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L’école est finie !

C’est l’été !

Le dernier jour d’école est arrivé.

La petite école des souris, cachée dans le champ de blé, va fermer ses volets jusqu’à la rentrée.

Quand la clochette retentit pour sonner quatre heures et demie, Capucine, bien chargée, se jette dans les bras de sa maman.

Dans son cartable, elle rapporte à la maison, pêle-mêle, quelques miettes de goûter, trois pinceaux décoiffés, deux crayons pas taillés, un bout de gomme, un vieux tube de colle séchée et des dessins.

Plein de dessins, de toutes les couleurs...

Sur le chemin de sa maison, loin des cris de la cour de récréation, Capucine serre fort la main de sa maman.

Son cartable est très lourd sur ses fines épaules de souris. Alors, Maman et Capucine font une petite halte, sous un coquelicot.

Tout est calme et tranquille.

Maman n’est pas pressée. Le temps semble s’être arrêté. Les vacances viennent de commencer.

Alors Capucine ouvre son cartable et, fièrement, montre un à un ses dessins.

Elle explique : Là, c’est un soleil doré, avec juste un nuage de coton.

Capucine passe sa main dessus. C’est doux, le coton.

La petite souris prend un autre dessin : Là, c’est une fleur qui s’ouvre. Avec un cœur en paillettes !

Capucine souffle dessus pour faire voler les paillettes. On dirait un feu d’artifice !

Maman ne quitte pas des yeux les jolis dessins. La souricette continue :

Un château de princesse !

Soudain, Capucine a une idée. Elle plie la feuille en deux pour en faire une simple tente de papier. Et zou ! Elle se glisse dessous et invite sa maman à la rejoindre.

Capucine frotte sa moustache contre la joue de sa maman. Et elle lui glisse, en secret :

Si nous restions là tout l’été, à écouter le vent dans le blé ?

Mais ni une ni deux, comme elle ne tient pas en place, elle fait s’envoler sa cachette !

Et elle continue à faire valser ses dessins... Elle plie une feuille pour en faire un bateau de papier, remet son cartable sur son dos et court à la rivière.

Sur le petit pont de bois, la petite souris jette à l’eau le bateau :

Bon voyage ! Et vous, les poissons, ne faites pas chavirer mon bateau !

Comme Capucine aime beaucoup offrir des cadeaux, elle distribue quelques dessins en chemin.

Tenez, un cadeau pour vous, madame Hérisson. Un autre pour vous, monsieur Écureuil.

Puis, avec Maman, elle prend le sentier qui grimpe jusqu’en haut de la colline.

Capucine a une idée derrière la tête.

Elle tend une feuille à sa maman et lui dicte ces quelques mots :

« Chers Grand-Papa et Grand-Maman souris.

Les vacances sont arrivées. Alors, venez vite, je vous attends !

Votre Capucine. »

Capucine plie la feuille pour en faire un avion de papier. Puis elle le lance dans le vent du soir, le regarde planer avant de disparaître et pense tout bas : « J’espère qu’il ne rencontrera pas d’orage ! »

Sur les épaules de la petite souris, le cartable est plus léger maintenant.

En arrivant à la maison, Capucine renverse tout ce qui reste sur la table de la salle à manger : quelques miettes de goûter, trois pinceaux décoiffés, deux crayons pas taillés, un bout de gomme, un vieux tube de colle séchée.

Et, caché au fond de son cartable, un tout petit bout de papier plié. Un tout petit bout de papier pas bien lourd, mais chargé d’un mot plein d’amour.

Ce mot-là, Capucine sait le lire toute seule : M-E-R-C-I.

La petite souris le glisse dans une enveloppe et le dépose sous l’oreiller de sa Maman.

Puis elle s’écrie :

— Maman ! Le facteur est passé. Sous ton oreiller, il a déposé... une surprise pour toi !

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