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SOMMAIRE

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Avant-propos 6

Pourquoi une chèvre ?

Avoir une solide motivation

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Une domestication facile

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Un mammifère exigeant

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Une bonne tête !

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La chèvre aime la compagnie

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Un caractère affirmé

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Acquérir une chèvre

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Où la trouver ?

22

Une femelle plutôt qu’un bouc

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Les races

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La vocation d’une chèvre

36

Son alimentation

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C’est un animal herbivore

44

Son menu quotidien

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Le bonheur est dans le pré…

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La chèvrerie

52

Un animal rustique

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Les soins de base

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Les parasites

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Des maladies sous surveillance

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Une vocation d’éleveur

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Le temps des cabris

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Élever une laitière

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Une chèvre pour la laine

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Pour en savoir plus

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Index 87

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MON PETIT ÉLEVAGE DE CHÈVRES

Avant-propos À l’heure où les rêves champêtres et les envies de campagne rejoignent la réalité, l’animal emblématique des années 1970, celles du retour à la terre, n’a rien perdu de sa popularité.

Les succès locaux des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) avec leurs modestes producteurs de fromages, notre goût jamais démenti pour leur variété de formes et de textures, et notre appétit de produits de terroir peuvent susciter de nouvelles vocations, simplement familiales ou pourquoi pas d’auto-entrepreneur en fromages et autres spécialités caprines. Car la chèvre est bonne laitière ; c’est sa nature d’herbivore, une nature peu difficile quant à son régime alimentaire : un pré à brouter, une pelouse à entretenir, un jardin enherbé, autant de raisons qui peuvent justifier l’envie d’acquérir ce mammifère à la robe soyeuse.

Car la chèvre est aussi une douce lainière ; il suffit d’apprécier le confort d’un vêtement en cachemire ou d’un pashmina, d’un pull ou d’une écharpe en mohair, plus accessibles, pour se convaincre que l’élevage d’une ou plusieurs chèvres peut ouvrir les portes d’un atelier artisanal de la laine. À ces vocations naturelles de la chèvre qui suffiraient à justifier son éventuelle acquisition, j’ajoute le plaisir de sa compagnie domestique et l’intérêt de sa présence amicale.

Car la chèvre est familière. Cette familiarité, qui remonte à plusieurs milliers d’années, a duré jusque dans les années 1960, quand la France restait encore majoritairement rurale. Parfois dénommée « la vache du pauvre », la chèvre était commune dans la plupart de nos campagnes, fournissant son lait, sa laine, sa viande et même sa peau à bien des familles paysannes, voire urbaines ! D’ailleurs, cet animal si familier avait toute sa place dans des récits aussi populaires que La Chèvre de monsieur Seguin (Alphonse Daudet). À l’occasion, il devient un « personnage » attachant ou drôle dans des films cultes tels Notre-Dame de Paris dans lequel la chèvre Djali est la partenaire de Gina Lollobrigida ; Jour de fête, de Jacques Tati, s’ouvre sur l’image d’une grand-

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Avant-propos

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mère à l’accent berrichon qui promène sa biquette à travers les rues d’un village comme il y en avait tant en 1949 ! C’est dire la permanence de sa popularité.

Alors pourquoi ne pas acquérir une chèvre ?

Dans cet ouvrage, vous trouverez les informations essentielles pour bien élever une chèvre. Des conditions d’achat à son alimentation, du choix d’une race à leurs vocations respectives, des soins nécessaires à une éventuelle production familiale, chacun pourra y trouver des réponses simples à une curiosité immédiate ou à un intérêt futur.

Bonne lecture !

Alain Raveneau

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Pourquoi une chèvre ?

Choisir d’élever une chèvre (ou plusieurs) ne peut pas être une fantaisie passagère.

Parce que ce sympathique animal a une espérance de vie d’une quinzaine d’années, cela vous laisse le temps de le connaître. Savoir d’entrée quelles sont ses exigences constitue le meilleur atout pour bien commencer. Ensuite, la chèvre, qu’on peut considérer comme le plus familier parmi les animaux domestiques de nos campagnes, mettra vite à l’épreuve votre enthousiasme.

Mais elle sera autant curieuse de faire votre connaissance que vous êtes impatient de franchir le pas. Sa domestication facile, alliée à son caractère affirmé, ne peut qu’encourager votre motivation.

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MON PETIT ÉLEVAGE DE CHÈVRES

Avoir une solide motivation Quel citadin ne rêve pas d’une « campagne » avec son potager, son verger ou une grande pelouse animée par quelques animaux ? « C’est pour les enfants » dira celui qui a besoin de justifier son désir de plein air et de retour au vert.

Alors pourquoi pas une chèvre, aimable avec tout le monde et capable de s’adapter à bien des situations et donc sûrement à la vôtre ?

Que ce soit pour entretenir un vaste terrain herbeux, pour produire un peu de lait, pour renouer avec un souvenir de jeunesse, pour accompagner une solitude ou animer une maison de campagne, la chèvre a toute son utilité. N’est-elle pas d’ailleurs présentée comme « un animal de rapport » dans les statistiques officielles ? Puisque l’agréable a sa place dans votre motivation, le goût d’entretenir une sympathique bête de compagnie, la volonté de produire son propre fromage constituent d’autres bonnes raisons pour enfin franchir le pas. « On a bien tous envie d’un âne » écrit avec conviction Pierre Miriski dans son ouvrage Mon âne (éditions Rustica) ; certes, mais encore faut-il qu’il ait de l’espace. Cela vaut aussi pour un poney ou un cheval, car les équidés vivent plus heureux sur de vastes surfaces. De toute façon, la chèvre cohabite facilement avec ces animaux, comme elle apprécie la compagnie d’autres mammifères, et celle des volailles ne la contrarie sûrement pas. Tant mieux puisque poules, canards, oies, pigeons ont de nouveau la faveur des campagnards récemment installés. Outre l’attrait de leur plumage et de leur caquetage, vous pourrez en prime récolter des œufs et préparer une potée du dimanche. Leur utilité pèse donc davantage que leur agrément, à l’inverse d’une chèvre qui suscite un engouement plus personnel, affectif même. C’est pourquoi, avant d’envisager une compagnie caprine, retenez qu’elle va vous engager dans un futur fait de joies, de promesses, parfois d’obstacles, aisés à franchir pour peu qu’on se donne les moyens de bien s’informer. Enfin, la solidité de toute motivation personnelle puise sa force dans le long compagnonnage des hommes et des chèvres : cette lointaine domestication rassurera le débutant !

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Pourquoi une chèvre ?

Une domestication facile Lorsque vous visiterez un élevage de chèvres pendant un séjour en Poitou-Charentes, en Midi-Pyrénées, en Provence ou ailleurs, approchez-vous de leur enclos. Déjà, elles sont là à vous observer ; il suffit de constater avec quel intérêt, quelle confiance une chèvre, un chevreau ou même un bouc (davantage impressionnant par son physique) vous regarde avec ses yeux dorés. Une bête plus audacieuse cherchera peut-être à vous sentir avec son naseau, à saisir du bout des lèvres un pan de vêtement comme pour attirer votre attention. Le genre humain ne lui est pas complètement inconnu. Cet intérêt réciproque a été tissé au fil d’une solide relation établie par l’homme depuis des milliers d’années. C’est dire combien sa domestication reste facile car tellement évidente.

Rappelons qu’elle a commencé, il y a près de 12 000 ans, au Moyen-Orient. Nos ancêtres tiraient de multiples avantages à élever un animal rustique et si peu exigeant en apparence.

La chèvre, qui n’aime rien tant que la compagnie, a rapidement trouvé à vivre à proximité de nous une efficace protection contre ses prédateurs naturels que sont les carnivores

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Oreilles en alerte, yeux attentifs, la chèvre est curieuse… par nature.

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Acquérir une chèvre Où acheter votre chèvre ? Plusieurs possibilités sont envisageables. La première est celle de la proximité, à condition d’habiter non loin d’un élevage et dans une région à vocation caprine. La seconde, la filière des professionnels qui disposent de chevreaux ou les associations d’éleveurs, souvent des amateurs attachés à une race, offre de nombreux atouts.

Les uns comme les autres ne seront pas avares de bons conseils. Depuis le simple choix d’une sympathique chèvre de compagnie, jusqu’à la volonté de préserver la biodiversité caprine, nous avons suivi toutes les pistes.

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MON PETIT ÉLEVAGE DE CHÈVRES

La chèvre du Rove La chèvre du Rove gagne à être connue avec ses cornes torsadées spectaculaires. Elle porte le nom d’un village de la chaîne de l’Estaque, près de Marseille (Bouches-du-Rhône) ; les éleveurs y descendaient proposer leurs chevreaux et leur fromage frais, appelé brousse du Rove. Les bergers de la Crau utilisaient les boucs qu’ils surnommaient « menons » pour conduire la transhumance de leurs moutons vers les contreforts alpins. La chèvre se faisait nourrice lorsqu’un agneau était délaissé par sa mère brebis. À ces qualités s’ajoute sa capacité à pâturer les terres ingrates et à débroussailler le maquis, participant à la création de pare-feux. Bien charpentée, la Rove mesure jusqu’à 0,80 m et pèse jusqu’à 60 kg (le bouc : 100 kg). Avec ses yeux vifs, ses longues oreilles, sa robe aux poils courts, fins et brillants, de couleur ocre, elle ne manque pas de charme. Gardez en mémoire que cette modeste laitière (250 à 400 litres par an) a une forte tendance à sauter les clôtures et à « s’ensauvager ».

Page de droite : La survie de la Rove s’est jouée il y a une trentaine d’années Chèvre du Rove. avec la création d’une association de défense de la race et le soutien des Parcs Sentinelles de nos terroirs naturels régionaux de Camargue et du Grâce à l’association Slow Food Luberon pour constituer un troupeau(présente dans 153 pays) qui milite conservatoire. pour préserver la biodiversité alimentaire et les goûts La chèvre Naine authentiques, la chèvre du Rove a acquis le statut de « sentinelle ».

La chèvre Naine, y compris le bouc Les Sentinelles Slow Food ont barbichu, ne dépasse guère 0,50 m été créées pour accompagner au garrot. Son corps trapu, sa poitrine les petits producteurs et les aider profonde et large, ses courtes pattes et à sauvegarder leurs spécialités. musclées n’en font pas pour autant un La Fondation Slow Food pour animal élégant. C’est la chèvre « pot la Biodiversité soutient ainsi à tabac » avec un poids variant de 12 à plus de 300 « sentinelles » dans Toutes les couleurs de robe 30 kg.

42 pays, dont le fromage brousse sont possibles, mais la Naine dite « du du Rove. Il s’agit de bien le Sénégal » a plutôt le poil ras et pie noir, différencier des brousses au lait formant une sorte de crinière chez le de vache et d’assurer la sauvegarde mâle. À la différence d’autres races, de la chèvre du même nom. celle-ci produit juste la quantité de lait

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Son alimentation Comment nourrir une chèvre ?

Cela paraît simple, tant ce mammifère végétarien semble s’adapter à tous les milieux naturels. À y regarder de plus près, l’adoption d’une chèvre exige une certaine vigilance alimentaire.

Car les saisons végétales varient et souvent d’une année sur l’autre.

Autant le savoir pour que votre chèvre ait toujours le même entrain gourmand à entretenir le terrain dont elle sera l’ornement vivant.

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MON PETIT ÉLEVAGE DE CHÈVRES

C’est un animal herbivore Quoi de plus simple, à priori, que de nourrir une chèvre ? À première vue, l’animal semble se contenter de peu, d’un bord de chemin, d’un bout de friches, d’un coin de jardin, d’un maquis desséché, mais cela ne suffit pas à son bon équilibre alimentaire.

Certes, c’est un ruminant efficace capable de digérer la cellulose des fourrages. À la belle saison, son alimentation reste le plus souvent herbivore, mais quand arrivent l’automne et l’hiver, le foin et les céréales, qu’ils soient conservés ou non sous forme d’ensilage, sont les bienvenus ainsi que certaines racines et tubercules. Ce régime végétarien satisfait pleinement la bonne croissance d’une chèvre.

Il évoluera selon les périodes de sa vie ; une chèvre en gestation ou fournissant du lait mange davantage tout en sachant trier les aliments selon ses besoins. On estime qu’elle peut refuser jusqu’à 30 % de ses repas, un chiffre à avoir en tête pour ajuster au mieux la ration.

Il n’est pas inutile de savoir que son Du tonus pour le jardin bel appétit doit beaucoup à un estoUne chèvre produit 9 à 10 quintaux mac performant composé de quatre de fumier par an : une énergie poches. La plus importante, appelée ayant peu d’odeur et renouvelable… le rumen ou la panse, se développe depuis la préhistoire ! Ce fumier rapidement avec la consommation de chaud composé de paille et fourrages, à partir de 3 semaines chez de crottes est beaucoup plus riche un jeune. L’importante population en éléments fertilisants (acide microbienne joue un rôle essentiel phosphorique et potasse) dans la bonne digestion des végéque les fumiers classiques. taux. Une partie, comme certaines Il s’apparente au crottin de cheval feuilles qu’elle attrape dans les haies, apprécié par les maraîchers. sera renvoyée vers la bouche pour La sortie de fumier doit se faire être ruminée à nouveau. La seconde pendant une journée ensoleillée. poche, la plus importante chez le À défaut d’une utilisation chevreau, est la caillette, qui sécrète immédiate, stockez-le sur une plate-forme cimentée, abritée des sucs gastriques. Les plus petites du soleil et du vent ou dispersez-le poches, le bonnet et le feuillet, ont un sur votre compost. rôle négligeable dans la digestion de la chèvre.

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Son alimentation

Son menu quotidien Une des règles de base est d’éviter tout changement brusque d’alimentation d’une saison à l’autre. Instaurer un intermède de 15 jours est conseillé pour que l’animal change de régime : c’est le temps d’adaptation de la flore microbienne de sa panse. D’ailleurs, la mise à l’herbe au printemps reste une période sensible, surtout si votre chèvre a passé tout l’hiver sous abri, à ruminer des fourrages secs.

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Le chevreau imite sa mère herbivore.

Distribution de fourrages.

De l’herbe !

La chèvre a besoin de 10 à 15 kg d’herbes fraîches par jour pour son entretien quotidien ; elle doit y trouver un bon équilibre en matières azotées et en vitamines. Mais cela ne suffit pas, car notre grosse mangeuse, quelque peu gaspilleuse, apprécie le foin et un peu

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Un animal rustique C’est justement parce qu’elle est rustique et résistante que la chèvre peut séduire un acquéreur. La rusticité désigne la capacité à vivre et produire sans jamais être malade, donc sans frais vétérinaires. Sa résistance est liée à sa bonne adaptation au terrain et à la végétation spontanée. Oreilles dressées, œil brillant, une chèvre en bonne santé est toujours attentive. Mais il est nécessaire de connaître quelques notions de base sur sa condition physique.

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Les soins de base Les maladies individuelles sont certes peu fréquentes et peu vraiment graves, mais la connaissance des soins de base nécessaires vous aidera à prévenir les affections.

Les signes d’alerte Une chèvre malade se reconnaît à sa nonchalance, sa tristesse, son manque d’appétit, son poil hirsute et moins brillant, et la muqueuse de ses yeux, pâle ou congestionnée.

L’examen de la bouche, du nez et des yeux permet de détecter d’éventuelles infections caractérisées par des croûtes dues aux chancres, au muguet ou à l’ecthyma… Elles peuvent être soignées naturellement en versant de l’argile, sous forme de kaolinite, dans la mangeoire avec un zeste de fleur de soufre.

Veiller sur une chèvre, c’est voir si elle a une démarche raide ou en zigzag, si son dos est voûté ou si elle est agitée de tremblements. C’est palper la souplesse et la sensibilité de la mamelle : les trayons ne doivent pas être durs, signe de mammite. Le développement des ganglions dits rétromammaires indique son inflammation.

En cas de suspicion d’une pathologie, il suffit de prendre sa température ; elle est en moyenne de 39 °C, mais elle peut atteindre 40,5 °C Les crottes chez un chevreau atteint d’une infecLeur couleur, leur forme et l’odeur tion bactérienne ou virale. qui s’en dégage constituent autant de signes d’alarme d’un éventuel problème digestif : La trousse à pharmacie changement trop rapide de ration, Prévoyez dans votre armoire à pharintoxication alimentaire… macie des vitamines, surtout AD3E La présence éventuelle de sang (qui agissent contre le stress), un ou de glaires est souvent la désinfectant et un antibiotique injecconséquence d’une alimentation table. Des gants en plastique pour les mal équilibrée. Si les crottes manipulations, du coton, de la gaze, contiennent beaucoup de fibres une paire de ciseaux, des seringues végétales non digérées, cela indique un mauvais état de la flore jetables, un thermomètre et un carnet bactérienne de la panse. de notes compléteront votre panoplie vétérinaire.

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Un animal rustique

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Une ration alimentaire équilibrée Éviter les carences alimentaires qui favorisent les maladies est un soin de première nécessité. Lorsqu’une ration se révèle trop pauvre, la chèvre devient plus vulnérable aux agressions microbiennes. L’infestation se fait par les voies respiratoires, surtout lorsque l’humidité est élevée. La chèvre tousse fréquemment et ses naseaux coulent. Elle manque d’appétit, son poil se pique et elle maigrit, signe de fièvre.

Une telle affection non soignée risque de s’aggraver jusqu’à la bronchopneumonie, mortelle chez le chevreau. Ce type de maladie se combat avec des antibiotiques prescrits par un vétérinaire. Dans un élevage clos, l’éleveur évitera la contagion par des vaporisations d’huiles essentielles et en isolant l’animal malade.

La vermifugation Vermifuger est un autre soin de base. Présenté sous une forme buvable (avec une canule), le vermifuge, donné par la bouche deux fois l’an, entretient la lutte contre la strongylose, une infection transmise par les œufs de vers, disséminés dans l’herbe. La chèvre atteinte se met à tousser ; il peut lui arriver de lécher les murs ou de se cogner, signes évidents de souffrance physiques. Une mauvaise haleine sera le symptôme d’un problème digestif.

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Distribution d’un vermifuge.

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L’entretien des onglons Entretenir les onglons permet en même temps de repérer une éventuelle boiterie. À défaut d’une usure naturelle lorsqu’une chèvre ne parcourt pas de grandes distances, la corne des sabots pousse d’une façon démesurée.

Si vous n’y prenez pas garde, cela va gêner la marche et même provoquer la déformation de ses aplombs. L’éleveur les taille avant le début des saillies, afin de donner une assise correcte sur le sol à ses animaux.

Cette coupe nécessite une cisaille à onglons ou un sécateur et un couteau bien affûtés. Après avoir attaché la chèvre, recherchez la meilleure position pour lui soulever chaque patte, le dessous du sabot bien visible. La pointe de la cisaille enlève les petits cailloux, les débris coincés entre les onglons et sous les excroissances de corne. L’éleveur nivelle les inégalités avec la cisaille. Une grande attention s’impose pour ne pas blesser la sole située sous le pied. En cas de saignements, intervenez avec un désinfectant à base de sulfamides, en vaporisateur ou sous forme de pommade.

Les parasites Les parasites externes Les parasites font partie de l’environnement naturel de la chèvre ; elle n’échappe guère à la fréquentation encombrante des poux, puces et tiques. À peine visibles, ils se fixent sur les poils ou l’épiderme, que l’animal soit à l’extérieur ou sous abri. Une sortie au pré peut suffire pour que les tiques suceuses de sang s’installent sur la peau. Leurs piqûres inoculent des maladies graves, comme la piroplasmose qui exige des soins vétérinaires. Si les poux et les puces provoquent bien des démangeaisons, soyez rassuré, ces parasites ne s’éloignent guère de leur hôte et vous ne serez pas envahi.

Nous vous conseillons de pulvériser de temps en temps la chèvrerie avec une huile essentielle à base de lavande, de citronnelle, de romarin et de thym.

Mais plus grave est la présence de gales invisibles dont un poil sec ou hirsute va révéler la présence. Outre une irritation épidermique, ces parasites creusent des galeries dans la peau

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