Oiseaux de mer

Oiseaux de mer Guilhem Lesaffre

OBSERVER ET RECONNAÎTRE 50 ESPÈCES DE NOTRE LITTORAL

Oiseaux de mer

OBSERVER ET RECONNAÎTRE 50 ESPÈCES DE NOTRE LITTORAL

Guide de poche nature

UIDE_NATURE_OISEAUXcouv.indd 3

26/01/2018 09:5

Guide de poche nature

Oiseaux de mer Guilhem Lesaffre

OBSERVER ET RECONNAÎTRE 50 ESPÈCES DE NOTRE LITTORAL

Sommaire Avant-propos........................................ 3

Grand labbe.........................................54 Grèbe à cou noir.................................55

OBSERVER. . . . . . . . . . . . 5 Qui sont les oiseaux du littoral ?.........6 Quelques conseils pour observer les oiseaux du littoral.......................... 11 L’observation en mer......................... 15 Où observer les oiseaux du littoral ?.............................................18

Grèbe esclavon................................... 57 Grèbe huppé........................................58 Guillemot de Troïl...............................59 Harle huppé........................................ 60 Héron cendré.......................................61 Huîtrier pie...........................................62 Labbe parasite....................................63 Macareux moine.................................64

RECONNAÎTRE. . . . . . . . 23

Macreuse noire...................................65

Aigrette garzette................................24

Mouette mélanocéphale..................67

Avocette élégante..............................25

Mouette rieuse....................................68

Barge à queue noire..........................26

Mouette tridactyle.............................70

Barge rousse....................................... 27

Océanite culblanc............................... 71

Bécasseau maubèche......................28

Océanite tempête.............................. 72

Bécasseau sanderling.......................29

Pingouin torda..................................... 74

Bécasseau variable...........................30

Pipit maritime...................................... 75

Bernache cravant................................31

Plongeon arctique.............................. 76

Chevalier aboyeur..............................32

Plongeon catmarin............................ 77

Chevalier gambette...........................33

Plongeon imbrin.................................78

Chevalier guignette...........................35

Puffin des Anglais..............................79

Cormoran huppé................................36

Puffin des Baléares............................81

Courlis cendré.....................................38

Puffin de Scopoli................................82

Courlis corlieu.....................................39

Puffin yelkouan...................................84

Échasse blanche................................40

Sterne arctique...................................85

Eider à duvet........................................41

Sterne caugek.....................................86

Faucon pèlerin....................................42

Sterne pierregarin..............................87

Fou de Bassan.....................................43

Tadorne de Belon...............................88

Fulmar boréal......................................44

Tournepierre à collier........................89

Martin-pêcheur d’Europe................66

Goéland argenté.................................45 Goéland brun.......................................46 Goéland cendré.................................. 47

Liste personnelle des observations............................... 90

Goéland leucophée...........................48

Glossaire...............................................92

Goéland marin.....................................49 Grand cormoran.................................50

Quelques suggestions de lecture pour aller plus loin........94

Grand gravelot....................................52

Index......................................................95

Avant-propos Cet ouvrage, pratique par son format réduit, permet une première approche des oiseaux de nos côtes. La bonne cinquantaine d’espèces abordées et les quelques autres évoquées plus succinctement, couvrent l’essentiel des oiseaux que l’on peut rencontrer le long du littoral en France. Chaque espèce bénéficie d’une fiche, illustrée d’une photo, où sont réunies les principales informations utiles à sa reconnaissance et à son observation, ainsi que des données démographiques récentes et des précisions relatives à son comportement et à sa répartition.

Des textes complémentaires proposent une présentation générale des oiseaux côtiers et marins, des conseils pour les observer (lieux, comportement, matériel). Les plus marins des lecteurs trouveront d’utiles conseils pour pratiquer l’ornithologie en mer.

Chaque observateur pourra en outre « cocher » sur une liste les espèces qu’il aura contactées.

Pour connaître la conduite à tenir en présence d’un oiseau en détresse, il est conseillé de contacter la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) au 05 46 82 12 34, ou de consulter son site www.lpo.fr

Légende Espèce protégée

Espèce chassable

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Observer

Qui sont les oiseaux du littoral ?

Les oiseaux que l’on peut rencontrer le long de nos côtes appartiennent à des groupes différents que les spécialistes nomment des « ordres ».

Les mots qui désignent ces ordres se reconnaissent à leur terminaison en « formes ». Une bonne occasion de mettre un peu… d’ordre dans le catalogue des oiseaux du littoral présentés au fil de ce guide.

Les cygnes, les oies et les canards L’ordre des ansériformes est représenté sur nos côtes par une petite oie, la bernache cravant, un canard de surface, le tadorne de Belon, et quelques canards plongeurs comme la macreuse noire ou le harle huppé, tous traités ici. Il arrive aussi que l’on puisse tomber sur une troupe d’oies migratrices (oies cendrées ou rieuses), notamment sur le littoral du Nord – Pas-de-Calais et plutôt dans les marais et sur les prairies de la zone arrière-littorale. Le canard siffleur, un canard de surface, et le fuligule milouinan, un canard plongeur hivernant de moins en moins présent sous nos latitudes, peuvent également s’observer dans certains secteurs côtiers abrités, mais n’ont pas été retenus dans cet ouvrage.

Tous ces oiseaux ont les trois doigts avant palmés et possèdent un bec « plat » utilisé, selon les espèces, pour consommer des végétaux – dont des algues –, des coquillages ou des crustacés. Les harles font exception avec leur bec fin et denticulé autorisant la capture des poissons.

La plupart de ces oiseaux, à l’image de la bernache cravant ou de la macreuse noire, ne nous visitent qu’entre la fin de l’été et le début du printemps. Deux d’entre eux (le harle huppé et l’eider à duvet) sont chez nous des nicheurs rarissimes, alors que le tadorne de Belon y est un nicheur en expansion.

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Goéland leucophée Larus michahellis – Yellow-legged Gull

Pour les ornithologues d’un certain âge, cet oiseau était le « goéland argenté à pattes jaunes ». à présent élevé au rang d’espèce, ce joli goéland est surtout méridional mais a tendance à gagner du terrain.

Répartition

Comportement

Le goéland leucophée niche de la Vendée à la côte basque et du Roussillon à la frontière italienne, ainsi qu’en Corse. Plus répandu en hiver, il peut alors gagner les côtes de la Manche et de la mer du Nord.

Opportuniste, il est aussi à l’aise en l’air que posé sur l’eau ou au sol. Il explore quais, plages et rochers pour chercher sa nourriture. Il suit volontiers les bateaux de pêche ou de plaisance.

Abondance

Régime alimentaire

Espèce commune. Population nicheuse (en baisse modérée) : environ 34 000 couples.

Effectif hivernal (stable) : environ 60 000 individus.

Omnivore, il consomme des aliments variés, dont toutes sortes de déchets. Il peut aussi capturer des oiseaux ou des petits mammifères.

Portrait

Reproduction

Ce goéland possède un dessus dont le gris est intermédiaire entre ceux des goélands argenté et brun. Ses pattes sont jaunes. Le jeune, tacheté de brunâtre, acquiert le plumage adulte en quatre ans.

D’avril à juillet. Niche en colonies parfois importantes. Nid au sol.

Observation Visible toute l’année. Peu farouche et d’observation aisée, y compris dans les villes portuaires.

Taille Envergure : 120-140 cm.

Longueur : 52-58 cm.

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Goéland marin

Larus marinus – Great Black-backed Gull

Le plus grand des goélands est aussi l’un des plus imposants oiseaux de mer.

Sa corpulence et son audace lui permettent de s’imposer sans difficulté, tant auprès des autres goélands que des autres espèces.

Répartition

Comportement

Le goéland marin niche des côtes de la mer du Nord à l’estuaire de la Gironde, ainsi que dans le bassin d’Arcachon. En hiver, sa répartition s’étend à la totalité des côtes occidentales françaises, avec une abondance marquée du Nord à la Seine-Maritime en raison de l’apport d’hivernants nordiques.

À l’aise en vol aussi bien que posé sur l’eau ou au sol, il explore quais, plages et rochers à la recherche de sa nourriture, et suit les bateaux de pêche ou de plaisance.

Il occupe typiquement une position dominante par rapport aux autres goélands, comme le sommet des écueils ou des îlots.

Abondance

Régime alimentaire

Espèce assez commune. Population nicheuse (en augmentation) : environ 6 000 couples. Effectif hivernal (en augmentation) : environ 20 000 individus.

Omnivore et capable d’ingérer des rations imposantes, le goéland marin consomme des aliments variés, dont des poissons vivants, des poissons et autres animaux échoués, et toutes sortes de déchets.

Portrait

Reproduction

Ce goéland se caractérise tant par sa taille imposante que par son dessus très sombre.

Le gros bec est jaune à tache rouge, les pattes sont chair. Le plumage du jeune est tacheté de brun grisâtre et atteint progressivement le stade adulte en quatre ans.

D’avril à juillet. Nid au sol sur un rocher, un îlot.

Observation Visible toute l’année. En général peu farouche, notamment dans les ports, et facile à observer.

Taille Envergure : 144-166 cm.

Longueur : 61-74 cm.

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Grand cormoran

Phalacrocorax carbo – Cormorant

Les cormorans n’ont pas bonne presse car on les accuse de prélever du poisson. Ils ne font pourtant qu’occuper la niche écologique que l’évolution leur a attribuée. De plus, loin d’être tout noir, le plumage du grand cormoran vaut le coup d’œil.

Répartition

reflets métalliques bronzés et liserées de sombre, d’où un effet écailleux. On note une plage de peau nue jaunâtre à la base du bec, assez massif. En vol, le cou semble épais et anguleux. En plumage nuptial, une grosse tache blanche visible de loin orne la « cuisse » ; la tête est davantage marquée de blanc chez P. c. sinensis que chez P. c. carbo.

La sous-espèce « littorale » P. c. carbo (voir encadré) niche surtout le long d’une partie des côtes de la moitié nord du pays. La sous-espèce « continentale » P. c. sinensis est essentiellement présente dans l’intérieur des terres mais peut aussi se rencontrer en bord de mer. En hiver, l’espèce est présente sur la totalité de nos côtes (en Corse, étang de Biguglia).

Taille

Abondance

Envergure : 121-149 cm.

Longueur : 77-94 cm.

Espèce assez commune (comme nicheuse) à commune. Population nicheuse (sous-espèce P. c. carbo, stable ; sous-espèce P. c. sinensis, en nette augmentation) : plus de 8 000 couples. Effectif hivernal total (en nette augmentation) : plus de 90 000 individus.

Comportement Le grand cormoran « littoral » partage son temps entre la nage (il flotte très enfoncé) entrecoupée de plongées (il s’enfonce avec fluidité sous la surface) et les phases de repos – souvent les ailes étendues – sur divers perchoirs : écueil, îlot, jetée, plot, voire réverbère ! Il peut aussi stationner sur l’estran à marée basse. Il forme souvent de petits groupes.

Portrait Le grand cormoran semble tout noir de loin, mais les couvertures alaires et les plumes du dos sont en fait à 50

Régime alimentaire

Observation

Le grand cormoran est quasi exclusivement piscivore mais peut consommer à l’occasion des crustacés.

Visible toute l’année. En général assez peu farouche et d’observation aisée.

L’observation depuis un point élevé peut permettre de noter les déplacements subaquatiques quand la transparence de l’eau s’y prête.

Reproduction D’avril à juin. Se reproduit en colonies plus ou moins lâches. Nid édifié sur la roche, dans un arbre ou au sol sur un îlot, selon la sous-espèce.

Soyons précis !

Il existe plusieurs sous-espèces de grand cormoran : Phalacrocorax c. carbo, surtout rencontrée le long des côtes, et Phalacrocorax c. sinensis, plus continentale. Une troisième sous-espèce, Phalacrocorax c. norvegicus, a récemment été déterminée.

Il existe des cas d’hybridation entre ces trois taxons.

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Guide de poche nature

OBSERVER ET RECONNAÎTRE 50 ESPÈCES DE NOTRE LITTORAL

Au fil des saisons, de nombreux oiseaux évoluent le long de nos côtes et en mer.

Qui sont-ils ? Quelles sont leurs particularités ?

Cinquante espèces ont été choisies ici parmi les plus communes, et les plus faciles à observer et à reconnaître. Elles sont identifiées grâce à un portrait précis et des informations essentielles : lieux et périodes de présence, abondance, comportement, régime alimentaire et reproduction.

En introduction, une présentation des différentes familles d’oiseaux, des sites d’observation, et des conseils pour une bonne pratique.

Un guide pour apprendre à regarder la nature et découvrir la biodiversité marine.

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MDS : VA00210

Guilhem Lesaffre est ornithologue de terrain depuis près de cinquante ans et naturaliste confirmé. Il est l’auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages consacrés aux oiseaux et à la nature, dont certains ont été primés.

Résidant en Bretagne, il connaît bien les oiseaux marins et côtiers, qu’il observe également lors de ses voyages.

Il est administrateur de la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux).

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