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ESPÈCES

PHOTOS GESTES

LE TRAITÉ

OISEAUX

DES

LA BIBLE

INDISPENSABLE Accueil • Nourrissage • Protection • Observation • Identification • Toutes les espèces des jardins et des parcs

DU JARDIN

Ont collaboré à cet ouvrage : Illustrations François Desbordes et Michel Sinier Cartes de répartition Marc Duquet Conception graphique couverture Mathieu Tougne Conception graphique intérieur Sarbacane Design Mise en pages Thierry Sestier, Sarbacane Design ; Véronique Sommeilly Coordination éditoriale et iconographie Thomas Bout, aa éditions ; Dominique Pérot-Poussielgue Relecture Anne de Bergh et Jean-Marc Destabeaux Fabrication Florence Bellot ; Sabine Marioni Direction éditoriale Élisabeth Pegeon

© 2017, Éditions Rustica, Paris © 2011, Éditions Rustica, Paris © 2007, Éditions Rustica / FLER, Paris Dépôt légal : janvier 2017 ISBN : 978-2-8153-0918-9 www.rustica.fr

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Sous la direction de Guilhem Lesaffre

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Le Traité des oiseaux du jardin

Avant-propos Des millions d’oiseaux appartenant à plusieurs dizaines d’espèces différentes fréquentent nos jardins. Ils y trouvent parfois ce qui arrive à faire défaut à travers la campagne : des arbres, des arbustes, de la nourriture et un endroit où installer leur nid. Et si un jardin seul n’est que peu de choses, un réseau de jardins finit par représenter une surface non négligeable, de nature à favoriser les oiseaux et, partant, la biodiversité.

C’est ce qu’il faut avoir présent à l’esprit lorsque l’on considère son jardin.

Certes, c’est un lieu de repos, ou de détente. Bien sûr, c’est une manifestation tangible du souci esthétique de son propriétaire. Mais c’est aussi une parcelle du globe terrestre dont nous avons, jardiniers dilettantes ou passionnés, la responsabilité.

Ceux que les oiseaux intéressent déjà n’auront pas à être persuadés de ce que ces délicats êtres vivants apportent à un jardin par leur beauté, leurs chants et leurs attitudes. Ils trouveront ici des informations sur la façon de rendre leur jardin encore plus attractif ou, au contraire, sur ce qu’il vaut mieux éviter, dans l’intérêt des oiseaux.

Ceux qui éprouvent le besoin de découvrir les oiseaux de leur jardin ont tout à apprendre sur eux. Ce traité leur est également destiné. Il aborde en effet la relation entre jardin et oiseaux sous tous ses aspects : sociologique, historique, écologique, vétérinaire et zoologique.

Enfin, les uns comme les autres auront plaisir à profiter de la foisonnante iconographie rassemblée à leur intention. Les photographies, sélectionnées parmi des milliers, sont l’œuvre de quelques-uns des meilleurs spécialistes français et européens, réunis pour la circonstance. Les dessins des différentes espèces – tous originaux – sont l’œuvre de François Desbordes, l’un des maîtres actuels de l’art animalier.

Puisse cet ouvrage convaincre de l’utilité qu’il y a, chaque jour davantage, à protéger les oiseaux, et du rôle que les propriétaires ou utilisateurs de jardins peuvent – et doivent ! – jouer en la matière.

Guilhem Lesaffre

Le Traité des oiseaux du jardin

Les auteurs Guilhem Lesaffre, à la fois professeur de lettres et naturaliste de terrain, se passionne pour la nature et les oiseaux depuis plus de quarante ans. Auteur et traducteur de nombreux ouvrages, dont certains sont devenus des références pour les ornithologues de terrain en France, lauréat du Grand Prix du Festival du Livre de Nature en 2002 pour Le Grand Envol (éditions du Chêne), traduit en plusieurs langues. Il fait aussi partager sa passion lors de conférences et d’émissions de radio. Engagé depuis quarante ans dans la vie associative afin de mieux préserver espèces et milieux, il est vice-président du Centre ornithologique d’Îlede-France (CORIF). Il fait partie du comité de rédaction de la revue Ornithos, éditée par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

Catherine Levesque est journaliste, auteure et blogueuse, spécialisée dans les domaines de la nature et de l’écologie. Militante depuis sa prime jeunesse (LPO, FCPN…), elle est membre de l’Association des journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie (JNE). Auteure de nombreux ouvrages sur les oiseaux, la mer, la randonnée, la biodiversité, l’éco-citoyenneté, pour la jeunesse et le grand public, elle a collaboré à de nombreux magazines et quotidiens nationaux. Elle rédige également la newsletter mensuelle du Festival international du film ornithologique de Ménigoute.

Emmanuel Risi est docteur vétérinaire, passionné de faune sauvage et de la médecine de ces espèces. Après avoir été Praticien Hospitalier à l’École nationale vétérinaire de Nantes et au Centre vétérinaire de la faune sauvage de Nantes, il exerce aujourd’hui au sein de la clinique FAUNEVET au Centre hospitalier vétérinaire Atlantia à Nantes, en médecine des nouveaux animaux de compagnie et animaux de parcs zoologiques.

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La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) est l’une des premières associations de protection de la nature en France.

Présente dans 79 départements et forte de 42 000 adhérents, elle agit au quotidien pour la sauvegarde de la biodiversité, à partir de sa vocation de protection des oiseaux. Elle est présidée par Allain Bougrain Dubourg.

Son activité s’articule autour de trois grandes missions : la protection des espèces, la préservation des espaces et la sensibilisation.

Déjà 19 000 personnes sont abonnées à la revue trimestrielle L’OISEAU magazine et plus de 2 000 à L’OISEAU MAG junior, pourquoi pas vous ?

Retrouvez-nous sur le site internet www.lpo.fr, et sur nos comptes Facebook et Twitter pour suivre notre actualité au quotidien !

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Le Traité des oiseaux du jardin

Sommaire Jardins et oiseaux : une rencontre au sommet Chapitre 1 Le rôle du jardin dans la vie des oiseaux Le jardin, un milieu à part entière Du jardin enclavé au réseau de jardins « Mon » rougegorge ? À manger et à boire La sécurité en question Haltes bienvenues pour les migrateurs

14 15 17 19 21 23

Des sites accueillants De la jardinière à la terrasse De la ville… … à la campagne Le jardin public : du square… … au parc

25 28 30 32 34 36 Chapitre 3 Le calendrier des oiseaux du jardin

Chapitre 2 Des jardins et des régions L’influence du climat Le jardin « océanique » Le jardin « continental » Le jardin montagnard Le jardin méditerranéen Un peu de géographie

40 44 48 52 56 60

- Janvier - Février - Mars - Avril - Mai - Juin - Juillet - Août - Septembre - Octobre - Novembre - Décembre

64 66 68 70 72 74 76 78 80 82 84 86

Chapitre 4 Accueillir les oiseaux dans son jardin Où nichent les oiseaux ?

90 Un jardin favorable à la nidification 94 Les nichoirs artificiels 96 Des nichoirs à faire soi-même 100 Des nichoirs atypiques 102 Des nichoirs vendus dans le commerce 104 L’aménagement des bâtiments 105 Le cas des hirondelles 107 Accueillir les martinets 110 Des hôtes de marque 111

8

Chapitre 5 Nourrir les oiseaux du jardin Que mangent les oiseaux du jardin ?

Le nourrissage artificiel Un plaisir quotidien Les différents modèles de mangeoires L’eau : boisson et ablutions

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Chapitre 6 Protéger les oiseaux et votre jardin Les réponses du vétérinaire Capturer un oiseau en difficulté Qui mange les oiseaux du jardin ?

Quand les oiseaux sont en danger Quand les oiseaux posent des problèmes À propos des zoonoses

132 136 138 140 142 144

Les espèces : les observer et les connaître Chapitre 7 Observer les oiseaux du jardin Indispensables jumelles Les appareils de prise de vues Utiliser jumelles et télescope Les secrets de l’observation Les techniques d’observation La prise de notes Les surprises du jardin

148 150 156 158 160 162 164

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Le Traité des oiseaux du jardin

Chapitre 8 Les clés d’identification Un peu de théorie Le lieu et l’époque Le comportement, clé d’identification Les couleurs du plumage Les détails du plumage Les signes distinctifs et la taille Le vol Les jeunes oiseaux La voix

170 172 174 178 180 182 184 186 188

Chapitre 9 Les espèces des jardins de France Pour se repérer Les coquilles Les plumes L’accenteur mouchet La bergeronnette grise La bergeronnette des ruisseaux Le bouvreuil pivoine Le bruant zizi Le canard colvert Le chardonneret élégant La chevêche d’Athéna Le choucas des tours La chouette hulotte

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192 194 196 198 202 206 208 212 214 216 220 222 224

La corneille noire L’épervier d’Europe L’étourneau sansonnet Le faucon crécerelle La fauvette mélanocéphale La fauvette à tête noire La foulque macroule Le geai des chênes Le gobemouche gris Les goélands argenté et leucophée Le grimpereau des jardins La grive draine La grive litorne La grive mauvis La grive musicienne Le grosbec casse-noyaux L’hirondelle de fenêtre L’hirondelle rustique La huppe fasciée La linotte mélodieuse Le martinet noir Le merle noir La mésange bleue La mésange charbonnière La mésange huppée La mésange à longue queue La mésange noire La mésange nonnette Le moineau domestique Le moineau friquet La mouette rieuse Le petit-duc scops Le pic épeiche Le pic épeichette Le pic vert La pie bavarde Le pigeon biset de ville Le pigeon colombin Le pigeon ramier Le pinson des arbres Le pinson du Nord Le pouillot véloce

226 230 232 236 240 242 248 250 254 258 260 264 268 270 272 276 280 282 286 288 290 292 296 300 304 306 310 312 316 320 324 326 328 332 336 340 344 346 348 352 356 358

La poule d’eau Le roitelet huppé Le roitelet à triple bandeau Le rossignol philomèle Le rougegorge familier Le rougequeue à front blanc Le rougequeue noir Le serin cini La sittelle torchepot Le tarin des aulnes La tourterelle des bois La tourterelle turque Le troglodyte mignon Le verdier d’Europe

362 364 366 368 370 374 378 380 382 386 388 390 394 398

Les autres oiseaux du jardin

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En savoir plus sur les oiseaux du jardin Chapitre 10 Anatomie et physiologie de l’oiseau Le plumage La croissance et la mue Le squelette L’appareil musculaire L’appareil respiratoire et circulatoire L’appareil digestif L’appareil reproducteur Les sens Annexes Glossaire Bibliographie Carnet pratique Index Remerciements Crédits iconographiques

410 412 413 415 416 420 421 423

426 430 433 436 446 447

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Bien des jardins sont, pour un certain nombre d’espèces, des milieux d’accueil, et ceci se vérifie mieux encore en zone urbanisée. Certes, il existe des jardins inhospitaliers pour diverses raisons, et d’autres au contraire très attractifs. Entre ces deux extrêmes, on rencontre une importante proportion de jardins où les oiseaux parviennent à trouver des conditions de vie susceptibles de leur convenir pour quelques heures, ou quelques années...

Du jardin enclavé au réseau de jardins Si végétation et climat sont des facteurs essentiels pour le milieu que représente le jardin, deux paramètres écologiques ont aussi une influence déterminante : la taille du jardin et son degré d’intégration ou d’isolement.

Question de surface Bien qu’elle ne détermine pas tout, la taille du jardin apparaît comme un paramètre non négligeable. S’il est exact qu’un grand jardin peu varié est moins riche, notamment en oiseaux, qu’un petit jardin à la diversité affirmée, on peut comprendre qu’un vaste jardin qui réunit divers « micro-milieux » recèle une plus grande richesse biologique. Toutefois, un jardin

de surface réduite en jouxtant un ou plusieurs autres bénéficie de cette proximité et présente davantage d’intérêt qu’un jardin étendu mais plus isolé.

Oasis ou chaîne Plus un jardin se trouve en relation avec d’autres jardins, ou, mieux encore, avec d’autres milieux, plus grande est

Le jardin comme élément d’un “réseau vert”.

Les petits ruisseaux...

• À une époque où l’emprise de l’homme sur la nature et les paysages se fait chaque jour plus sensible, où les pratiques agricoles modernes entraînent leur lot d’inconvénients – sinon de dommages – pour la faune, les jardins apparaissent souvent comme des refuges pour la vie sauvage. Et ce d’autant plus qu’y sont respectées quelques règles de bon sens, surtout dans le choix des végétaux et en matière d’utilisation de pesticides. Un jardinier sur deux recourt à ces produits (soit un total de 8 000 tonnes), et l’on estime que les jardiniers amateurs, souvent peu informés des véritables risques environnementaux, seraient responsables du quart de la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques. Un phénomène qui touche au premier chef insectes et oiseaux...

Quand l’on sait que 60 % des Français possèdent un jardin, soit une surface totale supérieure au million d’hectares ou environ 2 % de la superficie de notre pays, on mesure toute l’importance d’une gestion de ces espaces compatible avec la préservation de la faune. Ces statistiques mettent en évidence la nécessité de percevoir chaque jardin non pas comme une entité isolée, biologiquement coupée de son environnement, mais bien comme l’élément d’un réseau. Chaque propriétaire de jardin peut ainsi, s’il le souhaite, apporter sa contribution à la préservation de la biodiversité : une merveilleuse opportunité !

Le Traité des oiseaux du jardin CHAPITRE 1 - Le rôle du jardin dans la vie des oiseaux

la variété des oiseaux que l’on peut s’attendre à y rencontrer. Les oiseaux ne se soucient nullement des limites des jardins qu’ils fréquentent. À leurs yeux, chacun d’eux ne représente que la pièce d’un puzzle bien plus étendu, et si le jardin est en contact direct avec la campagne environnante ou une zone boisée, la diversité des espèces contactée s’en trouve accrue dans des proportions parfois étonnantes.

La richesse biologique d’un jardin enclavé, situation courante en agglomération, dépend de son degré d’isolement.

Les oiseaux, experts dans la façon d’utiliser au mieux les ressources qui s’offrent à eux, peuvent tirer parti de plusieurs jardins séparés les uns des autres. Ils tendent toutefois à privilégier ceux qui ne sont pas trop distants. En somme, il ne faut pas que l’effort – autrement dit la dépense énergétique – consenti pour

gagner un jardin soit supérieur au gain énergétique (sous forme de nourriture disponible) escompté de la visite du jardin en question.

Ajoutons que les relations entre jardins séparés se trouvent grandement facilitées pour les oiseaux lorsque existent entre eux des couloirs de végétation. C’est là un élément tout à fait capital que l’on s’efforce maintenant de mettre en œuvre notamment en milieu urbain ou périurbain (voir encadré). Les espèces favorisées par de tels corridors sont essentiellement les espèces arboricoles, celles qui trouvent leur nourriture en se déplaçant d’arbre en arbre, comme les mésanges, les roitelets, les grimpereaux ou les pics. En profitent également celles qui utilisent les arbres comme postes d’observation ou de chant, à la façon du merle, de la grive musicienne ou du serin cini.

La Promenade plantée favorise la circulation des oiseaux dans la ville, comme ici la “Coulée verte” à Paris.

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Zoom sur la coulée verte Les études menées en agglomération, et plus particulièrement en banlieue ou en ville, ont montré que la faculté des parcs et jardins à accueillir des oiseaux se trouve accrue dans d’importantes proportions si ces différents espaces verts sont mis en relation grâce à ce que les écologues appellent des « corridors verts ».

La version la plus simple de ces corridors est constituée d’arbres d’alignement (marronniers, platanes, tilleuls...) plantés le long des voies de circulation ; mieux encore, de bandes vertes qui associent arbres, arbustes, plates-bandes et pelouses, formant en quelque sorte des jardins linéaires.

Telle est, dans le 12e arrondissement de Paris, la « Coulée verte », encore appelée « Promenade plantée », qui, installée sur le sommet d’un ancien viaduc de chemin de fer, part de l’Opéra Bastille pour rejoindre le bois de Vincennes : une incitation pour les oiseaux de cet espace boisé à pénétrer dans Paris.

Des sites accueillants Que ce soit en plaine ou en ville, le moindre jardin peut représenter pour un oiseau une possibilité de se mettre à l’abri dans une haie ou un arbre, de s’alimenter en capturant des insectes ou – à l’automne, surtout – en consommant des baies ou des fruits (sureau, pyracanthe, pommes tombées, etc.).

Une végétation touffue et étagée, propre à convenir à divers passereaux. que l’on peut examiner sommairement.

Ils dépendent de la situation temporelle et des caractéristiques sociologiques des utilisateurs du jardin.

Une vaste plaine céréalière ou un grand espace urbanisé n’offrent quasiment pas d’opportunités aux migrateurs désireux de faire étape ou contraints d’interrompre leur parcours pour des raisons physiologiques (fatigue, épuisement des réserves énergétiques...) ou météorologiques (pluie, vent violent, brouillard...).

En revanche, un jardin bien conçu peut avoir ce rôle accueillant.

que la ville ou la plaine (le bocage, par exemple, ou des zones plus ou moins boisées), où les jardins n’ont pas une fonction d’îlot préservé, d’oasis, leur valeur écologique subsiste, surtout s’ils sont menés avec une certaine volonté d’accueillir les oiseaux dans de bonnes conditions.

On constate aisément à quel point un jardin conçu, au moins en partie, dans l’intérêt des oiseaux, parvient à en drainer davantage qu’un autre ne bénéficiant pas de cette conception. Y compris dans les secteurs globalement plus accueillants

Outre les abris potentiels et la nourriture, les migrateurs en halte recherchent la tranquillité pour ne pas avoir à reprendre leur vol, surtout s’ils ont atteint un état de grande fatigue. Dans ce domaine, des paramètres humains interviennent,

Dans bien des jardins, la semaine représente sans doute la période de tranquillité optimale. Le week-end, souvent, connaît une plus grande agitation. Cette opposition entre fin de semaine et semaine est valide dans la mesure où la période migratoire automnale ne concerne que peu les « grandes vacances », les premiers mouvements ne prenant place que vers la fin août. Au printemps, les vacances de Pâques coïncident généralement avec la migration printanière, mais celleci est plus concentrée dans le temps, et les oiseaux (en outre moins nombreux qu’à l’automne en raison des pertes hivernales) stationnent moins volontiers et, quand ils le font, moins longtemps.

La tranquillité avant tout

Comme la pleine campagne, les jardins réservent leur lot de dangers...

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Répartition des REFUGES LPO sur le territoire français

1 à 100 101 à 200

Pour plus de renseignements et si vous souhaitez créer votre propre REFUGE LPO : LPO - Service REFUGES LPO Fonderies Royales - BP 90263 - 17305 ROCHEFORT CEDEX Site internet : www.lpo.fr Email : refuges@lpo.fr Tél. : 05 46 82 12 34

201 à 300 301 et plus

La Charte des REFUGES LPO Conservant tous mes droits sur ma propriété, la libre et entière disposition de mon bien et la jouissance de celui-ci, en créant mon REFUGE LPO, je m’engage à : ➜ Protéger les oiseaux et la nature en assurant la tranquillité des lieux, en particulier pendant les périodes sensibles : nidification et grands froids ; ➜ Protéger au mieux la faune et la flore, dans le respect de la réglementation en vigueur. Faire que les équilibres écologiques ne soient jamais mis en danger, et leur porter une attention particulière lorsque, localement, il existe des enjeux en matière de conservation d’espèces ou de milieux remarquables ; ➜ Offrir des milieux de vie favorables à la faune et à la flore : - en leur fournissant une aide directe, par exemple, par la pose de nichoirs, de points d’eau, de mangeoires...

- en privilégiant la plantation d’arbres et d’arbustes indigènes, favorables aux insectes, aux mammifères et aux oiseaux.

- en préférant les méthodes de jardinage écologique, notamment pour la fertilisation et le contrôle des maladies.

- en diversifiant et aménageant, en fonction de la surface de mon refuge, de nouveaux milieux, comme une haie champêtre, une mare, un coin d’« herbes folles », un mur de pierres sèches... ➜ Agir dans le sens d’un développement durable, notamment en faisant des économies d’énergie et de ressources, comme l’eau, en participant au recyclage des matériaux et en limitant les sources de pollution dans mon environnement ; ➜ Si mon refuge est dans une zone où la chasse peut s’exercer, je m’engage à ne pas y chasser.

J’y interdis la chasse lorsque cela est légalement possible. Dans le cas contraire, j’entreprends toute démarche utile, à mon initiative, et avec les conseils de la LPO, pour que la chasse puisse y être interdite dans les meilleurs délais.

La LPO s’engage à apporter à ses membres, toute information dont elle dispose, leur permettant de respecter la Charte des REFUGES LPO. 27

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Quiconque voyage en France ne tarde pas à mesurer la grande variété des paysages.

Largement façonnés par l’activité humaine, ces derniers n’en restent pas moins dépendants des déclinaisons du climat, et les jardins s’inscrivent dans ce contexte. Selon la région où il se situe, un jardin est théoriquement appelé à séduire une gamme d’oiseaux qui, même groupée autour d’un noyau commun, offre aussi d’intéressantes variantes locales.

Le Traité des oiseaux du jardin CHAPITRE 2 - Des jardins et des régions

Le jardin “océanique” Le climat océanique couvre les régions littorales de la façade atlantique, de la Manche et de la mer du Nord. Il pousse aussi son influence assez loin dans les terres, soit à 150 km environ à l’est d’Angers et vers Le Mans. C’est dire qu’il concerne un grand nombre de départements et, partant, de jardins.

il convient de laisser subsister, en arrière de cette zone intermédiaire,une surface d’« herbes folles » qui ne fera pas l’objet de tontes mais d’une fauche annuelle ou bisannuelle. C’est là que la fauvette à tête noire ou le pouillot véloce pourront installer leur nid.

Un peu de piquant

Les pelouses se développent avec bonheur en bord de mer.

Du bon usage de la pelouse D’une façon générale, le jardin « océanique » ne souffre pas du manque d’eau – même si certains étés peuvent se révéler cruels pour la végétation, habituée à un autre régime. Dans ces conditions, les surfaces enherbées s’établissent et s’entretiennent assez facilement, surtout si l’on a opté pour des graminées rustiques.

Le problème viendrait plutôt de la tonte qu’il faut faire très régulièrement là où l’on souhaite garder l’herbe rase. Cette pelouse rase convient à tous les oiseaux

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qui doivent pouvoir se déplacer aisément à terre pour déloger larves et vers enfouis dans le sol, tels le merle noir, la grive musicienne, l’étourneau sansonnet ou le pic vert.

En revanche, les amateurs de graines comme le chardonneret élégant ou le verdier d’Europe préfèrent une pelouse moins rase où les plantes basses ont eu le temps de se développer et de fructifier.

On prendra donc soin de ménager, en arrière de la zone tondue régulièrement, une « ceinture » que l’on tondra deux ou trois fois moins souvent. Dans l’idéal,

Les oiseaux, notamment les passereaux, tirent profit de la végétation épineuse pour y dissimuler leurs nids, et certains y trouvent également une partie de leur nourriture, sous forme végétale (fruits, graines...) ou animale (invertébrés). En zone océanique, le jardinier amateur d’oiseaux peut choisir diverses

Lutte biologique • Parmi les larves qui s’en prennent aux racines des graminées figurent les Bibionidés. Ces « mouches », qui émergent en avril, pondent dans le sol. Après éclosion, les larves, d’abord présentes en surface, s’enfoncent ensuite dans le sol où elles attendront de se transformer à leur tour en adultes, l’année suivante. C’est lorsque ces larves ne se sont pas encore enterrées que les oiseaux leur donnent la chasse.

Une bergeronnette (voir p. 202), par exemple, peut en consommer de grandes quantités en arpentant la pelouse, l’œil aux aguets et le coup de bec preste.

solutions pour établir des haies ou des fourrés susceptibles de plaire aux oiseaux nicheurs. Le trio comprend l’ajonc, parfaitement à son aise ici, le prunellier qui supporte les vents forts et la proximité de la mer, et la ronce, ubiquiste. Le cortège des oiseaux qui fréquentent ces végétaux à un moment ou à un autre est fourni : linotte mélodieuse, fauvette à tête noire, bouvreuil pivoine, bruant zizi, accenteur mouchet, mésanges...

Il est toutefois recommandé de surveiller ces plantes, notamment la ronce et l’ajonc, dont la propension à occuper le terrain s’avère étonnante. On veillera donc à les installer de façon à pouvoir aisément limiter leur goût pour la conquête en passant par exemple une débroussailleuse (ou la faux) en hiver.

Les ajoncs ne craignent pas les embruns.

Le choix de ces végétaux offre le plaisir – outre d’aider les oiseaux – de profiter du jaune d’or précoce de l’ajonc (et de son parfum de noix de coco), de la neigeuse floraison du prunellier (et des prunelles...) et, bien sûr, des mûres pour la confiture !

Le saviez-vous ?

L’ajonc, le prunellier et la ronce offrent des ressources fondamentales à bien d’autres animaux que les oiseaux. Les insectes, et notamment les abeilles et les bourdons, y puisent du nectar et du pollen en quantité.

Les papillons, dont on sait qu’ils se raréfient, apprécient tout particulièrement les fleurs de la ronce. Les diptères (mouches et compagnie...), attirés par les fleurs, sont des proies toutes désignées pour les oiseaux insectivores.

Enfin, les graines des ajoncs font les délices des mulots qui les grignotent en les maintenant adroitement de leurs pattes avant.

La profusion neigeuse des prunelliers.

Le roncier : tout un monde vivant...

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Le Traité des oiseaux du jardin CHAPITRE 2 - Des jardins et des régions

Le jardin océanique idéal pour les oiseaux 1

gui

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pommiers de plein vent

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chêne

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haie mixte : ajoncs-houx-pyracanthes-argousiers

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pelouse peu tondue

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pelouse tondue régulièrement

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ajoncs et genêts

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zone à « herbes folles » et arbustes nourriciers

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arbustes refuges

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noisetiers

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haie mixte : prunelliers-aubépines-sureaux

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arbre mort ou dépérissant

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frêne

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chêne

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mare

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15

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Remarques : à l’automne, quelques pommes tombées seront laissées en place sur le sol du verger. Les arbustes refuges sont destinés à accueillir les oiseaux venant de prendre un bain : rendus vulnérables par leur plumage mouillé, ils ont besoin de trouver rapidement un perchoir.

Si la douceur du lieu le permet, un mimosa d’été sera une halte très attractive pour les pouillots en migration, avides des tout petits insectes qui y trouvent refuge.

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7

1

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Un choix pertinent d’espèces végétales et l’installation de différents types de nichoirs, conjugués au respect de quelques règles de base, font du jardin un lieu particulièrement privilégié pour la nidification des oiseaux, à condition toutefois de rester vigilant à l’égard des prédateurs.

Le Traité des oiseaux du jardin CHAPITRE 4 - Accueillir les oiseaux dans son jardin

Où nichent les oiseaux du jardin ?

Selon une opinion répandue, les oiseaux nichent surtout dans les arbres. C’est très loin d’être le cas.

Au jardin, ils peuvent le faire depuis le niveau du sol jusqu’au faîte du plus grand arbre, en passant par les buissons ou la maison, sans oublier les endroits les plus incongrus comme... la poche d’une vieille veste oubliée dans la cabane à outils !

Les jardins attirent les nicheurs potentiels dès la fin de l’hiver, et ce d’autant plus dans les zones grignotées par une urbanisation galopante.

La plupart des espèces susceptibles d’y nicher bâtissent des nids plus ou moins élaborés en forme de coupe, de boule ou de plate-forme. On les range en deux grandes catégories : les nids à ciel ouvert et les nids bâtis à l’intérieur de cavités. Au sein de chacune de ces catégories, on distingue encore des nuances, liées à différents paramètres, très variables selon les espèces : hauteur, type de végétation, ouverture de la cavité...

Les espèces qui nichent au sol ou dans la végétation Les oiseaux qui nichent à même le sol sont rares en zone urbaine. En revanche, plusieurs petits passereaux (troglodyte mignon, pouillot véloce, rougegorge familier, rossignol philomèle...) édifient leur nid près du sol, dans la végétation basse, voire sur les talus broussailleux, à la base d’un tronc ou dans un tas de bois.

La plupart des passereaux construisent indifféremment leur nid dans les arbres, les arbustes, les haies denses ou

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L’hirondelle de fenêtre maçonne son nid de boue avec sa salive, sous une avancée de toit, une corniche, un balcon, une encoignure... Elle ménage un trou dans la partie supérieure de ce quart de sphère. Construit conjointement par le mâle et la femelle, le nid est souvent réutilisé d’une année sur l’autre. les plantes grimpantes, entre 0,50 et 3 m de hauteur. Certains se montrent plus exigeants quant au choix de l’emplacement. Les roitelets, la mésange huppée, la mésange noire et le tarin des aulnes affectionnent les conifères ; les fauvettes préfèrent les buissons épineux et les ronciers touffus.

Un certain nombre d’espèces bâtissent leur nid dans de grands arbres, à plus de 3 m de hauteur, comme les roitelets, la pie bavarde, le pigeon ramier, la tourterelle turque... Au sein de ce groupe, certains ont un faible pour la cime ou l’extrémité des branches, tels la corneille noire ou le chardonneret élégant.

Le Traité des oiseaux du jardin CHAPITRE 4 - Accueillir les oiseaux dans son jardin

Des nichoirs à faire soi-même Vous êtes bon bricoleur ? Vous pouvez vous lancer dans la fabrication de nichoirs, à condition de respecter les règles de base quant au choix des matériaux, et de bien déterminer la taille du trou d’envol selon l’espèce attendue (sans garantie toutefois !). Vous trouverez ci-dessous les plans des trois principaux types de nichoirs couramment proposés.

Le modèle boîte à lettres

Le modèle boîte à lettres Le choix de la taille du trou d’envol dépend de l’espèce que vous souhaitez accueillir (voir tableau p. 97). Fixez d’abord solidement le plancher (D) à l’intérieur des parois (E et F), puis assemblez le dos (C) et la façade (A), de préférence avec des vis inoxydables. Le toit (B) peut être maintenu avec une charnière-piano, une charnière de cuir, ou un morceau de chambre à air ! Un crochet contrevent fixé de chaque côté ou deux cavaliers reliés par un fil de fer assureront une meilleure fermeture.

B

Dimensions de la chambre de nidification

C

E

D

16 cm

26 cm

A

22 cm

36 cm

12 cm

26 cm

28 cm

B

C

D

E

F

28 cm

100

26 cm

12 cm

La distance entre la partie inférieure du trou d’envol et le fond du nichoir diffère : 18 cm pour la mésange bleue, 19 cm pour le moineau friquet et 22 cm pour la sittelle torchepot. Les dimensions internes du nichoir sont donc différentes : 11 ou 12 cm pour la mésange bleue, 14 cm pour le moineau friquet et 15 cm pour la sittelle torchepot.

F

A

Quatre faces, un toit pentu, un plancher et une ouverture : ce modèle standard porte bien son nom. Nombreux sont en effet les facteurs qui témoignent de la présence de nichées de mésanges ou de rougequeues dans les boîtes à lettres des lotissements. Une planche de 150 x 16 x 2 cm suffit à la réalisation de ce modèle.

Mésanges, merles, moineaux... Bien sûr, les jardins sont le domaine d’espèces oiseaux communs... Mais l’éventail est en fait bien plus large : ce chapitre – véritable “cœur” du présent traité – permettra de se faire une idée plus juste de la richesse de ces milieux.

Les quelque quatre-vingt-dix espèces présentées, dont soixante-six font l’objet d’un traitement détaillé, sont la démonstration de la part que prennent les oiseaux à la biodiversité.

Le Traité des oiseaux du jardin CHAPITRE 9 - Les espèces des jardins de France

Le troglodyte mignon Une boule de nerfs piquée d’une petite queue dressée en permanence... cette formule lapidaire suffirait à définir le troglodyte mignon. Mignon, à coup sûr, ne serait-ce que par sa taille réduite, sa silhouette rondelette et son œil vif. Mais cette apparence cache un caractère trempé : comme il est territorial en diable, le troglodyte passe une bonne partie de son temps à chanter aux limites de son domaine d’un hectare environ, une surface très étendue en proportion de sa taille. L’énergie qu’il ne dépense pas à la traque d’intrus éventuels, il la consacre à rechercher activement sa nourriture.

Répartition

toute l’année

été

hiver

passage

Données biométriques • Longueur : 9 ou 10 cm • Envergure : 14,5 cm • Poids : 7,5 à 14 g ;

9 g en moyenne • Longévité : près de 7 ans

(max. connu)

Nidification • Hauteur du nid au-dessus du sol

Taille Nourriture Mangeoire Jamais Nichoir Non Statut Protégé

:0à2m • Nombre de pontes : 2 • Nombre d’œufs : 5 ou 6 • Durée de l’incubation :

14 à 20 jours • Séjour au nid : 14 à 20 jours

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Une silhouette originale, bien reconnaissable.

Un peu d’histoire Si l’on ne remarque pas toujours le troglodyte, il est pourtant bien connu à la campagne, désigné souvent sous le nom de « roitelet ». De cette connaissance établie de longue date, on peut déduire que ce petit oiseau fréquente les jardins depuis plusieurs siècles. Les témoignages ne manquent d’ailleurs pas dans la littérature ornithologique, et ce dès le XVIe siècle. Telle est la description qu’en donne Pierre Belon en 1555, en l’appelant « Fauvette rousse » : « C’est une chose infaillible, qu’elle fait son nid dedans quelques herbes, ou buisson par les jardins, comme sur une ciguë, ou autre semblable, ou bien derrière quelque muraille de jardin des villes ou des villages. »

prochain buisson, il offre au moins une occasion de le voir voler. Il se mue un instant en gros insecte au vol direct, ses courtes ailes arrondies battant si vite qu’elles semblent vibrer. Parfois, il consent enfin à s’exposer. Perché sur un rameau dégagé, un tas de bois ou un coin de mur, il surveille les alentours un instant, le corps agité de hochements spasmodiques. C’est aussi de ces perchoirs dominants qu’il lance son chant, bec largement ouvert, queue volontiers agitée d’un battement latéral curieusement

L’hiver représente une période favorable pour observer le troglodyte. En effet, comme il fait partie des rares chanteurs qui s’expriment durant cette saison, on le remarque plus facilement ; en outre, la végétation étant moins fournie, les chances de l’apercevoir s’accroissent, encore que cet oiseau excelle à circuler dans les ronciers, le lierre et le fouillis des buissons mêlés d’herbes sèches.

Fidèle au poste

Comment et où l’observer ?

Bien souvent, le troglodyte se faufile dans les buissons à la manière d’un petit rongeur, rendant son observation difficile, d’autant qu’une feuille suffit à le dérober aux regards. Par chance, il quitte assez souvent l’abri de la végétation. Même si c’est, une fois sur deux, pour filer vers le

mécanique. Aussitôt après, il plonge à couvert ou s’enfuit au vol.

▲ Irritation ou inquiétude sont marquées d’un balancement latéral mécanique de la courte queue.

Dans beaucoup de régions, le troglodyte mignon peut s’observer toute l’année.

Il est des contrées où il est effectivement sédentaire, d’autres qu’il quitte avant l’hiver et où il se voit remplacé par un oiseau venu du nord ou de l’est de l’Europe, si bien que les troglodytes observés ne sont pas toujours les mêmes. Pour la partie migratrice de la population, on imagine avec peine ces petites boules de plumes lancées dans de périlleux déplacements nocturnes, couvrant par étapes des trajets de plusieurs centaines de kilomètres.

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Le Traité Rustica des oiseaux du jardin est l’ouvrage de référence qui manquait pour tout savoir sur les espèces qui choisissent de s’installer sur notre territoire.

Magnifiquement illustrées, notamment par les dessins de François Desbordes, les pages qui leur sont consacrées permettent de les identifier.

www.rustica.fr 36 € TTC

Le Traité Rustica des oiseaux du jardin a été conçu et dirigé par Guilhem Lesaffre, naturaliste passionné par les oiseaux depuis plus de quarante ans. Il est membre du comité de rédaction de la revue Ornithos, éditée par la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Catherine Levesque, journaliste, auteure et blogueuse, spécialisée dans les domaines de la nature et de l’écologie, militante LPO et membre de l’Association des Journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie (JNE), et Emmanuel Risi, docteur vétérinaire, passionné de faune sauvage et de la médecine de ces espèces, ont collaboré à la rédaction de cet ouvrage.

MDS : 48599N2

Le Traité Rustica des oiseaux du jardin est également un manuel pratique dans lequel vous pourrez puiser toutes les informations nécessaires pour installer un nichoir ou une mangeoire, mais également de nombreux conseils pour aménager au mieux votre jardin, afin d’y attirer les oiseaux et contribuer ainsi à leur protection.