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ECOSYSTEMS IN MOTION

C'est dans le décor unique de la Samaritaine, à travers une scénographie riche en symboles, que Nicolas Ghesquière, directeur artistique des collections femme chez Louis Vuitton, a présenté les pièces de la collection Printemps-Eté 2021. Hybrides, oversize, impalpables, celles-ci sont aussi bien féminines que masculines.

Le vert caméléon, véritable fil conducteur de la collection, habille au même titre que les sacs, de gigantesques panneaux sur lesquels sont projetées des scènes du film « Les Ailes du Désir ». Symbole d’abolition des barrières entre deux mondes que tout semble opposer, celui du céleste face au réel, l’œuvre cinématographique de Wim Wenders résonne avec cette nouvelle aventure proposée par Louis Vuitton. Celle d’une mode de l’entre-deux, sans frontières, aux possibilités créatives exponentielles...

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Le directeur artistique continue ainsi d’explorer le terrain de l’identité de genre. Téméraire et radical, le défilé fait la part belle au neutre, par les coupes comme par les tons, avec des t-shirts oversize en guise de robes, des pantalons amples, de larges ceintures, ou encore des imprimés sportswear comme des interpellations.

Le choix du lieu répond lui aussi à l’idée d’une atmosphère floue dans laquelle les silhouettes anonymes déambulent de manière sinueuse, les unes après les autres, prenant le spectateur par surprise. Sous la grande verrière de la Samaritaine, édifice emblématique de l’Art Déco et ouvert au public spécialement pour l’occasion, le parcours des mannequins est rythmé par le son de Tanguy Destable, sous la direction musicale de Woodkid, et permet de redécouvrir en avant-première ce lieu majestueux dont les volumes et la clarté semblent faire écho au vêtement. Acquise en 2001 par LVMH, puis fermée cinq ans plus tard, la Samaritaine est une adresse unique, emblème de l’essor des grands magasins parisiens du XIXe siècle. Attendue de pied ferme et initialement prévue pour 2020, la réouverture aura finalement lieu cette année.

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TOMAS SARACENO FOR RUINART

TEXT: FLORENCE JACQUINOT

What changes would occur if the temperature of our planet increased by a few more degrees? Humanity seems to perceive such consequences as somewhat nonexistent. But for winegrowers, it would change everything. When it comes to producing the oldest champagne in the world, the concern is all too real. Global warming has already significantly impacted harvest timings. To illustrate the precarious uncertainty of the future, the House of Ruinart has commissioned a sculpture by renowned Argentine artist Tomás Saraceno.

Tomás's work is an artistic reflection of the climate crisis. His Aerocene project features ecosystems in motion: a black sculpture is inflated with air to address environmental questions. This giant sail, shaped like a tetrahedron, comes alive at sunrise when the night air begins to heat up. Known as Movement, the sculpture magically floats due to thermodynamics, seemingly carried by a wind no one can feel but which breathes life into the artwork, making it move. The artist guides Movement like a tamer of this hyper-being, making the shape seem to come alive. With GPS tracking, an aerial design of connected dots forms by tracing the curves of Movement in the sky. The triangle moves about with the fleeting union between Eos (the dawn) and Aeolus (the wind) in the true incarnation of their son Zephyrus from Greek mythology.

The House of Ruinart believes in the power of Saraceno’s artistic endeavor, which harnesses the poetry of the immaterial to make the world a better place. In 2029, The House of Ruinart will celebrate 300 years of existence, remaining hopeful that conditions here on this Earth will allow for the sustained production of its wine. Ruinart has also kicked off a countdown to its 300th year, inviting dialogue between the sciences, the arts, and nature to address the climate crisis. Between now and 2029, the renowned House of Ruinart will present ten engaged works of Art, in continued efforts at reimagining the future.