Et tout en haut pousse un jardin

Vous allez découvrir des personnages hauts en couleur, qui vous inviteront à vous poser des questions sur votre existence et vos valeurs. Au fur et à mesure de l’exploration de l’immeuble, vous affronterez vos peurs et vos blocages, questionnerez vos choix et développerez votre réflexion sur votre vie et votre recherche du bonheur.

C’est vous qui construisez votre propre chemin, selon ce qui vous intéresse. L’objectif : arriver en haut de l’immeuble pour accueillir un quotidien plus épanoui.

MARIE SCHNEIDER

ET TOUT EN HAUT

POUSSE UN JARDIN

13,50 € TTC

MDS : 63701

Un roman de développement personnel dont vous êtes le héros !

ET TOUT EN HAUT POUSSE UN JARDIN

Dans ce livre, vous incarnez Thomas. Agent immobilier, vous achetez des bâtiments pour votre entreprise, qui a jeté son dévolu sur un immeuble qui n’est autre que celui de votre enfance.

Les locataires font de la résistance, vous êtes donc envoyé sur place pour discuter avec eux.

MARIE SCHNEIDER

MANGO

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Marie Schneider

ET TOUT EN HAUT

POUSSE UN JARDIN

LA VIE HEROS dont vous êtes le

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Comment utiliser ce livre ?

Bienvenue à vous, chère lectrice, cher lecteur.

Dans ce livre pas comme les autres, vous allez incarner Thomas.

Thomas est le modèle de l’homme parfait selon les critères de nos sociétés modernes : la trentaine, physique avantageux, belle situation, succès avec les femmes, relations par dizaines. Partout où il passe, il fait des envieux. Pourtant, Thomas ne se sent pas à sa place et sa vie privée tient dans un équilibre précaire.

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Vous êtes Thomas, un fils à qui sa mère, persuadée qu’il est le meilleur, donne l’impression de ne jamais combler ses espérances. Quant à votre père, il a toujours été aux abonnés absents, d’aussi loin que vous vous en souveniez.

Vous êtes Thomas, un père qui trouve toujours de bonnes excuses pour justifier ses retards et ses faux bonds. Vous avez eu un fils avec Irène, une femme qui vous a plaqué quelques semaines après l’accouchement sous prétexte que vous n’étiez assez bien ni pour elle, ni pour son fils. Selon vous, vous avez toujours fait de votre mieux, mais ce n’est jamais assez pour elle, manifestement.

Vous êtes Thomas, et votre meilleur ami, Clément, que vous connaissez depuis l’enfance, ne vous adresse presque plus la parole, faute de trouver un terrain d’entente sur vos façons de voir le monde et les gens. Votre dernière passion commune, le rugby, vous permet tout juste de partager quelques matchs

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de temps en temps, à condition d’éviter de vous parler franchement.

Vous êtes Thomas, un as dans votre domaine professionnel, et un golden-boy qui est de toutes les soirées branchées, mais vous vous rendez bien compte que toutes vos connaissances, proches ou lointaines, ont quelque intérêt à vous fréquenter.

Quant à vos collègues, ceux qui ne sont pas jaloux de votre poste et de votre train de vie vous méprisent cordialement.

Vous essayez de les ignorer, mais vous ne pouvez pas en faire de même avec votre supérieur, Jérémie, un requin encore plus cruel et arriviste que les autres. Il vous a adjoint un assistant, Nathan, dont l’ambition et les dents rayent le parquet. Il est clair que tous les deux n’attendent qu’une faiblesse de votre part pour vous évincer.

Votre seule respiration dans ce bourbier relationnel, c’est Anna. Vous l’avez rencontrée il y a six mois, un peu par hasard, en la bousculant à la sortie d’une librairie. Anna est tout ce que vous n’êtes pas : assistante sociale, passionnée par son métier, bénévole dans différentes associations, peintre à ses heures perdues. Elle aime la nature et les animaux.

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Avant elle, vous enchaîniez les histoires sans lendemain. Avec elle, c’est différent, vous voulez que ça marche. Mais Anna, c’est cette femme dans les comédies sentimentales qui réalise en cours de film qu’elle n’est pas avec le bon gars. Et vous, vous sentez que vous êtes ce mauvais gars du début de l’histoire. Vous avez fait beaucoup d’efforts pour essayer de changer, mais quelque chose vous dit que vous êtes déjà en train de tout gâcher.

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Des Thomas, on en croise partout : beaucoup dans les films et les romans certes, mais aussi dans la réalité, car la fiction n’est qu’un miroir légèrement grossissant de caractères présents autour de nous.

C’est par ce filtre que je vous propose d’aborder cette mission : devenir l’homme parfait – ou la femme parfaite, car ce livre peut aider quiconque à y voir plus clair dans ses relations, aux autres mais surtout à soi-même – pour vous-même.

En effet, s’il n’existe pas d’absolu de la perfection, il existe en vous quelque chose d’immuable, d’unique et donc de parfait, qui ne doit surtout pas être changé : votre être véritable !

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Êtes-vous partant(e) pour tenter l’expérience ? Alors suivez VOTRE chemin à travers ce livre, celui qui vous correspond le mieux. Au fil des pages, vous aurez à choisir des directions, prendre des décisions. Chaque choix que vous ferez influencera votre personnage et vous permettra d’en découvrir un aspect différent.

Vous êtes unique, aussi n’ayez pas peur de faire un mauvais choix, car aucun choix n’est mauvais, pas même celui de refermer ce livre s’il ne vous parle pas. Tout ce qui compte, c’est d’avancer à votre rythme sur VOTRE chemin de la connaissance de soi.

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Prologue Vous êtes Thomas : costard cravate et attaché-case forment votre panoplie quotidienne. Vous êtes négociateur au sein d’une entreprise d’investissements et de médiation.

Officiellement, votre poste consiste à fournir des solutions gagnant-gagnant à des entreprises en difficulté face à leurs gros repreneurs ou à des petits propriétaires qui gênent des géants de l’immobilier dans leurs projets. Dans les faits, vous êtes tenu d’apporter entière satisfaction aux clients qui vous rapportent le plus et à enrober les choses de telle façon que leurs adversaires moins fortunés n’aient pas l’impression d’être lésés tout en payant malgré tout le prix fort.

Vous n’avez jamais rencontré votre P-DG, alors que votre boîte ne comptabilise qu’une centaine de salariés. Les services sont cloisonnés, et vous passez un bon tiers de votre temps à pester contre les absurdités administratives que vous rencontrez et l’incompétence de vos collègues – défaut qui, avec la bêtise, vous semble décidément l’un des mieux partagés.

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Durant vos premières années d’exercice, vous cherchiez réellement à trouver les issues les plus équitables possible, puis, sous la pression de votre supérieur, Jérémie, doublée d’une politique générale de l’entreprise fondée sur des résultats chiffrés, vous avez fini par devenir celui qu’on attendait de vous, et même le meilleur. La pitié et les bons sentiments ne font plus partie de votre vocabulaire. Il vous arrive bien, de temps

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en temps, quand les négociations débouchent sur une sortie particulièrement injuste, d’éprouver un peu de remords, mais vous les oubliez autour d’un whisky et d’une soirée en nightclub généreusement offerte par vos clients « reconnaissants ».

La nature vous a plutôt gâté sur le plan physique : vous n’avez jamais manqué d’occasions avec la gent féminine. Vous avez même la réputation d’être un homme à femmes, et elle n’est pas complètement infondée…

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À la fin de vos années étudiantes, vous avez bien eu une histoire sérieuse, qui vous a donné un fils, Jules. Mais sa mère, Irène, vous a laissé tomber peu de temps après : selon elle, vous n’étiez finalement à la hauteur ni en tant que compagnon, ni en tant que père. C’était il y a dix ans, et depuis, chacune de vos conquêtes a eu à cœur de ne pas faire mentir ce constat. La séduction étant un véritable jeu pour vous, vous avez développé sa pratique au maximum, tout en vous arrêtant à des aventures d’un soir ou à des histoires sans avenir, consenties comme telles par les deux parties.

Pourtant, il y a six mois, un ange est tombé du ciel pour vous, en la personne d’Anna. Vous êtes fou amoureux et vous avez renoncé à tous vos principes de Casanova pour elle. Mais, avant-hier soir, Anna a posé LA question fatidique : « Est-ce que tu aimes les enfants ? » Elle sait que vous avez un fils, et vous savez que cette question veut dire en réalité : « Est-ce que tu veux (ou voudras sous peu) me faire un enfant ? » Anna a dépassé les 35 ans sans connaître la maternité, c’est sans

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doute sa façon de tâter le terrain. Vous ne croyiez pas aux termes d’« horloge biologique » ? La sienne vient de vous rattraper ! Et ça, pour vous, ça signe le début de la fin…

Vous n’arrivez déjà pas à gérer un seul fils, pendant le peu de temps que vous passez ensemble, alors une nouvelle expérience de la paternité, non merci ! Votre boulot occupe une (très) large partie de votre vie et vous impose de lourdes responsabilités, ce que votre fils ne veut pas comprendre, et Anna non plus apparemment. La dernière fois que vous avez réussi à dégager une heure dans votre emploi du temps pour aller manger avec votre préado de 10 ans, il n’a pas dit un mot du repas. D’accord, vous étiez en retard et vous avez dû répondre à un appel de première importance juste après la commande, mais bon, vous étiez là, cette fois ! En désespoir de cause, vous vous êtes rabattu sur votre téléphone pour répondre à des messages forcément urgents.

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Quand vous l’avez raccompagné chez sa mère, à la seule vue de son air renfrogné, elle vous a reproché de l’avoir vexé une fois de plus. Et quand vous avez fait part de cet épisode à Anna, elle vous a reproché de laisser le travail parasiter votre relation et de passer à côté de ce que Jules est vraiment à cause d’un bête manque de communication. Là-dessus, la nouvelle ayant fait le tour de la famille, votre mère vous a appelé pour en rajouter une couche… Et elle en a profité pour réclamer que vous lui donniez plus souvent de vos nouvelles et réaffirmer qu’elle désapprouve votre choix de vous installer si vite

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en ménage avec Anna après le fiasco Irène, même s’il commence à dater. Depuis hier soir, vous n’êtes pas loin de lui donner raison, mais votre fierté vous interdit de le reconnaître.

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Ces derniers temps, votre façon d’agir avec vos proches, vos réactions – jugées disproportionnées quand ce n’est pas leur absence que l’on vous reproche – ainsi que votre côté routinier sont autant de sujets de disputes avec Anna. Parfois, vous vous demandez ce qu’elle fait encore avec vous, si rien de ce que vous êtes ou de ce que vous changez chez vous ne lui convient. Vous voulez vraiment améliorer votre comportement pour elle, mais il est difficile d’être meilleur quand on a déjà tout : l’argent, la réputation, un bon poste, une belle femme, une bonne éducation et une culture solide. Vous êtes le gendre idéal, l’employé parfait ! Et pourtant…

Pourtant, vous n’avez jamais le sentiment d’être « à votre place ». À votre endroit, les sujets d’insatisfaction de la part de vos proches sont plus nombreux que les sujets de satisfaction. Quoi que vous fassiez pour eux, vous avez toujours l’impression de tomber à côté. Et ça ne semble pas près de s’arranger…

Ce matin, après un petit déjeuner plutôt agréable avec Anna durant lequel vous avez sciemment évité toute anicroche, Jérémie vous convoque dans son bureau. Fait exceptionnel, votre P-DG est présent également ! Un doute irrépressible vous saisit : auriezvous fait quelque chose de mal ? Un client se serait-il plaint ? On ne sait jamais, il y a tellement d’hypocrisie dans ce milieu, un sourire aurait pu cacher un mécontentement…

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Entrée dans l’appartement rouge Vous profitez des quelques instants solitaires que vous offre la cage d’escalier pour vous remettre de votre surprise et assimiler toutes les informations qui vous sont tombées dessus en quelques minutes : vous êtes dans l’immeuble de votre enfance, où officie encore le concierge de votre enfance, et vous devez vider cet immeuble pour le compte d’un homme qui y a vécu aussi et qui vous a choisi précisément parce que vous connaissiez l’endroit.

On nage en plein conflit d’intérêts.

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Oh, et puis zut ! Vous êtes là pour faire votre boulot, le sentimentalisme, ce n’est vraiment pas votre genre, alors finissons-en ! Ils veulent que je les rencontre tous ? Eh bien, allons-y !

Une fois sur le palier du premier étage, vous toquez à une première porte. Personne. Vous en poussez une deuxième, fermée. La troisième, en revanche, s’ouvre toute seule, à peine la poignée effleurée. À l’intérieur, la couleur rouge vous saute au visage. Du sol au plafond, dans toutes ses nuances, le rouge s’étale sur les murs, les plafonds, les sols. Les meubles en bois exotique que vous distinguez dans les deux pièces ouvertes sur le hall sont rouges, les luminaires également, ampoules et abat-jour compris ; même les carreaux des fenêtres ont été teintés d’un rouge carmin capiteux. Dès que vous refermez la porte, vous vous sentez inexplicablement plus fort, plus ancré, comme si tout ce rouge vous clouait au sol. En même temps, quelque chose

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de puissant semble vouloir sortir de votre corps, une sorte d’énergie que vous ne parvenez pas à définir. Vous éprouvez le besoin urgent d’une présence, de parler à quelqu’un afin d’échapper à cette sensation étrange. Ça tombe bien, un homme est en train de faire du yoga dans un recoin du L que forme le hall. Ce recoin est décoré d’une tenture incarnate représentant le dieu Vishnu, ses multiples bras en étoile autour de lui. Des lotus – d’une variété magenta que vous n’aviez jamais vue – flottent dans des plats de terre cuite remplis d’eau.

En vous entendant approcher, l’homme abandonne sa posture tête en bas pour vous accueillir : vous le reconnaissez sans peine, c’est Gandhi ! Vous vous frottez les yeux, éberlué : comment Gandhi – mort depuis bien longtemps – peut-il se trouver dans cet appartement ? Le maître surprend votre geste et vous dit d’une voix douce :

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« Un problème de vue ? Je peux vous prêter mes lunettes, si vous voulez.

– N… non, merci. Ê… Êtes-vous réellement le Mahatma Gandhi ? Celui de la non-violence et tout ça ?

– En effet, c’est bien moi. Ne soyez pas étonné. Depuis Einstein, nous savons que le temps est une donnée toute relative. Il nous joue parfois des tours. Surtout dans cet endroit…

Je suis à vous dans une minute, le temps de terminer ma séance. Voulez-vous vous joindre à moi ? J’allais travailler sur l’ouverture de mon bassin, c’est très bon pour évacuer les émotions et les énergies négatives. »

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1) Vous vous sentez assez à l’aise avec votre corps aujourd’hui et acceptez son invitation avec plaisir, rendez-vous page 109.

2) Vous vous sentez rouillé, mais partager une séance de yoga avec Gandhi, ça ne se refuse pas. Vous essayez de suivre ses mouvements, reportez-vous page 83.

3) Vous n’êtes pas du tout branché yoga, et vous n’avez pas que ça à faire, il y en a qui bossent, voyez-vous… Vous refusez et demandez si vous pouvez trouver quelqu’un d’autre dans l’appartement. Gandhi vous envoie au salon, allez page 69.

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Face au mur Vous avez un besoin pressant de hurler, mais vous ne pouvez pas craquer ainsi dans un appartement étranger. Soudain, vous vous souvenez d’un exercice de sophrologie qu’Anna pratique régulièrement pour « se décharger » et qu’elle a tenté de vous apprendre, sans grand succès, car vous trouviez cela ridicule.

Debout face à un mur, à bonne distance pour ne pas taper dedans, vous inspirez fortement en levant un bras ; vous fermez votre poing, puis vous armez votre bras comme pour donner un coup, en restant en apnée ; enfin, vous envoyez votre poing vers le mur, tout en l’ouvrant et en expirant dans un cri.

Vous vous sentez tout de suite mieux. Vous recommencez trois fois avec chaque bras, puis trois fois les deux bras ensemble. À la fin de l’exercice, vous êtes apaisé.

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1) Vous mettez vos lunettes vertes et vous rattrapez votre mère et votre fils pour leur présenter des excuses. Allez page 17.

2) Dans le couloir où sont partis votre mère et votre fils, vous découvrez une affiche sur la communication non violente, rendez-vous page 95.

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Tu te souviens ?

Derrière les verres jaunes, vous ressentez à nouveau une douce joie qui irradie depuis votre plexus solaire. Vous n’avez aucune envie de parler boulot, ce ne serait que source de conflit. Vous préférez détourner la conversation. « Ce que je fais ici ? Je me pose la question moi-même, avouezvous. Mais je suis content de te voir. Depuis que je suis arrivé ici, plein de choses inattendues se sont produites. Et tiens, j’y repense, tu te souviens de notre air groupe de rock ?

– Et comment ! Je me souviens surtout de la tête de ta mère quand elle revenait et que la musique était à fond et nous, surexcités ! Ce qu’elle a pu galérer pour nous calmer à chaque fois ! Ton père a toujours sa collection de vinyles ?

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– Oui, quelque part dans un carton à la cave. Il ne les écoute plus depuis des années.

– Dommage, c’est quand même grâce à lui qu’on s’est mis à la musique. Je crois que je pourrais encore jouer quelques morceaux.

– Moi aussi. Quand je suis stressé, il m’arrive encore de mimer quelques riffs de Led Zep ou d’AC/DC avec une règle en guise de manche ou dans le vide, comme autrefois.

– Si tu prenais un peu plus de temps pour toi, on pourrait peut-être s’y remettre…

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– Oui, bonne idée. J’y pense sérieusement depuis que j’ai mis les pieds ici – à prendre du temps pour moi et pour mon entourage, je veux dire.

– Ben ça ! C’est une petite révolution !

– Tu peux te moquer, va ! Je l’ai bien mérité. Le truc, c’est que je suis bon dans ce que je fais au boulot, même si, maintenant, je trouve ça un peu absurde de tout lui sacrifier. Alors faire autre chose, oui, mais quoi ? »

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1) « Peut-être pas autre chose, mais autrement.

Viens, j’ai quelqu’un à te présenter », dit Clément. Vous le suivez dans la pièce qui sert de bureau. Allez page 123.

2) « Tu peux toujours faire une liste de pour et de contre et la comparer avec tes critères du métier idéal… », propose Clément.

Vous prenez un marqueur et un carton qui traînent pour vous y mettre tout de suite.

Reportez-vous page 127.

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Entrée dans l’appartement blanc Hasard ou intuition ? Vous finissez par superposer un verre de chaque couleur : quand vous regardez à travers, l’image du palier est exactement la même que si vous n’en portiez pas, comme si les couleurs finissaient par s’annuler.

Un rudiment de physique optique vous revient alors en mémoire : quand on additionne les couleurs du spectre visible, on obtient la lumière blanche, or les couleurs ne sont que des effets de lumière interprétés par notre cerveau.

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Porter un verre blanc – transparent donc – ou pas de verre du tout, ce n’est qu’une question d’interprétation : « On ne voit mieux qu’avec le cœur, pas avec des verres correcteurs… », avait dit Gandhi. Peut-être qu’avec la monture seule, la réponse vous apparaîtra.

Vous placez donc celle-ci sur votre nez et vous observez.

Aussitôt, un petit déclic se fait entendre et la porte s’ouvre.

Vous êtes happé à l’intérieur, puis la porte se referme derrière vous, sans se verrouiller cette fois.

L’appartement que vous découvrez est entièrement blanc et entièrement vide, à l’exception d’un homme qui vous accueille avec un large sourire : « Bonjour, Thomas, je suis saint Thomas et, comme toi, je ne crois que ce que je vois.

Pourtant, tu as réussi à faire confiance à ton intuition, tout invisible et impalpable qu’elle soit, pour entrer ici. Alors, ouvre encore un peu plus grand les “yeux”, et qui sait ce que tu découvriras ? »

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1) Vous avez beau écarquiller les yeux, même avec les lunettes vous ne voyez décidément rien ni personne dans cet appartement.

Passé les quelques instants de sérénité que vous procure l’absence de couleur, après tant de saturations successives, vous saluez saint Thomas, ou qui que puisse être ce personnage un peu illuminé à votre goût.

Vous ressortez, le sentiment du devoir accompli, puisque ça y est, vous avez visité tous les appartements. Reportez-vous page 88.

2) Votre intuition vous dit que vos sens ne vous seront d’aucune utilité dans le cas présent.

Vous fermez donc les yeux pour vous recentrer sur vous-même et vous ouvrez grand votre esprit avant de contempler à nouveau l’appartement, rendez-vous page 101.

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C’est vous qui construisez votre propre chemin, selon ce qui vous intéresse. L’objectif : arriver en haut de l’immeuble pour accueillir un quotidien plus épanoui.

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