1 minute read

LA RÉFORME COPERNIC : UN DÉFI IMPORTANT

Next Article
MES JEUNES ANNÉES

MES JEUNES ANNÉES

Après cette très belle expérience de direction du cabinet du ministre Hervé Hasquin, je souhaitais assumer des responsabilités de top manager au service de l’État. C’était au moment du démarrage de la réforme Copernic voulue par l’État fédéral dans le but de restructurer ses rouages déficients. Cette réforme était née de l’effroyable affaire Dutroux, en 1996, qui avait connu un retentissement international. À l’issue de son procès, Marc Dutroux fut reconnu coupable de séquestrations, viols, meurtres, actes de pédophilie et condamné à la prison à perpétuité. Pour autant, son procès mit en évidence des défaillances qui, si elles avaient été évitées, auraient permis de sauver certaines fillettes. Ces failles relevaient de dysfonctionnements de la justice et de certaines rivalités policières. L’opinion publique, déjà très émue, en fut particulièrement choquée. Cela créa un malaise et des tensions à l’origine de ce vaste programme lancé au niveau fédéral. Avec la réforme Copernic, le gouvernement entendait ainsi revoir de A à Z le fonctionnement de l’État avec un nouvel organigramme. Chaque ministère, rebaptisé SPF (service public fédéral), disposait désormais de son budget et de ses propres équipes. Le ministre de la fonction publique, en charge de la mise en place, commença par remplacer tous les directeurs généraux et les directeurs de l’État en lançant un appel à candidatures. Non seulement il ouvrit les sélections aux fonctionnaires étatiques, mais également au secteur privé afin de trouver du sang neuf. J’y postulai. Il s’agissait de réussir un examen comportant des tests psychotechniques, des tests de personnalité et des jeux de rôles. Des entretiens individuels et des mises en situation en groupe faisaient également partie des épreuves de sélection. À un moment donné, on me donna vingt minutes pour lire une note exposant une situation, puis un acteur est entré : je devais le licencier. Je lui expliquai les raisons de ce

This article is from: