Sexplorer le pénis

Ludovic Blécot

Troty

SOMMAIRE AVANT-PROPOS PAR MASHA SEXPLIQUE INTRODUCTION

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- 1 - COUP D’ŒIL RAPIDE SUR LE PÉNIS ET SUR LA ZONE PUBIENNE

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Les organes sexuels externes Les organes sexuels internes

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- 2 - LES PÉNIS ONT LA PRESSION

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Une question de taille Les goûts et les odeurs Des pénis tous différents

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- 3 - ÉRECTION ET ÉJACULATION : LES DEUX GRANDES QUESTIONS

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Érection, la grande question Éjaculation : une question de tempo ?

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- 4 - LE PÉNIS ET SON PLAISIR

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Les plaisirs solitaires (ou pas !)

Les plaisirs partagés

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- 5 - IST : QUELQUES RAPPELS NÉCESSAIRES

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Le préservatif La vaccination Une double protection grâce à la PrEP Le traitement post-exposition en mesure d’urgence Le TasP en prévention

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CONCLUSION RÉFÉRENCES REMERCIEMENTS

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AVANT-PROPOS Il y a dix ans, quand j’ai commencé à me poser des questions autour de la sexualité, j’ai dû éplucher des articles, lire des bribes de livres aux titres douteux, engager des conversations avec mes amies, poser des questions, et apprendre à parler de sexe comme on peut parler de n’importe quel sujet.

Je ne comprenais pas que la sexualité puisse être douloureuse « la première fois », je ne comprenais pas l’injonction à la pénétration, ni pourquoi personne ne parlait de bisexualité, de lesbianisme, d’homosexualité.

Je ne comprends toujours pas pourquoi on nous informe si peu sur nos corps, comment la majorité des gens ignorent la diversité des clitoris, les formes multiples des lèvres ou encore ce que signifient l’odeur et la couleur des pertes blanches. J’étais tellement effrayée par cette « première fois » qui était censée me « percer » que je m’étais juré de ne jamais faire de sexe avec qui que ce soit, pour lutter contre cette injustice qui voulait le sexe plaisant pour les hommes, mais pas pour les femmes.

J’avais décidé de refuser la souffrance. Je ne trouvais aucune logique dans la romantisation d’une sexualité qui faisait tant souffrir les femmes.

Comme vous sûrement, j’ai évolué dans un monde où tout ce qui touche au sexuel est perçu comme négatif et honteux. Parler de sexe simplement reste complexe.

Chaque mot en lien avec la sexualité renvoie à toute une strate culturelle, sociale, religieuse, historique, familiale… recouverte d’un tabou si fort que nos bouches se tordent à leur moindre évocation et qu’on préfère souvent rester dans le silence. Les interrogations pressantes de nos

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enfants, nos problématiques personnelles qui ne trouvent pas d’écho, cette voisine qui a l’air si libérée sexuellement nous ramènent rapidement à cette honte qui bouillonne au fond de nous. Et ce n’est pas qu’une problématique personnelle : le musèlement est entretenu par le collectif.

Tous ces discours qui peuvent paraître anodins ont condamné des souffrances au silence : « c’est dans votre tête », « les petits pénis font des mauvais coups », « force-toi un peu, ça reviendra »… Nous évoluons dans une société « sex negative », c’est-à-dire une société qui considère que le sexe nous salit, nous objectifie et qui ne conçoit pas les sexualités en dehors des normes hétérosexuelles. Notre rapport au sexuel est donc forcément complexe, à moins d’un petit travail d’introspection. Ne vous sentez pas coupable. Tout le monde rencontre des challenges dans sa sexualité, même celles et ceux qui n’en ont pas l’air.

Le sexe, ce n’est jamais uniquement du sexe ; en découvrant ma sexualité, j’ai découvert un nouveau langage de l’amour. Partager un moment sexuel avec quelqu’un, c’est communiquer, se faire entendre, rester à l’écoute, accorder du temps, de la tendresse, de la proximité, développer une connexion émotionnelle ; réduire le sexe à du sexe, c’est passer à côté de toute une partie de soi. On peut très bien cultiver sa sexualité comme un langage de l’amour. Ce n’est pas parce que c’est sexuel que c’est impur ou intéressé par définition.

Il y a un don de soi énorme dans la sexualité. Lâcher prise, faire confiance, se confier sur l’oreiller, se laisser toucher après un trauma, jouir, être vulnérable… Le sexuel ouvre parfois des espaces formidables d’expression de soi.

C’est en partant de ce constat que j’ai commencé à vouloir toujours plus de connexions sexuelles qualitatives, bien loin de mes considérations d’adolescente complètement biaisées par la société.

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J’ai alors compris quelques faits importants que je vous partage : • Le sexe doit être plaisant pour tout le monde.

• Si ça fait mal, c’est sûrement que c’est mal fait.

• Vous n’êtes pas solo face à vos problèmes.

• Vos compétences sexuelles ne sont pas limitées à vos mensurations.

• Le sexe, c’est bien plus qu’une rencontre entre deux organes génitaux.

De passionnée par la sexo, je suis devenue éducatrice sexuelle, parce que tout ce que j’ai appris fait sens lorsque je le transmets. Je nous souhaite un monde dans lequel enfants et ados auront autant de facilité à dire « non » qu’à dire « oui ». Pour y arriver, il faut leur montrer que nous, les adultes, allons prendre soin d’elles et eux et peut-être même leur offrir ce que nous n’avons pas eu.

La collection « Sexplorer avec Masha Sexplique » reprend les grandes interrogations sexuelles et affectives modernes sous forme de livres concis et faciles à lire.

Un livre, une problématique, des réponses concrètes !

Des spécialistes de la vie psycho-sexuelle vous offrent des ouvrages détaillés et qualitatifs, car tout le monde mérite une vie sexuelle épanouissante. Nos livres sont pensés pour que vous ayez un apport théorique ainsi que des exercices concrets à mettre en place dès maintenant.

Le sexe, c’est comme la pâtisserie, pour s’améliorer, il faut pratiquer !

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter… une belle sexploration !

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Mon pénis est beaucoup trop gros, cela a effrayé plusieurs de mes partenaires et maintenant, ça me complexe…

Q

uand on parle des complexes sur la taille du pénis, on pense d’emblée aux personnes qui croient en avoir un petit. On ne sait pas forcément que celles qui sont au-dessus de la moyenne sont souvent aussi complexées. Ce complexe vient notamment de l’étonnement des partenaires. On peut les comprendre. Si l’on n’a pas l’habitude, on peut légitimement se demander si ça va passer sans difficulté, sans douleur.

Vous devrez peut-être rassurer votre partenaire avant le rapport, mais ne vous en faites pas, ça ira. Pour qu’un rapport sexuel se déroule bien, il faut communiquer ; et même lorsque la communication est fluide, il va de soi que le rapport ne peut pas avoir lieu si votre partenaire n’est pas en confiance. Désamorcez les craintes de votre partenaire avec humour et écoute. Un rapport sexuel épanouissant est avant tout un rapport où on lâche prise. Prenez le temps de laisser l’excitation et avec elle, le lâcher-prise, monter : caresses, jeux de langues, tendresse... jouez à amener la pénétration sans y céder.

Laissez la main à votre partenaire. En contrôlant la pénétration, il ou elle pourra davantage prendre confiance et se détendre. Il est toujours question ici de lâcher-prise. Certaines positions peuvent aider à cela.

Pour la pénétration vaginale, si la verge est plus longue que la profondeur du vagin, cela peut être douloureux. Le col de l’utérus est une zone sensible, plus ou moins fortement en fonction des personnes, notamment en cas d’utérus rétroversé ou d’endométriose. L’érotisation de cette zone n’est donc pas évidente et certaines personnes n’aiment tout simplement pas qu’elle soit stimulée. L’érotisation de telle ou telle zone du corps résulte d’un processus complexe. Il s’agit d’un apprentissage qui prend racine aux prémices de la sexualité et qui se poursuit tout au long de la vie. Il ne suffit donc pas de décider de l’érotisation d’une zone pour prendre du plaisir avec. Exercer une quelconque pression ou une volonté d’éducation sur son ou sa partenaire ne fonctionnerait évidemment pas.

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La position de la cuillère : les deux partenaires sont allongés sur le côté. La personne qui pénètre se place derrière la personne pénétrée.

Cette position a aussi deux mérites : • elle permet de prendre son temps et d’y aller plus lentement ; • elle laisse les mains libres. On peut ainsi stimuler d’autres zones érogènes.

Des solutions s’offrent à vous : adaptez, encore, vos positions. Je vous recommanderais plus particulièrement la position de la cuillère qui est parfois sous-évaluée. Quand il y a douleurs, cette position permet de diminuer la profondeur de la pénétration. Pour les personnes pénétrées, remontez les genoux et faites le dos rond pour diminuer cette profondeur. Ainsi, votre bassin va s’éloigner et rendre la pénétration moins profonde, si votre partenaire ne change pas de position et d’angle. Une autre proposition pourrait être la position de l’union de l’aigle. Cette position a l’avantage de laisser place à la tendresse et à une relative lenteur dans la pénétration.

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J’envoie parfois des dickpics, mais je reconnais que ça ne rencontre pas un grand succès. Comment puis-je faire pour que ça plaise à mes partenaires ?

E

nviron 75 % des personnes de 13 à 25 ans, tous genres confondus 54, ont déjà envoyé un nude. Si les femmes tendent vers l’artistique quand il s’agit de leurs nudes, leurs homologues masculins ont tendance à manquer d’imagination et sont focalisés presque exclusivement sur leur bite. C’est à l’écriture de ce dernier mot que m’est revenu en tête l’air de cette musique, Ma bite, du collectif d’humoristes composé de Bertrand Usclat, Moustafa Benaibout, Johann Cuny et Pauline Clément. Si vous avez l’occasion de l’écouter, elle ne manquera pas de vous faire passer quelques messages sur les rapports entre les genres.

Mais revenons à nos nudes. Pour un homme gay ou une femme hétérosexuelle, bisexuelle – et pas que, d’ailleurs, pour une femme tout court –, il n’est pas rare d’avoir déjà reçu une photo du pénis d’un potentiel partenaire. Une photo de pénis qu’on appelle bien souvent une « dickpic ». On a bien le droit de prendre du plaisir à envoyer ou recevoir une photo de pénis ; le problème, c’est que ces photos sont bien souvent non désirées. Alors, voyons comment réussir de belles dickpics consenties pleines d’érotisme.

Avant tout, la dickpic requiert une notion que l’on connaît tous et toutes, certes, mais dont le sens n’est pas toujours facile à appréhender.

Pourtant, il n’est pas si difficile à respecter ; c’est le consentement. Une photo de pénis non désirée n’a jamais ni excité, ni suscité quelque désir ou fantasme, ni provoqué le moindre plaisir. Qui plus est et heureusement, c’est illégal. Vous risquez jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 € d’amende pour l’infraction la plus grave (art. 222-33 du Code pénal).

Les articles 621-1 (outrage sexiste) ; 222-16 (envoi répété de messages malveillants émis par la voie des communications électroniques) ; 222-32 (utilisation de supports numériques ou électroniques comme

54. « L’échange de nudes chez les jeunes français et belges francophones de 13-25 ans : une étude exploratoire. » Blécot, Ludovic, et al., septembre 2022, Sexologies, Vol. 31(3), p. 147-155.

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Parce que tout le monde mérite une vie sexuelle épanouissante, chaque livre de la collection « Sexplorer avec Masha Sexplique » aborde sous tous les angles une problématique spécifique.

Désir, plaisir, douleur... des spécialistes de la santé psycho-sexuelle apportent des réponses concrètes à toutes vos questions.

Est-ce que c’est problématique d’avoir un pénis plus petit que la moyenne ?

Je n’arrive jamais à maintenir mon érection lors d’un rapport. À la longue, c’est très frustrant pour mes partenaires et pour moi…

Y a-t-il une solution viable à long terme ?

Est-ce que trop se masturber peut avoir de mauvaises conséquences ?

Ludovic Blécot est sexologue clinicien. D’abord formé au sein de l’unité régionale de soins aux auteurs de violence sexuelle du CHU de Lille, il est titulaire de deux diplômes universitaires, l’un en sexologie clinique, et l’autre en prévention des violences sexuelles et en éducation à la sexualité. Au sein de son cabinet à Lille et en téléconsultation, il reçoit des personnes seules et des couples. Vous pouvez le retrouver sur santesexo.fr ou sur Instagram @santesexo Masha Sexplique est blogueuse et créatrice de contenus sexo depuis 2018.

Sur son compte Instagram @mashasexplique, on déconstruit les tabous, on s’informe et surtout, on décomplexe !

Elle est l’autrice de Sexplorer et Sexplorer en couple aux Éditions Mango et d’Un corps pour deux aux Éditions Leduc.

MDS: MN31496

12,95 €