Portraits d’extraordinaires enfants

l aureen bouyssou johan na sprin ger

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S T N A ENF n de ! e g e l e n u t s e ie v l eur

Le 4 novembre 1922, Howard Carter découvre en Égypte une tombe inviolée, remplie de milliers d’objets précieux.

C’est le trésor du pharaon Toutankhamon, parti trop vite pour l’autre monde… Une trouvaille unique dans l’histoire de l’archéologie funéraire, qui offre une célébrité mondiale à ce jeune roi oublié pendant plus de trois mille ans.

NAISSANCE

ACTIVITÉ

Vers 1344 av. J.-C., en Égypte

Onzième pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire)

MORT Vers 1327 av. J.-C., en Égypte

POURQUOI IL EST CÉLÈBRE

NATIONALITÉ

Mort très jeune, Toutankhamon n’a pas marqué l’histoire. Mais la découverte de son fabuleux trésor et la pseudo-malédiction du pharaon (voir ci-dessous) ont passionné le grand public.

Égyptienne

Lord Carnarvon, qui a investi sa fortune dans la recherche de la tombe de Toutankhamon, meurt au Caire en 1923. Au même moment, en Angleterre, son chien serait tombé raide mort.

Le canari d’Howard Carter, lui, a été tué en 1922 par un cobra… un symbole des pharaons ! Les médias s’enflamment : c’est la malédiction de la momie ! À ­l’entrée de la sépulture, on raconte ­d’ailleurs qu’il est écrit : Ceux qui pénètrent dans ce tombeau sacré seront touchés par les ailes de la mort. » Faux, évidemment ! Mais l­ ’histoire fait vendre et inspire même un roman à la reine du crime, Agatha Christie. En tout, une vingtaine de personnes seraient décédées dans des circonstances prétendues troubles. Howard Carter, lui, meurt à 64 ans, seize ans après la découverte de la tombe. Le pharaon vengeur aurait-il oublié son principal découvreur ?

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TO UTAN KHAM O N

TOUTANKHAMON

UN TRÉSOR EXCEPTIONNEL

Égypte, 1er novembre 1922. Le soleil cogne au-dessus des montagnes désertiques de la Vallée des Rois, sur la rive gauche du Nil, face à Thèbes. Vêtu d’une longue robe et coiffé d’un turban, le chef de chantier (on l’appelle raïs 1) encourage les ouvriers qui s’activent en chantant pour se donner du courage.

Howard Carter s’éponge le front, nerveux. « Faites qu’on trouve enfin quelque chose… » songe-t-il.

Voilà plus de cinq ans que l’archéologue anglais, avec le soutien financier de son ami, lord Carnarvon, cherche la tombe d’un pharaon peu connu : Toutankhamon. Les deux hommes ont multiplié les campagnes de fouilles mais n’ont, jusqu’à présent, déterré que des babioles sans grand intérêt. Lord Carnarvon commence à douter.

Carter, lui, est fébrile. Et s’il ne découvrait rien, ou pire, une tombe vide ? Ça lui est déjà arrivé et c’est plus que probable, car toutes les tombes mises au jour dans la vallée ont été pillées il y a des lustres…

– Je suis sûr que Toutankhamon est enterré ici, comme les autres rois de la XVIIIe dynastie ! avait répété Carter à son ami pour le remotiver. Continuons à chercher !

– D’accord… mais ce sera la dernière campagne ! lui avait répondu l’aristocrate anglais.

2 novembre. Le dos courbé sous le soleil brûlant, les ouvriers ont découvert des cabanes de pierre en ruine : de telles 1

Signifie « chef » en arabe.

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4 novembre. Les pioches ont rencontré quelque chose de dur ! C’est une pierre plate, qui est bientôt dégagée. Un ouvrier crie des mots en arabe, et le raïs puis Carter accourent.

– Une marche ! s’exclame l’archéologue, le cœur battant.

Avant la fin du jour, seize marches en tout émergent du sable. Elles mènent à une porte où figurent les sceaux de la nécropole 2 royale. Au comble de l’excitation, Carter envoie illico un télégramme à lord Carnarvon : Merveilleuse découverte dans la vallée !

Tombe superbe. Attendons votre arrivée.

Félicitations.

H. Carter Une fois l’aristocrate sur place, moins de vingt jours plus tard, Carter ouvre la porte. Derrière, un couloir encombré de débris débouche sur une seconde porte. Et là…

– Le sceau de Toutankhamon ! s’exclame-t-il. Je le savais !

La paroi cassée, il glisse une bougie à travers la brèche.

– Voyez-vous quelque chose ? s’enquiert lord Carnarvon, fébrile.

– Oui, souffle Carter. Des merveilles !

2

Grand cimetière. La Vallée des Rois est la nécropole où sont enterrés les pharaons des XVIIIe, XIXe et XXe dynasties.

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TO UTAN KHAM O N

constructions servaient d’abri aux artisans qui creusaient les tombes des pharaons. C’est un signe ! Les hommes les démontent et, le lendemain, creusent avec plus d’ardeur…

Savant persan du Moyen Âge, Ali Ibn Sina est l’un des plus grands médecins de l’Histoire. Il a accumulé, très jeune, une foule de connaissances. Admiratifs, ses contemporains l’ont appelé Cheikh el-Raïs, prince des savants ».

NAISSANCE

NOM

Août 980 à Afshana, près de Boukhara (actuel Ouzbékistan)

Abū Alī al-Husayn Ibn Sīnā Avicenne (nom occidental)

MORT Juin 1037, à Hamadan (Iran)

POURQUOI IL EST CÉLÈBRE Figure centrale de l’âge d’or de l’Islam (VIIIe-XIIIe siècles), Ali Ibn Sina fut reconnu dans le monde arabe et jusqu’en Europe. Plus de 150 de ses ouvrages (médecine, science, philosophie) nous sont parvenus.

NATIONALITÉ Persane

ACTIVITÉ Médecin et philosophe

CE QU’IL A DIT « Comme médecin, je soignais le corps de mes patients et, comme professeur, je préparais l’âme de mes élèves. »

Traduit en latin dès la seconde moitié du XIIe siècle puis diffusé dans l’Europe médiévale, le Canon de la médecine d’Ibn Sina (achevé vers 1020) a influencé l’enseignement et la pratique médicale en Occident jusqu'au XVIIe siècle ! Il s’agit d’une synthèse rigoureusement ordonnée des doctrines médicales des grands savants grecs de l’Antiquité (Hippocrate, Galien, Aristote). Ibn Sina y ajoute les avancées dues aux savants du Moyen-Orient, un inventaire de substances médicinales, la description de maladies qu’il a pu observer et des recettes de remèdes. Origine infectieuse de la tuberculose, premiers diagnostics de méningite, rôle des rats dans la propagation de la peste, ou encore du cœur dans la circulation du sang… son apport est multiple. Il s’intéresse aussi aux maladies psychiatriques, parmi lesquelles il classe… l’amour !

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ALI IB N SINA

ALI IBN SINA

LA PASSION DU SAVOIR

La nuit est tombée sur Boukhara, grande ville culturelle du

Khorasan, une région du nord-est de l’Iran 1. Les marchands ferment leur étal. Le chant quotidien des sabots des ânes et des mules sur le pavé des ruelles s’est peu à peu éloigné. Les passants rentrent chez eux, humant l’air doux où flotte un parfum de safran et d’aloès.

Les dernières lumières s’éteignent dans les maisons, mais à la fenêtre d’une belle demeure, une lampe à huile brûle encore…

Penché sur des traités de médecine d’Hippocrate et de Galien (qu'il traduira en arabe plus tard), un adolescent en fin de formation trempe régulièrement son calame dans l'encrier et noircit des liasses de papier, buvant par moments des gorgées de thé bien chaud…

– Encore au travail à cette heure ? lui lance son père, un haut fonctionnaire au service de la dynastie au pouvoir. Je crains pour ta santé. Tu dors si peu…

– Ne vous inquiétez pas, père, lui répond le jeune homme.

La médecine n'est pas difficile, contrairement aux mathématiques ou à la philosophie d’Aristote !

Son père sourit, amusé. Il connaît l’insatiable curiosité intellectuelle de son fils. Lecteur passionné, travailleur acharné, la difficulté ne l’effraie pas et il ne manque jamais d’énergie !

1

L'Iran est alors une province d'une vaste région, l'Empire islamique.

La langue maternelle d'Ibn Sina est le persan mais il écrit surtout en arabe.

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À 18 ans à peine, Ali Ibn Sina est déjà un médecin réputé.

Au bimaristan (hôpital) de Boukhara où il soigne les malades, les étudiants se pressent désormais autour de lui, désireux de suivre son enseignement.

– N’oubliez pas, répète-t-il souvent à ses élèves, pour établir un diagnostic, un homme de science doit s’appuyer sur ses propres observations puis en tirer des conclusions logiques.

Un jour, alors qu’il est plongé dans ses lectures, on frappe à la porte…

– C’est bien ici qu’habite le Cheikh el-Raïs ? lui demande le visiteur, un serviteur au palais de l’émir de Boukhara.

– C’est moi-même, répond l’adolescent. Que me veux-tu ?

– Le Très-Haut soit loué ! s'exclame l'homme. Sa Majesté est gravement malade et te réclame auprès d'elle.

Voilà une demande qui ne se refuse pas…

– Attends-moi un instant, lui lance Ali Ibn Sina.

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ALI IB N SINA

Membre de l’élite, il a donné la meilleure éducation possible à son fils, Ali Ibn Sina. Celui-ci a étudié l’arithmétique, l­’algèbre, la géométrie, la botanique, la littérature, le droit et, bien sûr, l’arabe, montrant vite des dons exceptionnels. À 10 ans, il récitait déjà en entier le Coran, le livre saint de l'islam, devant ses professeurs médusés.

– Sa mémoire est prodigieuse ! s’était exclamé l’un d’eux.

Nous n'avons plus grand-chose à lui apprendre…

Le garçon avait en effet rapidement dépassé ses maîtres.

Quand l’un d’eux faisait une erreur, il le corrigeait. Les malheureux pédagogues restaient bouche bée…

En 1607, des colons anglais traversent l’Atlantique et s’installent sur la côte est des États-Unis. Une jeune fille de la tribu des Powhatans, Pocahontas, défend la paix entre son peuple et les colons. Amérindienne convertie à la culture occidentale, elle est devenue, au fil des siècles, une figure idéalisée et un symbole des États-Unis.

NOM

NATIONALITÉ

Matoaka / Pocahontas

Amérindienne

PARTICULARITÉ NAISSANCE

Fille du chef de la confédération Powhatan

Vers 1595, à Werowocomoco (Virginie, États-Unis)

POURQUOI ELLE EST CÉLÈBRE

MORT 21 mars 1617, à Gravesend (Kent, Angleterre)

Figure de paix et de tolérance, Pocahontas a donné une image positive du Nouveau Monde. Elle a été célébrée à de multiples reprises en poésie, au théâtre, en peinture, et même au cinéma. Héroïne des studios Disney – deux dessins animés sortis en 1995 et en 1998, critiqués par les Powhatans pour la liberté prise avec l’histoire –, elle a aussi inspiré Terrence Malick pour son épopée Le Nouveau Monde (2005).

À la fin du XVIIIe siècle, la jeune nation américaine se cherche des héros fondateurs auxquels se raccrocher. Généreuse, courageuse et de sang royal, Pocahontas est la figure parfaite pour tenir ce rôle, et la voilà érigée en mythe national. Dès le début du XIXe siècle, de nombreux écrits américains font de Pocahontas une amoureuse au destin tragique, exploitant les thèmes romantiques de sa rencontre avec John Smith et du sauvetage de l’aventurier intrépide. Au XXe siècle, Pocahontas acquiert le statut de mère du peuple américain. Encore aujourd’hui, bon nombre d’habitants du sud des États-Unis se prétendent ses descendants.

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POCAH O NTAS

POCAHONTAS

LA RENCONTRE DES CULTURES

1492. Cherchant une route maritime vers l’Asie, le navigateur génois Christophe Colomb traverse l’Atlantique pour le compte de l’Espagne. Il accoste aux Bahamas (Antilles), croyant être aux Indes.

Puis il atteint l’embouchure du fleuve Orénoque (Venezuela). Il ignore qu’il vient de découvrir un immense continent : l’Amérique.

Désireux de trouver à leur tour de riches territoires dans ce « Nouveau monde », les Anglais mènent, dès 1497, plusieurs expéditions qui s’avèrent décevantes. En 1583, ils atteignent une terre peuplée d’indigènes et la baptisent Virginie. Mais ils sont tués par les habitants, et les colons qui leur succèdent disparaissent mystérieusement.

Pourtant, l’Angleterre ne renonce pas… *

* * 13 mai 1607. Trois navires ont jeté l’ancre dans les eaux claires de la baie de Chesapeake, sur les côtes de Virginie. Une centaine d’Anglais ont débarqué et construisent cahutes en bois et palissades à l’embouchure de la James River.

– Nous appellerons cette ville Jamestown en l’honneur de notre roi 1 ! s’exclame le commandant.

Dissimulés au loin dans la végétation, des Amérindiens 2 venus pêcher dans les environs observent sans bruit ces hommes blancs et échangent des regards inquiets. Ce sont des Powhatans : 1

Le roi d’Angleterre est alors Jacques Ier (1566-1625), James I, en anglais.

2

Premiers habitants de l'Amérique.

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De retour à Werowocomoco, leur village…

– Des visages pâles dans la baie ! prévient l’un des pêcheurs.

Occupée à piler du maïs avec les femmes, la fille préférée du chef Powhatan lève la tête, stupéfaite. Elle a 12 ans, tout au plus. Son nom est Matoaka, mais on l’appelle Pocahontas 4. Elle rejoint bien vite toute la tribu rassemblée pour écouter le rapport détaillé des pêcheurs et l’avis de leur chef.

– L’ancienne prophétie disait vrai, une fois encore, constate Powhatan. Il y a des années, elle a annoncé l’arrivée d’étrangers, et des Espagnols sont venus semer la discorde et la mort. D’autres devaient suivre et nous soumettre…

– Nous vivons ici depuis trois cents ans ! s’exclame un fier chasseur. Cette terre est à nous !

Powhatan calme les murmures d’approbation dans l’assem­ blée et conclut : – Que veulent ces hommes blancs ? Combien de temps vont-ils rester ? Nous l’ignorons encore. Soyons sur nos gardes et attendons d’en savoir plus sur leurs intentions.

Pendant ce temps, à Jamestown…

– Remontons la rivière et partons en expédition ! propose le capitaine John Smith 5.

3

D’une famille de langues indiennes d'Amérique du Nord parlées sur la côte atlantique.

4

Matoaka signifie « petite plume de neige ». Pocahontas, « la capricieuse » ou « la vilaine ».

5

On ne connaît pas sa date de naissance exacte, mais il a au moins 27 ans.

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POCAH O NTAS

ils font partie d’un ensemble de tribus algonquiennes 3 dirigées par le chef du même nom.

Avec un groupe de colons, il s’enfonce à l’intérieur des terres verdoyantes et entre bientôt en contact avec les tribus des environs. Le premier mouvement de défiance passé, un système d’échange de marchandises s’établit entre colons et Indiens.

Pocahontas manifeste dès le début un vif intérêt pour la culture des étrangers. Malgré la barrière de la langue, elle se lie d’amitié avec Smith et prend l’habitude d’apporter de la nourriture aux colons de Jamestown, qui manquent de tout dans la zone marécageuse où ils se sont installés. Smith, lui, gagne le respect des Powhatans. Mais les tribus sont divisées…

– Les Blancs peuvent être nos alliés, disent certains chefs.

– Il n’y aura jamais d’alliance ! assènent d’autres.

Jamestown est régulièrement attaquée, aussi les colons construisent-ils un fort pour se protéger. Par la suite, Smith prend progressivement la colonie en main.

Décembre 1607. Alors qu’il traverse la forêt pour se rendre à Werowocomoco, Smith est encerclé par des Indiens Pamunkey – une tribu de la confédération Powhatan – et conduit devant leur chef. Se sentant perdu, il tente de l’émerveiller par sa science.

– Tenez, prenez cette boussole en ivoire !

Il lui parle de la Terre qui est ronde, du Soleil qui chasse la nuit, de la Lune et des étoiles…

– Notre couleur de peau est différente car nous venons d’endroits opposés. Mais nous sommes du même monde ! conclut-il.

Le chef Pamunkey l’écoute, tournant et retournant la boussole dans sa main. Enfin, il fait un signe et deux membres de la tribu se saisissent de Smith.

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6

Hutte des Amérindiens du Nord.

7

C’est ce qui s'est passé d’après le récit de John Smith, seul témoin occidental de l’incident. Certains pensent aujourd’hui que cette cérémonie était symbolique, et qu'elle signifiait que Powhatan acceptait de considérer Smith comme une sorte de « chef ». Le mystère demeure…

29

POCAH O NTAS

Quelque temps plus tard, voilà l’Anglais devant Powhatan.

– Pourquoi avoir attaché cet homme ? s’insurge Pocahontas.

Il est notre meilleur allié !

Puis se tournant vers son père : – C’est sans doute une erreur…

Powhatan la repousse doucement.

– Calme-toi, ma fille.

Il s’entretient avec le chef Pamunkey, puis une assemblée est convoquée dans son wigwam 6. Pocahontas retient son souffle, fébrile.

Quand les membres du conseil ressortent de la hutte, des Indiens traînent à terre deux grosses pierres. Pocahontas frémit, comprenant ce qui va se passer, et se précipite vers son père.

– Je vous en prie, pas ça ! Vous êtes bon. Cet Anglais ne nous a jamais fait de mal !

Powhatan pose une main consolante sur son épaule.

– Sois forte. Il en a été décidé ainsi.

Les Indiens traînent Smith devant Powhatan, le poussent sur les pierres et élèvent déjà leurs massues pour lui fracasser le crâne. Fidèle à son amitié pour l’Anglais, Pocahontas s’élance vers lui et entoure sa tête de ses bras.

– Vous ne tuerez pas cet homme ! s’exclame-t-elle, le sauvant ainsi de la mort 7.

Deux jours plus tard, Powhatan dit à Smith : – Nous sommes désormais amis.

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AV E C

es d’id entité 1 chron o log du dro it des e ie nfants Des ch iffres-c lés

À travers l'Histoire, nombreux sont les enfants qui ont marqué leurs contemporains.

Certains ont connu un destin tragique. D'autres ont brillé par leur génie artistique. D'autres encore, plus proches de nous, ont choisi de mettre leur talent au service de leurs concitoyens ou d'une cause qui leur tient à cœur.

Toutankhamon • Ali Ibn Sina • Pocahontas Mozart • Bernadette Soubirous • Arthur Rimbaud Sophie Scholl • Shirley Temple • Tenzin Gyatso Nadia Comăneci • Kelvin Doe • Malala Yousafzai Voici le récit de la vie de douze enfants du monde entier connus pour leur personnalité exceptionnelle, leur talent particulier ou leur combat singulier. Leur point commun ?

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