9782728913459 les belles histoires des saints

Les belles histoires de :

Les belles histoires des saints

La vie des grands saints de l’Église, des plus illustres aux plus populaires, présentée à la manière de belles histoires.

De saint Michel à sainte Thérèse de Lisieux, cette fresque haute en couleur, fidèle à la Tradition, nous fait découvrir les grandes figures de notre patrimoine spirituel et culturel, dans l’esprit de la Légende dorée.

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Saint Michel, sainte Anne, saint Jean Baptiste, sainte Marie, saint Joseph, saint Jean, saint Luc, saint Marc, saint Matthieu, sainte Marie-Madeleine, saint Pierre, saint Paul, saint Jacques, saint Étienne, sainte Blandine, saint Denis, saint Georges, sainte Hélène, saint Nicolas, saint Martin, saint Jérôme, saint Augustin, saint Patrick, saint Léon Ier le Grand, sainte Geneviève, sainte Clotilde, saint Benoît, sainte Odile, saint Bernard de Clairvaux, saint Dominique, saint François d’Assise, saint Antoine de Padoue, saint Louis, saint Thomas d’Aquin, saint Roch, sainte Rita, sainte Jeanne d’Arc, saint Ignace de Loyola, saint François Xavier, sainte Thérèse d’Avila, saint Vincent de Paul, saint Jean-Baptiste de La Salle, saint Jean-Marie Vianney, sainte Catherine Labouré, saint Jean Bosco, sainte Bernadette Soubirous, sainte Thérèse de Lisieux.

MamE M amE am E 17 € France TTC

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es Belles Histoires des saints présente la vie de quarantequatre saints, des plus illustres aux plus populaires, de l’histoire de l’Église. Tous ont un jour répondu à l’appel de Dieu et leur destin a été bouleversé à jamais. À travers les siècles, les hommes et les femmes se sont adressés à eux dans leur prière ; les artistes se sont inspirés de leurs vies pour leurs plus grandes œuvres ; on a donné leurs noms à des villages, à des églises, et aux enfants… Ils sont devenus les grandes figures de notre patrimoine spirituel et culturel.

Nous avons choisi de faire de leurs vies de merveilleuses histoires dans l’esprit de la Légende dorée, et de les illustrer en toute fidélité à leurs représentations traditionnelles.

Pour certains, la légende se confond avec l’histoire, et parfois même, celle-ci reste muette. Dans tous les cas, notre souci a toujours été de rester au plus proche des grands textes de la tradition chrétienne.

Ce livre, présenté comme un livre enluminé qui aurait traversé les âges, est un précieux trésor où chacun pourra découvrir la merveilleuse histoire de l’amour de Dieu pour les hommes.

Saint Michel Fête le 29 septembre

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u Royaume du ciel, saint Michel occupe Beaucoup de lieux sont consacrés à l’archange une place de choix parmi les anges. en souvenir de ses apparitions. La première eut Au même titre que Gabriel et Raphaël, lieu en 390 dans la région des Pouilles, en Italie, tous trois archanges, il est envoyé par Dieu sur le mont Gargan. On raconte qu’un berger, pour délivrer de sa part un message ou accom- Garganus, à la recherche d’un taureau égaré sur les flancs de cette montagne, découvrit la plir une mission.

Parmi les hauts faits de ce Prince des anges, bête à l’entrée d’une caverne. Furieux, Garganus, lui décocha une flèche empoisondont le nom signifie en hébreu née, mais celle-ci se retourna « Qui est comme Dieu ? », le plus contre lui et le blessa. La ville enfameux est sans doute celui que Saint Michel tière en fut émue et vint demander relate l’apôtre Jean dans l’Apoest le saint à l’évêque l’explication du prodige. calypse. Un signe grandiose patron Celui-ci ordonna un jeûne de trois apparut dans le ciel : une femme des maîtres jours et l’archange Michel lui était sur le point d’enfanter d’armes, apparut pour faire connaître qu’il quand surgit un dragon rouge des escrimeurs était le gardien de cette caverne et feu à sept têtes, surmontées de et des fabricants que c’était par sa volonté que cet sept diadèmes. Il se tenait devant homme avait été ainsi frappé. elle afin de dévorer l’enfant dès de balances.

Tous les habitants se rendirent sa naissance. À peine né, celui-ci, alors en procession devant la caun garçon, fut soustrait de l’appétit du dragon, qui n’était autre que Satan, et verne et, depuis, une église est consacrée au saint. Le Mont-Saint-Michel est un autre lieu où fut enlevé auprès de Dieu.

Une bataille terrible s’engagea alors dans le ciel l’archange se manifesta. Il apparut à Aubert, entre l’archange Michel et le dragon. Michel l’évêque d’Avranches, et lui demanda de lui élever accompagné de son armée céleste combattit le une église, dans le lieu appelé la Tombelaine, au bord de la mer. Selon son désir, une première dragon et ses anges déchus.

Ainsi Satan fut vaincu et perdit sa place dans le église lui fut consacrée le 16 octobre 709. ciel. Il fut rejeté sur la terre et ses anges L’archange Michel, l’épée dressée vers le ciel, domine aujourd’hui le mont qui porte son nom. avec lui.

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Sainte Anne Ier siècle Fête le 26 juillet

I

l y a bien longtemps de cela vécut Anne, n’osant pas revenir auprès d’Anne et des siens. qui était issue de la tribu de Juda à Pendant ce temps, Anne se lamentait de ne pas Bethléem. Lorsqu’elle fut en âge de se voir revenir son mari. marier, Anne épousa Joachim de Nazareth en Mais un jour qu’elle pleurait à chaudes larmes, Galilée, descendant par son père du grand roi un ange lui apparut : David d’Israël. Anne et Joachim étaient fort – N’aie crainte, Anne, lui dit l’ange du Seigneur, pieux et justes, partageant leurs biens en trois et sèche ces larmes de tristesse ! Vos prières ont parts égales : une pour les nécessiteux, une été exaucées ! Écoute Anne ! Tu donneras bientôt à Joachim, ton mari, une pour les offrandes au Temple et fille et vous l’appellerez Marie. une enfin pour eux-mêmes. Mais Elle sera douce et bonne et vous en dépit de leur bonté et de leur Sainte Anne qui l’élèverez dans l’amour du sagesse, Dieu semblait les éprouserait apparue Seigneur. Pour preuve de ce que ver dans leur chair. En effet, vingt à Yves Nicolazic je t’annonce, va maintenant à la ans avaient passé sans que naisse en 1624, porte dorée de Jérusalem. Tu y un enfant de leur union. Anne et près d’Auray, rencontreras ton mari Joachim à Joachim, malgré cette épreuve, est la sainte qui je suis apparu aussi pour lui allaient chaque année à Jérusalem patronne de porter cette grande nouvelle ! honorer Dieu aux trois fêtes Anne, rassérénée et le cœur plein principales et le suppliaient la Bretagne. de joie, alla vite rejoindre Joachim humblement d’exaucer leur prière. qu’elle trouva, comme l’avait Or, un jour, Joachim, venu à la fête de la Dédicace porter des offrandes à Dieu, fut prédit l’ange, à la porte dorée de Jérusalem.

Elle conçut et enfanta une fille à qui elle donna rabroué avec rudesse par le prêtre qui officiait : – N’as-tu pas honte de te présenter devant l’au- le nom de Marie et l’éleva avec amour et douceur tel du Seigneur et de le souiller de tes en lui apprenant à lire ses premiers mots dans offrandes, toi qui es stérile et n’augmente pas le les écritures saintes.

Ainsi Anne devint-elle tardivement mère de peuple de Dieu !

Joachim, confus et honteux, quitta Jérusalem Marie et peut-elle être considérée comme la et se réfugia quelque temps parmi des bergers, grand-mère de Jésus Christ.

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Saint Georges Mort en 303 Fête le 23 avril

O

n raconte qu’au IIIe siècle après La jeune fille lui raconta alors la malédiction du Jésus-Christ, la bonne ville de Silène dragon et le sacrifice humain qu’il exigeait. en Libye connut un sort épouvantable. « Sèche tes larmes, lui dit Georges après avoir Un dragon terrifiant s’était installé non loin des écouté l’histoire, car au nom du Christ, je te remparts, dans un vaste étang, et terrorisait les secourrai ! » Et, alors que la bête monstrueuse habitants de la ville. Souvent, la bête venait à sortait sa tête de l’étang, le preux chevalier se s’approcher et empoisonnait de son souffle signa de la croix et se jeta toute lance dehors fétide un homme ou une femme, laissant ensuite sur le dragon qu’il blessa. « Tu peux maintenant la ville plongée dans la consternation. Pour lacer ta ceinture autour de son cou », dit Georges apaiser la bête et épargner la ville entière, le roi à la jeune fille. Celle-ci s’exécuta et le dragon, devenu inoffensif, suivit comme et les habitants convinrent de par miracle l’enfant qui le conduisacrifier deux brebis par jour au sait. Ils rentrèrent ainsi dans la monstre. Las, le cheptel se réduiTrès populaire, bonne ville de Silène avec le drasait à vue d’œil et il fut bientôt Georges est gon. Tous les habitants terrorisés nécessaire de sacrifier chaque le saint patron s’apprêtaient à fuir, quand Georges jour un jeune homme ou une jeune de l’Angleterre ; les pria de revenir et leur dit : femme, tiré au sort. Nombre de sa croix rouge « Ne craignez rien car le Seigneur jeunes gens avaient déjà été dévofigure sur m’a permis de venir à bout de ce rés quand le sort désigna la fille le drapeau. monstre ! Croyez dans le Christ, unique du roi comme prochaine recevez le baptême et vous serez victime. Malgré le chagrin du roi, délivrés de cette bête qui vous la jeune fille fut conduite au bord du lac et allait être sacrifiée quand, surgissant persécute. » Alors le roi et tous les habitants se près de la route, un fier chevalier, prénommé convertirent en recevant le sacrement du baptême et Georges tua le dragon d’un coup Georges, s’approcha d’elle : – Pourquoi pleures-tu ainsi, avec cette foule qui d’épée dans sa gorge. te regarde du haut des remparts ?, demanda le Voici la vie de saint Georges telle que la Tradition nous la rapporte. De fait, on sait peu chevalier à la jeune fille.

– Fuis, fier chevalier, si tu ne veux pas mourir et de choses sur ce saint qui fut martyrisé à Lydda en Palestine durant les persécutions de connaître mon sort !, lui répliqua la belle enfant.

– Je ne partirai pas d’ici avant de savoir la cause Dioclétien pour avoir refusé d’honorer les dieux de Rome. de tes larmes !, répondit Georges.

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Sainte Hélène Vers 255-327 Fête le 18 août

A

bataille du Pont Milvius, où il fut averti en songe que le signe du chrisme, formé des lettres initiales du Christ, lui donnerait la victoire.

En 324, à la mort de Licinius, l’empereur romain d’Orient, l’Empire romain fut à nouveau unifié et la Palestine et les lieux saints, où avait vécu Jésus, redevinrent à nouveau accessibles. Désormais unique empereur de l’Empire romain, Constantin conseilla peut-être à sa mère de partir en pèlerinage à Jérusalem.

Peut-être aussi fut-ce le souhait personnel d’une ardente chrétienne. Parvenue en Terre sainte, Hélène se mit en quête du mont Golgotha afin de retrouver la croix sur laquelle avait été martyrisé le Seigneur et Fils de Dieu. Guidée par un savant juif nommé Judas, Hélène retrouva le lieu du calvaire, mais un temple de Vénus avait été édifié dessus. Elle fit raser le temple, et l’on découvrit, quelques mètres sous terre, la sainte croix, reconnaissable à l’inscription INRI (Iesus Nazarenus Rex Iudeorum, Jésus le Nazaréen, roi des Juifs), jadis placée à son sommet par Ponce Pilate.

Sur le mont Golgotha fut bâtie l’église du Saint-Sépulcre qui abrite encore le tombeau du Christ et demeure l’un des lieux les plus saints pour les chrétiens.

près la mort du Christ, le mont Golgotha fut déserté un long moment par les chrétiens pourchassés, et l’on oublia presque la sainte croix qui avait porté le corps de Jésus et causé son martyre. Hélène, mère de l’empereur Constantin, répara ce tort et participa très largement à l’invention de la sainte croix, c’est-à-dire à sa découverte.

Née en 255 environ, dans un milieu modeste en Bithynie, Hélène était douce et d’une grande beauté, et séduisit le général romain Constance Chlore, en campagne en Asie Mineure. Amoureux de la jeune fille, il l’épousa en 272, et de leur union naquit Constantin. Quand Constance Chlore devint empereur romain d’Occident, il fut sans doute contraint d’épouser Théodora, une princesse impériale, et répudia de ce fait Hélène. Restée dans l’ombre, Hélène ne se remaria pas mais se convertit au christianisme en 312, à un âge avancé de sa vie. Très pieuse, elle rejoignit son fils Constantin à la cour de Trèves quand celui-ci devint empereur d’Occident et elle revêtit, à sa demande, les habits impériaux. Elle se réjouit de la décision de Constantin de mettre fin aux persécutions des chrétiens en 313 par l’édit de Milan. Celui-ci, en effet, se convertit subitement à la suite de la

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Sainte Clotilde Vers 470-545 Fête le 4 juin

S

La campagne militaire qu’il mena contre les Alamans finit de le persuader.

Alors qu’il n’avait jamais essuyé de défaite, Clovis, qui avait envoyé son armée à Tolbiac contre les ennemis, voyait ses soldats perdre et compter les blessés et les morts. Inquiet du sort final. Il s’écria alors : « Dieu de Clotilde, j’en fais le serment : si tu me donnes la victoire, je recevrai le baptême. » Une fois vainqueur, Clovis dut honorer sa promesse mais il se tourmentait encore.

Clotilde, qui le guidait spirituellement depuis le début de leur mariage, lui fit rencontrer Rémi, l’évêque de Reims, et le conduisit à Tours sur la tombe de saint Martin. Quand Clovis y admira tous les miracles accomplis, il fut définitivement converti, et reçut le baptême des mains de l’évêque de Reims en l’an 496.

Avec lui, c’est tout le peuple franc qui adoptait la foi catholique et Clotilde, qui avait toujours accompagné son mari dans la foi, remporta grâce à son cœur pur une immense victoire. À la mort de Clovis, elle alla se retirer à Tours, où le culte de saint Martin était extrêmement vivace ; elle y mourut en 545.

i l’Église s’est souvenue de Clotilde et en a fait une sainte, c’est que cette jeune chrétienne burgonde réussit à convertir au christianisme son mari Clovis, roi des Francs, et participa ainsi à la diffusion du message chrétien dans toute la Gaule.

Clotilde, qui naquit à Lyon, la capitale de Burgondie, était la fille de Chilpéric, roi chrétien des Burgondes. Quand celui-ci mourut assassiné, Clotilde fut recueillie à la cour de son oncle et fortifia sa foi déjà ardente au contact de l’évêque Avit de Vienne. Puis la jeune fille fut donnée en mariage au chef des Francs, Clovis.

Or, au début de leur mariage, Clovis, comme tout le peuple franc, était païen. Nouvellement mariée, la jeune Clotilde prit la décision de faire baptiser ses fils sans l’autorisation de son époux et brava ainsi les croyances de Clovis. Quand leur premier fils, Ingomer, mourut, Clovis en imputa la faute au Dieu de Clotilde et au baptême. Mais lorsque leur deuxième fils, Clotaire, guérit miraculeusement après avoir frôlé la mort, Clovis pensa que cette guérison était la réponse du Seigneur aux prières de la reine et il douta soudain. Ce Dieu d’amour, miséricordieux, ne pouvait-il pas être son Dieu ?

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Saint Benoît Vers 480-547 Fête le 11 juillet

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i Benoît de Nursie a tant marqué son de la jalousie d’un prêtre, Benoît alla s’installer temps et l’histoire de l’Église, c’est que avec un petit nombre de moines dans l’ancienne sa règle monastique, fondée sur la prière forteresse du mont Cassin, entre Naples et et le travail manuel, l’amour fraternel et la pau- Rome. Il y fit bâtir une grande abbaye, qui attira vreté, l’obéissance et l’hospitalité, a instauré une très vite de nombreux hommes souhaitant vivre vie communautaire équilibrée où les moines, sous le regard de Dieu. sous la direction d’un abbé, vivent leur chemi- C’est au sein de ce monastère que Benoît nement spirituel propre tout en accomplissant rédigea une règle pour les moines dont il avait des tâches pour le bien-être de tous. Rien ne la charge en tant qu’abbé, et ce faisant, il créa l’ordre des Bénédictins, ceux qui prédestinait pourtant Benoît à la suivent la règle de saint Benoît. vie monacale.

Saint Benoît La vie des moines y est partagée Né en Italie, vers l’an 480, d’un est le saint entre la prière commune, la prière père noble et romain, il avait entresolitaire, le travail manuel et pris l’étude des lettres classiques et patron intellectuel. du droit à Rome. Mais bientôt, lasde l’Europe.

Après la mort de Benoît, au mont sé de la vie légère, il préféra se retiCassin le 21 mars 547, son projet rer loin des plaisirs et alla mener une vie d’ermite, dans une grotte, près de Subia- spirituel fut appelé à un rayonnement considéco. Très vite, il fut entouré de disciples et son rable. La règle de saint Benoît se propagea aura était telle qu’il s’attira la jalousie et la haine dans toute l’Europe chrétienne. Pendant tout le d’autres religieux. On raconte même qu’il au- Moyen Âge, l’ordre des Bénédictins façonna les rait été victime des moines de Vicovaro. Ceux- cœurs et les esprits, inspirant de nouveaux ci auraient tenté de l’empoisonner pour se re- ordres monastiques. Aussi Benoît est-il beller contre la vie austère qu’il imposait. considéré dans l’histoire de l’Église comme le Contraint de quitter Subiaco, sans doute à cause père du monachisme en Occident.

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Sainte Odile 660-720 Fête le 14 décembre

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n l’an de grâce 660, sous le règne du pensant que leur père Adalric, la stupeur roi mérovingien Childéric II, naquit passée, se réjouirait de retrouver sa fille, mais il en terre d’Alsace Odile de Hohenburg. n’en fut rien. Furieux de revoir sa fille aînée Comme elle était aveugle de naissance, le comte qu’il avait chassée et peut-être honteux de son d’Alsace Adalric, son père, voulut la faire tuer, geste, il frappa son fils Hugues dans un accès furieux de ne pas avoir de fils. Fort heureuse- de rage et le tua. Adalric, fou de douleur et le ment pour la petite, sa mère, Berswinde, sut cœur coupable, décida alors de racheter sa adoucir Adalric par ses pleurs et l’enfant fut faute et laissa Odile vivre au château et s’occuper des pauvres gens. Peu à peu confiée à une nourrice puis il se laissa gagner par la foi et envoyée au monastère de BaumeSainte Odile offrit alors à Odile toutes les les-Dames. Odile y vivait dans la terres du Hohenburg, pourvu paix et le silence, les yeux clos est la patronne qu’elle priât pour lui. Odile mais le cœur étincelant de lumière, de l’Alsace. transforma le château en quand son oncle, saint Erhard, Odile signifie monastère et devint abbesse reçut une vision lui ordonnant « soleil de d’une communauté de cent trente d’aller baptiser Odile. Saint Erhard Dieu » ou moniales qu’elle dirigeait avec se rendit à Baume-les-Dames « fille de douceur. La montagne du pour accomplir son devoir et prolumière ».

Hohenburg fut couverte de chanonça les paroles consacrées : pelles et la première d’entre elles « Odile, je te baptise au nom du fut consacrée à Notre-Dame, Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Alors un miracle se produisit et Odile puis une autre dédiée à saint Jean Baptiste qu’Odile vénérait depuis son baptême. ouvrit les yeux, guérie.

Comme elle souhaitait retrouver sa famille, et la Quand Odile mourut, en 720, beaucoup de voir pour la première fois, Odile chercha à se fidèles venaient déjà sur la montagne du rapprocher de son père et envoya une missive à Hohenburg, et le lieu prit le nom de mont l’un de ses frères, Hugues. Ce dernier, ému par Sainte-Odile, en hommage à cette sainte si le destin de sa sœur, la convia au château pieuse et si courageuse.

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Saint Bernard de Clairvaux 1090-1153 Fête le 20 août

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ernard de Clairvaux naquit à la fin du ensuite envoyé à quelques kilomètres de XIe siècle au château de Fontaine-lès- Bar-sur-Aube, en Champagne, pour fonder une Dijon, en Côte-d’Or, dans une famille nouvelle abbaye. Rattaché à Cîteaux et à sa noble de Bourgogne. Très attaché à sa mère, règle qui constituait les prémices de l’ordre Alette de Montbard, qui l’influença sans doute cistercien, le nouvel édifice fut bâti dans une profondément par sa piété et sa grandeur d’âme, clairière et cette dernière donna son nom à Bernard débuta, comme tous les enfants de son l’abbaye : Clairvaux. Sous l’impulsion de rang, des études classiques et apprit le latin. La Bernard, de nombreux monastères fleurirent dans toute l’Europe portant au mort de sa mère, alors qu’il n’avait plus haut l’idéal cistercien cepenque seize ans, le toucha très dureDepuis la colline dant fait d’austérité. Abbé de ment et s’il mena une vie mondaine de Vézelay, Clairvaux, ce qui lui demandait durant quelques années, les Bernard de beaucoup de dévouement et de souvenirs qu’il en garda furent Clairvaux prêcha labeur, voyageant beaucoup en amers. La vie aristocratique de Europe pour la fondation de son siècle l’écœurait et la vie la deuxième nouvelles abbayes, Bernard n’en monastique l’attirait invinciblecroisade fut pas moins l’un des grands ment. Accomplissant son souhait le 31 mars 1146, théologiens de son temps. Il écrile plus cher, Bernard se retira du jour de Pâques, vit des lettres, des sermons et de monde en 1112, et entra alors à entouré de fidèles nombreux traités théologiques l’abbaye de Cîteaux avec trente et de chevaliers. où sa spiritualité s’exprime. compagnons. Cette abbaye, Conseiller éclairé pour tous les fondée en 1098 par Robert de Molesme, avait séduit Bernard ; son projet grands de son époque, Bernard marqua profonoriginal rompait en effet avec la richesse dément la spiritualité du XIIe siècle par son nouvelle et croissante de l’Église et le faste de culte de l’ascèse et sa dévotion à la Vierge Mal’ordre de Cluny, un ordre bénédictin fondé au rie. Toutes les églises cisterciennes reflètent ce Xe siècle et devenu fort puissant, pour revenir à souci de pureté et de rigueur spirituelle par leur l’ascèse originelle de la règle de saint Benoît. architecture dépouillée. Bernard de Clairvaux Bernard vécut à Cîteaux trois années de péni- mourut en 1153, alors que l’ordre cistercien tence qui marquèrent à jamais son corps. Il fut comptait déjà de très nombreuses abbayes.

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Index Anne............................................................. 8 Antoine de Padoue.................................... 62 Augustin.................................................... 42 Benoît......................................................... 52 Bernard de Clairvaux............................... 56 Bernadette Soubirous............................... 90 Blandine..................................................... 28 Catherine Labouré.................................... 86 Clotilde...................................................... 50 Denis.......................................................... 30 Dominique................................................. 58 Étienne....................................................... 26 François d’Assise....................................... 60 François Xavier......................................... 76 Geneviève.................................................. 48 Georges ..................................................... 32 Hélène........................................................ 34 Ignace de Loyola....................................... 74 Jacques...................................................... 24 Jean .......................................................... 16 Jean Baptiste ............................................ 10 Jean Bosco................................................ 88 Jean-Baptiste de La Salle......................... 82

Jean-Marie Vianney ................................ 84 Jeanne d’Arc ............................................ 72 Jérôme ...................................................... 40 Joseph....................................................... 14 Léon Ier le Grand ...................................... 46 Louis ......................................................... 64 Luc............................................................. 16 Marc.......................................................... 16 Marie ........................................................ 12 Marie-Madeleine....................................... 18 Martin........................................................ 38 Matthieu.................................................... 16 Michel ......................................................... 6 Nicolas....................................................... 36 Odile.......................................................... 54 Patrick....................................................... 44 Paul ........................................................... 22 Pierre......................................................... 20 Rita............................................................ 70 Roch .......................................................... 68 Thérèse d’Avila.......................................... 78 Thérèse de Lisieux ................................... 92 Thomas d’Aquin ....................................... 66 Vincent de Paul......................................... 80

Table des matières Saint Michel................................................ 6

Sainte Clotilde .......................................... 50

Sainte Anne................................................. 8

Saint Benoît............................................... 52

Saint Jean Baptiste................................... 10

Sainte Odile............................................... 54

Sainte Marie ............................................. 12

Saint Bernard de Clairvaux...................... 56

Saint Joseph ............................................. 14

Saint Dominique....................................... 58

Saint Matthieu, saint Marc,

Saint François d’Assise ............................ 60

saint Luc et saint Jean......................... 16

Saint Antoine de Padoue.......................... 62

Sainte Marie-Madeleine........................... 18

Saint Louis................................................. 64

Saint Pierre ............................................... 20

Saint Thomas d’Aquin.............................. 66

Saint Paul.................................................. 22

Saint Roch................................................. 68

Saint Jacques ........................................... 24

Sainte Rita ................................................ 70

Saint Étienne............................................. 26

Sainte Jeanne d’Arc ................................. 72

Sainte Blandine......................................... 28

Saint Ignace de Loyola............................. 74

Saint Denis ............................................... 30

Saint François Xavier............................... 76

Saint Georges............................................ 32

Sainte Thérèse d’Avila.............................. 78

Sainte Hélène ........................................... 34

Saint Vincent de Paul ............................... 80

Saint Nicolas............................................. 36

Saint Jean-Baptiste de La Salle............... 82

Saint Martin ............................................. 38

Saint Jean-Marie Vianney ....................... 84

Saint Jérôme ............................................ 40

Sainte Catherine Labouré......................... 86

Saint Augustin .......................................... 42

Saint Jean Bosco...................................... 88

Saint Patrick.............................................. 44

Sainte Bernadette Soubirous ................... 90

Saint Léon Ier le Grand ............................ 46

Sainte Thérèse de Lisieux......................... 92

Sainte Geneviève ...................................... 48