Construction & Bâtiment n. 1/ 2022 Full

n°1 / février–mars 2022

Cons truction & bâti ment

construction & bâtiment

projets et chantiers des professionnels du bâtiment

une édition

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La question de l’énergie L’énergie est probablement LE sujet qui sera au cœur de nos préoccupations cette année, et bien au-delà.

Il occupera certainement une bonne partie de nos pages et de nos dossiers.

Nos besoins et nos critères de confort augmentent ; cependant, pour respecter les objectifs que la Suisse s’est fixés, notre consommation par habitant doit baisser de 43 % d’ici à 2035. La consommation d’électricité totale doit diminuer de 13 % par rapport à celle de l’an 2000.

Et c’est l’efficacité énergétique qui est l’un des principaux piliers de la Stratégie énergétique 2050.

Entretemps, les prix de l’énergie flambent.

L’accroissement de la demande suite à la pandémie, l’instabilité géopolitique et le blocage des chaînes d’approvisionnement n’en sont que quelques-unes des nombreuses raisons. Inutile donc d’en rajouter une couche et de nous faire sauter les plombs en évoquant un possible blackout en 2025…

Dans cette édition, la question de l’énergie revient souvent. De la peinture qui peut aider à réduire notre consommation à la performance de l’isolation, et dans les différents projets où les stratégies énergétiques sont au cœur de la conception architecturale.

Alors ? Faut-il vraiment craindre un blackout ?

Le nucléaire est-il la solution ? Comment optimiser notre façon de consommer ? Notre dossier spécial apporte des éléments de réponse à ces questions. Bonne lecture.

Maroun Zahar, Rédacteur en chef

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Construction & bâtiment

édito

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construction & bâtiment 01/22

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édito

actualités 10 Les news de l’architecture et de la construction INTERVIEW 16 Des soutiens aux entreprises de la construction REPORTAGE 20 La rénovation de l’ancien silo à grains de Sion 28 Trois unités de logements collectifs de petite échelle TECHNIQUES DU BÂTIMENT 44 Peinture, le savoir-faire des artisans et des entreprises 52 Le béton, vecteur d’innovation 62 Énergies, des solutions à optimiser 72 Isolation, éloge de la légèreté 74 Sécurité incendie et rénovation 76 Géotechnique, mieux comprendre les sols 78 Assainissement du pont et du viaduc de Riddes

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projet 86 Plateforme 10, fin des travaux du Mudac et de Photo Élysée 96 Esplanade3, quartier Pont-Rouge, à Lancy 106 La transformation du Théâtre de Vidy 114 Genève, rénovation de la Cité du Lignon 124 La nouvelle Manufacture Audemars Piguet au Locle 132 L’Espace Tourbillon, dans la zone industrielle de Plan-les-Ouates 142 Logements, deux volumes jumeaux, à Bussigny ENTREPRISEs 150 Zoom sur des entreprises locales agenda 161 Expos, salons, congrès et formations

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Projets et chantiers des professionnels du bâtiment

L’extension du siège de l’OMS à Genève, de Berrel Kräutler Architekten.

Edition N°1 Février-mars 2022 Deuxième année Editions PRESTIGE SA Route de la Gare 7 CH-1070 Puidoux (VD) T +41 (0)21 946 37 41 www.espacescontemporains.ch Editeur: Roland Durussel durussel@espacescontemporains.ch Rédacteur en chef: Maroun Zahar mzahar@espacescontemporains.ch Cheffe d’édition: Salomé Houllier Binder shoullier@espacescontemporains.ch Secrétaire de rédaction: Evelyne Malod-Dognin Rédaction: Estelle Daval, Iphigeneia Debruyne, Sandrine Fattebert, Héloïse Gailing, Patricia Lunghi, Magaly Mavilia, Marielle Savoyat Direction artistique, réalisation graphique: Atelier Poisson / Giorgio Pesce, Séverine Dolt Abonnements et administration: Samantha Ferrara, Sandrine Fattebert T +41 (0)21 946 37 41 mail@espacescontemporains.ch Annonces Suisse romande + secteurs construction et bâtiment: Serge Bornand M +41 (0)79 214 24 35 sbornand@espacescontemporains.ch

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Vente au numéro: CHF 8.– Tirage: 10 800 exemplaires.

La rédaction décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont transmis.

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Dôme de bois

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Inaugurée il y a peu, la nouvelle salle du Grand Conseil genevois imaginée par Bonhôte Zapata Architectes a été pensée comme un écrin glissé dans l’ancien édifice.

Instituée en 1703, cette salle n’a été rénovée qu’à trois reprises au fil du temps : en 1873, en 1961 et aujourd’hui.

Le projet se veut un hommage à la substance historique du bâtiment tout en apportant les améliorations fonctionnelles et architecturales correspondant à une institution parlementaire contemporaine. La salle a été agrandie et occupe désormais l’entier des étages supérieurs de l’aile sud du bâtiment. Elle est coiffée d’un dôme composé de lames de chêne massif occupant tout le volume du toit et débouchant sur une verrière zénithale. La chaleur du bois, utilisé de façon extensive, se conjugue à la fraîcheur apportée par l’important travail opéré sur la lumière, tant naturelle qu’artificielle.

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Savoir en poche Véritable encyclopédie de poche des professionnels du bâtiment, du génie civil et de la construction de voies de circulation, la 10e édition du Manuel pour cadres de la construction publiée par Baukader est parue il y a peu. C’est l’ouvrage helvétique de référence pour toutes les données utiles à l’exécution des travaux et le seul autorisé lors des examens du brevet fédéral de contremaître.

L’achat du livre et l’installation de l’application Baukader donnent accès à l’intégralité du manuel sur smartphone ou tablette. ED

Watt d’Or 2022

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Les trois lauréats de la 15e édition du Prix suisse de l’énergie ont chacun reçu un Watt d’Or lors d’une cérémonie organisée début janvier par l’Office fédéral de l’énergie. Les gagnants sont : les CFF dans la catégorie Technologies énergétiques pour leur gestion flexible de l’électricité ; Verora AG – une entreprise du canton de Zoug qui produit du charbon végétal – dans la catégorie Énergies renouvelables ; et la startup lucernoise Schaerraum AG dans la catégorie Bâtiments et espace pour son RaumRaster, un concept de planification modulaire novateur pour la construction en bois. ED

Construction & bâtiment ACTUALITÉS

Fédération Fribourgeoise des Entrepreneurs

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Au service d’une profession!

© Pierre Marmy / Patrimoine suisse

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L’école des Vergers de Sylla Widmann Architectes allie bois et béton.

© Pierre Marmy / Patrimoine suisse

L’esplanade emblématique des années 60 a été transformée par l’architecte-paysagiste Gilles Brusset.

© Pierre Marmy / Patrimoine suisse

Les processus participatifs de l’écoquartier des Vergers ont rassemblé coopératives, locataires et PPE.

L’ancienne ferme de la Planche a été mise à disposition de la coopérative agricole qui alimente l’écoquartier.

Meyrin, commune exemplaire Pour sa 50e édition, le Prix Wakker vient d’être décerné à la commune genevoise, saluant ainsi son engagement culturel et social.

Depuis 1972, Patrimoine suisse récompense des communes et des organisations pour leurs aménagements urbains de qualité et respectueux du patrimoine bâti. Après Prangins, lauréat 2021 plutôt classique, investi dans la préservation de son centre historique autour du château, le palmarès 2022 semble engagé pour un patrimoine vivant. En effet, le choix de la ville de Meyrin s’explique notamment par sa capacité à préserver aussi bien son centre historique que son patrimoine du 20e siècle, avec la Nouvelle Cité, première cité satellite de Suisse construite dans les années 1960, tout

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en anticipant l’avenir avec de grandes opérations comme l’écoquartier des Vergers.

Grâce à la multiplication des concours d’architecture, la valorisation de l’art dans l’espace public, la mise en place de processus participatifs, le soutien aux coopératives ou l’encouragement de l’agriculture urbaine, la commune planifie son essor urbain de manière durable et s’engage pour une culture du bâti de qualité. HG patrimoinesuisse.ch

Construction & bâtiment ACTUALITÉS

© Dylan Perrenoud

Le bois à l’honneur Le musée de Charmey en Gruyère célèbre ses 30 ans. Logé dans un chalet traditionnel datant du 17e siècle, il met à l’honneur le matériau qui l’abrite : le bois. Au fil des œuvres réalisées par neuf artistes, celuici est conté comme une empreinte, une trace, un souvenir. Le bois apparaît comme élément essentiel à notre existence, à la fois comme symbole de la nature et de l’abri primitif. Par son omniprésence, il se contemple, il parfume et il s’écoute. En sus, l’exposition « La mémoire du bois. Le Musée a 30 ans » qui se déroule jusqu’au 13 mars raconte l’histoire du lieu et propose un parcours sensoriel autour des essences de bois de la région, réalisé par l’ébéniste Jean-François Bourquenoud.

SHB musee-charmey.ch

Jérôme Blanc, Hiver I, frêne, 2021,

Régulation du commerce du bois Depuis le 1er janvier, le bois issu d’une récolte illégale ainsi que les produits fabriqués avec ce bois ne peuvent plus être mis sur le marché en Suisse. L’Ordonnance sur le commerce

du bois (OCBo) entrée en vigueur en même temps que la Loi révisée sur la protection de l’environnement (LPE) oblige tous les acteurs du marché à respecter leur devoir de vigilance afin de ralentir la déforestation et la perte de biodiversité à l’étranger et d’endiguer les changements climatiques. ED

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Projet «Pour Denise» à Bienne

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Projet «Jura libre» à Lajoux

Deux prix d’architecture Le prix de la meilleure maison familiale et celui de la meilleure transformation 2022 ont été décernés par les magazines alémaniques Das Ideale Heim et Umbauen+Renovieren.

C’est l’architecte Yvonne Rösch-Rütsche de Bâle qui a reçu le prix de la meilleure maison familiale pour son projet « Jura libre » à Lajoux. La flexibilité d’utilisation à long terme faisait partie des objectifs initiaux de cette professionnelle. Ce bâtiment, réalisé en étroite collaboration avec la population de Lajoux et ses autorités, s’inscrit ainsi dans la durabilité.

Le Prix de la meilleure transformation a quant à lui été

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attribué au bureau d’architecture Camponovo Baumgartner de Zurich, pour son projet « Pour Denise » à Bienne. Il s’agit de la transformation d’un appartement au deuxième étage d’un bâtiment de 1973. Selon le jury, les architectes « ont trouvé une réponse assez peu conventionnelle, surprenante et concluante ». SF architekturpreise.ch

Construction & bâtiment ACTUALITÉS

© Labac

Un chantier éphémère pour les jeunes La société coopérative Arclab organise ce printemps un chantier éphémère autour du son pour les 10-14 ans.

Fondé par le bureau d’architecture Labac afin de diffuser la culture du bâti en parallèle de son activité, Arclab propose trois types d’actions : les écho-rencontres (conférences, expositions, visites, etc.), les projets communs (en collaboration avec des habitants et collectifs) et les chantiers FMR. Ces derniers ont vocation à immerger les participants dans le monde de l’architecture en réalisant ensemble un élément construit qui fait d’abord appel aux mains puis à la capacité d’observation, d’analyse et de collaboration. Pour ce chantier, le thème du son sera étudié sous différentes formes. Le fruit de ces discussions se matérialisera par la construction d’une installation unique pour la musique. Celle-ci fera l’objet d’une animation pendant le Montreux Jazz Festival 2022 pour célébrer la rencontre entre la musique et l’architecture. SHB. Détails pratiques : labac.ch/chantier-fmr-monte-le-son

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interview

Soutenir le domaine de la construction Iphigeneia Debruyne

Au niveau fribourgeois, le coût annuel du travail non déclaré se chiffre à plus d’un milliard de francs.

Jean-Daniel Wicht, directeur de la Fédération fribourgeoise des entrepreneurs (FFE), fait le point sur la lutte contre le travail clandestin.

Jean-Daniel Wicht

Comment évaluer les répercussions du travail clandestin et de quels moyens disposons-nous pour lutter contre cette pratique ?

Le travail au noir est une thématique complexe. Il s’agit d’une main-d’œuvre non annoncée aux assurances sociales et aux impôts à la source, de la non-déclaration du revenu aux instances fiscales et/ou organes de compensation (chômage, AI). Outre les conséquences sur la trésorerie de l’État, la qualité du travail et aussi l’équilibre du marché sont en jeu. L’économie souterraine est un univers parallèle qui péjore le système social et entrave la possibilité d’entreprendre. Une concurrence déloyale en résulte. En principe, le besoin de combattre le travail clandestin fait l’unanimité. Le monde politique, les entrepreneurs et les syndicats se retrouvent et s’allient autour de cette cause. À Fribourg, la motion « Améliorer l’efficacité de la lutte contre le travail au noir » déposée en 2016 et acceptée à l’unanimité en est la preuve. Toutefois, s’attaquer à cette problématique nécessite des réformes à plusieurs niveaux. En 2020, l’entrée en vigueur de la loi modifiée n’est pas un aboutissement mais plutôt un pas dans la bonne direction.

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Comment les modifications de la loi sur l’emploi et le marché du travail (LEMT) contribuent-elles à la lutte contre le travail au noir ?

Les peines qui pourraient être prononcées deviennent enfin dissuasives. En effet, dans l’application de la loi sur le travail au noir, les sanctions et les amendes sont désormais conséquentes avec des montants pouvant atteindre 100 000 francs. Quant aux contrôles des chantiers, ils ont déjà quelque peu été facilités.

Créé en 2009, l’organe d’inspection (un partenariat entre la Fédération fribourgeoise des entrepreneurs, l’Union patronale du canton de Fribourg, le syndicat SYNA et le syndicat Unia) a finalement su affirmer sa valeur opérationnelle. Dès lors, les inspecteurs sont assermentés. Ils n’ont pas la qualité d’agents de la police judiciaire mais peuvent intervenir en binôme avec les inspecteurs du service public de l’emploi qui ont cette compétence. Ainsi leurs rapports peuvent être exploités par le ministère public. Cette synergie en développement actuellement est une amélioration importante d’une lutte coordonnée et transversale contre les fraudeurs. Ceci est, je l’espère, le germe du développement d’une approche collaborative efficace composant avec la loi sur la protection des données. Il en va de la protection des entrepreneurs, des employés et de la lutte contre la concurrence loyale.

Construction & bâtiment interview

arbonia-doors.ch

Pensez-vous déjà à la prochaine étape ?

Après la révision de la LEMT, la prochaine étape est d’introduire à large échelle une carte paritaire pour l’indentification des travailleurs de la construction.

Ainsi la lutte, dans le canton de Fribourg, deviendra encore beaucoup plus efficace contre l’économie souterraine. Toutefois, il demeure de nombreuses mailles à travers lesquelles les fraudeurs se faufilent. En plus de renforcer les effectifs des inspecteurs, de mettre en place des garde-fous et de stimuler l’approche transversale, des révisions au niveau fédéral sont à envisager. Parmi les mesures complémentaires à prendre, citons : l’adaptation de la loi sur le registre du commerce et de celle sur les poursuites et faillites. Il est nécessaire de maintenir le cap pour permettre aux entreprises honnêtes de prospérer. ffe-fbv.ch

LES PORTES SONT NOTRE PASSION

Jean-Claude Baudoin

De janvier à avril, le secteur du bâtiment tourne plus ou moins au ralenti. Pour les entrepreneurs et les travailleurs, le prix à payer est souvent lourd. Avec InterNeb+ les partenaires sociaux neuchâtelois (FNE et Unia Neuchâtel) ont trouvé une parade. Jean-Claude Baudoin, directeur de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs, revient sur cette formule.

En quoi consiste le Fonds InterNeb+ ?

C’est un fonds de secours hivernal pour les métiers du gros œuvre. Il fonctionne comme une bourse de l’emploi. Le système lutte, sur le plan économique et sur le plan social, contre les conséquences néfastes des mois dits « morts ». En hiver, maintes PME ont des charges lourdes et des recettes faibles. Ici, la moitié du marché est à 1000 mètres d’altitude. Les permis de fouille sont difficiles à obtenir des pouvoirs adjudicateurs publics avant le mois d’avril. La productivité et l’image de marque d’une entreprise peuvent en souffrir. Quant aux ouvriers inoccupés durant la période hivernale, ils sont les victimes saisonnières d’une exclusion professionnelle. Cette aliénation a un effet dévastateur sur la santé et la motivation du personnel des chantiers. InterNeb+ permet de rompre ce cercle vicieux. Du 15 janvier au 30 avril de chaque année, les entreprises ayant des travailleurs inoccupés peuvent y recourir.

Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ?

Le fonds symbolise la volonté des partenaires neuchâtelois à la Convention nationale du secteur principal de la construction, à savoir Unia et la FNE, de tout mettre en œuvre pour contrer les baisses conjoncturelles. Il revêt la forme d’une convention collective qui est étendue et obligatoire pour les membres de la FNE. Pour pouvoir bénéficier des prestations, à savoir des indemnités semblables à celles servies dans les autres branches économiques par la Loi fédérale sur l’assurance-chômage obligatoire et l’indemnité en cas d’insolvabilité (LACI), les entreprises doivent répondre à une série d’obligations. D’abord,

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elles renoncent à résilier tout contrat de travail d’une durée indéterminée pour des motifs économiques (sauf pour les cas de justes motifs) entre le 1er novembre et le 30 avril de chaque année. Le personnel soumis aux dispositions conventionnelles est ainsi protégé contre toute rupture professionnelle. Ensuite, chaque année, de la mi-janvier à fin avril, les employeurs s’engagent à annoncer leurs travailleurs inoccupés auprès d’InterNeb+. Le service cherche dans un premier temps à placer ces ouvriers. Ceux-ci sont tenus d’accepter tout travail provisoire proposé dans la même branche, ou dans un autre secteur économique. Placé, le travailleur perçoit le même salaire et conserve tous ses acquis sociaux. Lorsque les gestionnaires d’InterNeb+ ne parviennent pas à placer la personne, elle reçoit du fonds 80 % de son salaire.

Comment ces prestations sont-elles financées ?

Le Fonds est alimenté par deux moyens. Une contribution de 0,3 % est perçue sur le salaire du travailleur. Par ailleurs, l’employeur verse l’équivalent de 0,3 % de la masse salariale de l’entreprise. Le montant ainsi généré permet de faire face aux dégradations économiques rencontrées lors des mois d’hiver, de répondre à la demande changeante d’année en année. Le montant varie de 36 346 francs (2011) à 1 146 000 francs (2016).

L’année passée, les prestations se sont chiffrées à 176 453 francs.

Le Fonds permet de répondre aux soubresauts économiques. fne.ch

Construction & bâtiment interview

UNICOPARK Une planification minutieuse de chaque lame L’interaction des lames de différentes largeurs avec une longueur pouvant atteindre 4 mètres crée un effet spatial fascinant et fait d’Unicopark le parquet idéal pour des intérieurs spacieux.

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Une transformation architecturale inédite Inspirée par une démarche élémentaire, la transformation de l’ancien silo à grains de Sion s’appuie sur des principes architecturaux fondamentaux. Une intervention rationnelle et efficace qui modifie l’affectation tout en mettant en valeur l’existant. texte : Salomé Houllier Binder photos : Nicolas Sedlatchek

Le double mur en béton du rez-de-chaussée accentue l’aspect massif du silo.

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Hormis la mise aux normes pour un lieu public, l’espace reste fidèle à son apparence d’origine.

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Invisible depuis l’extérieur, la terrasse offre une vue panoramique sur la ville et le grand paysage.

Du haut de ses 40 mètres, le silo à grains est l’un des plus grands édifices de la capitale valaisanne. Ce bâtiment emblématique construit en 1939 est aujourd’hui classé comme objet d’importance cantonale. C’est l’une des raisons pour lesquelles le projet développé par le bureau Mor& Architectes conserve et restaure l’existant autant que possible. En effet, la transformation cherche avant tout à valoriser le caractère monumental originel. L’enjeu principal du projet a donc été de concilier cette spécificité et la substance historique du bâtiment avec les différentes exigences actuelles. Normes sismiques, sécurité incendie et autres mises à niveau ont été conjuguées dans le

au rez-de-chaussée et un bar de nuit au sous-sol, actuellement en construction. À la sommité est aménagé un appartement en duplex de 240 m2 avec une terrasse décaissée dans la toiture.

Entre les deux, dans la partie intermédiaire, les tubes des silos s’élancent sur une vingtaine de mètres. Ceux-ci n’ont pas été touchés à l’exception de deux d’entre eux, utilisés pour la liaison verticale. Un ascenseur et un escalier de secours y ont été installés, constituant un défi technique au niveau des travaux.

Une cave a en plus été aménagée en relation avec ces circulations verticales.

respect de l’existant tout en modifiant entièrement la fonction des espaces.

Géométrie et fluidité

Requalification spatiale Désaffecté et vidé de sa machinerie, le silo révèle alors son enveloppe, fonction primaire du bâtiment qui sert aussi d’interface avec la ville. Des ouvertures sur tous les côtés, des hauteurs sous plafond allant jusqu’à 6 mètres et des plans libres mettent en exergue les murs périphériques et une ossature de béton blanche nervurée, construite de la manière la plus rationnelle possible.

C’est sur ces éléments substantiels que le projet s’est développé pour aménager des espaces fonctionnels.

Le bâtiment est divisé en trois parties. Dans la partie inférieure, un socle partiellement enterré accueille un restaurant

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Construction & bâtiment

Bien que les programmes des deux parties diffèrent, les interventions dans le restaurant et dans l’appartement sont de la même nature. Face à l’imposant volume, les architectes travaillent un espace fluide jouant sur les transparences et les opacités. Des volumes fonctionnels accueillant des éléments programmatiques (cuisine, économat, bibliothèque, escaliers, sanitaires) structurent l’espace. Leur positionnement dans le plan offre des dégagements plus ou moins généreux selon la fonction des espaces. Par leur mise à distance de la structure, ces volumes semblent presque flotter dans le plan libre et n’entravent pas la lecture de l’existant. Leur adjonction résout les connexions spatiales nécessaires aux différents programmes, considérant ainsi l’espace comme un seul fluide. Cette fluidité spatiale est

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par ailleurs déjà suggérée dans le plan d’origine des niveaux supérieurs dont l’enveloppe carrée possède des angles arrondis.

Dans l’appartement, des cloisons en verre translucide sont ponctuellement installées pour compléter le dispositif et accentuer les relations entre les espaces.

Les architectes ont ainsi développé des thématiques communes avec des traitements différenciés selon les programmes. Dans les espaces de restauration, situés à proximité des quais de la gare, les volumes fonctionnels sont recouverts de panneaux de bouleau multi-plis teintés, tandis que ceux de l’appartement sont revêtus d’un bois d’eucalyptus fumé et ondé dont la teinte sombre et changeante tempère le blanc des revêtements. Cette différence transparaît aussi dans la matérialité des murs internes. Dans la partie basse, un nouveau mur en béton armé a été construit à l’intérieur afin de renforcer la structure.

Une toile de jute, mémoire de l’ancienne affectation du silo, a été ajoutée dans le coffrage du béton, lui conférant une matérialité singulière, plus subtile qu’un simple béton brut de décoffrage.

Les murs périphériques de la partie haute sont, quant à eux, laissés entièrement blancs avec le crépi d’origine, ce qui rend l’espace presque abstrait. Ainsi, tout en jouant sur les contrastes avec l’espace existant, l’intervention des architectes se fond dans celui-ci.

Transformer pour mettre en valeur l’existant Le silo est métamorphosé de l’intérieur, ouvrant ainsi une nouvelle page qui poursuit l’histoire du bâtiment. La perception de la spatialité originelle perdure grâce à des interventions réduites au minimum. Du reste, la structure, l’enveloppe, les cadres de fenêtres différenciés entre les deux parties ou encore les couleurs d’origine des peintures sont préservés. Ils servent même de fondements sur lesquels le projet s’appuie pour opérer la transformation ; à l’instar du bois travaillé verticalement dans les deux parties afin de renforcer la verticalité omniprésente du bâtiment. Ainsi, l’intervention est volontairement discrète face au caractère imposant de l’édifice mais agissante. Le résultat est étonnant, d’autant plus pour l’appartement qui met volontairement au second plan son rôle domestique au profit du caractère exceptionnel de l’espace : sa volumétrie et sa vue panoramique sur l’ensemble de la ville.

Les architectes font ici la preuve que travailler avec l’existant ne signifie pas nécessairement une destruction totale ou une reproduction à l’identique. À une époque où la transformation prend de plus en plus de place au sein de la profession, c’est le fondement même de la pratique architecturale qui doit être repensé afin d’accompagner la transformation du bâti.

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Construction & bâtiment

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Aujourd’hui, les logements collectifs de grande échelle sont souvent dépeints comme « la » solution face au mitage du territoire et au besoin de densification. Mais une échelle plus petite offre aussi de nombreux avantages. Moins impactants, les logements collectifs de petite échelle peuvent s’intégrer dans les zones villas en respectant celle du site tout en le densifiant de manière plus diffuse. Ils offrent aussi une possibilité d’expérimentation accrue dans les spatialités, les matières et les interactions avec l’environnement bâti et naturel. Les trois projets présentés ici jouent sur les relations entre les échelles : celle du territoire, des bâtiments et, enfin, de l’appartement. Adoptant une attitude « micro-chirurgicale », ils conjuguent l’archétype de la villa avec celui de l’habitat collectif pour proposer des solutions d’avenir semi-urbaines.

Salomé Houllier Binder

L’alternative des logements collectifs de petite échelle 28

Construction & bâtiment

REPORTAGE

© Eik Frenzel

Conjugaison de la matière

Le projet se situe le long de la route d’Hermance à Corsier, au sein d’un quartier initialement occupé par de grandes villas.

La densification autorisée par la loi sur un tel territoire impose d’être particulièrement attentif à la question de l’échelle du bâti et à l’appauvrissement de l’environnement naturel, acteur à part entière de la réflexion. Le projet adopte un principe de fragmentation programmatique afin de ne pas saturer le site et de préserver de la fluidité à l’intérieur de la parcelle. Cette dernière doit être considérée comme un parc végétal, sans voiture et commun à tous les habitants. Trois villas de cinq appartements chacune occupent l’espace de manière dissociée. Elles émergent de ce parc à partir d’un socle commun qui contient garage, caves et locaux techniques en sous-sol. Un léger décollement des villas permet d’éclairer naturellement le garage et d’assurer la collectivité du jardin. Chaque bâtiment est composé sur un principe commun. Les espaces de circulation verticale occupent le centre du plan carré et génèrent une structure en croix. Les appartements sont conçus selon un parcours concentrique et périphérique permettant d’utiliser toutes les expositions. Les espaces de jour sont orientés vers l’ouest et le lac, tandis que les chambres se trouvent à l’est.

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© Inês d’Orey

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Les villas jouent sur des effets de masse et de transparence. Elles combinent des maçonneries ininterrompues et des interstices constitués de loggias, espaces à simple vitrage et ouvertures à guillotine. Bien que non chauffées, leur exposition sud ou ouest les rend utilisables en été, par ventilation naturelle, comme en hiver, par effet de serre. Ce confort est accentué par des matériaux de qualité qui éveillent les sens. Rejetant tout artifice, ils sont laissés le plus brut possible. Les façades sont constituées de briques préfabriquées – et isolantes avec de la pierre ponce – recouvertes d’un crépi minéral à la chaux. Les cadres de fenêtres sont différenciés. L’intimité des espaces de vie est encadrée par des châssis en bois massif de chêne, repris aussi pour les portes d’entrée des appartements. Les cadres des loggias sont quant à eux réalisés en métal, plus fins, afin de maximiser la relation à la lumière et à la vue. Enfin, du cuivre est utilisé pour les claire-voies verticales qui complètent les façades, ainsi que pour recouvrir la toiture, élément archétypique de la villa que les architectes ont souhaité souligner symboliquement. Ainsi, cette liaison par la matière offre un projet à l’architecture sensible, fondamentale, riche et durable qui apporte une réponse cohérente et respectueuse du territoire aux problématiques de densification dans les zones villas.

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FACADES VILLAS A ET C

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Philippe Meyer Architecte Associé à Pierre Bouvier, Philippe Meyer crée Meyer & Bouvier Architectes en 1992, avant de diriger seul Philippe Meyer Architecte, dès 2004. Accompagné d’une petite équipe de collaborateurs, il s’oriente volontairement vers des projets éclectiques. Très attaché à la matérialité, au confort et au détail, il adopte une approche sensible qui cherche à retrouver un lien entre l’architecture et l’urbanisme, entre le territoire et le contexte, présent comme futur. Philippe Meyer puise aussi dans ses nombreuses expériences académiques et journalistiques pour porter une réflexion intellectuelle sur chaque projet.

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Le rurbain : un équilibre subtil Situé dans le bourg protégé de Vaulruz, ce projet proposant six appartements s’intègre finement dans son contexte. Le plan se déploie en L en raison de la présence d’un noyer ; considéré comme un élément identitaire du site, il est préservé et le projet l’entoure. Cela induit deux façades pignons orientées différemment, en analogie aux bâtiments ruraux typiques de la région. Par ailleurs, les ouvertures de deux chambres sont accolées pour donner l’impression d’une plus grande ouverture, à l’échelle des fermes environnantes. À l’image d’une maison multifamiliale, le projet développe une typologie urbaine de deux logements par étage. La distribution s’effectue au moyen d’un escalier central et d’un hall avec ascenseur. Le jardin est commun à tous les locataires et un studio au rez-de-chaussée est mis à disposition de tous. Les appartements sont quant à eux structurés autour d’un noyau sanitaire qui induit une fluidité spatiale dans les espaces de jour. Les percées et le positionnement des ouvertures offrent aux espaces des relations et des luminosités variées.

Les architectes expérimentent et jouent sur les codes à divers niveaux. Dans un geste esthétique fort, des garde-corps en acier aux dimensions minimales ponctuent l’embrasure intérieure de certaines fenêtres. Ce geste résout des problèmes constructifs et diversifie l’usage de certaines pièces. Les espaces de circulation,

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souvent laissés de côté dans la conception architecturale, ont été travaillés afin d’être rendus plus accueillants, intimes. L’artiste Simon Deppierraz a collaboré avec les architectes pour la cage d’escalier en chêne ajouré, les matérialités et l’éclairage. Enfin, le sol des paliers est composé d’anciens cadres de fenêtres et réalisé en auto-construction par les architectes et le maître de l’ouvrage. Cette expérimentation apporte une touche personnelle et sensible devant les entrées des appartements.

Outre un soubassement en béton, la construction est réalisée entièrement en bois, un matériau apparu comme évident en raison de la proximité de sa provenance, de sa présence dans les constructions voisines et de son faible impact environnemental.

Les façades en bois traitées de deux manières offrent une lecture différenciée selon les orientations. Des tavillons traditionnels réalisés par un artisan local sont utilisés pour les façades latérales ; les pignons et la découpe de l’entrée révèlent la mise en œuvre industrialisée issue de la préfabrication. Ainsi, le projet instaure un dialogue entre le contexte vernaculaire et la formalisation contemporaine d’une densification du bourg. La rencontre du rural et de l’urbain s’exprime dans les matérialisations et les manières de vivre, dans une « rurbainité » qui ancre le bâtiment dans son contexte.

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Dreier Frenzel Architecture + Communication Le bureau a été fondé en 2008.

Il adopte une démarche originale et expérimentale qui favorise le réemploi des matériaux et l’auto-construction.

En prônant un dialogue contemporain entre les époques, les matières et l’environnement, il propose une architecture discrète, rigoureuse et atemporelle. L’adjonction de « Communication » au nom du bureau émerge de la volonté de s’engager dans le débat architectural à travers la recherche, la photographie ou encore l’écriture. Une réflexion théorique qui nourrit chacun des projets.

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Rationalité, efficacité, liberté Situé dans le quartier de la Vulliette à Lausanne, le projet fait suite à la démolition d’une maison datant des années 1940 et se trouvant en dehors des limites du plan d’aménagement actuel. Avec un gabarit similaire, la nouvelle maison certifiée Minergie-P accueille six logements. Contraint par des règlementations qui limitent la surface disponible, le projet est régi par la rationalité de sa conception et de sa construction.

Afin de limiter les coûts et les techniques, l’ascenseur a été évité ; seul un escalier à simple volée distribue les trois niveaux. Issu d’une volonté d’efficacité et de logique spatiale, cet escalier devient l’élément structurant de la maison, conceptuellement et constructivement. Il creuse le volume de part en part et offre une lecture d’ensemble de toute la maison. Au dernier palier, un puits de lumière éclaire cette galerie à la manière d’un lieu sacré. Cet effet est amplifié par la lumière artificielle dissimulée dans le béton. Dans les logements ouest, l’escalier génère des espaces pentus en dessus ou en dessous. Ces espaces atypiques sont appropriés différemment par les locataires comme coin bureau, étagère ou espaces de jeux pour les enfants par exemple.

Réalisée en béton laissé apparent, la galerie constitue la structure centrale du bâtiment. Par ailleurs, l’enveloppe est réalisée en

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bois, matériau biosourcé. Depuis l’extérieur, le lanterneau de l’ouverture zénithale ressemblant à une cheminée (d’autant plus qu’il sert d’exutoire de fumées en cas d’incendie) n’est pas un élément rapporté mais une déformation de la toiture qui se plie. Cette légèreté est accentuée par la finesse des avant-toits soutenus par des béquilles dorées. L’ensemble de la toiture confère ainsi une identité au bâtiment qui s’intègre au contexte environnant tout en s’en démarquant.

La simplicité du plan offre néanmoins à chaque appartement des relations différenciées avec le contexte (balcon, double hauteur, espaces sous l’escalier). Une diversité typologique qui permet de s’adresser à plusieurs types de locataires. Le projet tire donc profit des contraintes règlementaires et de l’espace limité pour offrir générosité et richesse spatiale dans l’espace commun et les appartements. L’efficacité et la rationalisation des éléments permettent de maximiser les surfaces habitables, à l’instar du choix du crépi de la façade bois. Une efficacité et une rationalité qui permettent des découvertes spatiales et des usages variés.

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© Michel Bonvin

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Tribu Architecture Le bureau lausannois est actif dans le domaine de l’architecture et de l’urbanisme depuis 2000. Engagé face à l’urgence écologique, il se spécialise dans des bâtiments durables, l’enseignement, les démarches participatives ; il mène des réflexions autour de l’assainissement énergétique et écologique du parc immobilier, l’auto-construction et le réemploi.

Son approche assez radicale a pour ambition d’inciter les maîtres de l’ouvrage et les usagers à adopter des techniques simples et low tech.

De fait, les collaborateurs du bureau sont 0 régulièrement impliqués dans la sensibilisation et diverses activités associatives.

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Les Championnats romands des métiers de la plâtrerie et peinture Organisée par la FREPP, la deuxième édition des Championnats romands des métiers de la plâtrerie et peinture se déroule du 15 au 19 février à l’École de la construction à Tolochenaz (VD). Cette manifestation qui cultive l’excellence soutient les jeunes diplômés et contribue à motiver de futurs apprentis.

Iphigeneia Debruyne

Les Championnats s’adressent aux jeunes diplômés. En 2020, neuf candidats peintres se sont présentés. Cette année, quinze compétiteurs se soumettent à cette épreuve qui se déroule sur quatre jours. Ils réalisent un projet complexe. La qualité et la rapidité entrent en ligne de compte. Une commission composée de neuf experts évalue le travail au fur et à mesure. Habituellement, l’exécution se fait sous le regard du grand public. Les

(EuroSkills et WorldSkills). « Afin de donner la possibilité à nos artisans de se mesurer à l’élite mondiale, nous avons œuvré pour maintenir l’édition en 2022. Elle se déroulera, au vu des mesures sanitaires, avec un public restreint », explique Thomas Hilger, président de la Commission des Championnats romands des métiers de la plâtrerie et peinture.

Encourager et épauler les jeunes porte ses fruits. En 2019, une

participants s’habituent à travailler dans un contexte de compétition. En effet, l’événement prépare les meilleurs Romands à des concours d’envergure nationale (SwissSkills), et internationale

peintre décoratrice et un plâtrier-constructeur à sec ont décroché des médailles aux WorldSkills. La qualité de l’enseignement et le potentiel du secteur sont affirmés.

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Techniques du bâtiment

Le point de vue de Marcel Bernasconi, jeune diplômé CFC de Peintre en 2019 et CFC de Plâtrier-constructeur à sec en 2021 et lauréat avec le premier prix aux Championnats 2020.

Pourquoi aviez-vous décidé de participer ?

L’envie d’apprendre et de se perfectionner pousse à relever des défis. Quand les Championnats romands des métiers de la plâtrerie et peinture ont été mis sur pied, je venais d’entamer mon deuxième CFC, celui de plâtrier. Bien que s’inscrire à une telle manifestation pèse sur l’emploi du temps, j’ai saisi cette opportunité. Elle a élargi mes horizons, renforcé mon profil professionnel. Je ne regrette pas cette décision.

Votre participation aux Championnats est-elle une plus-value dans votre parcours ?

Ce concours permet d’aiguiser ses compétences et d’acquérir du savoir-faire. Avant l’épreuve, il y a deux semaines de préparation à l’École de la construction. Ces cours sont assurés par des chefs-experts et des spécialistes externes. On s’approprie de nouvelles connaissances techniques. On perfectionne les gestes pour améliorer la qualité et la dextérité. Ensuite, tout au long de cette expérience, des liens se tissent avec des professionnels et des participants. C’est une précieuse opportunité pour commencer à créer un réseau de qualité. Les Championnats contribuent au démarrage d’une carrière. Malheureusement, depuis 2020, la pandémie a eu un impact sur l’organisation des concours au niveau national et international. À défaut de pouvoir me mesurer à l’élite mondiale, j’ai opté pour une formation supplémentaire.

Le point de vue de Thomas Hilger, président de la Commission des Championnats romands des métiers de la plâtrerie et peinture, FREPP. Quels sont les objectifs de l’organisation des Championnats ?

Notre but est de créer un cadre qui permet de promouvoir les métiers de la peinture et de la plâtrerie auprès des jeunes ; de donner un coup de pouce aux plus motivés. Nous offrons aux fraîchement diplômés la possibilité d’acquérir quelques compétences supplémentaires. Leur profil professionnel est renforcé.

Par ailleurs, s’habituer à travailler sous le regard d’un jury est un bon entraînement pour ceux qui désirent se mesurer à l’élite suisse, européenne ou mondiale. L’organisation mais aussi la participation à ces concours a pour notre secteur un effet de levier.

Quels sont les critères d’évaluation ?

Les candidats se soumettent à une épreuve qui requiert la maîtrise pointue d’un éventail de tâches et de techniques. Chaque soir, les experts évaluent l’état des travaux. La qualité du résultat fini mais aussi celle des étapes intermédiaires entrent en ligne de compte. Qui plus est, la dextérité et la rapidité des concourants sont mises à l’épreuve lors d’un volet chronométré. Maîtrise de techniques, finition et gestion du travail sont les critères d’évaluation. Le niveau exigé est élevé. Les résultats sont excellents. frepp.ch

Techniques du bâtiment Construction & bâtiment

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Des surfaces mates ultra résistantes En général, les surfaces de peinture mates sont très fragiles.

Le nouvel émail de finition mat à base aqueuse pour l’intérieur complète de manière optimale la ligne de produits éprouvée AQUAPUR Premium de Kabe Peintures. Il convient particulièrement dans la réalisation d’appartements, pour les portes, fenêtres, boiseries, cadres métalliques et surfaces en MDF munies d’un revêtement. De plus, il est très bien adapté à différents supports dans la construction industrielle et peut être utilisé dans la réalisation de magasins ou de stands d’exposition. Le nouvel émail AQUAPUR Premium mat répond ainsi aux critères exigés par le marché : grande dureté de surface et résistance aux chocs, écoulement optimal, surface non jaunissante, odeur neutre, pouvoir couvrant élevé ainsi que d’excellentes propriétés d’adhérence. Il s’applique parfaitement avec des outils de peinture appropriés, pinceaux et rouleaux, ou avec des pistolets conventionnels.

Techniquement, AQUAPUR Premium Mat est basé sur le mélange d’une dispersion d’acrylate autoréticulante et d’une dispersion de polyuréthane. Le liant est fabriqué selon la tech-

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nologie Core-Shell qui réunit une dureté de surface élevée avec un faible besoin en additifs pour la formation de film. Les dispersions Core-Shell contiennent des particules dont le noyau se différencie de l’enveloppe qui l’entoure. Dans ce cas, le polymère du noyau est dur, offrant une haute dureté de surface. L’enveloppe, en revanche, est souple ce qui permet aux petites particules de dispersion de bien s’écouler et de former un film.

La clientèle de KABE Peintures bénéficie de la fiabilité d’une entreprise suisse moderne de peintures et de vernis disposant de son propre centre de recherche. Le développement continu des produits et les contrôles systématiques à l’entrée et avant leur sortie garantissent le haut niveau de qualité de ses émaux pour le bâtiment. Sur les machines à teinter KABEmix développées par KABE Peintures, il est possible de mélanger rapidement quasiment toutes les teintes à la minute, à l’usine ou dans les 20 points de vente répartis dans toute la Suisse.

Karl Bubenhofer SA

Techniques du bâtiment

Que signifie « réinventer le design du crépi traditionnel » ?

L‘idée que la façade, grâce à StoSignature, porte votre touche personnelle.

Là où les enfants jouent tous les jours, la façade se doit également d’être créative. C‘est ce qui a été fait lors de la construction d‘une crèche à Francfort-sur-le-Main avec des éléments de crépi en forme de guirlandes de papier obtenues par découpage et avec le soutien d‘experts de Sto. A l‘aide de simples pochoirs, une deuxième couche rugueuse a été appliquée avec précision par endroits sur la fine couche de crépi. En tant que système modulaire, StoSignature offre de multiples possibilités pour combiner des textures et des effets supplémentaires. Il permet ainsi de personnaliser les façades crépies.

Tout ce qu‘il faut ensuite, ce sont des idées et du savoir-faire.

Découvrez nos autres designs et innovations sur : www.stoag.ch

Innovation au service de la façade Protéger et embellir. À ces fonctions premières de la peinture de façade s’ajoutent les critères d’applicabilité et de durabilité.

Vernis Claessens met son savoir-faire et son expertise en peinture d’intérieur au profit de la peinture d’extérieur. Le revêtement MultiRenov XT de la gamme Classidur est le fruit d’une technologie innovante, la Spheroxane technologie, qui répond aux exigences techniques du professionnel et aux souhaits du propriétaire. Zoom sur le développement d’une peinture polyvalente pour le neuf et la rénovation.

L’innovation repose sur les propriétés de microsphères de verre creuses et l’utilisation de plus de 40 % de résine siloxane.

Grâce à leur combinaison exclusive, ces deux composants se complètent et renforcent les caractéristiques et qualités recherchées. Avec une densité quatre fois plus légère que l’eau, les microsphères allègent la peinture sans compromettre sa performance. À l’emploi, elles facilitent la mise en œuvre. En effet, la structure de ces microsphères permet un dépôt uniforme et homo-

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Construction & bâtiment

gène. La peinture mate d’aspect minéral a un excellent pouvoir garnissant et une consommation optimale. La résine siloxane se démarque, quant à elle, par son effet perlant remarquable.

La résine offre ainsi une protection exemplaire contre l’encrassement. Elle procure également de la souplesse au revêtement.

Celle-ci permet d’éviter les micro-fissurations du film et assure une bonne respirabilité du support perméable à la vapeur d’eau.

Par l’alliance mesurée de ces deux composants, la Spheroxane technologie propose une formule innovante qui répond aux exigences techniques d’une peinture de façade de supports variés qu’ils soient lisses ou structurés. Solution polyvalente, MultiRenov XT augmente de manière significative le confort des professionnels. La composition allège de 15 % le poids d’un bidon. classidur.ch

Techniques du bâtiment

BIENVENUE DANS LE MONDE KABE PEINTURES

Pour que tout tourne rond: KABE Peintures.

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Thermacote© renforce l’isolation thermique d’immeubles.

Une peinture qui diminue la consommation d’énergie La peinture ThermaCote® augmente l’efficacité énergétique d’un bâtiment.

La conception de ThermaCote® est issue de recherches menées par la NASA pour protéger les navettes spatiales des changements de température. Dans le secteur du bâtiment, ses caractéristiques et son impact sur l’efficacité énergétique en font une alliée du neuf et de la rénovation.

ThermaCote® est composée à 80 % de céramique, qui repousse, reflète et résiste à la chaleur. Le pouvoir isolant de la céramique est mesuré et certifié. La couche de peinture renforce également l’étanchéité à l’air et régule l’humidité. Elle peut jouer un rôle prépondérant lors de l’assainissement énergétique d’un bâtiment et permet de plus un gain de surface habitable.

Thermacote® s’utilise sur des façades, des toitures, des silos, des tuyaux, ou encore des réservoirs. La peinture a un bon pouvoir couvrant, explique Fabrice Stemmer, directeur de Stemmer SA. L’application se fait au pistolet Airless ayant un débit minimum de 8 litres par minute. Savoir-faire particulier et équipement adéquat sont requis. Stemmer SA, distributeur pour la Suisse basé à Chailly-sur-Montreux, forme les entreprises de peinture à l’utilisation de ce produit. stemmersa.ch

Caractéristiques techniques Conductivité thermique: λ (lambda)

EN 12667:2002

0,0345 W/mK

Mesurage in situ de la consomation d’énergie

EU ISO 9869

Consomation d’énergie réduite de 38%

Mesurage in situ du coefficient de transmission thermique: U pour un film sec d’une épaisseur de 1000 microns

EU ISO 9869

U Valeur jusqu’à 0,53W/m2K

Mesurage in situ du coefficient de transmission thermique: U pour un film sec d’une épaisseur de 500 microns

CRESTEB

U Valeur jusqu’à 0,67W/m2K

Perméance à la vapeur d’eau Dessiccation: la vapeur est transmise de l’extérieur au support

ASTM E-96

207 ng/(Pa-s-m2):3,617 perms Sd = 1,69 m

Perméance à la vapeur d’eau Wather method: la vapeur est transmise de l’extérieur au support

ASTM E-96

387 ng/(Pa-s-m2):6,779 perms Sd = 0,87 m

Index d’élasticité

ASTM D-882

65%

Emissivité Thermique

ASTM C-1371

88% (86% à 3 ans)

Perméabilité à la vapeur d’eau

EN ISO 7783

Sd = 1,0m

Absorption capillaire bet pereméabilioté à l’eau

EN 1062-3

0,011 W

Adhérence par essai d’arrachement

EN 1542

1,23 Mpa

Adhérence après compatibilité thermique

EN 13687-3

1,11 Mpa

Perméabilité au CO2

59(Sd > 50m)

CARACTéRISTIQUE EUROPéENNE HARMONISéE EN 1504-2

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Construction & bâtiment

Techniques du bâtiment

Orienté vers la solution efficace et utile

Chapes et sols Système d’isolation thermique Enduits de fond

Enduits thermo-isolants

Mortier à façonner

Crépis de finition

Assainissement Béton et génie civil

Fixit SA Route du Grand-Saint-Bernard • 1880 Bex Contactez-nous via info@fixit.ch ou par tél. +41 24 463 05 45

Aménagements extérieurs POR extérieur

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Carmine Savino S.A. Brevet fédéral Fondée en 1977

Isolation de façades • Crépissage et rusticage

Carlo Frison et Alexandre Magalhaes 079 643 26 55

079 439 96 33 info@savino-sa.ch

Fotograf: Löwenzahn Design

En Fleuret 3 - 1124 Gollion • La Foulaz 9a - 1337 Vallorbe

www.reynaers.ch

Photographe: Serrurerie 2000

Pour une vue sans limite

Le béton, vecteur d’innovation Inerte et robuste, fluide et fragile, le béton possède de multiples caractéristiques. Il a révolutionné l’esthétique et la structure de l’habitat et marqué l’architecture moderne. Pour autant, ses applications ne sont pas figées dans le temps. Sa composition et ses procédés de fabrication évoluent et continuent d’influencer la conception et les formes architecturales. Éclairage sur ce matériau qui n’a pas dit son dernier mot.

© Giuseppe Micciché

Iphigeneia Debruyne

© Giuseppe Micciché

Avec sa façade concave en béton le bâtiment se fond dans le paysage.

Le béton est indissociable de l’architecture moderne helvétique.

Organisé depuis 1977, le Prix d’architecture Béton (Architekturpreis Beton) récompense tous les quatre ans des constructions ambitieuses. En 2021, 175 projets ont brigué ce prix, un nombre en augmentation par rapport à l’édition précédente qui confirme la pertinence du béton dans la construction contemporaine. Sélectionner les meilleures réalisations est un défi de taille pour le jury.

Pendant les trois jours de visites de terrain, les membres du jury – composé d’une équipe de six spécialistes et présidé par Elli Mosayebi, professeure à l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH) – ont évalué les projets en fonction de cinq critères.

Les réalisations doivent combiner une approche juste du site, une conception spatiale et architecturale en accord avec la structure porteuse, une exploitation optimale des propriétés matérielles du béton, une exécution artisanale de grande qualité. Et prendre en compte la durabilité, au sens large. Les quatre projets présentés ci-après confirment le potentiel du béton. Trois d’entre eux sont situés en Suisse romande et font partie de la sélection restreinte, le quatrième, la base de maintenance du col de la Bernina dans les Grisons, est le lauréat 2021.

La base de maintenance du col de la Bernina Le premier prix a été remporté par Bearth & Deplazes Architekten pour la base de maintenance du col de la Bernina. Ce bâtiment de service réalisé en 2019 est ancré dans un paysage emblématique où routes et voies ferrées serpentent à travers le plateau alpin des Grisons. Le bâtiment sert de dépôt et de stockage du matériel d’entretien des routes. Le choix de l’emplacement répond à des critères pratiques : le déneigement est plus simple en direction de la vallée. La conception du site, qui fait corps avec le paysage, et le choix du béton apparent découlent des impératifs budgétaires. Les unités des logements de fonction et les entrepôts se fondent dans le décor naturel d’où surgit, tel un périscope, la tour-silo entourée d’une gaine de béton. Marqueur exemplaire, cette structure souligne la façade concave qui s’intègre subtilement dans l’environnement. La construction verticale et le mur en arc de cercle renforcé de nervures et d’un avant-toit donnent une expressivité emblématique à l’ensemble.

Techniques du bâtiment Construction & bâtiment

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© Aouabed&Figuccio © Aouabed&Figuccio

La nouvelle entrée de la HEIG à Yverdon-les-Bains La nouvelle entrée principale de la Haute École d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud (HEIG VD) à Yverdon-les-Bains a été réalisée en 2019 sous la direction de l’architecte Alberto Figuccio, du bureau Aouabed & Figuccio à Genève. Cet aménagement complète le campus érigé essentiellement en éléments préfabriqués par Claude Paillard, projet qui fut récompensé en 1981 par le Prix d’architecture Béton. Cette nouvelle structure répond aux objectifs urbanistiques et célèbre par sa forme ce lieu d’enseignement. La paroi semi-circulaire en béton attire le regard. Sa courbe

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Construction & bâtiment

se réfère à un amphithéâtre. La modénature des caissons fait écho aux anciennes utilisations du béton. Quant à la structure itérative des caissons, elle génère un jeu de couleur, d’ombre et de lumière.

Multifonctionnelle, cette réalisation à l’architecture sculpturale est conçue pour assurer différentes fonctions. L’espace se prête à la rencontre, à la contemplation, à l’organisation d’expositions ou encore à des performances artistiques.

Techniques du bâtiment

© Laurian Ghinitoiu

© Laurian Ghinitoiu

© Damian Poffet © Damian Poffet

Le siège de l’OMS à Genève L’extension du siège de l’OMS à Genève, un projet de Berrel Kräutler Architecten à Zurich, a été achevée en 2020. Le projet comprend une tour carrée de douze niveaux, dont trois sous-sols, et une construction reliant la nouvelle dépendance aux anciens bureaux. En effet, cette réalisation complète les trois bâtiments conçus par Jean Tschumi en 1966. Aujourd’hui, le site se présente comme un puzzle sobre et uni. Les considérations structurelles et esthétiques ont concrétisé l’osmose entre l’ancien et le nouveau.

Le rez-de-chaussée en retrait donnant une allure flottante au corps du bâtiment et la façade en aluminium font écho au building des années 1960. La nouvelle liaison pourvue de vastes fenêtres en ruban assure non seulement la jonction entre l’ancien et le nouveau, mais aussi celle entre l’intérieur et l’extérieur. Dès lors, ce lieu est l’épicentre du complexe. Quant à la tour, elle est structurée autour d’un atrium. Outre les murs en béton apparent, le plafond en volume est composé de caissons de coffrage lisse qui font office de puits de lumière.

L’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne L’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne, achevé en 2018, est un projet du bureau d’architectes Karamuk Kuo à Zurich. Le bâtiment carré compte cinq étages. La réalisation fait l’éloge du béton recyclé, matière utilisée dans 70 % des surfaces en béton. Sur le plan architectural, elle se démarque par sa conception de l’espace. Les infrastructures (escaliers, sanitaires) et les espaces collectifs s’entremêlent. Cette solution hybride crée un foyer central lumineux et animé. Les espaces ouverts sont tels des terrasses donnant sur l’atrium. La partie centrale de la toiture est vitrée et le paysage intérieur baigne dans la lumière du jour. Les bureaux sont situés autour de ce noyau.

Cette structure optimise la durée de vie et l’empreinte écologique du bâtiment. Le squelette en béton est un canevas immuable, ses parois apportent l’inertie pour le confort thermique. La façade, les cloisons intérieures et les systèmes techniques peuvent être modifiés et remplacés au gré de l’évolution des besoins.

Techniques du bâtiment Construction & bâtiment

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Le chantier de la Nouvelle Comédie de Genève

Durabilité et béton, l’alliance est possible Conserver, voire renforcer la qualité et la rentabilité du béton tout en ajoutant le facteur de l’écoresponsabilité est le défi à relever.

Quelles sont les nouvelles solutions ? Comment cette dynamique change-t-elle le marché ?

L’entreprise générale genevoise Maulini témoigne que l’innovation et le béton font bon ménage. Nicolas Maulini, directeur de la PME familiale fondée en 1910, évoque les développements.

Comment le béton s’intègre-t-il dans la démarche de la construction durable ?

Diminuer l’impact carbone d’un ouvrage est une des préoccupations principales. Le béton contribue à cette mission. Cela grâce à des changements dans les mentalités des maîtres d’ouvrage et constructeurs et à des changements de recettes. D’abord, l’attention portée aux caractéristiques du béton est cruciale : aujourd’hui, au vu du faible coût du béton, les ingénieurs et les architectes ne cherchent malheureusement pas à diminuer la quantité du béton utilisé. Ensuite, il y a le recours au béton de recyclage, qui préserve les ressources naturelles. La qualité des catégories de granulats dits recyclés s’est améliorée. Nombre d’ouvrages peuvent désormais être réalisés avec du béton recyclé. Toutefois le recours aux graviers recyclés reste faible. Pour dynamiser l’emploi de cette matière sur nos chantiers, nous incorporons de façon quasi systématique entre 15 et 20 % de gravier recyclé dans nos recettes de béton. Enfin, il y a le développement de la gamme de béton décarboné ou béton bas carbone. Maulini l’a introduit en Suisse. Sur un chantier résidentiel à Onex (Genève), nous avons fait recours au béton vert pour l’ensemble des éléments porteurs. Ceci a permis d’économiser près de 200 tonnes de CO2, soit l’équivalent de 800 000 km parcourus en voiture.

Quelles sont les caractéristiques du béton décarboné ou béton vert ?

clinker. En effet, la fabrication du clinker est responsable de 90 % des émissions de CO2 du ciment. Le béton décarboné repose entre autres sur l’utilisation du laitier de hautfourneau et divise par quatre l’impact carbone du béton.

Une deuxième recette à base d’argile permettra de rendre ce béton disponible à grande échelle. Les derniers essais confirment le potentiel architectonique de la matière, notamment pour la réalisation d’éléments préfabriqués. Le temps de prise du béton décarboné est légèrement plus long, mais malgré le besoin de coffrages supplémentaires, le rythme de l’exécution n’est pas impacté. La réalisation de notre projet résidentiel en banlieue genevoise a démontré la viabilité technique et économique de cette solution développée par Hoffmann Green Cement Technologies.

La logistique de chantier joue-t-elle un rôle dans la construction durable?

Prendre le virage durable va de pair avec l’intégration d’outils nouveaux. L’objectif est de rendre la construction éco mais aussi socio-responsable. L’utilisation des banches de coffrages métalliques développées en interne avec des assemblages mécanisés en sont la preuve. Ayant un long cycle de vie, elles minimisent la pénibilité du travail tout en augmentant la productivité. Je citerai enfin le bras de pompage de 57 mètres de long conçu par Maulini. Cet engin, une première mondiale, allège le travail de la main-d’œuvre, soulage les moyens de levage et améliore le rythme d’un chantier. ID maulini.ch

Il s’agit d’une gamme de béton faite à base de ciment sans

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La solution pour un béton décarboné partenaire

Maulini poursuit son engagement pour l’utilisation de matériaux à faible impact environnemental.

En 2021, avec son partenaire Hoffmann Green Cement Technologies, Maulini a concrètement réduit l’impact carbone de ses clients de 171to de CO2.

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Les perspectives d’avenir du préfabriqué en béton La gain de rentabilité grâce à la standardisation et à la centralisation est à l’origine des éléments préfabriqués en béton. Aujourd’hui, la durabilité et la liberté de conception sont-elles des facteurs qui influencent le développement de la préfabrication ?

Creabeton Matériaux est une entreprise du groupe MüllerSteinag, un expert helvétique qui produit une vaste gamme de solutions préfabriquées en béton. Cédric Domon, directeur de Recherche & Développement et Assurance qualité, jette une lumière sur l’évolution de l’offre.

Comment le marché du préfabriqué en béton évolue-t-il ?

Aujourd’hui, le secteur du génie civil et de la construction est en pleine mutation. La quête de solutions durables s’accélère.

Dans ce contexte, la pertinence du préfabriqué s’affirme naturellement. C’est un moyen de construction de qualité constante, à partir de matières premières locales. Creabeton source les matières premières pour le béton à moins de 5 kilomètres des unités de production. Le label Terrasuisse de Creabeton est gage de cette swissness. Courte, la chaîne d’approvisionnement est peu impactée par d’éventuelles interruptions au niveau international.

L’énergie grise est faible. Qui plus est, les analyses du marché, les avancées en matière de technologie du béton, ou encore la digitalisation confirment l’attractivité de notre gamme. Au sein de l’entreprise, une équipe d’une vingtaine d’ingénieurs se consacre exclusivement au développement de solutions qui répondent aux attentes des clients. Creaccess, un système de bordure mis sur le marché en 2020, en est un exemple. Il facilite le réaménagement des infrastructures. La veille constante du marché public et privé permet d’étudier et d’anticiper les besoins. La création de produits qui pallient les défis techniques et répondent aux exigences esthétiques et environnementales en résulte.

Les considérations esthétiques jouent-elles davantage un rôle aujourd’hui ?

Oui. Depuis quelques années déjà, le préfabriqué allie fonctionnalité et forme. Suivre le marché est crucial pour être compétitif dans ce segment. La nouvelle génération des pavés filtrants Longo reflète l’alliance entre performance et esthétisme. Autobloquants, ces pavés sont munis d’un système d’emboîtement avec ergots qui donne à la forme au design contemporain la liberté de pose recherchée.

Les solutions en préfabriqué deviennent-elles plus accessibles ?

La numérisation a progressivement révolutionné les étapes de la fabrication d’un composant préfabriqué ; cela de la conception à la livraison en passant par la réalisation du moule. Par conséquent, le recours à la préfabrication devient plus intéressant, même pour des séries de 20 pièces. Par ailleurs, l’attractivité du préfabriqué à petite échelle est revigorée par l’impression 3D. Cette technologie permet la réalisation, souvent à moindre coût, de pièces complexes.

Elle peut résulter en une optimisation du volume de béton utilisé. Plusieurs architectes et maîtres d’ouvrage font déjà appel à cette nouvelle technologie qui se situe entre le préfabriqué et le sur-mesure. Cette digitalisation n’en est qu’à ses débuts. Petit à petit, elle joue un rôle dans la diminution de l’impact carbone et repousse en même temps les frontières du possible. L’impression 3D consolidera le poids du préfabriqué dans le secteur du bâtiment. ID creabeton-materiaux.ch

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Le chantier du Mudac et de Photo Élysée a nécessité 20 000 m3 de béton.

Les prouesses du béton Malgré les nombreux défis à relever au niveau structurel et esthétique, les travaux de gros œuvre du chantier du Mudac et de Photo Élysée ont été réalisés en deux ans par Marti Construction SA. Marti Construction SA est un acteur expérimenté profitant d’une vaste et solide expérience dans la réalisation de tous types de bâtiments, la démolition, le sciage, le désamiantage, la transformation et la rénovation, les travaux de génie civil et d’ouvrages d’art, et les travaux spéciaux et souterrains de grande envergure.

Il en résulte la réalisation de prouesses de toutes tailles, que ce soit pour le secteur public ou le secteur privé. Le chantier de Photo Élysée et du Mudac en est un bel exemple.

Le projet concerne trois volumes : le musée proprement dit, le bâtiment administratif et le restaurant. L’ensemble a nécessité environ 20 000 m3 de béton et 2720 tonnes d’acier. Des solutions complexes en béton ont été mises en œuvre.

Au sous-sol du musée, la dalle d’environ 2300 m2 est de type Cobiax. Diminuant le volume du béton, cette technologie allège le poids de la dalle. Au rez-de-chaussée, une dalle multifacette a été

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réalisée en béton blanc, un chef d’œuvre composé de 59 facettes.

Le coffrage a été effectué en bois contreplaqué bakélisé, chaque élément ayant été coulé sur place. « Du dessin au bétonnage en passant par la logistique, une exécution parfaite a donné corps à cette géométrie atypique », explique Jacques Dessarzin, directeur général de Marti Construction SA. Quant aux murs de façades en béton blanc, 44 mètres de long sur 12 mètres de haut, ils ont été coulés sur place en une seule fois. Exigeant une bonne coordination entre le bureau technique, l’atelier et le chantier, ces façades sont comme des monolithes emblématiques de la sobriété minimaliste de l’architecture contemporaine. Au sein du bâtiment C, le restaurant, la succession d’arches en béton apparent rappellent la capacité de ce matériau à faire écho à l’histoire de l’architecture. martisa.ch

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Le projet de parc solaire flottant sur le Lac des Toules en Valais a reçu le Watt d’Or en 2021.

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Énergies, des solutions à optimiser

Le monde de la construction est à un point de bascule et nécessite des réponses nouvelles. Entre l’éventualité d’un blackout, la flambée du prix de l’énergie et le réchauffement climatique, les signaux d’alarme sont passés à l’orange foncé.

En écho au dernier rapport du GIEC, la climatologue Martine Rebetez estime à moins de dix ans le temps qu’il nous reste pour éviter le pire.

Au-delà des questions éthiques et des conflits autour de l’approvisionnement en énergie, la hausse du prix de l’électricité, du gaz et de la taxe sur le CO2 indique qu’il est urgent de mettre en place des solutions pour atteindre un maximum d’indépendance énergétique. Avec la demande croissante en énergie, et en particulier de l’électricité au vu de l’essor des véhicules électriques, réduire la consommation est un leurre. En revanche, nous pouvons optimiser notre façon de consommer. Le point sur l’éventualité d’un blackout et sur l’évolution de solutions durables et rentables.

Magaly Maviia

Blackout ? Vraiment ?

Le risque du blackout fait la une de l’actualité et certains partis politiques ne manquent pas l’opportunité de relancer le débat du nucléaire. Dans un rapport édité à la veille du Nouvel An, la Commission européenne a allumé une bombe à retardement en estimant que « le gaz fossile et l’énergie nucléaire peuvent contribuer à décarboner l’économie de l’Union européenne ».

Bien sûr, la question divise. Face à l’urgence climatique et la pénurie d’électricité, l’uranium – neutre en CO2 – et le gaz fossile seraient-ils des solutions acceptables ? Un tour d’horizon de la presse internationale n’est pas inutile pour comprendre des décisions qui peuvent impacter aussi bien le climat que l’économie et la situation géopolitique. Washington brandit l’arme gazière contre la Russie. À Fukushima, des habitants atteints de cancers demandent justice. Au Mali, des gens meurent pour l’uranium.

Les catastrophes naturelles, qui ont causé 260 milliards de dégâts l’an dernier, contre 166 milliards en 2019, créent des flux migratoires qui augmentent autant que les conflits qu’ils suscitent.

L’autre côté du miroir est beaucoup plus lumineux : « Moins de la moitié du potentiel solaire suisse est nécessaire pour assurer

notre approvisionnement en énergie », rappelle Jürg Grossen, président de Swissolar. Quant à la probabilité d’un blackout, elle est extrêmement faible, selon la climatologue Martine Rebetez : « L’Office fédéral de l’énergie (OFEN) a développé plusieurs scénarios et, dans le pire des cas, nous pourrions en effet manquer d’électricité pendant 35 à 54 h par an, au mois de mars, si tout va mal et si nous ne parvenons pas à un accord avec nos voisins européens ».

La problématique de l’électricité en hiver en Suisse est réelle et, comme le souligne Martin Rüdisüli, chercheur à l’Urban Energy Systems EMPA : «Pour que la conversion durable de notre système énergétique réussisse, nous avons besoin de technologies de stockage de l’énergie à court et à long terme, c’est-àdire saisonnières. C’est pourquoi nous ne devons pas monter les secteurs de l’énergie les uns contre les autres, mais garder toutes les options techniques ouvertes. » Quelles sont ces options et quelles solutions pour le bâti ?

Tour d’horizon d’un potentiel énergétique à exploiter.

Techniques du bâtiment Construction & bâtiment

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© EMPA

Une installation expérimentale de stockage d’énergie saisonnière sous le site du campus commun de l’Empa et de l’Eawag à Dübendorf.

Réduire et optimiser la consommation « Si le scénario catastrophe du blackout est peu probable, en l’absence d’accords avec l’Europe, l’offre en électricité en Suisse pourrait à l’avenir être ponctuellement insuffisante par rapport à la demande », nuance l’ingénieur-conseil en électricité et en énergie Guillaume Thouvenin, responsable du département Greentech Expert de l’entreprise Betelec à Villars-SainteCroix. L’OFEN a demandé aux grands consommateurs (+ de 100 000 kWh/an) de mettre en place des mesures d’optimisation permettant de réduire leur consommation, pour une période donnée, en cas de pénurie avérée.

En effet, le Conseil fédéral pourrait édicter si nécessaire des mesures contraignantes de « contingentement de la consommation d’électricité » sur un certain laps de temps via une ordonnance établie en collaboration avec l’OSTRAL (Organisation pour l’approvisionnement en électricité en cas de crise), chargée de définir les niveaux d’urgence. Cela pourrait concerner en premier lieu l’arrêt provisoire des escalators, de l’éclairage des vitrines, la réduction de la ventilation pour des grands bâtiments, etc. Et, dans le privé, l’arrêt des jacuzzis et des piscines par exemple.

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Se préparer à la pénurie Pour se préparer à ces éventualités mais surtout en vue de les éviter, les entreprises ont un réel intérêt à occuper des bâtiments construits de manière durable et à effectuer des audits énergétiques de l’existant afin de réduire et d’optimiser leur consommation. Cela est d’autant plus intéressant financièrement que les coûts de l’énergie augmentent. Généralement, un objectif de réduction de 20 % est planifié sur 10 ans avec une baisse de consommation de 2 % par année. « Améliorer les performances énergétiques des machines, de l’enveloppe du bâtiment, effectuer des réglages fins sur le chauffage, le froid et la ventilation sont autant d’actions qui peuvent être menées sans péjorer le confort et la qualité de production », assure l’ingénieur.

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Philippe Couty

Stockage et production d’énergie : l’hydrogène fait mieux Pour parvenir à un système énergétique durable, les technologies de conversion flexible et de stockage de l’énergie sont déterminantes. Dans ce sens, l’hydrogène fait partie des solutions d’avenir. « L’hydrogène produite par électrolyse de l’eau à l’aide de panneaux photovoltaïques présente l’avantage d’être neutre en CO2, stockable sur de très longues périodes et en grande quantité. On peut ensuite produire de l’électricité via une pile à combustible lorsqu’on a besoin d’énergie, notamment en hiver. C’est un avantage en comparaison des batteries au lithium qui ont une capacité de stockage de quelques heures seulement », précise Philippe Couty, ingénieur conseil et directeur du bureau spécialisé en énergie TECPHY à Renens.

Nous n’en sommes qu’au début. Le frein, pour l’instant, c’est le coût élevé des installations, mais la recherche avance à grands pas. « Nous travaillons sur un projet de couplage de production de chaleur (cogénération) avec récupération de chaleur sur l’électrolyseur et la pile à combustible. Cela pourrait augmenter le rendement de l’installation d’hydrogène jusqu’à 50 %. Et si les groupes de consommateurs sont suffisamment importants, cela peut devenir intéressant, à l’échelle d’un quartier par exemple. D’autant plus que le coût du kWh stocké baisse proportionnellement à l’importance du stockage. »

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Projet pilote, l’usine RAG Austria pompe l’hydrogène dans la terre.

Martine Rebetez

Énergie: l’embarras du choix L’énergie la moins chère « La solution du nucléaire est non seulement source de problème, mais c’est une illusion, souligne la climatologue Martine Rebetez, professeure à l’Université de Neuchâtel et à l’Institut fédéral WSL. Sur l’ensemble de l’énergie – et pas seulement de l’électricité – dont nous avons besoin, la part du nucléaire est dérisoire et il faudrait au minimum vingt ans pour avoir une nouvelle centrale en Suisse. Or, il se trouve que nous n’avons plus le temps et la seule énergie disponible rapidement, et la meilleure marché, est le solaire. » En effet, l’électricité nucléaire revient à plus de 15 ct/kWh alors qu’en Suisse les grandes installations photovoltaïques produisent à 6 ct/kWh ; même en incluant le stockage au moyen de batteries ou d’hydrogène, cette énergie reste moins cher.

Il s’agit de poser les bons jalons pour un développement rapide du photovoltaïque. Dans sa conférence de presse du 26 janvier, Swissolar a présenté les 11 mesures soumises au

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Conseil fédéral et qui devraient permettre d’atteindre l’objectif en garantissant à la Suisse un approvisionnement énergétique renouvelable et sûr. À plus petite échelle, même si les incitations étatiques sont maigres, la revente de l’électricité photovoltaïque est rentable.

Bon à savoir Dans certains cantons, les subventions du Programme Bâtiments pour des constructions neuves répondant à la norme Minergie-P et P-ECO peuvent dépasser les 75 fr/m2 pour l’habitat individuel et 40 fr/m2 pour l’habitat collectif.

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Le stockage en question Nous allons vers une augmentation très importante de la consommation d’électricité pour la mobilité et les besoins de refroidissement dans l’habitat, l’industrie et les data centers.

Pour pallier les pics de demande et les creux de production, plusieurs options se dessinent. « La gestion et la régulation journalière de l’énergie photovoltaïque peut se faire en partie avec des pompes à chaleur qui stockent l’énergie dans le sol (boucle anergie), ou encore grâce à la gestion dynamique des bornes de recharge pour les véhicules électriques », informe l’ingénieur-conseil en électricité et en énergie Guillaume Thouvenin, de Betelec.

La recherche avance aussi à grands pas pour le stockage de l’énergie grâce à l’hydrogène et à de nouvelles batteries exemptes de cobalt. Un matériau très cher dont l’approvisionnement, au Congo, pose des questions éthiques.

Potentiels à développer La combinaison du solaire thermique avec le bois est particulièrement intéressante à l’entre-saison pour l’eau chaude sanitaire mais aussi pour le chauffage. D’autant plus que le prix du combustible bois est inférieur à celui du gaz et du mazout. « Des études de l’OFEN estiment qu’en exploitant durablement les forêts et en valorisant le bois de démolition, le bois énergie pourrait couvrir 20 % des besoins de chaleur à l’avenir (10 % aujourd’hui), relève Richard Golay, ingénieur EPFL, responsable de l’antenne romande Énergie-bois Suisse. À cela vient s’ajouter une technologie en pleine expansion qui est celle de la récupération de chaleur (cogénération). Que ce soit sur les grandes installations de chauffage à distance ou dans l’industrie, c’est une excellente solution. »

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Alors mieux vaut se renseigner auprès d’un professionnel reconnu pour préparer cette transition énergétique et considérer une installation photovoltaïque non pas comme une dépense mais comme un investissement. Les prix des panneaux ne cessent de baisser et l’on sait aujourd’hui qu’une installation, dont la durée de vie est d’environ 25 ans, est rentable après une dizaine d’années.

L’entreprise E-solaire, basée à La Chaux-de-Fonds, propose conseils, matériel et pose avec un seul interlocuteur pour l’ensemble des travaux.

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Mark Appel, directeur Communication & Marketing, Hoval Suisse

Quelles visions d’avenir pour le chauffage ?

Depuis 75 ans, Hoval anticipe les tendances du marché, et de nombreuses nouveautés du fabricant ont été brevetées. Quelles sont les composantes qui façonnent l’avenir du chauffage ? Analyse de Mark Appel, directeur de la communication et du marketing chez Hoval Suisse.

Magaly Mavilia

Quels sont aujourd’hui les systèmes les plus utilisés en Suisse ?

Les générateurs à combustibles fossiles (chaudières à mazout et à gaz) occupent une place prépondérante, grâce à leur technique éprouvée, aux faibles frais d’investissement par rapport aux autres appareils de production de chaleur et à leur cycle de vie particulièrement long. Depuis cinq ans toutefois, cette hégémonie est en nette régression. Chez Hoval, nous constatons chaque année une hausse des ventes dans le secteur des énergies renouvelables, nettement supérieure à la moyenne du marché.

En Suisse, les générateurs de chaleur fonctionnant aux énergies alternatives (pompes à chaleur, biomasse ou installations solaires thermiques) sont en plein essor.

Quels sont les systèmes qui façonnent l’avenir du chauffage ?

Efficacité énergétique élevée, utilisation de sources d’énergie renouvelables et recours aux possibilités de la numérisation constituent le tiercé gagnant des générateurs de chaleur du futur. Ceci notamment pour la mise en œuvre toujours plus fréquente du Modèle de prescriptions énergétiques des

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cantons (MoPEC 2014), qui prévoit l’intégration de 10% au moins d’énergies renouvelables en cas de remplacement du système de chauffage. Un propriétaire qui utilise une pompe à chaleur air-eau écologique couplée avec une application de commande à distance, afin d’éviter l’utilisation du chauffage en cas d’absence, fait le bon choix pour les 15 prochaines années tout en satisfaisant à long terme aux réglementations légales.

Quelles sont les recherches qui ont du potentiel ?

La branche gazière s’est fixé pour but d’augmenter à 30% la proportion de gaz renouvelables à l’horizon 2030. Nous sommes tenus en tant que spécialistes en chaudières de développer des produits qui répondent aux exigences en matière de combustibles régénératifs. L’hydrogène est certainement appelé à jouer un rôle prépondérant. Les gaz renouvelables disposent de certaines caractéristiques qui en font des combustibles du futur dignes d’intérêt car leur processus de fabrication et de combustion ne rejette pas de CO2. L’approche Power to Gas, qui permet de méthaniser l’excédent de courant du réseau et de stocker ainsi de l’énergie, est aussi particulièrement intéressante.

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MEVA, le bon fabricant pour vos coffrages Quels jalons une entreprise comme Hoval peut-elle poser dans la recherche et le développement ?

Le développement continu de systèmes de chauffage et de climatisation repose sur deux piliers essentiels : la recherche académique fondamentale et sa transposition dans des générateurs de chaleur prêts à la commercialisation par les départements de développement des grosses entreprises CVC (chauffage, ventilation et climatisation). Cette dualité parfaitement fonctionnelle à tous les niveaux en Suisse forme l’épine dorsale de la culture de l’innovation technique. Hoval SA compte parmi les leaders internationaux dans le domaine de solutions de chauffage et de climat ambiant.

Quel est l’impact réel de la transformation numérique sur la branche ?

La numérisation génère également un énorme flux d’innovations et de transformations dans la branche CVC. Le secteur « Internet des objets », par exemple, ouvre de nouvelles perspectives dans la commande, l’entretien et l’optimisation des installations de chauffage et de ventilation de confort. Ce qui n’était possible qu’en présentiel fonctionne aujourd’hui aussi à distance. C’est une bonne chose pour les propriétaires pour plusieurs raisons : un accès aux données de fonctionnement, une réduction de la consommation d’énergie par une optimisation du chauffage et, par conséquent, des économies financières. Cette technologie permet aussi aux

Pionnier et un précurseur de l’industrie du coffrage.

De la maison individuelle au projet de grande envergure La large gamme de produits MEVA – qui va des coffrages manuportables aux systèmes autogrimpants, des solutions d‘échafaudage et d’étaiement à la préparation et au suivi des projets – permet de répondre aux besoins de chaque chantier, de la maison individuelle au projet de grande envergure.

fabricants comme Hoval de procéder à un contrôle immédiat en cas de panne. Nous constatons aussi une numérisation accrue dans le secteur professionnel qui simplifie les procédures commerciales et améliore l’efficacité. Les installateurs et les monteurs sont de plus en plus demandeurs d’eCommerce, c’est en tout cas ce que nous remarquons dans notre shop en ligne myHoval. Les installateurs sont aujourd’hui capables de commander un système complet en quelques clics seulement. Cela permet d’économiser un précieux temps de travail. hoval.ch

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Isolation, performance et légèreté

La technique du bâtiment actuelle confronte les architectes, les planificateurs et les poseurs à des critères toujours plus stricts concernant l’enveloppe du bâtiment : isolation thermique et acoustique optimales et de faible épaisseur, réalisation simple, résultat durable et écologique.

Magaly Mavilia

Depuis de nombreuses années, le groupe Saint-Gobain privilégie la production de matériaux durables. Ainsi, les solutions proposées pour la rénovation, l’enveloppe du bâtiment, et les nouveaux modes de constructions innovantes et plus légères permettent de réduire d’environ 2/3 les émissions de CO2 par rapport à la construction massive traditionnelle.

Une entreprise de proximité La nouvelle stratégie du groupe est de s’éloigner de la construction massive traditionnelle en s’orientant vers des solutions préfabriquées plus légères et à plus faible empreinte carbone. « Nous adhérons aux principes du groupe et bénéficions de son support, avec en plus l’avantage d’avoir gardé l’esprit de la PME broyarde », précise Aurélien Luhmann, directeur marketing de Saint-Gobain ISOVER Suisse. Sur son site de fabrication à Lucens, Isover – qui fête cette année ses 85 ans – a en effet été l’un des pionniers en Suisse dans la recherche de matériaux à faible

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empreinte carbone. Sa proximité avec le marché de la construction permet aussi une réduction importante de l’énergie grise induite par le transport de matériaux depuis l’étranger.

Façades ventilées, le must Les façades ventilées font leurs preuves depuis des années comme mode de construction durable ne nécessitant que peu d’entretien. Aurélien Luhmann nous explique pourquoi : « L’isolation est fixée à l’extérieur, et la lame d’air située entre cette dernière et la façade procure une ventilation permanente, ce qui est un gage de longévité éprouvée pour le bâtiment et de confort pour les habitants. D’autre part, les façades ventilées offrent une grande liberté architecturale, que ce soit dans la forme ou les revêtements, qui peuvent être par exemple du bois, du verre ou du métal. Ce système convient aussi très bien pour la pose de panneaux photovoltaïques, un secteur encore en développement mais qui devrait prendre de l’ampleur dans les années à venir. »

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© ISOVER © ISOVER

© ISOVER

Plus léger et facile à manier, le nouveau panneau PB F 030 affiche une valeur lambda de 0.030 W/mk.

Isolation optimale Le système de la façade suspendue ventilée et isolée avec de la laine de verre s’avère être la solution optimale pour la construction d’enveloppes de bâtiment, que ce soit pour les nouvelles constructions ou pour l’assainissement d’immeubles existants.

Leader dans les produits isolants de façades ventilées, les panneaux PB F 030 remplissent les exigences les plus élevées dans les domaines de l’écologie et de la santé. Certifiés « ecobau », ils sont classés dans la catégorie « eco1 ». Ils présentent toutes les qualité de la laine de verre : ouverture à la diffusion de l’humidité et incombustibilité. Avec un point fort : la légèreté. Bien que deux fois plus légère que la laine de roche, la laine de verre est suffisamment compacte pour une découpe aisée, sans se déliter. Par ailleurs, la surface des panneaux d’isolation est recouverte d’un voile de verre qui assure leur protection et leur stabilité. Ces deux éléments facilitent grandement la manipulation et la pose. Le travail des ingénieurs du site de Lucens a permis d’arriver à un coefficient d’isolation historiquement performant de 0.030 W/mK, pour moins de 40 kg/m3.

Les atouts de la laine de verre Souple et très adaptable, la laine de verre est une solution optimale pour les rénovations ou les nouvelles constructions de façades qui présentent des irrégularités et nécessitent beaucoup d’adaptations.

Contrairement à une façade crépie où toutes les couches sont liées ensemble, les panneaux PB F 030 utilisés pour une façade

ventilée peuvent être facilement changés individuellement sans déranger les habitants, dans le cadre d’une rénovation énergétique par exemple.

Par ailleurs, le nouvel isolant de performance supérieure PB F 030 présente une faible conductivité thermique et permet ainsi d’atteindre des valeurs U très basses. L’épaisseur de paroi pour la même performance d’isolation est réduite, ce qui permet de gagner de la précieuse surface habitable.

Exemple : avec une isolation de façade type Lambda 034 de 360 mm combinée à une sous-construction traditionnelle en aluminium et Thermostop, on obtient une valeur U de 0.15 W/m2K. La même valeur U est obtenue avec une isolation de façade PB F 030 de 200 mm combinée à un système de sous-construction sans pont thermique. Cela signifie que, à performance d’isolation égale, il est possible de gagner 160 mm ou 44 % d’épaisseur d’isolation ! Pour un grand appartement avec 30 m de façade extérieure, cela représente 4,8 m2 de surface habitable en plus, ce qui correspond à une petite salle de bain avec douche.

Pour en savoir plus isover.ch Association professionnelle suisse pour des façades ventilées apsfv.ch

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Incendie d’une tour londonienne, quelles leçons en tirer ?

Salomé Houllier Binder

Ce tragique incendie a mis en lumière la mauvaise protection contre le feu de nombreux bâtiments.

Retour sur l’origine et les conséquences de ce sinistre qui a fait date dans la protection incendie.

Le 14 juin 2017, dans la capitale anglaise, la tour Grenfell s’enflammait, causant la mort de 72 personnes. La tour, qui accueillait des logements sociaux, avait été construite dans les années 1970 avec une façade en béton. Entre 2014 et 2016, elle a fait l’objet d’une rénovation énergétique et esthétique. Une nouvelle façade ventilée constituée d’une couche d’isolation en PIR et de panneaux ACM (Aluminium Composite Material) a été apposée contre la façade originelle. Ces panneaux sont composés de deux feuilles d’aluminium collées sur une âme (partie centrale).

Cette dernière peut être un matériau incombustible (minéral par exemple), du polyéthylène retardé au feu traité chimiquement, ou encore du polyéthylène simple, économique mais hautement combustible. C’est ce dernier type qui a été utilisé dans le cas de la tour Grenfell.

L’incendie a entraîné grand nombre de rapports et d’études afin de comprendre la raison d’un tel embrasement. En plus d’une isolation combustible et d’une mauvaise conception globale de

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la façade (sans barrière de compartimentage empêchant l’effet de cheminée), c’est principalement le nouveau bardage qui a contribué à la très rapide propagation des flammes. En effet, lors de l’incendie, le panneau a fondu et brûlé avec un effet de cheminée qui a propagé le feu à une vitesse d’environ 5 mètres par minute. Arrivées à la couronne du bâtiment, les flammes se sont répandues horizontalement, provoquant des gouttes incandescentes qui ont enflammé toute la façade. Ce phénomène a rendu la maîtrise de l’incendie très difficile, malgré une intervention rapide des pompiers.

Suite à cet accident, une réflexion a été portée sur les isolations et revêtements de façade composites. Des milliers d’immeubles britanniques ont été identifiés comme étant mal protégés contre le feu, représentant des rénovations allant jusqu’à 16 milliards de francs. Certes, la Suisse ne possède pas de tour de 70 mètres de hauteur avec ce genre de façade ; mais elle n’est cependant pas totalement exempte des mêmes problématiques.

Techniques du bâtiment

Les façades ventilées restent des solutions excellentes, à bien des égards meilleures que les traditionnelles façades avec isolation thermique crépie. Les panneaux ACM peuvent être utilisés, mais avec prudence. En Suisse, ces panneaux sont autorisés sur des bâtiments de faible hauteur (jusqu’à 11 mètres) ; entre 11 et 30 mètres, des mesures particulières doivent être mises en place pour limiter la propagation des flammes à un maximum de deux niveaux avant l’intervention des sapeurs-pompiers et la performance du système doit être validée par un test ; au-delà de 30 mètres, les panneaux ACM sont interdits et toute isolation doit être incombustible. Ainsi, alors que l’AEAI autorise ces matériaux composites et économiques, une réflexion sur leurs objectifs de performance doit être menée.

L’incendie de la tour Grenfell nous a appris deux choses : premièrement, lors de rénovations énergétiques, la sécurité incendie est souvent laissée de côté ; deuxièmement, l’utilisation de panneaux ACM doit être faite avec une grande précaution et validée par des tests assurant le respect de l’objectif fixé dans les directives AEAI. Dans les deux cas, une connaissance pointue et globale des différents aspects de la protection incendie ainsi que des résistances au feu des matériaux est primordiale. Des entreprises comme Fire Safety & Engineering SA sont spécialisées dans la protection et l’ingénierie incendie. Depuis 2017, elle accompagne les architectes et maîtres de l’ouvrage afin de proposer des solutions innovantes, efficientes et cohérentes avec le projet pour garantir la sécurité incendie conformément aux directives AEAI. fse-sa.ch

Connaître les sols pour mieux construire Salomé Houllier Binder

La connaissance des sols et de leur comportement est primordiale dans toute construction, quelle que soit sa nature. La géotechnique permet de répondre à ces questions afin de développer des solutions adéquates qui intègrent harmonieusement la construction dans son terrain. Le point avec Christian Voit, ingénieur EPFL et associé du bureau Karakas et Français SA, spécialisé dans la réalisation d’études en lien avec le sol.

En quoi consiste la géotechnique et quels en sont ses principaux aspects ?

La géotechnique est l’étude des sols au sens mécanique du terme.

Elle a pour but d’identifier les sols afin de déterminer leurs propriétés mécaniques en vue d’une construction. Cela touche les interactions sols/structures, par exemple la constructibilité des terrains, les effets réciproques des sols sur les structures, les fondations, le soutènement d’ouvrages, les infrastructures routières, etc.

Concrètement, le travail du géotechnicien consiste en la reconnaissance des sols par sondages, forages ou autre, ou par méthodes géophysiques. Cela permet de définir la composition et

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Construction & bâtiment

l’épaisseur des différents horizons (couches du sol) et d’en établir un modèle. En surface, ces prestations sont complétées par une étude pédologique, obligatoire pour tout projet supérieur à 5000 m2 au sol. Des essais en laboratoire sont ensuite effectués sur des échantillons pour déterminer les paramètres mécaniques des sols. La compilation des études et reconnaissances fait l’objet d’un rapport géotechnique qui formule en outre des recommandations pour l’excavation, le réemploi, les fondations, etc. Le bureau Karakas et Français fournit l’ensemble de ces prestations, y compris celles en laboratoire.

Techniques du bâtiment

L’entreprise Karakas et Français SA, fondée en 1964, est spécialisée dans la réalisation de travaux en lien avec le sol. En plus de la géologie, géotechnique et géostructure, elle propose également des prestations dans le domaine de l’environnement, des dangers naturels, de la gestion de matériaux pollués, de l’hydrogéologie, de la pédologie et de la modélisation numérique. Cette palette de prestations complète lui permet de gérer l’ensemble des problématiques géotechniques et environnementales de chantiers et, ainsi, d’offrir au maître de l’ouvrage une meilleure gestion des risques à l’aide de solutions adaptées et efficaces. En cohérence avec la volonté de développer des solutions numériques avancées, l’entreprise dispose en outre de son propre laboratoire de mesures. kfsa.ch Suite à la construction du nouveau tunnel du LEB à Lausanne sous un tunnel existant, des tassements du sol sont intervenus. La sortie numérique des résultats montre (en rouge) les zones où l’intensité des déformations est la plus forte.

Est-il obligatoire de faire appel à un ingénieur en géotechnique ?

Il n’existe pas d’obligation légale mais le recours à un géotechnicien est recommandé, soit comme consultant soit comme spécialiste, sur l’ensemble des phases SIA d’un projet. Dans de nombreux cas, l’ingénieur civil dispose des compétences nécessaires, notamment pour des petites constructions sur des sols « simples ». En revanche, dans les zones de dangers naturels l’ECA demande l’intervention d’un spécialiste. Et au niveau de la mise à l’enquête, des études de risques sont régulièrement demandées pour évaluer la dangerosité du site en relation avec la construction et les mesures à prendre. Enfin, les assurances responsabilité civile sanctionnent l’absence de spécialistes en cas de problème.

Par ailleurs, les terrains sont de plus en plus rares et ceux qui restent sont souvent les plus délicats. Il est alors important de faire appel à un géotechnicien pour assurer la stabilité du bâtiment, même pour une simple villa. En effet, la majeure partie des dégâts et accidents géotechniques sont dus à l’inadaptation de l’ouvrage au site ou à une méconnaissance de la géologie du site et non à des erreurs de calculs géomécaniques.

Pourquoi la géotechnique utilise-t-elle la modélisation numérique ?

Le sol n’est pas un matériau normé comme le béton ou l’acier par exemple. Il est très hétérogène et son comportement varie en fonction des sollicitations. Il est donc important de l’analyser dans sa globalité. La modélisation numérique permet cela. Elle fournit des informations essentielles permettant d’améliorer le processus global de réalisation des projets. Elle prend en compte les diffé-

rentes couches de sol mais également l’histoire et le « vécu » du site, notamment s’il a été sollicité par des charges induites par d’anciennes constructions. La modélisation numérique permet donc d’appréhender le comportement du sol et l’évolution des contraintes durant les différentes phases du projet afin d’en optimiser la conception.

C’est pourquoi le bureau Karakas et Français a récemment développé un pôle de modélisation numérique en appui aux prestations plus conventionnelles du géotechnicien. Cela nous permet d’être plus autonome et performant pour répondre à des demandes très spécifiques, tout en restant à la pointe de l’évolution des méthodes de calculs.

Qu’est-ce que la méthode par éléments finis et à quoi sert-elle ?

Il existe deux approches numériques principales. Une approche numérique simplifiée établit une estimation des déformations et sollicitations des sols et des éléments structuraux. Une approche numérique avancée s’oriente vers une modélisation aux éléments finis 2D ou 3D. Le terrain est divisé en éléments afin de calculer l’équilibre à la sollicitation de chacun ainsi que leur relation et l’équilibre global. Cette méthode permet d’appréhender de manière très précise les modifications de contraintes du sol et les déformations attendues sur l’ouvrage et dans l’environnement construit voisin. Grâce à cette méthode, les incertitudes de prédictions sont réduites. Les solutions proposées s’en retrouvent optimisées, plus économiques et plus écologiques en réduisant la consommation de matériaux.

Techniques du bâtiment Construction & bâtiment

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En Valais, des ouvrages d’art remis aux normes Afin d’assurer la sécurité des usagers et la pérennité de l’A9, le pont sur le Rhône à Riddes et le viaduc de la jonction adjacente ont fait l’objet d’importants travaux d’assainissement et de rénovation.

© DR

Estelle Daval

© E+B

© E+B

© E+B © deprezphoto-cransmontana

Le pont sur le Rhône à Riddes a bénéficié d’une véritable cure de jouvence. Une des opérations majeures du chantier a été le levage du pont de 2,5 cm afin de permettre le changement des appuis.

Suite à un diagnostic de l’ensemble des ouvrages de l’autoroute A9 entre le Relais du Saint-Bernard et Ardon, plusieurs d’entre eux ont montré des signes de dégradation demandant des travaux d’entretien ainsi que la mise en conformité des normes de construction ; ces dernières ont en effet évolué depuis 1988, époque des constructions.

Il s’agit plus particulièrement des normes sismiques, le Valais étant le canton suisse le plus à risque. En effet, un séisme de magnitude 6 à 6.5 se produit environ tous les 100 ans et un axe majeur comme l’A9 se doit de rester praticable pour les services de secours. Ces deux chantiers s’inscrivent dans la réfection des 23 km de l’A9 « Martigny et environs », pilotée par l’Office fédéral des routes (OFROU) qui a débuté en 2018 et devrait s’achever en 2022 par le renforcement sismique d’un autre pont autoroutier, le pont sur la Dranse à Martigny.

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Construction & bâtiment

Le pont sur le Rhône à Riddes

L’ouvrage est reconnaissable entre tous avec ses auges majestueuses en béton précontraint qui guident les automobilistes au-dessus du Rhône.

Construit entre 1987 et 1988 et long de 255 mètres, le pont sur le Rhône à Riddes a bénéficié d’une véritable cure de jouvence : réfection complète de l’étanchéité et du revêtement routier, du système d’écoulement des eaux, remplacement des joints de chaussée, assainissement des zones de béton dégradées. Une des particularités du pont est de comporter en son centre une articulation en béton, invisible depuis la chaussée, qui a pour fonction de maintenir l’équilibre entre les deux moitiés de l’ouvrage. Pour assurer la sécurité structurale en cas de rupture de cette articulation, un dispositif de renforcement a été mis en œuvre à l’intérieur du pont.

Mais l’intervention la plus importante sur l’ouvrage a été sa mise en conformité sismique. Pour ce faire, plusieurs solutions ont été étudiées par le bureau d’ingénieurs Emch+Berger SA Lausanne et c’est un renforcement par mise

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La chaussée Ouest et les bretelles du viaduc ont été renforcées au moyen d’une couche de béton fibré à ultra-haute performance.

en œuvre d’amortisseurs sismiques qui a été choisi. Le but est non pas de renforcer l’ouvrage en le rendant plus rigide, mais au contraire de le rendre plus souple en cas de séisme.

Les amortisseurs servant à diminuer les vibrations entre le pont et le sol en cas de secousse.

En pratique il a fallu, d’une part, remplacer les appuis (éléments de liaison entre le tablier et les piles du pont) afin de rendre le pont mobile transversalement et longitudinalement et, d’autre part, monter des amortisseurs sismiques afin de le retenir en cas de séisme. Ces amortisseurs précontraints, analogues à des pistons hydrauliques, relient le pont à ses piles et le retiennent en cas de vent et de freinage sur l’ouvrage. Ça n’est qu’en cas de séisme qu’ils entreront en action et joueront leur rôle de stabilisateur.

Il faut souligner que cette solution de renforcement innovante constitue la deuxième expérience en Suisse et une première en Suisse romande.

Une des opérations majeures du chantier a été le levage du pont de 2,5 cm afin de permettre le changement des appuis. En effet, l’ouvrage pesant 6000 tonnes à chacune de ses piles (11 600 tonnes au total), il a fallu mettre en action 24 vérins de 320 tonnes, parfaitement synchronisés, pour le soulever. Ceci sans aucune interruption du trafic autoroutier.

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Construction & bâtiment

L’assainissement du viaduc

Le viaduc de Riddes a fait l’objet d’un projet d’assainissement à cause de la corrosion des armatures et d’une partie des câbles de précontrainte, d’une part, et de la diminution des caractéristiques du béton due à la réaction alcali-granulat (RAG ou « cancer du béton ») d’autre part. Le programme incluait également le renforcement de la chaussée Ouest et des bretelles au moyen d’une couche de béton fibré à ultrahaute performance.

Cette couche permet d’assurer la stabilité de l’ouvrage et son étanchéité afin d’éviter des dégâts encore plus importants. En plus du renforcement du tablier, il a été nécessaire de procéder à des interventions ciblées à l’intérieur du caisson dans les zones les plus atteintes.

Grâce à ces travaux, la durée de vie de l’ouvrage, propriété de la Confédération et du Canton, est prolongée d’une quinzaine d’années au minimum. L’étude des variantes concernant l’avenir de cette jonction autoroutière et de la route cantonale doit être promue, afin de pouvoir réaliser un nouvel ouvrage au cours de la prochaine décennie.

Techniques du bâtiment

Grâce à ces travaux, la durée de vie du viaduc est prolongée d’une quinzaine d’années au minimum.

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Mudac - Photo Elysée

© Matthieu Gafsou

PROJETS

Déballage de l’artiste Christian Marclay au Mudac, à l’occasion de la remise des clés du nouveau bâtiment.

Un, deux, trois musées

Plateforme 10, le pôle muséal qui transforme l’ancien site ferroviaire de Lausanne en quartier des arts, touche à son aboutissement. Le public devra toutefois patienter jusqu’en juin avant de découvrir les premières expositions. © Philippe Béchet

Patricia Lunghi

© Philippe Béchet © Philippe Béchet

Inauguré en 2019, le Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) est désormais flanqué du nouveau bâtiment abritant le Musée de la photographie – dans sa nouvelle appellation Photo Élysée – et du Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains (Mudac). Le regroupement des trois musées est ainsi achevé et sera complètement opérationnel en juin 2022. Malgré la pan-

sensation spatiale particulière chez le visiteur. Pour nous c’est le rôle principal de l’architecture », annonce Manuel Aires Mateus.

Le chantier débute en 2018, et dès 2020 l’antenne lausannoise du bureau IttenBrechbühl participe activement à l’ouvrage.

Travaillant de concert, le bureau Aires Mateus a développé le projet du concours jusqu’aux plans d’exécution, les architectes

démie, les délais ont été respectés.

En 2015, les architectes portugais Manuel et Francisco Aires Mateus remportaient le concours international avec un projet regroupant deux institutions en un seul édifice. Une enveloppe en deux parties, l’une consacrée à la photographie et l’autre au design, réunies par un accueil commun ouvert sur l’espace public.

Transperçant la façade du cube blanc, une découpe horizontale, sorte d’ondulation géométrique entre deux masses de béton, apporte la lumière naturelle tout en signalant l’entrée. Cette faille transparente et flottante crée la circulation entre intérieur et extérieur, scinde le haut et le bas tout en symbolisant le lien entre les deux musées. « Nous voulons que, quel que soit l’endroit où l’on se trouve dans le foyer, on soit toujours dans la transparence, avec l’impression d’être à l’extérieur. Nous voulons provoquer une

lausannois ont assuré le pilotage, la planification, le respect du budget et la direction des travaux.

L’édifice est une prouesse structurelle. La partie supérieure du cube (43 m x 43 m) ne repose que sur trois appuis noyés dans la topographie de la faille, aux points où le plafond et le sol se retrouvent. Ces trois noyaux en béton ont un rôle statique et permettent l’intégration des accès verticaux et des installations techniques. Pour Manuel Aires Mateus ainsi que pour Tiziano Piazzalunga, architecte chez IttenBrechbühl, il s’agit du chantier le plus complexe mené jusqu’à ce jour. En outre, pour le bureau lausannois, piloter la réalisation d’une telle opération a impliqué d’adapter le projet aux spécificités du marché local sans pour autant trahir le concept des architectes lisboètes.

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Construction & bâtiment projet

© Matthieu Gafsou

La lumière en point de mire Le programme muséal imposait des exigences très précises pour la gestion optimale des œuvres d’art, notamment en termes de lumière, et le grand mérite d’Aires Mateus est d’avoir su affronter ces contraintes comme une opportunité et un défi créatif.

En réponse au grand monolithe de brique du MCBA, les architectes portugais ont proposé un projet articulé et lumineux bien que partiellement enterré, pour une enveloppe globale de 100 millions de francs. Partant de la lumière comme élément primordial du concept architectural, ils ont placé Photo Élysée en sous-sol, pour d’évidentes questions d’exposition et le Mudac à l’étage. Ainsi, les surfaces consacrées au design bénéficient d’un éclairage zénithal naturel et uniforme grâce à une toiture entièrement constituée de sheds (autrement dit, en dents de scie).

Dans une pénombre propice à ses collections photographiques, les espaces de l’Élysée s’ouvrent ponctuellement au sous-sol sur des patios végétalisés qui apportent un éclairage latéral. Ainsi, les apports de lumière naturelle correspondent aux vocations

muséales de chaque institution. Les dépôts et les services techniques en sous-sol garantissent une conservation optimale des collections.

Un escalier central mène aux espaces d’exposition de Photo Élysée au rez-de-cour et à ceux du Mudac au premier étage. Les espaces, doublés par rapport aux bâtiments historiques des deux institutions, sont flexibles et modulables. « Les lieux devaient être assez neutres pour permettre de changer régulièrement les scénographies et les surfaces d’expositions ouvertes pour laisser une utilisation très libre », explique Manuel Aires Mateus.

Les jardins en toiture de Photo Élysée et du Mudac seront le principal espace vert du site. Cet espace offrira une vue sur la ville, le lac et les Alpes. Ainsi que sur le futur quartier de la gare dont l’agrandissement et le réaménagement prévoient un flux de 200 000 utilisateurs quotidiens d’ici 2030, selon les estimations des CFF, faisant du site un nouveau point central de la ville.

projet Construction & bâtiment

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© Philippe Béchet

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Construction & bâtiment projet

Axonométrie éclatée montrant les différents niveaux du bâtiment.

projet Construction & bâtiment

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© Matthieu Gafsou © Matthieu Gafsou

Vues de la découpe géométrique du bâtiment.

Liste des mandataires et intervenants MANDATAIRES Architectes Aires Mateus International Sàrl

Géomètre Gemetris SA

Installations électriques Zumtobel Lumière SA

Urbanisme, environnement Ecoscan SA

Ascenseurs et monte-charges Schindler SA

Direction des travaux Itten+Brechbühl SA

Gestion des déchets de chantier Le Bird Sàrl

Panneaux publicitaires Plates-Bandes Communication Sàrl

Planification cuisine professionnelle ATI Concept SA

Étanchéité, crépis et enduits extérieurs et intérieurs Moll SA

Ingénieur civil + CVSE AFAconsult International Sàrl Architecte paysagiste Atelier Grept Sàrl Ingénieur civil Ingphi SA Ingénieur façade BCS SA Ingénieur CVC SRG Engineering R. G. Riedweg & Gendre SA Ingénieur électrique SRG Engineering Scherler SA Ingénieur sanitaire SRG Engineering Schumacher & CHIngS Ingénieurs SA Géotechnicien Karakas & Français SA

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INTERVENANTS Menuiserie métallique Joux SA Chauffage, ventilation, air conditionné, domotique, MCR/GTB, installations électriques, protection contre la foudre Bouygues E&S InTec Suisse SA Sanitaires, eau + gaz Pasche-Sanitaire SA Travaux de jardinage, finitions extérieures, toitures Format Paysage Sàrl

Construction & bâtiment projet

Démolition pieux, travaux en régie lot 1, fouilles et terrassement Orllati (VD) SA Démolition, travaux en régie lot 2, installations de chantier, échafaudages, maçonnerie, charpente métallique Marti Construction SA Menuiserie courante JPF-Ducret SA Honoraires mandataires et spécialistes AFAMA

Fenêtres et portes extérieures en métal, couverture métallique Pahud-Meyer SA Éléments préfabriqués en métal HBF-SA Metal System Solutions Ligne de vie, ancrage, antichute Altitude Sécurité Sàrl Isolations spéciales B. Zeltner SA Protection incendie, obturation coupe-feu Fire System SA Lustrerie Ledixa Sàrl City Techniques Sàrl Lustrerie muséographique TIC Beleuchtungen AG Équipements à courant faible et de sono-évacuation Siemens Suisse SA

↘

ELYSÉE MUDAC, LAUSANNE

ETUDE, PLANIFICATION, PLANS, APPEL D’OFFRES, SUIVI DES FACADES

MEMBRE CSFF 31 ANS EN FACADE

Gestion technique du bâtiment, constr. tableaux électriques Tabelec Force et Commandes SA

Armoires murales, rayonnages, menuiserie courante Wider SA

Installations de ventilation et de conditionnement d’air Netboss SA Isolation et installations de tuyaux, gaines, appareils Lambda Technique d’isolation Lausanne SA Isolation de tuyaux, gaines, appareils HBT-ISOL AG Crépis et enduits intérieurs, cloisons revêtements en plâtrerie, plafonds en panneaux de plâtre, peinture intérieure Belloni SA

Cloisons mobiles Büwa SA Cloisons fixes Schwab AG Chapes Balzan + Immer SA Revêtements de sol en matières synthétiques, textiles, etc.

Reichenbach SA Revêtements de sol en pierre artificielle Jacques Masson SA Faux-plafonds en métal Egli AG Gips- und Fassadensysteme

Crépis et enduits intérieurs et extérieurs Desax SA

Plafonds en matières textiles Normalu Suisse Sàrl

Ouvrages métalliques courants CMA Constructeurs Métalliques Associés SA

Dispositif de sécurité, surveillance vidéo Securiton SA

Mobilier inox, cuisines professionnelles et appareils thermiques Ginox SA Portes intérieures en bois Delta Türsysteme AG

Installations de ventilation et de conditionnement d’air, ventilation liée à l’exploitation, équipements, engins RIEDO Clima AG

Dispositifs de levage Stöcklin Logistik AG

Travaux de forage Fracheboud SA

Installations de stockage, étagères mobiles, Compactus Forster Sàrl

Divers Renon Désinfection Sàrl

Etanchéités et isolations spéciales Geneux-Dancet SA Installations électriques, équipements courant fort Tabelco SA Installations électriques Lumatec Suisse SA Frais de surveillance par des tiers Protectas SA Eaux de chantier, nettoyage de chantier Tinguely Service de Voirie SA Panneau de chantier Makro Art AG Gestion des déchets, service voirie Tinguely Recyclage SA Gestion des déchets Transvoirie SA Protection paliers, cloisons mobiles de chantier Fatem SA Réparations Dénériaz SA

Nettoyage chantiers CBC Ça Balaie.com SA Démolition, terrassement, installation canalisations, structure en béton, revêtement de rampe Implenia Suisse SA Lustrerie, installations électriques Neuco SA Signalétique jardin botanique, pose de la première pierre, bouquet, inauguration, programme botanique Plates-Bandes Communication Sàrl Jardin et paysage Menétrey SA Mobilier de bureau, équipements de vestiaires, rayonnages etc.

Batiplus SA Mobilier de bureau PMF-System Mobilier librairie Bibliothekstechnik GmbH Nettoyage de fin de chantier Blanc SA

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Une esplanade à géométrie variable Situé entre le coteau du Grand-Lancy et les rails de la nouvelle gare, le quartier Pont-Rouge accueillera à terme 640 logements et de nombreuses commodités.

Magaly Mavilia

© Hugo Delétraz

En 2011, le groupe CFF Immobilier, la Ville de Lancy et l’État de Genève ont organisé un concours sur présélection, suivi d’un mandat d’étude pour l’architecture et l’aménagement des espaces publics autour de la future gare Lancy-Pont-Rouge et du Léman Express.

Le projet Pont-Rouge propose une véritable renaissance de la zone industrielle communément appelée PAV qui englobait les quartiers de la Praille, des Acacias et des Vernets. Situé au carrefour des trois communes de Carouge, Genève et Lancy, Pont-Rouge s’étend sur un territoire de près de 230 hectares.

Pôle hyperconnecté, il s’impose comme le projet urbanistique de Genève ayant le plus grand potentiel de développement et s’affirme comme un nouveau cœur urbain.

Esplanade 3 Le développement du site autour de l’esplanade de Pont-Rouge est régi par un plan localisé de quartier (PLQ). L’ensemble du projet se décline en plusieurs bâtiments de différentes hauteurs : Esplanade 1 et 2 et, à l’arrière, les deux blocs Alto Pont-Rouge et Esplanade 3.

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Construction & bâtiment projet

À partir de 2016, CFF Immobilier procède à la vente des bâtiments Esplanade 1 et 2, encore au stade de chantier. M3 Groupe acquiert le bâtiment Esplanade 3 qui sera revendu par la suite à la Caisse de prévoyance de l’État de Genève (CPEG).

Réalisé par le Groupe M3 et l’entreprise totale Halter avec RDR Architectes, l’ensemble Esplanade 3 sera terminé pour 2023.

Sur une surface brute de plancher de plus de 36 000 m2 ce vaste complexe abritera commerces et surfaces de bureaux.

Le quartier est fondé sur trois niveaux de sous-sols communs à tous les immeubles qui accueillent un parking de 600 places dont l’entrée commune sera située sous Esplanade 3.

Les travaux d’Esplanade 3 ont débuté en 2020. Après moins d’une année d’excavations et de travaux spéciaux, l’exécution des radiers du projet Pont Rouge a commencé en janvier 2021, à plus de 12 mètres de profondeur. Le chantier est impressionnant, car il dispose de peu de place pour le stock et trois grues sont nécessaires. La parcelle d’Esplanade 3 est coincée entre le site CFF de la Praille toujours en exploitation, la première frange du site déjà bien activée grâce à l’inauguration du Léman Express, la très fréquentée route des Jeunes et le chantier du bâtiment voisin.

La coordination et la précision des plannings sont au cœur de la direction des travaux.

projet Construction & bâtiment

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© Hugo Delétraz © Hugo Delétraz

Prévoir l’isolation phonique

Vitrages et façades Le projet Esplanade 3 est confié au bureau RDR Architectes. Les façades des bâtiments Esplanade 1 et 2, développés par le bureau d’architecture Pont 12, sont très minérales et massives, avec un rapport plein/vitré bien différent. La proposition de RDR fait place à une modénature sur plusieurs plans : elle exploite la profondeur constructive à disposition en articulant les différents éléments (montants, meneaux, tablettes, stores) et donne ainsi plus d’importance aux vitrages. Le matériau privilégié est l’aluminium, éloxé dans deux teintes, complété de verre émaillé pour les linteaux de stores.

Pour articuler l’ensemble, deux patios et des terrasses végétalisées accompagnent la morphologie complexe du bâtiment et

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Construction & bâtiment projet

La problématique de l’acoustique et des nuisances sonores doit être abordée dès l’avant-projet. Les mesures doivent être efficaces, attrayantes et d’un bon rapport coût-efficacité. «Dans le cadre du projet Esplanade 3 du quartier Pont-Rouge, Gartenmann Engineering SA Suisse romande est intervenu à plusieurs niveaux. L’isolement phonique de l’enveloppe ainsi que la protection contre les sons aériens, ceux dûs aux chocs et au bruit des installations techniques –ainsi que le temps de réverbération– ont fait l’objet d’études en adéquation avec les objectifs et exigences légales, architecturales, techniques et financières de l’ouvrage», précise Marie-Charlotte Starck, directrice Gartenmann Engineering SA Suisse romande.

offrent des espaces de rencontre entre les différents programmes.

Les toitures des étages 3, 5, 8 et 16 sont aménagées en terrasses pour les locataires.

Labellisé Minergie 300 sondes géothermiques assurent la production de chaleur du site ainsi que du quartier adjacent Adret Pont-Rouge. Cette production par pompes à chaleur, complétée par des panneaux solaires, ainsi qu’une enveloppe hautement performante ont permis à Esplanade 3 d’obtenir le label Minergie et de répondre au standard genevois de haute performance énergétique (HPE).

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Protection incendie

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Viansone SA, leader en Suisse romande, est une entreprise spécialisée dans tous les types d’extinction contre les incendies. Membre du groupe Securitas Suisse et active depuis 1955, elle est agréée AEAI et membre de l’Association suisse des constructeurs de systèmes de sécurité (SES). Ses prestations de protection incendie sont destinées aussi bien à l’industrie qu’aux domaines de la logistique, à l’artisanat, aux centres commerciaux et aux bâtiments administratifs. La société projette, réalise et entretient plus de 2000 installations.

Dans le cadre du projet Esplanade 3 du quartier PontRouge, Viansone SA a assuré la défense incendie des deux tours comportant l’installation de plus de 5000 sprinklers, une protection alimentée par 16 postes d’alarme sprinkler. S’agissant d’immeubles de grande hauteur, deux centrales sprinklers ayant chacune leurs propres pompes de surpression ont été installées. viansone.ch

Cette entreprise a participé à la construction de Pont-Rouge, Esplanade 3, à Genève

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Liste des mandataires et intervenants Architecte RDR architectes SA mandataires Ingénieur civil Thomas Jundt Ingénieurs Civils SA Ingénieur CVS MCR Weinmann-Énergies SA Acoustique Gartenmann Engineering SA Électricité Betelec SA Ingénieur protection-incendie Zanetti Ingénieurs-Conseils Géologue + suivi de pollution Karakas et Français SA Étude REI2 Ecotec Environnement SA Traitement des eaux de piscine Mori Piscines SA

Analyse technique de la façade BCS SA

Mise à terre Léman Paratonnerres Sàrl

Sprinkler Viansone SA

Screening OPAM Emch+Berger SA

Surveillance chantier SPS Swiss Protection and Security

Peinture des sous-sols MTB Multitravaux Bâtiment SA

Étude trafic pour parking Citec Ingénieurs-Conseils SA

Gros-œuvre Induni & Cie SA

Détection incendie Siemens

Architecte paysagiste Oxalis Architectes Paysagistes Associés

Façades Hevron SA

Étanchéité Phida Genève SA (anc. G. Dentan SA)

Architecte aménagement extérieur Raderschall Landschaftsarchitekten AG Concept et réalisation surpression JOMOS Protection Incendie SA Éclairagiste esplanade L’Observatoire International Terrassement, travaux spéciaux Implenia Suisse SA Ascenseurs Kone (Suisse) SA

Sanitaire, radier Tapernoux SA Électricité, MCR SPIE Suisse SA Escaliers préfabriqués Creabeton Matériaux SA Installations sanitaires Bert’Eau SA Échafaudages Echami Échafaudages SA Maçonnerie Da Silva Construction SA Ventilation, installation hydraulique, ventilation et hydraulique Imad Alvazzi Groupe SA

Cette entreprise a participé à la construction de Pont-Rouge, Esplanade 3, à Genève

Panneaux photovoltaïques Solstis SA Tableau électrique Tabelco SA Développeur, constructeur Halter AG

Ces entreprises ont participé à la construction de Pont-Rouge, Esplanade 3, à Genève

Acoustique • Energie Physique du bâtiment Genève Gartenmann Engineering SA Route des Jeunes 5 C - 1227 Genève Tél. +41 22 700 14 59 mailbox@gae.ch

Lausanne Gartenmann Engineering SA Rue Saint-Martin 7 - 1003 Lausanne Tél. +41 21 515 01 00 mailbox@gae.ch

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Extension du théâtre, novembre 2021

Théâtre de Vidy, d’hier à aujourd’hui Patrimoine de la Ville de Lausanne, le Théâtre de Vidy est dédié aux arts de la scène. L’épicentre, seule trace du complexe dessiné par Max Bill pour l’Exposition nationale de 1964, fait l’objet d’une rénovation et d’une extension. © Matthieu Gafsou

Iphigeneia Debruyne

© Matthieu Gafsou

Structure de Max Bill (salle Charles Apothéloz), août 2021

© Pont 12 architectes

Le projet attribué à Pont 12 Architectes, à Chavannes-prèsRenens, met la logique architecturale des années 1960 au bénéfice des besoins du théâtre et des normes d’aujourd’hui.

Enchâssé entre le lac et la ville, le bâtiment de Max Bill est un fleuron de l’architecture modulaire helvétique. Sa structure porteuse en acier est classée. Elle symbolise le potentiel infini de la sobriété rationnelle. Les plans et coupes présentés par Pont 12 Architectes réaffirment cette conception aux influences nippones. Le volume réaménagé et le volume neuf respectent scrupuleusement la trame de Max Bill : la trame carrée de 5 mètres par 5 mètres est l’unité modulaire retenue. Le bâtiment se métamorphose de manière organique. Pour flouter davantage les frontières entre hier et aujourd’hui, les façades rénovées et celles de l’extension reçoivent un revêtement identique : des

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Construction & bâtiment projet

Images du projet, 2017

© Pont 12 architectes

Chantier de l’extension, mars 2021

© Florian Panzica

Images du projet, 2017

panneaux en inox. Teinte et qualité sont presque les copies conformes de l’acier inoxydable qui enveloppait la structure de 1964. « Ici et là, la rénovation ressemble à une campagne de restauration.

Les couleurs initiales sont retrouvées », observe Guy Nicollier, architecte EPFL. La rénovation L’aménagement de l’espace reflète la vision du théâtre de création contemporain. Bien qu’avant-gardiste, le plan initial évoquait encore la conception des siècles passés : le théâtre est alors un lieu de représentation et le spectateur est au centre de l’organisation spatiale. Aujourd’hui, le bâtiment se veut un outil de travail pour les professionnels, ouvert aux visiteurs. La transformation du Théâtre de Vidy organise cette volonté de fluidifier le lien entre

Axonométrie du projet, 2017

Coupe et élévation sud, 2017

projet Construction & bâtiment

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La protection incendie et la rénovation

© Pont 12 architectes

Cage de scène (structure de Max Bill), août 2021.

© Pont 12 architectes

© Matthieu Gafsou

En rénovation et transformation, la protection incendie se complexifie. Eric Tonicello, ingénieur civil et sécurité et directeur de ISI Ingénierie et Sécurité Incendie, résume le travail effectué au sein du Théâtre de Vidy. Un projet suivi de la conception à l’exécution.

«Le concept de protection incendie est le fruit de l’étude de nombreuses variantes. De nombreuses simulations de désenfumage et d’évacuation ont été nécessaires; l’optimisation de la résistance au feu des structures en acier a été réalisée.» Une fois le concept établi, ISI effectue le suivi des phases d’exécution et s’assure que toutes les mesures de protection incendie sont respectées, tant lors de la phase de construction qu’en service. incendie.ch

Salle Charles Apothéloz, janvier 2022.

création d’un côté et société de l’autre. Dans le volume rénové, l’arrière de la grande salle est surélevé d’une unité modulaire. Sa capacité d’accueil progresse et la productivité des techniciens son et lumière est améliorée. Au rez-de-chaussée, face au lac Léman,

sionnels : la création théâtrale se déroulera dans un espace baignant dans la lumière du jour.

C’est le béton qui a été retenu pour la structure porteuse de l’extension. Paradoxalement, ce matériau différent de la structure

le foyer accentue son rôle de lieu de rencontre. À l’extrémité ouest, un escalier fluidifie la connexion entre le foyer et les espaces de service aménagés à l’étage. Tout en respectant la trame de Max Bill, une enfilade d’ateliers, de lieux de stockage et de loges se profile. Ces dernières, jadis situées en sous-sol, occupent une place privilégiée où les artistes sortent de l’ombre.

métallique existante se révèle en continuité avec l’ADN du projet de Max Bill. L’économie de moyens faisait partie intégrante du pavillon érigé en 1964. Les murs en béton en font de même. De plus, leur capacité d’isolation thermique et phonique permet, à moindre frais, de loger le local technique, comportant les systèmes de chauffage et de ventilation de l’ensemble du bâtiment, dans ce volume. Le maintien des façades des bureaux, rénovées dans les années 1990, confirme l’optimisation budgétaire.

L’ensemble sera opérationnel fin 2022. Plus que l’esthétique ou les matériaux, Pont 12 Architectes saisit la volonté du créateur des lieux, Max Bill, et la fait évoluer en harmonie avec le théâtre de création actuel, tel que le conçoit son directeur, Vincent Baudriller.

L’extension À l’est du foyer, l’extension répond aux besoins d’un théâtre de création : disposer d’une salle de répétition aux mêmes dimensions que celles de la scène principale. Sa volumétrie assure l’osmose entre l’ancien et le nouveau. Sa fenêtre en bandeau, percée en hauteur côté lac, maintient non seulement le lien entre création et société mais augmente aussi le confort des profes-

110

Construction & bâtiment projet

Ces entreprises ont participé à la rénovation et extension du théâtre de Vidy, à Lausanne

Travaux publics Bâtiments Béton armé BFUP Désamiantage Travaux souterrains Génie civil Place Route de de l’Europe Lully 60 7 1003 Lausanne 1470 Estavayer-le-Lac 021 38 03 026 312 552 04 14 www.deneriaz.ch www.deneriaz.ch

Du cœur à l’ouvrage.

Liste des mandataires et intervenants Architecte, planificateur général Pont12 Architectes SA

Éclairagiste Lumière électrique

Sprinkler ADEFI SA

Réseaux scéniques Hyperson SA

Photographe Matthieu Gafsou

MCR Jeanfavre & Fils SA

Planchers scéniques VTI Menuiserie Scénique

Énergie renouvelable SI-REN SA

Sanitaire Pasche-Sanitaire SA

Ascenseurs Kone (Suisse) SA

Ingénieur électricité Thorsen Sàrl

INTERVENANTS Démolition Michel Démolition SA

Serrurerie scénique BC Baudin Chateauneuf Swiss

Carrelage Ferreira Carrelage

Ingénieur sanitaire BA ConsultinG SA

Maçonnerie et BA Dénériaz SA

Chapes Balzan + Immer SA

Ingénieur scénique et réseaux scéniques Kanju

Construction métallique Sottas SA

Gradins bois salle Schwab-System SA

Façades R. Morand & Fils SA

Portes intérieures Dürig Bois SA

Étanchéité Geneux-Dancet SA

Ingénieur sécurité Ecoservices Vaud Sàrl

Obturation feu Fire System SA

Gestion déchets Fondation Pro Travail

Électricité Groupe E

Surveillance Protect’Service SA

Chauffage Brauchli SA

Échafaudages Vectur SA

Ventilation Climatec SA

Panneaux solaires Tritec AG

Ingénieur civil EDMS SA Chauffage, ventilation Jakob Forrer AG

Paysagiste L’Atelier du Paysage Sàrl Acousticien EcoAcoustique SA Physique bâtiment Estia SA Ingénieur feu ISI - Ingénierie et Sécurité Incendie Sàrl Ingénieur façades BCS SA

Fauteuils Jezet Détection incendie Siemens Suisse SA Webcam Matech Consulting Lustrerie S-Light Rideau coupe-feu Swiss Exutoire Sàrl Plateforme PMR Baco SA Peinture Mega SA Plâtrerie-peinture Velamen Éclairage de sécurité Perfolux SA

Ces entreprises ont participé à la rénovation et extension du théâtre de Vidy, à Lausanne

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Ces entreprises ont participé à la rénovation et extension du théâtre de Vidy, à Lausanne

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Le Lignon remis à neuf En décembre 2021, le Goldener Hase – catégorie Architecture – a été attribué au bureau Jaccaud + Associés pour son travail sur la rénovation de la Cité du Lignon. Cette prestigieuse distinction suisse salue ici une œuvre de longue haleine, de précision et d’humilité, initiée il y a presque vingt ans.

© Paola Corsini

Héloïse Gailing

© Paola Corsini

© Paola Corsini

Les stores de couleur des loggias animent la grille de la façade marquée par les lignes des balcons-coursives.

Après une demande initiée en 2002 pour la sauvegarde de la Cité du Lignon, un plan de site qui protège l’ensemble formé par les logements et leurs équipements a été adopté en 2009, permettant d’envisager une rénovation énergétique de qualité.

Car malgré de grandes vertus structurelles et constructives, les bâtiments n’offrent pas le confort nécessaire pour assurer leur pérennité. Une amélioration thermique de l’enveloppe est notamment nécessaire. Pour cela, un groupement – formé de l’Office du patrimoine et des sites du Canton de Genève (OPS), du Service Cantonal de l’Énergie (ScanE), du Dépar-

total de 2780 appartements. La Cité s’articule en trois bâtiments d’habitation : une longue barre pliée d’un kilomètre de long dont le rez-de-chaussée s’adapte à la topographie et deux tours, de 26 et 30 étages, qui dominent un méandre du Rhône au sud-ouest du site. Des équipements comme l’école ou l’église sont disposés au pied des bâtiments, selon un aménagement conçu par l’architecte-paysagiste Walter Grubber.

Malgré ce gigantisme, la Cité du Lignon offre à ses habitants un parcours et une progression d’échelle remarquable, depuis le parc jusqu’au palier desservant seulement deux logements. Les

tement de l’Urbanisme (DU) et du Comité Central du Lignon (CCL), qui réunit l’ensemble des propriétaires des logements – mandate d’abord le laboratoire Techniques et Sauvegarde de l’Architecture Moderne (TSAM) pour une étude, avant de confier les travaux au bureau Jaccaud + Associés..

typologies traversantes, alliées aux plis de la barre, assurent des vues dégagées et un bon ensoleillement à tous les appartements.

Ces derniers disposent d’un espace extérieur privatisé grâce à des loggias alternées tous les trois étages par des balcons-coursives qui donnent à la construction son allure cintrée et marquent son horizontalité. Accessibles directement depuis les appartements mais aussi depuis chaque cage d’escaliers, on y trouve des buanderies communes qui laissent imaginer ces galeries extérieures comme de véritables espaces de rencontre, à une échelle intermédiaire et transversale. L’architecture de la Cité du Lignon offre donc, dès sa conception, des qualités de vie toujours actuelles que l’étude du TSAM a eu pour objectif premier de préserver dans son homogénéité.

Une cité satellite visionnaire Réalisée entre 1963 et 1971 par les architectes Georges Addor, Dominique Julliard, Louis Payot et Jacques Bolliger, la Cité du Lignon est le plus grand complexe d’habitation de Suisse.

Conçu comme une ville dans la ville, afin de pallier les besoins de logements déjà urgents de l’époque, cet ensemble monumental est composé de 84 entrées, aussi appelées allées, pour un

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Construction & bâtiment projet

12e étage +451.80

ge 0

11e étage +449.00

ge 0

10e étage +446.20

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9e étage +443.40

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8e étage +440.60

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7e étage +437.80

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6e étage +435.00

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5e étage +432.20

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4e étage +429.40

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3e étage +426.60

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2e étage +423.80

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ussée 0

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5 m.

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Toiture +454.70

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1e étage +421.00 45

Rez-de-chaussée

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Rez-de-chaussée Rez-de-chaussée +415.40

projet Construction & bâtiment

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5 m.

© Paola Corsini © Paola Corsini

Un chantier unique pour un projet hors normes Innovante par son approche patrimoniale des grands ensembles d’après-guerre, l’étude du TSAM, d’ailleurs récompensée par le prix du patrimoine culturel de l’Union européenne Europa Nostra en 2013, définit trois stratégies d’interventions, en site occupé. Ces variantes de rénovation de l’enveloppe sont ensuite consignées par le bureau Jaccaud +Associés, mandaté par le CCL pour le développement du projet, dans une autorisation en procédure accélérée (APA) cadre obtenue en 2011. L’intérêt de cette démarche est bien de garantir l’unité architecturale de la Cité dans un contexte foncier complexe mêlant public et privé, et aux enjeux financiers variables. Même si finalement une seule méthode a été mise en oeuvre, ce permis exceptionnel offre suffisamment de souplesse aux multiples propriétaires pour employer une des variantes reconnues, dans des délais très larges puisque l’échéance est portée à l’été 2022.

Sous l’impulsion de Pensimo, propriétaire de 16 allées, deux immeubles sont d’abord rénovés en tant que prototypes. Les travaux effectués par Jaccaud + Associés entre 2011 et 2013 sur les numéros 11 et 49 ont ainsi permis de vérifier les hypothèses émises par l’étude et de développer le projet, notamment dans sa mise en œuvre. Car il s’agit avant tout d’un chantier délicat. En tout, 1200 logements ont été rénovés en site occupé et cela a nécessité pas mal d’adaptations, tant de la part des habitants que de l’entre-

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Construction & bâtiment projet

prise en charge des travaux : création de postes spécifiques pour gérer les relations aux locataires, mise en place d’un système de filets plutôt qu’un échafaudage traditionnel, installation de toilettes sèches dans les appartements pendant le remplacement des gaines…

Car en plus de l’enveloppe, le bureau Jaccaud + Associés s’est occupé de la rénovation des installations techniques et des espaces de circulation. Les cages d’escaliers ont été améliorées relativement aux normes incendie et les halls d’entrée scindés afin de créer un sas contre le froid, tout en conservant les portes en simple vitrage de la façade. Et l’enjeu est bien là : comment modifier sans altérer ? Si les architectes ont tenté de conserver un maximum d’éléments existants, certains ont néanmoins dû être remplacés de manière inévitable. Les portes palières par exemple devaient, conformément aux normes feu actuelles, être de résistance EI30. Leurs panneaux ont donc été changés à neuf, tandis que les cadres et les garnitures ont pu être conservés. De même, l’éclairage artificiel a été amélioré et mis en conformité avec les exigences de sécurité incendie. Certains luminaires ont ainsi été conçus à neuf d’après des dessins d’époque tout en intégrant des LED et un allumage de secours.

©paolacor

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QUARTIER DU LIGNON, GENÈVE

ETUDE, PLANIFICATION, PLANS, APPEL D’OFFRES, SUIVI DES FACADES

MEMBRE CSFF 31 ANS EN FACADE

© Paola Corsini

Modifier sans altérer Au-delà de la préservation il a aussi fallu parfois défaire des interventions précédentes. Un travail de sondage a, par exemple, permis de retrouver les teintes de peinture des murs en béton qui avaient été crépis depuis. De même, grâce à l’étude de la composition de la façade, son principe de ventilation a pu être compris.

Les capotages mis en œuvre dans les années 90 afin d’améliorer les performances thermiques et qui avaient finalement créé des problèmes d’humidité ont donc pu être ôtés. À l’intérieur des logements, les typologies n’ont pas du tout été modifiées ; l’intervention s’est limitée en façade et dans les WC pour accéder aux

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Construction & bâtiment projet

gaines. Cependant, un incendie survenu dans un appartement d’une des tours a permis de rénover ce dernier et de mettre en place un concept de matériaux à appliquer lors de futures rénovations dans le bâtiment. Là encore, la proposition reste fidèle à l’architecture d’origine et la sobriété est de mise. En attendant, partout ailleurs, les locataires peuvent déjà bénéficier d’une amélioration acoustique et thermique notoire de l’enveloppe qui permet, entre autres, d’économiser 40 % d’énergie pour le chauffage de leur appartement.

© Joel Tettamanti

© Paola Corsini

La qualité des typologies originales n’a pas été modifiée. Les circulations communes ont été mises aux normes actuelles en conservant un maximum d’éléments d’époque.

Pour cela, la couche d’isolation à l’arrière des contrecœurs en verre de la façade rideau a été remplacée et augmentée, dans la limite de l’épaisseur disponible tout en conservant la distribution de chauffage existante. Au-dessus, des fenêtres en bois ont été disposées derrière les cadres aluminium à simple vitrage d’époque. Entre les deux, des stores à lamelles ont été ajoutés. Sur les coursives, la disposition et le principe de façade permettent d’intervenir depuis l’extérieur. Une mince couche d’isolant ultra performant est ainsi mise en place sous un bardage bois restauré.

Certains panneaux ont été changés, d’autres simplement vernis. Sur la tour, les panneaux de garde-corps ont été remplacés pour des raisons de sécurité et replacés sur la structure d’origine.

Exceptionnellement, le béton fibré a remplacé le matériau com-

posite d’époque qui, dans les dimensions données, ne garantissait pas la résistance nécessaire. Mais même pour un œil averti, il est presque impossible de distinguer ces interventions tant la substance architecturale des lieux a été respectée.

Dans la continuité du projet d’origine, la rénovation de la Cité du Lignon s’est avérée hors norme et exceptionnelle. Cette fois, il ne s’agissait pas de gigantisme ou de superlatifs, mais bien d’un ensemble d’interventions discrètes, respectueuses, techniques et intelligentes. Un peu comme si, en soixante ans, le paradigme d’un projet remarquable s’était déplacé.

Ces entreprises ont participé à la rénovation de la Cité du Lignon, à Genève

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© Paola Corsini

Ces entreprises ont participé à la rénovation de la Cité du Lignon, à Genève

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Liste des mandataires et intervenants Le Comité Central du Lignon Le TSAM Architectes Jaccaud + Associés SA Ingénieur civil ESM Ingénierie SA Ingénieur électricien PSA - Perrin, Spaeth & Associés - Bureau d’Ingénieurs Conseils SA

Expert peintures et revêtements Atelier Saint-Dismas SA Sinopie Sàrl Jean-François Dedominici Entreprise totale/générale, CFC divers (lots en part propre: bardage bois, plâtrerie, peinture, carrelage, etc.)

Losinger Marazzi SA

Menuiseries extérieures KRI SA Portes extérieures Louis Genève SA

Portes intérieures bois Fratelli Pietrelli Srl Norba GE SA PortMix SA

Étanchéité-ferblanterie Geneux-Dancet SA

Verrouillage LACS SA

Joints extérieurs de façades TIA

Linoléum Al’Réalisations Sàrl

Stores toiles Schenker Stores SA

Nettoyage Prestige Clean & Services SA

Électricité Bouygues Energies & Services

Isolations coupe-feu Werner isolations SA

Terrassement Grisoni-Zaugg SA

Chauffage Devinaz SA

Vitrier façade Alphaverre SA

Sécurité chantier 3Conseils

Échafaudages Echami Échafaudages SA

Ventilation AIR-3 SA

Maçon Diamcoupe SA

Sécurité incendie Haldi Marc ArchiSecu

Logistique chantier SICA Logistique Suisse SA

MCR et clapets coupe-feu Hälg & Cie SA

Ingénieur façades BCS SA Emmer Pfenninger Partner AG

Carbonatation Groupe Travaux Spéciaux SA

Sanitaire Vergères Energies & Services SA

Maçonnerie Jean-Pierre Conti SA

Serrurerie extérieure (garde-corps) Metallover SA

Expert substances dangereuses Easy Amiante SA

Contrecœurs Eternit (Suisse) AG

Portes métal Joux SA

Ingénieur CVCR Installations sanitaires Buclin ingénieursconseils SA Effin’Art Sàrl

Dépollution Orgapropre SA TIA

Pierres Harry Baerlocher SA

Cette entreprise a participé à la rénovation de la Cité du Lignon, à Genève

Serrurier Realmetal Sàrl Chauffage Services Plus Energies SA

Un bâtiment hors du temps Inauguré en novembre dernier, la nouvelle Manufacture Audemars Piguet narre le savoir-faire horloger au sein du paysage du Locle. Un bâtiment au degré de raffinement exceptionnel pour une industrie de haute précision.

S’éloignant du schéma classique d’un bâtiment industriel, le projet se développe autour d’un espace social favorisant le confort du travailleur et du visiteur.

© Nicolas Delaroche

Salomé Houllier Binder

© Iwan Baan

Les porte-à-faux s’étendant sur 12 à 15 m reposent sur des béquilles en V inversé.

Connue pour son esprit pionnier et avant-gardiste, la maison d’horlogerie suisse Audemars Piguet aspire à développer un pôle complémentaire à son site historique du Brassus. La nouvelle manufacture, construite au Locle, a pour objectif de créer un

La nouvelle manufacture réunit l’ensemble des étapes de fabrication d’une montre : la recherche et le développement, l’usinage, la décoration, l’assemblage et l’administration. Ces différents secteurs ont chacun des besoins spécifiques. Le bâtiment a ainsi

écosystème horloger qui rassemble en un seul lieu la communauté Audemars Piguet et ses visiteurs. Le projet réalisé par le bureau Kuník de Morsier – habitué à proposer une architecture non conforme qui ouvre le champ des possibles – façonne un lieu porteur d’une histoire, celle du savoir-faire horloger.

été pensé comme une succession d’environnements dont l’organisation spatiale est définie par le savoir-faire de l’artisan. Dans une forme presque anthropomorphique, il rend hommage aux mains qui travaillent l’objet. De façon centripète, chaque secteur s’élance vers le paysage dans une direction spécifique. Afin de minimiser les différences de niveaux à l’intérieur du bâtiment, certains secteurs se prolongent en porte-à-faux. Au centre du dispositif se trouve un grand espace de rencontre, la Piazza. Cet espace de 900 m2 naît du besoin de relier les différents secteurs jusqu’à présent indépendants et hermétiques. La Piazza s’est ainsi formalisée au milieu des flux, au cœur du dispositif. Elle constitue à la fois le couloir de service entre les secteurs et un espace favorisant les échanges informels et la créativité, faisant d’elle un espace de référence pour l’ensemble des usagers,employés et visiteurs.

Articulation Pour raconter cette histoire, le processus de conception du bâtiment reprend celui, hautement complexe, de la fabrication d’une montre. Face à un site très contraint, le bâtiment est construit horizontalement sur la colline et s’intègre discrètement dans le territoire. Il suit les courbes de niveaux et se déploie sur un seul étage, minimisant les excavations et maximisant les surface planes.

projet Construction & bâtiment

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© Iwan Baan

La dispersion des places de parc invite l’usager à découvrir les abords de la construction.

La manufacture est conçue pour répondre aux exigences actuelles de l’entreprise et pour anticiper ses besoins futurs. Le bâtiment est composé de grands plateaux industriels qui facilitent les déplacements et les services sont placés de la même manière devant chaque boîte. Une réserve à bâtir de 15 % de la surface de la Piazza permet aux différents secteurs de croître vers l’intérieur, offrant une certaine flexibilité.

Atmosphères Cette géométrie particulière construit des liens diversifiés avec le paysage et la lumière naturelle. Depuis l’intérieur, l’orientation différenciée de chaque espace offre des cadrages panoramiques spécifiques. Depuis l’extérieur, les abords du bâtiment sont aménagés avec un jardin conçu comme une suite de biotopes naturels locaux qui favorisent une biodiversité riche autour du bâtiment.

Sous les éléments surélevés en porte-à-faux, des plafonds en inox reflètent et déforment le paysage lointain et le jardin naturel selon la position du visiteur, provoquant une immersion dans la géographie de la région. Ce dispositif crée des façades à vivre qui n’ont pas uniquement vocation à séparer l’intérieur de l’extérieur.

Les atmosphères se succèdent de façon très poreuse, de la route cantonale jusqu’au cœur du bâtiment. Le projet met ainsi en scène

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Construction & bâtiment projet

les divers éléments bâtis et non bâtis qui le constituent de sorte à créer une véritable expérience éphémère qui se modifie chaque jour selon la météo, l’heure, la saison.

Lumière Le savoir-faire horloger requiert évidemment un apport lumineux de précision. Cette exigence de base a poussé les architectes à porter une réflexion plus globale sur la manière dont la lumière affecte le confort et le bien-être des usagers. Afin de développer des solutions optimales allant dans ce sens, les lumières naturelle et artificielle ont été étudiées en étroite collaboration avec le laboratoire LIPID et la société de conseil Oculight Dynamics pour la première, et la société DCUBE et le fabricant Artemide pour la seconde.

L’apport et la qualité de la lumière naturelle sont réglés par divers dispositifs architecturaux. C’est par exemple le cas de la forme articulée du plan qui favorise différents accès à la lumière naturelle sur un petit périmètre ou encore de la toiture triangulée qui permet de faire pénétrer la lumière en profondeur. Les secteurs bénéficient ainsi d’apports différenciés selon leurs besoins. Les ateliers d’assemblage et de décoration se situent au nord pour avoir une lumière indirecte et sans ombre. L’administration, la

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© Iwan Baan © Nicolas Delaroche

© Nicolas Delaroche

cafétéria et le secteur de recherche et développement bénéficient de la lumière dynamique du sud. La fabrication et l’usinage sont quant à eux orientés à l’ouest, cherchant une lumière directe et

Architecture médiatrice La nouvelle Manufacture Audemars Piguet s’éloigne du modèle traditionnel du bâtiment industriel. Non seulement le bâtiment

changeante. Enfin, la Piazza est éclairée au moyen de lanterneaux triangulaires. Chacune de leurs faces capte le soleil à différents moments de l’année. Recouvertes de toiles tendues blanches, ces ouvertures zénithales produisent une lumière diffuse. Par ailleurs, le travail sur les matériaux intensifie l’expérience de l’usager. Le béton, le béton recyclé, l’aluminium et l’acier sont déclinés de différentes manières afin de dialoguer avec la lumière.

Le résultat est un bâtiment très dynamique dont il n’est pas possible de définir une image figée. C’est un bâtiment qu’il faut vivre, expérimenter au fil du temps. Les architectes l’ont voulu sans forme, sans représentation, sujet à une (ré)interprétation perpétuelle.

prévoit de s’adapter aux mutations industrielles à venir mais il est aussi l’instigateur de certaines de ces mutations, à l’instar de l’intégration d’espaces sociaux ayant vocation à la création d’une communauté.

Tels des traducteurs, les architectes réalisent un projet relayant le récit qui accompagne la montre de luxe. Le bâtiment nous plonge dans une autre temporalité, celle du travail singulier de l’horloger, souvent gardé secret. Le visiteur est amené au plus près de l’artisan, valorisant ainsi son patrimoine immatériel. En mettant à l’honneur non pas l’objet en tant que tel mais plutôt les personnes qui les créent, le projet modifie la perception du monde horloger. L’architecture agit alors comme une médiation, un intermédiaire entre un artisanat élitiste, la nature et l’humain.

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Construction & bâtiment projet

Ces entreprises ont participé à la construction de la nouvelle manufacture Audemars Piguet, au Locle

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Route du Camping 8 – 1963 Vétroz Tél. +41 79 171 52 10 e-mail: info@polyforagessa.ch www.polyforagessa.ch FORAGES > Forages de reconnaissance destructifs et semi-destructifs > Forages géotechniques carottés > Puits ESSAIS D’EAU > Essais Lefranc et Lugeon > Essai de pompage PéNéTROMèTRES > Pénétromètres dynamique lourd, type DPSHB > Pénétromètre statique TE 63-200

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© Iwan Baan

Liste des mandataires et intervenants Architecte Kuník de Morsier Architectes Direction des travaux Pierre Liechti Architectes SA Représentation MO Transphère Consult SA Ingénieur civil GVH St-Blaise SA CVCS RE Amstein + Walthert SA Architecte-paysagiste Foster-Paysage Sàrl Biologiste N+P Plan mobilité Citec Ingénieurs-Conseils SA Protection incendie Ignis Salutem SA

Ingénieur lumière artificielle DCUBE design espaces lumière SA

Isolation sous-dalle Isol-Express Sàrl

Portes intérieures en bois A. Hauser SA

Obturation coupe-feu AGI AG für Isolierungen

Sas de sécurité Gilgen Door Systems SA

Cuisiniste Schéma-TEC SA

Stores en toile Griesser SA

Système de cloisons BlessArt Raumsysteme AG

Ingénieur gestion de projet IM Projet (Suisse) Sàrl

Installations électriques Flückiger Électricité SA

Cloisons mobiles Rosconi Systems SA

Équipements de sûreté Securiton SA

Installations photovoltaïques e-solaire Sàrl

Chapes Carrelages SM SA

Études vibratoires Résonance SA ENTREPRISES Sondages Polyforages SA Terrassements Brechbühler & Cie Von Arx SA Échafaudages Fasel Échafaudages SA

Géomètre MAP Géomatique SA

Maçonnerie, béton/béton armé F. Bernasconi & Cie SA Bieri-Grisoni SA

Géotechnicien De Cérenville Géotechnique SA Physicien du bâtiment Planair SA

Charpente métallique Revaz Constructions Métalliques SA

Ingénieur en acoustique Prona SA

Menuiserie bois Tschäppät Moret SA

Ingénieur spécialisé façades BCS SA

Façades Progin SA

Ingénieurs-conseils Résonance IngénieursConseils SA

Verres électrochromiques Vetrotech (International) Saint-Gobain SA

Ingénieur lumière naturelle Oculight Dynamics Sàrl

Couverture, étanchéité TECTON Étanchéité SA

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Construction & bâtiment projet

Fourniture luminaires Impact LD & Lumiverre SA Luminaires Artemide SpA Détection incendie Securiton SA Installations de chauffage-ventilation, installations sanitaires Winkenbach SA Régulation ADB-MCR Siemens Suisse SA Installation sprinkler D.E.S. Systèmes de sécurité SA

Revêtement de sol sans joints Biollay Spezialbau AG Revêtement de sol en bois Sandro Broch Revêtements de sols Plafonds en toile tendue, coussins-gradins SWISS CONFECTION Creating Design Solutions Revêtement de sol (tapis) Plaslica Sàrl Faïence cuisine Carrelages SM SA Faux-plafonds en métal Plafonmetal SA

Ascenseur, monte-charge AS Ascenseurs SA

Signalétique Signaleit AG

Plâtrerie F. Caruso SA

Paysagisme Format Paysage Sàrl

Serrurerie E. Hofer AG

Cuisine industrielle Cuisinox SA

Portes intérieures en métal Jean-Pierre Balmer SA

Introduction eau Viteos SA

Ces entreprises ont participé à la construction de la nouvelle manufacture Audemars Piguet, au Locle

Installation photovoltaïque clé en main I Etude et installation de panneaux solaires I Service de maintenance d’installations existantes I Bureau technique Conseils I Electromobilité www.e-solaire.ch

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Espace Tourbillon Un village au cœur de la zone industrielle C’est le dernier grand projet immobilier sur la commune de Plan-les-Ouates (GE). Destiné à l’industrie, à l’artisanat, aux laboratoires de recherche et aux services, l’Espace Tourbillon, conçu par Brodbeck Roulet Architectes Associés, décroche le Prix Bilan 2021 dans la catégorie « Spécial durabilité et écologie du bâtiment ».

Texte : Magaly Mavilia Photos : Brodbeck Roulet Architectes Associés

Les allées entre les bâtiments sont réservées aux piétons et vélos afin de favoriser des espaces de calme et de convivialité.

Avec ce projet innovant, le bureau d’architecture ajoute une perle à son riche palmarès dont on retiendra, entre autres, les différents sites de production horlogère de Rolex SA à Genève et sa collaboration à la construction du Portail de la science du CERN. L’Espace Tourbillon se prépare à accueillir près de 3000 collaborateurs dans ses cinq bâtiments de six étages, comptabilisant une surface brute de plancher de 95 000 m2. La réflexion première des architectes était de favoriser la convivialité dans cette zone à caractère industriel. « Après avoir analysé les besoins des futurs usagers d’Espace Tourbillon, nous avons imaginé un projet qui privilégie les aspects logistiques autant que les échanges humains. Une sorte de village au cœur de la zone industrielle de Plan-les-Ouates.

Un projet d’ensemble différencié Le principal défi architectural de ce grand ensemble était de créer une zone d’attraction publique au sein d’une zone industrielle. La gare logistique souterraine fonctionne comme la colonne vertébrale d’un ensemble différencié. C’est un projet monolithique qui fonctionne comme un seul édifice divisé en cinq bâtiments, soit trois grands et deux petits. « Cet aspect unilatéral nous a conduits à développer une façade entièrement en verre avec des jeux de pixélisation émaillée », relève l’architecte.

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Construction & bâtiment projet

Dans les étages, un concept fonctionnel avec de grandes portées structurelles a été développé en misant sur un apport important de lumière naturelle. Les deux grands bâtiments sont équipés d’un puits de lumière central de 15 m par 15 m ainsi que de deux puits de lumière entre les noyaux. D’autres puits de lumière équipent également les deux petits bâtiments. Une grande terrasse fait tout le tour de l’attique.

Une logistique concise Le bureau Brodbeck Roulet a organisé les cinq bâtiments autour d’un axe central. Au rez-de-chaussée, des zones arborées et piétonnes distribuent l’accès aux bâtiments bordés de terrasses, de commerces et de restaurants. Pour rendre ces espaces entièrement piéton, un parking souterrain pour les véhicules individuels avec une entrée exclusive, différenciée de celle des marchandises, était nécessaire. De même que la création d’une gare logistique souterraine pour les marchandises, capable d’accueillir des camions jusqu’à 40 tonnes ainsi que des surfaces adjacentes supplémentaires de 18 000 m2 pour le stockage. Cette solution novatrice permet de réduire les distances d’acheminement et de fluidifier la circulation au sein des bâtiments.

projet Construction & bâtiment

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Le projet a été pensé dans un esprit d’ouverture.

Les espaces du rez-de-chaussée sont largement vitrés.

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Bâtiment haute performance Complexe à haute performance, l’Espace Tourbillon a été labellisé Minergie, ce qui est plutôt rare pour des ensembles de ce type.

Le système de chauffage du site est relié au chauffage à distance de la zone industrielle de Plan-les-Ouates. La production de froid dépend de quatre machines d’environ 600 kW fonctionnant avec un fluide frigorigène à faible GWP (potentiel de réchauffement global) et de quatre tours de refroidissement. Une ventilation double flux est installée sur l’ensemble de la construction. Les monoblocs de ventilation double flux installés sur tous les bâtiments sont eux aussi équipés d’une récupération de chaleur. Un système GTC (Gestion centralisée) permet de piloter l’ensemble des installations techniques.

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EN CHIFFRES Années de réalisation: 2017-2022 Surface parcelle: 25 000 m2 Surface brute de planchers: 95 000 m2 Volume total SIA: 617 150 m3 Nombre de niveaux: 7 hors-sol et 3 sous-sols Montant des travaux: 350 000 000.–

Liste des mandataires et intervenants Maître de l’ouvrage Swiss Prime Site AG Entreprise totale Implenia Suisse SA MANDATAIRES Architecte Brodbeck Roulet Architectes Associés SA Ingénieur civil Ingeni SA Ingénieur électricité MAB-Ingénierie SA Ingénieur CVSR Weinmann-Energies SA Ingénieur sanitaire H. Schumacher Ingénieurs Conseils SA Ingénieur acoustique AAB - J. Stryjenski & H. Monti SA Coordinateur sécurité Orqual SA

ENTREPRISES Béton, béton armé Implenia Suisse SA

Sprinklers D.E.S. Systèmes de sécurité SA

Façades Hevron SA

Crépis, plâtrerie, peinture Bat-ISO SA

Étanchéité D. Bosset & D. Dancet SA

Portes métalliques ACM Atelier Concept Menuiserie SA

Obturation CF KB Ignifuge SA ITPF Isolations SA

Chape G. Cacciamano, Stéphane Bertacchi successeur SA Sols synthétiques Lachenal SA Carrelage, faïence Bagattini SA

Éléments métalliques Rieder Systems SA

Faux-planchers Lenzlinger Fils SA

Électricité SPIE MTS SA Savoy SA

Ouvrages métalliques Serrurerie 2000 SA Hotimétal SA

Faux-plafonds R. Mazzoli SA

Tableaux électriques Groupe E Connect SA

Verrouillage LACS SA

Panneaux Kigo Energie Solaire SA

Cloisons sanitaires Büwa SA

GES, CV, MCR ENGIE Techniques SA

Cloisons mobiles M + M Montage & Maintenance SA

Sanitaire Rodriguez & Fils SA

Nettoyage fin de chantier N-Services SA City-Services & Finitions Sàrl

Ces entreprises ont participé à la construction d’Espace Tourbillon, à Genève

Route d’Yverdon 14 I CP 63 I 1026 Echandens Tél. 021 701 26 20 I info@cacciamano.ch www.cacciamano.ch

Fenêtres et portes ACM Atelier Concept Menuiserie SA

Le métal et rien d’autre Siège Social

SUccURSale

Hotimétal SA Route de la Broye 97 1623 Semsales

Hotimétal SA Route d’Allaman 30A1 1163 Etoy

Route de Peney 137/139 1214 Vernier Tel. + 41 22 930 05 80 acmsa@acmsa.ch

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Tél. 021 807 04 32 • Email: info@hotimetal.ch • www.hotimetal.ch

Du concept à la réalisation Concepts de protection incendie Défense incendie Sprinkler Détection incendie Détection de gaz Anti-intrusion Contrôle d’accès Extinction par gaz

www.des.swiss Société homologuée AEAI

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De la rue à la loggia Au cœur d’un nouveau quartier en plein essor, à Bussigny Ouest, deux volumes jumeaux se détachent et se repèrent de loin. 52 appartements ont vu le jour en 2020, bénéficiant de la nature environnante et de la vue sur les Alpes.

Texte : Marielle Savoyat Photos : Johannes Marburg, Genève

Inscrit dans la pente naturelle du terrain, le projet procure quelques perméabilités piétonnes au sein du quartier. Comme un jeu de miroirs, les deux immeubles Twins, par leur disposition, leur forme et leur intégration au site, offrent une configuration urbaine aux multiples atouts, tant pour la qualité de vie des habitants que pour le quartier environnant. Ils s’inscrivent dans le secteur en développement du PPA Bussigny Ouest.

La forme étirée des deux bâtiments privilégie d’une part la

Des seuils pour accompagner le parcours De la rue au logement, différents seuils accompagnent le parcours des habitants et leurs invités. De l’espace public de la rue à celui semi-public de la placette, c’est la pente qui offre l’opportunité de marquer un premier seuil par une rampe. Elle force à ralentir le pas et indique un changement de statut du sol. Puis, les deux entrées des immeubles, signalées par de généreux couverts, dessinent des seuils entre l’intérieur et l’extérieur, facilement

pleine exposition naturelle est-ouest des appartements et induit, d’autre part, le parcours piéton d’un bout à l’autre de la parcelle.

Leur disposition en quinconce dans le sens de la pente dessine une promenade longitudinale du nord au sud. Un couvert en béton placé au sud guide le regard et indique la direction à emprunter pour accéder au bas du site par un escalier. Entre les deux immeubles, respectivement de quatre et cinq niveaux, une placette semipublique offre une séquence entre la rue et les entrées d’immeubles. De part et d’autre, des espaces verts aménagés avec des jeux d’enfants, des tables fixes, des jardins potagers communs apportent une convivialité certaine à la vie de voisinage. En contrebas, en résonance avec la placette du haut, un espace public s’étend devant les espaces commerciaux, offrant une grande flexibilité à leur usage et à la vie de quartier.

repérables et protégés des intempéries. Une fois à l’intérieur, le bois chaleureux des portes palières se détache du béton des murs laissé à l’état brut. La sobriété élégante du hall d’entrée et de la cage d’escalier prend d’ores et déjà une connotation domestique.

Le détail de la main courante en bois en est par exemple un clin d’œil. Six appartements par étage s’égrènent ainsi autour d’une distribution centrale. Du studio au 4 pièces, à l’intérieur de chacun des appartements, un seuil d’entrée est systématiquement défini spatialement par un meuble contenant les penderies. Ce dernier s’étire pour devenir celui de la cuisine et dirige intuitivement le mouvement vers l’intérieur, tout en préservant l’intimité du logement.

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La loggia participe à la qualité spatiale des logements tout en amenant lumière naturelle et surface extérieure protégée au cœur d’un généreux espace central de vie séjour/cuisine. C’est tout un jeu de spatialités qui se met en place et qui distribue les chambres et les sanitaires, sans couloirs.

Une disposition spatiale simple et qualitative Un généreux espace central de vie séjour/cuisine s’ouvre et s’articule autour d’une loggia et distribue les chambres et les sanitaires.

L’extérieur s’immisce à l’intérieur. L’intérieur se hisse à l’extérieur. Cette disposition offre quasiment une pièce supplémentaire, certains utilisant la loggia comme « salon d’extérieur ». C’est tout un jeu de spatialités, sans couloir, qui se met en place avec qualité et simplicité, le tout baignant dans la lumière naturelle.

Les appartements du rez-de-chaussée bénéficient par ailleurs de généreux jardins privatifs.

Empiler et décaler Les façades sont composées de panneaux sandwich de béton préfabriqué gris clair lissé et font résonance autant avec la forme urbaine du projet qu’avec la clarté et la luminosité à l’intérieur des

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Construction & bâtiment projet

appartements. Leur calepinage rappelle le principe d’empilement et de décalage et prend tout son sens sur ce terrain en pente. La préfabrication des panneaux en a en outre facilité la pose et optimisé la durée du chantier. Le « pli », soigneusement placé sur une façade par immeuble dans le sens de la pente, contribue à guider tout en finesse la traversée de la parcelle, tout en agrandissant les surfaces intérieures. Le socle commercial, quant à lui, se distingue des logements par un traitement de surface sablé. Sur ce site, logements, aménagements extérieurs semi-publics et services commerciaux se mêlent avec fluidité. Le quartier environnant bénéficie de sa perméabilité urbaine tout en lui offrant ses qualités telles que la vue sur les Alpes, la nature proche et le dynamisme d’un développement prometteur !

projet Construction & bâtiment

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Les deux volumes jumeaux se détachent et se repèrent au loin. Ils bénéficient de la nature et de la vue sur les massifs alpins.

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Construction & bâtiment projet

Ces entreprises ont participé à la construction des immeubles Twins, à Bussigny

Energie, sécurité et technique du bâtiment Rue de la Léchère 63 | 1630 Bulle | T +41 26 919 36 36 I bulle@azingenieurs.ch I www.azingenieurs.ch

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Liste des mandataires et intervenants Maître d’ouvrage UBS Fund management Entreprise totale Jaguar Realestate SA Direction des travaux Puma Construction SA Architecte Farra Zoumboulakis & Associés Architectes Urbanistes SA Ingénieur civil Monod-Piguet + Associés Ingénieurs Conseils SA Ingénieur CVSE expert AEAI AZ Ingénieurs Bulle SA Géotechnicien Karakas et Français SA Acousticien AER

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Terrassement, canalisations, enceintes de fouilles SOTRAG SA

Échafaudages E. S. Échafaudages Services SA

Fondations par pieux Marti Gründungstechnik AG

Etanchéité PHIDA Étanchéité (VD) SA (anc. G. Dentan SA)

Béton armé et façades préfabriquées Marti Construction SA

Ascenseurs Kone (Suisse) SA

Isolation coupe-feu KB Ignifuge SA

Menuiseries bois-alu G. Baumgartner AG

Installations électriques Cauderay SA

Façades métalliques Revaz Constructions Métalliques SA

Installations sanitaires Joseph Diémand SA Installations chauffage Brauchli SA Installations ventilation Climatec SA

Construction & bâtiment projet

Plâtrerie-peinture Kastrati Frères Sàrl Portes de garage Rieder Systems SA Cuisines Challande & Fils SA Portes intérieures et menuiserie André Stalder SA Parquet Albos Sàrl Carrelage CMPG Sàrl

Stores Griesser SA

Garde-corps escalier Menuiserie Suarato Sàrl

Serrurerie logements Metalp SA

Aménagements extérieurs Format Paysage Sàrl

Chapes B. Pachoud & Fils SA

Ces entreprises ont participé à la construction des immeubles Twins, à Bussigny

Carrelage Marbre Pierre...

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Escaliers métalliques et garde-corps en inox et/ou en verre, nouvelle Aile Est de l’aéroport de Genève (GVA)

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entreprises Pour construire, rénover, aménager ou entretenir, les entreprises de proximité sont à même de répondre avec efficacité et disponibilité.

Schneider Sanitaires SA

Fondée en 1877, la PME familiale Schneider Sanitaires SA se définit comme une « entreprise générale du sanitaire ». Elle facilite ainsi la réalisation de tous types de projets sanitaires pour les particuliers et les professionnels.

De l’étude technique au dépannage et entretien dans la région de Genève en passant par l’installation dans le neuf et la rénovation, Schneider Sanitaires SA intervient à chaque étape.

La société fonctionne comme un pôle de compétences. Elle répond à l’ensemble des questions qui ont trait à l’installation, la rénovation et l’entretien des aménagements sanitaires. « En fonction de la demande, nous avons la capacité d’assurer chaque maillon d’une réalisation, de sa conception technique à son achèvement. Les avantages pour le maître d’ouvrage sont multiples. En effet, il ne doit plus faire le relais entre le bureau technique et l’exécution », explique Serge Grond, maître sanitaire et président de Schneider Sanitaires SA. Le processus de travail est rationalisé. Le recours à un acteur unique élimine le risque

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Construction & bâtiment

de la perte d’informations, un fléau coûteux. En interne, la transmission du savoir-faire est stimulée. Une à deux fois par an, les 105 collaborateurs participent à une journée d’information.

La cohésion entre le bureau et le terrain est garantie. Un faible turn-over et une qualité constante du service client sont le résultat de cette dynamique transversale. Chaque mandant bénéficiant d’une vision à 360 degrés.

L’approche managériale de Schneider Sanitaires SA porte notamment ses fruits lors de transformations d’envergure comme, par exemple, l’ancienne tour de Firmenich au centre de Genève ou encore des complexes locatifs habités de plus de 400 unités. schneider-sanitaires.ch

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Uniquefloor Fugenlose Bodenbeläge www.uniquefloor.ch Uniquefloor Switzerland AG Gewerbestrasse 10 6330 Cham T +41 (0)41 740 00 22 Info@uniquefloor.ch

En 326, 523 ou 540 chevaux, les nouvelles BMW iX affichent un couple de 630 Nm à 1015 Nm.

La nouvelle BMW i4 affiche une performance de 340 ch (pour la eDrive 40) et de 544 ch pour le modèle i4 M50. Le couple est, respectivement, de 430 et 795 nM avec une capacité de la batterie de 81 Kwh pour les deux modèles.

Osez le changement roulez 100% électrique avec le groupe dimab Bonne nouvelle pour les amateurs de BMW soucieux de nouvelles technologies de pointe et de durabilité. Cette année la marque sort quatre nouveaux modèles de véhicules électriques, dont la « iX » en trois versions. La « i4 » est attendue pour le printemps en deux versions et les modèles « iX1 » et « i7 » pour le quatrième trimestre de cette année.

Avec ces nouveaux modèles électriques, BMW couvre une gamme complète, de la citadine, berline moyenne, berline ultra luxe en passant par le SUV. « La croissance du marché électrique est très importante, reconnaît Diamantino Nabais, directeur des ventes du groupe Dimab, et BMW s’est lancé dans l’aventure en 2014, se révélant comme pionnier de cette nouvelle tendance avec la i3 qui est encore commercialisée. »

Nette progression du marché La progression des ventes de véhicules électriques s’avère en effet exponentielle. Alors qu’en 2017 elles ne représentaient que 1,6% de part de marché en Suisse, soit 4029 véhicules, les ventes ont explosé en 2021 avec 31823 véhicules. « On peut certainement attribuer une part de cette engouement aux primes versées à l’achat. Mais, de toutes façons, au vu des restrictions d’émissions de CO2, ce chiffre va continuer à grandir. En 2021, BMW a immatriculé 1320 voitures électriques en Suisse et, avec l’arrivée des nouveaux modèles, nous prévoyons le double de ventes dans ce secteur en 2022 », assure Diamantino Nabais. www.dimab.ch

Depuis mars 2020, MINI a aussi sa première voiture 100% électrique, la MINI cooper SE. Avec un moteur d’une puissance de 184 chevaux et un couple de 270 Nm, elle ne perd rien de son mordant.

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Construction & bâtiment

Entreprises

Altitude sécurité Sàrl Altitude sécurité installe des systèmes haut de gamme pour sécuriser le travail en hauteur. Active en Suisse romande et au bénéfice d’une solide expérience acquise depuis plus de 20 ans, Altitude sécurité travaille main dans la main avec les concepteurs des bâtiments pour placer le bon produit au bon endroit, en fonction des caractéristiques du projet avec, comme priorité, la sécurité, l’ergonomie et l’esthétique.

Pourquoi faut-il définir un concept pour l’entretien des façades et des toitures ?

Pour le nettoyage des façades, les immeubles sont équipés d’une nacelle suspendue à un chariot circulant en toiture. Or, les nouvelles exigences légales, la végétalisation et les équipements techniques de plus en plus nombreux en toiture (chauffage, solaire, etc) demandent un accès sécurisé pour les techniciens de maintenance.

Pourquoi inclure ce concept dès la conception du bâtiment ?

réalisés de manière efficace et en sécurité. Cela permet aussi d’éviter des coûts d’entretien élevés liés au fait de devoir recourir à des techniciens cordistes ou à des nacelles élévatrices chères à la location.

Quelle est votre méthode de travail ?

Notre bureau d’études intervient dès la phase de conception aux côtés de l’architecte. Il propose une stratégie spécifique à chaque projet, qui peut être intégrée dans un maquette BIM. Nous accompagnons le client de la planification au suivi et à la maintenance des installations via notre programme « myaltitude ».

Quels types de systèmes proposez-vous ?

En fonction des projets, cela peut être des garde-corps ou des lignes de vie qui permettent de circuler sans entrave et sans risque de chute. En termes de sécurité, cela donne une certaine tranquillité d’esprit au propriétaire. altitude-securite.ch

Planifier des équipements permet de maintenir le standing et la valeur du bâtiment, tout en garantissant que les travaux seront

Entreprises Construction & bâtiment

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Michel Rime SA Ancrée à Echallens, dans le tissu local du Gros-de-Vaud, depuis sa création en 1898, l’entreprise n’a cessé de développer proximité géographique et relationnelle avec ses clients. Sa philosophie s’appuie sur une culture de la recherche de l’innovation basée sur les nouvelles technologies.

Spécialisée dans le sanitaire, le chauffage, les installations solaires et les conduites en fouilles, l’entreprise Michel Rime SA a su se démarquer par la qualité de ses compétences plurielles.

La gestion des différents postes par un seul interlocuteur limite le temps d’intervention et apporte une cohérence économique et technique. Un gage de fiabilité aussi pour le service après-vente et la maintenance. Par le biais d’un contrat d’entretien, l’entreprise Michel Rime SA se charge de l’administration de l’agenda et prévient lorsque le moment est venu de détartrer son chauffe-eau par exemple. Un détail qui a toute son importance : « On peut comparer l’entretien d’une chaudière au service à faire pour une voiture. L’installation sera

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Construction & bâtiment

plus performante, donc plus écologique et cela permet d’éviter les gros ennuis », souligne Adriano Fraga, directeur général.

Par des contrats d’entretien, Michel Rime SA assure le suivi des installations et offre un service de dépannage 24/24 h et 365 jours par an.

Le souci premier de cette entreprise familiale est d’apporter des solutions techniques performantes, durables et économiquement viables. Forte d’une équipe d’une trentaine de collaborateurs hautement qualifiés et en constante formation, Michel Rime SA gère les processus de suivi de chantiers et transmet à ses clients un dossier complet sur l’ensemble des travaux réalisés. michelrimesa.ch

Entreprises

RVG Conseils Seulement 1 % de l’eau de notre planète peut être considérée comme potable. Cette ressource précieuse doit être consommée de façon responsable afin d’être préservée. L’eau potable peut avantageusement être remplacée par de l’eau de pluie dans la plupart de nos tâches quotidiennes. Sur un toit de 100 m2 à Morges, par exemple, il tombe environ 93 000 litres d’eau par année. Une ressource qui, en plus d’être gratuite, ne contient ni calcaire ni chlore. Pour arroser son jardin, ou laver sa voiture, voire mieux, pour les WC, le lave-linge ou l’entretien de la maison... il n’y a pas mieux ! Afin de récupérer une eau de bonne qualité, il est indispensable de la filtrer puis de la protéger de la lumière pour qu’elle demeure claire, fraîche, et sans odeur.

Installée à Enges, dans le canton de Neuchâtel, l’entreprise RVG Conseils propose, en Suisse romande, différentes solutions de récupération d’eau de pluie : installation de réservoirs intérieurs, extérieurs ou enterrés, collecteurs, systèmes d’épandage et d’assainissement. Rapides et faciles à installer, ces équipements

permettent une économie d’eau d’environ 50 % pour les ménages et environ 85 % pour les projets commerciaux. C’est notamment une solution idéale pour les bâtiments qui ne sont pas raccordés en séparatif et dont la canalisation d’évacuation récolte aussi les eaux claires, ce qui n’est plus autorisé aujourd’hui. Récupérer les eaux de toiture et les amener dans une cuve permet d’être conforme à la réglementation tout en bénéficiant d’eau gratuite.

Pour ceux qui voudraient aller encore plus loin, RVG Conseils propose également un système de filtration UV permettant de rendre potable l’eau de pluie collectée. eau-de-pluie.ch

Entreprises Construction & bâtiment

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Arbonia Doors AG Arbonia Doors développe et produit des systèmes de portes de haute qualité pour une sécurité optimale des bâtiments.

L’entreprise met tout en œuvre pour trouver des solutions et prestations innovantes et durables afin d’améliorer la sécurité, la qualité de vie et la valeur intrinsèque des bâtiments. Une production hautement automatisée associée à des processus numériques lui permet de mener efficacement les différentes étapes de fabrication et satisfaire ainsi toutes les exigences de ses clients. Chaque nouveau produit est testé sur des bancs

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d’essai certifiés aux normes européennes. La recette du succès d’Arbonia Doors repose sur de nombreux ingrédients. Ses valeurs de premier plan sont axées sur les clients, les processus, la santé et l’environnement, et vont de pair avec l’immense enthousiasme que suscitent ses systèmes de portes qui sont principalement fabriqués en Suisse chez RWD Schlatter, dans un vaste espace de production de 10 000 m2 situé à Roggwil. arbonia-doors.ch

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L’Hôtel Royal Savoy, Lausanne.

Kästli & Co En rénovation, et surtout lorsqu’il s’agit de préserver un style architectural, le choix des stores est déterminant. Lors de la rénovation de l’Hôtel Royal Savoy à Lausanne, la manufacture Kästli & Co AG a déployé des solutions flexibles. « Il s’agissait d’entrer en résonance avec les formes de la console, des balcons et des fenêtres tout en proposant des interprétations », précise Marc Kästli, directeur général. Un travail très subtil de l’acier a

permis de réaliser différentes formes de bras de stores : coudés ou cintrés. « Nous ne sommes pas du tout dans les formes standardisées de l’industrie, c’est un travail très artisanal qui se déploie en dialoguant avec les maîtres d’ouvrage et les architectes, et c’est ce qui plaît », se réjouit Marc Kästli. kaestlistoren.ch

TuyauMax SA Des canalisations obstruées ou défectueuses peuvent causer des dégâts importants. Procéder à un contrôle via une caméra permet une détection rapide et complète des problèmes habituels tels que ruptures de canalisations, dépôts de graisse, calcaire, croissance de racines, etc. qui provoquent refoulements, odeurs ou humidité en sous-sol. L’avantage pour le gérant d’immeuble ou le propriétaire est de disposer d’un rapport complet (avec photos, DVD) qui permet aussi de remplacer à moindre frais d’anciennes conduites dont les plans n’existent plus. Dans ce cas, TuyauMax utilise une technique qui permet d’éviter des fouilles coûteuses. L’assainissement par gainage consiste à « souffler » une gaine en fibre enduite de résine époxy qui va durcir à l’intérieur de l’ancien tuyau pour former une nouvelle canalisation de haute qualité.

Présent dans toute la Suisse romande, TuyauMax effectue aussi des contrôles préventifs gratuits de fonctionnement des écoulements et systèmes de ventilations.

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DES Systèmes de sécurité SA Un système de sécurité incendie doit être personnalisable, performant et évolutif pour garantir une grande convivialité, des coûts de maintenance réduits et des cycles de vie allongés. Forte de ses 26 ans d’expérience en Suisse romande, l’entreprise DES Systèmes de sécurité propose des produits et des services adaptés aux besoins. Du concept de sécurité incendie à la réception de l’installation, tant sur le plan technique que règlementaire.

Installateur de produits ESSER by Honeywell, (22 millions de détecteurs vendus chaque année dans le monde) DES Systèmes de sécurité propose une large palette de solutions. Quant aux détecteurs multicapteurs optiques thermiques IQ8Quad OTblue, ils apportent une sécurité accrue dans tous les domaines d’application. La gamme comprend également des détecteurs combinés optiques, thermiques et gaz (CO). des.swiss

Uniquefloor Switzerland Fondée en 2015, l’entreprise Uniquefloor Switzerland propose un soutien compétent et complet dans la mise en œuvre de revêtements de sol élastiques sans joints. Giomoflex® convient aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il est coulé, poncé, égalisé et scellé sur place et répond aux exigences les plus élevées en matière de qualité, d’hygiène et de durée de vie. Facile à entretenir, il absorbe les impacts et les bruits de pas.

Quant à Giomoflex® Naturo, c’est une innovation d’Uniquefloor Switzerland AG. Il est fabriqué à partir de composants organiques qui lui confèrent un caractère authentique. uniquefloor.ch

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agenda

Sous réserve de modifications relatives à la situation sanitaire

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Analyse et présentation des techniques modernes de mesure, y compris la mesure électronique. Traitement de l’implantation des constructions, de la préparation et du transfert des données, des relevés, etc.

Exercices et cas pratique sur la théorie.

Le 17 mars de 8 h 30 à 16 h 30 baukader.ch/cours

POSIEUX / EN LIGNE Le multifonctionalisme sur les chantiers

GENÈVE / EN LIGNE BIM-Digitalisation sur les chantiers

Formation s’adressant aux contremaîtres et conducteurs de travaux, organisée par Cadres de la Construction Suisse avec un expert BIM de Mensch & Maschine.

Approche du BIM en théorie et pratique, enjeux du BIM, avantages des modèles BIM, objectifs, analyse de cas d’usage. Échange d’expérience et vision ; certification.

Formation organisée par Cadres de la Construction Suisse ayant pour but de donner des clés de travail pour l’optimisation des ressources et une meilleure efficacité sur le chantier/au bureau. Cours très interactif avec travaux de groupe, réflexions, auto-analyse, de même que des éléments théoriques utiles au quotidien pour l’organisation, la technique de travail et la gestion du temps (Pareto, ALPES, Eisenhower, etc.)

Le 16 mars de 8 h 30 à 16 h 30, Posieux Le 24 mars de 8 h 30 à 12 h, en ligne Le 31 mars de 8 h 30 à 12 h, en ligne baukader.ch/cours

Le 2 mars de 8 h 30 à 16 h 30, Genève Le 10 mars de 8 h 30 à 16 h 30, en ligne baukader.ch/cours

TOLOCHENAZ Régie et métré

Formation organisée par Cadres de la Construction Suisse traitant de l’établissement des rapports de chantier.

Cours établi et dispensé régulièrement depuis plusieurs années, qui s’adresse aux cadres de la construction, dès l’échelon chef d’équipe. Rapports de régie et notices de métrés, particularités des ordres à forfait.

Le 15 mars de 8 h 30 à 16 h 30 baukader.ch/cours

COLOMBIER

Géomatique et technique moderne de mesure Formation organisée par Cadres de la Construction Suisse avec beaucoup de pratique, entre autres la manipulation du tachéomètre (demi-journée complète).

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Constructions Transformations Travaux spéciaux de fouilles et fondations Rénovations Conseils Expertises BIM © Synathlon - Ecublens

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Estelle Daval

Expositions

environnement bâti, et retraçait les incidences de la théorie et de la critique féministes sur le design urbain. Exposition réalisée par Tiago Borges, Teresa Cheung et Silvia Groaz et les collectifs La Clique et Trojans.

ARCHIZOOM / epfl.ch Du 8 mars au 20 mai

congrès conférences EN LIGNE

Nouvelles proximités : Chris Younes, philosophe

bâle Béton

Matériau de construction le plus utilisé au monde, le béton se décline sous de nombreuses formes, et permet autant d’associations que d’applications. Mais son fort impact écologique montre aujourd’hui que son utilisation massive n’est plus tenable. À l’heure où les arguments qui ont longtemps prévalu en sa faveur sont remis en question, le S AM lui consacre une exposition qui interroge son histoire et tente d’explorer son futur. Elle regroupe dessins originaux, maquettes et photographies des trois plus importantes archives architecturales de Suisse pour nous éclairer sur ce matériau complexe et critique.

S AM MUSÉE SUISSE D’ARCHITECTURE sam-basel.org Jusqu’au 24 avril

Ce séminaire propose une rencontre mensuelle avec un expert pour croiser les regards des chercheurs et du public sur le thème des nouvelles proximités. Il est coorganisé par les équipes du Laboratoire LRA de l’École nationale d’architecture de Toulouse, du laboratoire LaSUR de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, de l’Université Bicocca de Milan et de la chaire ETI de l’IAE Paris Sorbonne Business School.

EN LIGNE Vendredi 18 mars de 12 h à 14 h

LAUSANNE

Forum Énergie + Patrimoine Organisé conjointement par Patrimoine suisse, la SIA Vaud et l’État de Vaud, le Forum Énergie + Patrimoine propose des solutions concrètes aux enjeux liés à l’efficacité énergétique en contexte patrimonial (isolation thermique, fenêtres anciennes, installations solaires, etc.) et à la culture du bâti.

SIA VAUD / sia.ch Du 25 au 26 mars de 9 h à 17 h

LAUSANNE

Do not carry your flag too low - Matrix Feminist Design Co-operative À partir des archives de la coopérative d’architecture radicale féministe Matrix des années 1980, l’exposition interroge le caractère inclusif de nos bâtiments et de nos espaces communs. Le travail de Matrix explorait le rapport entre communauté et

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Construction & bâtiment agenda

GENÈVE

Conférence Livia Bove La physicienne italienne interviendra dans le cadre du cycle de conférences Energeia.

Un thème que la Maison de l’architecture a choisi d’exposer tout au long de l’année à travers des questions telles que : Est-il possible de changer de perspective afin d’imaginer l’énergie en tant qu’élément que l’on injecte et qui nous nourrit, plutôt que comme une denrée que l’on gaspille, que l’on épuise ? Est-il possible de donner plus que ce que nous consommons ? Quel regard les professionnels du bâti posent-ils sur ce thème complexe ?

PAVILLON SICLI / ma-ge.ch Jeudi 24 mars de 18 h 30 à 19 h 30

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