Coaching voile légère

S’ENTRAÎNER

SE PRÉPARER

LÉ GÈR E

PROGRESSER

▶ VOILE YANN CHATEAU

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SOMMAIRE AVANT DE SE LANCER, 4 L’univers de la voile légère, 6 La dimension physique, 9 Choisir sa pratique de voile légère, 13 Découvrir soi-même ou être accompagné ?, 16

SE PRÉPARER : LES BONS GESTES, 18 Un peu de nomenclature, 20 Les principaux nœuds, 29 L’équilibre des forces, 34 Démultiplier les forces, 42 Prendre la météo, 44 Réglementation et sécurité, 50 Équipement et protection, 56

S’ENTRAÎNER : FAIRE SES PREMIERS PAS, 62 Le vocabulaire technique, 64 Le départ et le retour de plage (ou de cale), 66 Le réglage des voiles, 70 Les différentes manœuvres, 78 La brise thermique, 88 Réagir face à un grain, 91 Le jeu de la régate, 93

PROGRESSER : DEVENIR EXPERT, 96 Analyser sa performance, 98 Optimiser les réglages, 100 Les effets de site, 112 Élaborer une route rapide, 114 Naviguer dans les vagues, 119

POUR ALLER PLUS LOIN, 122 Lexique, 124 Adresses, 127

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UN PEU DE NOMENCLATURE

Exposer un descriptif détaillé de chaque type de support possible en voile légère serait fastidieux. Aussi, nous allons aborder ici la nomenclature générale de ce qui peut composer votre embarcation.

La combinaison de ces différents éléments vous permettra d’optimiser votre expérience de navigation.

Le gréement

Le mât est la structure principale du gréement.

Différents systèmes permettent de le garder en l’air en allant du pratiquant lui-même (en planche à voile) jusqu’à un haubanage conséquent, en passant par un simple encastrement dans le bateau. Le mât a longtemps été considéré comme un élément indispensable, jusqu’au début du développement des ailes pour les pratiques de kitesurf et de wingsurf.

Les voiles

L’étendue des possibles est grande. De nombreux types de voiles et de nombreuses combinaisons peuvent constituer la voilure d’une embarcation.

En premier lieu figure la voile principale qui se divise en deux catégories : ྲ la grand-voile si elle est fixée sur un mât (avec différentes variantes possibles) ;

ྲ l’aile si elle est « autoportée ».

Cette voile principale se suffit à elle-même dans de nombreux cas, et son usage exclusif permet de simplifier le gréement avec un mât généralement non haubané.

En second lieu figurent les voiles d’avant qui peuvent être classées en deux catégories dont les contours varient en fonction de la conception et de la vitesse des supports : ྲ les voiles plates qui sont plutôt utilisées lorsque l’angle avec le vent est serré ou lorsque le support est rapide ; ྲ les spinnakers (et gennakers) qui sont hissés dès que les vents deviennent portants (c’est-àdire dès qu’ils viennent globalement de l’arrière du bateau).

Pour répondre aux caractéristiques des embarcations, de nombreuses formes existent dont voici un premier aperçu :

Gennaker

Foc Génois

Spi symétrique Spi asymétrique

La gamme des voiles d’avant.

Ces différentes voiles peuvent se compléter et ont une plage d’utilisation qui dépend de la force du vent et de l’angle entre le vent et le bateau.

Le vocabulaire lié aux voiles

La voile étant un élément très important du bateau (son moteur), les parties d’une voile ont un nom qu’il est important de connaître pour favoriser les échanges avec un public averti : 1. le guindant représente la partie de la voile qui touche le vent en premier ; 2. la chute est la partie arrière de la voile ; 3. la bordure est la partie basse de la voile ;

4. les lattes (facultatives) sont des baguettes plus ou moins rigides insérées dans la voile.

Elles permettent de mieux maîtriser le creux et de mieux tenir la voile aux endroits où elles sont positionnées.

De la même manière, chaque cordage a un nom qui correspond à une fonction : 1. la drisse permet de hisser une voile. Il existe donc une drisse de grand-voile, une drisse de spinnaker, une drisse de foc… ; 2. l’écoute permet de régler une voile. Par extension, le point d’écoute d’une voile est l’endroit où vient s’attacher l’écoute.

� 21

SE PRÉPARER

� un peu de nomencLature

Point de drisse ou têtière

Latte forcée

Chute

Guindant Lattes

Point d’écoute

Point d’amure Bordure

� un peu de nomencLature

ྲ la livarde ou la vergue permet de maintenir en position une voile aurique par exemple (voile qui dispose de quatre côtés et qui nécessite donc un point d’attache supplémentaire) ; ྲ le tangon peut être utilisé pour apporter un point d’attache supplémentaire sur une voile d’avant. Son utilisation est quasiment obligatoire lors de l’utilisation d’un spi symétrique ; ྲ le bout-dehors prolonge l’avant du bateau et est utilisé pour déployer les gennakers ou les spis asymétriques.

SE PRÉPARER

Enfin, les voiles peuvent avoir besoin d’autres supports que le mât pour être correctement exposées au vent ou pour améliorer leur efficacité : ྲ la bôme est globalement perpendiculaire au mât et se situe en dessous de la voile. Elle permet entre autres de faciliter le réglage de la grand-voile ; ྲ le wishbone remplit une fonction similaire à la bôme. Cependant, il se situe au niveau de la plus grande largeur de la voile qui passe à l’intérieur de celui-ci ;

Livarde

Tangon

Bôme

Exemple de différents espars.

� 23

Wishbone

La coque et ses appendices

La carène est la partie immergée de la coque.

Son dessin (sa forme) joue un rôle important dans les caractéristiques et la stabilité de l’embarcation.

Le gouvernail est l’ensemble du dispositif qui permet de diriger l’embarcation. En voile légère, il se compose d’un safran (partie immergée), d’une barre, et bien souvent d’un stick qui permet de prolonger la barre dans toutes les directions.

→ à retenir

La coque et les appendices représentent l’ensemble de la partie immergée de l’embarcation. Leur forme, leur emplacement et leur utilisation ont donc une forte influence sur la navigation. Le moindre changement d’angle ou d’équilibre de l’embarcation provoquera un effet immédiat sur la stabilité ou la direction.

Il est important de prendre un soin tout particulier à cette partie immergée pour ne pas dégrader les caractéristiques de son embarcation. Si les appendices sont fragiles, pensez à vous équiper de housses pour les protéger.

2

1 3

Composition d’un gouvernail : 1 - safran ; 2 - barre ; 3 - stick.

� un peu de nomencLature

Le foil est l’appendice à la mode de ces dernières années. Il prend différentes formes et peut soit se situer de chaque côté de la coque, soit être rattaché à la dérive (ou la remplacer).

Quand les conditions météorologiques sont favorables, il permet de sortir la ou les coques de l’eau, réduisant ainsi fortement les forces de frottement et permettant une accélération de l’embarcation. Un plan porteur peut également être présent sur le safran pour favoriser la stabilité de vol.

SE PRÉPARER

L’aileron est utilisé sur les supports légers dont la direction est gérée par l’inclinaison du mât ou la position du pratiquant, c’est quasiment exclusivement le cas de la planche à voile. Il permet d’éviter à la planche de partir en dérapage.

La dérive permet d’augmenter la force antidérive de l’embarcation. Plus le support est lent et plus elle est nécessaire. Elle est généralement positionnée un peu en arrière du mât, assez proche du centre de carène.

� 25

1

Dériveur léger : 1 - dérive pivotante ; 2 - dérive sabre.

2

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LE VOCABULAIRE TECHNIQUE

Pour répondre à la diversité des pratiques et des supports, quelques termes techniques transversaux se concentrent sur ce qu’il se passe par rapport au vent. Vous les retrouverez très régulièrement dans le jargon de la voile.

Le changement de direction de l’embarcation abattre C’est le fait de s’éloigner du vent.

Lofer C’est le fait de se rapprocher du vent.

Vent Vent

Abattre

Lofer

� Le vocabuLaire technique

� 65

Le changement de réglage des voiles choquer C’est le fait d’éloigner son plan de voilure de l’axe du bateau. Dans la plupart des cas, cela correspond au fait de relâcher la ou les voiles.

border C’est le fait de rapprocher son plan de voilure de l’axe du bateau. Dans la plupart des cas, cela correspond au fait de tirer sur la ou les voiles.

adonner C’est lorsque la direction du vent change et augmente l’angle entre l’embarcation et l’axe du vent.

Vent

refuser C’est lorsque la direction du vent change et diminue l’angle entre l’embarcation et l’axe du vent.

Vent

Vent

1 1

2

Vent

2

S'ENTRAÎNER

Le changement de direction du vent

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LE DÉPART ET LE RETOUR DE PLAGE (OU DE CALE)

Le départ et le retour à terre sont des manœuvres qui peuvent comporter quelques difficultés pour les navigateurs non aguerris. La difficulté principale réside dans le fait qu’un bateau est peu manœuvrant quand il a peu de vitesse.

Le départ de plage

Voici les problèmes qui peuvent être rencontrés lors du départ de plage : ྲ le safran fonctionnant avec l’action de l’écoulement de l’eau sur son profil, il a très peu d’action quand l’embarcation a peu de vitesse.

Pour pallier cette difficulté, il faut essayer de donner une petite impulsion vers l’avant au moment de monter à bord ; ྲ pour les supports à dérive, l’appendice ne pourra probablement pas être entièrement en position pour une raison de profondeur, et son action sera également diminuée par le manque de vitesse. Il conviendra de prévoir cette dérive probable ; ྲ une vague déferlante à proximité du rivage, appelée shore-break, peut être problématique à franchir. Cette vague dépend de la configuration des fonds et il est préférable de repérer l’endroit où elle est la plus faible.

Pour commencer, l’idéal est de choisir un lieu où le vent est parallèle à la plage, ce qui permet de bénéficier de conditions favorables pour le départ et pour le retour. Si la plage dispose d’un chenal pour sortir de la zone des 300 mètres, vous devez l’emprunter et choisir de mettre à l’eau du côté « au vent » du chenal (pour anticiper la dérive éventuelle).

En cas de vent orienté de face, le risque de dérive peut empêcher de s’éloigner du rivage, surtout si ce phénomène est associé à du shore-break. Pour réduire ce risque de dérive, il faut accorder une attention toute particulière aux réglages de la ou des voiles. Comme vous le savez maintenant, la force de poussée vélique est perpendiculaire à la corde de la voile (voir p. 36). Il convient donc de ne pas trop border afin de l’orienter un maximum vers l’avant.

� Le départ et Le retour de pLage (ou de caLe)

� 67

Vent

Risque de dérive

S'ENTRAÎNER

Chenal de mise à l’eau.

Une voile bien réglée favorise la progression Bien régler pour avancer.

Une voile trop bordée favorise la dérive

COACHING

▶ VOILE LÉGÈRE Vous êtes prêt à franchir le pas et à vous initier à la pratique de la voile légère ?

Vous naviguez mais vous avez besoin d’évoluer dans votre apprentissage ?

Voici une méthode, simple et décomplexée, organisée en trois étapes essentielles. ▶ Se préparer aux bons gestes pour comprendre le fonctionnement et la démultiplication des forces des supports légers (dériveur, catamaran, planche à voile), prendre la météo, connaître la réglementation et les bases de la sécurité, et bien s’équiper. ▶ S’entraîner à faire ses premiers pas grâce aux différentes manœuvres et aux réglages des voiles suivant les vents, la brise thermique et les grains. ▶ Progresser en apprenant à optimiser les réglages sans tomber dans les pièges des effets de site, ou encore à élaborer une route rapide et à naviguer dans les vagues.

Et pour aller plus loin, retrouvez le vocabulaire technique et des adresses utiles à votre pratique.

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