Teaser L'Éperon Novembre 2014

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THOMAS CARLILE - GRANDES SEMAINES - MASTERS PRO OBSTACLE ET DRESSAGE - P. DURAND CANDIDAT FEI L’EPERON N°350 / NOVEMBRE 2014 / 7,80  - dom : 8,10  - TOM : 1400 CFP - ch : 14,80 FS - POR et bel : 9,20  - ita : 8,30  - can : 12,50 $can - mar : 85 dh

L’Eperon

L’Eperon

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ELEVAGE

Grandes Semaines

MASTERS

Obstacle et dressage

FEI

Pierre Durand candidat

Le Lion, Pompadour, Boekelo

Thomas Carlile irrésistible

Premier magazine d’actualité de l’élevage et des sports équestres • N°350 • novembre 2014 • 7,80 €

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L’Eperon dito

par Xavier Libbrecht

Baku

Imaginez un instant la presse magazine sans photos ! A nos yeux, la vidéo est aujourd’hui au web et au digital ce que la photo est au papier.

Le 14 décembre à Baku (Azerbaidjan) la Fédération équestre internationale se sera choisi un nouveau président. Et, à l’évidence, il aura fort à faire tant la conduite et le développement de la FEI se sont faits, ces dernières années, au galop de la globalisation et de ceux qui l’entraînent, parce qu’ils en ont les moyens et tout l’intérêt. Ainsi l’histoire jugera-t-elle, probablement, avec le recul, les deux mandats passés de la présidente et princesse Haya. Il fallait recoller au peloton, aux canons de la civilisation qui va… Mais aussi du sport sous toutes ses coutures. Faut-il s’en plaindre ? Un recentrage, un rééquilibrage, pour ne pas dire une pause, pour mieux redéfinir les priorités, la place du cheval dans la société, son avenir, notamment dans notre vieille Europe qui reste toutefois l’épicentre de l’activité, s’imposaient. C’est ce sentiment – aussi prégnant que confus – qui a probablement décidé des six candidatures à la succession. Jamais la partie ne fut aussi ouverte ! On n’aura pas manqué de remarquer également que c’est la première fois, depuis l’après-guerre, que le flambeau ne reviendra pas à une tête couronnée. Comme si les sports équestres avaient besoin de coller davantage aux repères de tout-un-chacun, à la société économico-civile d’aujourd’hui. Pierre Durand, dans cette compétition représentera la France. Outre la FFE, il est supporté par le Comité olympique français ce qui est assurément un atout.

Dans cette perspective, il devait participer à une réunion de la jeune Fédération équestre européenne (27 membres pour 50 pays situés en Europe) présidée par l’ancien secrétaire général de la puissante Fédération allemande Handfried Haring le 24 octobre à Lisbonne. Son objet ? Auditionner les candidats afin d’essayer de parvenir à une position commune. Possible ou utopique ? Car que penser de l’ambition du secrétaire général actuel de la FEI, Ingmar de Vos dont il est dit qu’il est le poulain de la présidente sortante.

Envisage-t-il de cumuler les fonctions ?

Rien ne l'empêche dans les statuts, selon un cabinet d’avocats genevois (parce que la Fédération relève du droit suisse), sollicité récemment par la FEI qui jugeait donc de facto que la candidature pouvait être sujette à caution. Toutefois, nul n’ignore que, dans ce domaine, l’interprétation d’un texte souffre parfois la contradiction.

On peut alors craindre que les autres candidats en lice exigent d’autres avis et que cela entraîne une discussion, voire des

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actions sur le fond. Tout ceci est-il nécessaire ? De bon aloi ? Ethique ?

D’autres questions concernent le premier vice-président actuel de la FEI, l’Anglais John McEwen. Par exemple, celle-ci, d’ordre stricto sensu politique : serait-il convenable qu’il s’affranchisse de la ligne épousée par le bureau auquel il appartenait tout au long de ces dernières années ?

Pour notre part, éditeurs de la presse dite spécialisée, une question qui s’adresse aux candidats nous préoccupe ! A l’heure d’internet, de nos sites web et des supports dits « digitaux », c'est le droit à l’image.

Imaginez un instant la presse magazine sans photos ! A nos yeux, la vidéo est au web et au digital ce que la photo est au papier. Or, cet accès indispensable nous est, dès lors qu’il importe, refusé. L’ambition de la FEI dans ce domaine est assez étonnante. D’un côté, marketing oblige, elle joue la carte des « grands sports » et tente de vendre au mieux, aux principaux acheteurs, ce qu’elle considère comme ses « produits », c’est-à-dire ses événements, ceux que les organisateurs de concours développent. Ce qui veut dire en passant que ces derniers sont logés à la même enseigne que nous. Même situation pour les sponsors de la FEI qui, certes, ont d’abord besoin de la couverture la plus large, celle qu’assure l’EBU (European Broadcasting Union) voire d’autres opérateurs, mais qui ont peu de retour de la presse spécialisée en quête, pour ce faire, d’images à un prix abordable. Dans le même temps, charité bien ordonnée commençant par soi-même, la FEI a développé sa « home TV » et tente de s’imposer comme le seul diffuseur qualifié en la matière. Est-ce vraiment son rôle ?

Son métier ? Sa priorité ?

Pris entre les gros ayants droit et FEI TV, les éditeurs spécialisés, qui ont besoin d’images pour faire vivre leurs sites web, souffrent. Quant au pluralisme des idées des opinions ?

Peut-on se passer de la presse spécialisée ?

Le veut-on ? Cette presse passionnée n’estelle pas un remarquable vecteur de proximité ? De partage des connaissances ?

Le cheval est fragile… Et la télé versatile, dictée aujourd’hui par un seul critère, l’audience, qui a son corollaire : l’émotion avant tout ! La presse spécialisée demeure le meilleur ami du cheval, de ceux qui y vouent leurs vies, elle est leur meilleur garde-fou face à ses possibles détracteurs et à une société civile aux pulsions tout aussi imprévisibles.

L’Eperon

n°350 novembre 2014

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L’Eperon SOMMAIRE

Edito Tribune - courrier Actus Reportage sport

Thomas Carlile

26

16

Les Grandes Semaines Concours complet

à Pompadour

32

Thomas Carlile

Sur le chemin du succès

Saut d'obstacles

à Fontainebleau

48

Thomas Carlile est en pleine ascension. En sport ou en élevage, il amène ses chevaux au sommet. Le cavalier de complet ouvre les portes de ses écuries à Pujaudran, près de Toulouse, et livre ses méthodes de travail, ses projets et ses rêves.

Dressage

à Saumur

56

Ph. F. Clot

3 8 10 16

Novembre 2014

Finales SHF

Attelage

58 64

Ph. Les Garennes et PSV/Morel

Résultats des Grandes Semaines Les Masters Pro

Saut d'obstacles à Fontainebleau

72 78

26

Dressage à Saumur

Politique

Candidature de Pierre Durand à la FEI

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Technique

Les Grandes Semaines SHF

C’est à un véritable tour de France des Grande Semaines que L’Eperon vous invite cette année : Fontainebleau, Pompadour, Saumur, Compiègne. Soit 2 178 chevaux et poneys de saut d’obstacles, concours complet, dressage et attelage triés par la SHF, pour près de 50 titres de champions décernés... Et 33 pages d’analyses et résultats.

Santé

La pathologie tendineuse du cheval de sport

82

Elevage

5

L’Eperon

n°350 novembre 2014

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L’EPERON SOMMAIRE

Novembre 2014

Mettre l'hiver à profit : revoir les bases

92 93

101 109 115 116 130

64

Dossier Equipements : équitation et high tech

Dans le viseur

Reportage

Tour du monde Championnats du monde des Jeunes chevaux d'obstacle à Lanaken Finale Furusiyya- Fei à Barcelone Championnats d'Europe Jeunes Cav. de complet Finales du Grand National

Master Pro de saut et dressage

Ph. E. Knoll

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Les catégories Pro Elite des Masters Pro de saut et de dressage souffrent de désaffection. Les stars des deux disciplines n’y participent pas et le nombre d’engagés reste limité : 27 en saut et seulement 3 (!) en dressage.

En attendant que la Fédération trouve des solutions, il y a toutefois eu de belles performances. A l’image de Tony Hanquiquant, champion Pro 1, un an après son titre en Pro 2 avec la même OXYGÈNE D’EGLEFIN.

Tour de France Les championnats Majors Etalons France Haras... Qui en veut ?

Passation de pouvoir au Cadre Noir

Tour des Régions Infos pratiques

78

Une sélection de concours, Adresses, calendrier

Petites annonces Annonces classées : chevaux, pensions, véhicules, stages, santé, équipements, emplois, immobilier

Présidence FEI

Pierre Durand candidat

Pierre Durand est un des six candidats à la succession de la princesse Haya à la présidence de la FEI, dont l’élection se déroulera le 14 décembre à Baku (Azebaïdjan). Quelles sont ses motivations ? Quelles réformes de l’institution prônet-il ? Toutes les réponses dans son interview.

C'était hier

130

C'était hier La Tournante distingue Pierre Jonquères d'Oriola, champion de France

Photo de couverture : Thomas Carlile. Ph. Florence Clot

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REPORTAGE SPORT

Thomas Carlile

Thomas Carlile

Elever

Dans la brume d’un petit matin à Burghley (G.-B.), lorsqu’il a vu galoper Mark Todd, Thomas Carlile a su qu’il serait cavalier de complet. Il avait alors douze ans.

Quinze années après, auréolé d’un double titre de champion du monde au Lion d’Angers en 2013 avec TENAREZE et SIROCCO DU GERS, d’un triplé historique à Pompadour cette année avec le génial UPSILON et d’une première victoire en CCI3* à Boekelo (P.-B.) avec SIROCCO, il poursuit son chemin vers les sommets de la hiérarchie mondiale avec son talent, son courage, son intelligence du cheval et le soutien d’une équipe formidable.

Secrets d’une ascension maîtrisée et partagée.

Pour Thomas Carlile, le travail en extérieur est indispensable pour le mental et la condition physique du cheval. Ici avec Upsilon. Ph. Florence Clot Page de droite, le Toulousain, toujours très rapide au cross, a confirmé son talent récemment en remportant le réputé CCI3* de Boekelo (P.-B.) avec Sirocco du Gers, sans-faute avec seulement 2" de temps dépassé. Ph. Uptown Eventing En bas, en 2013, au Lion d'Angers, Thomas Carlile décrochait le titre de champion du monde des 6 ans avec Tenareze et réitérait l'exploit dans les 7 ans avec Sirocco. Il laissait exploser sa joie lors de la remise des prix. Ph. Caremans

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REPORTAGE SPORT

Thomas Carlile

pour gagner 17

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GRANDE SEMAINE DE L’ELEVAGE FONTAINEBLEAU

4 ans

Le championnat des 4 ans 2014 a été quelque peu le reflet de l'élevage d'aujourd'hui. D'un côté les grands noms de l'élevage français, à l'image d'ANDIAMO SEMILLY qui remporte le championnat chez les mâles et hongres, et de l'autre côté, la « nouvelle vague » des éleveurs, avec des élevages plutôt jeunes et qui produisent à plus petite échelle. Aline Prevel, naisseuse d'AXION DE BRIAND, championne des juments en est un bon exemple.

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'un point de vue de l'origine géographique des produits, la Normandie reste toujours pourvoyeuse de nombreux finalistes, mais dans le classement des chevaux Elite, on trouve des représentants de quasiment toutes les régions d'élevage. Mention spéciale à la Bretagne qui confirme son statut de grande région d'élevage en donnant 3 des 5 juments Elite.

2014 restera sans doute comme une année Semilly (de plus ?) dans ce championnat. Par le vainqueur des mâles, ANDIAMO SEMILLY, mais aussi par une

Un millésime

Semilly

Ci-contre, Olivier Martin et le champion normand Andiamo Semilly (Diamant de Semilly), et ci-dessous la championne bretonne Axion de Briand (Winningmood, bwp) avec Victor Laudet.

Photos Les Garennes et Scoopdyga

omniprésence des produits des étalons de la famille Levallois. Evidemment il y avait quantité de produits de DIAMANT DE SEMILLY (25 engagés pour 31 qualifiés dans les 4 ans), mais aussi des représentants de la première génération de la production de ROCK´N ROLL SEMILLY qui avait pas moins de 8 produits au départ de cette finale (11 qualifiés sur 180 produits). On comptait aussi 4 partants issus de KALASKA DE SEMILLY. Clou du spectacle pour la famille Levallois, quatre étalons de quatre ans fils de DIAMANT DE SEMILLY et nés à Couvains ont vu leur approbation confirmée à l’issue de la commission d’agrément : AZZARO, ANDIAMO, AWAY ET ALASKA, tous SEMILLY (propriété de l’élevage des Blés), tandis que deux autres produits de DIAMANT, APOLLON DU GRASSET et AMANT DU CHÂTEAU, étaient en zone de discussion.

Côté fréquentation, le championnat avait cette année des allures de compétition plus confidentielle avec un nombre d'engagés volontairement à la baisse par rapport à 2013 où les chiffres de participation étaient déjà moindre. On comptait cette année 337 chevaux qualifiés pour 221 engagés (65,6 %) contre 490 qualifiés et 317 engagés (64,7 %) en 2013. Si la réglementation pour les qualifications

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GS FONTAINEBLEAU P32-47.indd 35

Cycle Classique 4 ans

Les chevaux à 10 sans-faute sur 10 JUMENTS • ANGELINA DU TER (BERLIN, holst x BURGGRAAF, holst), 3e – Pierre Rozzonelli • ASTRÉE DE BURGO (KANNAN, kwpn x SOCRATE DE CHIVRE), 5e – Victor Laudet • ASTONE MARTINE (DIAMANT DE SEMILLY x AHORN, kwpn), 9e – Caroline Artaud • AUDE DE RANCE (QUPPYDAM DES HORTS x DARCO, bwp), 11e – Grégoire Hercelin • AMBRE DE LAUNAY (LAUTERBACH, old x ROBIN II Z, han), 17e – Eric Lelièvre • ARDENN VILLERS (NORMAN PRÉ NOIR x HAPPY VILLERS), 20e – Clément Deshayes

HONGRES ET MÂLES • ALTO DE TALMA (QUID DE TALMA x QUAPRICE BOIMARGOT, holst), 5e – Nils Vilain • ASCOT DES IFS (QUICK STAR x OHIO VAN DE PADENBORRE, bwp), 6e – Sébastien Tencé • ALDO DU PLESSIS (ORIENT EXPRESS x PALESTRO II), 8e ex – Teddy Thellier • ALTO DE BOILARY (MYLORD CARTHAGO x LÉOPARD DU CASTEL), 11E ex – Franck Vancrayelynghe • ARIBO DES ROCHES (ROBIN DU VINEBUS x ORLANDO, bwp), 16e ex – Yann Debreuil A. C.

L’EPERON N

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MASTER PRO SAUT D’OBSTACLES

Fontainebleau

Championnat Pro 3 - Royal Horse

Olivier et Virginie Gauzignac, la victoire d’un couple Résultats 1. Olivier Gauzignac (Limousin), 0,48 pt avec OPHÉLIE DE PONTHUAL, SF, f, 12 ans, baie, QUIDAM DE REVEL et ELMA IV par GALOUBET A. N. et P. : Pierre Puisset 2. Julie Coursin (Normandie), 1,59 pt avec RAPSODIE DU LESME, SF, f, 9 ans, baie, ALLEGRETO et FIESTA DU LESME par MUGUET DU MANOIR. N. et P. : L.-C. de Coligny 3. François Vasseur (Centre Val de Loire), 5,27 pts avec RIALTO DES ORCETS, SF, m, 9 ans, alezan, ROSIRE et GILDA DES ORCETS par VAINQUER DU BOULET. N. : GAEC Les Orcets.

P. : SARL Le Lugère 4. Arnaud Le Bras (Ile-deFrance), 5,87 pts avec POOR LE PLAISIR, SF, h, 11 ans, CALVARO, holst, et HODILE par APACHE D’ADRIERS. N. et P. : Jacques et Arnaud Le Bras 5. Anastasia Popovici (Ile-de-France), 6,22 pts avec QARLA DE LA LOUVET, SF, f, 10 ans, noir pangaré, ZANDOR Z et LESTRONA ROUGE par PAPILLON ROUGE. N. : Anny Richer.

P. : Anastasia Popovici

Olivier Gauzignac et Ophélie de Ponthual remportent énormément d’épreuves 120 et 125 : déjà 23 à leur compteur cette année ! Photos PSV et B. Fletcher

A

vec un score final de 0,48 pt, Oliver Gauzignac enlève le titre de champion de France Pro 3 associé à OPHÉLIE DE PONTHUAL, douze ans ans.

Cette fille de QUIDAM DE REVEL et ELMA IV par GALOUBET, est une pure Selle Français, mais son modèle (1,60 m) et son tempérament évoquent à s’y tromper le Limousin, berceau de la race Angloarabe, région d’origine de son cavalier. « Elle est très près du sang. Elle n’est pas très grande, n’a pas beaucoup de force, mais beaucoup d’influx, de courage et de respect. » Le nouveau champion de France et son épouse Virginie gèrent les Ecuries de Novert à Malemort-sur-Corrèze (19), près de Brive-la-Gaillarde, où quelque trois cent cinquante licenciés pratiquent l’équitation sur une centaine de poneys et chevaux. Avec l’aide d’une équipe de cinq personnes, dont trois enseignants, ils s’occupent de la gestion des propriétaires, des cours aux débutants jusqu'aux confirmés, des animations, des compétitions, des stages, ainsi que d’une section sport études saut d’obstacles.

Olivier a hérité de la passion des chevaux de son père, et a participé à des compétitions à poneys dès l’âge de six ans.

Aujourd’hui, surnommé « le cavalier le plus rapide du SudOuest », il célébrait récemment la centième victoire d’OPHÉLIE DE PONTHUAL, vendue aux ventes Fences à l’âge de trois ans, et pour laquelle il a eu un coup de foudre il y a quatre ans alors qu’elle était en dépôt-vente chez un marchand de chevaux en région parisienne. « Ce titre est davantage une consécration pour OPHÉLIE, qui est une jument exceptionnelle et pour-

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tant atypique. Elle n’aime ni sauter à la maison, ni tourner à la longe. Sa préparation se compose exclusivement de travail sur le plat, de trotting et de sorties au pré », s’amuse Olivier. Après un repos bien mérité, OPHÉLIE devrait finir sa saison au CSI2* de Barcelone, où elle avait déjà brillé en 2013. L’année prochaine, la championne débutera sa carrière de reproductrice par un transfert d’embryon, avant de se consacrer totalement à l’élevage, nouvelle activité familiale dans les années à venir. Olivier ne manque pas de rendre hommage à son épouse Virginie (championne Pro du Limousin, 3e du circuit national super 10 Pro 2), cavalière et responsable des écuries, qui le coache et l’aide au quotidien, même s’il s’adjoint parfois les conseils de Jean Le Monze en hiver. « Nous avons la chance d’avoir pu créer une équipe qui gère très bien les écuries quand nous sommes absents, ce qui nous permet de venir passer quatre jours sur ce championnat. » Virginie, « impliquée à 2 000 % » dans la carrière de son époux, le confirme : « Nous sommes ensemble depuis dix ans, mariés depuis cinq ans. C’est une vraie victoire de couple et d’équipe, car nous n’oublions pas tous ceux qui sont derrière nous. Nous avons commencé tous les deux et avons petit à petit formé des personnes qui ont adhéré à notre pratique et à notre politique d’entreprise ».

Mais en fait, Olivier Gauzignac est presque champion Pro 3 par hasard ! Le projet de départ était, comme sa place dans les 150 meilleurs Français de cette catégorie le lui permettait, de participer au championnat Pro 2 avec sa jument de tête, ORLANE DU MOURAU (KANNAN), qui s’est blessée le 15 août. Un cavalier à suivre attentivement en 2015... Béatrice FLETCHER

L’EPERON

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Dossier Equipement

Equitation et High-tech

Le monde du cheval, fortement ancré dans ses traditions, s’ouvre aux nouvelles technologies de manière plus ou moins évidente suivant les disciplines. Mais l’arrivée massive des smartphones, Bluetooth, ou autres nouvelles techniques impacte aussi le monde des sports équestres. Explications.

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La sangle radiofréquencemètre de chez Polar rend les mesures cardiaques plus fiables grâce à sa fixité. Ph. coll

es nouvelles technologies de la communication arrivent aussi dans le monde du cheval grâce notamment à la transmission bluetooth. Ainsi par exemple, de plus en plus d’entraîneurs de dressage font la détente de leur élève (muni d’une oreillette) avec un micro. Les coachs y trouvent un confort au travail qui doit répondre aux particularités de

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l’entraînement. Evelyne Labrie, Québecoise installée dans les Yvelines, avait trouvé ce système en Amérique du Nord. « C’est très développé aux Etats-Unis et au Canada, mais j’ai eu un petit souci à l’usage en raison de l’usure du matériel. C’est très sympa, car le coach n’a plus besoin de hausser la voix.

Ils se sentent vraiment connectés. » La sellerie Kineton à Paris propose depuis juin un système qui vient d’Italie, Whisper, de la marque Whisper Sport. « C’est un émetteur et un récepteur qui fonctionnent en bluetooth, ex-

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