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Conclusion

La notion de ressource s’est avérée être une entrée et un outil particulièrement intéressants pour aborder et étudier le territoire dans toutes ses dimensions, notamment paysagères, le paysage étant entendu comme le résultat visible d’un ensemble d’actions sur le territoire. Dans le cas de Bourg-Saint-Maurice, l’eau et la neige sont des ressources territoriales mais aussi des éléments structurants du paysage, qu’ils soient physiques, culturels ou économiques ; ceux-ci se trouvant alors être à la fois support et matrice de la construction de ses ressources territoriales. Aujourd’hui, la surconsommation de l’une, l’eau, et le tarissement de l’autre, la neige, entraînent des tensions entre la grande variété des acteurs qui sont confronté à des dynamiques et des enjeux complexes. Par ailleurs, ce travail, montre aussi les limites champ de compétences d’un étudiant en paysage, notamment dans les domaines économique, hydrologique, touristique ou politique. Cependant, ces métiers ont une approche du territoire qui peut aller de pair avec la vision transversale qu’offre le paysage, afin d’ouvrir sur des échanges et donc plus de pluridisciplinarité. Au travers d’émotions et de sensations, recueillies notamment auprès des acteurs locaux, le paysage s’est révélé être un outil indispensable à la compréhension du territoire. Les pistes de réponses à la problématique posée supposent que la résilience recherchée puisse se projeter à travers le prisme du paysage., et ce, en articulant les éléments révélés au cours de l’étude avec un socle originel spécifique au territoire de Bourg-Saint-Maurice. À l’avenir, peut-être, faudrait-il également nous tourner vers nos voisins alpins, comme l’Autriche ou la Suisse, qui sont aujourd’hui sous le coup de problématiques similaires et qui cherchent des solutions et proposent des réponses variées. Cependant, il n’existe pas de réponses génériques satisfaisantes transposables d’un territoire à l’autre : le futur de Bourg-Saint-Maurice se trouve dans ce qui le caractérise, ses habitants et ses paysages. De ce fait, les documents de ce travail peuvent être la genèse d’une analyse plus vaste, pour donner suite à une étude paysagère qui pourrait être le socle de politiques d’intervention, menées dans le cadre d’un projet de territoire. Ainsi, on peut affirmer que le paysagiste peut avoir une place et jouer un rôle dans la reflexion sur l’organisation du futur des territoires de montagne.

FIGURE 166 QU’Y A-T-IL DE PLUS BEAU QUE LE REFLET D’UN LAC DE MONTAGNE ? © T.MCKENZIE

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