Les demoiselles de Versailles - Tome 1 - Le cavalier aux talons rouges

Demoiselles deVersailles

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Le Cavalier aux talons rouges

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Découvre les aventures des Demoiselles de Versailles.

Le Cavalier aux talons rouges

Le Cavalier aux talons rouges

Coline est envoyée à Versailles par ses parents à la cour de Louis XIV. Elle y retrouve sa marraine et quatre autres filleules de celle-ci : Aglaé la coquette, Pascaline la savante, Acanthe l’artiste et Clémence la timide.

Un jour qu’elle est dans la forêt, Coline trouve un diamant qu’un cavalier aux talons rouges vient de laisser tomber...

Isabelle Fabula • Pauline Caudrillier

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Isabelle Fabula Pauline Caudrillier

01/07/2019 15:46

LES PERSONNAGES

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LE GR A N D DÉ PART – Suzon, réveille-toi ! cria Coline de TambourBattant dans les oreilles de sa gouvernante. Suzon, debout !

Suzon ne se réveillait pas assez vite à son goût.

Coline se mit à la secouer.

– Par pitié, Suzon, réveille-toi, supplia-t-elle.

– Que se passe-t-il ? marmonna la pauvre gouvernante. Il y a le feu ou bien quoi ? Oh, c’est vous, mademoiselle. Mais retournez vous coucher, voyons, il fait encore nuit.

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LE GR A N D DÉ PART

Coline courut ouvrir les volets en s’exclamant : – Erreur ! Regarde, le soleil se lève. Il sait qu’aujourd’hui c’est le grand départ.

Coline était une petite fille de neuf ans avec des cheveux blond foncé, des joues toutes rondes et des yeux noisette pétillants de joie.

Suzon consentit à sortir de son lit douillet. Elle savait qu’il était très difficile de raisonner Coline quand elle avait une idée derrière la tête.

– Bon, bon, je viens, dit-elle en bâillant. Mais vos parents vous gronderont de réveiller tout le château de si bonne heure.

– Aujourd’hui c’est différent, expliqua Coline. Je pars pour Versailles !

Et c’était vrai. Alors Suzon passa derrière son paravent et s’habilla bien vite. Puis elle suivit Coline dans sa chambre.

Les armoires étaient vidées. Sur le sol, trois grosses malles débordaient de robes, de chaussures et de 8

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chapeaux. La veille, Suzon avait aidé Coline à faire ses bagages. Elle avait mis une robe verte de côté pour le voyage. Mais elle était vieille et un peu usée.

– Je voudrais porter ma belle robe rouge et or toute neuve pour Versailles, dit Coline en faisant la moue.

– Pour faire le voyage, celle-ci sera plus confortable, croyez-moi, répondit Suzon avec sagesse. Allons, dépêchez-vous de vous habiller à présent, sinon vous vous ferez gronder pour votre retard.

Coline ouvrit des yeux tout surpris.

– Je ne comprendrai jamais les grandes personnes, dit-elle. Il y a cinq minutes, je devais me faire gronder pour avoir réveillé tout le château.

Coline fut la première à descendre dans la salle à manger. Sur la table, le couvert du petit déjeuner était mis. Marthe, la cuisinière, entra en portant une grosse soupière fumante.

– Bonjour, mademoiselle, dit-elle en voyant Coline s’asseoir. Déjà débout ? C’est une sorte d’exploit, cela !

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CHA P I TRE 1

– Bonjour, Marthe, répondit Coline. Sais-tu quel jour nous sommes ?

Marthe réfléchit tout haut : – Voyons voir. Ce n’est pas Noël car nous sommes en été. Ce n’est pas votre anniversaire car vous êtes née en mai. Non, vraiment je ne vois pas ce qui a pu vous tirer du lit de si bon matin.

– Ha, ha, tu me fais une farce, devina Coline. Tu sais très bien que je vais à Versailles aujourd’hui.

– Mais oui, je le sais très bien, rit Marthe. Tout le monde le sait, puisque vous nous en parlez depuis des semaines. Vos parents seront sans doute tristes de vous voir partir. Et vous, vous n’êtes pas triste ?

Les parents de Coline, le marquis et la marquise de Tambour-Battant, arrivèrent à cet instant. Le marquis était grand et mince. Il portait un uniforme militaire et une longue perruque blonde et bouclée. La marquise, quant à elle, était petite et brune avec les mêmes joues rondes que Coline. Elle était toujours gaie et souriante.

Ce jour-là, elle portait une robe jaune avec des petites 11

LE GR A N D DÉ PART

fleurs bleues. Le marquis embrassa Coline, s’assit et dit : – Que veux-tu, Marthe, il faut que Coline apprenne les bonnes manières à la cour de Sa Majesté le roi Louis XIV. Elle ne peut pas passer sa vie comme une petite sauvage dans cette campagne perdue. Je suis capitaine dans les armées du roi et je m’absente dix mois sur douze. Mon épouse doit s’occuper de notre château familial. Coline ira donc sans nous à Versailles. C’est un peu triste, mais c’est comme ça.

– Et puis elle ne sera pas toute seule, dit la marquise. Mon amie la baronne d’Astragale, qui est aussi sa marraine, veillera sur elle.

– Je dis que neuf ans est un bien jeune âge pour quitter sa famille, soupira Marthe en remplissant les assiettes.

Coline la rassura : – Je reviendrai souvent en vacances.

– Je dis que ce ne sera plus la même chose, ajouta Marthe.

– Il faut bien que les enfants grandissent, répondit le marquis.

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– Je dis que Versailles est trop grand avec beaucoup trop de monde et qu’on s’y perd facilement, continua Marthe.

– Là-bas, Coline rencontrera des personnages importants et elle se fera de nombreux amis, se réjouit la marquise.

– Je dis… poursuivit Marthe.

– Et moi je dis que tu nous agaces à la fin ! gronda le marquis.

Marthe s’éloigna tout doucement en marmonnant assez fort pour être entendue : 13

LE GR A N D DÉ PART

– Je dis que l’éducation d’une petite fille de noblesse exige d’immenses sacrifices. Mais je dis qu’une demoiselle n’apprendra pas grand-chose à courir les bois d’ici.

Alors je dis que monsieur le marquis a pris la bonne décision, malgré tout. Je dis que je tremble de voir notre petite Coline partir pour Versailles. Mais je devrais trembler aussi pour Versailles qui va bientôt la connaître.

Une heure plus tard, des valets descendirent les trois malles. Ils les fixèrent solidement derrière le carrosse qui devait emmener Coline.

Le marquis, la marquise, Marthe, les valets, les servantes et les palefreniers se tinrent sur le perron pour lui dire au revoir. Derrière la marquise, Suzon reniflait dans son tablier. Ils étaient tous tristes de la voir partir.

Le marquis lui montra une grosse enveloppe jaune et lui dit : – Dedans se trouve votre lettre de recommandation. Vous en aurez besoin pour entrer au château de Versailles. Il y a aussi les clefs de vos malles et trois louis d’or 14

CHA P I TRE 1

pour vous offrir de petits plaisirs. Vous remettrez le tout à madame votre marraine. Ne perdez pas cette enveloppe surtout, c’est très important.

– J’en prendrai grand soin, père, répondit Coline.

Soyez tranquille. Je la tiendrai dans mes mains sans la quitter des yeux pendant tout le voyage, c’est promis.

Coline eut du mal à retenir ses larmes en embrassant ses parents. Surtout avec Suzon qui n’arrêtait pas de pleurer dans son tablier. Marthe faisait la brave mais elle n’en menait pas large non plus. Enfin, Coline salua tout le monde. Elle promit d’être bien sage.

Il fut ensuite temps pour elle de monter dans le carrosse. Il était tiré par deux chevaux blancs. Le cocher Martin les conduisait. Il avait une bonne tête sympathique. Il portait un uniforme bleu et un chapeau avec une jolie plume blanche. Coline avait l’impression d’être une princesse.

Quand le carrosse se mit en marche, Coline se pencha à la fenêtre et agita son mouchoir. Ses parents, 15

LE GR A N D DÉ PART

Suzon, Marthe et les autres rapetissaient et rapetissaient à mesure qu’elle s’éloignait. Puis le carrosse franchit les grilles du château et tous disparurent complètement.

Coline se mit à crier : – Au revoir mère ! Au revoir père ! Au revoir tout le monde ! Au revoir le château ! Au revoir les chevaux dans les écuries ! Au revoir le jardin ! Au revoir les bois ! Au revoir la rivière ! Au revoir la prairie ! À bientôt !

Le soleil brillait et les petits oiseaux sifflaient des airs joyeux sur son passage.

Coline s’installa confortablement sur son siège. Elle prit une grande respiration. Puis, elle dit pour se donner du courage : – En route !

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U N VOYA GE MO U VEME NTÉ Versailles se trouvait à deux heures de route du château de Tambour-Battant. Coline passa le temps en regardant le paysage. Mais elle ne voyait pas grand-chose à travers les fenêtres du carrosse.

– Martin a de la chance, lui, se dit-elle avec envie.

Il peut admirer les champs, les fleurs, les vaches et les nuages comme il veut sur son siège de cocher. Mais au fait, il y a une place à côté de lui.

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UN VOYAGE MO UVE ME N T É

Elle sortit sa tête par la fenêtre. Le vent ébouriffait ses cheveux.

– Hou, hou, Martin, je voudrais monter près de vous ! cria-t-elle. Arrêtez-vous, s’il vous plaît.

Mais à cause du trottinement des chevaux et des roues sur le chemin, Martin n’entendait rien du tout.

– Si je tends très fort ma main, il la verra sûrement, songea Coline.

Elle tendit si bien son bras que ce fut bientôt son buste tout entier qui dépassa de la fenêtre. Et Martin ne voyait et n’entendait toujours rien.

– Il est peut-être devenu sourd, se lamenta Coline.

Oh, hé, Martin, oh, hé ! Non, cela ne sert à rien. Ce coquin de vent emporte mes paroles. Si seulement j’avais quelque chose de plus lourd que des paroles. Mais j’y pense, j’ai quelque chose de plus lourd : mes chaussures !

Elle retourna à l’intérieur du carrosse, enleva une chaussure puis se rassit à la fenêtre. Mais au moment où elle lançait la chaussure, le carrosse roula sur une ornière et fit un écart. La chaussure frôla la plume du chapeau de 18

UN VOYAGE MO UVE ME N T É

Martin sans le déranger.

– Zut, c’est raté ! s’écria Coline. Essayons avec l’autre chaussure.

Malheureusement, la deuxième chaussure s’en alla rejoindre la première sans toucher Martin.

Assise à la fenêtre, Coline réfléchit tout haut : – Je n’ai plus rien à envoyer à Martin maintenant.

Et si je passais par le toit pour le rejoindre ? Grimper aux arbres est ma grande spécialité et ce carrosse est beaucoup plus petit qu’un arbre.

Et hop ! la voilà qui sort par la fenêtre, s’agrippe à la portière et grimpe sur le toit comme un acrobate.

Martin lui tournait le dos et n’avait rien vu. Elle marcha à quatre pattes vers lui et quand elle fut assez près, elle attrapa son chapeau.

Le cocher tira sur ses rênes en pestant contre le vent.

Il le croyait responsable de son petit malheur. C’était un très beau chapeau et il se demandait dans quel état il allait le récupérer. Les chevaux s’arrêtèrent. Martin se retourna et sursauta en découvrant Coline. Il s’écria 20

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avec surprise : – Mademoiselle, que faites-vous sur le toit ? Vous n’êtes pas sensée vous trouver sur le toit. Comment diable vous êtes-vous retrouvée sur le toit ?

– Ouf, enfin ! souffla Coline. Vous n’êtes pas facile à joindre, mon brave Martin. Je voulais juste m’asseoir à côté de vous. Mais avant de repartir, allons chercher votre chapeau qui m’a échappé des mains. Et aussi mes chaussures.

Ils marchèrent cinq minutes avant de retrouver le chapeau.

– Oh non, la plume est cassée, dit Martin tout penaud.

– C’est ma faute, pardon, s’excusa Coline. J’écrirai à père pour lui expliquer. Il vous achètera une nouvelle plume encore plus belle.

– Merci, mademoiselle, dit Martin consolé.

Les chaussures avaient atterri dans des buissons un peu plus loin. Coline s’assit par terre pour les remettre.

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UN VOYAGE MO UVE ME N T É

Coline fut tout heureuse de s’asseoir à côté de Martin sur son siège de cocher.

– Je vous préviens que votre robe prendra la poussière ici et qu’elle sera froissée par le vent, dit Martin. Et vos cheveux seront tout décoiffés. Mais ils le sont déjà, remarquez. Alors je suppose que cela n’a plus vraiment d’importance à présent.

Coline ne se souciait pas de sa vieille robe. Elle était ravie de pouvoir admirer le paysage tout entier. Et Martin était quand même bien content d’avoir de la compagnie.

Une heure plus tard, Versailles apparut à l’horizon.

Coline n’était jamais venue à Versailles et elle s’étonna de sa grandeur. Il y avait des rues, des boutiques, des places et beaucoup de monde.

– Il faut savoir que Versailles est aussi une ville, lui expliqua Martin. Ces bâtiments ne sont pas encore le château.

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CHA P I TRE 2

– Ils sont bien gros pourtant, fit remarquer Coline impressionnée. Regardez, celui-ci est plus grand que notre château de Tambour-Battant. Vous ne me faites pas une farce, plutôt ?

– Non, non, répondit Martin en éclatant de rire.

Je connais bien Versailles. Attendez d’être au château et vous verrez.

Et en effet, au détour d’une rue, le château royal apparut soudain dans toute sa splendeur. Alors Coline bondit de son siège en s’écriant : – Oh, que c’est beau ! Regardez ces grilles dorées !

Elles sont aussi hautes que des arbres. Vous croyez qu’elles sont en or véritable ?

– Si elles le sont, j’irais bien en gratter un petit peu, sourit Martin.

Des dizaines de mousquetaires surveillaient les allées et venues. Mais les grilles dorées étaient grand ouvertes et tout le monde pouvait entrer. Il y avait beaucoup de visiteurs ce jour-là.

– Le roi Louis XIV est très gentil d’ouvrir sa maison 23

UN VOYAGE MO UVE ME N T É

à tout le monde, observa Coline.

– Tous les Français ont aidé à la construction de Versailles avec leur argent ou leur travail, expliqua Martin.

Le château est donc aussi un peu le leur.

– Quelle cour immense ! dit Coline en ouvrant grand les yeux pour mieux voir.

– Et encore, vous n’avez pas vu l’intérieur et les jardins, rit Martin. Vous n’êtes pas au bout de vos surprises.

Le carrosse traversa une deuxième cour puis s’arrêta devant la façade du château. Elle était percée d’une multitude de portes qui ouvraient sur un hall immense. À l’intérieur, Coline leva les yeux pour admirer le plafond peint et les lustres. Il y avait aussi des tapis au sol et des tableaux sur les murs. Martin lui prit la main pour ne pas la perdre dans la foule. Derrière une table, un mousquetaire accueillait les nouveaux arrivants.

Il n’avait pas l’air très commode.

– Vous désirez ? demanda-t-il.

Il regardait Martin et Coline avec méfiance.

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– Bonjour monsieur, dit Martin. J’accompagne mademoiselle Coline de Tambour-Battant. Elle vient vivre avec sa marraine, madame la baronne d’Astragale.

– Mademoiselle de Tambour-Battant a-t-elle une preuve de ce qu’elle avance ? questionna le mousquetaire.

– Bien entendu ! assura Martin. Elle ne serait pas venue à Versailles sans sa lettre de recommandation signée par ses parents. Mademoiselle Coline, veuillez montrer votre lettre à ce brave mousquetaire, je vous prie.

– Oui, la lettre est dans cette enveloppe, dit Coline en tendant ses mains vides. Tiens, où ai-je mis l’enveloppe ?

– Je regrette, mais sans lettre de recommandation, vous ne pouvez pas aller dans les parties privées du château, précisa le mousquetaire.

– Si seulement je me souvenais où j’ai mis cette enveloppe, soupira Coline désolée. C’est qu’elle contient aussi mon argent.

– Vous voilà bien embêtée, fit remarquer le mousquetaire.

– Vous l’avez peut-être rangée dans une malle, dit 25

UN VOYAGE MO UVE ME N T É

soudain Martin plein d’espoir.

– Oui, c’est sûrement ça ! s’exclama Coline.

– Bien. Retournons au carrosse chercher l’enveloppe, proposa Martin. Vous avez les clefs des malles, naturellement.

– Naturellement, dit Coline.

– Merveilleux ! Où sont-elles ? demanda Martin.

– Dans l’enveloppe, répondit Coline.

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Coline et Martin cherchèrent l’enveloppe partout.

Ils fouillèrent le hall, puis les deux cours. Ils regardèrent dans le carrosse, puis autour et dessous sans rien trouver.

– Où est-elle passée ? se lamenta Coline.

– Elle a dû tomber sur la route pendant le voyage, conclut Martin. Nous devons refaire le chemin à l’envers.

Vous regarderez à droite et moi à gauche. Venez.

Coline grimpa à côté de lui sur le carrosse.

Au moment où ils repassaient les grilles dorées, ils virent débouler un valet de Tambour-Battant sur un cheval noir. Coline les reconnut tout de suite et s’écria : – Mais c’est Victor et Mars ! On peut dire qu’ils tombent bien ! Holà, Victor, vous n’avez pas trouvé une grande enveloppe jaune en chemin par hasard ?

– Je vous l’apporte justement ! répondit Victor. Vous l’avez oubliée chez nous. Monsieur le marquis s’en est aperçu une heure après votre départ. Il m’a prêté Mars, son meilleur cheval, et me voici.

– Tout s’arrange ! s’écria Martin et Coline sauta de joie.

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