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Fac-similé de la lettre du Général Vouillemin
Annecy, le 6 janvier 2018
Cher Président, mon cher Jean-Pierre,
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Voilà que s’engage l’année 2018 et ma pensée rejoint l’Amicale et son Président. Je souhaite que chacun puisse trouver dans les mois à venir la réalisation de ce qu’il espère, la solution de ce qui peut le préoccuper , la santé et la sérénité pour faire face au quotidien. Bien sûr, en ce qui vous concerne personnellement, je ne saurais dissocier votre épouse dans les vœux que je formule pour votre couple ami. C’est pour moi une occasion particulière : • tout d’abord de vous remercier de votre engagement à la présidence de notre amicale, dont je sais par expérience toute la disponibilité et toute la peine qu’il réclame de votre part dans le quotidien de votre vie actuelle ; • mais aussi de vous faire part de mon appréciation personnelle sur votre décision, comme vous le sollicitez implicitement dans votre dernier éditorial de « Nul ne Crains », en y évoquant votre bilan au bout de trois ans de présidence.
Nous sommes peu nombreux à avoir assumé la présidence de cette Amicale 22 après Buquet en 1988 : votre serviteur durant 10 ans, puis, après un court intérim de Béraud, Morel, Liebenguth et vous. Chacun l’a fait avec sa personnalité et son coeur, son concept et ses passions. Moyennant quoi notre bonne association est aujourd’hui une des plus belles et des plus solides de la FNAC. Je crois être bien placé pour pouvoir l’affirmer ayant été durant 18 ans conseiller des présidents successifs de la Fédération, tandis que dans le même temps j’étais très engagé dans celle des Soldats de Montagne (ex-FISM). De plus, ayant commandé successivement le 22e BCA et le 1er GC, il m’en est resté des liens profonds avec les alpins, mais aussi les mécas. Du coup je garde des rapports encore étroits avec tout un monde amicaliste.
Tout ceci me permet de vous dire aujourd’hui que l’Amicale 22 a bien de la chance de vous avoir pour président et que j’apprécie énormément votre action dans le sens où vous la menez aujourd’hui. Je considère qu’elle est particulièrement positive dans deux domaines par dessus tout :
• Celui d’une plus grande ouverture vers l’extérieur avec ses effets sur le rayonnement et la réputation qu’elle a acquis de la sorte dans le monde
« associatif » (Je préfère ce vocable à celui de monde « combattant » trop exclusif à mes yeux ; nos membres sont peu nombreux à en faire partie, mais n’en cultivent pas moins le patriotisme dans un esprit de camaraderie et de « service »). • Celui de la culture, qui, je peux bien le dire, n’a jamais beaucoup prévalu chez nos amicalistes. Ils ont la chance aujourd’hui de pouvoir bénéficier grâce à l’historien pointu que vous êtes d’un apport étendu de connaissances totalement nouvelles pour eux. Vous les
« grandissez » en quelque sorte ! Alors bien sûr, si je mets en avant ces deux points qui sont propres à votre présidence, il y a tout le reste dans la vie de l’Amicale que vous impulsez pour en maintenir la vitalité et la qualité des relations humaines. Et je vois bien en lisant le bulletin et en recueillant nombre de témoignages que vous faites énormément de choses pour « maintenir et renforcer la cohésion et la solidarité qui nous lient » (selon vos propos).
Alors, à l’heure du « bilan » que vous évoquez, je ne peux que vous exprimer mes félicitations et ma personnelle gratitude pour votre action de ces trois dernières années.Si vous avez l’intention et surtout la possibilité de poursuivre dans un second mandat, sachez que vous conserverez de ma part soutien et confiance.
J’espère pouvoir à nouveau me rendre cette année à l’assemblée générale. Pour forcer le destin dans ce sens, car je reviens de loin après ces six derniers mois assez sportifs et éprouvants, j’envoie par le même courrier à Christine Trémoulet mon bulletin d’inscription.
Pardonnez moi d’avoir été aussi long dans ma prose. Nous en évoquerons plus de vive voix. Veuillez présenter mes déférents et affectueux hommages à votre épouse et me croire toujours bien solidement votre.
Bertrand Vouillemin
J’ai bien aimé vos propos sous le titre « Éloge de la défaite », qui rejoignent ceux que j’ai tenus moi-même bien souvent dans des échanges sur le sujet avec des civils ou des étrangers.