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SUR LES requins !
Les requins sont des prédateurs marins présents dans presque tous les océans du globe, des eaux tropicales aux zones polaires, près des côtes ou jusqu’aux grandes profondeurs. On peut également les rencontrer dans les fleuves lorsqu’ils s’y aventurent.
Le requin-bouledogue est l’une des rares espèces de requins capable de vivre en eau douce et en eau salée. Il est régulièrement observé dans les eaux douces tropicales et les estuaires du Gange ou de l’Amazone. Ce requin peut modifier la concentration de sel dans les cellules de son corps pour s’adapter à différents milieux de salinité.
Requin-bouledogue dans un port
Certaines espèces, comme le requin-baleine et le requin-tigre, préfèrent les eaux chaudes des tropiques tandis que d’autres, comme le requin du Groenland, prospèrent dans les eaux froides de l’Arctique. Les requins de récif, tel le requin à pointes noires, habitent les eaux peu profondes des récifs coralliens, alors que des espèces pélagiques (de haute mer), comme le grand requin blanc, parcourent les océans.
Requin blanc
Requinpèlerin
Requinbaleine
Les requins des grandes profondeurs vivent dans les zones obscures de l’océan, généralement à plus de 200 m de profondeur. Adaptés à des environnements extrêmes, ces requins, comme le requinlanterne et le requin grandegueule, possèdent des organes bioluminescents pour attirer leurs proies ou se camoufler. Ils se nourrissent de poissons, de crustacés et d’autres créatures des abysses. Peu étudiés en raison de leur habitat difficile d’accès, ces requins restent encore largement mystérieux.
Requin-lanterne nageant dans les eaux profondes
Requinmarteau
Le requin-lutin est l’un des requins vivant à des profondeurs pouvant atteindre 1 300 m. Mesurant environ 3 m de long, il a un corps mou et de petites nageoires. Il possède un long museau aplati et des mâchoires qui s’étendent rapidement pour capturer ses proies car il se déplace lentement et chasse dans l’obscurité totale.
Les requins forment un groupe très diversifié de poissons cartilagineux avec plus de 500 espèces différentes. Ils sont tous de formes et de tailles variées et habitent divers habitats.
Le requin blanc, également appelé grand requin blanc, est l’un des prédateurs les plus connus des océans. Mesurant en moyenne entre 4 et 6 m de long, il peut peser jusqu’à 2 tonnes. Il se distingue par sa mâchoire puissante et ses rangées de dents acérées, capables de déchiqueter ses proies, qui incluent des poissons, des phoques et d’autres mammifères marins.
Les petits requins, comme la roussette, ne dépassent pas 60 cm de long et vivent près des fonds marins. À l’opposé, le requin-baleine, le plus grand du monde, peut atteindre 20 m de long et se nourrit de plancton. Entre ces extrêmes, des espèces, comme le requin à pointes noires d’une taille inférieure à 2 m, fréquentent les eaux peu profondes des récifs. Le requin-citron, long d’environ 3 m, est reconnaissable à sa teinte jaune et son caractère territorial. La femelle protège ses petits dans les mangroves.
Requins à pointes noires dans un lagon
Grand requin blanc sautant hors de l’eau pour capturer une proie
Le requin-pygmée ou requin-lanterne pygmée est la plus petite espèce de requin connue : elle mesure à peine 20 cm à l’âge adulte. Ce minuscule requin vit dans les profondeurs de l’océan Atlantique, entre 200 et 500 m de profondeur. Il doit son nom de requin-lanterne aux organes lumineux situés sur son ventre. Cette bioluminescente laisse croire à ses prédateurs, situés en dessous de lui, qu’il s’agit de la luminosité ambiante. Il peut ainsi se camoufler dans l’obscurité.
Requin-pygmée dans les grands fonds
Les requins chimères sont des poissons cartilagineux vivant dans les profondeurs océaniques. Dotés d’un corps allongé, d’une peau lisse et d’une tête étrange, ils se nourrissent de petits poissons et de crustacés. Grâce à leurs grands yeux réfléchissants et à leur sens électrique (voir page 11), ils ont la capacité de chasser dans l’obscurité.
Tous les requins appartiennent au groupe des Chondrichthyens, caractérisé par un squelette cartilagineux. Son anatomie, adaptée à son environnement et à son mode de vie, lui permet d’être un bon prédateur.
Le squelette des requins est principalement composé de cartilage, contrairement à la majorité des poissons qui possèdent un squelette osseux. C’est une substance plus légère et plus flexible que les os, permettant aux requins d’être des nageurs agiles et rapides. Le cartilage est présent au niveau du crâne, de la mâchoire, de la colonne vertébrale et des nageoires. Il est renforcé par des dépôts de calcium au niveau de la mâchoire
Les requins possèdent plusieurs types de nageoires, ayant toutes un rôle spécifique dans la locomotion et l’équilibre de l’animal :
• Les nageoires pectorales, situées de part et d’autre du corps, agissent comme des stabilisateurs et permettent au requin de contrôler sa direction et de maintenir sa profondeur dans l’eau.
• Les nageoires dorsales ou ailerons, souvent au nombre de deux, sont situées sur le dos du requin et l’aident à maintenir sa stabilité latérale et l’empêchent de basculer.
• La nageoire caudale est dédiée à la propulsion et permet au requin d’avancer rapidement.
Nageoire dorsale d’un requin-marteau (équipée d’un émetteur satellite, voir page 25)
Squelette cartilagineux d’un requin
La peau des requins a une texture rugueuse au toucher. Elle est recouverte de petites structures appelées denticules dermiques ou écailles placoïdes qui ressemblent à de minuscules dents. Ces denticules sont constitués de dentine et d’émail, les mêmes matériaux que les dents humaines. Ces petites épines sont agencées de telle manière qu’elles réduisent la friction entre le corps et l’eau, ce qui permet au requin de nager plus efficacement en fournissant moins d’efforts.
La peau des requins est très résistante et lui assure une protection contre les parasites, les blessures et les frottements.
Les requins respirent en faisant passer l’eau riche en oxygène à travers leurs branchies : l’eau qui entre par la bouche passe ensuite à travers les fentes branchiales où l’oxygène est absorbé dans le sang. Contrairement à certains poissons, la plupart des requins doivent rester en mouvement pour maintenir un flux constant d’eau sur leurs branchies.
Fentes branchiales du requin
Certaines espèces de requins, comme le requin-nourrice, peuvent pomper activement l’eau à l’aide de muscles situés autour de leur bouche et de leurs branchies, ce qui leur permet de rester immobiles.
Les dents des requins sont disposées sur plusieurs rangées et se renouvellent constamment tout au long de leur vie. Lorsque les dents situées à l’avant s’usent ou se cassent, elles sont rapidement remplacées par celles de la rangée suivante par déplacement des tissus de la gencive. La forme des dents varie selon l’espèce : les requins qui se nourrissent de poissons ont des dents pointues pour saisir leurs proies ; ceux qui broient des crustacés ou des mollusques possèdent des dents plates et robustes. Le requin blanc possède des dents triangulaires et dentelées pour découper la chair.
Dents
En imitant la structure microscopique de la peau des requins, des combinaisons de natation ont été créées pour réduire la traînée dans l’eau et améliorer la vitesse des nageurs. Des revêtements antibactériens ont été conçus en reproduisant cette texture qui empêche les bactéries de s’accrocher aux surfaces. Certaines coques de bateaux sont aussi équipées de ce revêtement : il leur permet de mieux glisser sur l’eau et de réduire la consommation de carburant. On parle de biomimétisme lorsque l’on s’inspire des éléments de la nature.
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