Ciao tristesse

3 HISTOIRES POUR APPRENDRE À NE PAS SE LAISSER DÉBORDER PAR SES ÉMOTIONS

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Tntroduction Des émotions, tu en ressens beaucoup, tous les jours. Certaines sont agréables et d’autres moins. Tu ne les comprends pas toujours, mais elles sont le signe que tu vis et que tu grandis !

Dans ce livre, tu vas apprendre à reconnaître l’émotion de la tristesse : quand tu as le cœur lourd, quand les larmes te montent aux yeux, quand tu n’as plus envie de rien ou quand tu vois la vie en gris…

Mais surtout, tu vas apprendre à ne pas te laisser déborder par ton émotion. Avec Eliott et Pétronille, tu découvriras des outils qui te permettront de t’occuper de ta tristesse pour mieux vivre et être heureux.

Dans chaque histoire, tu pourras suivre, par des petits dessins dans la marge, les étapes franchies par Eliott et Pétronille pour traverser leur tristesse.

Bonne lecture, et vive les émotions !

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Histoire 1

Nine a déménagé Aujourd’hui, c’est la rentrée. Chacun retrouve ses amis. Pour Pétronille, c’est le jour le plus triste de sa vie ! Nine, sa meilleure amie, a déménagé.

Elle est allée vivre en Chine, où son père est parti travailler. Dans la cour de récréation, Pétronille est assise toute seule dans un coin, les genoux repliés sous le menton. Elle a un gros caillou dans le cœur. Elle essaie de retenir ses pleurs.

Eliott arrive en courant, tout content.

– Salut Pétro ! Tu viens faire une balle aux prisonniers ?

D’une petite voix, elle lui répond : – Non merci. Je n’ai pas envie.

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Pétronille remarque les réactions de son corps.

Son cœur est englué de tristesse. Elle se sent comme un papillon pris dans une toile d’araignée ! Pas moyen de s’échapper…

Dans la classe, la voix de madame Violette lui parvient de loin. Elle est perdue dans ses pensées.

Elle se revoit l’année dernière : elle était assise à côté de Nine… Qu’est-ce qu’elles s’amusaient !

Elles riaient, elles se racontaient des secrets… Rien que d’y penser, Pétronille a les larmes aux yeux !

Lorsque sonne la fin de l’école, elle rentre chez elle et monte tout droit dans sa chambre. Elle entend maman lui demander : – Comment s’est passée ta journée, ma chérie ?

Mais elle n’a pas envie de répondre. Elle se jette sur son oreiller et, enfin, elle peut pleurer…

Maman entre dans sa chambre et s’assoit à côté d’elle.

– Eh bien ? Où est passé le sourire de ma Pétronille ? La rentrée a été difficile ?

Pétronille n’arrive pas à articuler un son. Elle a des tremblements au menton et soudain, elle n’y 8

tient plus : les larmes jaillissent de ses yeux, elle hoquette et pleure à gros bouillons ! Elle sent que ça lui fait du bien : ça fait sortir tout son chagrin.

Maman la serre longtemps dans ses bras. C’est comme si la toile d’araignée peu à peu se desserrait. Et Pétronille chuchote à l’oreille de maman : – Tu sais ce que je voudrais vraiment ? C’est que Nine soit là, tout près de moi.

Maman lui dit : – Tu sais, même si Nine est à des milliers de kilomètres, elle reste toujours ton amie. Vous pouvez vous téléphoner ! Si tu veux, demain midi, tu pourras l’appeler. Avec le décalage horaire, pour elle, ce sera déjà le soir.

Le lendemain, Pétronille est tout excitée. À l’heure du déjeuner, elle appelle Nine. Elle a un peu le trac. Tout à coup, sur l’écran de la tablette, le visage de son amie apparaît !

– Salut, Nine !

– Coucou, Pétronille !

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Pétronille accueille son émotion.

Quelle joie ! Nine lui raconte sa nouvelle vie. Le voyage en avion, les rues envahies de vélos et de bruit, les gens qui parlent en mandarin et elle qui n’y comprend rien. Elle mime la fois où elle a mangé une soupe aux nouilles en s’éclaboussant partout ! Les deux amies rient comme avant.

Et puis il faut raccrocher, parce que Nine doit aller se coucher. Et voilà, elle est partie. C’est déjà fini. Devant l’écran redevenu noir, Pétronille recommence à avoir le cafard.

Maman entre dans le salon et demande des nouvelles de Nine. En voyant l’air triste de sa fille, elle a soudain une idée : – Je viens d’avoir madame Yvette au téléphone.

Tu sais, notre vieille voisine du coin de la rue.

Elle nous a préparé un panier de pommes. Voudrais-tu aller le chercher ?

Pétronille marmonne tout bas : – J’sais pas…

– Peut-être que ça te changerait les idées, ajoute maman. Je te trouve bien tristounette.

Parfois, quand ça ne va pas, on peut retrouver 10

la joie en s’intéressant à ceux qui sont là, autour de soi.

Pétronille réfléchit.

Restée seule dans le salon, Pétronille réfléchit…

Alors maintenant, ma tristesse, j’en fais quoi ?

Pétronille en a assez d’être seule. Alors quoi ! Elle reste empêtrée dans son affreuse toile d’araignée ou elle arrive à la faire craquer en s’ouvrant à ceux qui l’entourent ? « Peut-être que je pourrais aller voir madame Yvette », se dit Pétronille au bout d’un moment.

Elle a envie de voir des amis !

Elle se redresse, écarte grand les bras et les étire très loin, très loin, comme pour déchirer la toile d’araignée. Et ça y est, elle sent que la toile commence à craquer !

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Pétronille choisit la vertu d’altruisme.

Pétronille reconnaît son besoin : l’amitié.

Pour sortir de sa tristesse, Pétronille utilise un outil : ouvrir les bras.

Pétronille pratique la vertu d’altruisme.

Dans l’après-midi, Pétronille va chez madame Yvette.

Madame Yvette habite une maison aux volets bleus tout écaillés. Pétronille sonne. La porte s’ouvre et une petite vieille toute ridée apparaît.

Dans ses yeux, on voit des petites lumières briller.

– Entre, ma jolie, dit-elle d’une voix un peu éraillée. À l’intérieur, ça sent le bois ciré. Dans la cuisine, la vieille dame montre à Pétronille un grand panier rempli de pommes. Pétronille ne peut s’empêcher de l’interroger : – Elles viennent de votre jardin ?

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– Oui, dit-elle avec un sourire malicieux, ça te plairait de le voir ?

Pétronille fait oui de la tête et la suit par une petite porte à l’arrière de la maison. Elle découvre un magnifique jardin. Madame Yvette lui fait visiter.

– Ici, ce sont des pruniers. Là, des poiriers. Et derrière, des framboisiers.

Pétronille est émerveillée.

– Quel beau jardin !

Madame Yvette lui répond : – Oui, mais tous ces fruits à ramasser ! Ce n’est plus de mon âge. Est-ce que tu voudrais bien m’aider ?

Pourquoi pas ? Madame Yvette est si gentille.

Pétronille promet de revenir la semaine suivante.

Sur le chemin du retour, elle remarque qu’elle n’a pas été triste depuis le début de sa visite. Elle fait des progrès !

Le samedi suivant, Pétronille retourne chez sa vieille amie. À peine a-t-elle appuyé sur la sonnette que la porte s’ouvre, et madame Yvette lui dit : – Bonjour, ma jolie ! Aujourd’hui, on va ramasser les prunes et faire des confitures !

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Ce n’est pas tout d’éprouver des émotions, il faut aussi savoir quoi en faire !

Une proposition originale et unique pour tous les enfants qui ont l’âge de raison !

3 histoires autour de la tristesse.

la joie en s’intéressant à ceux qui sont là, autour de soi.

Quelle joie ! Nine lui raconte sa nouvelle vie. Le voyage en avion, les rues envahies de vélos et de bruit, les gens qui parlent en mandarin et elle qui n’y comprend rien. Elle mime la fois où elle a mangé une soupe aux nouilles en s’éclaboussant partout ! Les deux amies rient comme avant.

Et puis il faut raccrocher, parce que Nine doit aller se coucher. Et voilà, elle est partie.

C’est1 déjà Histoire fini. Devant l’écran redevenu noir, Pétronille recommence à avoir le cafard.

Des outils pour aider les héros à transformer la tristesse en énergie positive.

Pétronille réfléchit.

Restée seule dans le salon, Pétronille réfléchit…

Alors maintenant, ma tristesse, j’en fais quoi ?

Pétronille en a assez d’être seule. Alors quoi ! Elle reste empêtrée dans son affreuse toile d’araignée ou elle arrive à la faire craquer en s’ouvrant à ceux qui l’entourent ? « Peut-être que je pourrais aller voir madame Yvette », se dit Pétronille au bout d’un moment.

Elle a envie de voir des amis !

Nine a déménagé

Maman entre dans le salon et demande des nouvelles de Nine. En voyant l’air triste de sa fille, Aujourd’hui, c’est la rentrée. Chacun retrouve elle a soudain une : sesidée amis. Pour Pétronille, c’est le jour le plus triste – Je viens d’avoir Yvette au téléphone. de madame sa vie ! Nine, sa meilleure amie, Tu sais, notre vieille voisine du coin de la rue. a déménagé.

Elle est allée vivre en Chine, où son père est Elle nous a préparé panier. Dans de pommes. Voupartiun travailler la cour de récréation, Pétrodrais-tu aller le nille chercher ? est assise toute seule dans un coin, les genouxtout Pétronille marmonne bas :sous le menton. repliés Elle a un gros – J’sais pas… caillou dans le cœur. Elle essaie de retenir ses pleurs.

– Peut-être que ça te changerait les idées, ajoute maman. Je te trouve bien tristounette. en on courant, Parfois, quand Eliott ça nearrive va pas, peut tout retrouver content.

Elle se redresse, écarte grand les bras et les étire très loin, très loin, comme pour déchirer la toile d’araignée. Et ça y est, elle sent que la toile commence à craquer !

Pétronille remarque les réactions de son corps.

– Salut Pétro ! Tu viens faire une balle aux prisonniers ?

10 D’une petite voix, elle lui répond : – Non merci. Je n’ai pas envie.

Pétronille choisit la vertu d’altruisme.

Pétronille reconnaît son besoin : l’amitié.

Pour sortir de sa tristesse, Pétronille utilise un outil : ouvrir les bras.

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Des explications à hauteur d’enfant.

Je choisis une attitude : me tourner vers les autres, croire avec confiance, remercier de ce que j’ai.

(Coche la ou les bonnes

10 Regret

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Pourquoi est-on triste ?

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réponses.)

Parce qu’on a perdu quelqu’un ou quelque chose auquel on tient.

Parce qu’une personne que l’on aime est morte.

Parce que tout semble aller de travers.

Parce qu’on en a marre 2 joyeux. d’être

1. STIMULUS

10. JE PRATIQUE JOUR APRÈS JOUR

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Note

ici un événement qui t’a rendu Parole ou attitude de quelqu’un. triste : Événement (échec ou réussite, incident, etc.).

Malheur Rancœur, haine, frustration, malaise, etc.

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Alors maintenant, mon émotion, j’en fais quoi ?

2. RÉACTION ÉMOTIONNELLE

3

5. DISCERNEMENT

C HIS

Alors maintenant, mon émotion,

3. IDENTIFICATION DE L’ÉMOTION

R ÉFLÉ

Je sens : mon cœur lourd, des larmes, la gorge serrée,… etc.

Je me sens : fatigué, écrasé, nul, abandonné, etc.

5

Qu’est-ce qu’il m’arrive ?

Je ressens de la tristesse.

De quoi as-tu besoin quand tu es triste ?

(Coche les réponses qui 4. ACCUEIL DE L’ÉMOTION te correspond

ent.)

Je l’accueille telle qu’elle est : D’être consolé. ni bonne ni mauvaise.

4

JE

Il existe plein de façons de dire qu 'on est triste : avoir le blues, avoir le cafard, faire pleurer comme une madeleine une tête d'enterrement, , avoir le bourdon, être malheureux comme les pierres.

Et toi, en connais-tu d'autres ?

D’être écouté.

De laisser passer du temps.

48 De penser à autre chose.

Autre :

Je réfléchis à ce qui est bien pour moi.

6. RECONNAISSANCE DE MON BESOIN J’ai besoin d’être aimé, écouté, de douceur, de calme, etc.

7. RECHERCHE DES ATTITUDES POUR RÉPONDRE À MON BESOIN VERTUS / VICES Altruisme, Espérance, Gratitude.

Egoïsme, Désespoir, Plainte.

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La preuve par l’exemple Vous aussi, en tant qu’adulte, vous éprouvez des émotions.

Lors de la maladie d’un proche, d’un décès, la tristesse est là.

Prenez-vous le temps de reconnaître votre émotion ? de la nommer ? de la partager avec l’enfant ? Il comprendra pourquoi maman pleure, pourquoi papa est taciturne, pourquoi la maîtresse ne sourit plus, etc.

Ou, au contraire, en avez-vous honte ?

Il est important pour l’enfant qu’il y ait une cohérence entre ce que vous lui dites et ce que vous faites.

• À quoi sert la tristesse ?

Elle donne le temps nécessaire pour accueillir des moments difficiles comme les échecs, les déceptions, les contrariétés, les deuils.

Ensuite, aidez-le à réfléchir.

• Un besoin Aidez l’enfant à identifier son besoin : être consolé, être aimé, être cajolé, accepter la situation...

• La responsabilité Vous êtes un guide pour l’enfant mais vous ne pouvez pas agir à sa place.

Conseillez-le et aidez-le à décider ce qu’il peut faire pour surmonter sa tristesse : « Tu pourrais… », « Et si tu… ? », « As-tu pensé à… ? ». Veillez à ce qu’il se sente responsable de son choix.

• La vertu se pratique à tout âge !

Et vous ? Quelles vertus avez-vous l’habitude de pratiquer pour dépasser votre tristesse ?

Les trois histoires de cet ouvrage évoquent l’altruisme, l’espérance et la gratitude. Il existe beaucoup d’autres vertus : l’humilité, la générosité, la délicatesse, la douceur, la prudence, la patience, etc.

L’enfant les apprendra d’autant mieux qu’il vous verra les pratiquer vous aussi. Alors exercez-vous ! Dans ce domaine, donnez libre cours à votre créativité ! Prenons la vertu d’altruisme par exemple : vous pouvez préparer un pique-nique à un sans-abri, soulager une maman débordée en invitant ses jeunes enfants, laisser la plus grosse part de gâteau à votre

Vice ou

vertu ?

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44

Des pages d’explications pour les adultes pour guider les enfants dans leurs émotions.

Tentation

1

s?

Amour, paix, joie, respect, estime de soi, etc.

Je peux m’aider d’outils pour avancer.

Ouvrir les bras, lever les yeux au Ciel, dire « merci ».

le

Alors, qu’as-tu compris des histoire

Bonheur

9. ACTION

J’agis

J’acc uei l

La tristesse se déclench e souvent parce que quelque chose de mauvais ou de difficile nous arrive. Mais la tristesse elle-même n’est pas mauvaise. C’est une émotion que l’on ressent et qui nous montre que nous tenons très fort à certaines personnes ou certaines choses.

Le saistu ?

8. DÉCISION

Le chemin des émotions Une émotion est réaction à la suite d’un événement perçu par nos 5 sens. Elle nous informe que nous avons besoin de quelque chose. À nous, ensuite, de la traverser !

Pour mieux comprendre ce qui se passe, suis Eliott et Pétronille le long du chemin des émotions !

époux, à un ami, à votre petit dernier, donner des jeux à une association caritative, écrire une carte à un prisonnier, confier dans la prière ceux qui en ont besoin, etc.

Ce peut être l’occasion de mettre en place une tirelire familiale « pour les autres » ou « partage » (ou une autre vertu choisie ensemble), où chacun mettra une petite graine (haricot, blé) à chaque fois qu’il pratiquera la vertu. Vous pourrez planter toutes ces graines qui ont porté du fruit au printemps.

Un coup de pouce d’en haut ?

Pour avancer sur ce chemin vertueux, Dieu nous apporte son aide et nous donne sa force. Les chrétiens peuvent puiser dans toutes les grâces reçues le jour de leur baptême, et spécialement les trois vertus théologales qui sont données ce jour-là et qui permettent d’exercer toutes les autres vertus : la Foi (qui permet de croire en Dieu et en son amour pour les hommes), la Charité (l’amour qui vient de Dieu et qui aide à aimer les autres encore davantage et encore mieux), et l’Espérance (qui permet de croire avec confiance que, dans toutes les situations que nous vivons, Dieu est là et veut nous donner le bonheur, pour l’éternité).

Et n’oubliez pas : le chemin vertueux, c’est celui qui ouvre aux autres et rend heureux !

Si l’enfant continue à s’enfermer

joie de vivre, devient déprimé, voire un professionnel qui pourra l’aider.

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9,90 € France TTC www.mameeditions.com

dans sa tristesse, il s’isole, perd sa

dépressif, n’hésitez pas à consulter

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Avec un grand chemin des émotions pour apprendre à repérer les émotions et à les traverser, à l’aide des vertus chrétiennes.