Juliette Vallery Camille Camillon
Si, toi aussi, tu grimpes toujours sur les branches qui penchent un peu trop, si, toi aussi, tu roules sans les pieds, sans les mains, avec ton vélo, tu as forcément, comme moi, une super-légendaire collection de bobos.
Souvent, quand on essaie des cascades de compétition, les parents ouvrent des yeux très ronds. Au moindre petit souci, ils courent, crient, sortent les produits qui piquent de la trousse à pharmacie.
Ma maman, elle, me regarde en souriant. Et, si arrive un bobo tout neuf, elle m’ébouriffe les cheveux, comme quand j’avais deux ans.
Puis elle attrape de la crème granica, un pansement petit panda et répète à chaque fois :
— Ne t’en fais pas, mon poussin, c’est trois fois rien.
Bon, déjà, tu trouves que j’ai l’air d’un poussin ?
C’est quoi, le point commun ? Je ne fais pas « piou piou », j’ai les cheveux roux. Et je suis une grande.
Mon nom, c’est Lilou.
Alors, j’ai réfléchi, et voici ce que je me suis dit : puisque Maman me prend toujours pour une microminus, autant m’amuser trois fois plus.
Objectif : une semaine de bêtises spectaculaires. Du sans limite. Du maximax.
Le tout pour le tout. On va voir si je suis un poussin ou l’as des casse-cou !
Des chaises, il y en a plein la maison.
J’ai prévu un plan pour ma construction. Un gratte-ciel à ma façon.
Ou plutôt, un gratte-plafond… Reste à installer les chaises comme des Kapla, et à atteindre les bonbons avant que…
Lilou adore tester ses limites et se lancer des défis fous. Mais sa maman ne prend pas ses exploits assez au sérieux à son goût. « Mon poussin » par-ci, « mon poussin » par-là… Ça su t !
Lilou va lui prouver qu’elle n’est plus un bébé en mijotant un programme de bêtises spectaculaires.
Des bêtises qui ne vont pas se passer tout à fait comme elle l’avait imaginé…
Et si la plus grande des casse-cou avait besoin de tendresse, malgré tout ?
