Numéro 20

Essayons d’en sAvoir plus sur...

Annihilation

20 Mars 2018

DE L’INFO...MAIS AUSSI DES VAC !

L’heure du combat a sonné !

Antonin Dessins imbibés Alix Greenpisse

Campagne BDE 2018 !

Quelle te am va rem porter

haute Une campagne en couleur

le pouvoir du BDE ?

Une sombre nouvelle s’invite dans l’Ensimien !

Éditorial

Bonjour à vous membres de l’ENSIM ! Savez-vous quand sommes-nous ? Je n’émets aucun doute sur votre mémoire mais on me souffle à l’oreille que les élections du nouveau BDE arrivent à grand pas. Et qui dit élections dit soirées pour départager chaque liste candidate. Cette année nous verrons donc s’affronter deux listes que vous allez découvrir au fil des pages. Et si vous le souhaitez vous pouvez déjà le faire maintenant. Musique !

Le 21ème siècle.

Des quatre coins de l’ENSIM, De gigantesques voiliers partent à la conquête du Nouveau Monde. À bord de ces navires des hommes avides de rêves, D’aventures et d’espace, à la recherche de fortune.

Qui n’a jamais rêvé de ces mondes souterrains, De ces terres lointaines peuplées de légendes ou d’une richesse soudaine Qui se conquerrait au détour d’un chemin de la grande K’fet ?

Qui n’a jamais souhaité voir le soleil souverain guider ses pas, Qu cœur du pays Ingénieur, vers la richesse et l’histoire des Mystérieux WEI ensimiens !

Dessins Imbibés Vous parcourez la Terre le ciel Cherchez votre chemin C’est votre vie, votre destin Et le jour, la nuit Avec ta fabuleuse liste À bord du Mystery Machine Tu recherches l’ENSIM

Greenpisse, BDE légendaire Greenpisse, veut du spectaculaire Greenpisse, dans le chaos, les esprits Greenpisse, les soirées sont bénies Futur Héros, il fera respecter la loi Il est l’héritier des plus grands maîtres chinois Il n’a qu’un seul but, il n’a qu’un seul idéal C’est de faire des pures soirées mémorables Greenpisse, BDE légendaire Greenpisse, veut du spectaculaire Greenpisse, dans le chaos, les esprits Greenpisse, les soirées sont bénies C’est avec l’ENSIM sa fidèle associée Qu’il fait régner la loi dans cette université Du conseil des sinistres, il est le survivant Utilise sa force pour tous les étudiants Greenpisse, BDE de l’enfer Greenpisse, est souvent populaire Greenpisse, dans le chaos, les esprits Greenpisse, les soirées sont bénies

aaaah ah ah ah ah Antonin, Anna, Léo l’WEI ensimien aaaah ah ah ah ah Antonin, Anna, Léo l’WEI ensimien

Sommaire

Dessins imbibés Votre destin est sans pareil L’aventure vous appelle N’attendez pas, courez vers elle ...

ELECTION BDE

Nos Régions

Le spectre de minuit

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8

10

12 Le Tour de l’Actu

JEUX

Élections

L’interview de L’Ensimien !

Afin de connaître un peu mieux les candidats, L’Ensimien vous propose une découverte des goûts du potentiel futur président ou future présidente !

C’est parti !

L’Ensimien

Antonin Thoraval - Les Dessins Imbibés -

Alix Reynier - Greenpisse -

Rock ou Rap ?

Rock

Rock

ACDC ou Rolling Stones ?

Rolling stones

Rolling Stones

Orelsan ou Nekfeu ?

Orelsan

Je ne m’abaisserai pas à répondre

Chabal ou Zinédine ?

Zinédine SUPERSTAAAR

Chabal

Vikings ou Game Of Thrones ?

Game of Thrones (mais Vikings quand même <3 <3)

J’adore les séries, dans 20-30 ans y’en aura plus

Sherlock Holmes ou Hercule Poirot ?

Sherlock Holmes

Sherlock

Batman ou Zorro ?

Batman

Zorro

Arsène Lupin ou Fantomas ?

Arsène Lupin

Arsène Lupin

Green lantern ou Green Hornet ?

Green Lantern

Green Lantern

Mission Impossible ou Kingsman ?

Kingsman

Kingsman

James Bond ou OSS117 ?

OSS117 evidemment

OSS 117

Alain Chabat ou Jean Dujardin ?

Alain Dujardin, trop hard celle là

Alain Chabat

Tarantino ou Spielberg ?

Tarantino

Tarantino

Vin ou bière ?

Bière #BièreEnCanette

Je ne peux pas choisir entre les deux amours de ma vie

Brassin ou Mulli ?

Mulli

Brassin

Soirée posée ou grosse Teuf ?

Grosse teuf

Grosse teuf

Avec ou sans vêtements ?

Moitié moitié

Sans évidemment

VAC ou info ?

MDR, la discrimination est un aspect inexistant de mon coeur

Prépas

Élections

LesDessinsImbibes.ddns.net

Rédiger un article pour la campagne BDE… Vous exposer ici nos motivations et ce qu’on fera toute l’année pour votre bien, vous expliquer qu’on est intelligents et studieux… Mais on n’est pas que comme ça nous. On est grands, responsables, beaux et gentils, mais pas question d’oublier notre enfance. Vous imaginez bien cette journée type : Un biberon à la main, allongé sur un canap’ en train de regarder Le Roi Lion. On n’a pas le temps de grandir ! Tout ce qu’on veut c’est rester comme des gamins devant un Disney à “récupérer” après une soirée riche en boisson non alcoolisée (#Ensimien), réitérer ça le soir suivant puis se “rétablir” devant un autre dessin animé ! Hélas, on est dans une école d’ingénieurs, on se doit d’assister aux cours… Mais rassurez-vous ! Ce n’est pas une raison pour ne pas profiter à fond de chaque événement qui sera organisé ! Le tout est de savoir assumer et ne dormir que 2h, “ça s’apprend facilement” assure notre président, “les siestes stratégiques, c’est la clé pour obtenir son année sans soucis !”.

Cette nuit ? J’ai dormi comme imbibé

Vos cartoons préférés grands gagnants des élections, quelles seront leurs missions ? Tout d’abord, sachez que les soirées seront alimentées en boissons choisies par de fins experts. J’entends par là que notre BDE connaît la fermentation du sucre et que nous aussi on trouve le “fanta” buvable seulement à partir de la 5ème pinte (de “fanta”).

Ces soirées auront des thèmes et des ambiances que vous connaissez bien, à base d’ananas sous le biberon, de rêve bleu ou encore de Rick’ard et Morty’ni… On est les dessins imbibés tout de même !!

Il y aura également de la bouffe pendant les soirées ! Parce que le pire ennemi d’un bon buveur (“d’eau”) c’est d’abord le manque de boisson puis le manque de nourriture, alors vous serez approvisionnés aux différentes soirées. Entre crêpes, frites, sandwichs, fruits de mer, fondues, côtes de boeuf, caviar, on va vous régaler ! On va se démener pour dénicher des partenariats comme il se doit et organiser des “sorties” pour faire des petits tours du Mans et d’ailleurs,

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n°20 - Mars 2018

en compagnie de nos amis de toujours les frères Grimm. Est-ce que par “sorties” on entend par exemple un marathon ? Un marathon !? Mais bien sûr un marathon ! Pourquoi donc cette question ?

(On dirait bien que cette idée est sinistrée…)

Vous avez déjà imaginé un WEI où l’on verrait s’affronter une horde de Totally spies, une meute de 101 dalmatiens, un clan d’éponges carrées et un gang de requins à travers des jeux dignes d’Astérix aux jeux olympiques et donc forcément accompagnés de potion magique (même pour vous les Obélix) ! On vous emmènera au pays des merveilles les kids !

Les imbibés : même les grands réclament leur biberon !

GREENPISSE L'HERBE N'EST PAS PLUS VERTE AILLEURS Greenpisse :

de l’anglais GREEN (trad. : vert, couleur associée à l’environnement) et du français PISSE (urine, résultante d’une consommation importante de bière)

NOTRE LISTE ●

Présidente : Alix, Reine des shlags et bientôt du BDE, elle va faire grandir l'ENSIM comme on fait pousser le houblon. De plus, elle aime beaucoup les gens qui votent pour elle.

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Vice-Président : Lucas, Il est à la présidente ce qu'Iznogoud est au calife (moins l'ambition). Il aime bien boire et manger. A part ça, il sert à rien.

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« J'ai eu la vision d'un BDE, nommé GREENPISSE, d'une puissance que je ne pourrai pas affronter. Ainsi je me dois de m'en aller.»

- Benoît XVI64, 28/02/2013

« J'ai dit à M.J. que j'étais tenté de quitter l'île, parce que GREENPISSE a l'air d'avoir de grosses soirées à nous proposer. » - Johnny Hallyday, 08/03/2018 en 2017, des pratiques illégales ont provoqué une redescente chez les ensimiens

NE PERDONS PLUS NOTRE ÉNERGIE

Trésorier : Jibé, Fils caché de The Rock, ses muscles intimideront les banquiers (et l'ESGT) pour nous conférer un budget illimité.

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Secrétaire : Liva, Parce que les secrétaires sexy à lunettes vous font kiffer, on vous a trouvé la plus bonne.

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MAIS AUSSI :

Juju la "Bonnasse", Hackerman et ses Secrétaires, les Shlagos, Selecta Mouton, Tourette, Toucan et la Demi-Pensionnaire.

GREENPISSE n°20 - Mars 2018

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Point culture

ANNIHILATION itieux à Hollywood ?

Ou la future mort du cinéma amb

par Guilhem Dufossé En 2015 est sorti sur nos écrans un film de science-fiction indépendant britannique, réalisé par un certain Alex Garland, nommé Ex Machina. Un huitclos futuriste mélangeant plusieurs pistes de discussion sur l’intelligence artificielle auparavant peu explorées dans le cinéma.

En remportant un succès critique et public assez unanime, le film a permis à Alex Garland de gagner en notoriété en tant que réalisateur, l’ayant déjà en temps que scénariste avec des films tel que 28 jours plus tard ou Dredd.

fouillez sur Allociné, IMDb ou êtes abonné à la chaîne YouTube de Paramount, qui possède les droits de diffusions américains.

Parce que ce même studio a estimé que ce film ambitieux n’arriverait pas à rembourser ses coûts de production, a vendu les droits de diffusion à Netflix pour le reste du monde. Pour un film que j’ai attendu dès qu’il a été annoncé en 2015, j’avoue que ça m’a fait mal au cul !

Et en France du coup ? Je pense que la plupart d’autres-vous n’en avez jamais entendu parler, à moins que vous ayez

Par chance, il s’avère que j’ai pu le voir dans les salles obscures, étant donné que j’ai eu la chance de faire mon stage ingénieur outre-atlantique. Verdict ?

Et bien ça me fait d’autant plus chier (excusez mon langage) qu’il soit diffusé sur Netflix en France. Parce que le film possède une superbe photographie, qu’il serait dommage de ne pas en profiter.

Mais surtout, c’est au niveau du son qu’il est particulièrement savoureux ! Il y a un travail du design sonore qui est absolument fabuleux, innovant, aidé par une musique de Ben Salisbury et Geoff Barrow qui nous immerge dans cette zone inconnue et mystérieuse de la Terre. Et peu de personnes sont équipées d’un système son adéquat chez eux pour profiter pleinement de cette richesse sonore.

Pour plus de SF hors du commun : Arrival (Denis Villeneuve) Cloud Atlas (Lana et Andy Wachowski) The Man from Earth (Richard Schenkman)

Explorez le cinéma d’Alex Garland Réalisateur Ex Machina Scénariste 28 jours plus tard Dredd Sunshine

Il décide alors d’adapter le roman Annihilation de Jeff VanderMeer, l’histoire d’un groupe de scientifiques envoyé en expédition dans une certaine zone nommé « Area X », où d’étranges phénomènes se produisent depuis peu de temps. Après 3 ans de production, 40 millions de $ de budget, un casting 3 étoiles composé entre autres de Natalie Portman, Oscar Issac et Jennifer Jason Leigh, voilà que le film sort en Amérique du Nord le 23 Février.

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Annihilation

Réalisateur Alex Garland Distribution Natalie Portman

Jennifer Jason Leigh

Oscar Isaac

Tessa Thompson Musique Ben Salisbury

Geoff Barrow Inspiration Annihilation de Jeff VanderMeer

Point culture En plus des qualités techniques que je viens d’évoquer, l’histoire et le ton du film sont très intéressants et originaux, passant d’une ambiance angoissante et horrifique d’un Alien à de la réflexion et du mysticisme comparable à un film de Terrence Malick par exemple. Ce film est riche en émotions, ne laissera pas le spectateur indifférent, que ce soit en bien ou en mal. Beaucoup de gens vont détester ce film, mais personnellement, j’ai beaucoup aimé, beaucoup de questions sont laissées sans réponses, libres d’interprétation. Si vous aimez

les films hors du commun, qui vont vous faire réfléchir plusieurs jours après l’avoir vu, alors foncez voir Annihilation, car ce genre de film est de plus en plus rare dans le paysage Hollywoodien, qui nous noie aujourd’hui malheureusement dans une multitude de films à grosse licence ou de comédies à la qualité passable. Et les projets ambitieux comme Annihilation, étant évidemment risqués car chers et sans garantie pour les studios d’avoir un retour sur investissement, voient leurs droits vendus à des plateformes comme Netflix. Ces dernières qui, à mon opinion,

encouragent plus la créativité avec des films comme Okja ou Bright ou des productions comme Sense8, mais dans ce dernier cas, qui a aussi été annulé au vu de son côté trop ambitieux.

Pour finir, je vous encourage à laisser une chance à Annihilation, surtout à aller voir des films qui sortent du lot en salle, car c’est grâce au spectateur que les studios gagnent de l’argent et qu’ils puissent après donner l’opportunité à des réalisateurs visionnaires de tenter des oeuvres sortant de l’ordinaire.

Annihilation propose des images et une réalisation unique, qu’on ne pourra malheureusement pas apprécier dans nos salles obscures

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Point culture Nos régions ont du talent à revendre - épisode 3

Anaon Un disque sombre !

Aujourd’hui je vous propose de découvrir Room Me. Le projet solo d’Anne-Sophie Remy a sorti son tout premier album Anaon le 8 février 2018. Si vous avez écouté Radio Alpa le 15 février sachez que l’interview que vous allez lire est la version plus complète. Bien qu’elle fut réalisée dans la joie de vivre la plus totale, le contenu peut paraître assez sombre. La rédaction décline toute responsabilité en cas de mélancolie ou de déprime suite à l’écoute d’Anaon.

Interview réalisée pour l’Happy Hour de Radio Alpa 107.3 à retrouver sur le site de la radio.

Propos recueillis par Gauvain Gaggini.

Anne-Sophie Remy de Room Me, photo prise par Allison Gandar

Ensimien de retour Comment pouvons-nous définir ton style de musique ?

Room Me La difficulté est que moi-même je ne sais pas trop ce que je fais. C’est sûr que tu vas plutôt me caser dans du Rock, du Dark, du Folk… Après je fais de la musique selon mon humeur, sur ce que j’ai envie de faire sur le moment… Mais en tout cas on peut dire que ce sera toujours du Rock assez sombre.

Ensimien rebondissant Tu fais juste ce que tu aimes ?!

Room Me Et tout ce qui me vient quand je prends ma guitare aussi. C’est une musique qui sort du cœur.

Ensimien enchaînant Pour qu’on y voit plus clair pourrais-tu citer tes influences ?

Room Me Pour l’album je me suis vraiment inspiré de plein de choses que j’écoute et ce depuis très longtemps. Disons qu’avant je m’étais vraiment cantonné à faire du Rock à la Kills (NDLR : The Kills duo de rock formé en 2000) ; mes idoles quand j’étais plus jeune. Mais maintenant je fais vraiment avec tout ce que j’ai emmagasiné comme information à droite à gauche. J’écoute du Métal depuis que je suis toute petite. J’ai été

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élevée à la Led Zeppelin et à la Queen.

Voilà, après il y a des nouvelles chanteuses comme Chelsea Wolfe (NDLR : chanteuse de Doom et d’Experimental) et Anna von Hausswolff (NDLR : chanteuse de Pop et d’Experimental). Enfin tout ça j’adore, c’est triste, noir. J’aime beaucoup parce que finalement cela me parle plus. J’ai besoin que la musique me touche au fond du cœur pour l’apprécier sinon je zappe.

Ensimien inquisiteur J’ai personnellement trouvé l’album très naturel, à tel point que je connaissais déjà les mélodies et les lignes de chant dès la seconde écoute.

Je veux donc savoir s’il y a quelconque diablerie cachée là dessous?

Room Me C’est drôle que tu me parles de « diableries » car je suis assez passionnée par tout ce qui touche au mystique et à l’occulte. Après l’album n’a absolument pas été composé dans cette optique-là.

Juste pour une fois je l’ai vraiment fait toute seule, juste sur trois chansons, il y a eu un ami à moi Fabien Pilard qui est venu pour l’arrangement des chansons. Sinon je n’ai pas été influencée par d’autres personnes qui auraient composé avec moi.

Ensimien intrigué Même l’ingé son ne t’a pas influencé ?

Room Me

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L’ingé son qui est Julien Rosenberger (NDLR : membre du groupe de Black Metal Loth), il m’a écouté en fait. Je lui ai dit ce que je voulais et m’a écouté du début à la fin. Il ne m’a absolument pas proposé quelque chose. Il est vraiment resté fidèle à mon idée de départ. C’est un album qui m’est du coup très personnel et que j’ai vraiment fait avec le cœur. Voilà, il n’y a donc pas de sorcellerie là-dedans.

Ensimien toujours pas convaincu Pourtant, certaines lignes de chant ressemblent bien à des incantations tellement qu’elles nous apparaissent comme hypnotisantes.

J’aimerais donc savoir pourquoi ta voix est si envoûtante ?

Room Me Je ne veux pas ressembler à je ne sais qui. J’aime beaucoup Chelsea Wolfe etc, mais je n’ai absolument pas envie de chanter comme elles.

Ensimien au taquet Tu veux avoir ta propre marque, ta propre personnalité ?

Room Me Oui, je pense que c’est ce que j’ai. Enfin ou pas, vous [les lecteurs] n’êtes peut être pas d’accord avec moi mais j’essaye de chanter le plus juste possible par rapport à moi-même, le plus naturellement possible en fait. Après c’est sûr que quand tu chantes, tu peux véhiculer des émotions

Point culture effectivement, donc des fois tu arranges ta voix pour la transmettre. C’est comme un acteur quelque part : il faut que ta voix aille avec ce que tu es entrain de raconter et ce que tu veux faire passer comme message à ce moment là. Donc parfois je change un petit peu ma voix, mais globalement elle reste assez naturelle : contrairement aux autres EP il y a très peu d’effets sur la voix, juste de la réverb’ de temps en temps.

vois c’est la mort, la fin … Cela représente très bien le thème de l’album. Un mot que j’ai d’ailleurs trouvé au hasard dans un bouquin, que je trouvais très beau. Ce n’est qu’en voyant sa traduction que je me suis dit qu’il devait être le titre du disque.

Room me

Ensimien en soif de vérité D’ailleurs, pourquoi Room Me ? Ça n’a pas trop de sens …

Fait marquant Un concert a déjà été

stoppé par la police

Ensimien ou inquisiteur calmé Quelles sont les ambiances abordées à travers ton album ?

Room Me Bah écoute c’est une très bonne question que tu me poses là car beaucoup de personnes se la posent (NDLR : un chroniqueur anglais avait même supposé que Room Me était un jeu de mot anglophone avec Remy, le nom de la chanteuse). Il est vrai que Room Me ne veut rien dire après si on traduit en français cela « voudrait » dire « chambre Moi ». On pourrait donc le prendre en deux situations. La première est « chambre moi ! » donc « fous toi de ma gueule » dans le sens où je n’ai pas peur de paraître ridicule. Et la deuxième raison est : la chambre. Car c’est là où j’écris la plupart de mes textes. C’est un endroit très intime la chambre en général. C’est surtout pour exprimer le fait que ce que j’écris, je compose est très personnel.

Room Me Eh bien comme tu peux t’en douter, je parle beaucoup de mort, mais surtout de fin en fait. Pas forcément la mort physique mais la mort de quelque chose, d’une situation, d’un couple … La mort dans tous ses aspects. C’est vraiment le thème principal de l’album : la fin ; littéralement le dernier titre de l’album. En tout cas c’est quelque chose qu’il fallait que j’exprime dans mes chansons.

Ensimien curieux On avance, on avance mais je ne sais toujours pas pourquoi ton disque s’appelle Anaon. Car à part si je suis aveugle, ce n’est pas le nom d’une de tes chansons.

Room Me Alors tout à l’heure tu parlais de sorcellerie et moi je te répondais que j’aimais beaucoup tout ce qui est un peu occulte etc, mais j’aime aussi beaucoup ce qui est folklore. Et le folklore breton j’adore ça ! Et Anaon est en fait un mot dans le folklore breton qui veut dire : « l’ensemble des âmes des défunts et le lieu où elles se retrouvent ». Donc encore une fois tu

Voilà donc la fin de cette entrevue réalisée début février. Mais sachez avant tout que je vais vous spoiler: le dernier morceau The End est à part car, en plus de conclure cet album, il est une collaboration avec le chanteur de Doom Jean Claude VanDoom qui est venu exprès pour illustrer la rupture amoureuse qu’est The End. En effet, Anne-Sophie Remy l’a écrite exprès pour la voix de ce chanteur.

Ne voyez pas là un quelconque rapport entre leurs deux situations car les deux sont justes amis. Donc fans de potins calmez-vous !

Création Membre

2013 Anne-Sophie Remy

Particularité Un rock mélancolique et naturel Dernier disque Anaon le 8 février en date

VOUS ÊTES UN GROUPE AYANT SORTI UN EP OU UN ALBUM ET VOUS SOUHAITEZ PARLER DE VOUS : CONTACTEZ GAUVAIN PAR FACEBOOK SUR CHRONIQUE METAL Et oui, cet article est juste l’occasion pour lui de faire sa promotion la promotion des prépas. Marre de la suprématie du cycle ingénieur ! Vive les prépas !

Toi aussi tu aimes l’occulte et le sombre ? Tourne la page ! ça se passe par là !

«Opération Fingers Out» arrive à l’ENSIM !

En voyant le projet « Opération Fingers Out » de PV Nova le BDLC a eu une petite idée.

Pour expliquer brièvement le projet de PV Nova et de son équipe ; ils vont créer chaque jour une chanson, une pochette de single, une chorégraphie avec des contraintes, tout ça filmé bien sûr. Le dernier jour, 31 mars, il propose que tout le monde fasse comme lui (chacun dans son domaine de prédilection).

L’idée du BDLC est donc de se donner tous rendez-vous le samedi 31 mars dès le matin à l’ENSIM pour relever le défi !

Chacun pourra participer comme il l’entend. Et bien sûr il peut y avoir une coopération entre clubs comme Culturel’Mans,Club MAO, InfoGrasFist ou Pic’assault. Si des gens veulent filmer le déroulement de la journée et faire le montage en 24h ils seront eux aussi bienvenus.

J’espère que vous êtes motivés, c’est l’occasion de créer, de collaborer et de montrer ce qu’on sait faire à l’ENSIM !

Pablo Martin

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Le spectre de minuit Une nouvelle novuelle s’invite dans l’Ensimien, histoire complète en un seul extrait, écrite par un inconnu, frissons garanti. Bonne lecture !

Dans une ville de vingt-mille personnes, maisons et immeubles se confondent. Qui pourrait dire qui est qui ? En fin de semaine les gens du weekend se ressemblent eux aussi. À vingt-cinq mètres du sol, treize du sommet, on se sent comme dans une forteresse inviolable. Mais nulle forteresse n’est inaccessible à qui veut y pénétrer.

Mr. Redrum est un homme comme il y en a tant de par le monde, bercé par les promesses du monde moderne. Alarme dernier cri, verrou et porte à triple point. Blindage et mécanisme antiintrusion.

Nous sommes le vendredi 13 Janvier 2017 et tout va bien.

- À table ! Lança la maîtresse de maison devant de parfaites lasagnes achetées chez un traiteur italien.

- Elles ont l’air délicieuses. Lança gaiement la cadette en humant l’air.

- Au prix où on les achète, elles le peuvent ! Rétorqua naturellement le chef de famille, une remarque on ne peut plus vraie pour lui ; si désagréable pour sa femme.

Ils s’aimaient jadis, un amour innocent, futile peut-être mais néanmoins sincère. Aujourd’hui elle ne voyait qu’un homme ayant réussi. Une Peugeot typée sport, téléphone dernier cri et ordinateur de marque à deux-mille euros. Elle aimait ses enfants, elle aimait sa famille, elle aimait son mari… Mais détestait l’homme qu’il était devenu. Rêvant parfois du retour de son prince charmant, un homme comme les autres mais unique à son cœur.

- Trop bonnes maman ! Lança l’aînée, pianotant sur son smartphone sans la regarder.

- Je n’ai pas souvenir que les téléphones soient autorisés à table. Remarqua sa mère d’un air malicieux.

Allez hop, on jette !

Le télephone décrivit une courbe parfaite et s’enfonça mollement dans les coussins du canapé. Une deuxième sonnerie retentit du portable de la mère cette fois-ci. Elle regarda négligemment l’écran avant de le lancer lui aussi sans dire un mot.

- Un problème ? S’enquit son mari, l’air songeur.

- Hein ? Non aucun. Le rassura-t-elle.

- Qui était-ce ? Insista-t-il.

- Personne, ce n’est pas important !

- Bah dis alors !

- Merde ! Rétorqua-t-elle brusquement. Ce n’est pas important!

Voilà ce qu’elle ne supportait plus, l’inquisition maritale pour le moindre texto, appel, mail, notification.

Le repas finit dans une tension sombre… Colère et suspicion réussirent à gâcher les lasagnes. Maintenant, chacun repartait dans son coin, sa vie, ses affaires. La cadette lança du bout de l’appartement un “Je vais prendre un bain” et l’aînée en réponse un “Moins fort ! Je bosse”. Mr. Redrum s’installa sur le canapé et lança le journal de BFMTV. Devant lui à rythme rapide s’enchaînaient accident mortel de bus, catastrophe climatique, guerre sanglante, politiques mensongères…

Fatigué par sa journée de bureau, le froid et le climat anxiogène de la TV, il s’assoupit.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, l’appartement avait un on-ne-sait-quoi de surnaturel. Pas de TV, de musique ou de couverts au lavage ; juste un silence d’outre tombe. À quelques mètres de lui brillait l’horloge digitale de la box. 23h58, la ville tournait au ralenti et l’appartement semblait vide. Il ferma les yeux,

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écouta le silence dans l’espoir d’un son, d’un bruit. Rien !

Il quitta le canapé dans la pénombre et se dirigea vers la chambre de la cadette, entrouvrit la porte et se glissa en silence vers le lit. Il se pencha sur l’oreiller afin de déposer un baiser. Il n’y avait rien ! L’odeur légère de sa fille en souvenir sur le tissu, aucune chaleur, aucune respiration, aucune chair… juste le tissu glacé.

- Alice ? Murmura-t-il dans un souffle. Ma puce ? Où es-tu ? La panique s’insinuait en lui. Alice ?

Appela-t-il d’une voix forte.

Il couru dans la chambre de l’ainée et ouvrit la porte avec fracas. Peut être dort-elle avec sa sœur, pas si rare lorsqu’elle fait un mauvais rêve. La lumière du bureau était allumée, deux cahiers, la trousse d’où sortait quelques stylos et Julie endormie la tête posée délicatement. Il se calma et fit quelques pas. Il s’apprêtait à la porter à son lit quand il comprit l’horreur de la chose. Jamais plus elle ne travaillerait tard le soir, jamais plus elle ne lancerait son téléphone sur le canapé en riant.

Jamais plus quoique ce soit en fait… Elle était morte !

Aucun râle, aucun tressaillement, plus aucun rêve en réalité.

- Non ! Supplia-t-il dans l’espoir d’un miracle, “Non.” répéta-t-il plus fort, “Non !” implora-t-il.

Le cou de Julie lui hurlait qu’il n’y avait plus d’espoir. La marque bleutée et le léger renflement indiquaient la brutalité du geste. Le craquement sec des vertèbres résonnant dans la nuit ; écho glacé d’une mort injuste.

Il tomba à genoux, fixant désespérément ses mains tandis que les larmes glissaient sur ses joues.

“Réagi !” intima son inconscient. “Lève-toi !”

La porte de la salle de bain était fracturée, laissant entrevoir l’intérieur de la pièce. Alice était là, nue, plongée dans l’eau savonneuse. Son corps de jeune fille semblait luire dans l’eau sombre.

Ses courbes fines la faisait paraître vierge immaculée. De ses douze ans il ne restait qu’un sourire innocent inscrit sur le visage immergé.

Ses yeux étaient fermés, les légères marques violettes sur son visage et le pourtour noyé de la margelle faisaient revivre la scène sous ses yeux.

Julie n’avait pas souffert, il voulait s’en persuader. Mais quiconque ayant déjà goûté aux affres de la noyade savait combien il se trompait. Cette sensation infâme des poumons brassant l’eau, la brûlure dans la tempe, le cœur résonant dans la tête. Le temps s’arrête et le corps démultiplie l’impression de glisser hors de lui-même.

Autour de lui la pièce tournait sur elle-même, des flashs fantomatiques, photos, vidéos, sons, sensations le frappaient et l’agressaient. Chaque souvenir lui perforait le corps, chaque rire explosait sa chair, chaque pleur l’assassinait au moins autant que ses filles l’avaient été.

Alors il pleura, replié sur lui-même, en silence, il pleura.

Chancelant, il erra dans son appartement. Par miracle il s’échoua dans la cuisine. Poussant la porte, rampant à l’intérieur.

Ce fut une odeur féerique qui l’accueillit avec poisse. Une odeur lourde et gluante, collant à la peau…

L’odeur du sang de sa femme.

Allongée à même le sang, elle semblait endormie ; si seulement il n’y eu pas sa gorge déchirée avec violence, exposant un mélange révulsant de chair et de cartilage. De minuscules éclats blancs pointaient au travers de cet amas de mort, les morceaux du couteau en céramique que tenait l’homme la surplombant.

Il était frêle, renfermé sur lui-même… quasiment inexistant tant il semblait effacé. Vaporeux ! Voilà le terme exact désignant l’espèce de spectre lui faisant face.

Alors, dans un hurlement de haine, Mr. Redrum redevint un homme, bondit sur celui qui lui avait ôté sa raison d’être et ils traversèrent la fenêtre dans un éclat de fin du monde, pour finir en un fatras sanguinolent de viscères et d’organes sur le trottoir.

Il ne restait d’eux que ce sourire vainqueur et deux boîtes à quelques pas de lui…

Cyamémazine.

Quétiapine.

The Phantom

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depuis la dernière parution de l’Ensimien ? »

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« Mais que s’est il passé sur la planète bleue

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Quoi de neuf ?

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Par Pierre Grojo Pyeongchang, ville olympique le temps d’un hiver :

Les Jeux Olympiques d’hivers 2018 se sont déroulés le mois dernier en Corée du Sud, région très instable au vu de sa frontière commune avec la dictature Nord-Coréenne. Mais c’est cependant sous une bannière commune que les deux Corées ont défendu leurs couleurs. L’autre fait surprenant est qu’une délégation d’athlètes russes a participé à ces jeux sous bannière olympique après la disqualification de la Russie pour des affaires de dopage à répétition.

L’objectif de l’équipe de France Olympique était d’égaler le nombre de médailles obtenues 4 ans auparavant à Sotchi, soit 15 unités. C’est chose faite grâce à 5 médailles d’or, 4 d’argent et 6 de bronze, la France pointe alors à la 9ème place au classement général. Le porte-drapeau français Martin Fourcade a nettement contribué à cette réussite avec ses 3 titres olympiques en poursuite, sur la mass start et en relais mixte en biathlon.

Les deux autres médailles suprêmes ayant été conquises par la victoire de la jeune Perrine Laffont (19 ans) en ski de bosses et le succès de Pierre Vaultier en snowboardcross. Revenons au tableau des médailles, dominé par les athlètes norvégiens (39 médailles dont 14 en or), talonnés de près par l’Allemagne et le Canada. Le pays hôte clos ses JO à la 7ème position, la controversée délégation russe obtient une 13ème place sur 28 nations. Les Jeux Olympiques de Pyeongchang ont vécu au rythme des conditions climatiques, notamment au gré du vent qui dès les premières journées a contraint l’organisation de reporter plusieurs épreuves de descente et de saut.

Les Jeux Paralympiques se sont quant à eux tenus début Mars, ce fut un triomphe pour l’équipe de France paralympique, qui a ramené 20 médailles dont pas moins de 7 en or et battu son record de Sotchi (12 médailles dont 5 en or). C’est donc une belle quatrième place d’assurée par les athlètes tricolores, notamment la skieuse Marie Bochet titrée 4 fois à Pyeongchang (victoires en géant, en descente, en super-G et en slalom, en catégorie debout). Notons aussi que les relayeurs français en ski de fond ont eux aussi fait retentir la Marseillaise à travers les montagnes coréennes, au bout de quatre fois 2,5 km de course.

Rendez-vous dans 4 ans pour tout nos athlètes français handicapés et valides, qui désirent désormais faire encore mieux que cette année.

Le porte drapeau tricolore et biathlète Martin Fourcade, donne la marche à suivre aux français avec son large succès sur la poursuite en biathlon.

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n°20 - Mars 2018

Manu Payet, nouveau maître de cérémonie de cette 43ème soirée des César.

43ème cérémonie des César :

C’est au début du mois de Mars que s’est tenue la soirée la plus importante du cinéma français, réunissant toutes les têtes d’affiches du moment autour d’une cérémonie de récompenses.

Pour la première fois, c’est MC Manu Payet qui a assuré l’animation. L’humoriste s’est entre autres illustré par son tableau d’ouverture en compagnie des César eux-mêmes et par ses petits sketchs partagés avec certains intervenants (Monsieur Poulpe par exemple). On note aussi la présence de Vanessa Paradis qui a ouvert la cérémonie, placée sous le signe de l’égalité des genres et de la lutte contre les violences faites aux femmes, celle de Penélope Cruz qui s’est vu remettre un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

Au palmarès de ce florilège 2018, on retrouve essentiellement deux films qui se sont partagés la majorité des récompenses : 6 Césars pour 120 battements par minute de Robin Campillo et 5 pour Au revoir là-haut d’Albert Dupontel.

Par ailleurs, ces deux réalisateurs ont été respectivement primés pour le meilleur scénario original et le meilleur réalisateur. On retrouve aussi d’autres noms célèbres du cinéma français comme Camélia Jordana, comme pressentie, sacrée meilleure espoir féminin pour son rôle dans Le Brio ou encore Dany Boon qui remporte le premier César du public (film récoltant le plus grand nombre de spectateurs en salle) pour sa comédie Raid Dingue.

Mais la cérémonie des César est aussi l’occasion pour de jeunes talents de se faire un nom, cette année, Swann Arlaud s’est distingué par son rôle dans Petit Paysan pour le César du meilleur acteur et Nahuel Pérez Biscayart est devenu meilleur espoir masculin grâce à son personnage dans le film 120 battements par minute.

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Halia et son voyage vers une nouvelle vie Un voyage dans l’archipel d’hawaii

Chapitre 5 15 novembre 2038 – Honolulu

Par quentin bizolier

Voici la suite de l’épopée d’Halia. Cette nouvelle a été rédigée à l’occasion d’un concours sur le thème du voyage. Il y avait trois contraintes à respecter : un moyen de transport à utiliser, un lieu et un objet à faire apparaître. Ici ce sont respectivement des rollers, Hawaii et un crâne. Voici le cinquième et avant dernier chapitre, bonne lecture et rendez-vous au prochain numéro pour le final !

Après trois bons jours de sommeil mérités, notre jeune exploratrice ouvre les yeux et se réjouit de son exploit passé. Elle va pouvoir continuer ses péripéties et rejoindre la ville centrale. La voilà repartie vers l’ouest, à pied, tout en longeant la côte. Elle contemple le paysage maritime, seul rescapé des bombes chimiques, arrive sur la grande route Kalanianaole. Elle en est rassurée et sait qu’elle doit la suivre pendant un bon moment, alors elle remet ses rollers et roule lentement pour profiter de la vue et de cette organisation millimétrée des villes et villages qu’elle traverse. Sans s’en rendre compte elle passe sur la route Lunalilo qui la mène en plein cœur de Honolulu.

Il lui faut maintenant trouver le mémorial national et elle s’engage alors dans les petites rues. Une fois qu’elle pense être dans le bon coin de la ville, sa carte n’étant pas d’une grande précision, les tours et détours qu’elle fait lui font visiter des recoins qui semblent avoir un grand vécu. Des rues qui semblent avoir été très fréquentées à leur belle époque. Au vu des enseignes, elle s’imagine ce que les gens pouvaient faire dans ce quartier et quelles discussions ils pouvaient avoir. Sur son chemin elle finit par croiser un endroit qui attire son regard, s’arrête d’un seul coup, se sentant comme paralysée. Une atmosphère froide et lugubre tombe sur elle. En face d’elle se trouve un endroit des plus sombres et anarchiques qui lui a été donné de voir, des stèles de pierres désordonnées forment un dédale qui lui donne la chair de poule. Elle reprend ses esprits et fait demi-tour pour retourner à la recherche de son objectif.

Par chance cette frayeur n’ayant pas été vaine, sa destination n’est pas loin et elle y parvient en moins de 20 minutes. Elle est face à une grande étendue verte et ronde, peuplée d’arbres et traversée par quelques grandes allées. Elle est arrivée au cimetière mémorial national du Pacifique, le cimetière de Punchbowl. Elle retire ses rollers par respect du lieu et attrape une boite dans son sac. Elle avance d’un pas lent avec un regard contemplatif, une grande émotion la transcende. La boite est posée sur ses mains et pressée contre son ventre, elle traverse le lieu en jetant des regards aux plaques commémoratives qui ornent l’allée centrale. Elle commence à gravir les quelques marches qui montent à la stèle centrale gravée d’une statue. Une fois arrivé aux pieds de cette dernière, elle ferme les yeux et dépose la boite au pied du mur. Une larme coule le long de sa joue mais elle garde les mains le long du corps. Elle vient de déposer quelques souvenirs de ses parents en guise de tombe à leur mémoire. Dessus on peut y lire leurs noms et les dates de leurs morts. L’émotion est trop forte, ses genoux cèdent sous le chagrin et elle se retrouve à genoux devant la tombe de ses parents. Elle rouvre les yeux et se promet à elle-même d’affronter ses peurs et de rester courageuse pour honorer la mémoire de ses parents qui se sont sacrifiés pour elle après avoir survécu à la guerre. Aujourd’hui ils reposent dans un lieu sacré et elle considère avoir enfin remercié et honoré comme il se doit leur mémoire de lui avoir donné et sauvé la vie.

Comme elle se l’ai promis elle ne veut pas reculer devant ses peurs, ses craintes ou ses appréhensions et certainement pas après le voyage qu’elle vient de faire. Alors elle doit retourner au lieu lugubre qu’elle a croisé en venant. Même si la nuit est sur le point de tomber elle ne veut pas attendre le lendemain et fait demi-tour en direction de ce lieu d’un pas décidé. Pour être sûr de le retrouver, Halia refait exactement le même chemin. La même sensation que précédemment s’empare d’elle, son rythme cardiaque accélère, ses mains tremblent, elle est parcourue de frissons mais elle secoue rapidement la tête comme pour chasser ces appréhensions de son esprit. Elle regarde droit devant elle et voit cet endroit lugubre au portail froissé et au sol irrégulier qui dénote complètement avec le reste de la ville. Elle sort sa lampe torche et la braque sur la plaque à l’entrée où elle peut lire : « Makiki Cemetry ». Tout devient clair dans sa tête et elle pousse lentement le portail pour pouvoir entrer. Elle se sent désorientée mais continue à avancer et à zigzaguer au milieu des tombes noircies et bancales. Le sol vallonné et les tailles différentes des tombes la rendent mal à l’aise et Halia commence à perdre l’équilibre. Elle s’arrête, ferme les yeux, baisse la tête et pense fortement à ses parents. Un sourire apparaît sur son visage mais disparaît au moment où elle sent un courant d’air froid dans son dos. Elle se retourne rapidement pour voir ce qui se passe, mais ne voit rien. Elle continue à avancer puis finit par apercevoir une ouverture dans le sol, juste sous une stèle de marbre gris sur laquelle elle ne voit ni nom, ni date, juste un sigle qui lui provoque une sueur froide. Elle s’approche, se penche doucement pour essayer de voir ce qu’il y a dans ce trou. Elle pousse un hurlement en voyant des os, mais ils ne sont pas juste en tas comme elle s’y attendait ; les os forment encore les corps qu’ils soutenaient autrefois, les crânes semblent arborer un sourire tout en la regardant fixement. A cette vue elle tombe en arrière et perd connaissance dans un sentiment de terreur total.

L’Ensimien n°20 (mars 2018) Rédacteur en chef : Gauvain Gaggini • Mise en page : Mael Penicaud, Quentin Bizolier • Conception des jeux : Constance Bocquet, Quentin Bizolier • Rédaction : Pierre Grojo, Maël Penicaud, Gauvain Gaggini, Quentin Bizolier, Nicolas Santé, Guilhem Dufossé, Greenpisse, Les dessins imbibés • Corrections orthographiques : Ellen Chassagne, Gauvain Gaggini, Pierre Grojo • Rejoignez L’Ensimien, c’est cool ! • Contact : lensimien@gmail.com ou sur facebook L’Ensimien !