Alpha 329 C.P.E. Bach sonatas

C. P. E. BACH SONATAS FOR VIOLIN AND FORTEPIANO

AMANDINE BEYER EDNA STERN

menu Tracklist Texte en français English text Deutsch Kommentar Repères / Landmarks / Einige Daten Alpha Collection

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sonaTas for Violin anD forTepiano CARL PHILIPP EMANUEL BACH (1714-1788) SONATA IN B FLAT MAJOR H513 WQ 77 1 2 3

ALLEGRO DI MOLTO LARGO PRESTO

6’42 4’47 4’17

SONATA IN C MINOR H514 WQ 78 4 5 6

ALLEGRO MODERATO ADAGIO MA NON TROPPO PRESTO

7’19 7’25 4’43

SONATA IN G MINOR H545 7 8 9

ALLEGRO ADAGIO ALLEGRO

3’15 3’10 3’15

SONATA IN B MINOR H512 WQ 76 10 11 12

ALLEGRO MODERATO POCO ANDANTE ALLEGRETTO SICILIANO

TOTAL TIME: 61’46

7’23 5’45 3’45

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AMANDINE BEYER

Baroque violin by Pierre Jacquier, 1996; bow by Eduardo Gorr, 2000

EDNA STERN

fortepiano by Paul MacNulty (Devisov), after Walter

[2] Nicola Salvi (1697-1751), Italian sculptor and architect

[1] Inhabitants of Easter Island

1714 Naissance de C.P.E. Bach. Fahrenheit conçoit le thermomètre à mercure / Birth of C.P.E. Bach.

Fahrenheit invents the mercury thermometer / Geburt von C.P.E. Bach. Fahrenheit erfindet das Quecksilberthermometer.

1721 Montesquieu publie ses Lettres persanes.

On découvre les îles de Pâques et Samoa / Montesquieu publishes the Lettres persanes.

Discovery of Easter Island and Samoa / Montesquieu veröffentlicht seine Lettres persanes. Die Osterinsel und Samoa werden entdeckt. [1]

1735 Rameau crée son opéra Les Indes galantes à Paris.

Salvi réalise la fontaine de Trevi à Rome. Linné classe les mondes animal et végétal en genres et en espèces / Rameau premieres his opera Les Indes galantes in Paris. Salvi designs the Trevi Fountain in Rome. Linnaeus classifies the animal and vegetable worlds into types and species / Rameaus Oper Les Indes galantes wird in Paris uraufgeführt. Salvi erbaut in Rom die Fontana de Trevi. Linné unterteilt das Tier- und das Pflanzenreich in Arten und Gattungen. [2] [3] 1741 Mort de Vivaldi / Death of Vivaldi / Tod von Vivaldi.

1750 Mort de J.S. Bach / Death of J.S. Bach / Tod von J.S. Bach.

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[4] Elizabeth Petrovna, Empress of Russia from 1741

[3] Carl Linnaeus (1707-78), Swedish naturalist

1752 Le Parlement de Paris condamne l’Encyclopédie de d’Alembert et Diderot. La serva padrona de Pergolèse est donné à Paris / The Parlement de Paris condemns the Encyclopédie of d’Alembert and Diderot. Performances of Pergolesi’s La serva padrona in Paris / Das Pariser Parlament verurteilt die Encyclopédie von d’Alembert und Diderot. Pergolesis La serva padrona wird in Paris aufgeführt.

1753 En Russie, l’exil en Sibérie remplace la peine de mort. Buffon élabore son Histoire naturelle / In Russia, exile to Siberia replaces the death penalty.

Buffon works on his Histoire naturelle / In Russland wird die Todesstrafe durch die Verbannung nach Sibirien ersetzt. Buffon verfasst seine Histoire naturelle. [4] 1767 Mort de Telemann. Les Jésuites sont expulsés de France, d’Espagne et du Paraguay / Death of Telemann. The Jesuits are expelled from France, Spain and Paraguay / Tod von Telemann.

Die Jesuiten werden aus Frankreich, Spanien und Paraguay vertrieben.

1788 Mort de C.P.E. Bach / Death of C.P.E. Bach / Tod von C.P.E. Bach.

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« UNE SYNTHÈSE ORIGINALE ENTRE LA SCIENCE DE L’ÉCRITURE QU’IL AVAIT APPRISE DE SON PÈRE ET LE DÉSIR D’EXPRESSIVITÉ DE SON TEMPS. »

FRAN

LIBERTÉ DE STYLE ET RIGUEUR DE L’ÉCRITURE Les sonates pour clavier et violon de Carl Philipp Emanuel Bach brillent par leur originalité et leur délicatesse. Moins connues que ses sonates pour clavier ou que ses fantaisies pour clavicorde, elles recèlent pourtant les mêmes saveurs qui ont fait de ce style inimitable l’emblème de la sensibilité préromantique allemande. Il est vrai qu’une extrême sensibilité teinte ces œuvres imprévisibles et fantasques. Mais cet art de la surprise n’est pas seul : l’autre face de ces discrets chefs-d’œuvre doit au rationalisme et à la science que cultivait déjà son père, Johann Sebastian, lorsqu’il écrivait ses sonates en laissant au contrepoint, aux proportions et aux harmonies le soin de construire une architecture solide et savante. Carl Philipp Emanuel tente donc, avec modestie et passion, de concilier liberté de style et rigueur de l’écriture.

Les sonates H 512, H 513 et H 514 ont été composées en 1763 alors que Carl Philipp Emanuel Bach était au service du roi Frédéric II de Prusse. Engagé comme claveciniste à sa cour en 1738, il restera à son service jusqu’en 1768, participant à l’élaboration des musiques qui devaient composer le cérémonial de la cour. Ce monarque éclairé, féru de littérature française et d’opéra italien, avait en effet réuni autour de lui des musiciens de premier ordre, qui tous célébraient quotidiennement ce monarque par leurs compositions, soit parce qu’elles étaient écrites pour son instrument (le traverso) 9

soit parce qu’elles étaient interprétées par ses musiciens lors de concerts privés. C’est dans ce contexte très stimulant qu’ont été créées la majorité des œuvres de Carl Philipp Emanuel. Ces dernières réalisent une synthèse originale entre la science de l’écriture qu’il avait apprise de son père et le désir d’expressivité de son temps.

Les sonates de Carl Philipp Emanuel Bach sont en effet architecturées avec rigueur, donnant à chaque instrument une part égale et développant avec science les motifs exposés initialement. Mais dans le même temps, comme c’est le cas dans le Rococo, l’architecture essentielle se pare d’un treillis de lignes, de courbes et de contrecourbes qui prennent le dessus sur la structure sous-jacente. C’est ce qui rend son phrasé mélodique si morcelé, ses lignes fragmentées, ses intentions en apparence « décousues ». La raison d’un tel morcellement tient dans la rhétorique musicale que C.P.E. Bach met en œuvre dans ses compositions : il n’envisage pas une œuvre comme le développement unitaire d’une idée mais plutôt comme le dialogue entre plusieurs affects qui s’influencent et font naître de leur vis-à-vis une forme fondée sur l’échange.

Le mouvement lent de la Sonate H 514 est de ce point de vue exemplaire : chaque instrument monologue à tour de rôle sans que ces discours individuels ne semblent vraiment dialoguer. Dans le premier mouvement de la Sonate H 512, on assiste à une autre conversation, cette fois-ci entre un clavier bavard et primesautier et un violon calme et introspectif. C.P.E. Bach avait déjà usé de ces caractères opposés dans une sonate en trio devenue célèbre : la Conversation entre un mélancolique et un sanguin,

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FRAN

H 579. Dans cette dernière, au caractère nettement expérimental, C.P.E. Bach avait pris soin de sous-titrer sur la partition ce que voulait signifier chaque interjection musicale. Dans ses sonates pour clavier et violon, rien n’est précisé ; c’est à l’auditeur et à l’interprète de sentir ce que signifie chaque intention musicale. C.P.E. Bach résout donc à sa manière la querelle qui opposait, à Berlin, au milieu du XVIIIe siècle, les défenseurs de la musique « pure » et ceux de la musique « à programme ». Pour C.P.E. Bach, la musique est bien un langage, mais un langage d’affects qui ne signifie rien d’autre que le sentiment « pur ». C’est en ce sens qu’il a souvent été considéré comme l’un des pionniers du romantisme – ce qui explique aussi pourquoi Haydn et Beethoven le tenaient en très haute estime.

Le style de Carl Philipp Emanuel Bach sort aussi de l’ordinaire parce qu’il semble être improvisé – ou plus précisément parce que sa manière d’écrire une partition est imprégnée de gestes et d’inclinaisons qui auraient pu être improvisés. D’où ce sentiment de vie intense, cette impression que la musique s’invente au moment où on l’écoute. Il faut un grand sens de la liberté et de l’inspiration pour arriver à ressusciter cette impression de théâtralisation de l’acte créateur. L’interprète doit aussi réussir à enchaîner rapidement des états affectifs très contrastés. Les fréquents changements rythmiques, les grands intervalles, les brusques césures donnent tout leur charme à cette musique faite pour l’instant.

D’après Emmanuel Hondré, 2005

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‘THESE WORKS EFFECT A PERSONAL SYNTHESIS BETWEEN THE LEARNED COMPOSITIONAL STYLE HE HAD LEARNT FROM HIS FATHER AND THE DESIRE FOR EXPRESSIVENESS CHARACTERISTIC OF HIS OWN TIME.’

The sonatas for keyboard and violin of Carl Philipp Emanuel Bach are outstanding for their originality and delicacy. Though less well known than his keyboard sonatas or fantasies for clavichord, they offer the same pungent flavour that has made this inimitable style into the emblem of German pre-Romantic sensibility. For it is true that these unpredictable, whimsical works are pervaded by extreme sensibility. But this art of surprise does not stand alone: the other side of these discreet masterpieces owes a great deal to rationalism and to the compositional science already cultivated

by Emanuel’s father, Johann Sebastian, who wrote sonatas in which he relied on counterpoint, proportion and harmony to provide a solid and skilled architecture. Thus C. P. E. Bach strives, with modesty and passion, to reconcile stylistic freedom and compositional rigour.

The Sonatas H512, H513 and H514 were composed in 1763, when Carl Philipp Emanuel was in the service of King Frederick II of Prussia. He had been engaged as court harpsichordist in 1738, and was to remain in this post until 1768, participating in the elaboration of the music used in the court ceremonial. The enlightened monarch, an enthusiast of French literature and Italian opera, had gathered round him a group of musicians of the front rank, all of whom celebrated the King on a daily basis in compositions designed to pay him homage, either written for his own instrument 13

ENGLISH

STYLISTIC FREEDOM AND COMPOSITIONAL RIGOUR

(the traverso) or performed by his personal musicians in private concerts. It was in this highly stimulating context that most of Emanuel’s output of chamber music was first performed. These works effect a personal synthesis between the learned compositional style he had learnt from his father and the desire for expressiveness characteristic of his own time.

The sonatas of C. P. E. Bach are indeed rigorous in their architecture, assigning each instrument an equal role and developing in erudite fashion the motifs stated at the outset. But at the same time, as is the case in Rococo art, the basic architecture is decorated with a trellis of lines, curves and counter-curves, which overpower the underlying structure. This is what makes Bach’s melodic phrases so scrappy, his lines so fragmented, his intentions so apparently ‘disjointed’. This disconnected effect is explained by the musical rhetoric he employs in his compositions: he does not conceive a work as the unitary development of an idea, but rather as a dialogue between several ‘affects’ which mutually influence one another, their encounter engendering a form founded on exchange.

The slow movement of the Sonata H514 is exemplary in this respect: each instrument in turn is given a monologue, without these individual discourses appearing to engage in true dialogue. In the first movement of the Sonata H512, we are in the presence of another conversation, this time between a garrulous, impulsive keyboard part and a calm, introspective violin. C. P. E. Bach had already made use of such opposing personalities in a trio sonata that has become famous under the name of ‘Sanguineus

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Another unusual aspect of C. P. E Bach’s style is that it seems to be improvised. Or, more precisely, his style of writing is pervaded with gestures and phrases which could have been improvised. It is this that gives it such intense life, the feeling that the music is being invented at the very moment we listen to it. A keen sense of freedom and inspiration is needed to recreate this impression of a dramatisation of the creative act. The interpreter must also be capable of switching rapidly between highly contrasted emotional states. The frequent changes of rhythm, the wide intervals, the abrupt breaks constitute the attraction of this music written for the instant.

From a text by Emmanuel Hondré, 2005

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ENGLISH

and Melancholicus’ (H579). In this markedly experimental piece, he took pains to note in the score the meaning of each musical interjection. In his sonatas for keyboard and violin, nothing is specified; it is up to performer and listener to sense what each musical gesture signifies. Hence he resolves in his own way the dispute that raged in mid-eighteenth-century Berlin between supporters of ‘pure’ music and those of ‘programme’ music. For him music is indeed a language, but a language of affects which signifies nothing but ‘pure’ sentiment. It is in this sense that he has often been considered as one of the pioneers of Romanticism; it also explains why Haydn and Beethoven had such a high opinion of him.

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„ DIESE WERKE STELLEN EINE ORIGINELLE VERBINDUNG DES BEI SEINEM VATER ERLERNTEN STRENGEN KOMPONIERENS MIT DEM ZEITGENÖSSISCHEN BEDÜRFNIS NACH EXPRESSIVITÄT HER. “

Carl Philipp Emanuel Bachs Sonaten für Klavier und Violine glänzen durch ihre Originalität und Subtilität. Sie sind weniger bekannt als seine Klaviersonaten oder seine Fantasien für Cembalo, aber ebenso reizvoll und typisch für den unnachahmlichen Stil, dessen hohe Sensibilität diese launischen und stets überraschenden Werke prägt und der für die deutsche Frühromantik emblematisch wurde. Aber die Kunst der Überraschung ist nur eine Seite dieser diskreten Meisterwerke. Die andere baut auf der streng lehrhaften, ja rationalistischen Weise auf, die schon sein Vater Johann Sebastian pflegte, wenn er beim Komponieren seiner Sonaten dem Kontrapunkt, den Proportionen und den Harmonien die Aufgabe übertrug, für eine solide, durchdachte Architektur zu sorgen. Mit Bescheidenheit und Leidenschaft versucht Carl Philipp Emanuel daher, stilistische Freiheit mit kompositorischer Strenge zu vereinbaren.

Die Sonaten H 512, H 513 und H 514 wurden 1763 komponiert, als Carl Philipp Emanuel bei dem preußischen König Friedrich II. in Diensten stand. Er wurde 1738 als Konzertcembalist verpflichtet und nahm die damit verbundenen Aufgaben bis 1768 wahr. Während dieser Zeit hatte er auch an der Ausarbeitung der beim Hofzeremonial erforderlichen Musik mitzuwirken. Der aufgeklärte Monarch, ein ausgezeichneter Kenner der französischen Literatur und der italienischen Oper, umgab sich mit erstrangigen Musikern, die ihm durch ihre Kompositionen huldigten, sei es, dass sie 17

DEUTSCH

STILISTISCHE FREIHEIT UND KOMPOSITORISCHE STRENGE

Stücke für sein Instrument (die Querflöte) schrieben, sei es, dass sie Werke für die Privataufführungen bei Hofe verfassten. In diesem sehr stimulierenden Kontext entstand die Mehrzahl von Carl Philipp Emanuels Kompositionen. Diese Werke stellen eine originelle Verbindung des bei seinem Vater erlernten strengen Komponierens mit dem zeitgenössischen Bedürfnis nach Expressivität her.

Carl Philipp Emanuel Bachs Sonaten verfügen in der Tat über einen strengen Aufbau; sie geben allen Instrumenten einen gleich großen Anteil und entwickeln die eingangs vorgestellten Themen konsequent weiter. Aber gleichzeitig schmückt ihre Architektur – wie überhaupt die des Rokoko – sich mit einem Dickicht von Linien, Ranken und Schnörkeln, die die zugrundeliegende Struktur überwuchern. Das lässt seine melodische Phrasierung so zerstückelt erscheinen, seine Linien fragmentarisch, seine Intentionen „zusammenhanglos“. Diese Zersplitterung hat ihre Grundlage in der von C. P. E. Bach umgesetzten musikalischen Rhetorik: Er fasst ein Werk nicht als die einheitliche Entwicklung einer Idee auf, sondern als Dialog zwischen mehreren Affekten, die sich gegenseitig beeinflussen und eine auf diesem Austausch begründete Form entstehen lassen.

Der langsame Satz der Sonate H 154 ist in dieser Hinsicht beispielhaft: die Instrumente monologisieren abwechselnd, ohne dass die individuellen Diskurse wirklich miteinander ins Gespräch kämen. Im ersten Satz der Sonate H 512 wohnen wir einem anderen Dialog bei, diesmal zwischen einem lebhaften, geschwätzigen Klavier und einer ruhigen, introspektiven Violine. C. P. E. Bach hatte diese gegensätzlichen Charaktere schon in seiner berühmt gewordenen Triosonate H 579 benutzt, der er den Titel 18

Der Stil C. P. E. Bachs ist auch insofern außergewöhnlich, als er improvisiert erscheint, oder genauer: als seine Kompositionsweise durchgängig Gesten und Neigungen Raum gibt, die improvisiert wirken. Daher dieses Gefühl von Intensität, der Eindruck, die Musik werde in dem Augenblick erfunden, in dem man sie hört. Nur ein ausgeprägter Sinn für Freiheit und Inspiration kann dem schöpferischen Akt eine derart dramatische Wirkung verschaffen. Auch der Interpret muss imstande sein, sehr gegensätzliche Emotionen rasch aufeinander folgen zu lassen. Der häufige Rhythmuswechsel, die großen Intervalle, die brüsken Zäsuren verleihen dieser für das Instrument geschaffenen Musik ihren ganzen Reiz.

Nach Emmanuel Hondré, 2005 19

DEUTSCH

Gespräch zwischen einem Sanguineo und einem Melancholico gab. In dieser deutlich experimentellen Komposition hat der Verfasser in der Partitur sorgfältig vermerkt, was die musikalischen Einwürfe jeweils zu bedeuten hatten. In den Sonaten für Klavier und Violine finden sich keine solchen Angaben; es ist Sache des Hörers und des Interpreten, die musikalischen Absichten im Einzelnen heraus zu spüren. C. P. E. Bach löst den Streit, der im Berlin der Mitte des 18. Jahrhunderts zwischen den Fürsprechern der „reinen“ Musik und denen der „Programmmusik“ entbrannt war, damit auf seine Weise. Für ihn ist die Musik sehr wohl eine Sprache, aber eine Affektsprache, die nichts Anderes bezeichnet als das „reine“ Gefühl. In diesem Sinne wurde er oft als Pionier der Romantik aufgefasst, was auch erklärt, warum er bei Haydn und Beethoven in sehr hohem Ansehen stand.

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Photos p. 6-7 : Natives of Easter Island, colour engraving by Laroque, Polynesia, 18th century © De Agostini Picture Library/J.-L. Charmet/ Bridgeman Images.

The Trevi Fountain, Rome, coloured engraving, French School, 18th century, private collection © Bridgeman Images.

Carl Linnaeus, Fundamenta botanica, 1736 © akg-images/Interfoto/Sammlung Rauch Anonymous German artist, Portrait of Elizabeth Petrovna, Empress of Russia, Paris, Musée du Louvre, D. A. G. © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre)/Michel Urtado.

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Le texte d’origine de cet enregistrement est disponible sur notre site / The complete original booklet notes for this recording are available on our website / Andere Texte zu dieser Aufnahme sind auf unserer Website abrufbar

alpha-classics.com Recorded from 30 May to 3 June 2005, Studio Bohemia Music, Prague (Czech Republic) Franck Jaffrès SOUND ENGINEER AND RECORDING PRODUCER Alban Moraud EDITING ALPHA CLASSICS Didier Martin DIRECTOR Louise Burel PRODUCTION MANAGER Amélie Boccon-Gibod EDITORIAL COORDINATOR Valérie Lagarde ARTWORK Claire Boisteau BOOKLET EDITOR Charles Johnston ENGLISH TRANSLATION Achim Russer GERMAN TRANSLATION Cover © Plainpicture/Aurelia Frey Alpha 329 Original CD: ZZT050902 Made in the Netherlands p Zig Zag Territoires 2005 & © Alpha Classics/Outhere Music France 2017 21

menu 01 BACH BRANDENBURG CONCERTOS CAFÉ ZIMMERMANN ALPHA 300 2CD

08 NOBODY’S JIG 17TH-CENTURY DANCES FROM THE BRITISH ISLES LES WITCHES ALPHA 307

02 BACH CELLO SUITES BRUNO COCSET Alpha 301 2CD

09 PERGOLESI STABAT MATER, MARIAN MUSIC FROM NAPLES LE POÈME HARMONIQUE, VINCENT DUMESTRE ALPHA 308

03 BACH MISSÆ BREVES, BWV 234 & 235 ENSEMBLE PYGMALION, RAPHAËL PICHON ALPHA 302

10 RAMEAU PIÈCES DE CLAVECIN BLANDINE RANNOU ALPHA 309 2CD

04 BACH GOLDBERG VARIATIONS CÉLINE FRISCH, CAFÉ ZIMMERMANN ALPHA 303 2CD

11 VALENTINI CONCERTI GROSSI, OP.7 ENSEMBLE 415, CHIARA BANCHINI ALPHA 310

05 C.P.E. BACH CONCERTI A FLAUTO TRAVERSO OBLIGATO ALEXIS KOSSENKO, ARTE DEI SUONATORI ALPHA 304

12 VIVALDI CONCERTOS FOR FOUR VIOLINS ENSEMBLE 415, CHIARA BANCHINI ALPHA 311

06 LOVE IS STRANGE WORKS FOR LUTE CONSORT LE POÈME HARMONIQUE, VINCENT DUMESTRE ALPHA 305

13 VIVALDI THE FOUR SEASONS OP.8 & OTHER CONCERTOS GLI INCOGNITI, AMANDINE BEYER ALPHA 312

07 MONTEVERDI, MARAZZOLI COMBATTIMENTI! LE POÈME HARMONIQUE, VINCENT DUMESTRE ALPHA 306

14 VIVALDI CELLO SONATAS BRUNO COCSET, LES BASSES RÉUNIES ALPHA 313

15 ET LA FLEUR VOLE AIRS À DANSER & AIRS DE COUR CIRCA 1600 LES MUSICIENS DE SAINT-JULIEN, FRANÇOIS LAZAREVITCH ALPHA 314 16 AVISON CONCERTOS IN SEVEN PARTS DONE FROM THE LESSONS OF DOMENICO SCARLATTI CAFÉ ZIMMERMANN ALPHA 315 17 BACH SONATAS, CHORALES & TRIOS LES BASSES RÉUNIES, BRUNO COCSET ALPHA 316 18 BACH, BULL, BYRD, GIBBONS, HASSLER, PACHELBEL, RITTER, STROGERS GUSTAV LEONHARDT ALPHA 317 19 BACH COLTRANE RAPHAËL IMBERT, ANDRÉ ROSSI, JEAN-LUC DI FRAYA, MICHEL PÉRES, QUATUOR MANFRED ALPHA 318 20 BYRD PESCODD TIME BERTRAND CUILLER ALPHA 319 21 LE MUSICHE DI BELLEROFONTE CASTALDI GUILLEMETTE LAURENS, LE POÈME HARMONIQUE, VINCENT DUMESTRE ALPHA 320

22 DOWLAND LACHRIMÆ THOMAS DUNFORD, RUBY HUGHES, REINOUD VAN MECHELEN, PAUL AGNEW, ALAIN BUET ALPHA 326 23 FIRENZE 1616 LE POÈME HARMONIQUE, VINCENT DUMESTRE ALPHA 321 24 FORQUERAY PIÈCES DE VIOLE MISES EN PIÈCES DE CLAVECIN BLANDINE RANNOU ALPHA 322 2CD 25 KONGE AF DANMARK MUSICAL EUROPE AT THE COURT OF CHRISTIAN IV LES WITCHES ALPHA 323 26 RAMEAU PIÈCES DE CLAVECIN CÉLINE FRISCH ALPHA 324 27 VIVALDI CELLO SONATAS MARCO CECCATO, ACCADEMIA OTTOBONI ALPHA 325 28 VENEZIA STRAVAGANTISSIMA CAPRICCIO STRAVAGANTE RENAISSANCE ORCHESTRA, SKIP SEMPÉ ALPHA 327

BACH

SUITES FRANÇAISES

BLANDINE RANNOU

C. P. E. BACH SONATAS FOR VIOLIN AND FORTEPIANO AMANDINE BEYER EDNA STERN

LE BERGER POÈTE

SUITES ET SONATES POUR FLÛTE ET MUSETTE

LES MUSICIENS DE SAINT-JULIEN FRANÇOIS LAZAREVITCH

BARRIÈRE

SONATES POUR LE VIOLONCELLE AVEC LA BASSE CONTINUE BRUNO COCSET LES BASSES RÉUNIES

BOESSET

JE MEURS SANS MOURIR LE POÈME HARMONIQUE VINCENT DUMESTRE

DOWLAND LUTE SONGS

DAMIEN GUILLON ÉRIC BELLOCQ

LOUIS COUPERIN SUITES AND PAVANE

SKIP SEMPÉ

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BACH

SUITES FRANÇAISES BLANDINE RANNOU

ALPHA 328 2 CD

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C. P. E. BACH

SONATAS FOR VIOLIN AND FORTEPIANO AMANDINE BEYER, EDNA STERN

ALPHA 329

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BARRIÈRE

SONATES POUR LE VIOLONCELLE AVEC LA BASSE CONTINUE BRUNO COCSET, LES BASSES RÉUNIES

ALPHA 330

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BOESSET

JE MEURS SANS MOURIR LE POÈME HARMONIQUE, VINCENT DUMESTRE

ALPHA 331

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LE BERGER POÈTE

SUITES ET SONATES POUR FLÛTE ET MUSETTE LES MUSICIENS DE SAINT-JULIEN, FRANÇOIS LAZAREVITCH

ALPHA 332

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LOUIS COUPERIN SUITES ET PAVANE SKIP SEMPÉ

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DOWLAND

LUTE SONGS DAMIEN GUILLON, ÉRIC BELLOCQ

ALPHA 334

HAYDN

FLUTE SONATAS JULIETTE HUREL HÉLÈNE COUVERT

ISTANPITTA

DANSES FLORENTINES DU TRECENTO HENRI AGNEL MICHAEL NICK HENRI TOURNIER DJAMCHID CHEMIRANI IDRISS AGNEL

MARAIS

FOLIES D’ESPAGNE SUITE EN MI LE LABYRINTHE

LASSUS

ENSEMBLE SPIRALE MARIANNE MULLER

ORACULA

MOZART

DAEDALUS ROBERTO FESTA

CONCERTO FOR 2 PIANOS CONCERTO FOR FLUTE AND HARP HORN CONCERTO K447 YOKO KANEKO FRANK THEUNS MARJAN DE HAER ULRICH HÜBNER ANIMA ETERNA JOS VAN IMMERSEEL

RAYON DE LUNE AROMATES MICHÈLE CLAUDE

YEDID NEFESH AMANT DE MON ÂME

YAÏR HAREL MEIRAV BEN DAVID-HAREL MICHÈLE CLAUDE NIMA BEN DAVID

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HAYDN

FLUTE SONATAS JULIETTE HUREL, HÉLÈNE COUVERT

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ISTANPITTA

DANSES FLORENTINES DU TRECENTO H. AGNEL, D. CHEMIRANI, M. NICK, H. TOURNIER, I. AGNEL

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LASSUS

ORACULA DAEDALUS, ROBERTO FESTA

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MARAIS

FOLIES D’ESPAGNE, SUITE EN MI, LE LABYRINTHE ENSEMBLE SPIRALE, MARIANNE MULLER

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MOZART

CONCERTO FOR 2 PIANOS, CONCERTO FOR FLUTE AND HARP, HORN CONCERTO K447 YOKO KANEKO, FRANK THEUNS, MARJAN DE HAER, ULRICH HÜBNER, ANIMA ETERNA, JOS VAN IMMERSEEL

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RAYON DE LUNE

AROMATES, MICHÈLE CLAUDE

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YEDID NEFESH

AMANT DE MON ÂME YAÏR HAREL, MEIRAV BEN DAVID-HAREL, MICHÈLE CLAUDE, NIMA BEN DAVID

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