Mon jardin urbain

Caroline Munoz

Mon jardin urbain

Terrasse, balcon et intérieur : faites pousser la nature !

SOMMAIRE introduction SEPTEMBRE

6

OCTOBRE

15

NOVEMBRE

22

DÉCEMBRE

29

JANVIER

36

FÉVRIER

44

MARS

51

8

Les fruits et légumes de septembre au balcon 8 Comment récolter les graines de tomates et de piments ? 11 Quel terreau pour mes plantes ? 13 Potager d’automne : les légumes perpétuels 15 Les bulbes d’automne, c’est le moment ! 18 Faire pousser ses champignons en appartement 20 L’hivernage de mes plantes de balcon 22 Je crée ma jardinière d’hiver 24 L’aquascaping et les plantes aquatiques 27 Faire mon compost en appartement, c’est possible ! 29 Noëlarium, le terrarium façon Noël 31 À Noël, offrez (-vous) un bonsaï ! 34 Orchidées et tillandsias : ces étonnantes épiphytes 36 Je confectionne mon propre kokedama 39 Petits espaces extérieurs : pensez aux arbres colonnaires 42 La rose immergée, star de la Saint-Valentin. 44 Les potagers connectés 46 Récup et astuces : le jardinage au naturel 48 Les bulbes de printemps, c’est maintenant 51 Le rempotage des plantes 54 Je taille, je plante, je sème 56

AVRIL 58

Gracieuses plantes grasses 58 Je crée une rocaille de balcon 60 Séchage : une deuxième vie pour vos végétaux 62

MAI 65

Brise-vue : je m’isole de mes voisins 65 5 légumes à planter dans ma jardinière 67 Les graminées, les cheveux de la terre 69

JUIN 71 Les plantes aromatiques et le jardin médicinal 71 Les palmiers, stars de l’été 73 Je bouture mon basilic 76

JUILLET 78

Les récupérateurs d’eau de pluie 78 J’arrose mes plantes pendant mon absence 80 Pots à plantes : quel matériau choisir ? 83

AOÛT 86

Réussir la culture de la lavande 86 Je fais germer mes graines 88 Retour de vacances : je remets mon balcon en état 91

Carnet d’adresses 93 LEXIQUE 94

SEPTEMBRE

Les fruits et légumes de septembre au balcon

A

u retour des vacances d’été, on chouchoute ses végétaux pour les remettre en état, mais aussi pour les préparer à la période de transition, cette période un peu délicate précédant la saison froide. Tous les gestes que vous allez faire sont importants pour assurer la pérennité de vos plantes. Voici les actions à mener au balcon avant l’automne.

L’arrosage Même si les nuits commencent à être plus fraîches, il ne faut pas négliger l’arrosage.

Certains légumes comme les laitues, navets et radis ont de grands besoins en eau. Les étés étant de plus en plus secs et chauds, et la sécheresse de plus en plus forte, il est important de garder ses sols humides.

un support minéral tel qu’une ardoise, tuile ou dalle. Ces supports ont un effet isolant et ils emmagasinent la chaleur le jour, pour la restituer la nuit.

La cueillette Votre balcon est un véritable petit potager urbain ? Alors vous avez sûrement remarqué que le mois de septembre est prolifique : récoltez enfin les fruits de votre labeur et dégustez du 100 % fait maison ! Mais attention, le fruit ou le légume doit se détacher facilement, sinon cela signifie qu’il faut attendre encore un peu. La plupart doivent se récolter avant les premières gelées, pas d’urgence donc pour la cueillette.

Pour les végétaux au sol, pas assez mûrs pour être cueillis, il faut les éloigner de la terre, car ils détestent l’humidité stagnante ; glissez sous le fruit ou le légume en question

8 SEPTEMBRE

ASTUCE DE CAROLINE Pour faire des économies, pensez à la récupération des eaux de pluie ; du récupérateur au simple bac en plastique, tous les moyens sont bons.

Vous pouvez également récupérer les eaux de cuisson refroidies, riches en nutriments (voir pages 50 et 78).

Accélérer le mûrissement Du fait des nuits plus fraîches et du soleil moins présent, certains fruits ou légumes ont du mal à mûrir et restent verts. Cela peut être le cas notamment du raisin, de la pêche, de la pomme, et de la tomate. Il existe plusieurs techniques pour optimiser le mûrissement des fruits et légumes en fin d’été.

La protection

Protégez vos fruits et vos légumes avec une cloche ou un voile de forçage, pour maintenir une température plus élevée et favoriser ainsi leur croissance.

L’effeuillage

Retirez les feuilles qui font de l’ombre à vos fruits. Il est possible d’effeuiller les arbres

SEPTEMBRE 9

Artichaut sauvage

Chou perpétuel Daubenton

Rhubarbe Poireau perpétuel

Topinambours

Roquette vivace 16 OCTOBRE

Rhubarbe

Tout le monde connaît la rhubarbe en tarte ou en compote, mais saviez-vous que ses cardes blanchies accompagneront parfaitement vos plats salés comme le poisson ?

En revanche, ne vous avisez pas de consommer ses feuilles, elles sont toxiques.

Topinambours

Les bulbes de cette plante vivace possèdent une saveur très fine entre l’artichaut et les salsifis. À maturité, elle peut atteindre 2 à 3 m de hauteur. Ses fleurs jaunes ne sont pas sans évoquer celles des tournesols.

Roquette vivace

La roquette sauvage ou vivace possède une saveur puissante, poivrée, proche de la roquette classique, mais plus forte et moins amère. Elle relèvera parfaitement vos plats, mais son caractère piquant ne peut pas en faire l’ingrédient principal de vos salades.

Les légumes perpétuels ne sont pas des plantes magiques.

Leur culture est facile, mais il ne faut pas négliger leurs besoins. Chaque espèce nécessite des conditions de culture adaptées. Certaines apprécient les sols lourds et humides, d’autres les terrains pauvres et secs.

Renseignez-vous au préalable.

FOCUS SUR

LA PERMACULTURE Pour développer votre potager, pensez à la permaculture. C’est une approche du jardinage sans pesticide, qui utilise les forces de la nature, et qui requiert des connaissances et un savoir-faire particulier.

Le mot « permaculture » est la contraction des mots « agriculture » et « permanente » ; il fut inventé en Australie dans les années 1970.

La permaculture reproduit tout simplement ce que fait la nature : le sol est nourri par les plantes qui y poussent et s’y dégradent, les végétaux de grande taille protègent les plus fragiles du vent et du soleil, les plantes s’entraident et elles se sèment toutes seules, les insectes et animaux jouent leur rôle de pollinisateurs…

Dans un jardin en permaculture, le jardinier agit un peu comme un chef d’orchestre ; il veille à l’harmonie générale, mais laisse chaque instrument jouer sa partition.

17 OCTOBRE

OCTOBRE 17

Les bulbes d’automne, c’est le moment !

L

es bulbes à floraison de printemps se plantent d’octobre à décembre. Il faut bien les distinguer des bulbes à floraison d’été qui eux se plantent de février à juin, car plus sensibles au froid. Le bulbe est une réserve de nourriture qui contient l’ensemble de la plante, et n’attend qu’une chose : une bonne terre dans laquelle s’épanouir.

Les questions à me poser avant de planter mes bulbes Quelle est la taille de mon bac ?

Arrondi, droit, en longueur… suivant sa forme, vous choisirez des fleurs plus ou moins hautes.

Mon balcon est-il ensoleillé ?

Si certaines fleurs ont plutôt besoin d’ombre, d’autres au contraire ne peuvent grandir et s’épanouir qu’au soleil.

Quelles couleurs voudrais-je voir au printemps ?

Si le coin est sombre, préférez des fleurs de couleurs claires. Si votre balcon est inondé de soleil, jouez sur les reflets.

Mon balcon est-il abrité du vent ?

Les plantes de grande taille, telles que les dahlias, les glaïeuls ou encore les lys à longues tiges peuvent se rompre sous l’action d’un vent violent.

18 OCTOBRE

Quelle quantité de fleurs puis-je planter ?

Généralement, on laisse une dizaine de centimètres entre chaque bulbe planté. Cette distance peut être diminuée dans le cas de petites plantes comme les crocus ou perce-neige.

Jardiniers amateurs, vous avez un doute quant au sens dans lequel planter votre bulbe ? Ne vous inquiétez pas, par un judicieux héritage génétique, les bulbes et les graines sont capables de géotropisme, c’est-à-dire que la plante en devenir se contorsionne pour retrouver son orientation optimale.

Technique particulière pour planter les bulbes Si le bulbe s’acclimate assez bien à tout type de terre, attention à ce que cette dernière ne soit pas trop humide, cela pourrait provoquer son pourrissement. Et si votre terreau est trop compact ou trop lourd, mélangez-le à un peu de sable.

L’idéal est de planter votre bulbe à l’aide d’un plantoir qui vous permettra d’avoir la bonne profondeur ; comptez environ 2 à 3 fois la taille du bulbe en profondeur, et plantez.

Lisez toutefois l’étiquette, car il existe de nombreuses exceptions.

Les grandes fleurs aux bulbes plus imposants comme les alliums peuvent se planter de façon moins dense, car elles sont remarquables de loin et gagnent souvent à être accompagnées d’autres plantes.

On peut associer tous ces bulbes de printemps à des plantes bisannuelles, comme les myosotis, les pensées ou les pâquerettes.

Associez-les aussi avec des plantes aromatiques (voir page 71).

Pour les petits bulbes qui deviendront des plantes de 10 cm maximum, comme les crocus, les muscaris, ou les perce-neige, plantez-les en nombre et en masse.

ASTUCE DE CAROLINE Les jardineries vont solder les bulbes entre la fin du mois octobre et le début du mois de novembre, car leur date de plantation arrivera à son terme et qu’elles ne peuvent pas les conserver.

Alors profitez-en pour les acheter à ce moment-là, à condition bien sûr de les planter dans la foulée.

OCTOBRE 19

JANVIER

Orchidées et tillandsias : ces étonnantes épiphytes

S

ont dites « épiphytes » les plantes qui poussent sur des supports autres que la terre. Elles se nourrissent des nutriments présents dans l’humidité ambiante, et ne sont pas si exigeantes que cela. Passage en revue des épiphytes les plus populaires : l’orchidée et le tillandsia.

L’orchidée L’emplacement

La lumière est un facteur important pour la bonne pousse des orchidées : • si leurs feuilles sont vert clair, la plante a assez de lumière pour pousser comme il faut ; • si les feuilles deviennent jaunes, déplacez-la dans un endroit plus ombragé ; • si les feuilles deviennent vert foncé, voire émeraude, elle a besoin de plus de lumière.

Le philosophe grec Théophraste, qui était aussi botaniste, a constaté en 300 avant J.-C. que les deux tubercules (de la taille d’une olive) qui étaient placés à la base de la tige avaient la forme de testicules.

Du coup il appelé ces plantes orckys , soit « testicules », en grec.

36 JANVIER

L’orchidée ne supporte pas les grandes chaleurs ; la lumière naturelle provenant d’une exposition à l’est reste la meilleure.

L’hydratation

Vous ne devez pas arroser vos orchidées plus d’une fois par semaine. Elles ne doivent jamais avoir d’eau stagnante dans leur pot, au risque de pourrir. La meilleure solution est de les plonger dans un bain d’eau fraîche pendant 5 minutes et de laisser l’eau s’écouler avant de les replacer dans leur pot. Ou alors, vaporisez de l’eau sur leurs racines ou leur mousse.

Dans le commerce, l’orchidée est souvent dans un pot transparent, car pour savoir si elle a besoin d’eau, il suffit de regarder ses racines ; si elles sont grises, cela signifie que vous devez l’arroser ; si elles sont vertes, c’est que tout va bien.

Le rempotage

Il doit être envisagé tous les deux ou trois ans. Une orchidée cultivée dans de bonnes conditions développe rapidement des racines dans l’ensemble du substrat et finit par se retrouver très à l’étroit.

LER PLU S

sur les orchidées

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JANVIER 37

Étape 3 Versez du terreau sur une couche d’environ 5 cm, pour permettre à vos plantes de prendre racine. L’ensemble des couches (charbon + gravier + terreau) doit représenter environ 1/3 de la hauteur du contenant.

Étape 4 Disposez de la mousse vivante utilisée dans la décoration des terrariums pour animaux ; elle a une forme arrondie donnant une impression de petite colline verdoyante. Étape 5 Vous pouvez y plantez vos végétaux : pour rester dans l’esprit de Noël et de l’hiver, choisissez des plantes aux formes adaptées, comme les petits conifères, le cyprès de Lawson… Ajoutez-y de petites succulentes ne nécessitant que peu d’entretien.

Étape 6 Procédez enfin à la décoration : petites branches de sapin ou autres branches d’arbres, petites pommes de pin, figurines en bois ou en plastique, décorations d’arbre de Noël, etc.

Outre son aspect esthétique, la mousse permet de conserver un fort taux d’humidité dans votre Noëlarium, qu’elle restitue aux plantes par effet de condensation. Elle est aussi un bon indicateur de ses besoins en eau ; quand elle vire au jaune, arrosez un peu votre composition.

32 DÉCEMBRE

LER PLU S

sur les terrariums

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L’entretien de mon Noëlarium Pour ce qui est de l’emplacement, votre Noëlarium appréciera une situation lumineuse, mais sans soleil direct ; avec l’effet loupe du verre, les végétaux risqueraient d’être brûlés. Sa température préférée se situe entre 15 et 27 °C. Pour bien exposer les plantes de votre Noëlarium à la lumière et de façon homogène, pensez à le tourner de 180° chaque semaine.

Veillez à ce que le terreau soit toujours légèrement humide sans jamais être détrempé ; pour l’arroser, pulvérisez de l’eau non calcaire au pied des plantes et sur les graviers, en évitant de mouiller les mousses.

DÉCEMBRE 33

Jardin, intérieur, terrasse, balcon… un vrai choix s’offre à vous selon votre surface, votre budget et vos envies : créer un potager, réussir votre compost, planter des végétaux, récolter vos tomates…

Sans produits chimiques, cet ouvrage vous propose une mine d’astuces à appliquer mois après mois dans votre maison ou votre appartement ! De nombreux pas-à-pas illustrés vous permettront de mettre en pratique les bons conseils de Caroline !

Chroniqueuse Jardin et Maison sur C8, dans l’émission « William à midi », Caroline Munoz a co-animé « Silence, ça pousse ! » avec Stéphane Marie, sur France 5. Elle est aussi auteure, journaliste, blogueuse et youtubeuse sur les thèmes de la déco, du jardin et de l’écoresponsabilité. Retrouvez-la sur son blog : www.carolinemunoz.fr et sur sa chaîne www.youtube.com/c/ carolinemunozWebTV.

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