Stratégie anti-bestioles au jardin

Johann Gis

100 %

NATU

Zéro difficulté • Zéro pesticide Zéro dépense

REL

© 2021, Éditions Rustica, Paris Dépôt légal : février 2021 Numéro d’édition : RU17252 (R21050) ISBN : 978-2-8153-1725-2 www.rusticaeditions.com

Johann Gis

Zéro difficulté • Zéro pesticide Zéro dépense

« APPRENDRE À PRODUIRE UNE NOURRITURE SAINE, EN RESPECTANT LES HUMAINS ET LA TERRE. » Telle est la mission de vie de Johann Gis, fondateur du compte Instagram Permaculture au jardin (@permacultureaujardin), sur lequel il partage son savoir-faire pour créer des jardins potagers naturels et développer son autonomie alimentaire. Issu de 3 générations d’agriculteurs, et fort d’une quinzaine d’années de métier et d’études en botanique, il a décidé de fonder en 2019 son entreprise de conseils et formations en permaculture, dont on peut retrouver les détails sur le site : www.permacultureaujardin.com Johann s’est lancé dans cette initiative après plusieurs années à voyager à travers le monde, pour former des équipes et étudier différents domaines, dont la permaculture, l’agroforesterie, l’agroécologie et la biodynamie auprès de nombreux agriculteurs employant des méthodes résilientes et vertueuses.

Sa vision consiste à proposer des supports ludiques de formations physiques et en ligne à la portée de tous, qui rassemblent toutes les méthodes les plus éprouvées dans les domaines cités précédemment. L’objectif est de permettre à chacun de produire à son échelle (jardin, terrasse, balcon) et de manière efficace une abondance de nourriture naturelle et saine, et ce, quelles que soient la surface et les connaissances dont il dispose.

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Sommaire INTRODUCTION Qu’est-ce qu’un insecte ravageur, dit « nuisible » ?

Pourquoi utiliser des méthodes naturelles pour protéger vos cultures ?

QUELS SONT LES DIFFÉRENTS MOYENS D’ACTION ?

Le purin La décoction L’infusion La macération rapide Recettes d’insecticides naturels issus de produits de la maison Recettes d’insecticides à base d’huiles essentielles Associations de plantes Les auxiliaires Les pièges

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LES BESTIOLES L’aleurode L’altise L’araignée rouge Le carpocapse La chenille La cochenille Le doryphore La fourmi Les gastéropodes Le hanneton Les mouches mineuses La piéride du chou Le puceron La punaise Les rongeurs La taupe Le taupin La teigne du poireau Le thrips

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Tableaux récapitulatifs des recettes à base d’extraits de plantes

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Calendrier d’activité des principaux insectes ravageurs

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Glossaire

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URIN LE LE PPURIN Un purin s’obtient grâce à la macération, pendant plusieurs jours, de plantes coupées en morceaux et immergées dans un récipient d’eau. Appelé aussi « extrait fermenté », le purin fabriqué sera un véritable concentré naturel, riche en nutriments aux propriétés fertilisantes, insectifuges, insecticides et fongicides.

Ils permettent de stimuler et renforcer les défenses immunitaires des plantes contre les maladies, et sont de puissantes solutions pour lutter contre les ravageurs.

RECETTE Combien ?

Pour préparer la recette de base d’un purin, prévoir 1 kg de plantes fraîches, coupées en petits morceaux, pour 10 litres d’eau dans un récipient. Si vos besoins sont moindres, comptez 100 g de plantes fraîches pour 1 litre de purin.

Enfin, si vous ne disposez que de plantes sèches, utilisez-en 100 à 200 g pour 10 litres d’eau.

Comment ?

Mélangez la préparation tous les 2 ou 3 jours avec un bâton afin d’aérer la solution et d’optimiser le processus de fermentation. Les bulles remontant à la surface témoignent d’une bonne fermentation. En fonction des purins, après quelques jours à 2 semaines, filtrez la préparation avec un tamis dans un bidon ou une bouteille lorsque les bulles auront disparu.

Quand ?

En arrosage, utilisez ce purin dilué à 20 %, soit 2 litres de purin pour 10 litres d’eau. En pulvérisation, utilisez-le sur toutes les parties infectées des plantes, sans oublier le dessous des feuilles (hormis les fleurs si possible), dilué à 10 %, soit 1 litre de purin pour 10 litres d’eau.

Ce purin se conserve plusieurs semaines dans un récipient fermé (de préférence opaque) et à l’abri de la lumière.

ATTENTION : Utilisez aussitôt ce purin dilué avec de l’eau selon vos besoins,

ou stockez-le après l’avoir étiqueté et placé dans un endroit approprié.

Ainsi, le purin idéalement entreposé peut se conserver durant environ 1 an.

En revanche, après avoir ouvert le contenant pour un premier emploi, il faudra l’utiliser dans les 2 mois qui suivent.

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LE PURIN MATÉRIEL

AVANT DE COMMENCER

• 1 récipient (baril, bidon, bouteille, fût, seau) en

Évitez de mélanger plusieurs espèces de plantes lors de la préparation du purin, cela peut nuire à sa fermentation. En revanche, il est possible de mélanger différents purins une fois filtrés, pour une solution encore plus riche en nutriments et minéraux essentiels.

inox, en verre ou en plastique (évitez le métal car il s’oxyde). Il doit être plus grand que le volume de votre préparation, pour pouvoir contenir les plantes découpées et l’eau. Par exemple, pour 10 litres de purin, prévoyez un récipient de 15 litres.

• 1 couvercle non hermétique, pour le récipient.

• 1 sécateur ou un ciseau, pour découper en petits morceaux les plantes.

• 1 bâton, pour mélanger la préparation.

• 1 tamis, 1 passoire de cuisine, 1 linge ou 1 morceau de tissu, pour filtrer la préparation.

• 1 entonnoir (si nécessaire), pour transvaser la préparation dans son contenant final.

• 1 récipient, de préférence hermétique et opaque, pour stocker le purin.

• 1 étiquette avec le nom du purin et la date de concoction, si vous en préparez plusieurs avec différentes plantes.

Durant sa fermentation, stockez votre préparation dans un endroit où les températures varient idéalement entre 15 et 25 °C maximum, 20 °C étant la température optimale pour obtenir un purin en 2 semaines. Plus la température sera élevée, plus la fermentation sera rapide.

Utilisez de l’eau de pluie de préférence, pour éviter les traces de chlore et de calcaire. Si vous utilisez de l’eau du robinet, laissez votre récipient d’eau ouvert pendant 48 h et brassez l’eau régulièrement avant de l’utiliser. Cela permettra au chlore de s’évaporer. Si votre eau est trop calcaire, ajoutez 1 c. à soupe de vinaigre d’alcool pour 10 litres d’eau.

Ajoutez quelques feuilles de sauge hachées à la préparation au bout d’une semaine de fermentation, cela n’entravera pas le processus et diminuera l’odeur parfois dérangeante du purin.

Les purins ne s’utilisent jamais purs, ils risqueraient de brûler les plantes. Diluez les toujours dans 3 à 10 fois leur proportion en eau avant de les utiliser aux pieds des plantes, pour stimuler leur croissance, ou en pulvérisation directement sur les végétaux, pour traiter les maladies et ravageurs.

Conservez le récipient du purin dans un endroit sec, frais et à l’abri de la lumière, idéalement entre 12 et 15 °C (cave, cellier, garage, placard).

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Préparation

RÉALISER UN PURIN DE CONSOUDE 01

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Coupez ou hachez les plantes fraîches ou sèches pour libérer leurs substances actives, et remplissez le récipient aux trois quarts. Plus les plantes seront coupées finement, plus l’extraction de leurs propriétés sera importante.

Remplissez le récipient d’eau, puis couvrez-le sans le fermer, pour protéger la préparation de la pluie ou des insectes et en même temps permettre aux gaz dégagés par la fermentation de s’échapper. Stockez-le ensuite dans un endroit adéquat.

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Laissez macérer le purin durant environ 2 semaines, tout en contrôlant la fermentation.

Brassez chaque jour durant quelques minutes tant que de petites bulles remontent à la surface, signe que la fermentation est en cours.

Filtrez la préparation au tamis une fois que les bulles ont disparu (c’est le signe que le purin est prêt). Faites-le soit directement dans le contenant final (si possible sans le remplir totalement, car en période chaude une deuxième fermentation peut se produire et augmenter le volume du liquide), soit dans un récipient intermédiaire, avant de le transvaser dans le contenant final.

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PUNAISE LA PUNAISE SAISON : avril à octobre • NUISANCE :

• RÉSISTANCE :

Il existe de très nombreuses espèces de punaises, aux couleurs et aux comportements variés. La punaise verte et la punaise des bois sont celles que l’on retrouve le plus couramment dans les jardins.

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LA BESTIOLE Cet insecte dit « piqueur-suceur», qui se nourrit de la sève des plantes, mesure entre 1 et 1,5 cm.

Les punaises sont dotées de glandes odoriférantes qui secrètent une substance malodorante aux propriétés répulsives lorsqu’elles se sentent menacées. Les espaces végétalisés sont leurs lieux de vie favoris (jardins, haies, prairies, forêts, parcs). À l’automne, les punaises cherchent un abri pour passer l’hiver, c’est pourquoi elles ont souvent tendance à pénétrer dans les maisons.

LES VICTIMES • Les légumes (aubergine, chou, haricot vert, poivron, tomate).

• Les fruits (pomme, poire, framboise) et les céréales (soja, riz).

• Les plantes ornementales, les fleurs et les arbres (bouleau).

LE DIAGNOSTIC • Le développement des plantes ralentit et le feuillage se flétrit.

• Les fleurs des aubergines, poivrons ou tomates se dessèchent et tombent au sol après une attaque.

• Les fruits (pomme, poire) se déforment après avoir été piqués à de multiples reprises.

Une forme de salive toxique est injectée dans les fruits, ce qui les rend pierreux et plus difficiles à conserver.

LES MESURES PRÉVENTIVES

• Pulvérisez un insectifuge répulsif

à base d’ail et de savon noir dilué dans l’eau.

• Pulvérisez régulièrement un purin

d’ortie répulsif.

• Pulvérisez une infusion d’absinthe répulsive.

• Plantez de la cataire (plante insectifuge) entre les rangs des cultures.

• Saupoudrez de la terre de diatomée biologique autour de votre jardin.

TRAITEMENT • Pulvérisez un insecticide de contact, à base d’ail et de piments forts (voir p. 24).

• Pulvérisez un insecticide à base d’huile essentielle de menthe (voir p. 26).

• Pulvérisez de la terre de diatomée biologique diluée (5 g pour 1 litre d’eau).

MÉTHODES COMPLÉMENTAIRES Prélevez manuellement les punaises et éliminez les œufs sur la face inférieure des feuilles.

LE SAVIEZ-VOUS ? Toutes les punaises ne sont pas nuisibles pour les récoltes, la plus connue étant le gendarme (inoffensif).

Certaines sont même utilisées comme auxiliaires de culture contre les pucerons, chenilles, et acariens.

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LES RONGEURS RONGEURS LES SAISON : janvier à décembre • NUISANCE :

• RÉSISTANCE :

Les petits rongeurs font partie des principaux ravageurs du jardin.

LA BESTIOLE Les plus répandus et craints des jardiniers sont le campagnol et le mulot, qui s’attaquent à tous les plants potagers, ainsi qu’aux jardins d’ornement et aux vergers. Les campagnols, par exemple, peuvent se déplacer à la surface comme sous terre, en creusant des réseaux de galeries pour trouver leur nourriture. Ces rongeurs sévissent toute l’année, sur les cultures d’été comme d’hiver.

LES VICTIMES

• Les plants potagers (blette, carotte, céleri, chicorée, navet, poireau, pomme de terre, radis).

• Les arbres fruitiers (racines et fruits) et tous les agrumes.

LE SAVIEZ-VOUS ? Il existe deux types de campagnols qui sévissent dans nos jardins. Le campagnol terrestre, appelé aussi « rat taupier », avale l’équivalent de son poids en racines par jour, et le campagnol des champs, au régime plus varié, engloutit 2 fois son poids par jour en nourriture.

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LE DIAGNOSTIC • Les rongeurs creusent des galeries souterraines pour se nourrir des racines, des tubercules et du collet* des légumes.

Sous les légumes attaqués se trouvent donc de petits tunnels.

• Les feuilles de courgettes ou de blettes sont molles ou couchées au sol.

• Le feuillage est absent sur les pieds de pommes de terre.

• Les poireaux diminuent de taille, comme aspirés par le sol.

LES MESURES PRÉVENTIVES • Enterrez un grillage fin tout autour de votre potager, à au moins 60 cm de profondeur.

• Coupez l’herbe aux pieds des fruitiers et évitez de pailler à cet endroit.

• Évitez de pailler les légumes-racines avec de la paille, favorisez les copeaux de bois.

• Plantez des plantes répulsives contre les rongeurs (ail, angélique, couronne impériale, épurge, euphorbe, fritillaire, incarvillée, jacinthe, jonquille, oignon, menthe, mélilot, rue, scille, souci).

• Plantez un eucalyptus dans votre jardin et faites de petits tas avec ses feuilles (odeur répulsive).

• Plantez des haies pour permettre aux prédateurs des rongeurs de s’y installer.

• Décidez éventuellement de les chasser : introduisez chats, renards, belettes, et rapaces de passage dans votre jardin (si vous avez un poulailler, prenez les dispositions nécessaires), ce sont des prédateurs naturels.

• Installez un appareil solaire à ultrasons, imperceptible pour l’homme, qui fait fuir les rongeurs.

TRAITEMENT • Introduisez du purin de sureau ou des branches de sureau, des déchets d’ail ou quelques gouttes d’huile de ricin (attention, naturelle mais toxique pour les animaux et les humains) dans les galeries.

• Pulvérisez une infusion de piments forts sur les zones de passages des rongeurs proches des cultures.

• Posez des pièges avec appâts à trappe, à ressort, ou à tapette à l’entrée des galeries.

MÉTHODES COMPLÉMENTAIRES Détruisez les galeries repérées avec une fourche-bêche.

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Ami jardinier, combien de fois avez-vous retrouvé vos salades grignotées jusqu’au trognon ?

Combien de jeunes pousses dévorées en une nuit ?

Combien de récoltes gâtées et perdues ? En cause ?

LESS TIO IOLE LES BES BEST Limaces, pucerons, chenilles, punaises, hannetons, fourmis, cochenilles, rongeurs et autres insectes et petits animaux ravageurs.

Vous n’en pouvez plus ? Voici la solution !

Vous trouverez dans cet ouvrage conseils et astuces pour reconnaître les bestioles, agir préventivement ou traiter efficacement, de façon économique mais surtout écologique : purins et décoctions, insectes auxiliaires et autres pièges naturels n’auront bientôt plus de secrets pour vous.

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