Accueillir la petite faune du jardin

NOÉMIE VIALARD À l’heure où de sérieuses menaces pèsent sur la biodiversité, vous avez le pouvoir de la préserver par le biais de votre jardin, un écosystème à part entière.

5,95 € TTC MDS : RU0031

Diversité végétale, culture de plantes mellifères, paillage, bannissement des produits chimiques, installation d’une pièce d’eau et de refuges, aménagement d’abris naturels… Grâce à ce livre, vous apprendrez à cultiver en douceur votre jardin et à l’aménager pour qu’il devienne un joli coin de nature, un lieu paradisiaque pour la petite faune !

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NOÉM IE VIALARD

sommaire

POURQUOI ACCUEILLIR LA PETITE FAUNE ?....................................5 La vie avant tout.......................................................5 Chaque petite bestiole a son rôle à jouer...............................................................5 Le respect du vivant........................................................8 Un équilibre primordial..............................................9

DES CLÉS POUR BIEN ACCUEILLIR LA PETITE FAUNE.............................................11 Un jardin au naturel.....................................................11 Des odeurs, des couleurs, des mini-espaces de tranquillité ...................................................................12 Une nature foisonnante...........................................12 Le lierre, une nécessité...........................................15 Une haie vive.......................................................................15 De l’eau à portée de bec et de museau......................................................................16 Des refuges en dur.......................................................17 Un vieux tronc, une trogne….........................................................................19 Quelques branches, quelques bûches............................................................19 Un tas de bois mort, mais aussi un hôtel à insectes...............................................................................20 Des mangeoires, mais pas toute l’année.............................................21 2

LES ANIMAUX AIMÉS, LES « UTILES »...................................................23 Le repérage ........................................................................23 Les oiseaux..........................................................................23 Les pollinisateurs..........................................................31 Les papillons......................................................................45 Les orvets..............................................................................49 Les lézards des murailles.....................................49 Les grenouilles.................................................................50 Les tritons et les salamandres........................50 Les crapauds......................................................................50 Les chauves-souris.....................................................51 Les hérissons....................................................................53 Vers de terre, cloportes… les recycleurs.....................................................................53 Quelques autres insectes que l’on aime......................................................................56

LES ANIMAUX MAL-AIMÉS................................................................59 Les taupes.............................................................................59 Les couleuvres..................................................................59 Les pucerons et les fourmis...............................60 Les moustiques...............................................................60 Les limaces et les escargots..............................60 Les taupins, les larves de hanneton et autres vers..................................61

Index....................................................................................62 3

Pourquoi accueillir la petite faune ?

La petite faune transmet la vie et la beauté au jardin, tout en apportant une aide précieuse au jardinier en s’attaquant aux nuisibles des plantations.

La vie avant tout

La petite faune favorise la biodiversité, et c’est ainsi que l’équilibre se crée.

En respectant le vivant, tout se régule.

Les oiseaux, les abeilles et les papillons viennent d’abord à l’esprit, mais beaucoup d’auxiliaires, très discrets, fréquentent les lieux sans que le jardinier s’en rende compte.

Les insectes pollinisateurs transportent le pollen et sont indispensables à la fructification et à la production de graines. Les vers de terre, les cloportes et autres petits habitants du sol recyclent la matière organique en éléments nutritifs et aèrent la terre, ce qui facilite l’infiltration de l’eau.

Souvent redoutées, les chauves-souris, petits mammifères volants, avalent en plein vol, à la nuit tombée, de grandes quantités de moucherons et de moustiques, ainsi que des petits papillons de nuit, parasites des pommes.

Chaque petite bestiole a son rôle à jouer

Inutile de rappeler l’utilité de la coccinelle. Ses larves se nourrissent de pucerons sans relâche. Il est facile aujourd’hui d’en acheter afin de les laisser agir au jardin.

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Les grenouilles, les crapauds, les lézards se sustentent, également, de quantité de nuisibles.

Le hérisson est l’ami du jardinier…

Les pucerons sucent parfois la sève des fleurs, mais si, tout à coup, ils disparaissaient, les coccinelles fuiraient le jardin, car elles n’auraient plus rien à manger.

Les oiseaux se gavent des cerises, mais dévorent aussi les insectes nuisibles. Les taupes, cauchemar pour certains, se nourrissent de larves néfastes au développement des légumes.

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Certes, vous ne pouvez pas laisser les limaces et les escargots boulotter impunément tous les jeunes plants, mais n’oubliez pas que ces gastéropodes jouent un rôle important dans la décomposition du sol et constituent un repas exquis pour les hérissons. Tout est affaire de mesure.

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Le respect du vivant

De façon réductrice, l’on divise les animaux en deux catégories : les utiles et les nuisibles, les bons et les méchants. Ceux qui aident le jardinier, et ceux qu’il faut combattre. Mais, comme dans la vie, rien n’est tout blanc ni tout noir !

Protéger ces animaux est un devoir de chaque jour, et leur observation offre un plaisir infini. En privilégiant le jardin naturel, avec sa diversité végétale où se mêlent arbustes, légumes, fleurs, et même un petit coin d’herbes sauvages pour que toutes sortes de petites bestioles y vivent, et en jardinant sans produits chimiques, le pari est réussi !

Tout un petit monde animal s’active, sans que vous vous doutiez qu’il a élu domicile dans votre jardin. Vous ne voyez qu’un petit nombre de papillons et d’oiseaux, les autres se font plus discrets. Tous les animaux sont utiles, même ceux que l’on dit « nuisibles », car ils contribuent au maintien de la biodiversité, en participant à l’équilibre de l’écosystème, si fragile, que l’on doit préserver à tout prix. Apprendre à observer toute cette faune, voici une belle leçon de vie.

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Un équilibre primordial

Il faut un équilibre, et cet équilibre, c’est la diversité qui le crée. Si tous les « indésirables » étaient éliminés, la chaîne alimentaire s’arrêterait. Les « désirables » ne trouveraient plus à se nourrir.

Faune et flore sont étroitement liés. C’est en se gavant de nectar que les pollinisateurs transportent le pollen sur leurs ailes ou leur corps.

Les pucerons, araignées rouges, cochenilles et autres aleurodes sucent la sève de certains végétaux en faisant aussi la joie des coccinelles.

Les fourmis ne constituent pas une entrave à la croissance des plantes, sauf si elles installent leur fourmilière dans leurs racines. À leur façon, elles participent à l’équilibre du jardin, en mangeant les vers et les larves.

Entretenir la biodiversité est un devoir et il y a toujours un moyen de protéger les cultures sans chasser brutalement les animaux. Il suffit de trouver un juste milieu, en favorisant la vie animale, afin que tout ce peuple sauvage se régule.

Coccinelles, hérissons, oiseaux, lézards et autres animaux auxiliaires accomplissent un véritable travail. Aidez-les à survivre en créant un environnement accueillant.

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Des clés pour bien accueillir la petite faune Si l’on veut accueillir la petite faune, il faut un jardin sain, naturel et adapté, une grande diversité de plantes, des aromatiques, ainsi que des coins pour les sauvageonnes. Mais ce n’est pas tout… Bâtiments avec des ouvertures, pots renversés, tas de bois : tous les éléments du jardin peuvent faire office de refuges !

Un jardin au naturel

Il faut accepter aussi bien les animaux que nous aimons naturellement que ceux qui nous font un peu peur ou nous dégoûtent.

La nécessité de faire évoluer le jardin en un joli coin de nature, pour attirer et faire rester ces compagnons, si utiles au jardin, ou tout simplement protégés, est devenue une priorité pour un grand nombre de jardiniers. Tous les petits animaux du jardin ont besoin de vivre libres, au milieu d’une végétation naturelle et sauvage constituée de plantes qui leur sont familières…

Plantez des végétaux de toutes sortes, acceptez les plantes sauvages qui s’installent sans vergogne, et jardinez en douceur, sans remuer le sol.

Les paillages favorisent le travail de la faune souterraine qui accomplit les tâches à votre place. Quant aux produits chimiques, bannis systématiquement, ils sont remplacés, si nécessaire, par des potions maison concoctées à base de plantes.

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Des odeurs, des couleurs, des mini-espaces de tranquillité…

Les odeurs jouent un rôle prépondérant dans le processus de reproduction des plantes. Installer des végétaux parfumés au bon endroit, c’est attirer les insectes pollinisateurs.

La chaleur participe à la synthèse des parfums, plus les plantes en bénéficient, plus elles seront odorantes. Placées à l’abri d’un mur ou d’une haie verte situés au sud ou à l’ouest, elles expriment toute leur quintessence et sont, ainsi, protégées des vents qui, sinon, les chassent hors du jardin.

Conservez ou créez des lieux, même minuscules, dans des coins tranquilles de votre jardin. Au jardin d’ornement, laissez un espace libre, sans le tondre.

Suivant la surface de votre jardin, décidez de sa taille, mais ne renoncez pas s’il est très petit. Des animaux de toutes sortes vont s’y réfugier et y vivre en toute quiétude. Les plantes locales vont arriver très vite. N’hésitez pas à y jeter toutes les graines ramassées dans la nature. C’est aussi un excellent endroit pour y planter les bulbes à floraison printanière qui se naturalisent et fleurissent chaque année.

Une nature foisonnante

Au potager, gardez toujours une parcelle en jachère afin de laisser se reposer la terre et de fournir de la nourriture à toutes les petites bestioles.

Laissez monter en graines quelques salades, des poirées… Semez des engrais verts tels que phacélie, vesce, lupin ou moutarde, afin qu’oiseaux et papillons ne quittent plus cet endroit.

Installez des grimpantes – rosier liane, hortensia grimpant, clématite – un peu partout, jusqu’au pied des arbres pour qu’elles les colonisent.

Ces grimpantes peuvent recouvrir le toit d’un cabanon, garnir une façade, 12

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