plus largement sur cet événement. n

FRANCE 5

Retour aux origines du monde Avec la case Civilisations, France 5 propose tous les mercredis à 20h40 une offre documentaire dédiée aux dernières grandes découvertes du monde.

Ces programmes uniques nous plongent dans des aventures et des enquêtes scientifiques commentées par des archéologues ou des experts passionnés, qui décryptent le monde qui nous entoure. Grâce aux dernières technologies et découvertes scientifiques, ce sont tous les mystères du passé et du présent qui se dévoilent devant nos yeux.

Mercredi 3 février, retour aux origines du monde avec le documentaire Comment fabriquer une planète ? Guidé par le documentariste Richard Hammond, le téléspectateur a appris les effets de l’électricité statique ou de la gravité, étudié les échantillons de roches lunaires dans les locaux de la NASA, est revenu sur l’expansion de l’espace durant le big bang, et sur la naissance des étoiles. n

POUR EN SAVOIR PLUS jacques.donat-bouillud@francetv.fr

POUR EN SAVOIR PLUS sally.cisse@francetv.fr

Le documentaire Comment fabriquer une planète ?, diffusé le 3 février sur France 5, est revenu sur l’expansion de l’espace et la naissance des étoiles.

© BBC Worldwide Limited

+ de 1 million C’EST LE NOMBRE DE VENTES DE LA FAMILLE BÉLIER EN DVD, BLU-RAY ET VOD, FAISANT AINSI DU FILM LE LEADER DES VENTES DE FRANCETV DISTRIBUTION EN 2015.

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En bref

© P. Parchet/Anatha

régions

SALON DE L’AGRICULTURE

Les antennes du réseau prennent la clé des champs Du 27 février au 6 mars, les antennes régionales poseront leurs caméras au sein de la plus grande ferme de France : le Salon de l’agriculture. Focus sur le dispositif mis en place pour assurer une couverture optimale de l’événement.

Programmations spéciales, duplex, reportages, émissions délocalisées au cœur de la manifestation… toutes les régions se mettent au diapason du Salon de l’agriculture.

France 3 Sud-Ouest et Sud-Est Dans le Sud-Ouest, les cinq antennes enverront chacune deux journalistes au Salon pour assurer des directs dans les éditions d’information du midi et du soir, et ce jusqu’au 3 février. Ils réaliseront également des sujets et alimenteront les sites internet et les réseaux sociaux. Deux émissions de La Voix est libre diffusées dans les nouvelles grandes régions Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (la plus vaste région agricole de France) et MidiPyrénées-Languedoc-Roussillon (première région bio et « grandes cultures », et plus grand vignoble mondial) seront enregistrées sur place et aborderont les problématiques agricoles. Les téléspectateurs pourront ainsi découvrir les produits et transformations du Sud-Ouest, des productions de la mer à celles de la terre, du solide au liquide, de l’entrée au dessert, du sucré au salé. Une édition hors norme pour cette région dont les éleveurs traversent actuellement une importante crise sanitaire (grippe aviaire et fièvre catarrhale).

Côté Sud-Est, une page spéciale en direct sera programmée sur l’antenne de Provence-

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Alpes, tandis que, dans les éditions de France 3 Auvergne, une page quotidienne sera consacrée à l’actualité de l’événement.

Un numéro de La Voix est libre, piloté par France 3 Auvergne, sera par ailleurs enregistré au Salon et diffusé dans les trois antennes de la nouvelle région AuvergneRhône-Alpes. L’émission d’enquête Inchiesta, sur l’état de l’agriculture, réalisée et diffusée par France 3 Corse ViaStella, sera enregistrée dans les conditions du direct le 2 mars, sur le stand de France Télévisions.

Des sujets quotidiens seront parallèlement proposés dans les JT.

France 3 Nord-Est, Nord-Ouest et France 3 Toutes Régions (FTR) Dans le Nord-Est les 3 et 4 mars, la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (ACAL), première région agricole de France en matière de production, consacrera deux émissions matinales à l’agriculture, et le samedi 5 mars un numéro unique de La Voix est libre sera diffusé sur les trois antennes en direct du Salon. Enquêtes de régions, le 2 mars, sera consacrée à l’agriculture de demain à travers deux numéros spéciaux en ACAL et en Bourgogne-Franche-Comté.

Enfin, le 28 février, la région Nord-Pas-deCalais-Picardie diffusera l’émission

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Dimanche avec vous depuis le Salon. Des équipes de reportages des rédactions régionales des sept antennes du Nord-Est seront sur place pour assurer une couverture optimale de l’événement.

Côté Nord-Ouest, le magazine Enquêtes de régions Pays de la Loire sera enregistré sur le site de la manifestation et diffusé le 2 mars. Les antennes normandes et de Centre-Val de Loire réaliseront en direct leur rendez-vous hebdomadaire, La Voix est libre.

De nombreux duplex seront en outre programmés dans les JT des antennes du Nord-Ouest, notamment pour Vanves, Caen, Rennes, sans oublier la couverture Web. Enfin, FTR restera fidèle au rendez-vous et réalisera des contenus qui seront accessibles en permanence sur une webTV spéciale Salon de l’agriculture, diffusée sur YouTube. Elle couvrira également l’intégralité de la manifestation sur le Web, à travers des reportages et des articles publiés sur france3-regions.francetvinfo.fr.

POUR EN SAVOIR PLUS agnes.reb@francetv.fr

Zoom ACTUALITÉ DE L’ANTENNE

Les régions bougent sur France 3 epuis début janvier, France 3 a modifié sa grille pour assurer une meilleure exposition de ses offres régionales.

D L’objectif est de faire croître les synergies entre l’antenne nationale et le réseau régional, et de s’affirmer plus que jamais comme une seule et même grande chaîne.

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© F. Lancelot

a bouge sur France 3 ! Nouveaux horaires de programmation des documentaires et des magazines régionaux, éditions des JT enrichies pour répondre aux périmètres des nouvelles régions, ou encore création d’un magazine économique… Les rendez-vous régionaux évoluent et s’offrent une meilleure exposition dans la grille.

Tout d’abord, changement de cases pour les documentaires et les magazines, dont la programmation n’avait pas évolué depuis…

15 ans. « Les comportements des téléspectateurs ont changé et France 3 a dû s’adapter à leurs nouvelles habitudes de consommation, explique Dana Hastier, directrice exécutive de France 3. De plus, il était devenu nécessaire de créer des cases régionales en cohérence avec la ligne éditoriale et la programmation globale de la chaîne. » Les documentaires régionaux du samedi Marie-Sophie Lacarrau présente In Situ, là où bat le cœur de l’économie, après-midi ont donc été déplacés au lundi un nouveau magazine qui valorise ceux qui innovent en région. soir et sont dorénavant proposés en deuxième partie de soirée, à la suite de la case nouveautés rendues possibles grâce à une meilleure coordination Lundi en Histoires (voir Dossier page 10), s’inscrivant ainsi dans une des différentes rédactions régionales concernées. soirée verticale. Quant aux magazines régionaux, ils sont désormais Enfin, un nouveau magazine économique mensuel de 52 minutes, diffusés le dimanche à la suite du 12/13, créant ainsi un rendez-vous In Situ, là où bat le cœur de l’économie, a été lancé le 3 février régional bien identifié de deux heures, de 11h30 à 13h30. en deuxième partie de soirée. Fabriqué avec le concours des Des nouveautés dans le domaine 24 antennes régionales, diffusé à l’échelon national et présenté par de l’information Marie-Sophie Lacarrau, il aborde un thème vu par quatre ou cinq Autre innovation éditoriale : dans les régions concernées* par les régions. Son pilotage éditorial est assuré par Bruno Le Dref, délénouveaux périmètres issus de la réforme territoriale, les éditions régué régional de France 3 Provence-Alpes et l’émission est montée gionales du 12/13 et du 19/20 proposent chaque jour un focus « nouà Marseille. « Ce magazine vise à faire découvrir ceux qui innovent velle région ». « Nous avons voulu être les premiers à nous saisir de en régions et qui font bouger l’économie. » Un bel exemple de cette nouvelle donne, à parler des évolutions économiques, sociésynergie régionale, qui vient étoffer l’offre de magazines sur l’antales et politiques induites par ces nouveaux territoires de vie afin tenne nationale. de permettre aux téléspectateurs de comprendre ce qui va changer, * Toutes sauf Île-de-France, PACA, Centre-Val-de-Loire, Bretagne, Pays de ou non, pour eux, explique Yannick Letranchant, directeur délégué la Loire, Corse. de France 3 en charge du réseau régional. Nous nous positionnons chaque jour à un carrefour de grande écoute dans l’explication, le POUR EN SAVOIR PLUS www.france3.fr décryptage, le débat. C’est notre mission de service public que de france3-regions.francetvinfo.fr donner à voir et à comprendre. » Dans le même esprit, le magazine de débat La Voix est libre propose, un samedi par mois, une émission à l’échelle des 13 régions. Des

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Zoom PROJET DE CHAÎNE INFO

Une offre du service public pour s’informer autrement Prévu pour septembre 2016, le projet de nouvelle offre d’information en continu prend forme. Antennes revient sur les contours de cette chaîne d’un nouveau genre avec Germain Dagognet, directeur délégué à l’information en charge du projet de chaîne d’information, et Stéphane Dubun, adjoint au directeur délégué à l’information.

L

Réactivité, interactivité, décryptage De quelle manière ? En proposant « une nouvelle façon de raconter l’actualité, avec de nouvelles formes de narration », détaille Germain Dagognet. Nous envisageons de créer plusieurs points de captation dans les rédactions, pour que les journalistes puissent présenter les informations au cœur de leur fabrication. » Car l’idée est aussi de montrer aux téléspectateurs les coulisses de l’information, d’être plus transparents sur sa fabrication. De même, l’interactivité se situe au cœur du projet. « Il faut que les téléspectateurs puissent non seulement choisir les informations qu’ils souhaitent regarder, voir comment on les construit, mais aussi intervenir en direct, poser

Les étapes clés du projet • Janvier 2016 : début de la procédure d’informationconsultation des instances représentatives du personnel (CCE, CE Siège et CHSCT de la MFTV, Malakoff et Vaise).

• Avril 2016 : fin de la procédure d’informationconsultation.

• Juin, juillet et août 2016 : test de l’offre d’info en mode béta.

• Septembre 2016 : lancement de la chaîne d’information. n

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© DR

« Notre ambition est de proposer une nouvelle façon de raconter l’actualité. » Germain Dagognet, directeur délégué à l’information en charge du projet de chaîne d’information.

« Nous souhaitons aller plus loin que la couverture brute de l’événement et privilégier le décryptage. » © DR

es nouvelles générations consomment l’information autrement : la grand-messe du 20 heures touche de moins en moins les jeunes, explique Germain Dagognet. Or, à France Télévisions, nous disposons d’une richesse éditoriale unique tandis que nos rédactions sont reconnues pour la qualité de leur travail et que nos implantations sur le territoire métropolitain et en outre-mer nous permettent de bénéficier d’une force de frappe exceptionnelle. Fort de ces constats, le Groupe a réfléchi à la manière d’en faire profiter la jeune génération. » Réponse : lancer une chaîne d’information continue sur tous les supports, composée d’un flux en direct 24h/24 et 7j/7, proposant des vidéos de décryptage et une offre délinéarisée adaptée aux nouveaux usages et à une exposition sur les supports numériques et les réseaux sociaux. Développée en partenariat avec les médias de l’audiovisuel public, Radio France, France Médias Monde (notamment France 24) et l’INA, cette offre s’est donc fixé l’objectif de conquérir un public rompu au numérique et de proposer une alternative à la couverture existante de l’actualité en continu.

Stéphane Dubun, adjoint au directeur délégué à l’information.

leurs questions aux reporters sur le terrain, à celui qui est l’objet du reportage ou à l’invité, renchérit Stéphane Dubun. Ils seront parties prenantes dans le traitement de l’information. » Une large place sera faite aux réseaux sociaux, sur lesquels seront publiés les contenus. Enfin, troisième pilier de cette offre : le décryptage. « Nous voulons dépasser la couverture brute des événements en prenant du recul pour comprendre les composantes de l’actualité, le contexte, proposer des analyses ancrées davantage dans l’explication que dans l’émotion », note-t-il. Pour cela, des « modules vidéo » de décryptage seront diffusés dans le flux et proposés dans l’offre délinéarisée.

Mutualiser les savoir-faire Conçu en collaboration avec les partenaires de l’audiovisuel public, ce projet devrait bénéficier d’une équipe dédiée au sein de la direction exécutive de l’information, qui coordonnera l’ensemble du dispositif. Elle devrait s’appuyer également sur les sujets de la rédaction nationale, de francetv info, des rédactions régionales de France 3 et d’Outre-mer 1ère ainsi que sur les contenus produits par France 3 Toutes Régions (FTR, basée à Vaise) et la rédaction de Malakoff qui valorisent, chacune, le travail réalisé dans les réseaux régionaux de l’entreprise. Côté partenaires, France 24 devrait avoir notamment la responsabilité de l’antenne de minuit à 6 heures du matin ; France Info partagerait des contenus et des temps d’antenne avec la chaîne info ; l’INA produiraient des contenus de décryptage. Par ailleurs, des partenariats renforcés en matière d’offre numérique sont à l’étude. « La responsabilité éditoriale finale reviendrait à France Télévisions », précise Stéphane Dubun. Une offre complémentaire et différenciante, qui mettra l’accent sur la compréhension du monde et répondra aux nouvelles manières de consommer l’information. n

Le fonctionnement envisagé pour le projet de la chaîne d’information

LES PRODUCTIONS DÉLÉGUÉES INTERNES  Équipe dédiée  France 3 Toutes Régions (FTR)  Rédaction de Malakoff  Direction des sports  Rédaction nationale  Autres équipes rédactionnelles

LES SOURCES D’IMAGES ET DE CONTENUS EXTERNES  Partenaires : Radio France, France Médias Monde et l’INA

INTERNES  Rédaction nationale  Rédaction de Malakoff  Direction des sports  Rédactions du réseau France 3  Rédactions d’Outre-mer 1ère  Correspondants

Participent à la fabrication de l’offre

EXTERNES  Agences d’images  Partenaires : Radio France, France Médias Monde et l’INA

Alimentent l’offre

LA CHAÎNE D’INFORMATION Couverture de l’actualité / Décryptage / Pédagogie Nouveaux formats / Nouvelles narrations Dialogue avec le public UNE OFFRE LINÉAIRE  Journaux télévisés : flashs et rappels de titres  Modules (formats courts de décryptage, analyse et data journalisme)  Interactivité (échanges avec les internautes, contributions générées par les internautes – UGC)  Météo  Bandes-annonces

UNE OFFRE DÉLINÉARISÉE  Sujets issus des journaux télévisés  Modules (formats courts de décryptage, analyse et data journalisme)  Interactivité (échanges avec les internautes, contributions générées par les internautes – UGC)  Viralité (réseaux sociaux)

AUDIENCES SMARTPHONES / TABLETTES / ORDINATEURS / BOX / TV CONNECTÉE POUR EN SAVOIR PLUS monespace.francetv.fr > Activités > Offre > Information > projet-chaine-info

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Dossier

CRÉATION DOCUMENTAIRE

Une ambition forte sur tous les écrans

Premier diffuseur de documentaires du paysage audiovisuel français, France Télévisions contribue non seulement au dynamisme de la production, mais aussi au renouvellement du genre et à son internationalisation. Un investissement récompensé par le public : sur les antennes comme sur les supports numériques, les audiences sont en constante progression. Focus sur la politique ambitieuse du Groupe.

1 020 heures de documentaires coproduits en 2014. 8 800 heures diffusées, dont 700 en prime time. D’excellentes notes de satisfaction des téléspectateurs, selon le baromètre Quali TV, mais aussi des audiences en hausse sur tous les écrans. Autant de données qui témoignent de la vitalité de l’offre de France Télévisions, et de sa richesse : les documentaires sont présents sur toutes les chaînes du Groupe, et à tous les horaires. « Une même thématique peut être traitée par plusieurs antennes, mais dans ce cas, nous proposons des écritures et des angles différents », précise Caroline Got, directrice générale déléguée à la stratégie et aux programmes.

Des territoires éditoriaux affirmés sur France 2 et France 3 France 2 revendique un objectif ambitieux : rassembler le plus grand nombre. « Nous proposons 8 à 10 grandes soirées documentaires par an en prime time, avec des films d’une grande ambition éditoriale qui rencontrent souvent un public international », explique Fabrice Puchault, directeur de l’unité documentaire de la chaîne. Apocalypse, La destruction des Juifs d’Europe, ou encore Le Plus Beau Pays du monde ont ainsi fait le succès de la chaîne. En deuxième partie de soirée, Infrarouge est consacrée aux documentaires de société. Enfin, le dimanche après-midi, Grandeur Nature propose des documentaires animaliers, dont la moitié est coproduite par la chaîne.

Sur France 3, « l’identité éditoriale du documentaire tient en deux mots : histoire et politique, du début du XXe siècle à nos jours, résume Clémence Coppey, directrice de l’unité documentaire de la chaîne. Nous traçons des lignes entre passé et présent, nous nous intéressons particulièrement au pouvoir et à son exercice. » La case Lundi en Histoires propose un

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rendez-vous hebdomadaire en prime time, en alternance avec l’unité divertissement. Ces soirées continues sont constituées d’un documentaire de 90 minutes suivi d’un second documentaire, ou alors d’un débat. Depuis le 4 janvier, des documentaires régionaux prolongent ces soirées. « Cette programmation permet une belle synergie avec les 24 antennes régionales en proposant ces documentaires à un public réceptif en deuxième partie de soirée », précise Olivier Montels, directeur des programmes régionaux.

Bientôt, une série sera diffusée sur les sagas familiales dans l’industrie et l’économie. Autre rendez-vous documentaire sur France 3 : le jeudi après Le Grand Soir 3, Docs interdits propose de l’histoire, de la politique, des « affaires d’État » et des problématiques contemporaines avec des œuvres comme Profs en territoires perdus de la République, Djihadistes en prison, etc. En 2016, La Case de l’oncle Doc sera remplacée par L’Heure D, une vingtaine de documentaires diffusés par saison dont la ligne éditoriale est centrée autour de la société en mouvement, de l’Europe et de la culture.

Une attention particulière sera apportée aux premiers films, et à l’originalité de la forme. Comme La Case de l’oncle Doc, L’Heure D permettra la diffusion nationale de documentaires régionaux.

© Les Films d’Ici

Sur France 5, Duels offre une collection de portraits croisés de deux personnalités observées par le prisme de leur rivalité.

Sur France 3, la case Lundi en Histoires propose à 20h55, à partir de début février, une collection sur les souverains d’Europe.

Premier numéro avant un documentaire sur Juan Carlos, Elisabeth II, la révolution d’une reine, un film de Pierre Hurel, diffusé le 8 février.

© Getty Images - FTV

© Fotolia - Benaroch Sipa - Retro Sipa

Bois d’ébène, documentaire-fiction événement de Moussa Touré, d’après un scénario de Jacques Dubuisson, sera bientôt diffusé en prime time sur France 2. Il relate la traite des Africains par les Français lors de la première moitié du XIXe siècle. Cette œuvre a fait l’objet d’une coproduction France 2, France Ô et les 1ère, avec TV5 Monde et Planète+.

Les documentaires au cœur de la grille de France 5 Sur France 5, la moitié de la grille est dédiée au documentaire. Les productions françaises y côtoient les acquisitions et les coproductions internationales. « France 5 revendique l’éclectisme. Notre objectif prioritaire est de rendre accessibles les sujets complexes, indique Caroline Behar, directrice de l’unité documentaire de la chaîne. Pour cela, nous travaillons sur des écritures très créatives, avec des angles et des partis pris de réalisation forts. » Le Monde en face, diffusé en prime time et suivi d’un débat, propose des « sujets de société qui font écho à l’actualité, des soirées de plus en plus événementialisées ».

Le Doc du dimanche aborde, quant à lui, des thématiques liées à la consommation et des immersions patrimoniales. Il est suivi par La Case du Siècle qui explore les prémices, les moments de bascule et les commémorations de l’histoire contemporaine. Avec Duels, portraits croisés de deux personnalités rivales, France 5 a de nouveau initié avec succès une collection documentaire de grande envergure.

La chaîne propose également des rendez-vous consacrés à la culture, à la science, à la découverte, à l’archéologie, à des sujets animaliers.

Enfin, particularité de France 5 : une équipe est dédiée à l’international, ce qui lui permet de tisser un réseau de partenaires très important pour des acquisitions et des coproductions avec les acteurs du monde entier pour l’ensemble du Groupe. •••

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© DR

© Les docs du Nord

Dossier

© G. Feuillet

Génération Europe, fondé sur une enquête sociologique menée sur Internet auprès des jeunes Européens, fait l’objet de 4 x 52’ sur France 4.

Passion Outre-mer diffuse tous les dimanches en prime time des œuvres de découverte sur France Ô.

Archipels accueille les documentaires du réseau ultramarin comme Martinique Bikini, de Dominique Fischbach.

Sur France 4, France Ô et Outre-mer 1ère, les lignes bougent France 4 devrait voir sa ligne éditoriale évoluer en faveur de documentaires destinés à toute la famille. En attendant, la chaîne propose des films en prise avec les préoccupations de la jeune génération, dont certains sont construits avec l’audience, « comme c’est le cas de Génération Europe, qui se base sur une enquête sociologique menée sur Internet auprès des jeunes Européens », explique Renaud Allilaire, chargé des documentaires sur la chaîne.

De son côté, France Ô, chaîne ouverte sur le monde, deviendra, à la rentrée prochaine, une chaîne 100 % ultramarine. « Un grand chantier nous attend : organiser et enrichir notre politique documentaire autour de l’outre-mer et de toute sa diversité », explique Béatrice Nivois, responsable des documentaires. Tous les dimanches en prime time, la chaîne propose un documentaire de découverte dans Passion Outremer. Le dimanche matin, Explô fait la part belle aux aventuriers ; et tous les mercredis, une case Investigation programme deux documentaires, dont l’un sur une thématique ultramarine. « Et nous pensons déjà à de nouvelles enquêtes sur l’outre-mer. » Quant à Archipels, elle accueille les documentaires du réseau ultramarin. « Cette case a vocation à soutenir les producteurs locaux, indique Luc de Saint-Sernin, directeur de la coordination des antennes d’Outre-mer 1ère. Le rendez-vous va fêter ses dix ans en 2016. » Pour l’occasion, une plateforme numérique se voulant « le Wikipédia du documentaire de l’outre-mer » sera ouverte au printemps. Enfin, les antennes TV 1ère disposent de leur propre production documentaire. « Le documentaire n’est pas un simple programme, c’est une philosophie qui permet aux chaînes ultramarines d’ancrer leurs histoires, de se présenter au monde », affirme Luc de Saint-Sernin.

L’ère du renouveau grâce au numérique Ces lignes éditoriales très précises se déclinent sur tous les écrans. « Nous sommes entrés dans l’ère du renouveau du documentaire, souligne Caroline Got. La télévision délinéarisée lui permet de s’exposer sur tous les supports, et sur une période plus longue qu’une simple diffusion antenne. Par exemple, Apocalypse Staline (France 2) a séduit

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un public plus jeune en replay. Quant à la chaîne YouTube Infrarouge, elle cumule déjà 3 millions de vues après seulement six mois d’existence. » « C’est ce que j’appelle l’écosystème Infrarouge, renchérit Fabrice Puchault, directeur de l’unité documentaire de France 2. Il ne s’agit plus uniquement d’une case : c’est une chaîne YouTube, un compte Instagram bientôt mis en place, une page Facebook et un compte Twitter. Pour cela, nous travaillons en étroite collaboration avec FTVEN et francetv distribution, qui gère la chaîne YouTube. » Des collaborations qui revêtent différentes formes et permettent à l’ensemble des chaînes du Groupe d’enrichir l’expérience documentaire : une bande dessinée interactive inspirée du Dernier Gaulois (France 2), un livre interactif décliné d’Un temps de président (France 3), un dispositif transmédia autour de La Dette, histoire d’une gangrène (France 5), le documentaire Deux degrés avant la fin du monde (France 4) enrichi par la datavisualisation et issu du format web Datagueule. La diffusion antenne n’est aujourd’hui qu’une seule des multiples vies de ces œuvres.

Vers une internationalisation accrue Cette politique documentaire ambitieuse sur tous les écrans porte ses fruits. Depuis plusieurs années, France Télévisions est reconnue sur les marchés internationaux pour son savoir-faire, et elle tisse un réseau de partenaires très important. Avec deux objectifs : initier des coproductions internationales, et exporter ses documentaires.

Résultat : « Ils sont parmi les plus vendus au monde », se réjouit Fabrice Puchault. n POUR EN SAVOIR PLUS www.francetelevisions.fr/programmes/documentaires

Violences conjugales : au nom des femmes Parcours d’une œuvre, de sa genèse à sa diffusion

Entre l’idée originelle d’un documentaire et sa diffusion, de nombreuses étapes sont nécessaires : proposition du projet, enquête, tournage, validation… Avec Sophie Chegaray, conseillère de programmes, Antennes revient sur le parcours de Violences conjugales : au nom des femmes, diffusé le 24 novembre 2015 sur France 5, dans le cadre d’une soirée spéciale.

La réception du projet

Les premiers contacts « La réunion avec la production et le réalisateur, Xavier Deleu, nous a permis de définir un peu mieux le déroulement du film. Dans le dossier, il était question de suivre deux avocates spécialisées dans la défense des femmes victimes de violence, mais il fallait trouver le juste équilibre pour ne pas réaliser un film à leur gloire. C’est à ce moment-là que nous avons décidé de suivre plusieurs histoires : le cabinet d’avocates est justifié car il permet de faire le lien entre elles. »

Les rendez-vous avec les avocates En début d’année, la production, le réalisateur et Sophie Chegaray rencontrent les deux avocates. « Il nous faut leur présenter le projet afin de garantir leur collaboration pleine et entière. » Dès cette étape, des questions juridiques se posent : peut-on parler d’une affaire en cours ?

Filmer les victimes à visage découvert ? « Toutes sauf une, terrorisée, ont accepté de ne pas être floutées. »

Le tournage Le tournage s’échelonne de mars à septembre. Des points réguliers sur son avancée sont réalisés avec Sophie Chegaray. « Le sujet est forcément mouvant ; il faut donc accepter que ce dont nous étions convenus au début ne soit pas forcément tourné. »

Le montage et le premier visionnage

© T. Paviot

Après un premier montage, une séance de visionnage a lieu en septembre alors que le film n’est pas tout à fait fini. « Nous attendions une décision de justice, qui a finalement été reportée. » Après ce visionnage, Sophie Chegaray est convaincue du potentiel de cette œuvre.

En accord avec la direction de l’antenne et la programmation, il est décidé d’augmenter le format à 70 minutes et d’en faire une soirée événementielle.

« Nous avons assumé un parti pris très fort en choisissant Anna Mouglalis comme narratrice. » Sophie Chegaray, conseillère de programmes à France 5.

Janine Bonaggiunta et Nathalie Tomasini, les deux avocates du Barreau de Paris filmées dans le documentaire, ont créé en 2011 un cabinet spécialisé dans la défense des femmes.

© Eclectic Presse

Sophie Chegaray reçoit de nombreuses propositions de documentaires de société, de la part des sociétés de production. « Lorsque j’ai pris connaissance du projet Au nom des femmes en octobre 2014, il m’a immédiatement intéressée, et j’ai pensé qu’il pouvait s’intégrer dans une programmation à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes. » Rendez-vous est donc pris avec le producteur et le réalisateur pour envisager une collaboration.

La définition de la programmation En compagnie du directeur de France 5, de Caroline Behar et des équipes de la communication externe, une réunion est organisée afin de déterminer l’agencement de la soirée complète dédiée aux violences faites aux femmes. Le documentaire sera suivi d’un plateau exceptionnel en direct, animé par Marina Carrère d’Encausse. « C’est aussi à ce moment-là que nous décidons de travailler avec FTVEN sur des SMS et des tweets qui apparaîtront en direct à l’antenne, ainsi que sur la création d’une plateforme numérique de témoignages sur le sujet. »

La post-production Le choix de la voix off est alors validé. « Nous avons assumé un parti pris fort en faisant appel à la comédienne Anna Mouglalis en tant que narratrice. »

L’étape juridique La version finalisée du film fait l’objet d’un visionnage en présence d’une juriste de France Télévisions. Sur un sujet comme celui-ci, il faut s’assurer non seulement de ne pas entraver la justice en cours, mais aussi de bien connaître les risques de recours de la part des accusés, pour atteinte à la vie privée. « Nous avons veillé à ce qu’aucun prénom ni aucun visage ne soient visibles dans les bandes-annonces, afin d’être sûrs que la diffusion ne serait pas bloquée. »

La diffusion et le dispositif numérique Le 24 novembre 2015, Violences conjugales : au nom des femmes est diffusé sur France 5 en première partie de soirée. Le documentaire réunit 967 000 téléspectateurs, soit une audience supérieure à la moyenne de la case. Le débat qui suit est, quant à lui, suivi par 1,1 million de personnes.

Sur le plan numérique, la soirée a comptabilisé 2 000 tweets, 1 083 SMS reçus et 1 000 témoignages postés sur la plateforme. n POUR EN SAVOIR PLUS www.francetv.fr/temoignages/violences-conjugales

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Talents SERVICE DES ARCHIVES

Faire vivre le fonds documentaire de l’entreprise es archivistes de l’entreprise gèrent les documents produits par France Télévisions, qu’ils soient sur L format papier, vidéo et bientôt électronique. Leurs principales missions : les conserver afin de faciliter leur consultation ultérieure, mais aussi enrichir le patrimoine de l’entreprise.

S

i l’archivage de la diffusion revient à l’Institut national de l’audiovisuel (INA), quantité d’autres documents produits par l’entreprise sont conservés par France Télévisions : rushes d’émissions, photos de tournages, dossiers de production, documents produits par l’activité des différents services (direction générale, RH, finances, juridique, communication, etc.). Sur la seule année 2014, quelque 660 mètres linéaires de documents ont été versés aux archives du Groupe. Rattaché à la direction de l’immobilier et des moyens généraux (IMG), le service des archives compte six collaborateurs, dont trois archivistes. Ces derniers collectent les documents, les analysent, les trient, les classent, les conservent et éliminent ceux qui peuvent l’être (260 mètres linéaires en 2014), afin d’en faciliter leur consultation (1 500 articles consultés en 2014).

Le service répond à des demandes à la fois internes, lorsqu’un salarié souhaite accéder à un document produit par son service ; et externes, par exemple dans le cadre de recherches universitaires. Pour

les demandes les plus urgentes, le service est en mesure d’extraire en quelques minutes l’archive concernée de ses 1,5 km de rayonnages au siège, ou des 11 km confiés à des sites externalisés, et restitue le document (de plus en plus par scan). Il accompagne également les services de l’entreprise dans le versement de leurs archives et, ainsi, les aide à s’alléger avec la garantie que leurs documents demeureront accessibles. Son périmètre d’intervention ne se limite d’ailleurs pas aux sites parisiens : l’équipe intervient également, à la demande, en région et outre-mer. n POUR EN SAVOIR PLUS monespace > Nos activités > Les activités > Immobilier et moyens généraux monespace > Entreprise > A la une > monespaceTV > Pages > Les archives

Valoriser la vocation patrimoniale de nos archives.

© T. Paviot

MARION AMIEL, archiviste

PARCOURS •2 015 : opérations de valorisation des archives (pages intranet, recherches extérieures) •2 011 : archiviste référente finances lors de l’emménagement à Valin •2 010 : stage au service archives de France Télévisions après un master 2 « Archives, du papier au numérique »

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En tant qu’archiviste référente pour le secteur finances, j’ai eu l’occasion de réaliser une opération d’archivage complète lorsque mon service, très producteur de documents, s’est implanté à Valin. Dans ce cadre, je me suis appuyée sur la réglementation et j’ai dialogué avec les collaborateurs du service pour comprendre leur fonctionnement.

Ce travail m’a permis d’acquérir une expertise sur ces documents engageants pour l’entreprise. Je participe également à la valorisation de nos archives. Cela passe, notamment, par des versements aux Archives nationales, destination légale de nos archives historiques, comme pour le fonds de la présidence de Claude Contamine (FR3, 1975-1981).

Enfin, je me suis chargée de la réalisation des pages dédiées au service archives tant sur l’intranet monespace, afin de fournir toutes les informations utiles aux collaborateurs, que sur le site institutionnel de France Télévisions, à destination du public extérieur.

Gérer le cycle de vie de tous les documents.

© T. Paviot

En tant que responsable du service, ma mission principale est de faire vivre le fonds documentaire constitué. À chaque document correspond, par exemple, une date d’élimination ou un statut de conservation définitive qu’il faut définir en fonction des lois, mais aussi des besoins des services, appliquer et parfois mettre à jour. Nous intervenons également, à la demande, dans les réseaux, souvent en amont d’une relocalisation. Récemment, je me suis rendu à Mayotte pour un état des lieux, ou bien encore à Rouen pour organiser l’archivage de l’antenne régionale (300 mètres linéaires traités). Mon rôle consiste également à faire connaître le service auprès des utilisateurs internes, ainsi qu’à assurer les relations avec nos partenaires externes (comme les Archives de France, qui exercent un contrôle scientifique et technique, nos documents étant des archives publiques). Enfin, je porte la réflexion sur les nouveaux chantiers qui s’ouvrent à nous, tels que la conservation des données électroniques, de plus en plus nombreuses : nous réfléchissons actuellement à leur préservation au même titre que les autres archives.

© T. Paviot

PAUL DESFONTAINES, responsable du service archives

PARCOURS • 2011 : responsable du service archives de France Télévisions • 2004 : premier déploiement du processus d’archivage dans une station régionale, à France 3 Rhône-Alpes Auvergne à Lyon • 2001 : stage au service archives de France 3 après un master 2 « Histoire et métier des archives »

Aider à la mise en œuvre de bonnes pratiques.

© T. Paviot

AURÉLIEN PEYREL, archiviste

PARCOURS • 2014 : gestion du volet archives de la relocalisation de France 3 Corse ViaStella à Ajaccio

Au-delà de mon rôle d’archiviste référent juridique-affaires socialesRH, je mène régulièrement des actions de conseil auprès des différents services. J’interviens notamment à la demande des équipes en régions pour mettre en place ou améliorer leur archivage. Cette année, nous préparons une opération à France 3 Provence-Alpes, à Marseille, qui consistera à traiter le stock conséquent d’archives (plus de 250 mètres linéaires de documents à trier, éliminer, classer et inventorier), puis à mettre en place la procédure d’archivage. Notre travail s’appuie sur un véritable échange avec des interlocuteurs variés, car nous nous référons à des lois et techniques bien précises, spécifiques à notre métier, bien souvent méconnues des services (notamment pour les durées de conservation ou l’aménagement de salles d’archives).

• 2011 : archiviste référent juridico-social lors de l’emménagement à Valin • 2009 : archiviste stagiaire au sein de la direction juridique après un master 2 « Archives, du papier au numérique »

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Ambiances ÉVÉNEMENT

Vœux de la présidente À l’occasion de la nouvelle année, Delphine Ernotte Cunci a présenté ses vœux à l’ensemble des collaborateurs de France Télévisions dans le hall du siège parisien, et en direct sur l’intranet monespace.

L’occasion de rappeler que 2016 sera une année d’ambitions et de projets pour France Télévisions, avec notamment le chantier de la chaîne d’information du service public, le renforcement de l’identité des chaînes et le renouveau de nos programmes dans tous les genres ou encore la conquête de nouveaux publics sur les plateformes numériques.

Enfin, la présidente en a profité pour préciser que son plus grand vœu en 2016 était que tous les salariés partagent la fierté de notre entreprise pour accomplir ensemble une tâche à la fois simple et complexe : inventer demain. n

© T. Paviot

Delphine Ernotte Cunci a présenté ses vœux le 8 janvier aux salariés, entourée des membres du comité exécutif, dans le hall de la maison France Télévisions.

POUR EN SAVOIR PLUS m onespace > Entreprise > A la une > monespaceTV > Vœux de la présidente

PRIX MÉDIA DU DISPOSITIF MÉDICAL

Frédéric Llop a reçu le Prix Média du dispositif médical dans la catégorie « Télévision », pour son reportage consacré à l’utilisation du bioverre dans les greffes osseuses. Un document qui révèle l’existence d’un matériau révolutionnaire mis au point par la recherche lyonnaise et utilisé dans la chirurgie dentaire et orthopédique. Lancé par le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales, le Prix Média du dispositif médical distingue des journalistes de presse écrite, web, télévision et radio ayant réalisé un reportage consacré aux innovations technologiques médicales. Brigitte-Fanny Cohen (France 2) et Cécile Guéry-Riquier (France 5) étaient en compétition dans la même catégorie. n POUR EN SAVOIR PLUS alain.fontan@francetv.fr

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a été distingué pour son Frédéric Llop, à droite, es. eus oss dans les greffes

© Snitem-E.Thibaud

Un journaliste de France 3 Rhône-Alpes récompensé

tion du bioverre

reportage sur l’utilisa

ANNIVERSAIRE

FOIRE AUX LIVRES

Un quart de siècle pour Rund Um

Partagez vos lectures !

© DR

Rund Um, le journal d’information quotidien en alsacien sous-titré en français, fête ses 25 ans cette année.

Pour l’occasion, l’équipe part à la rencontre de celles et de ceux qui ont été les vedettes des toutes premières éditions pour savoir ce qu’ils sont devenus. Rendez-vous quotidien local, Rund Um continue, depuis le premier jour, à séduire les téléspectateurs : l’émission rencontre un franc succès à la fois à l’antenne et sur Internet.

De plus, elle s’inscrit comme un engagement fort de France 3 en faveur des langues régionales. n

© DR

POUR EN SAVOIR PLUS delphine.lenormand@francetv.fr thierry.beck@francetv.fr

À l’occasion du 36e Salon du livre de Paris, qui se tiendra du 17 au 20 mars prochain et dont France Télévisions est partenaire, la communication interne des sites parisiens organise une foire aux livres. Le principe ? Les collaborateurs font don des livres de leur choix, qui seront revendus pour quelques euros symboliques le 15 mars de 12h à 15h, dans le foyer de la maison France Télévisions. Le profit de cette vente sera intégralement reversé à l’association Entraide Scolaire Amicale, qui assure un soutien scolaire bénévole aux enfants de familles en difficulté. Pour participer et faire don de vos ouvrages, contactez Frédérique Sayagh ou Isabelle André. n

PASSION

Un blog sur les plantes et la nature Laurent Winsback, journaliste à France 3 Midi-Pyrénées travaillant au bureau d’information de Foix en Ariège, est passionné par les plantes et la nature.

Auteur du blog Les mille feuilles de Laurent, il est également éditeur d’un jeu sur les plantes médicinales (« Achillea, le Yi-King végétal ») et animateur de stages d’approches sensibles du végétal. Dans le cadre d’un atelier « plantes et bien-être » organisé au mois de mars 2016, ses collègues de France 3 à Toulouse pourront partager sa passion.

En attendant, son blog est ouvert à tous les curieux de nature, d’écologie et de spiritualité : en effet, il y aborde aussi bien des sujets sur les plantes que sur les nourritures célestes et les mondes invisibles — la foi, les rêves, l’intuition ou les sagesses ancestrales —, et aussi sur son actualité.. n POUR EN SAVOIR PLUS marie-genevieve.rauzy@francetv.fr veronique.quillet@francetv.fr millefolium.achillea.fr/laurent-winsback

En mars, Laurent Winsback fera partager sa passion pour les plantes, les nourritures célestes et les mondes invisibles aux collaborateurs de France 3 Midi-Pyrénées.

© DR

POUR EN SAVOIR PLUS frederique.sayagh@francetv.fr isabelle.andre@francetv.fr www.entraidescolaireamicale.org

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Environnement CROWDFUNDING

Un nouveau moyen de financer les œuvres audiovisuelles ? e financement participatif, ou crowdfunding, consiste à faire appel à la générosité des internautes L pour financer un projet. Et, selon une récente étude du CNC, la culture (et plus particulièrement le cinéma et l’audiovisuel) est un secteur émergent sur les plateformes spécialisées.

L

e financement participatif a pris son envol. 54 plateformes dédiées sont recensées dans le monde et, selon le baromètre Crowdfunding France, 1,8 million de Français auraient soutenu des projets par ce biais, pour un montant moyen de 60 €. Et, si le crowdfunding peut concerner toutes sortes d’idées (du lancement d’une marque de chaussures à l’édition d’un livre, en passant par la fabrication de bières artisanales), le secteur culturel se taille la part du lion. Il représente, en effet, un quart des financements sous forme de dons : depuis 2009, près de 20 M€ ont ainsi été collectés pour des projets cinématographiques et audiovisuels, toutes plateformes confondues. Parmi eux, les projets de courts-métrages, de films d’animation et de documentaires sont les plus soutenus.

Mais concrètement, comment ça marche ? Les producteurs d’une œuvre créent une page sur une plateforme de crowdfunding (voir encadré) pour présenter leur projet aux internautes et expliquer à quoi servira leur don. Un objectif financier est fixé, et seuls les projets l’ayant atteint reçoivent les sommes promises.

De leur côté, les internautes reçoivent souvent une contrepartie, plus ou moins importante, selon le montant de leur participation.

Certains programmes diffusés sur les antennes de France Télévisions ont déjà bénéficié, avec succès, du soutien des internautes via des campagnes de crowdfunding. Ainsi la 5e saison de Hero Corp, diffusée sur France 4, a récolté 200 887 € sur un objectif initial de 60 000 €, atteint en à peine plus de six heures, lui permettant, du même coup, de battre le record du lancement d’une campagne de financement participatif au niveau européen ! Un moyen, selon son producteur Calt, de « combler l’absence de deuxième diffuseur » et d’offrir un « vrai bouquet final à la série ».

Les trois plateformes françaises qui comptent Touscoprod.com : créée en 2009, Touscoprod est spécialisée dans le financement participatif de films.

585 œuvres ont été financées par ce biais.

KissKissBankBank.com : lancée en 2009, la plateforme est « dédiée à l’innovation internationale » et revendique plus de 18 000 projets financés.

Ulule.com : fondée en 2010, Ulule a déjà permis de financer plus de 11 000 projets, tous genres confondus. n

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200 887 € ont été récoltés pour la 5e saison de Hero Corp, prochainement diffusée sur France 4.

© Calt

Une démarche déjà réalisée pour des programmes de France 4 et France 5

Côté documentaires, c’est le film Global Gay (France 5) qui a bénéficié du soutien des internautes en récoltant 10 672 €, « ce qui représentait 4,5 % du budget de production », indique Céline Rafestin, administratrice des documentaires à France 5. « Cependant, le producteur ne nous avait pas prévenus en amont. Il avait d’ailleurs prévu de citer au générique les plus importants contributeurs, ce que nous avons refusé. Le financement participatif peut être une bonne solution et France Télévisions est ouverte à ce type de démarche, mais il faut en premier lieu respecter les droits d’exclusivité du Groupe », précise-t-elle.

Un mode de financement qui, en dehors de l’aspect financier, permet également de mobiliser une communauté de fans… et, ainsi, de renforcer l’intérêt suscité par les programmes.

En pratique APPELS D’OFFRES POUR LES ACHATS HORS PROGRAMMES

Ou comment se conformer à la commande publique

Pour ses achats hors programmes, France Télévisions est soumise aux règles de la commande publique.

Bien connaître les procédures et les délais à respecter constitue une condition essentielle pour acheter efficacement.

Quelles sont les règles à respecter pour réaliser des achats ?

© Getty Images/Purestock

France Télévisions respecte les règles définies notamment dans un décret du 30 décembre 2005. Elles s’articulent autour de trois grands principes : le libre accès de tous les fournisseurs aux appels d’offres (publicité et mises en concurrence) ; la transparence (des conditions de sélection des offres) et la traçabilité des procédures d’achats ; enfin, l’égalité de traitement des fournisseurs (afin d’éviter tout favoritisme). Selon le montant et la nature du marché, il existe différentes procédures. Par ailleurs, ces règles vont évoluer avec la transposition d’une directive européenne de 2014 qui sera effective en avril 2016.

Cette nouvelle directive va-t-elle modifier les appels d’offres et les relations avec les fournisseurs ?

D’une part, France Télévisions disposera de davantage de possibilités de négocier avec ses fournisseurs. D’autre part, elle devra « allotir » ses marchés, c’est-à-dire scinder ses achats en lots distincts afin de faciliter l’accès de toutes les entreprises, même les plus petites, à ses marchés.

Le numérique a-t-il modifié les procédures d’achats ?

Oui, et de plusieurs manières. France Télévisions, qui gère plus de 300 procédures d’achat par an, s’est engagée dans la voie de leur dématérialisation. Par exemple, les documents publiés au lancement d’un appel d’offres sont téléchargeables par les fournisseurs directement sur une plateforme de dématérialisation web (Profil acheteur FTV) qui assure la publicité en ligne des appels d’offres. Certains fournisseurs répondent d’ores et déjà aux appels d’offres via cette plateforme, et France Télévisions l’imposera bientôt à tous.

nouveau projet. Les collaborateurs peuvent solliciter la direction des achats hors programmes, qui vient d’intégrer la compétence juridique commande publique, afin de maîtriser tous les aspects formels de l’achat public.

Par ailleurs, des groupes de travail associent les collaborateurs des différents secteurs de l’entreprise, afin de définir de bonnes pratiques d’achat qui serviront de référence. Enfin, les salariés amenés à réaliser des achats peuvent suivre la formation de deux jours dédiée à la commande publique, proposée par l’Université France Télévisions. n POUR EN SAVOIR PLUS monespace > Nos activités > Les activités > Achats hors programmes monespace > Mon quotidien > Mes infos utiles > Université FTV - Formation

Un dispositif spécifique est-il prévu en interne ?

Cette plateforme collaborative sera mise à disposition de certaines directions acheteuses afin qu’elles puissent y gérer leurs consultations de manière rapide et autonome. Enfin, France Télévisions va adopter la signature électronique de ses marchés. Au premier semestre 2016, une clé sécurisée sera remise aux signataires qui valident les commandes supérieures à 200 000 € HT, puis diffusée progressivement aux autres signataires.

Quels sont les conseils pour bien acheter ?

Les procédures d’achat étant complexes et soumises à un calendrier très strict, il est important de les intégrer le plus en amont possible dans tout

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L’actualité du numérique Indicateurs

NOUVELLES ÉCRITURES

Naissance de Phallaina, la première « bande défilée »

disponible gratuitement sur l’App Store et sur Google Play. Les visiteurs du 43e Festival d’Angoulême ont, quant à eux, pu découvrir fin janvier Phallaina sur une fresque murale longue de 115 mètres. Grâce à la géolocalisation de leur Smartphone, la bande-son diffusée dans leurs écouteurs a accompagné leurs déambulations d’un bout à l’autre de l’histoire. n

(au 31 décembre 2015) francetv pluzz

6 500 000 Source : App Annie.

V isiteurs uniques sur Internet (décembre 2015) CLASSEMENT DES MÉDIAS AUDIOVISUELS

POUR EN SAVOIR PLUS phallaina.nouvelles-ecritures.francetv.fr

application mobile), puis envoyé simultanément à nos partenaires FAI et OTT** », détaille Arnaud Drillon, responsable du projet chez FTVEN. Progressivement déployé entre septembre et décembre 2015, le Near Replay enrichit l’expérience utilisateur : « Le programme est disponible en replay très peu de temps après la fin de la diffusion antenne, note Vincent Nalpas. Il intègre les sous-titres, la version multilingue (audiodescription et VO) et offre une qualité de vidéo supérieure. » Et les équipes travaillent déjà sur d’autres enrichissements comme le déploiement prochain sur le Web et les mobiles de la fonctionnalité Salto, qui permet de revenir au début d’un programme pendant sa diffusion en direct. n * En cours d’intégration sur l’ensemble des services numériques de France Télévisions.

15e

11 508 000

46e

5 905 000

e 95

3 800 000

141e

2 569 000

CLASSEMENT DES SITES INFO 4e

8 427 000

(audiences des sites de l’univers France TV News) Source : Panel Médiamétrie//NetRatings - Internet fixe.

S ites et applications France Télévisions

(visites en décembre 2015) 105 621 000 18 470 1 00 5 659 400

france

.fr

france

.fr

france

.fr

france

.fr

7 847 100

france

.fr

460 400

** Les opérateurs FAI gèrent la diffusion sur les box internet ; les opérateurs OTT (over the top) proposent une diffusion directe des chaînes TV sur le Web.

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© Apple

© DR

A pplications mobiles téléchargées

Une nouvelle plateforme au service de la qualité

20

millions

Sources : Médiamétrie eStat Streaming, FAI, Numericable, Samsung, TDF, Yahoo!, YouTube, applications mobiles des opérateurs téléphoniques (replay), PluzzVaD.

NEAR REPLAY

Avec Near Replay, les programmes sont disponibles sur francetv pluzz* environ 15 minutes après leur diffusion à l’antenne, quelle que soit leur durée. Une prouesse rendue possible par l’internalisation de la fabrication du replay. « Avant, la fabrication du replay était externalisée, indique Vincent Nalpas, directeur de la TV à la demande chez FTVEN. La plateforme Near Replay s’inscrit dans un projet global d’internalisation de la fabrication de nos vidéos pour le numérique, qui a commencé dès 2013 avec les directs. C’est le résultat d’une collaboration exemplaire entre les différentes entités de l’entreprise. » Première étape : la création d’un outil, baptisé « plateforme des tops », réalisé conjointement par les équipes de FTVEN et d’ISI, qui permet de récupérer automatiquement l’horaire exact de diffusion de tous les programmes des chaînes du Groupe. « Chaque programme est découpé précisément en temps réel, intégré immédiatement sur francetv pluzz (site web et

252

Toutes plateformes : Web, Smartphones, tablettes, TV (y compris partenaires tels que YouTube, Dailymotion…)

A

dapter le format de la bande dessinée aux tablettes numériques : tel est le défi relevé par France Télévisions Nouvelles Écritures avec Phallaina.

Ce récit futuriste mettant en scène Audrey, jeune fille à la fois éprise de littérature et affectée d’hallucinations, se déroule non pas sous la forme d’une planche avec ses cases dessinées, mais sous celle d’une fresque que l’internaute parcourt à son rythme en balayant l’écran de sa tablette. « Nous avons travaillé durant plus d’un an avec l’auteur, Marietta Ren, et le producteur, Small Bang, sur l’écriture du scénario et sur un prototype, puis durant une année supplémentaire pour la mise en production », confie Ségolène Zaug, conseillère éditoriale aux Nouvelles Écritures. Le résultat est un univers onirique en noir et blanc que l’utilisateur balaye en 1 600 écrans contigus assortis d’une bande-son. L’application est

V idéos vues de France Télévisions (décembre 2015)

3 234 000 454 200

3 409 900 Sources : OJD / AT Internet.