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GIOVANNI TRONO

« METTRE LE LUXEMBOURG SUR LA CARTE DE L’INDUSTRIE MUSICALE MONDIALE »

Un premier magazine c’est un peu comme une première fois. On s’en souvient toute sa vie même si c’est parfois un peu laborieux. Si je ne devais retenir qu’une chose de ma première fois avec Bold ? Sans doute ma rencontre avec Giovanni et les membres de No Metal in This Battle à la Kufa. Du temps a passé, et s’il était déjà membre de l’équipe de music:LX à cette époque, Giovanni a depuis été nommé à la direction de l’institution en mars 2019. Créée en 2009, celle-ci permet de professionnaliser la scène musicale luxembourgeoise et de la promouvoir à l’international. Ainsi, Giovanni et son équipe accompagnent les musiciens dans le développement de leur carrière et travaillent à ce qu’ils puissent partager leur talent au-delà de nos frontières. S’il a vu la scène locale évoluer et se professionnaliser au fil des années, il manque encore selon lui une « véritable industrie musicale » dans le pays. Alors qu’au 1er janvier, music:LX intégrera l’asbl Kultur:Lx, ce regroupement aura pour objectif de continuer à développer la diffusion et le rayonnement de la culture luxembourgeoise de manière globale. Une initiative qui pourrait profiter à tous les arts et permettre à Giovanni de continuer à atteindre ses objectifs pour la scène musicale.

DANIEL MOUTINHO

Si le nom de Daniel Moutinho ne vous dit peutêtre rien, celui de Joss Den Hellen vous parle certainement plus. Alors que Daniel commence à se faire un nom auprès des amateurs de stand up dans le pays, les vidéos de Joss ont égayé le quotidien des résidents ces derniers mois. Si la scène humoristique luxembourgeoise n’en est encore qu’à ses débuts, nul doute que Daniel fera partie des artistes qui devraient compter dans les années à venir. Loin des clichés assumés de son personnage, on a eu envie d’aller à la rencontre du jeune homme derrière la moustache et la coupe 80s de Joss. S’il faisait déjà des sketchs lors des dîners familiaux durant l’enfance, Daniel nous a confié avoir « toujours voulu faire de la comédie, sans trop savoir comment ». Finalement, après avoir mûri son personnage pendant un long moment, il donne naissance à Joss en 2019 avec la volonté de créer un personnage à « l’opposé d’une certaine perfection que l’on aime véhiculer sur les réseaux ». Si nous l’avons manqué lors de son premier stand up à Pétange, Daniel nous donne rendez-vous pour « Tous en scène » le 2 février prochain à l’Aalt Stadhaus de Differdange pour une soirée en mode « Comédie Club » à ne pas manquer si la situation le permet évidemment…

LARISA FABER

Fasciné depuis de nombreuses années par le travail de David LaChapelle, lorsque j’ai aperçu Larisa assise sur l’autel de la chapelle de neimënster en train de patienter avant notre rendez-vous, j’ai immédiatement pensé au célèbre photographe américain et à son penchant pour l’iconographie blasphématoire. Bien évidemment, nous sommes restés modérés sur cette photo, mais on doit bien admettre que l’idée de Larisa pour son portrait à tout de suite fait mouche.

Si vous suivez la scène luxembourgeoise, vous connaissez sans doute Larisa Faber. Comédienne, actrice et auteure de talent, elle nous a souvent subjugués de par sa capacité à s’adapter à des œuvres extrêmement éclectiques. Du cinéma au théâtre classique, en passant par des œuvres contemporaines ou encore des séries à succès, Larisa n’a eu de cesse de nous surprendre. Née dans la Roumanie de Ceaușescu, Larisa grandit au Luxembourg avec rapidement la volonté de devenir danseuse. Malgré ses premiers émois artistiques, le destin la mène vers le théâtre et la ville de Londres où elle passera six années avant de faire son retour au Grand-Duché. Depuis, elle enchaîne les tournages et les répétitions dans le pays, mais également à travers l’Europe. Également passionnée par l’écriture et artiste résidente à neimënster, on attendait avec impatience de découvrir Stark Bollock Naked, un monologue dans lequel elle évoque l’horloge biologique et les attentes que la société fait peser sur les femmes. Une œuvre que l’on espère voir rapidement cette année.

Si l’univers médiatique luxembourgeois est extrêmement dense et varié, ses mutations restent marquées par l’arrivée, il y a plusieurs années, de personnes audacieuses qui ont permis au secteur de se développer et de devenir ce qu’il est aujourd’hui. Alors que Paperjam vient de fêter ses 20 années d’existence, nous avons pensé que c’était le moment idéal pour rendre hommage au travail de Mike Koedinger, l’un des protagonistes d’une presse indépendante de qualité au Grand-Duché. Alors qu’il grandit durant l’âge d’or des magazines, Mike édite son premier fanzine à l’âge de 15 ans et crée ses premiers évènements à 18 ans. En 1994, alors que la presse grand-ducale est encore très cloisonnée et traditionaliste, il lance la maison d’édition Maison Moderne. D’abord actif dans la vie urbaine et nocturne, le groupe s’intéresse très rapidement aux nouvelles technologies avec l’ambition de se consacrer à leur impact sur la vie quotidienne et plus particulièrement sur le monde du travail et du business. Depuis, Paperjam est devenu un écosystème complet prenant une place de plus en plus importante sur le digital et, surtout, un concurrent plus que sérieux aux médias historiques du pays.

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