Poissons de mer

Poissons de mer Vincent Rondreux

OBSERVER ET RECONNAÎTRE 50 ESPÈCES DE NOTRE LITTORAL

Poissons de mer

OBSERVER ET RECONNAÎTRE 50 ESPÈCES DE NOTRE LITTORAL

Guide de poche nature

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26/01/2018 09:5

Guide de poche nature

Poissons de mer Vincent Rondreux

OBSERVER ET RECONNAÎTRE 50 ESPÈCES DE NOTRE LITTORAL

Sommaire Avertissement....................................... 3

Maigre commun................................ 60 Maquereau commun..........................61

OBSERVER. . . . . . . . . . . . 5

Merlan....................................................62 Merlu commun....................................63

Connaître le milieu marin.................. 6

Morue commune................................64

Qui sont les poissons du littoral ?............................................22

Mulet lippu...........................................65

Observer un poisson.........................26

Orphie commune...............................67

Où trouver des sites poissonneux ?.......................................31

Pageot commun.................................68

Ombrine côtière.................................66

Petite roussette..................................69 Petite vive.............................................70

RECONNAÎTRE. . . . . . . . 37

Prêtre...................................................... 71

Alose vraie...........................................38

Rascasse rouge.................................. 73

Anchois commun...............................39

Requin-taupe commun.................... 74

Anguille d’Europe...............................40

Rouget barbet de roche................... 75

Bar commun.........................................41

Saint-pierre......................................... 76

Baudroie commune...........................42

Sar commun........................................ 77

Bonite à dos rayé...............................43

Sardine commune..............................78

Chinchard commun...........................44

Saumon atlantique............................79

Congre commun.................................45

Serran-chèvre.................................... 80

Dorade royale......................................46

Sole commune.....................................81

Espadon................................................ 47

Sprat.......................................................82

Flet.........................................................48

Tacaud commun.................................83

Germon.................................................49

Thon rouge...........................................84

Girelle....................................................50

Truite de mer.......................................85

Gobie paganel...................................... 51

Turbot....................................................86

Griset......................................................52

Vieille commune.................................87

Raie bouclée........................................ 72

Grondin rouge.....................................53 Hareng commun.................................54 Lamproie marine................................55

Liste personnelle des observations................................88

Lançon commun................................56

Glossaire.............................................. 90

Liche amie............................................ 57

Bibliographie.......................................93

Lieu jaune.............................................58

Adresses utiles....................................93

Lingue franche....................................59

Index......................................................94

Avant-propos Outil de découverte du milieu marin et d’identification d’espèces, parmi les principales familles de poissons fréquentant les côtes de France métropolitaine, ce guide de poche a une seule ambition : vous accompagner au fil de vos vacances ou de vos escapades en bord de mer, que vous désiriez plonger ou pêcher, que vous assistiez à des débarquements, ou que vous souhaitiez simplement en savoir un peu plus sur l’environnement à la fois fascinant, mystérieux et fragile, du monde marin. Grâce à lui, vous pourrez donc facilement connaître la morphologie et le comportement de 50 poissons, tout en étant également capable de les distinguer d’espèces proches.

Avertissement Dans les fiches d’identification il est fait référence à la liste rouge des espèces menacées. Cette liste rouge est issue du travail d’inventaire de l’UICN, Union internationale pour la conservation de la nature, sur l’état de conservation des espèces. Cette liste distingue différents états : éteint (EX), éteint à l’état sauvage (EW), en danger critique (CR), en danger (EN), vulnérable (VU), quasi menacé (NT), préoccupation mineure (LC), données insuffisantes (DD) et non évalué (NE). Par ailleurs, les tailles minimales de capture indiquées, en vigueur pour les pêcheurs récréatifs, sont données à titre indicatif. Certaines sont différentes pour les pêcheurs professionnels.

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Bonite à dos rayé Sarda sarda

Famille : scombridés

Autres noms : bonite, pélamide.

Faisant de grands voyages en bancs serrés, la bonite à dos rayé peut se retrouver plus vers le nord en raison du réchauffement global des eaux marines.

Répartition

Elle est capable de vivre dans des eaux plus ou moins chaudes (de 12 à 27 °C) et plus ou moins salées. Dans le golfe de Gascogne du printemps à l’automne. Croissance très rapide quand elle est jeune : plus de 20 cm en quelques mois.

Méditerranée, Atlantique, Manche. En surface dans les eaux côtières.

Abondance Stable. Mention « préoccupation mineure » sur la liste rouge des espèces menacées.

Peut former des bancs importants. Assez rare très près de la côte.

Régime alimentaire Poissons, crevettes, calmars. Pratique le cannibalisme.

Portrait

Reproduction

Poisson au corps fuselé, au dos bleu et aux flancs argentés, la bonite à dos rayé adulte possède sur le dos cinq à plus de dix rayures sombres et plutôt horizontales (verticales chez les jeunes). Sa première dorsale, jointive ou presque avec la seconde, comporte plus de vingt épines. Sa bouche se termine vers l’aplomb du bord postérieur de son œil.

Ponte de mai à juillet en Méditerranée. Ne semble pas se reproduire dans le golfe de Gascogne.

Observation En pleine eau. Près de la surface ou en pleine eau au petit large à la belle saison, notamment dans des eaux de 15 à 24 °C.

Taille

Espèces proches

De 50 à 70 cm en moyenne, 90 cm au maximum.

Bonite à ventre rayé (quatre à six rayures longitudinales plus ou moins continues sur le ventre), bonitou et maquereau espagnol pour la jeune bonite (première et deuxième dorsales bien séparées).

Comportement Poisson pélagique grégaire, la bonite à dos rayé effectue de grandes migrations.

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Chinchard commun Trachurus trachurus

Famille : carangidés

Autres noms : chinchard, chinchard d’Europe.

Cousin éloigné du maquereau, le chinchard commun peut se montrer très actif la nuit.

Répartition

repart vers le large en automne. Sa croissance est rapide au début de sa vie (plus de 10 cm la première année) et ralentit par la suite. Actif surtout la nuit. On trouve les plus jeunes (un ou deux ans) à la côte, puis sur les sites escarpés.

Méditerranée, Atlantique, Manche, mer du Nord.

Abondance Décroissante. Espèce classée « vulnérable » sur la liste rouge des espèces menacées. Pêche professionnelle sous quotas (Atlantique, Manche, mer du Nord).

Taille minimale de capture : 15 cm.

Régime alimentaire Petits poissons, céphalopodes, crustacés.

Reproduction

Portrait

Femelle sexuellement mature vers quatre ou cinq ans (de 26 à 30 cm). Ponte au printemps et pendant l’été dans le golfe de Gascogne.

Poisson au corps argenté et à la queue fourchue, le chinchard possède une ligne latérale arquée caractéristique, ainsi qu’une ligne latérale accessoire de chaque côté de ses deux nageoires dorsales et qui se termine vers la fin de la deuxième dorsale. Scutelles dans la partie postérieure.

Tache noire arrondie sur l’opercule. Œil assez gros.

Observation En pleine eau. Dans des fonds de dix à plusieurs centaines de mètres. Dans certains ports les nuits d’été. Sous les objets flottants pour les jeunes.

Taille

Espèces proches

De 20 à 40 cm en moyenne, 50 cm maximum.

Chinchard à queue jaune (en Méditerranée surtout) et chinchard bleu (sa ligne latérale est plus courte).

Comportement Espèce pélagique, le chinchard vit en bancs. Il se rapproche du bord en été et 44

Congre commun Conger conger

Famille : congridés

Autre nom : congre.

Poisson puissant, le congre fréquente régulièrement les mêmes trous que le homard.

Répartition

et mordre. Grande vitalité hors de l’eau. De gros spécimens peuvent se retrouver près de la côte. Croissance supposée rapide.

Méditerranée, Atlantique, Manche, mer du Nord. Sur l’estran et tout le plateau continental jusqu’à plusieurs centaines de mètres de profondeur.

Régime alimentaire Poissons, crustacés, céphalopodes. Très vorace.

Abondance Mention « préoccupation mineure » sur la liste rouge des espèces menacées. Stocks méconnus. Taille minimale de capture : 60 cm.

Reproduction Frai vers le milieu de l’été en Méditerranée et entre Gibraltar et les Açores. La ponte a lieu au-dessus de grands fonds (plusieurs milliers de mètres), les larves dérivant ensuite vers nos côtes. Maturité sexuelle entre cinq et quinze ans. Meurt après s’être reproduit.

Portrait Poisson serpentiforme au corps gris, sinon noir mais avec un ventre plus clair, le congre peut atteindre une grande longueur. Dénué de nageoires pelviennes, il possède une mâchoire supérieure proéminente. Petit œil. Nageoire dorsale juste en arrière des pectorales.

Observation Sur le fond. Aux abords des épaves sous-marines, dans les failles et sous les rochers, ou encore dans les mares d’eau à marée basse.

Taille De 1 à 2 m en moyenne, 2,5 m maximum.

Espèces proches

Comportement

Anguille (mâchoire inférieure proéminente, nageoire dorsale très en arrière par rapport aux pectorales), murène (pas de nageoires pectorales).

Vivant dans les anfractuosités rocheuses, éventuellement en cohabitant avec le homard, le congre chasse avant tout la nuit. S’il se sent menacé, il peut attaquer 45

Dorade royale Sparus aurata

Famille : sparidés

Autres noms : daurade, daurade royale.

Initialement plutôt concentrée en Méditerranée, la dorade royale est aujourd’hui également assez commune en Bretagne.

Répartition

régulièrement dans les eaux saumâtres.

S’approche de la côte aux beaux jours.

Méditerranée, Atlantique, Manche. De la côte jusqu’à des fonds de 30 m.

Régime alimentaire

Abondance

Surtout des mollusques et des crustacés dont elle brise les coquilles avec ses puissantes mâchoires.

Mention « préoccupation mineure » sur la liste rouge des espèces menacées.

En hausse en Bretagne depuis la fin du xxe siècle.

Taille minimale de capture : 23 cm.

Reproduction En novembre-décembre en Méditerranée, en avril-mai dans le golfe de Gascogne.

Poisson hermaphrodite protandre (d’abord mâle, puis femelle).

Portrait Sparidé au corps trapu, à la bouche robuste et à la robe argentée, la dorade royale se caractérise par sa bande dorée entre les deux yeux et par sa tache sombre en arrière de l’œil. Ses mâchoires comportent chacune quatre à six grosses canines ainsi que plusieurs rangées de molaires.

Observation

Taille

Près du fond. Dans les parcs à coquillages où elle vient se nourrir, à la lisière entre la roche et le sable, et sur les fonds coquilliers vaseux à la côte. Également dans les élevages et les étangs littoraux (Arcachon, Méditerranée).

De 30 à 50 cm en moyenne, 70 cm maximum.

Espèce proche Pagre commun (pas de bande dorée entre les deux yeux). Attention à l’appellation « dorade » pour les pageots commun et rose, qui peut porter à confusion.

Comportement Poisson méfiant, la dorade royale vit en groupes ou seule. Elle supporte de grandes variations de salinité et pénètre ainsi 46

Espadon Xiphias gladius

Famille : xiphiidés

Autre nom : poisson-épée.

Poisson naissant dans des eaux plutôt chaudes, l’espadon adulte peut pourtant aller chercher sa nourriture dans des eaux froides.

Répartition

au large, l’espadon est également capable de se rapprocher des côtes en profondeur. De mai à novembre dans le golfe de Gascogne. Son rostre lui permet d’assommer ses proies.

Méditerranée, Atlantique.

Abondance Décroissante. Mention « préoccupation mineure » sur la liste rouge des espèces menacées. En déclin en Méditerranée.

Pêche sous quotas dans l’Atlantique. Taille minimale de capture (longueur du maxillaire inférieur à la fourche) : 170 cm, sauf en Méditerranée : 90 cm ou 10 kg vif.

Régime alimentaire Poissons, céphalopodes. Les gros spécimens peuvent rechercher leur nourriture dans des eaux de 5 à 10 °C.

Reproduction

Portrait

Ponte de juin à août en Méditerranée (Sicile, mer de Marmara, etc.), principalement d’avril à septembre dans l’Atlantique tropical, avec des eaux à plus de 20 ou 22 °C. Longévité : neuf ans au moins.

Reconnaissable grâce à son rostre aplati, l’espadon possède un corps profilé au dos gris-noir, aux flancs gris et au ventre plus clair. Nageoire dorsale principale falciforme. Carène de chaque côté du pédoncule caudal. Pas de nageoires pelviennes.

Observation En pleine eau. Dans les zones où la température de l’eau de surface dépasse 18 °C pour les plus petits individus. Réputation de poisson agressif.

Taille De moins de 2 m à 3 m pour une centaine ou plus de kilos ; 4,5 m maximum pour plus de 500 kg. La femelle atteint de plus grosses tailles que le mâle.

Espèces proches Confusion possible avec les voiliers et les marlins ou makaires, qui ont un rostre de section arrondie.

Comportement Poisson pélagique vivant seul ou en couple, 47

Flet Platichthys flesus

Famille : pleuronectidés

Autres noms : flet d’Europe, plie (régions de Lorient, La Rochelle, Sète…), carrelet (Arcachon).

Espèce benthique présente sur le fond des estuaires, le flet fait régulièrement office de bio-indicateur de la pollution pour les scientifiques : PCB (polychlorobiphényles), hydrocarbures, perturbateurs endocriniens…

Répartition

certaines rivières. Part vers des fonds plus importants l’hiver, tout en pouvant rester en estuaire. Longévité de sept à neuf ans.

Méditerranée, Atlantique, Manche, mer du Nord. De la côte jusqu’à 60 m de profondeur.

Régime alimentaire

Abondance

Animaux planctoniques et larves quand il est jeune, mollusques, vers et poissons quand il est adulte.

Décroissante. Mention « préoccupation mineure » sur la liste rouge des espèces menacées. Taille minimale de capture : 20 cm (Atlantique, Manche, mer du Nord).

Reproduction De janvier à mars sur la côte atlantique française, dans une eau de 10 à 12 °C. Maturité de la femelle vers 30 cm.

Portrait Poisson plat à petite bouche de couleur brune à olivâtre, le flet possède la particularité d’avoir des tubercules épineux à la base des nageoires dorsale et anale.

Observation

Taille

Sur le fond. Dans les estuaires de la Loire, de la Seine, ou encore dans les fleuves côtiers normands, entre juillet et octobre.

Une trentaine de centimètres en moyenne, 50 cm maximum.

Espèces proches Plie (souvent avec des points arrondis de couleur orange), limande et flétan (pour les plus gros spécimens). Aucune de ces trois espèces ne possède de tubercules au niveau des nageoires dorsale et anale.

Comportement Vivant sur des fonds vaseux à sableux, le flet remonte régulièrement les estuaires, notamment l’été, et peut même gagner

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Guide de poche nature

OBSERVER ET RECONNAÎTRE 50 ESPÈCES DE NOTRE LITTORAL

Au fil des saisons, de nombreux poissons évoluent le long de nos côtes et dans les fonds marins.

Qui sont-ils ? Quelles sont leurs particularités ?

Cinquante espèces ont été choisies ici parmi les plus communes, et les plus faciles à observer et à reconnaître.

Elles sont identifiées grâce à un portrait précis et des informations essentielles : lieux et périodes de présence, abondance, comportement, régime alimentaire et reproduction.

En introduction, une présentation du milieu marin, des différentes familles de poissons, des sites d’observation et des conseils pour une bonne pratique.

Un guide pour apprendre à regarder la nature et découvrir la biodiversité marine.

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Vincent Rondreux, journaliste nature et environnement, a dirigé les rédactions de nombreux magazines de pêche. Il collabore au Chasseur français et développe par ailleurs une spécialité climat/énergie. Il est coauteur du Vagnon de la pêche en eau douce.

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