La Clemenza di Tito

LA CLEMENZA DI TITO

MOZART

LE CERCLE DE L’HARMONIE JÉRÉMIE RHORER

menu tracklist La clemenza di Tito Par Gilles Macassar biographies Argument La clemenza di Tito By Gilles Macassar biographies Synopsis La clemenza di Tito VON Gilles Macassar biographen Handlung Libretto / Italiano / Franรงais / English

WoLFGaNG amaDEUS

mozart (1756-1791)

La CLEmENza DI tIto opera seria in two acts (1791) libretto by caterino mazzolĂ , after Pietro metastasio and Cinna

by Pierre corneille

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OUVERTURE ATTO PRIMO Scena i Recitativo Ma ché? sempre l’istesso ViTeLLiA, SeSTo No.1. Duetto Come ti piace imponi SeSTo, ViTeLLiA Scena ii Recitativo Amico, il passo affretta ANNio, ViTeLLiA, SeSTo No.2 Aria Deh, se piacer mi vuoi ViTeLLiA Scena iii Recitativo Amico, ecco il momento SeSTo, ANNio No.3. Duettino Deh prendi un dolce amplesso ANNio, SeSTo Scena iV No.4. Marcia No.5. Coro Serbate, oh Dei custodi Coro Recitativo Te della patria il Padre PUBLio, ANNio, TiTo Marcia Recitativo Adesso, oh Sesto ANNio, SeSTo, TiTo No.6. Aria Del più sublime soglio TiTo Scena V Recitativo Non ci pentiam ANNio, SerViLiA No.7. Duetto Ah, perdona al primo affetto ANNio, SerViLiA

4’12

2’13 2’40 2’03 5’41 0’26 0’48 1’40 1’43 2’00 0’55 2’47 3’12 1’34 3’33

16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Scena Vi Scena Vii

Scena Viii Scena iX

Scena X

Scena Xi Scena Xi -XiV

Recitativo Che mi rechi in quel foglio? TiTo, PUBLio Recitativo Di Tito al piè… SerViLiA, TiTo No.8. Aria Ah, se fosse intorno al trono TiTo Recitativo Felice me! SerViLiA, ViTeLLiA Recitativo Ancora mi schernisce? ViTeLLiA, SeSTo No.9. Aria Parto, parto, ma tu ben mio SeSTo Recitativo Vedrai, Tito, vedrai, che alfin sì vile ViTeLLiA, PUBLio, ANNio No.10. Terzetto Vengo… aspettate… Sesto! ViTeLLiA, PUBLio, ANNio No.11. Recitativo accompagnato Oh Dei, che smania è questa SeSTo No.12. Quintetto con coro Deh conservate, oh Dei

0’34 1’57 2’14 0’25 2’45 6’26 0’45 2’09 3’09 6’51

SeSTo, ANNio, SerViLiA, PUBLio, ViTeLLiA, Coro

ToTal Time cd2:

62’56

5

CD2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

ATTO SECONDO Scena i Recitativo Sesto, come tu credi ANNio, SeSTo No.13. Aria Torna di Tito a lato ANNio Scena ii Recitativo Partir degg’io, o restar? SeSTo, ViTeLLiA Scena iii Recitativo Sesto! PUBLio, SeSTo Scena iV No.14. Terzetto Se al volto mai ti senti SeSTo, ViTeLLiA, PUBLio Scena V No.15. Coro Ah, grazie si rendano Coro, TiTo Recitativo Signor, l'ora trascorre PUBLio, TiTo No.16. Aria Tardi s’avvede PUBLio Scena Vi Recitativo Annio, che rechi? TiTo, ANNio Scena Vii Recitativo Cesare, nol diss’io? PUBLio, TiTo, ANNio No.17. Aria Tu fosti tradito ANNio Scena Viii Recitativo accompagnato Che orror! Che tradimento! TiTo Scena iX Recitativo Ma, Publio, ancora Sesto non viene? TiTo, PUBLio Scena X No.18. Terzetto Quello di Tito è il volto! SeSTo, TiTo, PUBLio Recitativo Publio, custodi TiTo, SeSTo No.19. Rondo Deh per questo istante solo SeSTo

1’45 2’19 0’32 0’37 5’20 3’41 1’20 1’43 0’14 0’52 3’10 3’03 0’16 2’59 4’41 6’47

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Scena Xi Scena Xii

Scena Xiii Scena XiV

Scena XV

Scena XVi

Scena XVii

Recitativo Ove s’intese mai più contumace TiTo Recitativo Publio TiTo, PUBLio No.20. Aria Se all’impero, amici Dei TiTo Recitativo Publio, ascolta! ViTeLLiA, PUBLio Recitativo Non giova lusingarsi ViTeLLiA, SerViLiA, ANNio No.21. Aria S’altro che lacrime SerViLiA No.22. Recitativo accompagnato Ecco il punto, oh Vitellia ViTeLLiA No. 23. Rondo Non più di fiori ViTeLLiA No.24. Coro Che del ciel, che degli Dei Coro Recitativo Custodi, innanzi TiTo, ANNio, SerViLiA Recitativo Sesto, de’ tuoi delitti TiTo, ViTeLLiA No. 25. Recitativo accompagnato Ma che giorno è mai questo? TiTo No.26. Sestetto con coro Tu, è ver, m’assolvi, Augusto

1’25 0’19 5’04 0’31 1’50 2’04 2’19 7’35 1’18 0’36 2’04 1’45 4’17

SeSTo, TiTo, ViTeLLiA, SerViLiA, ANNio, Coro

ToTal Time cd2:

70’43

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KUrt StrEIt TITO KarINa GaUVIN VITELLIA JULIE FUCHS SERVILIA KatE LINDSEY SESTO JULIE BoULIaNNE ANNIO roBErt GLEaDoW PUBLIO ENSEmBLE aEDES matHIEU romaNo aGatHE BoUDEt, aNNE-EmmaNUELLE DaVY, JUDItH DEroUIN, marIE PLaNINSEK, aNGÉLIQUE PoUrrEYroN, VIrGINIE tHomaS SOPRANOS JULIa BEaUmIEr, ELISE BÉDÈNES, GENEVIÈVE CIraSSE, PaULINE LEroY, PaULINE Prot, tHI LIEN trUoNG MEZZO-SOPRANOS PaUL CrÉmazY, martIN JEUDY, aNtHoNY Lo PaPa, maUrIzIo roSSaNo, FLorENt tHIoUX, marC VaLEro TENORS JEaN-BErNarD arBEIt, JÉrÉmIE DELVErt, HENrI DE VaSSELot, SorIN DUmItraSCU, JEaN-LoUIS GEorGEL, PaSCaL GoUrGaND BASSES

LE CErCLE DE L’HarmoNIE JÉrÉmIE rHorEr CONDUCTOR BrIaN DEaN, marIEKE BoUCHE, BLaNDINE CHEmIN, GaBrIEL CorNEt, SaorI FUrUKaWa, SoLENNE GUILBErt, mErEL JUNGE, SaYaKa oHIra VIOLINS I tamI tromaN, KarINE CroCQUENoY, rEBECCa GormEzaNo, PIErrE-ErIC NImYLoWYCz, martYNa PaStUSzKa, LILIa SLaVNY, mIEKo tSUBaKI VIOLINS II CÉCILE BroSSarD, marIE BEaUDoN, GILLES DELIÈGE, marIa moSCoNI VIOLAS JÉrÔmE HUILLE, JULIEN BarrE, PIErrE-aUGUStIN LaY, EmILY roBINSoN CELLOS BENoÎt VaNDEN BEmDEN, GaUtIEr BLoNDEL, CHarLottE tEStU DOUBLE BASSES aNNE ParISot, BENJamIN GaSPoN FLUTES GILLES VaNSSoNS, LIDEWEI DE StErCK OBOES NICoLa BoUD, EmILY WortHINGtoN CLARINETS NICoLa BoUD BASSET-HORN PHILIPPE mIQUEU, JoSEP CaSaDELLa BASSOONS CHrIStIaN BINDE, CHrIStoPH tHELEN HORNS tHIBaUD roBINNE, NICoLaS ISaBELLE TRUMPETS HErVÉ troVEL TIMPANI

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La CLEmENza DI tIto Par Gilles macassar

Le 6 septembre 1791, dans la cathédrale Saint-Guy de Prague, Leopold II, successeur de son frère aîné Joseph II, mort à Vienne au début de l’année précédente, est couronné roi de Bohême. C’est la dernière étape d’un sacre-marathon commencé un an plus tôt. D’abord à Francfort, en octobre 1790, où l’héritier des Habsbourg reçoit la couronne du Saint-Empire germanique. Puis à Bratislava, le 15 novembre, où Leopold II est proclamé roi de Hongrie. À Prague, ville qui fête fidèlement Mozart, depuis que son Don Giovanni y a triomphé en 1787, les amis du musicien s’entremettent pour lui faire obtenir la composition de l’opéra seria qui doit être créé en l’honneur de leur nouveau souverain, le soir même de son couronnement.

Ce sera La Clemenza di Tito, sur un des livrets de Métastase les plus accomplis, sinon les plus rebattus. De Hasse à Gluck, de Traetta à Caldara, on ne compte plus les musiciens qui s’y sont mesurés.

Dicté par un aréopage d’aristocrates pragois, tous affiliés à la franc-maçonnerie, ce choix d’un livret vantant la magnanimité d’un monarque envers des conspirateurs factieux est des plus avisés. D’abord parce que Leopold II, fils cadet de Marie-Thérèse d’Autriche, s’est révélé, à la tête du grand-duché de Toscane, de 1765 à 1790, un souverain progressiste et bienveillant. Il abolit la peine capitale et l’usage de la torture, se montre soucieux du bien-être de ses sujets – des traits positifs semblables à ceux que l’Antiquité romaine prête à Titus.

Par ailleurs, dans une Europe dont la Révolution française fait trembler les trônes, l’apologie du monarque éclairé reste d’une opportunité diplomatique nécessaire, sinon suffisante. Si Mozart ne peut ignorer les récents événements parisiens, dont l’informent probablement les réunions maçonniques auxquelles il participe, on ne saura sans doute jamais ce qu’il en pense. Ni s’il 10

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FRANÇAIS

sait que Marie-Antoinette, retenue prisonnière aux Tuileries depuis la fuite ratée à Varennes, a dépêché à Prague deux émissaires – Axel de Fersen, son favori, et Antoine Barnave, député de l’Assemblée constituante, sensible, lui aussi, aux charmes de l’« Autrichienne ». Dans les lettres qu’elle leur remet pour son frère, elle demande à celui-ci de prendre la tête de coalitions étrangères pour venir la délivrer, elle et la famille royale. Trop fin politique pour se risquer dans pareille aventure, Leopold II se contente d’une mise en garde a minima envers Paris : la déclaration de Pillnitz, cosignée par Frédéric-Guillaume de Prusse. Et se tient à distance de la clique belliqueuse des émigrés français de Coblence, ou des deux frères va-t-en-guerre de Louis XVI – le comte de Provence (futur Louis XVIII) et le comte d’Artois (futur Charles X).

Le contexte politique européen autant que l’événement pragois offrent ainsi à la pièce de Métastase un regain d’actualité et de pertinence. Mozart et son librettiste, Caterino Mazzolà, poète officiel de la cour de Dresde, s’emploient à ce que la forme même de ce livret soit amincie et revigorée, les rouages de l’intrigue resserrés : actes ramenés de trois à deux, airs solos de vingt-cinq à onze, nouveaux ensembles. « Ridotto a vera opera dal Signore Mazzolà » (« réduit en opéra véritable par Mazzolà »), note Mozart dans son catalogue. Contrastant avec les doléances adressées onze ans plus tôt à l’abbé Varesco, piètre arrangeur du livret d’Idomeneo, le satisfecit accordé à Mazzolà aurait dû inciter la postérité à plus d’indulgence envers La Clemenza. Mais le mot méprisant de l’archiduchesse Marie-Louise, épouse de Leopold II (« una porcheria tedesca », « une cochonnerie allemande », grogne-t-elle au sortir de la première), prévaudra. La Clemenza souffrirait de tous les maux : l’épuisement de Mozart en ce mois d’août 1791, alors qu’il a achevé ou presque la composition de La Flûte enchantée ; la brièveté du délai accordé (trois semaines, contraignant Wolfgang à se reposer sur son élève Süssmayr pour la rédaction des récitatifs « simples ») ; le retour des formules figées de l’opera seria, que les fertiles innovations de la « trilogie Da Ponte » auraient rendues caduques…

menu Quand un compositeur aussi instinctivement dramaturge que Mozart soutient que son œuvre est un vrai opéra, mieux vaut pourtant lui faire crédit. La Clemenza di Tito est bien un véritable opéra, et des plus réussis. Son livret remanié se situe dans la lignée de deux chefs-d’œuvre du classicisme français : Cinna de Corneille, Bérénice de Racine. Au premier, il emprunte le thème de la solitude du pouvoir (Auguste-Titus), de la trahison des plus proches favoris (CinnaSextus). Au second, les atermoiements du désir, le déchirement des choix amoureux.

Lors des représentations au Théâtre des Champs-Élysées, en décembre 2014, Denis Podalydès eut raison de faire apparaître, en lever de rideau, la Bérénice de Racine, proclamant sa résolution finale de quitter Rome. La noblesse, l’élévation spirituelle de ces adieux fixent le diapason psychologique et moral de l’opéra. Ils lancent à chacun un appel à se dépasser, à se grandir. Même Vitellia, l’anti-Bérénice par ses caprices et son agressivité, ses entêtements et ses volte-face, ses chamailleries et ses rabibochages, finit par être touchée par cette grâce.

Elle exprime humilité et repentir dans le rondo « Non più di fiori » (paroles qui ne figurent pas dans le livret de Métastase), un des sommets de la partition, accompagné par les volutes mordorées d’un cor de basset qui en rehaussent la mélancolie. Tandis qu’au premier acte, l’air de Sextus, « Parto », est ourlé d’un solo de clarinette.

Dans La Clemenza, aucun second rôle n’est secondaire. Annius et Servilia renvoient Sextus et Vitellia à leur responsabilité, mais aussi au ressort secret de leur richesse intérieure. Leur couple s’apparente ainsi au trio de jeunes garçons de La Flûte enchantée : des guides inspirés, porteurs de sagesse et de salut. Preuve supplémentaire que La Clemenza di Tito est bien un « vera opera », et l’égal des plus grands.

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menu JÉRÉMIE RHORER DIRECTION MUSICALE

« QUEL CHEF ! QUELLES NOCES ! C’EST SIMPLE : ON N’AVAIT PAS ENTENDU UNE TELLE SYNTHÈSE DE CLASSICISME VIENNOIS ET DE COMÉDIE NAPOLITAINE DEPUIS RICCARDO MUTI. » LE FIGARO, CHRISTIAN MERLIN C’EST À LA MAÎTRISE DE RADIO FRANCE OÙ IL ENTRE PETIT CHANTEUR EN

1985, QUE NAÎT LA VOCATION DE JÉRÉMIE RHORER POUR LA DIRECTION D’ORCHESTRE, EN CHANTANT SOUS LA DIRECTION DE PRESTIGIEUX CHEFS D’ORCHESTRE TELS QUE COLIN DAVIS ET LORIN MAAZEL. ÉLÈVE D’EMIL TCHAKAROV, LUI-MÊME ANCIEN ASSISTANT D’HERBERT VON KARAJAN, IL INTÈGRE LE CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE DE PARIS EN 1991. À L’ISSUE DE SES ÉTUDES, IL OBTIENT QUATRE PREMIERS PRIX. IL A NOTAMMENT DIRIGÉ LE HESSISCHER RUNDFUNK SINFONIEORCHESTER DE FRANCFORT, LE ROTTERDAM PHILHARMONIC, L’ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE, LE BAMBERGER SYMPHONIKER, LE YOMIURI ORCHESTRA DU JAPON. AUJOURD’HUI, IL EST L’INVITÉ RÉGULIER DU GEWANDHAUS DE LEIPZIG ET DU PHILHARMONIA ORCHESTRA. À LA TÊTE DE CE DERNIER, IL A DIRIGÉ EN 2013 UNE PRODUCTION MARQUANTE DES DIALOGUES DES CARMÉLITES DE FRANCIS POULENC AU THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES (MISE EN SCÈNE D’OLIVIER PY) QUI OBTIENT EN

2014 LE GRAND PRIX DU SYNDICAT DE LA CRITIQUE ET DONT L’ENREGISTREMENT DVD EST DISTINGUÉ PAR DE NOMBREUSES RÉCOMPENSES : BBC MUSIC MAGAZINE AWARD 2016, 67E PRIX DE L’ACADÉMIE CHARLES CROS, CATÉGORIE DVD EN NOVEMBRE 2014. IL COLLABORE AVEC LES PLUS GRANDS FESTIVALS — AIX-EN-PROVENCE, SALZBOURG, GLYNDEBOURNE, ÉDIMBOURG — ET EST ÉGALEMENT À L’AFFICHE DES OPÉRAS DE VIENNE, DE MUNICH, DE LA MONNAIE DE BRUXELLES ET DU TEATRO REAL DE MADRID. AU THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES, IL DIRIGE ENTRE AUTRES UN CYCLE MOZART AVEC LE CERCLE DE L’HARMONIE COMPRENANT IDOMENEO, COSÌ FAN TUTTE, DON GIOVANNI ET LA CLEMENZA DI TITO. APRÈS LA DISPARITION RÉCENTE DE NIKOLAUS HARNONCOURT, LE CONCENTUS MUSICUS L’INVITE À GRAZ POUR LA SYMPHONIE HÉROÏQUE ET LA PASTORALE DE BEETHOVEN. COMPOSITEUR, ÉLÈVE DE THIERRY ESCAICH, JÉRÉMIE RHORER EST LAURÉAT DU PRIX PIERRE CARDIN. LE PHILHARMONIA ORCHESTRA VIENT DE LUI COMMANDER UN CONCERTO POUR PIANO DESTINÉ À JEAN-YVES THIBAUDET QUI SERA CRÉÉ EN 2018 À LONDRES.

FRANÇAIS

LE CERCLE DE L’HARMONIE INVITÉ DES INSTITUTIONS LES PLUS PRESTIGIEUSES, EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER, LE CERCLE DE L’HARMONIE EST PRÉSENT DANS LES PLUS GRANDES MAISONS LYRIQUES PARISIENNES COMME LE THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES, L’OPÉRA GARNIER ET L’OPÉRA COMIQUE, DANS LES FESTIVALS

(FESTIVAL D’ART LYRIQUE D’AIX-EN-PROVENCE, FESTIVAL INTERNATIONAL D’OPÉRA BAROQUE DE BEAUNE, BBC PROMS) ET DANS LES MAISONS EUROPÉENNES : LA FENICE (VENISE), BOZAR (BRUXELLES), BARBICAN (LONDRES), MUSIKFEST BREMEN, CONCERTGEBOUW (AMSTERDAM), PHILHARMONIE DE COLOGNE, KONZERTHAUS DE DORTMUND. LES MUSICIENS DU CERCLE DE L’HARMONIE ONT ÉTÉ FORMÉS DANS LES PLUS GRANDS CONSERVATOIRES DÉDIÉS À LA PRATIQUE SUR INSTRUMENTS D’ÉPOQUE, COMME LA HAYE, BÂLE OU PARIS, ET SONT, POUR LA PLUPART, HÉRITIERS DE LA RÉVOLUTION D’INTERPRÉTATION INITIÉE AU MILIEU DU XXE SIÈCLE PAR LES GRANDS THÉORICIENS NIKOLAUS HARNONCOURT ET GUSTAV LEONHARDT. LE CERCLE DE L’HARMONIE INTÈGRE AUSSI DE JEUNES MUSICIENS DU PHILHARMONIA ORCHESTRA ET DU LONDON SYMPHONY ORCHESTRA. REPRÉSENTATIFS D’UNE ÉVOLUTION RÉCENTE DE LA SOCIÉTÉ MUSICALE, FORMÉS À LA TECHNIQUE MODERNE, CES MUSICIENS SONT CONVAINCUS DU RECOURS AUX INSTRUMENTS D’ÉPOQUE POUR DÉFENDRE UN CERTAIN TYPE DE RÉPERTOIRE, CELUI DU CERCLE DE L’HARMONIE. TOUS, RÉUNIS, SONT PERSUADÉS QUE C’EST EN UTILISANT LES INSTRUMENTS POUR LESQUELS LES COMPOSITEURS ONT ÉCRIT ET PENSÉ LEURS ŒUVRES QUE L’ON RETROUVERA L’AUTHENTICITÉ ET L’ESPRIT DE CELLES-CI, DÉFENDANT L’IDÉE DU RAPPORT ENTRE LE TEXTE ET LA TEXTURE MUSICALE. LEUR PRATIQUE CONSTANTE DE L’OPÉRA, L’ATTENTION PORTÉE AUX CHANTEURS, LEUR A CONFÉRÉ UNE GRANDE SOUPLESSE QUI LEUR PERMET D’ABORDER LE RÉPERTOIRE SYMPHONIQUE AVEC DES QUALITÉS NOUVELLES DE LIBERTÉ ET D’INVENTIVITÉ. OUTRE LES PLUS GRANDS CHEFS-D’ŒUVRE DE MOZART ET DE HAYDN, L’ORCHESTRE SE MET AU SERVICE DU RÉPERTOIRE FRANÇAIS ET PLUS PARTICULIÈREMENT DE CELUI D’UNE PÉRIODE CHARNIÈRE : CELLE QUI S’ÉTEND DU MILIEU DU XVIII E SIÈCLE AU MILIEU DU XIXE SIÈCLE, DE GLUCK À WAGNER EN PASSANT PAR BERLIOZ. C’EST AVEC UNE PASSION CONSTAMMENT RENOUVELÉE ET RESSOURCÉE QU’IL ENTEND SE PRÉSENTER AU PUBLIC DANS L’ESPOIR DE LUI TRANSMETTRE SON AMOUR DE CE SIÈCLE DE MUSIQUE. INTERNATIONAUX

LE CERCLE DE L’HARMONIE BÉNÉFICIE DU SOUTIEN DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION, ET DU MÉCÉNAT DE LA CAISSE DES DÉPÔTS.

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FONDÉ EN 2005 PAR MATHIEU ROMANO, L’ENSEMBLE AEDES A POUR VOCATION D’INTERPRÉTER LES ŒUVRES MAJEURES ET LES PIÈCES MOINS CÉLÈBRES DU RÉPERTOIRE CHORAL DES CINQ SIÈCLES PASSÉS, JUSQU’À LA CRÉATION CONTEMPORAINE. COMPOSÉ DE DIX-SEPT À QUARANTE CHANTEURS PROFESSIONNELS, L’ENSEMBLE A DÉJÀ INSCRIT À SON RÉPERTOIRE DE NOMBREUX CYCLES A CAPPELLA, PARTICIPÉ À DES PROJETS D’ORATORIOS ET D’OPÉRAS MIS EN SCÈNE ET PROPOSÉ DIFFÉRENTS PROGRAMMES À GÉOMÉTRIE VARIABLE. IL COLLABORE AVEC DES ENSEMBLES RENOMMÉS COMME LE CERCLE DE L’HARMONIE, LES MUSICIENS DU LOUVRE-GRENOBLE, L’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE, LE CHŒUR DE LA RADIO LETTONE OU ENCORE LA MAÎTRISE DE PARIS. EN RÉSIDENCE AU THÉÂTRE D’AUXERRE, AU THÉÂTRE IMPÉRIAL DE COMPIÈGNE ET À LA CITÉ DE LA VOIX À VÉZELAY, L’ENSEMBLE SE PRODUIT SUR LES PLUS GRANDES SCÈNES NATIONALES. EN

2014, IL A ASSURÉ LES CHŒURS DE DEUX PRODUCTIONS DU FESTIVAL

D’AIX-EN-PROVENCE. LA MUSIQUE DU XXE SIÈCLE ET LA CRÉATION CONTEMPORAINE TIENNENT UNE PLACE ESSENTIELLE DANS SES ACTIVITÉS. EN 2008, AEDES CRÉE UNE COMMANDE FAITE AU COMPOSITEUR PHILIPPE

; EN 2011, UN ORATORIO POUR CHŒUR DE THIERRY MACHUEL ; EN 2012, CRÉATION FRANÇAISE DE FURCHT UND ZITTERN DE BRICE PAUSET. DES ŒUVRES DE PHILIPPE FÉNELON, JONATHAN HARVEY OU ENCORE AURÉLIEN DUMONT ET PHILIP LAWSON FONT PARTIE DE SON RÉPERTOIRE. L’ENSEMBLE INVITE FRÉQUEMMENT DES CHEFS OU PERSONNALITÉS RECONNUES COMME HERVÉ NIQUET, JOËL SUHUBIETTE, CATHERINE SIMONPIETRI OU ENCORE DOMINIQUE VISSE. L’ENSEMBLE AEDES A GRAVÉ EN 2007 UN PREMIER ALBUM FRANZ LISZT, VIA CRUCIS. SES DEUX DISQUES A CAPPELLA DE MUSIQUES PROFANES DU XXE SIÈCLE, LUDUS VERBALIS I & II, ONT REÇU PLUSIEURS RÉCOMPENSES. EN 2013 EST PARU INSTANTS LIMITES, CONSACRÉ AU COMPOSITEUR PHILIPPE HERSANT. LE DOUBLE DISQUE LUDUS VERBALIS III & IV, CONSACRÉ AUX MUSIQUES SACRÉES DU XXE SIÈCLE, EST PARU EN AVRIL 2015.

HERSANT

LA FONDATION BETTENCOURT SCHUELLER ET MÉCÉNAT MUSICAL SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SONT LES PRINCIPAUX MÉCÈNES DE L’ENSEMBLE AEDES. IL EST CONVENTIONNÉ PAR LE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

–

DRAC

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ ET EST SOUTENU PAR LA DRAC HAUTS-DE-FRANCE, LES CONSEILS RÉGIONAUX DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ ET DES HAUTS-DE-FRANCE AINSI QUE LES CONSEILS DÉPARTEMENTAUX DE L’YONNE ET DE

L’OISE. IL REÇOIT ÉGALEMENT LE SOUTIEN DE L’ADAMI ET DE LA SPEDIDAM. L’ENSEMBLE EST EN RÉSIDENCE AU THÉÂTRE IMPÉRIAL DE COMPIÈGNE, AU THÉÂTRE D’AUXERRE, À LA CITÉ DE LA VOIX DE VÉZELAY AINSI QU’À LA FONDATION SINGERPOLIGNAC. IL EST ÉGALEMENT LAURÉAT

2009 DU PRIX BETTENCOURT POUR LE CHANT CHORAL, MEMBRE DE TENSO (RÉSEAU

EUROPÉEN DES CHŒURS DE CHAMBRE PROFESSIONNELS), DE LA FEVIS ET DU PROFEDIM.

FRANÇAIS

ENSEMBLE AEDES

KURT STREIT TÉNOR

FRANÇAIS

| TITO

LA RENOMMÉE DE KURT STREIT COMME SPÉCIALISTE DE MOZART L’A CONDUIT AU COURS DES DERNIÈRES ANNÉES VERS DE NOUVEAUX SUCCÈS DANS UN RÉPERTOIRE DE PLUS EN PLUS LARGE, COM˘ PRENANT DES ŒUVRES DE COMPOSITEURS COMME BERG, JANÁCEK , WAGNER, HINDEMITH, BERLIOZ,

BIZET ET BEETHOVEN, ALORS MÊME QU’IL CONTINUE À FAIRE VIVRE SES INTERPRÉTATIONS DES RÔLESTITRE DE LA CLEMENZA DI TITO, LUCIO SILLA ET IDOMENEO DE MOZART. SES SPÉCIALITÉS COMPRENNENT AUSSI HAENDEL ET MONTEVERDI. CONSIDÉRÉ COMME L’UN DES MEILLEURS INTERPRÈTES DE MOZART DEPUIS SES DÉBUTS, IL A CHANTÉ DIE ZAUBERFLÖTE DANS VINGT-TROIS PRODUCTIONS DIFFÉRENTES À TRAVERS LE MONDE ET IDOMENEO DANS HUIT PRODUCTIONS DIFFÉRENTES. IL S’EST PRODUIT AVEC LES PLUS GRANDS CHEFS AU MONDE ET AVEC LES QUATRE ORCHESTRES MAJEURS DE LONDRES.

KARINA GAUVIN SOPRANO | VITELLIA RECONNUE POUR SON TRAVAIL DANS LE RÉPERTOIRE BAROQUE, LA SOPRANO CANADIENNE KARINA GAUVIN CHANTE AVEC LES PLUS GRANDS ORCHESTRES SYMPHONIQUES

:

LIA DANS L’ENFANT

PRODIGUE AVEC L’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE

/ M. FRANK ; MARTYRE DE SAINT SEBASTIEN ET MAHLER 2 AVEC SAN FRANCISCO SYMPHONY / M. TILSON THOMAS, L’ENFANT ET LES SORTILÈGES AVEC ROTTERDAM PHILHARMONIC / Y. NEZET SEGUIN, ELIAS DE MENDELSSOHN AVEC M. SUZUKI, LE REQUIEM DE FAURÉ AVEC S. DENÈVE. SUR SCÈNE, ELLE INCARNE LE RÔLE DE VITELLIA DANS LA CLEMENZA DI TITO DE MOZART, AU THÉÂTRE DES CHAMPS-ELYSÉES À PARIS (J. ROHRER / D. PODALYDÈS) ET AU TEATRO REAL DE MADRID (C. ROUSSET / URSEL & KARL-ERNST HERRMANN) OÙ ELLE EST ÉGALEMENT ALCINA DE HANDEL (C. MOULDS / D. ALDEN), AU NEDERLANDS OPERA, ELLE EST ARMIDE DE GLUCK (I. BOLTON / B. KOSKY), ET GIUNONE DANS LA CALLISTO DE CAVALLI AU BAYERISCHE STAATSOPER AINSI QUE ARMIDA DANS RINALDO AU GLYNDEBOURNE FESTIVAL. PARMI SON IMPORTANTE DISCOGRAPHIE – PLUS DE 40 TITRES – FÊTE GALANTE AVEC LE PIANISTE M. A. HAMELIN ET POUR SONY, DON GIOVANNI DANS LEQUEL ELLE INTERPRÈTE DONNA ELVIRA AVEC T. CURRENTZIS. ELLE A INTERPRÉTÉ SELEUCE DANS TOLOMEO D'HAENDEL DIRIGÉ PAR ALAN CURTIS, AVEC QUI ELLE A ENREGISTRÉ PLUSIEURS OPÉRAS D'HAENDEL. 21

FRANÇAIS

JULIE FUCHS SOPRANO | SERVILIA JULIE FUCHS A RÉCEMMENT TRIOMPHÉ DANS LE RÔLE DE MARIE (LA FILLE DU RÉGIMENT) AU STAATSOPER À VIENNE, MAIS AUSSI AVEC LA COMTESSE FOLLEVILLE (IL VIAGGIO A REIMS), MORGANA (ALCINA) ET SUSANNA

(LE

NOZZE DI FIGARO) À L’OPÉRA DE ZURICH, DANS LE RÔLE-TITRE DE CIBOULETTE À

L’OPÉRA COMIQUE, AVEC MUSETTA (LA BOHÈME) POUR SES DÉBUTS AU BAYERISCHE STAATSOPER À MUNICH, LA FOLIE DE PLATÉE À L’OPÉRA DE PARIS, ET BIEN D’AUTRES ENCORE... EN

2010,

ELLE

OBTIENT À L’UNANIMITÉ LE PRESTIGIEUX

1ER PRIX DE CHANT AU CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE DE PARIS, AVEC LES FÉLICITATIONS DU JURY. DEPUIS, ELLE REMPORTE DE NOMBREUSES RÉCOMPENSES : RÉVÉLATION LYRIQUE (VICTOIRES DE LA MUSIQUE, 2012); 2E PRIX DU CONCOURS OPERALIA PLÁCIDO DOMINGO (2013) ; ARTISTE LYRIQUE DE L’ANNÉE (VICTOIRES DE LA MUSIQUE, 2014). EN 2014, JULIE SIGNE UN CONTRAT D’ENREGISTREMENT EXCLUSIF AVEC LE LABEL DEUTSCHE GRAMMOPHON (UNIVERSAL MUSIC) ET SORT SON PREMIER CD, YES, LE 11 SEPTEMBRE 2015.

KATE LINDSEY MEZZO-SOPRANO | SESTO KATE LINDSEY S’EST DÉJÀ PRODUITE SUR BON NOMBRE DE PRESTIGIEUSES SCÈNES LYRIQUES INTERNATIONALES, DONT LE METROPOLITAN OPERA, LE STAATSOPER DE VIENNE, LE ROYAL OPERA HOUSE COVENT GARDEN, LE STAATSOPER DE BAVIÈRE, LE FESTIVAL D’OPÉRA DE GLYNDEBOURNE, LE FESTIVAL D’AIX-EN-PROVENCE, LE THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES, LE SANTA FE OPERA. SON RÉPERTOIRE COMPREND ROSINA DANS IL BARBIERE DI SIVIGLIA, CHERUBINO DANS LE NOZZE DI FIGARO, ZERLINA DANS DON GIOVANNI, IDAMANTE DANS IDOMENEO, SESTO DANS LA CLEMENZA DI TITO, ANGELINA DANS LA CENERENTOLA, HANSEL DANS HANSEL UND GRETEL, LE COMPOSITEUR DANS ARIADNE AUF NAXOS ET NICKLAUSSE/LA MUSE DANS LES CONTES D’HOFFMANN. KATE LINDSEY A REJOINT ALPHA CLASSICS POUR PLUSIEURS ENREGISTREMENTS AU COURS DES ANNÉES À VENIR. SON PREMIER ALBUM EN SOLO, À PARAÎTRE EN

2017,

EST CONSACRÉ À KURT WEILL ET À D’AUTRES

COMPOSITEURS QUI ONT QUITTÉ LEUR PATRIE POUR LES ÉTATS-UNIS ZEMLINSKY).

(ALMA

MAHLER, KORNGOLD,

FRANÇAIS

menu JULIE BOULIANNE MEZZO-SOPRANO | ANNIO MEZZO-SOPRANO QUÉBÉCOISE, JULIE BOULIANNE EST DIPLÔMÉE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL ET DE LA JUILLIARD SCHOOL. ELLE SE PRODUIT À L’OPÉRA ET EN CONCERT AVEC LES PLUS GRANDS CHEFS ET DANS LES PLUS PRESTIGIEUSES MAISONS

:

LE METROPOLITAN OPERA, LES OPÉRAS DE ZURICH,

PARIS OU LONDRES (COVENT GARDEN), LE ROYAL ALBERT HALL, LE CONCERTGEBOUW, CARNEGIE HALL… SON VASTE RÉPERTOIRE S’ÉTEND DU BAROQUE AU CONTEMPORAIN AVEC UNE PRÉDILECTION POUR L’OPÉRA FRANÇAIS (LA DAMNATION DE FAUST BÉATRICE, WERTHER

/

CHARLOTTE, L’ÉTOILE

GIOVANNI /ELVIRA, LE NOZZE DI FIGARO LE BELCANTO (IL BARBIERE DI SIVIGLIA MONTECCHI

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MARGUERITE, BÉATRICE ET BÉNÉDICT

LAZULI, CENDRILLON

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RÔLE-TITRE), MOZART (DON

/ CHERUBINO, LA CLEMENZA DI TITO / ANNIO ET SESTO) ET / ROSINA, LA CENERENTOLA / RÔLE-TITRE, I CAPULETI ED I

/ ROMEO…).

ROBERT GLEADOW BARYTON-BASSE | PUBLIO LE BARYTON-BASSE CANADIEN ROBERT GLEADOW CONTINUE À S’IMPOSER SUR LES SCÈNES D’OPÉRA ET DE CONCERT DU MONDE ENTIER DEPUIS QU’IL A TERMINÉ SES ÉTUDES DANS LE CADRE DU PROGRAMME JETTE PARKER YOUNG ARTISTS DU ROYAL OPERA COVENT GARDEN ET AVEC L’ENSEMBLE STUDIO DE LA COMPAGNIE D’OPÉRA CANADIENNE. SES RÔLES LYRIQUES EN

2016-2017

COMPRENDRONT BARDOLFO DANS FALSTAFF AU THEATER AN DER WIEN, LEPORELLO DANS DON GIOVANNI AU THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES ET À L’OPÉRA ROYAL DE VERSAILLES, ET LE RÔLE-TITRE DE DON GIOVANNI AU THÉÂTRE DE BÂLE. IL CHANTERA AUSSI LE RÔLE-TITRE DES NOZZE DI FIGARO SOUS LA BAGUETTE DE FRANÇOIS-XAVIER ROTH À L’OPÉRA DE COLOGNE, ET GUGLIELMO DANS COSÌ FAN TUTTE AU THÉÂTRE DU CHÂTEAU DE DROTTNINGHOLM À STOCKHOLM.

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arGUmENt ACTE I Dans les appartements de Vitellia Vitellia, fille de l’empereur Vitellius, détrôné et assassiné, enrage de ne pouvoir accéder au trône en épousant Titus (Tito), l’actuel souverain : celui-ci lui préfère Bérénice, fille du roi de Judée. Blessée dans sa fierté, voulant à tout prix parvenir à ses fins, Vitellia ourdit un complot visant à assassiner Titus ; elle demande à Sextus (Sesto), amoureux d’elle, de l’aider dans ses projets.

Celui-ci, l’un des proches amis de l’Empereur, accepte, mais est déchiré entre son amour et sa loyauté. Annius (Annio), vient dire à Sextus que l’Empereur le réclame, et lui raconte que Titus, en habile homme politique, s’est finalement résolu à renvoyer Bérénice dans son pays. Les ambitions de Vitellia se réveillent, et elle demande à Sextus de ne pas mettre leur projet à exécution.

En échange de son amour, elle exige cependant de lui une confiance aveugle.

Annius rappelle à Sextus que son plus cher désir est d’épouser sa sœur Servilia, et il prie son ami de demander à Titus son consentement. Les deux hommes célèbrent leur indéfectible amitié. Devant le Capitole, le peuple romain acclame Titus, son Empereur bien-aimé, qui déclare que l’or qui devait servir à la construction d’un temple destiné à sa gloire ira à la population victime de l’éruption du Vésuve. Au moment où Sextus s’apprête à demander le consentement de l’Empereur pour le mariage de Servilia et d’Annius, celuici annonce qu’après le bannissement de Bérénice, il a choisi Servilia pour épouse. Annius réprime sa stupeur et, faisant fi de ses sentiments, fait part à 26

Titus de son enthousiasme pour cette union. Avec tristesse, Annius apprend la nouvelle à Servilia. Les deux amants se réaffirment leur amour. À l’intérieur du palais impérial Publius (Publio), garde de l’Empereur, lui apporte une liste où sont inscrits les noms des conspirateurs. Leur discussion est interrompue par Servilia, qui se jette aux pieds du souverain et lui avoue l’amour qu’elle porte à Annius. Très impressionné par la franchise de la jeune fille, il se déclare prêt à renoncer à son projet et à unir les amants. Croyant que Servilia se réjouit de son prochain mariage avec Titus, Vitellia se sent une nouvelle fois méprisée. Elle attise alors habilement la jalousie de Sextus pour le pousser à exécuter leur funeste dessein. Cédant à la passion, Sextus lui assure de son obéissance absolue et part mettre leur projet à exécution. Vitellia apprend d’Annius et Publius que Titus a fait un nouveau choix : c’est elle qui sera son épouse. Elle tente en vain d’avertir Sextus.

Devant le Capitole Sextus, qui a fait mettre le feu au Capitole, est déchiré entre sa passion aveugle et sa fidélité à son ami. Dans le tumulte nocturne de l’incendie, la nouvelle se répand que Titus serait mort. Sextus s’apprête à confesser publiquement son crime, mais il en est empêché par Vitellia, qui ne veut pas que son rôle soit dévoilé.

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ACTE II À l’intérieur du palais impérial Annius apprend à Sextus que l’Empereur a finalement échappé au drame. À la fois soulagé et pris de remords, il avoue à son ami sa tentative de meurtre.

Annius lui conseille de rester aux côtés de l’Empereur et de lui témoigner sa fidélité. Vitellia, qui cherche maintenant à se débarrasser de Sextus, devenu gênant, le conjure de fuir. Publius paraît alors et arrête Sextus : le conspirateur Lentulus, victime de l’attentat manqué, l’a dénoncé. Avant d’être emmené et persuadé qu’il va mourir, Sextus dit adieu à sa bien-aimée, qui n’a pas le courage d’avouer sa propre faute.

La grande salle des audiences publiques Patriciens et préteurs louent le ciel d’avoir sauvé Titus. Néanmoins, l’Empereur n’est pas convaincu de la trahison de Sextus, mais Publius confirme sa culpabilité. Sextus sera donc jeté aux lions, mais Annius intercède en faveur de son ami et supplie Titus de laisser son cœur prononcer un verdict clément.

Partagé entre des sentiments contraires, Titus accepte d’accorder une dernière audience à Sextus. Face à face, les deux hommes s’observent. Devant l’Empereur, Sextus proclame son entière responsabilité et implore la mort.

Pour protéger Vitellia, il refuse de donner une explication à cet acte insensé.

Titus, prenant cette attitude pour de l’orgueil, confirme la condamnation à mort. Resté seul, il déchire l’acte qu’il vient de signer et se dirige vers le 28

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Capitole, en faisant croire à Publius que le destin de Sextus est scellé. Vitellia pense que Sextus l’a trahie, mais Servilia et Annius la supplient d’user de son influence auprès de son futur époux pour obtenir la grâce de Sextus. Vitellia comprend alors que Sextus n’a pas dévoilé leur secret, puisque Titus songe toujours à l’épouser. Elle se décide alors à confesser sa faute et reconnaît qu’elle préfère mourir plutôt que d’accéder au trône en provoquant la mort de Sextus.

Un vaste amphithéâtre Titus paraît dans l’arène, acclamé par la foule. Alors qu’il s’apprête à annoncer au public la grâce de Sextus, Vitellia confesse sa propre culpabilité.

Titus est bouleversé par cette seconde trahison, mais son pouvoir repose sur l’amour et la paix. Il gracie non seulement Sextus, mais également tous les autres conjurés. Tous s’unissent pour louer l’Empereur et les Dieux.

La CLEmENza DI tIto

by Gilles macassar On 6 September 1791, in St Vitus’ Cathedral in Prague, Leopold II was crowned King of Bohemia in succession to his older brother Joseph II, who had died in Vienna at the start of the previous year. This was the final stage in a marathon tour of coronations begun a year earlier. First of all in Frankfurt, in October 1790, where the Habsburg heir received the crown of the Holy Roman Empire. Then in Pressburg (Bratislava) on 15 November, where Leopold was proclaimed King of Hungary. In Prague, a city that had faithfully fêted Mozart ever since his Figaro and Don Giovanni had triumphed there in 1787, the composer’s friends acted as go-betweens to ensure he got the commission to compose the opera seria that was to be premiered in honour of their new sovereign on the very day of his coronation. This turned out to be La Clemenza di Tito, on one of Metastasio’s most accomplished librettos. It was, though, also one of the most hackneyed: from Hasse to Gluck, from Traetta to Caldara, countless composers had tackled it.

Dictated by a learned assembly of Prague aristocrats, all of them affiliated to Freemasonry, this choice of a libretto praising a monarch’s magnanimity towards a group of seditious conspirators was an especially shrewd one. First of all because Leopold II, a younger son of Maria Theresa of Austria, had proved himself to be a progressive and benevolent ruler of the Grand Duchy of Tuscany from 1765 to 1790. He abolished capital punishment and the use of torture and showed concern for the wellbeing of his subjects – positive characteristics similar to those which the writers of ancient Rome attributed to Titus. Moreover, in a Europe whose thrones were trembling as a result of the French Revolution, an apologia for the enlightened monarch was diplomatically most expedient, though doubtless not sufficient to change things. Although Mozart could not have been unaware of the recent events in Paris, of which he was probably 30

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ENGLISH

informed at the Masonic meetings he attended, it is unlikely we will ever know what he thought of them. Nor if he knew that Marie Antoinette, held prisoner in the Tuileries Palace since the abortive flight to Varennes, had dispatched two emissaries to Prague – her favourite Count Axel von Fersen and Antoine Barnave, a deputy of the Constituent Assembly who was also susceptible to the charms of the ‘Austrian Woman’. In the letters she gave them for transmission to her brother, she asked Leopold to head a foreign coalition that would come to rescue her and the rest of the royal family. Too deft a politician to get involved in such a risky venture, Leopold II remained content with sending Paris a warning a minima: the Declaration of Pillnitz, co-signed

by Frederick William of Prussia. And he kept his distance from the bellicose clique of French émigrés in Koblenz and from Louis XVI’s two warmongering brothers, the Comte de Provence (the future Louis XVIII) and the Comte d’Artois (the future Charles X).

Thus both the European political context and the specific event in Prague gave Metastasio’s piece fresh topicality and relevance. Mozart and his librettist, Caterino Mazzolà, the official court poet at Dresden, took it upon themselves to slim down and rejuvenate the very form of the libretto and to tighten the plot mechanisms: the number of acts was reduced from three to two, the solo arias from twenty-five to eleven, and new ensembles were added. ‘Ridotto a vera opera dal Signore Mazzolà’ (turned into a real opera by Mazzolà), Mozart wrote in his catalogue.

Contrasting with the litany of complaints Mozart had addressed eleven years earlier to Abbate Varesco, the mediocre arranger of the libretto of Idomeneo, this expression of satisfaction with Mazzolà should have encouraged posterity to show La Clemenza greater indulgence. But the scornful remark of Leopold II’s consort Empress Maria Luisa (‘una porcheria tedesca’, German rubbish, she grumbled after the premiere) has prevailed. It has been claimed that La Clemenza suffered from every imaginable woe: Mozart’s exhaustion in August 1791, when he had more or less finished work on Die Zauberflöte; the brevity of the time allotted for its composition (three weeks, thus forcing Mozart to rely on his pupil Süssmayr to write the ‘simple’ recitatives); the

return of the rigid formulas of opera seria, which the fertile innovations of the ‘Da Ponte Trilogy’ had supposedly rendered obsolete . . .

Yet, when a composer with such an instinctive sense of drama as Mozart maintains that his work is a ‘real opera’, it is preferable to trust him. For a ‘real opera’ is exactly what La Clemenza di Tito is, and one of the most accomplished of its kind. Its revised libretto stands in the line of descent from two masterpieces of French Classicism, Corneille’s Cinna and Racine’s Bérénice.

From the former, it borrows the themes of the solitude of power (Auguste-Tito) and the betrayal of the ruler by his closest favourite (Cinna-Sesto); from the latter, the prevarications of desire and the heartbreaks of choice for lovers.

When the curtain rose on his production at the Théâtre des Champs-Élysées in December 2014, Denis Podalydès quite rightly showed us Racine’s Bérénice proclaiming her final resolve to leave Rome. The nobility and spiritual elevation of this farewell speech set the psychological and moral tone of the opera. It challenges all the characters to surpass themselves and grow in stature. Even Vitellia, the contrary of Berenice in her caprices and outbursts of aggression, her obstinacies and changes of heart, her quarrels and reconciliations, will finally be touched by this grace. She expresses humility and repentance in the Rondo ‘Non più di fiori’ (to words that do not appear in Metastasio’s libretto), one of the highlights of the score, accompanied by the lustrous bronze sonorities of a basset-horn, which heighten its melancholy. Its counterpart in the first act, Sesto’s aria ‘Parto’, features the spirals of a solo clarinet.

In La Clemenza, no ‘supporting role’ is of secondary importance. Annio and Servilia make Sesto and Vitellia realise their responsibilities, but also the hidden mainspring of their own inner richness. Hence the pair of siblings has something in common with the trio of Boys in Die Zauberflöte : inspirational guides, bearers of wisdom and salvation. One more reason to assert that La Clemenza di Tito is indeed a vera opera, and a match for the very finest.

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menu JÉRÉMIE RHORER CONDUCTOR ENGLISH

‘WHAT A CONDUCTOR! WHAT A FIGARO! SIMPLY PUT: SUCH A SYNTHESIS OF VIENNESE CLASSICISM AND NEAPOLITAN COMEDY HAD NOT BEEN HEARD SINCE RICCARDO MUTI’ (LE FIGARO, CHRISTIAN MERLIN).

JÉRÉMIE RHORER FIRST DISCOVERED HIS VOCATION FOR CONDUCTING IN THE MAÎTRISE DE RADIO FRANCE, WHICH HE ENTERED AS A TREBLE IN

1985,

SINGING UNDER PRESTIGIOUS CONDUCTORS

SUCH AS COLIN DAVIS AND LORIN MAAZEL. HE STUDIED WITH EMIL TCHAKAROV, A FORMER ASSISTANT OF HERBERT KARAJAN, AND ENTERED THE CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE IN PARIS IN

1991, GRADUATING WITH FOUR PREMIERS PRIX. AMONG THE ORCHESTRAS HE HAS CONDUCTED ARE THE HESSISCHER RUNDFUNK SINFONIEORCHESTER IN FRANKFURT, THE ROTTERDAM PHILHARMONIC, THE ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE, THE BAMBERGER SYMPHONIKER, AND THE YOMIURI ORCHESTRA IN JAPAN. TODAY HE IS A REGULAR GUEST WITH THE GEWANDHAUSORCHESTER LEIPZIG AND THE PHILHARMONIA ORCHESTRA. IN 2013 HE CONDUCTED THE LATTER IN A MUCH-PRAISED PRODUCTION OF POULENC’S DIALOGUES DES CARMÉLITES AT THE THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES (DIRECTED BY OLIVIER PY) WHICH WAS AWARDED THE GRAND PRIX DU SYNDICAT DE LA CRITIQUE IN 2014; THE DVD RELEASE WON MANY DISTINCTIONS, INCLUDING THE BBC MUSIC MAGAZINE AWARD 2016 AND THE 67TH PRIZE OF THE ACADÉMIE CHARLES CROS, CATEGORY DVD, IN NOVEMBER 2014. HE WORKS WITH THE LEADING FESTIVALS – AIX-EN-PROVENCE, SALZBURG, GLYNDEBOURNE, EDINBURGH – AND IS ALSO TO BE HEARD AT THE VIENNA AND BAVARIAN STATE OPERAS, LA MONNAIE IN BRUSSELS AND THE TEATRO REAL DE MADRID. HIS APPEARANCES AT THE THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES HAVE INCLUDED A MOZART CYCLE WITH LE CERCLE DE L’HARMONIE CONSISTING OF IDOMENEO, COSÌ FAN TUTTE, DON GIOVANNI AND LA CLEMENZA DI TITO. FOLLOWING THE RECENT DEATH OF NIKOLAUS HARNONCOURT, THE CONCENTUS MUSICUS WIEN INVITED HIM TO GRAZ FOR BEETHOVEN’S EROICA AND PASTORAL SYMPHONIES. JÉRÉMIE RHORER IS ALSO A COMPOSER, A STUDENT OF THIERRY ESCAICH. THE PHILHARMONIA ORCHESTRA RECENTLY COMMISSIONED HIM TO WRITE A CONCERTO FOR THE FRENCH PIANIST JEAN-YVES THIBAUDET, WHICH WILL BE PREMIERED IN LONDON IN

2018.

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LE CERCLE DE L’HARMONIE AS A GUEST OF THE MOST PRESTIGIOUS INSTITUTIONS IN FRANCE AND ABROAD, LE CERCLE DE L’HARMONIE IS PRESENT IN THE LEADING PARISIAN OPERATIC CENTRES, INCLUDING THE THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES, THE OPÉRA GARNIER AND THE OPÉRA COMIQUE, AT SUCH INTERNATIONAL FESTIVALS AS THE FESTIVAL D’ART LYRIQUE D’AIX-EN-PROVENCE, THE FESTIVAL INTERNATIONAL D’OPÉRA BAROQUE DE BEAUNE AND THE BBC PROMS, AND IN THE FOREMOST EUROPEAN VENUES, AMONG THEM LA FENICE

(VENICE), BOZAR (BRUSSELS), THE BARBICAN CENTRE (LONDON), MUSIKFEST BREMEN, THE AMSTERDAM CONCERTGEBOUW, THE COLOGNE PHILHARMONIE AND THE KONZERTHAUS DORTMUND. THE MUSICIANS OF LE CERCLE DE L’HARMONIE WERE TRAINED AT THE LEADING CONSERVATORIES SPECIALISING IN PERFORMANCE ON PERIOD INSTRUMENTS, INCLUDING THE HAGUE, BASEL AND PARIS. THEY ARE FOR THE MOST PART HEIRS TO THE REVOLUTION IN PERFORMING PRACTICE INITIATED IN THE MIDDLE OF THE TWENTIETH CENTURY BY THE GREAT THEORISTS NIKOLAUS HARNONCOURT AND GUSTAV LEONHARDT. LE CERCLE DE L’HARMONIE ALSO INTEGRATES YOUNG MUSICIANS FROM THE PHILHARMONIA AND THE LONDON SYMPHONY ORCHESTRA. THEY ARE REPRESENTATIVE OF A RECENT SHIFT AFFECTING THE MUSICAL WORLD: THOUGH TRAINED IN MODERN TECHNIQUES, THEY FIRMLY BELIEVE IN THE NECESSITY OF EMPLOYING PERIOD INSTRUMENTS TO DEFEND A CERTAIN TYPE OF REPERTORY, THAT CHAMPIONED BY LE CERCLE DE L’HARMONIE. ALL THE MUSICIANS ARE UNITED IN THE CONVICTION THAT IT IS BY USING THE INSTRUMENTS FOR WHICH COMPOSERS CONCEIVED AND WROTE THEIR WORKS THAT WE WILL BE ABLE TO REDISCOVER THE AUTHENTIC SPIRIT OF THEIR MUSIC, UPHOLDING THE NOTION OF THE RELATIONSHIP BETWEEN TEXT AND MUSICAL TEXTURE. THE MUSICIANS’ CONSTANT PRACTICE OF OPERA AND THE SKILLS NEEDED FOR ACCOMPANYING SINGERS HAS ENDOWED THEM WITH GREAT FLEXIBILITY, ENABLING THEM TO APPROACH THE SYMPHONIC REPERTORY WITH NEW QUALITIES OF FREEDOM AND INVENTIVENESS. IN ADDITION TO THE MAJOR MASTERPIECES OF MOZART AND HAYDN, THE ORCHESTRA PLACES ITSELF AT THE SERVICE OF THE FRENCH REPERTORY AND MORE ESPECIALLY THE MUSIC OF THE WATERSHED PERIOD FROM THE MID-EIGHTEENTH CENTURY TO THE MID-NINETEENTH, FROM GLUCK TO WAGNER BY WAY OF BERLIOZ. ITS PROJECT IS TO APPEAR BEFORE THE PUBLIC WITH CONSTANTLY RENEWED AND REVITALISED PASSION, IN THE HOPE OF CONVEYING ITS LOVE FOR THAT CENTURY OF MUSIC. LE CERCLE DE L’HARMONIE ENJOYS THE SUPPORT OF THE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION AND THE

PATRONAGE OF THE CAISSE DES DÉPÔTS.

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ENSEMBLE AEDES

2005 AND CONSISTING OF BETWEEN

ENGLISH

THE VOCAL ENSEMBLE AEDES, FOUNDED BY MATHIEU ROMANO IN

SEVENTEEN AND FORTY PROFESSIONAL SINGERS, PERFORMS MAJOR AND LESS WELL-KNOWN PIECES FROM THE CHORAL REPERTORY OF THE PAST FIVE CENTURIES, UP TO AND INCLUDING PREMIERES OF CONTEMPORARY WORKS. THE ENSEMBLE HAS ALREADY GIVEN NUMEROUS A CAPPELLA CYCLES, TAKEN PART IN VARIOUS ORATORIOS AND STAGED OPERAS, AND PRESENTED VARIOUS PROGRAMMES FOR FLEXIBLY SIZED FORCES. IT COLLABORATES WITH SUCH LEADING GROUPS AS LE CERCLE DE L’HARMONIE, LES MUSICIENS DU LOUVRE-GRENOBLE, THE ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE, THE LATVIAN RADIO CHOIR AND THE MAÎTRISE DE PARIS. AEDES IS IN RESIDENCE AT THE THÉÂTRE D’AUXERRE, THE THÉÂTRE IMPÉRIAL DE COMPIÈGNE AND THE CITÉ DE LA VOIX À VÉZELAY, AND HAS APPEARED IN ALL THE MAJOR NATIONAL VENUES. IN 2014 IT PROVIDED THE CHORUS FOR TWO PRODUCTIONS AT THE FESTIVAL D’AIX-EN-PROVENCE. THE MUSIC OF THE TWENTIETH CENTURY AND CONTEMPORARY CREATION OCCUPY A KEY PLACE IN ITS ACTIVITIES. IN

2008 AEDES PREMIERED A WORK COMMISSIONED FROM PHILIPPE HERSANT AND IN 2011, AN ORATORIO FOR CHOIR BY THIERRY MACHUEL; IN 2012 IT GAVE THE FIRST FRENCH PERFORMANCE OF BRICE PAUSET’S FURCHT UND ZITTERN. ITS REPERTORY ALSO INCLUDES WORKS BY PHILIPPE FÉNELON, JONATHAN HARVEY, AURÉLIEN DUMONT AND PHILIP LAWSON. THE ENSEMBLE FREQUENTLY INVITES GUEST CONDUCTORS OR NOTED PERSONALITIES SUCH AS HERVÉ NIQUET, JOËL SUHUBIETTE, CATHERINE SIMONPIETRI AND DOMINIQUE VISSE.

2007 AEDES MADE ITS FIRST RECORDING, LISZT’S VIA CRUCIS. ITS TWO DISCS OF TWENTIETH-CENTURY SECULAR A CAPPELLA MUSIC, LUDUS VERBALIS I & II, WON SEVERAL AWARDS. IN 2013 IT RELEASED ININ

STANTS LIMITES, A PROGRAMME OF WORKS BY PHILIPPE HERSANT. THE DOUBLE ALBUM LUDUS VERBALIS III

& IV, DEVOTED TO SACRED MUSIC OF THE TWENTIETH CENTURY, WAS ISSUED IN APRIL 2015.

THE FONDATION BETTENCOURT SCHUELLER AND MÉCÉNAT MUSICAL SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ARE THE PRINCIPAL PATRONS OF THE ENSEMBLE AEDES. IT IS AN ENSEMBLE CONVENTIONNÉ BY THE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

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DRAC

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ, AND IS SUPPORTED BY THE DRAC HAUTS-DE-FRANCE, THE CONSEILS RÉGIONAUX DE BOURGOGNE-

FRANCHE-COMTÉ AND HAUTS-DE-FRANCE, AND THE CONSEILS DÉPARTEMENTAUX DE L’YONNE AND DE L’OISE. IT ALSO RECEIVES THE SUPPORT OF THE ADAMI AND THE SPEDIDAM. THE ENSEMBLE IS IN RESIDENCE AT THE THÉÂTRE IMPÉRIAL DE COMPIÈGNE, THE THÉÂTRE D’AUXERRE, THE CITÉ DE LA VOIX DE VÉZELAY AND THE FONDATION SINGER-POLIGNAC. IN 2009 IT WAS AWARDED THE PRIX

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BETTENCOURT FOR CHORAL SINGING. AEDES IS A MEMBER OF TENSO (EUROPEAN NETWORK OF PROFESSIONAL CHAMBER CHOIRS), FEVIS (FEDERATION OF SPECIALIST VOCAL AND INSTRUMENTAL ENSEMBLES) AND PROFEDIM.

KURT STREIT TENOR | TITO KURT STREIT’S RENOWN AS A MOZART SPECIALIST HAS IN RECENT YEARS LED HIM TO FURTHER SUCCESS IN HIS BROADENING REPERTOIRE, ENCOMPASSING WORKS FROM COMPOSERS SUCH AS BERG, JANÁCEK, WAGNER, HINDEMITH, BERLIOZ, BIZET AND BEETHOVEN, ALL THE WHILE KEEPING HIS ˘

MOZART INTERPRETATIONS ALIVE WITH THE TITLE ROLES IN LA CLEMENZA DI TITO, LUCIO SILLA AND IDOMENEO. HIS SPECIALITIES ALSO INCLUDE HANDEL AND MONTEVERDI. CONSIDERED ONE OF THE WORLD’S BEST MOZART INTERPRETERS THROUGHOUT HIS CAREER, KURT STREIT HAS PERFORMED DIE ZAUBERFLÖTE IN TWENTY-THREE DIFFERENT PRODUCTIONS AROUND THE WORLD AND IDOMENEO IN EIGHT DIFFERENT PRODUCTIONS. STREIT HAS APPEARED WITH THE WORLD’S FOREMOST CONDUCTORS AND ALL FOUR OF LONDON’S MAJOR ORCHESTRAS.

KARINA GAUVIN SOPRANO | VITELLIA THE CANADIAN SOPRANO KARINA GAUVIN, WELL KNOWN FOR HER WORK IN THE BAROQUE REPERTORY, ALSO SINGS WITH THE LEADING SYMPHONY ORCHESTRAS, MOST RECENTLY LIA IN L’ENFANT

/ MIKKO FRANCK, LE MARTYRE DE SAINT SÉBASTIEN AND MAHLER’S SECOND SYMPHONY WITH THE SAN FRANCISCO SYMPHONY / MICHAEL TILSON THOMAS, L’ENFANT ET LES SORTILÈGES WITH THE ROTTERDAM PHILHARMONIC / YANNICK NÉZET-SÉGUIN, MENDELSSOHN’S ELIAS WITH MASAAKI SUZUKI AND FAURÉ’S REQUIEM WITH STÉPHANE DENÈVE. HER STAGE ROLES INCLUDE VITELLIA / LA CLEMENZA DI TITO AT THE THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES IN PARIS (JÉRÉMIE RHORER / DENIS PODALYDÈS) AND TEATRO REAL IN MADRID (CHRISTOPHE ROUSSET / URSEL AND KARL-ERNST HERRMANN), WHERE SHE ALSO SANG HANDEL’S ALCINA (CHRISTOPHER MOULDS / DAVID ALDEN), AS WELL AS GLUCK’S ARMIDE (IVOR BOLTON / BARRIE KOSKY) AT THE NEDERLANDS OPERA, GIUNONE / LA CALISTO AT THE BAYERISCHE STAATSOPER, AND ARMIDA / RINALDO AT THE GLYNDEBOURNE FESTIVAL. HIGHLIGHTS OF HER EXTENSIVE DISCOGRAPHY PRODIGUE WITH THE ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE

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OF MORE THAN FORTY TITLES ARE ‘FÊTE GALANTE’ WITH THE PIANIST MARC-ANDRÉ HAMELIN AND,

ENGLISH

FOR SONY, DONNA ELVIRA IN DON GIOVANNI UNDER TEODOR CURRENTZIS. SHE HAS SUNG SELEUCE IN HAENDEL'S TOLOMEO WITH ALAN CURTIS, WITH WHOM SHE ASLO RECORDED SEVERAL HAENDEL OPERAS.

JULIE FUCHS SOPRANO | SERVILIA JULIE FUCHS MOST RECENTLY TRIUMPHED IN THE ROLE OF MARIE (LA FILLE DU RÉGIMENT) AT THE VIENNA STAATSOPER, AND HAS ALSO ENJOYED IMMENSE SUCCESS AS LA CONTESSA FOLLEVILLE (IL VIAGGIO A REIMS), MORGANA (ALCINA) AND SUSANNA (LE NOZZE DI FIGARO) AT THE OPERNHAUS ZÜRICH, IN THE TITLE ROLE OF CIBOULETTE AT THE OPÉRA COMIQUE, AS MUSETTA (LA BOHÈME) IN HER DEBUT AT THE BAYERISCHE STAATSOPER IN MUNICH, AS LA FOLIE IN PLATÉE AT THE OPÉRA DE PARIS, AND IN MANY OTHER ROLES. IN

2010,

SHE OBTAINED THE PRESTIGIOUS PREMIER PRIX DE

CHANT WITH TOP HONOURS BY UNANIMOUS DECISION OF THE JURY AT THE CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE DE PARIS. SINCE THEN, SHE HAS RECEIVED MANY AWARDS, INCLUDING VOCAL DISCOVERY OF THE YEAR (VICTOIRES DE LA MUSIQUE,

2012),

SECOND PRIZE AT THE OPERALIA

(2013) AND VOCAL ARTIST OF THE YEAR (VICTOIRES DE LA MUSIQUE, 2014). IN 2014 JULIE SIGNED AN EXCLUSIVE RECORDING CONTRACT WITH THE DEUTSCHE GRAMMOPHON LABEL (UNIVERSAL MUSIC); HER FIRST CD, YES, WAS RELEASED ON 11 SEPTEMBER 2015.

PLÁCIDO DOMINGO COMPETITION

KATE LINDSEY MEZZO-SOPRANO | SESTO KATE

LINDSEY

HAS

ALREADY

APPEARED

IN

MANY

OF

THE

WORLD’S

PRESTIGIOUS

OPERA

HOUSES, INCLUDING THE METROPOLITAN OPERA, THE WIENER STAATSOPER, ROYAL OPERA HOUSE COVENT GARDEN, THE BAYERISCHE STAATSOPER, THE GLYNDEBOURNE OPERA FESTIVAL, THE AIXEN-PROVENCE FESTIVAL, THE THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES, SANTA FE OPERA... HER REPERTOIRE INCLUDES ROSINA IN IL BARBIERE DI SIVIGLIA, CHERUBINO IN LE NOZZE DI FIGARO, ZERLINA IN DON GIOVANNI, IDAMANTE IN IDOMENEO, SESTO IN LA CLEMENZA DI TITO, ANGELINA IN LA CENERENTOLA, HANSEL INHANSEL UND GRETEL, DER KOMPONIST IN ARIADNE AUF NAXOS AND NICKLAUSSE/THE MUSE 37

menu IN LES CONTES D’HOFFMANN. KATE LINDSEY JOINED ALPHA CLASSICS FOR SEVERAL RECORDINGS OVER THE COMING YEARS. HER FIRST SOLO ALBUM, TO BE RELEASED IN

2017, IS DEDICATED TO KURT WEILL AND OTHER COMPOSERS WHO LEFT THEIR HOMELAND FOR THE UNITED STATES (ALMA MAHLER, KORNGOLD, ZEMLINSKY).

JULIE BOULIANNE MEZZO-SOPRANO | ANNIO A NATIVE OF QUEBEC PROVINCE, JULIE BOULIANNE IS A GRADUATE OF MCGILL UNIVERSITY AND THE JUILLIARD SCHOOL. SHE APPEARS IN THE OPERA HOUSE AND ON THE CONCERT PLATFORM WITH THE LEADING CONDUCTORS AND IN THE MOST PRESTIGIOUS VENUES, AMONG THEM THE METROPOLITAN OPERA, OPERNHAUS ZÜRICH, OPÉRA DE PARIS AND THE ROYAL OPERA HOUSE COVENT GARDEN, THE ROYAL ALBERT HALL, THE AMSTERDAM CONCERTGEBOUW AND CARNEGIE HALL. HER BROAD REPERTORY EXTENDS FROM BAROQUE MUSIC TO CONTEMPORARY, WITH A PREDILECTION FOR FRENCH OPERA

(LA DAMNATION DE FAUST / MARGUERITE, BÉATRICE ET BÉNÉDICT / BÉATRICE, WERTHER / CHARLOTTE, L’ÉTOILE / LAZULI, CENDRILLON / TITLE ROLE), MOZART (DON GIOVANNI / ELVIRA, LE NOZZE DI FIGARO / CHERUBINO, LA CLEMENZA DI TITO / ANNIO AND SESTO) AND BEL CANTO (IL BARBIERE DI SIVIGLIA / ROSINA, LA CENERENTOLA / TITLE ROLE, I CAPULETI ED I MONTECCHI / ROMEO).

ROBERT GLEADOW BASS-BARITONE | PUBLIO CANADIAN BASS-BARITONE ROBERT GLEADOW CONTINUES TO MAKE HIS MARK ON OPERATIC AND CONCERT STAGES AROUND THE WORLD SINCE HIS GRADUATION FROM THE JETTE PARKER YOUNG ARTISTS PROGRAMME OF THE ROYAL OPERA COVENT GARDEN AND THE CANADIAN OPERA COMPANY ENSEMBLE STUDIO. GLEADOW’S OPERATIC ROLES IN

2016/17 WILL INCLUDE BARDOLFO IN SALIERI'S FALSTAFF AT THE THEATER AN DER WIEN, LEPORELLO IN DON GIOVANNI AT THE THÉÂTRE DES CHAMPSÉLYSÉES, OPÉRA ROYAL DE VERSAILLES AND THE TITLE ROLE IN DON GIOVANNI AT THEATER BASEL. FINALLY, GLEADOW WILL SING THE TITLE ROLE IN LE NOZZE DI FIGARO UNDER THE BATON OF FRANÇOIS-XAVIER ROTH AT OPER KÖLN AND GUGLIELMO IN COSI FAN TUTTE AT THE DROTTNINGHOLMS SLOTTSTEATER IN STOCKHOLM.

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menu ENGLISH

SYNoPSIS ACT ONE In the apartments of Vitellia Vitellia, the daughter of the deposed and assassinated Emperor Vitellius is angry that she cannot accede to the throne by marrying Titus (Tito), the present incumbent. Titus shows a preference for Berenice, daughter of the King of Judaea. Vitellia is wounded to the quick and determined to obtain what she wants by plotting to have Titus killed. She appeals to Sextus (Sesto), who loves her, to help with the project. He agrees but as a loyal friend of the emperor is torn between his love for Vitellia and his loyalty to his friend.

Annius (Annio) is sent by Titus to fetch Sextus. He tells him that Titus, ever the cunning politician, has decided to send Berenice back to Judaea. Vitellia’s ambitions are rekindled and she asks Sextus not to carry out their plan. In exchange for her love she demands his unwavering trust. Annius reminds Sextus that his most cherished wish is to marry Sextus’ sister Servilia. He begs Sextus to ask Titus for his consent. The two men celebrate their undying friendship.

The Roman Forum The people acclaim Titus, their well-loved Emperor, in front of the Capitol.

He declares that the gold intended for a temple to be built in his honour will be spent on the victims of the Vesuvian eruption. As Sextus is about to ask him to allow Servilia and Annius to be married, Titus announces that, hav39

ing banished Berenice, he has chosen Servilia to be his wife. Annius hides his astonishment and greets the news of this alliance with enthusiasm. With great sadness, Annius tells Servilia of Titus’ decision; the two lovers confirm their love for each other.

Inside the Imperial Palace Publius (Publio), the Emperor’s guard, brings him a list with the names of conspirators. Their discussion is interrupted by the arrival of Servilia who throws herself at the sovereign’s feet and reveals her love for Annius. Titus is impressed by the young girl’s honesty and declares himself ready to abandon his plan to marry her. Vitellia believes that Servilia is delighted at the prospect of her future marriage to Titus and, yet again, she feels rejected and despised.

She cleverly stokes the jealousy of Sextus with a view to pushing him to carry out their dastardly plot. Yielding to his passion, Sextus repeats his vow of absolute obedience to her and leaves to do the deed. Vitellia learns from Annius and Publius that Titus has made another choice – it is Vitellia who is to be his bride. In vain, she attempts to inform Sextus.

In front of the Capitol Sextus has set fire to the Capitol and is torn between his blind passion and his loyalty to his friend. Confusion reigns in the wake of the fire; it is rumoured that Titus has died. Sextus is about to confess his crime publicly but Vitellia prevents him from doing so for she does not want her part in the plot to be revealed.

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ACT II Inside the Imperial Palace Annius tells Sextus that the Emperor has escaped death. A relieved and guilty Sextus confesses his crime to his friend. Annius advises him to stay by the Emperor’s side and to give him proof of his loyalty. Vitellia is now trying to get rid of Sextus whom she sees as a liability; she orders him to flee. Publius appears and arrests Sextus; his co-conspirator Lentulus, who was a victim of the failed attack, has denounced him. As he is led away, Sextus, convinced he is going to die, bids farewell to his beloved. She does not have the courage to admit her part in the affair.

The great hall of public audiences Patricians and magistrates alike give thanks for the rescue of Titus. Nonetheless the Emperor is not convinced of Sextus’s guilt but Publius confirms that he is indeed at fault. Sextus is to be thrown to the lions but Annius intervenes in favour of his friend and begs Titus to allow his heart make the final decision. Titus is caught in the grip of contradictory feelings but he agrees to grant a final audience to Sextus. Face to face, the two men stare at each other. Sextus declares his responsibility to the Emperor and begs for death. To protect Vitellia he refuses to give any explanation for this insane act. Titus, who attributes Sextus’ attitude to wilful pride, confirms the death sentence. However, when he is left alone he tears up the act he has just signed and makes his way to the Capitol, allowing Publius to believe that Sextus’ fate is sealed. Vitellia thinks that Sextus has betrayed her but Servilia and Annius implore her to use 41

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her influence with her future spouse to obtain a pardon for Sextus. It is then that Vitellia understands that Sextus has not revealed her name, since Titus still wants to marry her. She decides to confess and admits that she would prefer to die rather than to become Empress through the death of Sextus.

An immense amphitheatre Titus appears in the arena, and is acclaimed by the crowd. As he is about to announce his decision to pardon Sextus, Vitellia admits her own guilt. Titus is overcome by this second act of treason but his power is based on love and peace. He decides to accord his clemency, not just to Sextus, but to all the other plotters. Everyone joins together in praising the Emperor and the gods.

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Am 6. September 1791 wird Leopold II., der Nachfolger seines zu Beginn des vorgangegangenen Jahres verstorbenen Bruders Joseph II., im Pager St.-Veits-Dom zum König von Böhmen gekrönt. Dies ist die letzte Etappe eines Krönungs-Marathons, das ein Jahr zuvor begonnen hatte: im Oktober 1790 war der Habsbuger Erbe in Frankfurt zum Kaiser des Heiligen Römischen Reiches Deutscher Nation gekrönt worden, in Preßburg am 15. November zum König von Ungarn. In der Stadt Prag, die Mozart seit seinem Triumph mit dem Don Giovanni 1787 die Treue hielt, setzen seine Freunde sich dafür ein, dass er mit der Komposition einer Opera seria beauftragt wurde, die am Krönungstag des neuen Königs von Böhmen zu seinen Ehren uraufgeführt werden sollte.

La Clemenza di Tito beruht auf einem Text von Metastasio, der zu seinen beliebtetsten, um nicht zu sagen abgedroschensten Libretti zählt: von Hasse bis Gluck, von Traetta bis Caldara habe sich zahllose Komponisten mit ihm beschäftigt. Die Entscheidung für dieses Libretto war von einem Kreis Prager Aristokraten, allesamt Freimaurern, ausgegangen, und dies nicht zufällig, rühmt dieses Textbuch doch den Großmut eines Monarchen gegenüber aufrührerischen und verschwörerischen Elementen. In der Tat hatte sich Leopold II., der jüngste Sohn der Kaiserin Maria-Theresia, zwischen 1765 und 1790 an der Spitze des Großherzogtums Toskana als fortschittlicher und wohlwollender Herrscher erwiesen. Er schaffte die Todesstrafe und die Folter ab und kümmerte sich um das Wohlbefinden seiner Untertanen – positive Züge, wie sie auch dem römischen Kaiser Titus zugesprochen wurden. Im übrigen blieb die Apologie des aufgeklärten Monarchen in einem Europa, dessen Throne von den Folgen der Französischen Revolution erschüttert wurden, ein ratsames diplomatisches Vorgehen. Mozart selbst, 43

DEUTSCH

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La CLEmENza DI tIto Von Gilles macassar

vermutlich informiert durch die freimaurerischen Sitzungen, an denen er teilnahm, war zwar über die Pariser Ereignisse mit Sicherheit auf dem Laufenden. Was er aber davon hielt, werden wir wohl nie erfahren, und auch nicht, ob er wußte, daß Marie-Antoinette, die seit der mißlungenen Flucht des französischen Königspaars in den Tuilerien gefangen gehalten wurde, zwei Emissäre nach Prag geschickt hatte: ihren Favoriten Axel von Fersen und Antoine Barnave, einen Deputierten der Assemblée Constituante, der ebenfalls für die Reize der „Autrichienne“ empfänglich war. In den Briefen, die ihr Bruder auf diesem Wege erhielt, bat sie ihn, an der Spitze ausländischer Koalitionen sie selbst und ihre königliche Familie zu befreien. Aber Leopold II. war politisch viel zu gewieft, um sich auf ein solches Abenteuer einzulassen. In der gemeinsam mit Friedrich-Wilhelm vom Preußen unterzeichneten „Pillnitzer Erklärung“ begnügt er sich mit einer diplomatisch zurückaltenden Warnung. Zu der kriegstreiberischen Clique der französischen Emigranten in Koblenz und zu den beiden bellizistischen Brüdern von Louis XVI., dem Comte de Provence (dem späteren Louis XVIII.) und dem Comte d’Artois (dem späteren Charles X.), bleibt er auf Distanz.

Der politische Kontext in Europa und die Prager Krönung verleihen dem Stück Metastasios somit Aktualität und Relevanz. Mozart und seine Librettist, der Dresdner Hofdichter Catarino Mazzolà, bemühen sich um die Verschlankung und Intensivierung der Handlung, um die Verdichtung der Intrige. Die Akte werden von drei auf zwei reduziert, die Soloarien von 25 auf 11; neue Chöre entstehen. Ridotto a vera opera dal Signore Mazzolà („von Mazzolà auf eine wirkliche Oper verkürzt“), notiert Mozart in seinem Katalog. Seine Billigung – stark kontrastierend mit den Beschwerden über den Abbé Varesco, den kläglichen Bearbeiter des Librettos von Idomeneo – hätte die Nachwelt zu mehr Nachsicht mit La Clemenza veranlassen sollen. Aber die verächtliche Bemerkung von Leopolds Gattin, der Kaiserin Maria-Louise (Una porcheria tedesca, eine deutsche Schweinerei, soll sie nach der Premiere geschimpft haben), fand mehr Anklang.Tatsächlich litt die Aufführung unter zahlreichen Mängeln. Mozart war im August 1791 44

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DEUTSCH

von der Arbeit an der Zauberflöte erschöpft; die Frist von nur drei Wochen zwang ihn, sich bei der Komposition der Seccorezitative auf seinen Schüler Süßmayr zu stützen; das strenge Format der Opera seria warf ihn hinter den in der „Da Ponte-Trilogie“ erreichten künstlerischen Stand zurück...

Wenn ein dramaturgisch so versierter Komponist wie Mozart sein Werk eine echte Oper nennt, sollte man ihm trotzdem einigen Glauben schenken. La Clemenza di Tito ist ein echte Oper, und zwar eine der gelungensten. Ihr überarbeitetes Libretto steht in der Nachfolge zweier Meisterwerke der französischen Klassik: Corneilles Cinna und Racines Bérénice standen Pate. Dem ersten dieser Werke entlehnt La Clemenza das Thema der Einsamkeit der Macht (Auguste-Tito) und des Verrats der engsten Vertrauten (Cinna-Sesto); dem zweiten das immer wieder aufgeschobene Verlangen, die herzzrerreißenden amourösen Entscheidungen.

Bei den Aufführungen im Dezember 2014 im Théâtre des Champs-Elysées schickte der Regisseur, Denis Podalydès, der Oper mit gutem Grund einen Prolog voraus: den Auftritt, in dem Racines Bérénice ihren Entschluss verkündet, Rom zu verlassen. Die Noblesse, die geistige Größe dieser Abschiedsworte gibt das psychologische und moralische Niveau der Oper vor.

Nicht einmal Vitellia, in ihrer Launenhaftigkeit und Aggressivität, ihrem Starrsinn und ihrem Wankelmut eher eine Anti-Bérénice, bleibt davon unberührt: In dem schwermütigen Rondo „Non più di fiori“ (diese Passage kommt bei Metastasio nicht vor), einem der Höhepunkte der Partitur, zeigt sie Demut und Reue, unterstrichen von dem samtenen Klang eines Bassetthorns (übrigens wird im ersten Akt Sestos Arie „Parto“ von einem Klarinettensolo begleitet).

In La Clemenza gibt es keine Nebenrollen. Annio und Servilia verweisen Sesto und Vitellia auf ihre Verantwortung, aber auch auf die geheimen inneren Kräfte. Darin ähnelt jenes Paar den drei Knaben aus der Zauberflöte : inspirierten Seelenführern, Trägern von Weisheit und Erlösung. Ein weiterer Grund, La Clemenza di Tito als wahre Oper zu hören, als eine der größten.

menu JÉRÉMIE RHORER MUSIKALISCHE LEITUNG

„WAS FÜR EIN DIRIGENT! WAS FÜR EINE HOCHZEIT DES FIGARO! SEIT RICCARDO MUTI HABEN WIR NICHT MEHR EINE SOLCHE SYNTHESE AUS WIENER KLASSIK UND NEAPOLITANISCHER BUFFA-OPER ERLEBT.“ CHRISTIAN MERLIN, LE FIGARO 1985 WIRD JÉRÉMIE RHORER IN DEN KINDERCHOR VON RADIO FRANCE AUFGENOMMEN, UND HIER, UNTER DER LEITUNG GROSSER DIRIGENTEN WIE COLIN DAVIS UND LORIN MAAZEL, ERWACHT SEINE BERUFUNG ZUM DIRIGENTEN. BEI EMIL TCHAKAROV, EINEM EHEMALIGEN ASSISTENTEN HERBERT KARAJANS, ABSOLVIERT ER SEINE AUSBILDUNG IM PARISER CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE, AN DEREN ENDE ER MIT VIER ERSTEN PREISEN AUSGEZEICHNET WIRD. ER DIRIGIERT VOR ALLEM DAS ORCHESTER DES HESSISCHEN RUNDFUNKS, DAS ROTTERDAM PHILHARMONIC ORCHESTRA, DAS ORCHESTRE NATIONAL DE RADIO FRANCE, DIE BAMBERGER SYMPHONIKER UND DAS JAPANISCHE YOMIURI ORCHESTRA UND LEITET REGELMÄSSIG AUCH DAS LEIPZIGER GEWANDHAUSORCHESTER UND DAS PHILHARMONIA ORCHESTRA, AN DESSEN SPITZE ER

2013 IM THÉÂTRE DES CHAMPS-ELYSÉES AN

EINER BEMERKENSWERTEN AUFFÜHRUNG DER DIALOGUES DES CARMÉLITES VON FRANCIS POULENC MITWIRKTE (REGIE: OLIVIER PY). FÜR DIESE AUFFÜHRUNG ERHIELT ER

2014 DEN GRAND PRIX DES

SYNDICAT DE LA CRITIQUE, DIE DVD-AUFNAHME WURDE MIT ZAHLREICHEN PREISEN AUSGEZEICHNET, UNTER ANDEREM MIT DEM BBC MUSIC MAGAZINE AWARD CROS IN DER KATEGORIE DVD, NOVEMBER

2016, 67. PREIS DER ACADÉMIE CHARLES

2014. BEI DEN FESTIVALS IN AIX-EN-PROVENCE, SALZBURG,

GLYNDEBOURNE UND EDINBURGH TRITT ER EBENSO IN ERSCHEINUNG WIE IN DEN OPERNHÄUSERN VON WIEN UND MÜNCHEN, IN BRÜSSEL (THÉÂTRE DE LA MONNAIE) UND IM TEATRO REAL DE MADRID. IM THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES DIRIGIERTE ER UNTER ANDEREM LE CERCLE DE L’HARMONIE IN EINEM MOZARTZYKLUS (IDOMENEO, COSÌ FAN TUTTE, DON GIOVANNI UND LA CLEMENZA DI TITO).

NACH DEM TODE NIKOLAUS HARNONCOURTS LÄDT DER CONCENTUS MUSICUS RHORER NACH GRAZ EIN, WO ER BEETHOCENS EROICA SOWIE DIE PASTORALE DIRIGIERT. ALS KOMPONIST WURDE DER EHEMALIGE SCHÜLER VON THIERRY ESCAICH MIT DEM PRIX PIERRE CARDIN AUSGEZEICHNET. DAS PHILHARMONIA ORCHESTRA HAT BEI IHM EIN KLAVIERKONZERT FÜR JEAN-YVES THIBAUDET IN AUFTRAG 46

GEGEBEN, DAS

2018 IN LONDON URAUFGEFÜHRT WERDEN SOLL.

LE CERCLE DE L’HARMONIE LE CERCLE DE L’HARMONIE WAR BEREITS IN VIELEN DER ANGESEHENTEN EUROPÄISCHEN MUSIKSTÄTTEN ZU GAST: IM THÉÂTRE DES CHAMPS-ELYSÉES, IN DER OPÉRA GARNIER UND IN DER

(FESTIVAL D’ART LYRIQUE D’AIX-EN-PROVENCE, FESTIVAL INTERNATIONAL D’OPÉRA BAROQUE DE BEAUNE, BBC PROMS, MUSIKFEST BREMEN) SOWIE IN LA FENICE (VENEDIG), BOZAR (BRÜSSEL), BARBICAN (LONDON), CONCERTGEBOUW (AMSTERDAM), IN DER KÖLNER PHILHARMONIE UND IM KONZERTHAUS DORTMUND. DIE MUSIKER DES CERCLE DE L’HARMONIE STUDIERTEN ÜBERWIEGEND IN MUSIKHOCHSCHULEN, DIE SICH INSBESONDERE DEM MUSIZIEREN AUF ZEITGENÖSSISCHEN INSTRUMENTEN WIDMEN (DEN HAAG, BASEL, PARIS); SIE SETZEN DIE VON NIKOLAUS HARNONCOURT UND GUSTAV LEONHARDT IN DER MITTE DES 20.

JAHRHUNDERTS EINGELEITETE REVOLUTION IN DER AUFFÜHRUNGSPRAXIS FORT. AUCH JUNGE MUSIKER

DEUTSCH

OPÉRA COMIQUE, AUF INTERNATIONALEN FESTIVALS

DES PHILHARMONIA ORCHESTRA UND DES LONDON SYMPHONY ORCHESTRA SIND ZUM CERCLE DE L’HARMONIE GESTOSSEN. ALLE SIND SIE VON DER ÜBERZEUGUNG DURCHDRUNGEN, DASS SICH DEM RÜCKGRIFF AUF DIE INSTRUMENTE, FÜR DIE DIE WERKE ERDACHT UND NIEDERGESCHRIEBEN WORDEN SIND, DEREN AUTHENTISCHER GEHALT AM BESTEN ERSCHLIESST. IHRE MITWIRKUNG BEI OPERNAUFFÜHRUNGEN VERHALF IHNEN ZU EINER GROSSEN GESCHMEIDIGKEIT, DIE IHNEN ERMÖGLICHT, AUCH IN IHR SYMPHONISCHES REPERTOIRE FREIHEIT UND ERFINDUNGSREICHTUM EINZUBRINGEN. SIE HOFFEN, AN DAS PUBLIKUM DIE LEIDENSCHAFT WEITERGEBEN ZU KÖNNEN, MIT DER SIE SICH SELBST JENEM GROSSEN ZEITALTER DER MUSIK VERSCHRIEBEN HABEN, DESSEN REPERTOIRE SIE SICH VORZÜGLICH WIDMEN: DEN MEISTERWERKEN MOZARTS UND HAYDNS, DEM FRANZÖSISCHEN REPERTOIRE VON DER MITTE DES WERKEN VON GLUCK, BERLIOZ, WAGNER.

18.

BIS ZU DER DES

19.

JAHRHUNDERTS, DEN

LE CERCLE DE L’HARMONIE WIRD VON DEM FRANZÖSISCHEN KULTUSMINISTERIUMS UND DER CAISSE DES DÉPÔTS UNTERSTÜTZT.

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ENSEMBLE AEDES DAS VOKALENSEMBLE AEDES WURDE

2005

VON MATHIEU ROMANO GEGRÜNDET. ES WIDMET SICH

SOWOHL DEM KERNREPERTOIRE ALS AUCH WENIGER BEKANNTEN CHORWERKEN DER LETZTEN FÜNF JAHRHUNDERTE BIS HIN ZU URAUFFÜHRUNGEN. DAS ENSEMBLE AEDES BESTEHT AUS

17

BIS

40

PROFESSIONELLEN SÄNGERINNEN UND SÄNGERN. ES SINGT A-CAPPELLA-ZYKLEN, TRITT ABER AUCH

ALS ORATORIENCHOR UND IN OPERNINSZENIERUNGEN SOWIE IN UNTERSCHIEDLICHEN BESETZUNGEN IN WEITEREN PROJEKTEN AUF. ZU DEN RENOMMIERTEN ENSEMBLES, MIT DENEN ES ZUSAMMENARBEITET, GEHÖREN LE CERCLE DE L’HARMONIE, LES MUSICIENS DU LOUVRE-GRENOBLE, DAS ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE, DER LETTISCHE RUNDFUNKCHOR UND DIE MAÎTRISE DE PARIS. RESIDENZEN VERBINDET ES MIT DEM THEATERN VON AUXERRE UND COMPIÈGNE, MIT DER CITÉ DE LA VOIX IN VÉZELAY UND DER FONDATION SINGER-POLIGNAC. PRODUKTIONEN DES FESTIVALS VON AIX-EN-PROVENCE.

2014

EINEN WESENTLICHEN PLATZ SEINER AGENDA NEHMEN WERKE DES FÜHRUNGEN EIN.

2011

STELLTE ES DEN CHOR IN ZWEI

20. JAHRHUNDERTS UND URAUF-

2008 PRÄSENTIERTE AEDES EINEN KOMPOSITIONSAUFTRAG VON PHILIPPE HERSANT,

EIN ORATORIUM VON THIERRY MACHUEL,

2012

DIE FRANZÖSISCHE ERSTAUFFÜHRUNG VON

BRICE PAUSETS FURCHT UND ZITTERN. DARÜBER HINAUS GEHÖREN WERKE PHILIPPE FÉNÉLONS, JONATHAN HARVEYS, AURÉLIEN DUMONTS UND PHILIP LAWSONS ZU SEINEM ZEITGENÖSSISCHEN REPERTOIRE UND DIRIGENTEN WIE HERVÉ NIQUET, JOËL SUHUBIETTE, CATHERINE SIMONPIETRI UND DOMINIQUE VISSE ZU SEINEN GÄSTEN.

2007 SPIELTE DAS ENSEMBLE MIT FRANZ LISZTS VIA CRUCIS SEINE ERSTE CD EIN. DIE BEIDEN ALBEN LUDUS VERBALIS I & II WIDMETEN SICH WELTLICHER A-CAPPELLA-MUSIK DES 20. JAHRHUNDERTS UND WURDEN VIELFACH PRÄMIERT. 2013 ERSCHIENEN INSTANTS LIMITES MIT WERKEN PHILIPPE HERSANTS, IM VERGANGENEN APRIL LUDUS VERBALIS III & IV MIT GEISTLICHER MUSIK DES 20. JAHRHUNDERTS. DIE WICHTIGSTEN SPONSOREN DES ENSEMBLE AEDES SIND DIE FONDATION BETTENCOURT SCHUELLER UND DAS MÉCÉNAT

MUSICAL SOCIÉTÉ GÉNÉRALE. ES STEHT UNTER VERTRAG MIT DEM FRANZÖISCHEN KULTUSMINISTERIUM (MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

–

DRAC BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ) UND WIRD GEFÖRDERT VON DEN REGIONALEN

ÖFFENTLICHEN GELDGEBERN DRAC HAUTS-DE-FRANCE, CONSEILS RÉGIONAUX DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ, CONSEILS RÉGIONAUX DES DEPARTEMENTS

HAUTS-DE-FRANCE UND CONSEILS DÉPARTEMENTAUX DE L’YONNE ET DE L’OISE. ES

GENIESST DIE UNTERSTÜTZUNG DER GESELLSCHAFTEN ZUR WAHRUNG VON AUTORENRECHTEN ADAMI UND SPEDIDAM.

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DAS ENSEMBLE ERHÄLT RESIDENZSTIPENDIEN VOM THÉÂTRE IMPÉRIAL DE COMPIÈGNE, VOM THÉÂTRE D’AUXERRE, VON DER CITÉ DE LA VOIX IN VÉZELAY SOWIE VON DER FONDATION SINGER-POLIGNAC.

2009

ERHIELT ES DEN PRIX BETTENCOURT

FÜR CHORGESANG. ES IST MITGLIED DES TENSO (EUROPEAN NETWORK FOR PROFESSIONNAL CHAMBER CHOIRS) UND DER FRANZÖSISCHEN KÜNSTLERVERBÄNDE FEVIS UND PROFEDIM.

KURT STREIT TENOR

| TITUS DEUTSCH

DER BERÜHMTE MOZARTINTERPRET KURT STREIT ERWEITERTE SEIN REPERTOIRE IN DEN LETZTEN JAHREN UM WERKE VON KOMPONISTEN WIE BERG, JANACEK, WAGNER, HINDEMITH, BERLIOZ, BIZET UND BEETHOVEN; GLEICHZEITG GESTALTETE ER DIE TITELROLLEN IN MOZARTS OPERN LA CLEMENZA DI TITO, LUCIO SILLA UND IDOMENEO. HÄNDEL UND MONTEVERDI GEHÖREN EBENFALLS ZU SEINEM REPERTOIRE. SEIT BEGINN SEINER KARRIERE GEHÖRT KURT STREIT ZU DEN WELTWEIT ANGESEHENSTEN INTERPRETEM VON MOZARTS MUSIK: ER WIRKTE AN

23

UNTERSCHIEDLICHEN PRODUKTIONEN

DER ZAUBERFLÖTE SOWIE AN ACHT PRODUKTIONEN VON IDOMENEO MIT. STREIT ARBEITETE MIT DEN BERÜHMTESTEN DIRIGENTEN UND DEN VIER GRÖSSTEN LONDONER ORCHESTERN ZUSAMMEN.

KARINA GAUVIN SOPRAN

| VITELLIA

ALS VERTRETERIN DES BAROCKEN REPERTOIRES GENIESST DIE KANADISCHE SOPRANISTIN KARINA GAUVIN HOHE ANERKENNUNG. MIT BERÜHMTEN ORCHESTERN SINGT SIE WICHTIGE PARTIEN AUS L’ENFANT PRODIGUE (ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE

/ MIKKO FRANCK), AUS DEM MARTYRE DE SAINT SÉBASTIEN UND AUS MAHLERS 2. SYMPHONIE (SAN FRANCISCO SYMPHONY ORCHESTRA / MICHAEL TILSON THOMAS), AUS L’ENFANT ET LES SORTILÈGES (ROTTERDAM PHILHARMONIC / YANNICK NÉZET SÉGUIN), AUS MENDELSSOHNS ELIAS (MASAAKI SUZUKI) UND AUS FAURÉS REQUIEM (STÉPHANE DENÈVE). AUF DER BÜHNE GESTALTETE SIE IN AUFFÜHRUNGEN VON MOZARTS LA CLEMENZA DI TITO DIE ROLLEN DER VITELLIA IM PARISER THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES (JÉRÉMIE RHORER / DENIS POLYDALÈS) UND IM MADRIDER TEATRO REAL (URSEL UND KARL-ERNST HERRMANN), WO SIE AUCH HÄNDELS ALCINA (CHRISTOPHER MOULDS / DAVID ALDEN) VERKÖRPERTE. FERNER GESTALTETE SIE DIE TITELROLLE IN GLUCKS ARMIDE (NEDERLANDSE OPERA, IVOR BOLTON / BARRIE KOSKY), DIE ROLLE DER GIUNONE IN CAVALLIS LA CALLISTO (BAYERISCHE STAATSOPER) UND DIE DER ARMIDA IN RINALDO (GLYNDEBOURNE FESTIVAL). AUS IHRER UMFANGREICHEN DISKOGRAPHIE (ÜBER 40 49

TITEL) SEIEN FÊTE GALANTE (MIT DEM PIANISTEN MARC-ANDRÉ HAMELIN) UND IHRE INTERPRETATION DER DONNA ELVIRA IN MOZARTS DON GIOVANNI (MIT TEODOR CURRENTZIS, SONY) HERVORGEHOBEN. MIT ALAIN CURTIS INTERPRETIERTE SIE DIE ROLLE DER SELEUCE IN HÄNDELS TOLOMEO UND NAHM MEHRERE HÄNDELOPERN AUF.

JULIE FUCHS SOPRAN | SERVILLIA DIE SOPRANISTIN JULIE FUCHS HAT KÜRZLICH IN DER ROLLE DER MARIE

(LA

FILLE DU RÉGIMENT)

AN DER WIENER STAATSOPER BRILLIERT, DESGLEICHEN ALS COMTESSE FOLLEVILLE

(IL

VIAGGIO A

REIMS), MORGANA (ALCINA) UND SUSANNA (LE NOZZE DI FIGARO) AM OPERNHAUS ZÜRICH, IN DER TITELROLLE VON CIBOULETTE AN DER PARISER OPÉRA COMIQUE; ALS MUSETTA (LA BOHÈME) GAB SIE IHR DEBUT AN DER BAYERISCHEN STAATSOPER, ALS LA FOLIE IN RAMEAUS PLATÉE AN DER OPÉRA DE PARIS, USW...

2010 VERLIEH IHR DAS CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE DE PARIS EINMÜTIG DEN 1. PREIS IM FACH GESANG,. WEITERE PREISE UND AUSZEICHNUNGEN: RÉVÉLATION LYRIQUE („ENTDECKUNG DES JAHRES“, VICTOIRES DE LA MUSIQUE 2012); 2. PREIS BEIM WETTBEWERB OPERALIA PLACIDO DOMINGO (2013); ARTISTE LYRIQUE DE L’ANNÉE („GESANGSKÜNSTLERIN DES JAHRES“, VICTOIRES DE LA MUSIQUE, 2014). 2014 SCHLOSS JULIE FUCHS EINEN EXKLUSIVVERTRAG MIT DER DEUTSCHEN GRAMMOPHON GESSELLSCHAFT (UNIVERSAL MUSIC) AB; „YES“, IHRE ERSTE CD, ERSCHIEN AM 11 SEPTEMBER 2015.

KATE LINDSEY MEZZOSOPRAN | SESTO DER AUFGEHENDE STERN KATE LINDSEY WURDE BEREITS IN EINIGEN DER GLANZVOLLSTEN MUSIKTEMPELN DER WELT GESICHTET, SO IN DER METROPOLITAN OPERA NEW YORK, AN DER WIENER STAATSOPER, IM ROYAL OPERA HOUSE COVENT GARDEN, AN DER BAYERISCHEN STAATSOPER, BEI DEN FESTIVALS VON GLYNDEBOURNE UND AIX-EN-PROVENCE, IM THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES, AM OPERNHAUS SANTA FÉ USW. IHR REPERTOIRE SCHLIESST UNTER ANDEREM DIE ROLLE DER ROSINA IN IL BARBIERE DI SIVIGLIA EIN, DIE DES CHERUBINO IN LE NOZZE DI FIGARO, ZERLINA IN DON GIOVANNI, IDAMANTE IN IDOMENEO, SESTO IN LA CLEMENZA DI TITO, ANGELINA IN LA CENERENTOLA, HÄNSEL IN

50

menu HÄNSEL UND GRETEL, DIE ROLLE DES KOMPONISTEN IN ARIADNE AUF NAXOS UND NICKLAUSSE (DIE MUSE) IN HOFFMANNS ERZÄHLUNGEN.. KATE LINDSEY WIRD IN DEN KOMMENDEN JAHREN MEHRERE PLATTEN FÜR ALPHA CLASSICS AUFNEHMEN. IHR ERSTES ALBUM, DAS

2017

ERSCHEINT, IST KURT WEILL UND ANDEREN

JULIE BOULIANNE MEZZOSOPRAN | ANNIO DIE AUS QUEBEC STAMMENDE MEZZOSOPRANISTIN JULIE BOULIANNE STUDIERTE GESANG AN DER MCGILL UNIVERSITY UND AN DER JUILLIARD SCHOOL. UNTER DER LEITUNG GROSSER DIRIGENTEN TRAT SIE IN FÜHRENDEN OPERN- UND KONZERTHÄUSERN AUF, SO AN DER METROPOLITAN OPERA, IN DEN OPERNHÄUSERN VON ZÜRICH UND PARIS, IM OPERA HOUSE COVENT GARDEN, IN DER ROYAL ALBERT HALL, DER CARNEGIE HALL USW. IHR BREITES REPERTOIRE REICHT VOM BAROCK BIS ZUR ZEITGENÖSSISCHEN MUSIK. IM MITTELPUNKT

(MARGUERITE IN LA DAMNATION DE FAUST, BÉATRICE IN BÉATRICE ET BÉNÉDICT, CHARLOTTE IN WERTHER, LAZULI IN L’ÉTOILE, DIE TITELROLLE IN CENDRILLON), MOZART (ELVIRA IN DON GIOVANNI, CHERUBINO IN LE NOZZE DI FIGARO, ANNIO UND SESTO IN LA CLEMENZA DI TITO) UND DER BELCANTO (ROSINA IN IL BARBIERE DI SIVIGLIA, LA CENERENTOLA, ROMEO IN CAPULETI ED I MONTECCHI…).

STEHT DIE FRANZÖSISCHE OPER

ROBERT GLEADOW BASS-BARITON | PUBLIO DER VOM JETTE PARKER YOUNG ARTISTS-PROGRAMMS DER ROYAL OPERA GARDEN UND DES CANADIAN OPERA COMPANY ENSEMBLE STUDIO AUSGEZEICHNETE KANADISCHE BASS-BARITON ROBERT GLEADOW SETZT SEIN WIRKEN IN DEN OPERN- UND KONZERTHÄUSERN IN ALLER WELT FORT. IN DER SPIELZEIT

2016/17 GESTALTET

ER DIE ROLLE DES BARDOLFO AUS FALSTAFF VON SALIERI IM THEATER AN DER WIEN, DIE DES LEPORELLO IM THÉÂTRE DES CHAMPS ÉLYSÉES UND AN DER OPÉRA ROYAL DE VERSAILLES SOWIE DIE TITELROLLE DES DON GIOVANNI IM THEATER BASEL. AUSSERDEM SINGT ROBERT GLEADOW UNTER FRANÇOIS-XAVIER ROTH DIE TITELROLLE IN LE NOZZE DI FIGARO AN DER OPER KÖLN SOWIE DIE DES GUGLIELMO AUS COSÌ FAN TUTTE AM DROTTINGHOLMS SLOTTSTEATER IN STOCKHOLM.

DEUTSCH

KOMPONISTEN GEWIDMET, DIE IN DIE USA EMIGRIERTEN (ALMA MAHLER, KORNGOLD, ZEMLINSKY.)

HaNDLUNG

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ERSTER AUFZUG In Vitellias Gemächern Vitellia, die Tochter des abgesetzten und ermordeten Kaisers Vitellio, verfolgt die Absicht, den nunmehrigen Herrscher Tito zu heiraten, um auf den Thron zu gelangen. Er aber zieht ihr Berenice vor, die Tochter des Königes von Judäa.

In ihrem Stolz verletzt, schmiedet Vitellia ein Komplott zur Ermordung Titos.

Sie bittet den in sie verliebten Sesto, einen engen Freund des Kaisers, um Unterstützung. Zwischen Liebe und Freundschaft hin- und hergerissen, willigt Sesto schließlich ein. – Annio teilt Sesto mit, dass der Kaiser sich aus politischen Gründen entschlossen habe, auf Berenice zu verzichten. Vitellia sieht daher erneut eine Möglichkeit, durch Tito auf den Thron zu gelangen, und fordert Sesto auf, den Anschlag zurückzustellen. Annio erinnert Sesto daran, dass es sein höchster Wunsch ist, dessen Schwester Servilia zu heiraten, und möchte, dass er Tito um seine Einwilligung bittet. Die beiden Männer besingen ihre unverbrüchliche Freundschaft.

Vor dem Kapitol Die Römer feiern ihren geliebten Kaiser, der erklärt, dass er mit dem Gold, das dazu dienen sollte, ihm einen Tempel zu errichten, den Opfer eines Vesuvausbruchs helfen will. Als Sesto sich gerade anschickt, um seine Einwilligung in die Heirat von Servilia und Annio zu bitten, erklärt Tito ihm, jetzt, da Berenice 52

verbannt ist, wolle er Servilia heiraten. Annio unterdrückt sein Entsetzen über diesen Plan. Traurig teilt er Servilia Titos Wunsch mit. Beide versichern einander ihre gegenseitige Liebe.

Im kaiserlichen Palast Publio bringt dem Kaiser eine Liste mit den Namen der Verschwörer. Sie werden von Servilia unterbrochen, die sich dem Herrscher zu Füßen wirft und erklärt, dass sie Annio liebt. Von dem Freimut des Mädchens gerührt, erklärt Tito sich bereit, auf sie zu verzichten und die beiden Liebenden zu vereinen. – Vitellia, die von Titos Heiratswunsch, nicht aber von seinem Verzicht erfahren hat, geht davon aus, dass Servilia sich auf die Erhebung zur Kaiserin freut, und fühlt sich abermals zurückgesetzt. Geschickt stachelt sie Sesto erneut dazu an, ihre finsteren Pläne auszuführen. Sesto gibt ihr wiederum nach und macht sich an die Ausführung des Anschlags. Zu spät erfährt Vitellia von Annio und Publio, dass Tito eine neue Wahl getroffen habe: sie selbst soll nunmehr seine Gattin werden.

Vor dem Kapitol Sesto hat inzwischen Feuer an das Kapitol gelegt. In dem nächtlichen Tumult, den die Feuersbrunst auslöst, verbreitet sich das Gerücht, Tito sei tot. Sesto schickt sich an, sein Verbrechen öffentlich zu gestehen, aber Vitellia, besorgt darum, dass ihre Rolle ruchbar wird, verhindert dies.

53

ZWEITER AUFZUG Im kaiserlichen Palast Annius berichtet Sesto, dass der Kaiser dem Anschlag entkommen ist. Erleichtert und reuevoll gesteht dieser dem Freund seine Schuld. Annio rät ihm, an der Seite de Kaisers zu bleiben und ihm seine Treue zu bezeugen. Vitellia hingegen beschwört ihn zu fliehen, da er zu einer Gefahr für sie geworden ist. Da taucht Publio auf und verhaftet Sesto: der Mitverschwörer Lentulo, der dem Attentat fast zum Opfer gefallen wäre, hat ihn verraten. Überzeugt davon, dass er sterben werde, verabschiedet Sesto sich von Vitellia, die nicht den Mut findet, ihre Schuld einzugestehen.

Audienzsaal des Palastes Das Volk dankt den Göttern dafür, dass sie Tito das Leben gerettet haben. Der Kaiser kann nicht glauben, dass Sesto ihn verriet, aber Publio bestätigt seine Schuld. Sesto soll nun wilden Tieren vorgeworfen werden, aber Annio tritt für seinen Freund ein und bittet Tito inständig, sein Herz sprechen zu lassen. Der Kaiser gewährt Sesto eine letzte Audienz. Sesto gesteht seine Schuld und bittet um den Tod. Um Vitellia zu schützen, weigert er sich, das Motiv seines unsinnigen Anschlags aufzudecken. Zornig unterschreibt Tito das Todesurteil, zerreißt es aber, als er allein ist; Publio lässt er in dem Glauben, Sesto sei verurteilt. – Vitellia glaubt, Sesto habe sie verraten, aber als Servilia und Annio 54

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sie bitten, bei ihrem künftigen Gatten um Gnade für Sesto zu ersuchen, begreift sie, dass er ihre Beteiligung an dem Anschlag verschwiegen hat. Da sie den Thron nicht der Hinrichtung Sestos zu verdanken haben will, entschließt Vitellia sich, ihre Schuld zu gestehen.

Ein großes Amphitheater Tito erscheint, von der Menge gefeiert. Er hat die Absicht, Sesto zu begnadigen, doch Vitellia kommt ihm zuvor, indem sie alle Schuld auf sich nimmt.

Dieser zweite Verrat erschüttert Tito zutiefst, aber er bleibt entschlossen, seine Macht auf Mildherzigkeit aufzubauen, und begnadigt nicht nur Sesto, sondern auch die übrigen Verschwörer. Alle vereinen sich im Lob des Kaisers und der Götter.

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WoLFGaNG amaDEUS

mozart

La CLEmENza DI tIto Opera seria in two acts (1791) Libretto by Caterino Mazzolà, after Pietro Metastasio and Cinna by Pierre Corneille Opera seria en deux actes (1791) Livret de Caterino Mazzolà, d’après Pietro Metastasio et Cinna de Corneille Opera seria in 2 Akten (1791) Libretto von Caterino Mazzolà nach Pietro Metastasio und Pierre Corneille: Cinna

CD1

1.

Ouverture ATTO PRIMO Primo quadro Appartamenti di Vitellia SCENA I Vitellia e Sesto

2.

Recitativo VITELLIA Ma ché? sempre l’istesso, Sesto a dirmi verrà? So, che sedotto fu Lentulo da te; che i suoi seguaci son pronti già; che il Campidoglio acceso darà moto a un tumulto. Io tutto questo già mille volte udì; la mia vendetta mai non veggo però.

SESTO

Oh Dio!

VITELLIA SESTO Pensaci meglio, oh cara, pensaci meglio. Ah, non togliamo in Tito la sua delizia al mando, il Padre a Roma, l’amico a noi. Fra le memorie antiche trova l’egual, se puoi.

VITELLIA E più non pensi che questo Eroe clemente un soglio usurpa 58

Sospiri!

Ouverture

Overture

PREMIER ACTE

ACT ONE

Premier tableau Les appartements de Vitellia

First Tableau Vitellia’s apartments.

SCÈNE 1 Vitellia et Sextus

SCENE 1 Vitellia and Sextus.

Récitatif

Recitative

VITELLIA Mais quoi ? viendras-tu toujours, Sextus, me dire les mêmes choses ? Je sais que tu as convaincu Lentulus ; que ses partisans sont déjà prêts ; que l’embrasement du Capitole déclenchera un tumulte. Tout cela, je l’ai entendu mille fois déjà ; mais je ne vois toujours pas ma vengeance.

VITELLIA What? Will you forever come here, Sextus, to tell me the same thing? I know that you have persuaded Lentulus, that his followers are already prepared, that a blaze at the Capitol will create a tumult. All this I have already heard a thousand times; yet I still do not see my vengeance.

SEXTUS Ô Dieux !

SEXTUS Oh Gods!

VITELLIA Tu soupires !

VITELLIA You sigh!

SEXTUS Réfléchis, ô ma bien-aimée, réfléchis encore. Ah, avec Titus n’enlevons pas au monde ce qui fait sa joie, ni à Rome son père, ni à nous-mêmes un ami. Trouve son égal parmi les souvenirs du passé, si tu le peux.

SEXTUS Think better of this, my dearest, think better of it. Ah, let us not, in Titus, rob the world of its delight, Rome of her father, and ourselves of our friend. Find his equal in ancient memory, if you can.

VITELLIA Ainsi es-tu venu faire devant moi l’éloge de mon ennemi ? Et oublies-tu

VITELLIA So you have come to praise my enemy to my face? And do you forget 59

dal suo tolto al mio padre?

Che m’ingannò, che mi sedusse (e questo è il suo fallo maggior) quasi ad amarlo.

E poi, perfido! e poi di nuovo al Tebro richiamar Berenice! Una rivale avesse scelto almeno degna di me fra le beltà di Roma.

Ma una barbara, Sesto, un’esule antepormi, una regina!

SESTO Sai pure che Berenice volontaria tornò.

VITELLIA Narra a fanciulli codeste fole. Io so gli antichi amori.

SESTO Ah, principessa, tu sei gelosa.

VITELLIA SESTO

Io! Sì.

VITELLIA

Gelosa io sono se non soffro un disprezzo.

SESTO

Eppur…

que ce Héros clément usurpe un trône que son père a ravi au mien ?

Qu’il m’a trompée, qu’il m’a séduite (et ceci constitue sa plus grande faute) afin que je l’aime presque.

Et puis, le perfide ! et puis rappeler à nouveau sur les rives du Tibre Bérénice ! S’il avait du moins choisi, parmi les beautés qu’offre Rome, une rivale digne de moi.

Mais c’est une barbare, ô Sextus, une exilée, une reine qu’il me préfère !

that this clement hero usurps a throne that his father wrested from mine?

That he deceived me, that he seduced me (and this is his greatest sin) almost to the point of loving him?

And then (the traitor!), then he recalled Berenice to the banks of the Tiber! At least he might have chosen a rival worthy of me from among the beauties of Rome.

But, Sextus, to prefer to me a barbarian, an exile, a queen!

SEXTUS Tu sais pourtant que Bérénice est revenue de son propre gré.

SEXTUS Yet you know that Berenice returned of her own free will.

VITELLIA Raconte semblables fables à des enfants. Je connais leurs amours d’autrefois.

VITELLIA Tell such fables to children. I know of their former love.

SEXTUS Ah, princesse, tu es jalouse.

SEXTUS Ah, Princess, you are jealous.

VITELLIA Moi ?

VITELLIA I?

SEXTUS Oui.

SEXTUS Yes.

VITELLIA Je suis jalouse car je ne supporte pas le mépris.

VITELLIA Am I jealous if I do not endure scorn?

SEXTUS Et pourtant…

SEXTUS And yet . . .

VITELLIA

Eppure

non hai cor d’acquistarmi.

SESTO

Io son…

VITELLIA sciolto d’ogni promessa. A me non manca più degno esecutor dell’odio mio.

SESTO Sentimi!

VITELLIA SESTO

Intesi assai.

Fermati!

VITELLIA

3.

Addio.

SESTO Ah, Vitellia, ah mio Nume, non partir! Dove vai?

Perdonami, ti credo, io m’ingannai.

No.1. Duetto SESTO

Come ti piace imponi; regola i moti miei.

Il mio destin tu sei; tutto farò per te.

Tu sei

VITELLIA Et pourtant tu n’as point le courage de me reconquérir.

VITELLIA And yet you do not have the courage to win me.

SEXTUS Je suis…

SEXTUS I am . . .

VITELLIA Tu es libéré de toutes tes promesses. Ceux qui sont plus dignes de satisfaire ma haine ne me manquent pas.

VITELLIA You are released from all your promises. I do not lack worthier men to fulfil my hatred.

SEXTUS Ecoute-moi !

SEXTUS Hear me!

VITELLIA Je t’ai assez écouté.

VITELLIA I have heard enough.

SEXTUS Arrête-toi !

SEXTUS Wait!

VITELLIA Adieu.

VITELLIA Farewell.

SEXTUS Ah, Vitellia, ah ma Déesse, ne pars pas ! Où vas-tu ?

Pardonne-moi, je te crois, je me suis trompé.

SEXTUS Ah, Vitellia, my goddess, do not leave! Where are you going?

Forgive me: I believe you, I was wrong.

N° 1. Duo

No.1 Duet

SEXTUS Impose ce qui te plaît ; commande mes actions.

Tu es mon destin ; je ferai tout pour toi.

SEXTUS Command whatever you wish: order my actions.

You are my destiny; I will do anything for you.

63

VITELLIA

SESTO VITELLIA SESTO

A DUE

4.

Prima che il sol tramonti, estinto io vo’ l’indegno.

Sai ch’egli usurpa un regno, che in sorte il ciel mi diè.

Già il tuo furor m’accende.

Ebben, che più s’attende?

Un dolce sguardo almeno sia premio alla mia fé!

Fan mille affetti insieme battaglia in me spietata.

Un’alma lacerata più della mia non v’è.

(Entra Annio.)

SCENA II Annio e detti Recitativo ANNIO Amico, il passo affretta; Cesare a sé ti chiama.

VITELLIA questi brevi momenti. A Berenice Tito gli usurpa.

64

Ah, non perdete

VITELLIA Avant le coucher du soleil, je veux que l’indigne expire.

Tu sais qu’il usurpe un royaume, que le ciel m’a attribué.

VITELLIA Before the sun sets, I want the wretch dead.

You know that he usurps a realm which heaven intended to be mine.

SEXTUS Déjà ta fureur m’enflamme.

SEXTUS Already your rage fires me.

VITELLIA Eh bien, qu’attends-tu ?

VITELLIA Well then, why do you delay any longer?

SEXTUS Qu’un doux regard récompense au moins ma foi !

SEXTUS Let a sweet glance, at least, be the reward for my devotion!

TOUS LES DEUX Mille passions se livrent en moi une impitoyable bataille.

Il n’est pas d’âme plus déchirée que la mienne.

(Entre Annius.)

BOTH A thousand passions wage merciless war in me.

No soul could be rent asunder more than mine is.

(Enter Annius.)

SCÈNE 2 Annius et les mêmes

SCENE 2 Annius and the same.

Récitatif

Recitative

ANNIUS Ami, presse le pas ; César t’appelle auprès de lui.

ANNIUS My friend, make haste; Caesar summons you to his presence.

VITELLIA Ah, ne perdez pas ces brefs instants.

Titus les usurpe à Bérénice.

VITELLIA Ah, do not waste those few short moments.

Titus steals them from Berenice.

ANNIO

Ingiustamente oltraggi, Vitellia, il nostro Eroe; Tito ha l’impero e del mondo, e di sé. Già per suo cenno, Berenice partì.

SESTO

Come?

VITELLIA

Che dici?

ANNIO Voi stupite a ragion. Roma ne piange, di maraviglia, e di piacere. Io stesso quasi nol credo: ed io fui presente, o Vitellia, al grande addio.

VITELLIA (Oh speranze!)

SESTO

Oh virtù!

VITELLIA oh come volontieri udita avrei esclamar contro Tito.

ANNIO

Quella superba,

Anzi giammai più tenera non fu. Partì, ma vide, che adorata partiva, e che al suo caro men che a lei non costava il colpo amaro.

VITELLIA Ognuno può lusingarsi.

66

ANNIUS C’est injustement que tu outrages notre héros, Vitellia ; Titus est maître du monde autant que de soi-même. Déjà, sur un signe de lui, Bérénice est partie.

ANNIUS You insult our hero unjustly, Vitellia: Titus is master of both the world and himself. Already, on his orders, Berenice has departed.

SEXTUS Comment ?

SEXTUS What?

VITELLIA Que dis-tu ?

VITELLIA What are you saying?

ANNIUS Vous vous étonnez à bon droit. Rome en pleure de stupeur et de joie. Moi-même, je le crois à peine : et pourtant j’étais présent, ô Vitellia, lors de ces grands adieux.

ANNIUS You are right to be astonished. Rome weeps at the news with wonder and delight. I myself can barely credit the fact: and yet I was present, Vitellia, at their momentous leave-taking.

VITELLIA (Ô espoir !)

VITELLIA (Oh hope!)

SEXTUS Ô vertu !

SEXTUS Oh virtue!

VITELLIA Cette orgueilleuse, oh comme j’aurais aimé entendre ces imprécations contre Titus.

VITELLIA That haughty woman!

Oh, how I would have liked to have heard her fulminate against Titus.

ANNIUS Au contraire, jamais elle ne fut plus tendre. Elle partit, mais elle vit qu’elle partait adorée, et que cette amère décision ne coûtait pas moins à son bien-aimé qu’à elle-même.

ANNIUS On the contrary, she was never more tender. She departed, but she saw that she left as adored as ever, and that this bitter blow cost her beloved no less than herself.

VITELLIA Chacun peut se méprendre.

VITELLIA Anyone can flatter herself thus.

ANNIO che bisognava a Tito tutto l’Eroe per superar l’amante.

Eh, si conobbe,

VITELLIA (Eppur forse come, quanto credei Tito ingrato non è.) Sesto, sospendi d’eseguire i miei cenni; il colpo ancora non è maturo.

SESTO

E tu non vuoi ch’io vegga!

Ch’io mi lagni, oh crudele!

VITELLIA Di che ti puoi lagnar?

Or che vedesti?

SESTO

Di nulla. (Oh Dio!) Chi provò mai tormento eguale al mio.

5.

No. 2. Aria VITELLIA

Deh, se piacer mi vuoi, Lascia i sospetti tuoi; Non mi stancar con questo Molesto dubitar.

Chi ciecamente crede, Impegna e serba fede; Chi sempre inganni aspetta Alletta ad ingannar.

(Parte.)

ANNIUS Eh, on sait qu’il fallut à Titus tout le Héros pour vaincre l’amant.

ANNIUS Ah, we know that Titus needed all his heroism to overcome his love.

VITELLIA (Peut-être Titus n’est-il pas aussi ingrat avec moi que je le crus.) Sextus, sursois à l’exécution de mes ordres ; l’entreprise n’est pas encore mûre.

VITELLIA (Perhaps Titus is not such an ingrate to me as I thought.) Sextus, delay the execution of my orders; the moment is not yet ripe.

SEXTUS Et tu ne veux pas que je voie !

Que je me plaigne, ô cruelle !

SEXTUS And you do not want me to see!

Or to complain, cruel one!

VITELLIA Qu’as-tu donc vu ?

De quoi peux-tu te plaindre ?

VITELLIA What did you see, then?

What can you complain of?

SEXTUS De rien. (Ô Dieux !)

Qui éprouva jamais un tourment égal au mien.

SEXTUS Of nothing. (Oh Gods!)

Who has ever felt torment as great as mine?

N°2. Air

No.2 Aria

VITELLIA Si tu veux donc me plaire, laisse là tes soupçons ; ne m’importune pas avec tes doutes irritants.

VITELLIA Ah, if you wish to please me, abandon your suspicions: do not weary me with your irritating doubts.

Qui croit aveuglément, engage à donner sa confiance ; qui attend d’être trompé attire la tromperie.

(Elle sort.)

He who blindly believes engages others to keep faith; he who always expects to be betrayed attracts betrayal.

(Exit.)

69

SCENA III Sesto ed Annio

6.

Recitativo ANNIO Amico, ecco il momento di rendermi felice. All’amor mio Servilia promettesti. Altro non manca che d’Augusto l’assenso. Ora da lui impetrarlo potresti.

SESTO

Ogni tua brama, Annio, m’è legge. Impaziente anch’io questo nuovo legame, Annio, desio.

7.

No.3. Duettino ANNIO E SESTO Deh prendi un dolce amplesso, Amico mio fedel; e ognor per me lo stesso ti serbi amico il ciel.

(Partono.)

Parte del Foro Romano magnificamente adornato d’archi, obelischi, e trofei; in faccia aspetto esteriore del Campidoglio, e magnifica strada, per cui vi si ascende.

Quadro secondo SCENA IV Publio, senatori romani e i legati delle province soggette, destinati a presentare al senato gli annui imposti tributi. Mentre Tito, preceduto da littori, seguito da pretoriani, e circondato da numeroso popolo, scende dal Campidoglio, cantasi il seguente.

70

SCÈNE 3 Sextus et Annius

SCENE 3 Sextus and Annius.

Récitatif

Recitative

ANNIUS Ami, voici venu le moment de me rendre heureux. Tu as promis Servilia à mon amour. Seul manque encore le consentement d’Auguste. Tu pourrais à présent l’implorer de lui.

ANNIUS My friend, the moment has come to make me happy. You promised me I might love Servilia. All that is lacking is the Emperor’s consent. Now you would be able to beg it of him.

SEXTUS Chacun de tes désirs, Annius, est pour moi une loi. Moi aussi, je désire avec impatience, Annius, ce nouveau lien.

SEXTUS Every wish of yours Annius, is a command to me. I, too, impatiently desire this new bond, Annius.

N° 3. Duettino

No.3 Duettino

ANNIUS ET SEXTUS Accepte, ami fidèle, cette douce étreinte ; et que le ciel fasse toujours de toi mon ami.

(Ils sortent.)

ANNIUS, SEXTUS Ah, accept this tender embrace, my faithful friend, and may heaven always grant that you remain my friend.

(Exeunt.)

Une partie du Forum romain, magnifiquement orné d’arcs, d’obélisques et de trophées ; en face, l’extérieur du Capitole et une route magnifique par laquelle on y accède.

A section of the Roman Forum, splendidly decorated with arches, obelisks and trophies; opposite, the exterior of the Capitol, and a magnificent street leading up to it.

Deuxième tableau

Second Tableau

SCÈNE 4 Publius, les sénateurs romains et les légats des provinces sujettes, venus présenter au sénat leurs tributs annuels.

Tandis que Titus descend du Capitole, précédé de licteurs, suivi de prétoriens et entouré du peuple venu en nombre, on entonne le chœur suivant.

SCENE 4 Publius, Roman Senators, and the Legates of the subject provinces who are to present their annual tributes to the Senate. While Titus descends from the Capitol, preceded by Lictors, followed by Praetorian Guards and surrounded by a throng of people, the following chorus is heard.

71

8.

9.

No.4. Marcia No.5. Coro CORO

Serbate, oh Dei custodi Della romana sorte, In Tito il giusto, il forte, L’onor di nostra età.

(Entrano Annio e Sesto da diverse parti.)

10.

Recitativo PUBLIO (a Tito) Te della patria il Padre, oggi appella il senato: e mai più giusto non fu ne’ suoi decreti, o invitto Augusto.

ANNIO Né padre sol, ma sei suo Nume tutelar. Più che mortale giacché altrui ti dimostri, a’ voti altrui comincia ad avvezzarti.

PUBLIO Quei tesori, che vedi, delle serve province annui tributi, all’opra consacriam. Tito non sdegni questi del nostro amor pubblici segni.

TITO Romani, unico oggetto è de’ voti di Tito il vostro amore; ma il vostro amor non passi tanto i confini suoi, che debba arrossirne e Tito, e voi.

Quegli offerti tesori

72

N° 4. Marche

No.4 March

N° 5. Chœur

No.5 Chorus

CHŒUR Ô Dieux, Gardiens du destin de Rome, protégez en Titus le juste, le fort, l’honneur de notre époque.

(Annius et Sextus, venant de directions différentes.)

CHORUS Ye Gods, guardians of Rome’s destiny, preserve in Titus the just, the strong, the honour of our age.

(Enter Annius and Sextus from opposite sides.)

Récitatif

Recitative

PUBLIUS (à Titus) Aujourd’hui le Sénat te donne le titre de Père de la patrie : et jamais il ne fut plus juste dans ses décrets, ô invincible Auguste.

PUBLIUS (to Titus) Today the Senate names you Father of the Country: and never was it more just in its decrees, O invincible Augustus.

ANNIUS Tu n’es pas seulement son Père, mais tu es aussi sa divinité tutélaire. Puisque tu te montres aux autres plus que mortel, commence donc à t’accoutumer aux vœux de tous.

ANNIUS You are not only its father, but its tutelary deity. Since you show others that you are more than mortal, begin to accustom yourself to their prayers.

PUBLIUS Ces trésors que tu vois, tributs annuels des provinces asservies, nous les consacrons à cette œuvre. Que Titus ne méprise point ces signes publics de notre amour.

PUBLIUS These treasures that you see, the annual tributes of the subject provinces, we now devote to that cause. Titus, do not disdain these public tokens of our love.

TITUS Romains, votre amour est l’unique objet des vœux de Titus ; mais que votre amour n’outrepasse pas tant ses limites, que Titus et vous dussent en rougir.

Je ne refuse toutefois point

TITUS Romans, the sole object of Titus’ prayers is your love; but let not your love so far surpass its limits that both Titus and yourselves should blush for it.

Nevertheless, I do not refuse 73

non ricuso però. Cambiarne l’uso solo pretendo. Udite: oltre l’usato terribile il Vesevo ardenti fiumi dalle fauci ruttò; scosse le rupi; riempiè di ruine i campi intorno, e le città vicine.

Le desolate genti fuggendo van; ma la miseria opprime quei che al foco avanzar. Serva quell’oro di tanti afflitti a riparar lo scempio.

Questo, o Romani, è fabbricarmi il tempio.

ANNIO O vero Eroe!

PUBLIO

Quanto di te minori tutti i premi son mai tutte le lodi.

TITO Basta, basta, oh miei fidi.

Sesto a me s’avvicini; Annio non parta.

Ogn’altro s’allontani.

(Si ritirano tutti fuori dell’atrio, e vi rimangono Tito, Sesto ed Annio.)

11.

12.

(No. 4. Marcia – ripetizione) Annio, Sesto e Tito Recitativo ANNIO parla per me.)

SESTO la tua bella regina…?

74

(Adesso, oh Sesto,

Come, Signor, potesti

les trésors que vous m’offrez. Je prétends seulement en changer la destination. Écoutez : plus qu’à son usage, le terrible Vésuve a craché de sa gueule des fleuves ardents ; ébranlé les rochers ; couvert de ruines les champs, et les cités voisines.

Au milieu de cette désolation, les gens s’enfuient : mais la misère accable ceux que le feu épargne. Que cet or serve à réparer le désastre subi par tous ces malheureux.

Ceci, ô Romains, est le temple à me construire.

the treasures you proffer. I wish only to change the use we make of them. Listen: terrible Vesuvius, with more than usual fury, has spewed up fiery rivers from its maw, shaking the rocks, and filling with ruin the surrounding fields and nearby towns.

The distressed population has taken flight, but poverty oppresses those spared by the fire. Let this gold serve to repair the destruction suffered by those afflicted souls.

To do this, O Romans, is to build a temple to me.

ANNIUS Ô véritable Héros !

ANNIUS Oh true hero!

PUBLIUS Combien toutes les récompenses, toutes les louanges sont encore indignes de toi !

PUBLIUS How far you rise above all rewards, all praises!

TITUS Assez, assez, oh mes fidèles amis.

Que Sextus s’approche et qu’Annius ne parte pas.

Que tous les autres se retirent.

(Tous se retirent hors de l’atrium ; restent Titus, Sextus et Annius.)

TITUS Enough, enough, my loyal subjects.

Let Sextus come to me, and Annius remain.

All the others may leave.

(All withdraw from the atrium, while Titus, Sextus and Annius remain.)

(N° 4. Marche – reprise) Annius, Sextus et Titus

(No.4, March – reprise) Annius, Sextus and Titus.

Récitatif

Recitative

ANNIUS (À présent, ô Sextus, parle pour moi.)

ANNIUS (Now, O Sextus, speak for me.)

SEXTUS Comment as-tu pu, Seigneur, ta belle reine… ?

SEXTUS How, Sire, could you permit your lovely queen . . .

75

TITO

Ah, Sesto, amico, che terribile momento! Io non credei… basta; ho vinto; partì. Tolgasi adesso a Roma ogni sospetto di veder la mia sposa. Una sua figlia vuol veder sul mio soglio, e appagarla convien. Giacché l’amore scelse invano i miei lacci, io vo’ che almeno l’amicizia li scelga. Al tuo s’unisca, Sesto, il cesareo sangue. Oggi mia sposa sarà la tua germana.

SESTO Servilia!

TITO

Appunto.

ANNIO

(Oh me infelice!)

SESTO

(Oh Dei!

Annio è perduto.)

TITO Che dici? Non rispondi?

Udisti?

SESTO

Eh, chi potrebbe risponderti, Signor? M’opprime a segno la tua bontà, che non ho cor… Vorrei…

TITO farò per il tuo vantaggio.

76

Spiegati. Io tutto

TITUS Ah, Sextus, mon ami, quel terrible moment ! Je n’ai pas cru… assez ; j’ai vaincu, elle est partie. Que Rome se départe de tout soupçon de voir mon épouse. Rome souhaite voir l’une de ses filles sur mon trône, et il convient de la satisfaire. Puisque mon union n’a pu être le choix de l’amour, qu’elle soit au moins celle de l’amitié. Qu’à ton sang, Sextus, s’unisse le sang des César. Je prendrai aujourd’hui ta sœur pour épouse.

TITUS Ah, Sextus my friend, what a terrible moment! I did not think . . .

Enough; I mastered myself; she has gone. Now let Rome be free of all suspicion that she will become my wife. The city wishes to see one of her own daughters seated by my throne, and I must satisfy her. Since love chose my bonds in vain, my wish is that at least friendship may forge them. Let the blood of the Caesars, Sextus, mingle with yours. Your sister will become my bride today.

SEXTUS Servilia !

SEXTUS Servilia!

TITUS Elle-même.

TITUS Precisely.

ANNIUS (Oh, quel malheur me frappe !)

ANNIUS (Ah, alas for me!)

SEXTUS (Ô Dieux !

Annius est perdu.)

SEXTUS (Oh Gods!

Annius is undone.)

TITUS As-tu entendu ?

Que dis-tu ? Tu ne réponds pas ?

TITUS Did you hear me?

What do you say? Have you no reply?

SEXTUS Et qui pourrait te répondre, Seigneur ? C’est que ta bonté m’accable, que je n’ai pas le courage… Je voudrais…

SEXTUS Who, Sire, could answer you? I am so overwhelmed by your kindness that I do not have the courage . . . I would like . . .

TITUS Explique-toi.

Je ferai tout pour toi.

TITUS Explain yourself.

I will do anything for you.

77

SESTO Tito...

ANNIO

Augusto, conosco di Sesto il cor. Fin dalla cuna insieme tenero amor ne strinse. Come potresti sposa eleggere più degna dell’impero, e di te? Virtù, bellezza, tutto è in Servilia. Io le conobbi in volto ch’era nata a regnar. De’ miei presagi l’adempimento è questo.

SESTO (Annio parla così? Sogno, o son desto?)

TITO Ebben, recane a lei, Annio, tu la novella. E tu mi segui, amato Sesto; e queste tue dubbiezze deponi. Avrai tal parte tu ancor nel soglio, e tanto t’innalzerò, che resterà ben poco dello spazio infinito che frapposer gli Dei fra Sesto e Tito.

SESTO Questo è troppo, oh Signor. Modera almeno, se ingrati non ci vuoi, modera, Augusto, i benefici tuoi.

TITO Ma ché? (Se mi niegate che benefico io sia, che mi lasciate?)

13.

No.6. Aria TITO

Del più sublime soglio L’unico frutto è questo: Tutto è tormento il resto, E tutto è servitù.

Che avrei, se ancor perdessi Le sole ore felici, Ch’ho nel giovar gli oppressi, Nel sollevar gli amici; Nel dispensar tesori Al merto, e alla virtù!

(Parte con Sesto.)

SCENA V Annio, poi Servilia

14.

Recitativo ANNIO Non ci pentiam. D’un generoso amante era questo il dover. Mio cor, deponi le tenerezze antiche: è tua sovrana chi fu l’idolo tuo. Cambiar conviene in rispetto l’amore. Eccola.

Oh Dei! Mai non parve sì bella agli occhi miei.

SERVILIA Mio ben…

ANNIO

Taci, Servilia. Ora è delitto Il chiamarmi così.

N° 6. Air

No.6 Aria

TITUS Du plus sublime trône tel est l’unique fruit : tout le reste est tourment, tout est servitude.

TITUS Such is the only joy of the highest throne: all the rest is torment, all else is servitude.

Que me resterait-il si je devais encore perdre mes seules heures de bonheur, celles que j’ai en venant en aide aux opprimés, en soulageant mes amis ; en offrant des trésors au mérite et à la vertu !

(Il sort avec Sextus.)

What would I have left if I lost my only happy hours, when I relieve the oppressed, comfort my friends and lavish treasures on merit and virtue?

(Exit with Sextus.)

SCÈNE 5 Annius, puis Servilia

SCENE 5 Annius, then Servilia.

Récitatif

Recitative

ANNIUS Ne nous repentons pas. D’un amant généreux, tel était le devoir. Mon cœur, renonce aux tendresses d’autrefois : celle qui fut ton idole est à présent ta souveraine. Il convient que le respect prenne la place de l’amour. La voici. Ô Dieux !

Jamais elle ne parut aussi belle à mes yeux.

ANNIUS Let me have no regrets. This was the duty of a generous lover. My heart, renounce your former affections: she is now your sovereign who was once your idol. Love must turn to respect. Here she is. Ye Gods!

She has never seemed so beautiful to my eyes.

SERVILIA Mon bien-aimé…

SERVILIA My beloved . . .

ANNIUS Tais-toi, Servilia. C’est à présent un crime de m’appeler ainsi.

ANNIUS Hush, Servilia. It is now a crime to call me by that name.

SERVILIA

Perché?

ANNIO Cesare per sua consorte.

A te, a te m’impose di recarne l’avviso ed io… io fui…, Augusta, addio!

Ti scelse

SERVILIA Come!? Fermati. Io sposa di Cesare? E perché?

ANNIO

Perché non trova

beltà, virtù, che sia più degna d’un impero, anima… Oh stelle!

Che dirò! Lascia, Augusta, deh lasciami partir.

SERVILIA

Così confusa abbandonarmi vuoi? Spiegati; dimmi, come fu? Per qual via?

ANNIO Mi perdo, s’io non parto, anima mia.

15.

No. 7. Duetto ANNIO

Ah, perdona al primo affetto Questo accento sconsigliato: Colpa fu del labbro usato A così chiamarti ognor.

SERVILIA Pourquoi ?

SERVILIA Why?

ANNIUS César t’a choisie pour épouse.

Il m’a donné l’ordre, de t’en apporter la nouvelle et moi…, je fus…, Souveraine, adieu !

ANNIUS Caesar has chosen you as his consort.

He has commanded me to bring you the news and I . . .

I was . . . – my Empress, farewell!

SERVILIA Comment ! Arrête-toi. Moi, l’épouse de César ? Et pourquoi ?

SERVILIA What? Wait: I, wife to Caesar? How so?

ANNIUS Car il ne trouve pas de beauté, de vertu, qui soit plus digne d’un empire, mon âme… Ô ciel !

Que dire ! Laisse, Souveraine, laisse-moi partir.

ANNIUS Because he cannot find beauty or virtue more worthy of an empire, my darling . . . Oh heavens!

What can I say? Please, my Empress, allow me to leave.

SERVILIA Dans cet état de confusion tu veux me quitter ? Explique-toi ; dis-moi, comment cela s’est-il passé ? De quelle manière ?

SERVILIA Will you leave me in this state of confusion? Explain, tell me: how did this come about? What happened?

ANNIUS Je suis perdu, si je ne pars pas, mon âme.

ANNIUS I am lost if I do not leave now, my beloved.

N° 7. Duo

No.7 Duet

ANNIUS Ah, pardonne à mon premier amour ces accents hors de propos : la faute en revient à ces lèvres habituées à toujours t’appeler ainsi.

ANNIUS Ah, forgive my former love for that ill-advised word: it was the fault of these lips, accustomed always to address you thus.

SERVILIA

ANNIO SERVILIA A DUE

Ah, tu fosti il primo oggetto, Che sinor fedel amai; E tu l’ultimo sarai Ch’abbia nido in questo cor.

Cari accenti del mio bene.

Oh mia dolce, cara speme.

Più che ascolto i sensi tuoi, In me cresce più l’ardor.

Quando un’alma è all’altra unita, Qual piacer un cor risente!

Ah, si tronchi dalla vita Tutto quel che non è amor.

(Partono.)

Ritiro delizioso nel soggiorno imperiale sul colle Palatino.

Terzo quadro SCENA VI Tito e Publio, con un foglio

16.

Recitativo TITO Che mi rechi in quel foglio?

PUBLIO de’ rei che osar con temerari accenti de’ Cesari già spenti

84

I nomi ei chiude

SERVILIA Ah, tu fus le premier objet que j’ai fidèlement aimé jusqu’à aujourd’hui ; et tu seras le dernier qu’abritera ce cœur.

SERVILIA Ah, you were the first one whom I ever loved truly, and you will be the last to have a place in my heart.

ANNIUS Ô douce voix de ma bien-aimée.

ANNIUS Dear words of my darling.

SERVILIA Ma douce, ma chère espérance.

SERVILIA Oh, my sweet, dear hope.

TOUS DEUX Plus tes sentiments s’expriment, plus l’ardeur croît en moi. quand une âme est unie à une autre, quel plaisir le cœur ressent !

Ah, que la vie soit affranchie de tout ce qui n’est pas amour.

(Ils sortent.)

SERVILIA, ANNIUS The more I listen to your sentiments, the more my ardour grows.

When soul is joined with soul, what delight the heart feels!

Ah, let life be divested of all that is not love!

(Exeunt.)

Retraite délicieuse dans le séjour impérial sur le mont Palatin.

A pleasant retreat in the imperial palace on the Palatine Hill.

Troisième tableau

Third Tableau

SCÈNE 6 Titus et Publius, avec une feuille.

SCENE 6 Titus and Publius with a document.

Récitatif

Recitative

TITUS Que contient ce document ?

TITUS What is in this document you bring me?

PUBLIUS Les noms indignes de ceux qui, par leurs mots téméraires, ont profané la mémoire

PUBLIUS It contains the names of scoundrels who have dared, in reckless words, to besmirch the memory 85

la memoria oltraggiar.

Ma v’è, Signor, chi lacerare ardisce anche il tuo nome.

TITO

E che perciò? Se il mosse leggerezza, nol curo; se follia, lo compiango; se ragion, gli son grato; e se in lui sono impeti di malizia, gli perdono.

PUBLIO Almen…

SCENA VII Servilia e detti

17.

Recitativo SERVILIA TITO

Di Tito al piè…

Servilia! Augusta!

SERVILIA Ah, Signor, sì gran nome non darmi ancora: odimi prima, io deggio palesarti un arcano.

TITO ma non partir.

(Publio si ritira.)

SERVILIA me fra tante più degne, 86

Publio, ti scosta,

Che del cesareo alloro

des empereurs défunts.

Mais il y a aussi, Seigneur, ceux qui osent salir ton nom.

of our deceased emperors.

But there are some, Sire, who have dared to desecrate your name too.

TITUS Et pour quelles raisons ? S’ils ont agi par caprice, peu m’importe ; par folie, je les plains ; à raison, je leur en sais gré ; et si c’est la malignité qui les pousse, je leur pardonne.

TITUS And why? If they are motivated by frivolity, I do not care; by foolishness, I pity them; by some good reason, then I am grateful to them! And if their motive is spite, I forgive them.

PUBLIUS Qu’au moins…

PUBLIUS But at least . . .

SCÈNE 7 Servilia et les mêmes

SCENE 7 Servilia and the same.

Récitatif

Recitative

SERVILIA Aux pieds de Titus…

SERVILIA At Titus’ feet . . .

TITUS Servilia ! Souveraine !

TITUS Servilia! Empress!

SERVILIA Ah, Seigneur, ne me donne pas encore un si grand nom : écoute-moi d’abord, je dois te révéler un secret.

SERVILIA Ah, Sire, do not bestow so grand a title on me yet. Hear me first. I must reveal a secret to you.

TITUS Publius, écarte-toi, mais sans partir.

(Publius recule de quelques pas.)

TITUS Publius, stand aside, but do not leave us.

(Publius moves away.)

SERVILIA Le fait que, parmi tant d’autres qui en sont plus dignes, tu me choisisses, généreux Monarque, et m’invites

SERVILIA Generous sovereign, your choice of me from among so many other, worthier women 87

generoso Monarca, inviti a parte, è dono tal, che desteria tumulto nel più stupido cor… ma…

TITO

Parla…

SERVILIA

Il core, Signor, non è più mio. Già da gran tempo Annio me lo rapì. Valor che basti non ho per obliarlo. Anche dal trono il solito sentiero farebbe a mio dispetto il mio pensiero.

So che oppormi è delitto d’un Cesare al voler; ma tutto almeno sia noto al mio sovrano; poi, se mi vuol sua sposa, ecco la mano.

TITO Grazie, o Numi del ciel. Pur si ritrova chi s’avventuri a dispiacer col vero.

Tu ricusi un trono per essergli fedele! Ed io dovrei turbar fiamme sì belle!

Sgombra ogni tema. Io voglio stringer nodo sì degno, e n’abbia poi cittadini la patria eguali a voi.

SERVILIA Oh Tito! oh Augusto!

TITO

Se grata appieno esser mi vuoi, Servilia, agli altri inspira il tuo candor. Di pubblicar procura, 88

à partager les lauriers des Césars, est un si grand don qu’il jetterait le trouble dans le cœur le plus interdit… mais…

to share the imperial laurels is so great a gift that it would create turmoil in even the dullest heart . . . yet . . .

TITUS Parle…

TITUS Speak . . .

SERVILIA Le cœur, Seigneur, ne m’appartient plus. Il y a bien longtemps qu’Annius me l’a ravi. Je n’ai pas assez de courage pour l’oublier. Du trône même, ma pensée reprendrait malgré moi sa route habituelle.

Je sais que m’opposer à la volonté de César est un crime ; mais que du moins mon souverain n’ignore rien ; s’il me veut ensuite pour épouse, voici ma main.

SERVILIA My heart, Sire, is no longer my own. Long ago Annius stole it from me. I have not strength enough to forget him. Even from the throne, despite my efforts, my thoughts would take their accustomed path.

I know it is a crime for me to oppose the will of Caesar, yet at least let my sovereign know this; then, if he still wants me as his bride, here is my hand.

TITUS Merci, ô Divinités du ciel. Il est donc des êtres qui prennent le risque de déplaire en disant la vérité.

Tu refuses un trône pour lui être fidèle ! Et je devrais gâcher de si belles flammes ! Ah, le cœur de Titus n’est pas capable de sentiments si coupables. Écarte toute crainte. Je veux nouer ce lien si digne, et que la patrie ait ensuite des citoyens semblables à vous.

TITUS I thank you, O Gods in heaven. There are still those who will take the risk of displeasing me with the truth.

You refuse a throne to remain faithful to Annius! And should I perturb such a beautiful love? Ah, Titus’ heart cannot yield such wicked sentiments.

Silence all your fears. I wish to tie so worthy a knot – and may the fatherland have more citizens like you!

SERVILIA Ô Titus, ô Auguste !

SERVILIA O Titus! O Augustus!

TITUS Si tu veux pleinement me témoigner ta reconnaissance, Servilia, inspire aux autres ta pureté. Emploie-toi à faire savoir

TITUS If you truly want to show me your gratitude, Servilia, inspire others to imitate your candour. Endeavour to make it known 89

che grato a me si rende, più del falso che piace, il ver che offende.

18.

No.8. Aria TITO

Ah, se fosse intorno al trono Ogni cor così sincero, Non tormento un vasto impero, Ma saria felicità.

Non dovrebbero i regnanti Tollerar sì grave affanno, Per distinguer dall’inganno L’insidiata verità.

(Parte.)

19.

SCENA VIII Servilia, poi Vitellia Recitativo SERVILIA Felice me!

VITELLIA (entrando) Posso alla mia sovrana offrir del mio rispetto i primi omaggi?

Posso adorar quel volto, per cui d’amor ferito, ha perduto il riposo il cor di Tito?

SERVILIA Non esser meco irata; forse la regia destra è a te serbata.

(Parte.)

90

que la vérité qui blesse se rend plus agréable à mes yeux qu’un mensonge qui plaît.

that I prefer an unpalatable truth to an ingratiating falsehood.

N° 8. Air

No.8 Aria

TITUS Ah, si tous les cœurs autour de mon trône étaient aussi sincères, un vaste empire ne serait pas un tourment mais un bonheur.

TITUS Ah, if only every heart around my throne were as sincere as this one, ruling a vast empire would not be torment but bliss.

Les souverains ne devraient pas tolérer qu’il soit si douloureux de distinguer de la tromperie la vérité quand elle est dissimulée.

(Il sort.)

Rulers would not have to suffer such grievous anxiety in distinguishing between deceit and the truth it seeks to subvert.

(Exit.)

SCÈNE 8 Servilia, puis Vitellia

SCENE 8 Servilia, then Vitellia.

Récitatif

Recitative

SERVILIA Comme je suis heureuse !

SERVILIA How happy I am!

VITELLIA (entrant) Puis-je offrir à ma souveraine les premiers hommages de mon respect ?

Puis-je adorer ce visage, pour lequel, d’amour blessé, le cœur de Titus a perdu le repos ?

VITELLIA May I offer my sovereign the first tokens of my respect?

May I worship that countenance which has robbed the love-struck heart of Titus of its peace?

SERVILIA Ne sois pas irritée contre moi : peut-être la main royale t’est-elle réservée.

(Elle sort.)

SERVILIA Do not be angry with me; perhaps the imperial hand is destined for you.

(Exit.)

91

SCENA IX Vitellia e poi Sesto

20.

Recitativo VITELLIA Ancora mi schernisce?

Questo soffrir degg’io vergognoso disprezzo? Ah, con qual fasto qui mi lascia costei! Barbaro Tito, ti parea dunque poco Berenice antepormi? Io dunque sono l’ultima de’ viventi. Ah, trema ingrato, trema d’avermi offesa. Oggi il tuo sangue…

SESTO Mia vita…

VITELLIA

Ebben, che rechi? Il Campidoglio è acceso? È incenerito?

Lentulo, dove stà? Tito è punito?

SESTO Nulla intrapresi ancor.

VITELLIA

Nulla! E sì franco mi torni innanzi? E con qual merto ardisci di chiamarmi tua vita?

SESTO il sospendere il colpo.

VITELLIA i miei novelli oltraggi? Un altro cenno 92

È tuo comando

E non udisti

SCÈNE 9 Vitellia, puis Sextus

SCENE 9 Vitellia, then Sextus.

Récitatif

Recitative

VITELLIA Elle me raille encore ?

Faut-il que je souffre ce honteux mépris ? Ah, avec quelle arrogance me quitte-t-elle ! Barbare Titus, il ne te suffisait donc pas de me préférer Bérénice ? Je suis donc la dernière des mortels. Ah, tremble, ingrat, tremble de m’avoir offensée. Aujourd’hui ton sang…

VITELLIA Does she still mock me?

Must I suffer this shameful contempt? Ah, how arrogantly that woman leaves my presence! Cruel Titus, was it then not enough for you to prefer Berenice over me? So I am the least among mortals. Ah, tremble, ingrate, tremble to have offended me. Today your blood . . .

SEXTUS Ma vie…

SEXTUS My beloved . . .

VITELLIA Eh bien, quelles nouvelles apportes-tu ? Le Capitole est-il embrasé ? Est-il réduit en cendres ?

Lentulus, où est-il ? Titus est-il puni ?

VITELLIA So, what news? Is the Capitol burning? Is it reduced to ashes?

Where is Lentulus? Is Titus punished?

SEXTUS Je n’ai rien entrepris encore.

SEXTUS I have done nothing yet.

VITELLIA Rien ! Et tu as l’audace de te présenter devant moi ? Et quel mérite justifie l’audace de m’appeler ta vie ?

VITELLIA Nothing! And you come back to me so casually? And what have you done to dare to call me your beloved?

SEXTUS C’est par ton ordre qu’a été suspendue l’entreprise.

SEXTUS It was you who ordered me to defer the blow.

VITELLIA N’as-tu point entendu les nouveaux outrages dont je suis victime ? Attends-tu

VITELLIA And have you not heard of the latest insults I have endured? Are you still waiting 93

aspetti ancor? Ma ch’io ti creda amante, dimmi, come pretendi, se così poco i miei pensieri intendi?

SESTO Se una ragione potesse almen giustificarmi!

VITELLIA

Una ragione!

Corri, mi vendica, e son tua.

D’altri stimoli hai d’uopo?

Sappi, che Tito amai, che del mio cor l’acquisto ei t’impedì; che se rimane in vita, si può pentir; ch’io ritornar potrei – non mi fido di me – forse ad amarlo.

SESTO Basta, basta, non più, già m’inspirasti, Vitellia, il tuo furore. Arder vedrai fra poco il Campidoglio, e quest’acciaro nel sen di Tito…

VITELLIA

Ed or che pensi?

SESTO Ah Vitellia!

VITELLIA

Il previdi, tu pentito già sei.

SESTO ma…

94

Non son pentito,

encore un nouveau signe ? Mais comment oses-tu, dis-moi, exiger que je croie en ton amour, si aussi mal tu devines mes pensées ?

for a further sign? But tell me, how can you expect me to believe you love me if you interpret my thoughts so ineptly?

SEXTUS Si une raison au moins pouvait me justifier !

SEXTUS If only there were one reason at least to justify my actions!

VITELLIA Une raison ?

Cours, venge-moi, et je suis à toi.

As-tu besoin d’autres aiguillons ?

Sache que j’aimais Titus, qui t’empêcha d’obtenir mon cœur ; que s’il reste en vie, il pourrait se repentir ; que je pourrais moi-même – je n’ai pas confiance en moi – l’aimer à nouveau.

VITELLIA One reason?

Hasten, avenge me and I am yours.

Do you still need spurring on?

Then know that I loved Titus; that he obstructed your conquest of my heart; that if he remains alive he may change his mind; that I too – I do not trust myself – might come to love him again.

SEXTUS Assez, cela suffit, tu m’as insufflé ta fureur, Vitellia.

Tu verras bientôt brûler le Capitole, et ce fer dans le cœur de Titus…

SEXTUS Enough, no more: Vitellia, you have instilled your rage in me.

Soon you will see the Capitol ablaze, and this steel in Titus’ breast . . .

VITELLIA À quoi penses-tu à présent ?

VITELLIA And now what are you thinking of?

SEXTUS Ah Vitellia !

SEXTUS Ah, Vitellia!

VITELLIA Je le prévoyais, tu te repens déjà.

VITELLIA I was expecting this: you have already changed your mind.

SEXTUS Je ne me repens pas, mais…

SEXTUS I have not changed my mind, but . . .

95

VITELLIA

Non stancarmi più. Conosco, ingrato, che amor non hai per me. Folle, ch’io fui! già ti credea; già mi piacevi, e quasi cominciavo ad amarti. Agli occhi miei involati per sempre e scordati di me.

SESTO Io già volo a servirti.

Fermati, io cedo.

VITELLIA

Eh, non ti credo: m’ingannerai di nuovo. In mezzo all’opra ricorderai…

SESTO

No; mi punisca amore, se penso ad ingannarti.

VITELLIA Dunque corri; che fai? Perché non parti?

21.

No.9. Aria SESTO

96

Parto, parto, ma tu ben mio, Meco ritorna in pace; Sarò qual più ti piace, Quel che vorrai farò.

Guardami, e tutto oblio, E a vendicarti io volo; A questo sguardo solo Da me si penserà.

Ah qual poter, oh Dei! donaste alla beltà.

(Parte.)

VITELLIA Je suis fatiguée de t’entendre. Je m’aperçois, ingrat, que tu n’éprouves pas d’amour pour moi. Folle que je fus !

Je te croyais déjà ; tu me plaisais déjà et je commençais presque à t’aimer.

Sors de ma vue pour toujours et oublie-moi.

VITELLIA Weary me no longer. I now perceive, ungrateful wretch, that you feel no love for me. Fool that I was!

I already believed in you, already liked you, and was even beginning to love you.

Flee from my sight for ever, and forget me.

SEXTUS Arrête, je m’incline.

Déjà j’obéis à tes ordres.

SEXTUS Wait; I yield, I hasten to do your bidding.

VITELLIA Je ne te crois pas : tu me tromperas de nouveau. Même en pleine action, tu te souviendras…

VITELLIA Ah, I do not believe you; you will deceive me again. When the deed is half done, you will remember . . .

SEXTUS Non ; que l’amour me punisse si je pense à te tromper.

SEXTUS No; may Love punish me if I intend to deceive you.

VITELLIA Eh bien cours ; que fais-tu ? Pourquoi ne pars-tu pas ?

VITELLIA Then make haste, what are you doing? Why do you not go?

N° 9. Air

No.9 Aria

SEXTUS Je pars, mais toi, ma bien-aimée, fais la paix avec moi ; je serai tel que tu le souhaites, je ferai ce que tu voudras.

SEXTUS I go; but, my beloved, make peace with me once more; I will be whatever pleases you, I will do whatever you want.

Regarde-moi et j’oublie tout, et je vole te venger ; ce seul regard occupera mes pensées.

Ah, quel pouvoir, ô Dieux ! avez-vous donné à la beauté.

(Il sort.)

Look at me, and I will forget all else and fly to avenge you; and that glance alone is all I will think of.

Ah, what power, O Gods, you have bestowed on beauty!

(Exit.)

97

SCENA X Vitellia, poi Publio ed Annio

22.

Recitativo VITELLIA Vedrai, Tito, vedrai, che alfin sì vile questo volto non è. Basta a sedurti gli amici almen, se ad invaghirti è poco.

Ti pentirai…

PUBLIO va Tito alle tue stanze.

Tu qui, Vitellia? Ah, corri,

ANNIO Vitellia, il passo affretta, Cesare di te cerca.

VITELLIA Cesare!

PUBLIO

Ancor nol sai?

Sua consorte ti elesse.

ANNIO Tu sei la nostra Augusta; e il primo omaggio già da noi ti si rende.

23.

PUBLIO Ah, principessa, andiam: Cesare attende.

No.10. Terzetto VITELLIA

98

Vengo… aspettate… (Sesto!…

Ahimè!… Sesto!… È partito?…

SCENE 10 Vitellia, puis Publius et Annius

SCENE 10 Vitellia, then Publius and Annius.

Récitatif

Recitative

VITELLIA Tu verras, Titus, tu verras enfin que ce visage n’est point si vil. Il suffit du moins à séduire tes amis, s’il ne parvient pas à te charmer.

Tu te repentiras…

VITELLIA You will see, Titus, you will see that this face is not so mean after all. At least it is good enough to seduce your friends, even if it cannot beguile you.

You will regret . . .

PUBLIUS Toi ici, Vitellia ? Ah, cours, Titus se dirige vers tes appartements.

PUBLIUS You here, Vitellia? Ah, hurry up, Titus is coming to your apartments.

ANNIUS Vitellia, presse le pas, César te cherche.

ANNIUS Vitellia, make haste, Caesar is asking for you.

VITELLIA César !

VITELLIA Caesar!

PUBLIUS L’ignores-tu encore ?

Il t’a choisie pour épouse.

PUBLIUS Do you not know yet?

He has chosen you as his consort.

ANNIUS Tu es notre souveraine ; et nous te rendons déjà nos premiers hommages.

ANNIUS You are our Empress, and we are the first to pay you homage.

PUBLIUS Ah, princesse, partons : César attend.

PUBLIUS Ah, Princess, let us go: Caesar is waiting.

N° 10. Trio

No.10 Trio

VITELLIA Je viens… Attendez… (Sextus !…

Hélas !… Sextus !… Est-il parti ?…

VITELLIA I am coming . . . Wait . . . Sextus!

Alas! . . . Sextus! . . . Has he gone?

99

Oh sdegno mio funesto!

Oh insano mio furor!

Che angustia, che tormento!

Io gelo, oh Dio! d’orror.)

ANNIO E PUBLIO Oh come un gran contento, Come confonde un cor.

(Partono.)

Campidoglio, come prima.

Quarto quadro SCENA XI Sesto solo, indi Annio poi Servilia, Publio, Vitellia da diverse parti

24.

No.11. Recitativo accompagnato SESTO Oh Dei, che smania è questa, che tumulto ho nel cor! Palpito, agghiaccio, m’incammino, m’arresto; ogn’aura, ogn’ombra mi fa tremare! Io non credea, che fosse sì difficile impresa esser malvagio, ma compirla convien. Almen si vada con valor a perir. Valore! E come può averne un traditor? Sesto infelice!

Tu traditor! Che orribil nome! Eppure t’affretti a meritarlo. E chi tradisci?

Il più grande, il più giusto, il più clemente Principe della terra, a cui tu devi quanto puoi, quanto sei. Bella mercede gli rendi in vero. Ei t’innalzò per farti il carnefice suo. M’inghiotta il suolo prima ch’io tal divenga. Ah, non ho core, Vitellia, a secondar gli sdegni tuoi.

100

Ô funeste emportement ! Ô fureur insensée !

Quelle angoisse, quel tourment ! Ô Dieux, je suis transie d’horreur.)

Oh, my deadly anger!

Oh, my mad fury!

What anguish, what torment!

O Gods, I freeze with horror.

ANNIUS ET PUBLIUS Oh, comme un grand bonheur Peut confondre un cœur.

(Ils sortent.)

PUBLIUS, ANNIUS Ah, how great happiness can plunge the heart into confusion!

(Exeunt.)

La place du Capitole, comme plus haut.

The Capitol, as above.

Quatrième tableau

Fourth Tableau

SCÈNE 11 Sextus seul, ensuite Annius puis Servilia, Publius, Vitellia venant de différents endroits.

SCENE 11 Sextus alone, then Annius, followed by Servilia, Publius, and Vitellia from different directions.

N° 11. Récitatif accompagné

No.11 Accompanied recitative

SEXTUS Ô Dieux, quelle agitation, quel tumulte règnent dans mon cœur ! Je palpite, je me glace, je me lance, puis m’arrête ; le moindre souffle, la moindre ombre me font trembler ! Je ne croyais pas qu’être criminel fût une entreprise si difficile, mais il faut la mener à bien. Qu’on aille au moins périr avec valeur. La valeur ! Mais comment un traître pourrait-il en avoir ? Malheureux Sextus !

Toi, un traître ! Quel nom horrible ! Et pourtant tu t’empresses de le mériter. Et qui trahis-tu ?

Le plus grand, le plus juste le plus clément des Princes de la terre, à qui tu dois tout ce que tu peux, tout ce que tu es.

Tu lui témoignes là une bien belle gratitude en vérité !

Et il t’a donc élevé pour faire de toi son bourreau.

Que la terre m’engloutisse avant que je ne le devienne.

Ah, je n’ai pas le courage, Vitellia, de prêter la main à tes mépris.

SEXTUS Oh Gods, what agitation is this, what turmoil is in my heart! I shudder, I freeze, I start off, then I stop; every breath, every shadow sets me quivering. I did not realise it would be so hard to be wicked.

But the deed must be done. Let me at least go to my death with valour. Valour! But how can a traitor possess that? Wretched Sextus!

You, a traitor! What a horrible title! Yet you hasten to earn it. And whom are you betraying?

The greatest, the most just, the most clement prince on earth, to whom you owe all you can do, all you are. Fine thanks you show him, in truth! He raised you up to make of you his executioner.

May the earth swallow me before I become that man.

Ah no, I have not the courage, Vitellia, to assist your resentment.

101

Morrei prima del colpo in faccia a lui.

(Si desta nel Campidoglio un incendio che a poco a poco va crescendo.)

S’impedisca… ma come, arde già il Campidoglio.

Un gran tumulto io sento d’armi e d’armati: ahi! tardo è il pentimento.

25.

No.12. Quintetto con coro SESTO

Deh conservate, oh Dei, A Roma il suo splendor, O almeno i giorni miei Coi suoi troncate ancor.

ANNIO (accorrendo) Amico, dove vai?

SESTO

Io vado, io vado… lo saprai, Oh Dio, lo saprai per mio rossor.

(Ascende frettoloso nel Campidoglio.)

SCENA XII ANNIO

SERVILIA ANNIO SERVILIA 102

Io Sesto non intendo…

Ma qui Servilia viene.

Ah che tumulto orrendo!

Fuggi di qua, mio bene!

Si teme che l’incendio

Je périrais devant lui avant de porter le coup.

(Un incendie se déclare au Capitole, qui s’étend progressivement.)

Qu’on empêche… mais comment, le Capitole est déjà en flammes.

J’entends un grand vacarme d’armes et de soldats : ah, le repentir vient trop tard.

I would die before striking a blow if I faced him.

(Fire breaks out in the Capitol and gradually spreads.)

I must prevent . . . but what is this?

The Capitol is already in flames!

I hear a great tumult of weapons and armed men: alas, I repent too late!

N° 12. Quintette avec chœur

No.12 Quintet with Chorus

SEXTUS De grâce, conservez, ô Dieux, sa splendeur à Rome, ou alors du moins tranchez ma vie avec la sienne.

SEXTUS O Gods, preserve Titus, the splendour of Rome, or at least cut short my days with his.

ANNIUS (accourant) Ami, où vas-tu ?

ANNIUS (rushing in) My friend, where are you going?

SEXTUS Je vais, je vais… tu l’apprendras, Ô Dieux, tu l’apprendras à ma rougeur.

(Il monte rapidement au Capitole.)

SEXTUS I am going . . . Oh God, you will learn it from my shame!

(He runs quickly up into the Capitol.)

SCÈNE 12

SCENE 12

ANNIUS Je ne comprends pas Sextus…

Mais Servilia arrive.

ANNIUS I do not understand Sextus . . .

But here comes Servilia.

SERVILIA Ah, quel horrible tumulte !

SERVILIA Ah, what a terrible uproar!

ANNIUS Fuis ces lieux, ma bien-aimée !

ANNIUS Fly from this place, my beloved.

SERVILIA On craint que l’incendie

SERVILIA It is feared that the fire 103

Non sia dal caso nato, Ma con peggior disegno Ad arte suscitato.

CORO PUBLIO

CORO

Ah! V’è in Roma una congiura, Per Tito, ahimè, pavento; Di questo tradimento Chi mai sarà l’autor?

Ah!…

SERVILIA, ANNIO E PUBLIO Le grida, ahimè, ch’io sento…

CORO

Ah!…

SERVILIA, ANNIO E PUBLIO … mi fan gelar d’orror!

(Vitellia entra.)

CORO

Ah!…

SCENA XIII VITELLIA

104

Chi, per pietade, oh Dio! M’addita dov’è Sesto?

(In odio a me son’io, Ed ho di me terror.)

ne soit point le fruit du hasard, mais qu’il ait été provoqué à dessein par une volonté malveillante.

did not break out by accident, but was started deliberately with the worst of intentions.

LE CHŒUR Ah !

CHORUS Ah!

PUBLIUS Une conjuration se trame à Rome, je crains, hélas, pour Titus ; qui peut donc être l’auteur de cette trahison ?

PUBLIUS There is a conspiracy in Rome: alas, I fear for Titus; but who can be the instigator of this treachery?

LE CHŒUR Ah !…

CHORUS Ah!

SERVILIA, ANNIUS ET PUBLIUS Les cris, hélas, que j’entends…

SERVILIA, ANNIUS, PUBLIUS Alas, the cries I hear . . .

LE CHŒUR Ah !…

CHORUS Ah!

SERVILIA, ANNIUS ET PUBLIUS … me glacent d’horreur !

(Entre Vitellia.)

SERVILIA, ANNIUS, PUBLIUS . . . chill me with horror.

(Enter Vitellia.)

LE CHŒUR Ah !…

CHORUS Ah!

SCÈNE 13

SCENE 13

VITELLIA Qui, par pitié, ô Dieux, peut me dire où est Sextus ?

(Je m’inspire à moi-même haine et terreur.)

VITELLIA (For pity’s sake, O Gods, who can tell me where Sextus is?

I am filled with hatred and terror of myself.)

105

SERVILIA, ANNIO E PUBLIO Di questo tradimento Chi mai sarà l’autor?

(Sesto scende dal Campidoglio.)

SCENA XIV SESTO

(Ah, dove mai m’ascondo?

Apriti, oh terra, inghiottimi, E nel tuo sen profondo Rinserra un traditor.)

VITELLIA Sesto!

SESTO

Da me che vuoi?

VITELLIA Quai sguardi vibri intorno?

SESTO Mi fa terror il giorno.

VITELLIA Tito?

SESTO

La nobil alma versò dal sen trafitto.

SERVILIA, ANNIO E PUBLIO Qual destra rea macchiarsi Potè d’un tal delitto?

106

SERVILIA, ANNIUS ET PUBLIUS Qui peut donc être l’auteur de cette trahison ?

(Sextus descend du Capitole.)

SERVILIA, ANNIUS, PUBLIUS Who can be the instigator of this betrayal?

(Sextus comes down from the Capitol.)

SCÈNE 14

SCENE 14

SEXTUS (Ah, où vais-je donc me cacher ?

Ouvre-toi, ô terre, engloutis-moi, et dans ton sein profond renferme un traître.)

SEXTUS (Ah, where ever can I hide?

Open, O earth, and swallow me!

In your deep bowels engulf a traitor.)

VITELLIA Sextus !

VITELLIA Sextus!

SEXTUS Que veux-tu de moi ?

SEXTUS What do you want of me?

VITELLIA Quels regards lances-tu autour de toi ?

VITELLIA Why do you look so wildly around you?

SEXTUS Le jour m’effraie.

SEXTUS This day terrifies me.

VITELLIA Titus ?

VITELLIA Titus . . .?

SEXTUS La noble âme a quitté son sein percé.

SEXTUS His noble soul has flown from his pierced breast.

SERVILIA, ANNIUS ET PUBLIUS Quelle main coupable a pu se souiller d’un tel crime ?

SERVILIA, ANNIUS, PUBLIUS What dastardly hand could have stained itself with so great a crime?

SESTO (a Vitellia) Fu l’uom più scellerato, l’orror della natura, fu… fu…

VITELLIA (a parte, trattenendolo) Taci, forsennato, deh non ti palesar.

VITELLIA, SERVILIA, ANNIO, SESTO E PUBLIO Ah! Dunque l’astro è spento, è spento di pace apportator.

TUTTI E CORO Oh nero tradimento, oh giorno di dolor!

CD2

ATTO SECONDO Ritiro delizioso nel soggiorno imperiale sul colle Palatino.

Primo quadro SCENA I Annio e Sesto

1.

Recitativo ANNIO Sesto, come tu credi, Augusto non perì. Calma il tuo duolo; in questo punto ei torna illeso dal tumulto.

SEXTUS (à Vitellia) C’est l’homme le plus scélérat, l’horreur de la nature, c’est… c’est…

SEXTUS (to Vitellia) It was the wickedest of men, abhorred by Nature, It was . . .

VITELLIA (à part, le retenant) Tais-toi, forcené, de grâce, ne te trahis pas.

VITELLIA (Sextus) (Silence, madman, do not give yourself away.)

VITELLIA, SERVILIA, ANNIUS, SEXTUS ET PUBLIUS Ah, l’astre s’est donc éteint, il s’est éteint celui qui apportait la paix.

VITELLIA, SERVILIA, SEXTUS, ANNIUS, PUBLIUS Ah, then that star is extinguished, the bringer of peace is gone.

TOUS, AVEC LE CHŒUR Ô noire trahison, ô jour de douleur !

TUTTI WITH CHORUS Oh black betrayal, oh day of grief!

SECOND ACTE

ACT TWO

Retraite délicieuse dans la résidence impériale sur le mont Palatin.

A pleasant retreat in the imperial residence on the Palatine Hill.

Premier tableau

First Tableau

SCÈNE 1 Annius et Sextus

SCENE 1 Annius and Sextus.

Récitatif

Recitative

ANNIUS Sextus, Auguste n’a pas péri, ainsi que tu le croyais. Apaise ta douleur ; en ce moment même il revient sain et sauf du tumulte.

ANNIUS Sextus, the Emperor has not perished as you thought. Calm your grief; at this very moment he returns unharmed from the tumult.

109

SESTO

Eh! tu m’inganni.

Io stesso lo mirai cader trafitto da scellerato acciaro.

ANNIO Dove?

No, travedesti.

Tra il fumo, e il tumulto altri Tito ti parve.

SESTO

Altri! E chi mai delle cesaree vesti ardirebbe adornarsi? Il sacro alloro…

ANNIO Vive Tito, ed è illeso. In questo istante io da lui mi divido.

SESTO

Oh Dei pietosi! oh, caro Prence! oh, dolce amico! Lascia che a questo sen… ma non m’inganni?

ANNIO sì poca fé? Dunque tu stesso a lui corri, e’ l vedrai.

SESTO dopo averlo tradito?

ANNIO Tu lo tradisti?

Io merto

Ch’io mi presenti a Tito

SEXTUS Ah ! tu me trompes.

Je l’ai vu de mes propres yeux tomber, transpercé de l’arme scélérat.

SEXTUS Ah, you are deceiving me!

I myself saw him fall, run through by the villainous blade.

ANNIUS Où ?

Non, tu t’es mépris.

Au milieu de la fumée et du tumulte, c’est un autre que tu as pris pour Titus.

ANNIUS Where?

No, you were mistaken.

Amid the smoke and turmoil you thought someone else was Titus.

SEXTUS Un autre ! Et qui donc aurait l’audace de se parer des vêtements de César ? Du laurier sacré…

SEXTUS Someone else! And who, pray, would dare to wear Caesar’s garments? The sacred laurel . . .

ANNIUS Titus est vivant et il est indemne. Je le quitte à l’instant.

ANNIUS Titus is alive and unharmed. I left his presence only a moment ago.

SEXTUS Ô Dieux miséricordieux ! Ô prince chéri ! Ô doux ami !

Laisse sur mon cœur… mais ne me trompes-tu pas ?

SEXTUS Oh merciful Gods!

Oh dear prince! Oh kind friend! Ah, let me take you in my arms . . . But you are not deceiving me?

ANNIUS Suis-je si peu digne de confiance ? Cours donc à sa rencontre, et tu le verras.

ANNIUS Do I deserve so little confidence? Then hasten to his side yourself and you will see.

SEXTUS Que je me présente à Titus après l’avoir trahi ?

SEXTUS Can I present myself before Titus after having betrayed him?

ANNIUS Tu l’as trahi ?

ANNIUS You betrayed him?

SESTO il primo autor.

ANNIO

Io del tumulto, io sono

Come! perché?

SESTO

Non posso dirti di più.

ANNIO

Sesto è infedele!

SESTO

Amico, m’ha perduto un istante. Addio! M’involo alla patria per sempre.

Ricordati di me. Tito difendi da nuove insidie.

ANNIO Fermati! Oh Dei! Pensiamo… Incolpan molti di questo incendio il caso; e la congiura non è certa finora…

SESTO

Ebben, che vuoi!

ANNIO Che tu non parta ancora.

2.

No.13. Aria ANNIO

112

Torna di Tito a lato: Torna, e l’error passato Con replicate emenda Prove di fedeltà.

SEXTUS C’est moi qui suis l’auteur de ce tumulte.

SEXTUS I am the instigator of that tumult.

ANNIUS Comment ? Pourquoi ?

ANNIUS What! Why?

SEXTUS Je ne puis t’en dire davantage.

SEXTUS I can tell you no more.

ANNIUS Sextus est un traître !

ANNIUS Sextus is disloyal!

SEXTUS Mon ami, un instant m’a perdu. Adieu ! Je quitte la patrie pour toujours.

Souviens-toi de moi. Protège Titus de nouveaux pièges.

SEXTUS My friend, a single instant undid me. Farewell! I flee my homeland for ever.

Remember me. Defend Titus from new plots.

ANNIUS Arrête-toi ! Ô Dieux ! Réfléchissons… Nombreux sont ceux qui imputent cet incendie au hasard ; et jusqu’à maintenant le complot n’est pas avéré…

ANNIUS Stop! Oh Gods! Let us reflect . . . many blame this fire on chance, and thus far conspiracy is not certain . . .

SEXTUS Eh bien, que veux-tu ?

SEXTUS Well then, what do you want me to do?

ANNIUS Que tu ne partes pas encore.

ANNIUS Not to go for the moment.

N° 13. Air

No.13 Aria

ANNIUS Retourne aux côtés de Titus : Retourne, et rachète ton erreur passée par des preuves renouvelées de ta fidélité.

ANNIUS Return to Titus’ side, return, and redeem your former error with repeated proofs of loyalty.

113

Torna! L’acerbo tuo dolore È segno manifesto, Che di virtù nel core L’immagine ti sta.

(Parte.)

SCENA II Sesto, poi Vitellia

3.

Recitativo SESTO Partir degg’io, o restar? Io non ho mente per distinguer consigli.

VITELLIA (entrando) Sesto, fuggi, conserva la tua vita, e’ l mio onor. Tu sei perduto, se alcuno ti scopre, e se scoperto sei, pubblico è mio segreto.

SESTO sepolto resterà. Nessuno il seppe.

Tacendolo morrò.

VITELLIA

Mi fiderei,

In questo seno

se minor tenerezza per Tito in te vedessi. Il suo rigore non temo già, la sua clemenza io temo; questa ti vincerà.

Retourne ! Ta profonde douleur est le signe manifeste que l’image de la vertu subsiste dans ton cœur.

(Il sort.)

Your bitter grief is the manifest sign that the image of virtue remains in your heart.

(Exit.)

SCÈNE 2 Sextus, puis Vitellia

SCENE 2 Sextus, then Vitellia.

Récitatif

Recitative

SEXTUS Dois-je partir, ou bien rester ? Je ne sais quel conseil suivre.

SEXTUS Should I leave or stay? My mind is unable to choose between the two courses of action.

VITELLIA (entrant) Sextus, fuis, défends ta vie et mon honneur. Tu es perdu si quelqu’un te découvre, et, si tu es découvert, mon secret éclatera au grand jour.

VITELLIA Sextus, fly; preserve your life and my honour. You are lost if anyone exposes you, and if you are exposed my secret will be known to all.

SEXTUS Il restera enseveli dans cette poitrine. Nul ne le connaît.

Je mourrai en le taisant.

SEXTUS It will remain buried in this breast. No one knows it.

I will die still concealing it.

VITELLIA J’aurais confiance en toi, si je ne voyais en toi une telle tendresse pour Titus.

Je ne crains pas tant sa rigueur que sa clémence ; c’est elle qui te vaincra.

VITELLIA I would trust you if I saw in you less love for Titus.

I do not fear his severity, I fear his clemency: that is what will vanquish you.

SCENA III Publio con guardie e detti

4.

Recitativo PUBLIO

Sesto!

delle spoglie regali agli occhi tuoi cadde trafitto al suolo, ed ingannato dall’apparenza tu credesti Tito, era Lentulo; il colpo la vita a lui non tolse; il resto intendi.

Vieni.

Colui, che cinto

(dà la spada) Sesto, partir conviene. È già raccolto per udirti il senato; e non poss’io differir di condurti.

SESTO

Ingrata, addio!

SCENA IV

5.

No.14. Terzetto SESTO

VITELLIA

116

Se al volto mai ti senti Lieve aura che s’aggiri, Gli estremi miei sospiri Quell’alito sarà.

(Per me vien tratto a morte: Ah dove mai m’ascondo?

Fra poco noto al mondo Il fallo mio sarà.)

SCÈNE 3 Publius avec les gardes, et les mêmes

SCENE 3 Publius with Guards, and the same.

Récitatif

Recitative

PUBLIUS Sextus !

Celui qui, revêtu des habits royaux, tomba transpercé sous tes yeux, et que, trompé par l’apparence, tu pris pour Titus, était Lentulus ; le coup ne lui a pas ôté la vie ; tu comprends le reste.

Viens.

PUBLIUS Sextus!

The man wearing imperial vestments whom you saw fall wounded to the ground, and whom, misled by his appearance, you took for Titus, was Lentulus; the blow did not take his life; you know the rest.

Come.

(donnant son épée) Sextus, il faut partir. Le Sénat s’est déjà réuni pour t’entendre ; et je dois t’y mener sans plus attendre.

(handing over his sword) Sextus, we must go. The Senate is already assembled to hear your evidence, and I cannot defer taking you there.

SEXTUS Ingrate, adieu !

SEXTUS Ingrate, farewell!

SCÈNE 4

SCENE 4

N° 14. Trio

No.14 Trio

SEXTUS Si jamais tu sens un souffle léger flotter autour de ton visage, ce souffle sera celui de mes derniers soupirs.

SEXTUS If ever you feel a slight breeze playing about your face, that breath will be my last sighs.

VITELLIA (À cause de moi, le voici conduit à la mort : ah, où puis-je me cacher ?

Ma faute ne tardera pas à être connue du monde.)

VITELLIA (Through my fault he is led to his death; ah, where can I hide?

Before long, my crime will be known to the world.)

117

PUBLIO

Vieni…

SESTO (a Publio) (a Vitellia)

Ti seguo…

Addio.

VITELLIA (a Sesto) Senti… mi perdo… Oh Dio! (a Publio) Che crudeltà!

SESTO (in atto di partire) Rammenta chi t’adora In questo stato ancora.

Mercede al mio dolore Sia almen la tua pietà.

VITELLIA

PUBLIO

(Mi laceran il core Rimorso, orror, spavento!

Quel che nell’alma io sento Di duol morir mi fà.)

(L’acerbo amaro pianto, Che da’ suoi lumi piove, L’anima mi commove, Ma, vana è la pietà.)

Vieni… vieni…

VITELLIA E SESTO (a Publio) Che crudeltà! Che crudeltà!

(Publio e Sesto partono con guardie, e Vitellia dalla parte opposta.)

118

PUBLIUS Viens…

PUBLIUS Come . . .

SEXTUS (à Publius) Je te suis… (à Vitellia) Adieu.

SEXTUS (to Publius) I follow you . . . (to Vitellia) Farewell.

VITELLIA (à Sextus) Écoute… je me perds… Ô Dieux ! (à Publius) Quelle cruauté !

VITELLIA (to Sextus) Listen . . . I am lost . . . oh Gods! (to Publius) What cruelty!

SEXTUS (sur le point de partir) Rappelle-toi celui qui continue à t’adorer dans cette situation. que ta pitié soit au moins le prix de ma douleur.

SEXTUS (to Vitellia, as he leaves) Remember the man who still worships you even in this condition.

Let your pity, at least, reward my sorrow.

VITELLIA (Mon cœur est déchiré par le remords, l’horreur, l’épouvante !

Ce que ressent mon âme me fait mourir de douleur.)

VITELLIA (My heart is lacerated by remorse, horror, and fear!

What I feel in my soul will make me die of grief.)

PUBLIUS (Les larmes brûlantes et amères qui coulent de ses yeux, émeuvent mon âme, mais vaine est la pitié.)

Viens… viens…

PUBLIUS (The bitter, stinging tears that stream from his eyes touch my soul, but pity is futile!)

Come! Come!

VITELLIA ET SEXTUS (à Publius) Quelle cruauté ! Quelle cruauté !

(Publius et Sextus partent avec les gardes ; Vitellia sort du côté opposé.)

VITELLIA, SEXTUS (to Publius) What cruelty!

(Exeunt Publius and Sextus with the Guards; exit Vitellia on the opposite side.)

Gran sala destinata alle pubbliche udienze.

Trono, sedia e tavolino.

Secondo quadro SCENA V Tito, Publio, patrizi, pretoriani e popolo.

6.

No.15. Coro CORO

TITO

CORO

7.

Ah, grazie si rendano Al sommo fattor, Che in Tito del trono Salvò lo splendor.

Ah no, sventurato Non sono cotanto, Se in Roma il mio fato Si trova compianto, Se voti per Tito Si formano ancor.

Ah, grazie si rendano, ecc.

Recitativo PUBLIO Signor, l’ora trascorre. E non s’attende che la presenza tua. Ciascun sospira dopo il noto periglio di rivederti salvo. Alla tua Roma non differir sì bel contento.

120

Grande salle réservée aux audiences publiques.

Trône, siège et table.

The great hall used for public audiences.

Throne, chair and writing desk.

Deuxième tableau

Second Tableau

SCÈNE 5 Titus, Publius, patriciens, prétoriens et gens du peuple.

SCENE 5 Titus, Publius, Patricians, Praetorian Guards and the People.

N° 15. Chœur

No.15 Chorus

CHŒUR Ah, rendons grâce au créateur suprême, qui avec Titus a sauvé la splendeur du trône.

CHORUS Ah, let thanks be rendered to our supreme Creator, who in saving Titus has saved the splendour of the throne.

TITUS Ah, mon malheur est moins grand si mon sort suscite la compassion de Rome, si l’on forme encore des vœux pour Titus.

TITUS Ah no, I am not so unfortunate, if my fate arouses sympathy in Rome, if prayers for Titus are still being offered.

CHŒUR Ah, rendons grâce, etc.

CHORUS Ah, let thanks be rendered, etc.

Récitatif

Recitative

PUBLIUS Seigneur, l’heure approche.

Et l’on n’attend plus que ta présence. Chacun aspire, après avoir appris le danger, à te revoir sain et sauf. Offre, sans tarder, cette grande joie à ta ville.

PUBLIUS Sire, the hour is approaching.

Only your presence is awaited. Everyone is eager, after learning of your danger, to see you safe. Do not make your Rome wait for such a great joy.

TITO

Andremo, Publio, fra poco. Io non avrei riposo, se di Sesto il destino pria non sapessi. Avrà il senato ormai le sue discolpe udite; avrà scoperto, vedrai, ch’egli è innocente, e non dovrebbe tardar molto l’avviso.

PUBLIO Lentulo favellò.

Ah, troppo chiaro

TITO

Lentulo forse cerca al fallo un compagno per averlo al perdono. Ei non ignora quanto Sesto m’è caro. Va, chiedi che si fa, che s’attende? Io tutto voglio saper pria di partir.

PUBLIO

Vado; ma temo di non tornar nunzio felice.

TITO creder Sesto infedele?

8.

PUBLIO Ma, Signor, non han tutti il cor di Tito.

No.16. Aria PUBLIO

122

Tardi s’avvede D’un tradimento

E puoi

TITUS Nous nous y rendrons d’ici peu, Publius. Mais je ne pourrai trouver de repos tant que je ne connaîtrai pas le destin de Sextus. À présent, le Sénat l’a certainement entendu se disculper ; il aura découvert, tu verras, qu’il est innocent, et nous devrions sans tarder en avoir la nouvelle.

TITUS We will go soon, Publius. But I will not find rest until I have first learnt Sextus’ fate. By now the Senate will have heard his evidence; it will have found, you will see, that he is innocent, and the verdict should not be long in coming.

PUBLIUS Ah, Lentulus a parlé trop clairement.

PUBLIUS Ah, Lentulus spoke all too clearly.

TITUS Peut-être Lentulus cherche-t-il un complice à son méfait afin de se le voir pardonner. Il n’ignore pas combien Sextus m’est cher. Va et demande ce qu’il en est, ce qu’on attend. Je veux tout savoir avant de quitter ces lieux.

TITUS Perhaps Lentulus is trying to implicate a companion in his crime in order to obtain pardon. He is not unaware that Sextus is most dear to me. Go, ask what is happening, what they are waiting for. I wish to know everything before we leave.

PUBLIUS Je vais ; mais je crains de ne pas rapporter de message heureux.

PUBLIUS I go, but I fear I will not return with good news.

TITUS Et tu peux croire Sextus infidèle ?

TITUS What, can you believe that Sextus is disloyal?

PUBLIUS Mais, Seigneur, tous n’ont pas le cœur de Titus.

PUBLIUS But, Sire, not everyone has Titus’ heart.

N° 16. Air

No.16 Aria

PUBLIUS La trahison apparaît toujours avec retard

PUBLIUS He is slow to realise that he has been betrayed 123

Chi mai di fede Mancar non sa.

Un cor verace Pieno d’onore Non è portento Se ogn’altro core Crede incapace d’infedeltà.

(Parte.)

9.

SCENA VI Tito, poi Annio Recitativo TITO Annio, che rechi?

L’innocenza di Sesto?

Consolami!

ANNIO ad implorar io vengo.

Signor! Pietà per lui

SCENA VII Detti, Publio con foglio

10.

Recitativo PUBLIO Cesare, nol diss’io? Sesto è l’autore della trama crudel.

TITO

Publio, ed è vero?

à celui qui est incapable de manquer à sa foi.

who himself could never commit treachery.

Il n’est pas surprenant qu’un cœur pur et plein d’honneur croie les autres cœurs incapables d’infidélité.

(Il sort.)

It is no wonder if a true heart, full of honour, believes all other hearts are incapable of disloyalty.

(Exit.)

SCÈNE 6 Titus, puis Annius

SCENE 6 Titus, then Annius.

Récitatif

Recitative

TITUS Annius, quelle nouvelle m’apportes-tu ?

Celle de l’innocence de Sextus ?

Console-moi !

TITUS Annius, what news do you bring?

That Sextus is innocent?

Reassure me!

ANNIUS Seigneur ! Je viens implorer ta pitié pour lui.

ANNIUS Sire! I come to implore your mercy for him.

SCÈNE 7 Les mêmes, Publius avec une feuille

SCENE 7 The same, and Publius with a sheet of paper.

Récitatif

Recitative

PUBLIUS César, ne l’avais-je pas dit ? Sextus est bien l’auteur de ce cruel complot.

PUBLIUS Caesar, did I not say so? Sextus was the instigator of this cruel plot.

TITUS Publius, est-ce vrai ?

TITUS Publius, is it true?

125

PUBLIO Purtroppo; ei di sua bocca tutto affermò. Coi complici il senato alle fiere il condanna. Ecco il decreto terribile, ma giusto; (Dà il foglio a Tito.) né vi manca, o Signor, che il nome Augusto.

TITO (si getta a sedere) Onnipossenti Dei! ANNIO (inginocchiandosi) Ah, pietoso Monarca…

TITO lasciami in pace.

PUBLIO sai che le genti omai…

TITO

Annio, per ora

Alla gran pompa unite

Lo so. Partite!

ANNIO Deh, perdona, s’io parlo in favor d’un insano.

Della mia cara sposa egli è germano.

11.

No.17. Aria ANNIO

126

Tu fosti tradito: Ei degno è di morte, Ma il core di Tito Pur lascia sperar.

PUBLIUS Malheureusement ; il a lui-même tout avoué. Le Sénat le condamne, ainsi que ses complices, à être livré aux fauves.

Voici le décret terrible, mais juste ; (Il donne la feuille à Titus.) il n’y manque, Seigneur, que le nom d’Auguste.

PUBLIUS All too true; with his own lips he confessed everything. The Senate has condemned him and his accomplices to be thrown to the beasts.

Here is the decree: terrible, but just.

(He gives the paper to Titus.)

Only the imperial signature is lacking, Sire.

TITUS (se jette sur un siège.)

Dieux tout-puissants !

TITUS (throwing himself into a chair) Almighty Gods!

ANNIUS (se mettant à genoux) Ah, Monarque indulgent…

ANNIUS (kneeling) Ah, merciful sovereign . . .

TITUS Annius, laisse-moi en paix pour le moment.

TITUS Annius, for the moment leave me by myself.

PUBLIUS Tu sais que tous se sont rassemblés pour la cérémonie…

PUBLIUS You know that the people are already gathered for the grand ceremonies . . .

TITUS Je le sais. Partez !

TITUS I know. Now go!

ANNIUS Ah, pardonne, si je parle en faveur d’un dément.

Mais il est le frère de ma chère épouse.

ANNIUS Ah, forgive me if I speak in favour of a madman.

He is my dear bride’s brother.

N° 17. Air

No.17 Aria

ANNIUS Tu as été trahi : il mérite de mourir, mais le cœur de Titus laisse aussi espérer.

ANNIUS You were betrayed: he deserves death, but the heart of Titus still permits me to hope 127

Deh! Prendi consiglio, Signor, dal tuo core: Il nostro dolore Ti degna mirar.

(Esce con Publio.)

SCENA VIII Tito solo a sedere

12.

Recitativo accompagnato TITO Che orror! Che tradimento!

Che nera infedeltà! Fingersi amico!

Essermi sempre al fianco: ogni momento esiger dal mio core qualche prova d’amore; e starmi intanto preparando la morte! Ed io sospendo ancor la pena? E la sentenza ancora non segno? Ah sì, lo scellerato mora!

(Prende la penna per sottoscrivere e poi s’arresta.)

Mora… ma senza udirlo mando Sesto a morir? Sì: già l’intese abbastanza il senato. E s’egli avesse qualche arcano a svelarmi?

(Depone la penna, intanto esce una guardia.)

Olà! S’ascolti, e poi vada al supplicio. A me si guidi Sesto.

(La guardia parte.) È pur di chi regna infelice il destino! A noi si nega ciò che a’ più bassi è dato. In mezzo al bosco quel villanel mendico, a cui circonda ruvida lana il rozzo fianco, a cui è mal fido riparo dall’ingiurie del ciel tugurio informe, placido i sonni dorme,

128

Ah, Seigneur, consulte ton cœur : daigne regarder notre douleur.

(Il sort avec Publius.)

Pray take counsel, Sire, of your heart: deign to consider our grief.

(Exeunt Publius and Annius.)

SCÈNE 8 Titus seul, assis

SCENE 8 Titus seated and alone.

Récitatif accompagné

Accompanied recitative

TITUS Quelle horreur ! Quelle trahison !

Quelle noire félonie ! Feindre l’amitié !

Se tenir toujours à mes côtés : à tout moment exiger de mon cœur des preuves d’amour ; et dans le même temps œuvrer à ma mort ! Et je suspends encore le châtiment ? Et je ne signe pas encore la sentence ? Ah oui, que le scélérat meure !

(Il prend la plume pour signer, puis s’arrête.)

Qu’il meure… mais sans l’entendre j’envoie Sextus à la mort ? Oui : le Sénat l’a déjà suffisamment entendu. Et s’il avait quelque secret à me dévoiler ?

(Il repose sa plume, tandis qu’entre un garde.)

Holà ! Entendons-le, Et qu’il aille ensuite au supplice.

Que l’on amène Sextus.

(Le garde sort.)

Comme le destin de ceux qui règnent est malheureux ! On nous refuse ce qui est accordé aux plus humbles.

Le mendiant du village, dont les flancs grossiers sont entourés d’une laine rugueuse, à qui un taudis informe sert de faible protection contre les agressions du ciel, dort d’un sommeil paisible, et coule des jours tranquilles

TITUS What horror! What treachery!

What black disloyalty! Pretending to be a friend, always at my side, and constantly demanding of my heart tokens of affection, while at the same time plotting my death! And still I defer the punishment? And still I do not sign the sentence? Ah yes, let the felon die!

(He takes up the quill to write, then stops.)

Let him die . . . but can I send Sextus to his death without a hearing? Yes: the Senate has already heard enough from him. And yet, what if he should have some secret to divulge to me?

(He puts down his quill as a Guard enters.)

Ho there! Let him be heard and then go to his doom.

Bring Sextus to me.

(Exit Guard.)

How unhappy is the destiny of rulers! We are denied what is granted to those of low estate. Deep in the woods, any poor peasant, his uncouth body clad in coarse wool, whose ramshackle hovel affords him uncertain shelter from the ravages of the heavens, sleeps in peace and spends his days in tranquillity.

129

passa tranquillo i dì. Molto non brama, sa chi l’odia, e chi l’ama: unito, o solo torna sicuro alla foresta, al monte; e vede il core a ciascheduno in fronte.

Noi fra tante ricchezze sempre incerti viviam: che in faccia a noi la speranza o il timore sulla fronte d’ognuno trasforma il core.

Chi dall’infido amico (chiamando verso il fondo) (olà) chi mai questo temer dovea?

13.

SCENA IX Publio e Tito Recitativo TITO Sesto non viene?

PUBLIO già volaro i custodi.

TITO un sì lungo tardar.

Ma, Publio, ancora

Ad eseguire il cenno

Io non comprendo

PUBLIO Eccolo.

TITO

Ingrato!

au milieu des bois. Il demande peu, il sait qui le hait et qui l’aime : en compagnie ou seul, il se rend en toute sécurité à la forêt, à la montagne ; et lit aisément dans le cœur de chacun.

Nous, entourés d’une magnificence infinie, nous vivons toujours dans l’insécurité : car, devant nos yeux, l’espérance ou la crainte dissimule le cœur de chacun sous son visage.

Qui devait jamais craindre cela (appelant) (holà) qui donc, d’un ami infidèle ?

He does not ask for much: he knows who hates him and who loves him; in company or alone, he goes in safety to the forest and the mountain, and sees each man’s heart in his face.

We, surrounded by such great wealth, live in constant uncertainty: for, in our presence, hope or fear transforms each man’s heart on his face.

Who ever could have suspected such a thing . . . (calling out behind him) (Ho there!) . . . of this unfaithful friend?

SCÈNE 9 Publius et Titus

SCENE 9 Titus and Publius.

Récitatif

Recitative

TITUS Mais, Publius, Sextus n’est pas encore arrivé ?

TITUS But Publius, Sextus has still not come?

PUBLIUS À exécuter ton ordre, les gardiens s’affairaient déjà.

PUBLIUS The guards were already hastening to carry out your order.

TITUS Je ne comprends pas un si grand retard.

TITUS I do not understand so long a delay.

PUBLIUS Le voici.

PUBLIUS Here he is.

TITUS Ingrat !

TITUS Ingrate!

SCENA X Tito, Publio, Sesto e custody.

Sesto entrato appena, si ferma.

14.

No. 18. Terzetto SESTO

TITO

PUBLIO

TITO

(Quello di Tito è il volto!

Ah! Dove, oh stelle! è andata La sua dolcezza usata!

Or ei mi fa tremar!)

(Eterni Dei! Di Sesto Dunque il sembiante è questo!

Oh come può un delitto Un volto trasformar!)

(Mille diversi affetti In Tito guerra fanno.

S’ei prova un tale affanno, Lo seguita ad amar.)

Avvicinati!

SESTO che piombami sul core.)

TITO SESTO

132

(Oh voce

Non odi?

(Di sudore Mi sento, oh Dio, bagnar!)

SCÈNE 10 Titus, Publius, Sextus et des gardes.

Sextus, à peine entré, s’arrête.

SCENE 10 Titus, Publius, Sextus and Guards.

No sooner has Sextus entered than he stops short.

N° 18. Trio

No.18 Trio

SEXTUS (Comme le visage de Titus a changé !

Ah ! Cieux ! Où s’en est allée sa douceur coutumière !

Il me fait à présent trembler !)

SEXTUS (Can this be Titus’ face?

Ah heavens! Where has his usual gentleness gone?

Now he makes me shudder!)

TITUS (Dieux éternels ! Voilà comme est devenu le visage de Sextus !

Oh, comme un crime peut transformer un visage !)

TITUS (Eternal Gods! So this is how Sextus’ face looks now!

Oh, how a crime can transform someone’s appearance!)

PUBLIUS (Mille sentiments contraires se livrent bataille dans le cœur de Titus.

S’il éprouve un tel trouble, c’est qu’il continue à l’aimer.)

PUBLIUS (A thousand different emotions wage war within Titus.

If he is in such distress, he must still love Sextus.)

TITUS Approche-toi !

TITUS Come here!

SEXTUS (Ô voix qui fonds sur mon cœur.)

SEXTUS (Oh voice that strikes fear in my heart!)

TITUS N’entends-tu pas ?

TITUS Do you not hear?

SEXTUS (Je me sens, ô Dieux, inondé de sueur !)

SEXTUS (Oh Gods, I feel myself bathed in perspiration!)

133

TITO

Avvicinati.

SESTO TITO SESTO

15.

(Oh voce!)

Non odi?

(Oh Dio! Non può chi muore Di più penar.)

TITO E PUBLIO (Palpita il traditore Né gli occhi ardisce alzar.)

Recitativo TITO Publio, custodi lasciatemi con lui.

(Publio e le guardie partono.)

Ah, Sesto, dunque è vero?

Dunque vuoi la mia morte? In che t’offese il tuo Prence, il tuo Padre, il tuo Benefattor? Se Tito Augusto hai potuto obliar, di Tito amico come non ti sovvenne? E lo potesti?

E ‘l cor te lo sofferse?

SESTO (s’inginocchia)

Ah, Tito, ah, mio clementissimo Prence, non più, non più, se tu veder potessi 134

TITUS Approche-toi.

TITUS Come here!

SEXTUS (Ô cette voix !)

SEXTUS (Oh voice!)

TITUS N’entends-tu pas ?

TITUS Do you not hear?

SEXTUS (Ô Dieux ! Celui qui meurt ne peut souffrir davantage.)

SEXTUS (Oh Gods! Even a dying man could not suffer more.)

TITUS ET PUBLIUS (Le traître tremble et n’ose pas lever les yeux.)

TITUS, PUBLIUS (The traitor is trembling, and dare not look us in the eye.)

Récitatif

Recitative

TITUS Publius, gardes, laissez-moi seul avec lui.

(Publius et les gardes sortent.)

TITUS Publius, guards, leave me alone with him.

(Exeunt Publius and Guards.)

Ah, Sextus, c’est donc vrai ?

Tu veux donc ma mort ? En quoi ton Prince, ton Père, ton Bienfaiteur t’a-t-il offensé ? Si tu as pu oublier Titus, ton empereur, comment ne t’es-tu pas souvenu de Titus, ton ami ?

Et tu as pu faire cela ? Ton cœur l’a-t-il donc permis ?

Ah, Sextus, then it is true?

So you desire my death? How has he offended you, your prince, your father, your benefactor? If you were able to forget Titus the Emperor, how could you not remember Titus the friend?

And you were capable of that deed? Your heart let you?

SEXTUS (se mettant à genoux) Ah, Titus, ah mon Prince très clément, c’est assez, c’est assez, si tu pouvais voir

SEXTUS (falling to his knees) Ah, Titus, ah, my most clement prince, no more, no more; if you could see into 135

questo misero cor; ingrato, spergiuro, pur ti farei pietà. Tutte ho sugli occhi, tutte le colpe mie ; tutti rammento i benefici tuoi, soffrir non posso, né l’idea di me stesso, né la presenza tua. Quel sacro volto, la voce tua, la tua clemenza istessa diventò mio supplicio. Affretta almeno, affretta il mio morir. Toglimi presto questa vita infedel; lascia ch’io versi, se pietoso esser vuoi, questo perfido sangue ai piedi tuoi.

TITO (Sesto si leva.)

Or vedi a quale lacrimevole stato un delitto riduce, una sfrenata avidità d’impero!

SESTO non fu, che mi sedusse.

No, questa brama

TITO Dunque che fu?

SESTO la mia fatalità.

TITO spiegati.

SESTO Oh Dio! non posso.

136

La debolezza mia,

Più chiaro almeno

ce cœur misérable ; même parjure, même ingrat, je te ferais pitié. Toutes mes fautes apparaissent devant mes yeux ; je me rappelle tous tes bienfaits ; je ne puis souffrir ni l’idée de moi-même, ni ta présence. Ce visage sacré, ta voix, ta clémence même sont devenus mon supplice. Hâte du moins, hâte ma mort. Ôte-moi vite cette vie sans foi ; permets, si tu veux avoir pitié, que je verse à tes pieds ce sang perfide.

TITUS (Sextus se lève.)

Vois à présent à quel pitoyable état me réduit un crime, une avidité effrénée de pouvoir !

this miserable heart, faithless and ungrateful, I would still arouse your pity. I have them all before my eyes, all my misdeeds; I remember all your kindnesses to me; I can endure neither the thought of myself nor your presence. That sacred countenance, your voice, your clemency itself, have become a torture to me. Make haste: at least hasten my death. Deprive me swiftly of this disloyal life; if you wish to be merciful, allow me to shed this treacherous blood at your feet.

TITUS (Sextus gets up.)

Now you see to what a pitiful state a crime, an unbridled greed for power, can reduce a man!

SEXTUS Non, ce n’est pas ce désir qui m’a séduit.

SEXTUS No, it was not such a desire that led me astray.

TITUS Quoi donc alors ?

TITUS Then what was it?

SEXTUS Ma faiblesse, mon destin.

SEXTUS My weakness, my mischance.

TITUS Explique-toi du moins plus clairement.

TITUS At least explain yourself more clearly.

SEXTUS Ô Dieux ! je ne puis.

SEXTUS Oh Gods! I cannot.

137

TITO

Odimi, oh Sesto;

siam soli; il tuo sovrano non è presente. Apri il tuo core a Tito; confidati all’amico: io ti prometto che Augusto nol saprà. Del tuo delitto di’ la prima cagion. Cerchiamo insieme una via di scusarti. Io ne sarei forse di te più lieto.

SESTO non ha difesa.

Ah, la mia colpa

TITO

In contraccambio almeno d’amicizia lo chiedo. Io non celai alla tua fede i più gelosi arcani; merito ben che Sesto mi fidi un suo segreto. (incomincia a turbarsi)

Dubiti ancora?

Ma Sesto, mi ferisci nel più vivo del cor. Vedi, che troppo tu l’amicizia oltraggi con questo diffidar. Pensaci, appaga (con impazienza) il mio giusto desio.

E taci? E non rispondi? Ah, giacché puoi tanto abusar di mia pietà…

Segui.

Parla una volta: che mi volevi dir?

SESTO

Ch’io son l’oggetto dell’ira degli Dei; che la mia sorte 138

TITUS Écoute-moi, Sextus ; nous sommes seuls ; ton souverain n’est point ici. Ouvre ton cœur à Titus ; confie-toi à l’ami : je te promets qu’Auguste ne saura rien. Dis la cause de ton crime. Cherchons ensemble un moyen de t’excuser. J’en serais peut-être encore plus heureux que toi.

TITUS Listen, Sextus: we are alone; your sovereign is not present. Open your heart to Titus, confide in your friend. I promise you that Augustus will know nothing of this. Tell me the origins of your crime. Let us look together for a way of pardoning you. Perhaps I would be even happier than you to find one.

SEXTUS Ah, ma faute ne peut être défendue.

SEXTUS Ah, my deed is indefensible.

TITUS Je le demande du moins comme une marque d’amitié. Je n’ai jamais caché à ta fidélité les secrets les plus jaloux ; je mérite pour le moins que Sextus me confie l’un de ses secrets.

TITUS I ask you this, at least, in return for my friendship. I have never concealed my innermost secrets from your confidence: I am worthy to hear one of Sextus’ secrets.

(près d’être troublé) Tu doutes encore ?

Sextus, tu me blesses au plus profond de moi-même. Sache que par ta méfiance tu insultes l’amitié. Réfléchis, réponds (avec impatience) à mon juste désir.

Tu te tais ? Tu ne réponds pas ? Ah, puisque tu peux abuser ainsi de ma pitié…

Poursuis.

Parle enfin : que voulais-tu me dire ?

(beginning to become agitated) Do you still have doubts?

Sextus, you wound me to the quick. Do you not see that you insult our friendship with your lack of trust? Think of that, and satisfy (impatiently) my legitimate desire.

You say nothing? You do not reply? Ah, since you are capable of abusing my compassion in this way . . .

Continue.

Speak, then: what did you want to tell me?

SEXTUS Que je suis l’objet de la colère des Dieux ; que je n’ai plus la force

SEXTUS That I am the victim of the wrath of the Gods; that I have no strength left 139

non ho più forza a tollerar; ch’io stesso traditor mi confesso, empio mi chiamo, ch’io merito la morte, e ch’io la bramo.

TITO Sconoscente! E l’avrai. (alle guardie, che saranno uscite) il reo toglietemi d’innanzi.

SESTO su quella invitta man.

Custodi,

Il bacio estremo

TITO (senza guardarlo) Parti; non è più tempo, or tuo giudice io sono.

SESTO Ah, sia questo, Signor, l’ultimo dono.

16.

No.19. Rondo SESTO

140

Deh per questo istante solo Ti ricorda il primo amor.

Che morir mi fa di duolo Il tuo sdegno, il tuo rigor.

Di pietade indegno, è vero, Sol spirar io deggio orror.

Pur saresti men severo, Se vedesti questo cor.

Disperato vado a morte; Ma il morir non mi spaventa.

Il pensiero mi tormenta Che fui teco un traditor!

(Tanto affanno soffre un core, né si more di dolor!)

(Parte.)

de supporter mon destin ; que je confesse moi-même ma trahison, que je me déclare impie, que je mérite la mort, et que je la réclame.

to endure my fate; that I confess myself to be a traitor and denounce myself as a felon; that I merit death and yearn for it.

TITUS Ingrat ! Et tu l’auras. (aux gardes, qui étaient sortis) Gardes, emmenez le coupable hors de ma présence.

TITUS Ingrate! And you shall have it. (to the Guards who had withdrawn) Guards, take the criminal from my sight.

SEXTUS Un ultime baiser sur ta main invincible.

SEXTUS Let me place a last kiss on that invincible hand.

TITUS (sans le regarder) Pars ; il n’est plus temps, je suis ton juge à présent.

TITUS (averting his gaze) Go, it is too late for that: now I am your judge.

SEXTUS Ah, Seigneur, que cela soit ton dernier don.

SEXTUS Ah, Sire, let this be your final gift.

N° 19. Rondo

No.19 Rondo

SEXTUS Ah, durant un instant seulement rappelle-toi l’affection d’autrefois.

Ton indifférence et ta rigueur me font mourir de douleur.

Je suis indigne de toute pitié, il est vrai, et je ne dois inspirer que l’horreur.

Pourtant tu serais moins sévère si tu voyais ce cœur.

Désespéré, je m’apprête à mourir ; mais la mort ne m’épouvante pas.

Seule me tourmente la pensée que je fus traître envers toi !

(Un cœur qui souffre un tel tourment, ne doit-il pas mourir de douleur !)

(Il sort.)

SEXTUS I beg you, for this moment only, remember your former affection.

Your contempt, your harshness make me die of grief.

I am unworthy of pity, it is true, I ought to inspire nothing but horror.

Yet you would be less severe if you could see into this heart.

Devoid of hope, I go to die, yet it is not death that appals me.

I am tormented by the thought that I was a traitor to you!

(A heart can suffer such pain yet not die of grief!)

(Exit.)

141

SCENA XI Tito solo

17.

Recitativo TITO Ove s’intese mai più contumace infedeltà? Deggio alla mia negletta disprezzata clemenza una vendetta.

Vendetta!… Il cor di Tito tali sensi produce?… Eh viva… invano parlan dunque le leggi? Io, lor custode l’eseguisco così? Di Sesto amico non sa Tito scordarsi?… Ogn’altro affetto d’amicizia, e pietà taccia ora.

(Siede.)

Sesto è reo; Sesto mora.

(Sottoscrive.)

Eccoci aspersi di cittadino sangue, e s’incomincia dal sangue d’un amico. Ma dunque faccio sì gran forza al mio cor. Né almeno sicuro sarò ch’altri l’approvi? Ah, non si lasci il solito cammin…

(Getta il foglio lacerato.)

18.

SCENA XII Detto e Publio.

Recitativo TITO Publio.

PUBLIO

142

Cesare.

SCÈNE 11 Titus seul

SCENE 11 Titus alone.

Récitatif

Recitative

TITUS Où a-t-on jamais vu déloyauté aussi rebelle ? Ma clémence négligée et bafouée réclame vengeance.

Vengeance !… Le cœur de Titus produit-il de tels sentiments ?… Qu’il vive…

C’est donc en vain que parlent les lois ? Moi, leur gardien, est-ce ainsi que je les exécute ? De son ami Sextus Titus ne sait-il pas effacer le souvenir ?… Que tout autre sentiment, d’amitié et de pitié, se taise à présent.

(Il s’assoit.)

Sextus est coupable ; que Sextus meure.

(Il signe.)

Nous voici éclaboussé du sang d’un citoyen, et encore faut-il commencer par le sang d’un ami. Mais je ferai donc un tel effort sur mon cœur. Ne serai-je pas même sûr qu’un autre l’approuve ? Ah, ne nous écartons pas du chemin habituel…

(Il jette la feuille déchirée.)

TITUS Where has one ever heard such stubborn disloyalty? I owe it to my clemency, which he neglects and scorns, to take vengeance.

Vengeance! . . . Can Titus’ heart nurture such sentiments? . . . Let him live . . .

Then do the laws speak in vain? Do I, their guardian, enforce them thus? Can Titus not forget that Sextus was his friend? . . . Let all sentiments of friendship and mercy be silent now.

(He sits down.)

Sextus is guilty: Sextus shall die.

(He signs.)

Now the blood of citizens is to be shed, and it must begin with the blood of a friend. Shall I then do such violence to the dictates of my heart? Can I even be sure that others would approve ? Ah, let me not abandon my customary course . . .

(He throws away the torn death warrant.)

SCÈNE 12 Le même et Publius

SCENE 12 Publius and the same.

Récitatif

Recitative

TITUS Publius.

TITUS Publius.

PUBLIUS César.

PUBLIUS Caesar.

143

TITO al popolo, che attende.

PUBLIO

Andiamo

E Sesto?

TITO

E Sesto,

venga all’arena ancor.

PUBLIO

Dunque il suo fato?…

TITO Sì, Publio, è già deciso.

PUBLIO

19.

(Oh sventurato!)

No.20. Aria TITO

Se all’impero, amici Dei, Necessario è un cor severo, O togliete a me l’impero, O a me date un altro cor.

Se la fé de’ regni miei Coll’amor non assicuro: D’una fede non mi curo Che sia frutto del timor.

(Parte.)

SCENA XIII Vitellia, uscendo dalla porta opposita, richiama Publio che seguita Tito.

144

TITUS Rejoignons le peuple qui attend.

TITUS Let us go to the people, who await you.

PUBLIUS Et Sextus ?

TITUS Et que Sextus se rende aussi à l’arène.

PUBLIUS And Sextus?

TITUS And let Sextus too come to the arena.

PUBLIUS Son sort donc ?…

PUBLIUS Then his fate . . . ?

TITUS Oui, Publius, il est tranché.

TITUS Yes, Publius, it is already decided.

PUBLIUS (Oh, malheureux !)

PUBLIUS (Ah, poor wretch!)

N° 20. Air

No.20 Aria

TITUS Si, Dieux amis, un cœur sévère est nécessaire à l’Empire, Retirez-moi l’Empire Ou bien donnez-moi un autre cœur.

Si je ne gagne pas la confiance de mon royaume par l’amour : Je ne veux pas d’une confiance qui serait le fruit de la crainte.

(Il sort.)

TITUS If a hard heart is needful for empire, ye kindly Gods, either take the empire from me, or else grant me another heart.

If I cannot secure the loyalty of my realms by means of love, I care nothing for a loyalty that is born of fear.

(Exit.)

SCÈNE 13 Vitellia entrant par la porte opposée, rappelle Publius qui suit Titus.

SCENE 13 Enter Vitellia from the opposite door. She calls out to Publius as he follows Titus.

145

20.

Recitativo VITELLIA Publio, ascolta!

PUBLIO (in atto di partire) Perdona, deggio a Cesare appresso andar.

VITELLIA

Dove?

PUBLIO

All’arena.

VITELLIA

E Sesto?

PUBLIO

Anch’esso.

VITELLIA Dunque morrà?

PUBLIO VITELLIA Sesto ha parlato?

PUBLIO VITELLIA quel ch’ei dicesse?

146

Pur troppo.

(Ohimé!) Con Tito

E lungamente.

E sai

Récitatif

Recitative

VITELLIA Publius, écoute !

VITELLIA Publius, listen!

PUBLIUS (sur le point de partir) Pardonne-moi, je dois accompagner César.

PUBLIUS (about to leave) Excuse me, I must accompany Caesar.

VITELLIA Où cela ?

VITELLIA Where are you going?

PUBLIUS À l’arène.

PUBLIUS To the arena.

VITELLIA Et Sextus ?

VITELLIA And Sextus?

PUBLIUS Lui aussi.

PUBLIUS To the same place.

VITELLIA Il va donc mourir ?

VITELLIA Then he must die?

PUBLIUS Malheureusement.

PUBLIUS Yes, unhappily.

VITELLIA (Hélas !) Sextus a-t-il parlé avec Titus ?

VITELLIA (Alas!) Did Sextus speak with Titus?

PUBLIUS Longuement.

PUBLIUS Yes, at some length.

VITELLIA Et sais-tu ce qu’il lui a dit ?

VITELLIA And do you know what he said to him?

147

PUBLIO

No: solo con lui restar Cesare volle; escluso io fui.

(Parte.)

SCENA XIV Vitellia, e poi Annio e Servilia da diverse parti.

21.

Recitativo VITELLIA Non giova lusingarsi; Sesto già mi scoperse. A Publio stesso si conosce sul volto. Ei non fu mai come sì ritenuto. Ei fugge; ei teme di restar meco. Ah secondato avessi gl’impulsi del mio cor. Per tempo a Tito dovea svelarmi, e confessar l’errore.

Sempre in bocca d’un reo che la detesta, scema d’orror la colpa. Or questo ancor tardi saria. Seppe il delitto Augusto, e non da me. Questa ragione istessa fa più grave…

SERVILIA ANNIO SERVILIA Il misero germano…

ANNIO

148

Ah, Vitellia!

Ah, principessa!

Il caro amico…

PUBLIUS Non : César a voulu rester seul avec lui ; j’ai dû sortir.

(Il sort.)

PUBLIUS No, Caesar wished to remain alone with him; I was excluded.

(Exit.)

SCÈNE 14 Vitellia, puis Annius et Servilia, venant de différents endroits.

SCENE 14 Vitellia, then Annius and Servilia from opposite sides.

Récitatif

Recitative

VITELLIA Il est inutile de se flatter de vains espoirs ; Sextus m’a déjà dénoncée. Cela se lit sur le visage même de Publius. Il n’a jamais été aussi retenu avec moi. Il fuit ; il craint de rester avec moi. Ah si j’avais écouté mon cœur. Je devais me dévoiler à Titus depuis longtemps, et confesser mon erreur.

Toujours, dans la bouche d’un coupable qui la déteste, la faute diminue en horreur. Mais il est désormais trop tard. Auguste a appris mon crime, et non de moi. Cette raison même rend plus grave…

VITELLIA It is futile to delude myself; Sextus has already given me away. I could see it on Publius’ face. He has never been so cautious with me. He fled; he was frightened to remain with me. Ah, if only I had followed the urgings of my heart! I should have confessed to Titus and admitted my fault while there was still time.

A misdeed always seems less terrible in the mouth of the felon who now hates it. But even that would be too late now.

Augustus has learnt of my crime, and not from me. That very reason makes it more serious . . .

SERVILIA Ah, Vitellia !

SERVILIA Ah, Vitellia!

ANNIUS Ah, princesse !

ANNIUS Ah, Princess!

SERVILIA Mon malheureux frère…

SERVILIA My poor brother . . .

ANNIUS Mon cher ami…

ANNIUS My dear friend . . .

149

SERVILIA … è condotto a morir.

VITELLIA Ma che posso per lui?

SERVILIA Tito lo donerà.

ANNIO alla novella Augusta.

VITELLIA Augusta ancor.

Tutto, a tuoi prieghi

Non può negarlo

Annio, non sono

ANNIO

Pria che tramonti il sole, Tito sarà tuo sposo. Or, me presente, per le pompe festive il cenno ei diede.

VITELLIA (Dunque Sesto ha taciuto! Oh amore! Oh fede!)

Annio, Servilia, andiam. (Ma dove corro così senza pensar?) Partite, amici: vi seguirò.

ANNIO

Ma se d’un tardo aiuto Sesto fidar si dee, Sesto è perduto.

(Parte.)

SERVILIA Andiam.

Tu piangi!

150

SERVILIA … est conduit à la mort.

SERVILIA Is led to his death.

VITELLIA Mais que puis-je pour lui ?

VITELLIA But what can I do for him?

SERVILIA Tout, Titus accordera tout à tes prières.

SERVILIA Everything: Titus will grant everything you ask.

ANNIUS Il ne peut le refuser à la nouvelle Impératrice.

ANNIUS He cannot deny that to his new Empress.

VITELLIA Annius, je ne suis pas encore Impératrice.

VITELLIA Annius, I am not Empress yet.

ANNIUS Avant que le soleil ne soit couché, Titus sera ton époux. En ma présence, il a donné l’ordre de préparer les festivités.

ANNIUS Before the sun sets, Titus will be your husband. I was present when he gave the order to prepare the festive pomp.

VITELLIA (Sextus s’est donc tu ! Ô amour ! Ô foi !)

Annius, Servilia, partons. (Mais où courir ainsi sans réfléchir ?) Partez, mes amis : je vous suis.

VITELLIA (So Sextus said nothing! Oh love! Oh loyalty!)

Annius, Servilia, let us go. (But whither am I hastening thus without thinking?) Leave now, my friends, I will follow you.

ANNIUS Mais si Sextus doit espérer une aide qui arrive trop tard, alors Sextus est perdu.

(Il sort.)

ANNIUS But if Sextus must rely on help that arrives too late, then he is lost.

(Exit.)

SERVILIA Partons.

Tu pleures !

SERVILIA Let us go.

You are weeping!

151

VITELLIA

Ah! Parti!

SERVILIA Ma tu perché restar? Vitellia, ah parmi…

VITELLIA Oh! Dei! Parti, verrò; non tormentarmi.

22.

No.21. Aria SERVILIA

S’altro che lacrime Per lui non tenti, Tutto il tuo piangere Non gioverà.

A questa inutile Pietà che senti, Oh quanto è simile La crudeltà.

(Parte.)

SCENA XV Vitellia sola

23.

No.22. Recitativo accompagnato VITELLIA Ecco il punto, oh Vitellia, d’esaminar la tua costanza: avrai valor che basti a rimirar esangue il tuo Sesto fedele? Sesto, che t’ama più della vita sua? Che per tua colpa divenne reo? Che t’ubbidì, crudele?

Che, ingiusta, t’adorò? Che, in faccia a morte, sì gran fede ti serba, e tu frattanto, non ignota a te stessa, andrai tranquilla

152

VITELLIA Ah ! Pars !

VITELLIA Ah, go now!

SERVILIA Mais pourquoi restes-tu ? Vitellia, ah, il me semble…

SERVILIA But why do you stay here? Vitellia, it seems to me . . .

VITELLIA Oh ! Dieux ! Pars, je viens ; ne me tourmente pas.

VITELLIA Oh Gods! Go, I shall follow; do not torture me.

N° 21. Air

No.21 Aria

SERVILIA Si tu ne tentes pour lui rien d’autre que tes larmes, tous tes pleurs ne lui seront d’aucun secours.

SERVILIA If shedding tears is all you do for him, all your weeping will do no good.

Cette inutile pitié que tu éprouves, oh, comme elle ressemble à de la cruauté.

(Elle sort.)

Ah, this futile pity which you feel, how much it resembles cruelty!

(Exit.)

SCÈNE 15 Vitellia seule

SCENE 15 Vitellia alone.

N° 22. Récitatif accompagné

No.22 Accompanied recitative

VITELLIA Voici le moment, Vitellia, d’examiner ta constance. Auras-tu le courage qu’il faut pour regarder ton fidèle Sextus, exsangue, Sextus qui t’aime plus que sa vie ? Qui par ta faute est devenu coupable ? Qui t’a obéi, cruelle ?

Qui t’adore, injuste ? Qui, face à la mort, te garde une si grande foi, alors que toi, pendant ce temps, pleinement consciente, tu t’approcheras tranquillement

VITELLIA Here is the time, Vitellia, to test your firmness of purpose: will you have enough courage to look on the lifeless body of your faithful Sextus? Sextus who loves you more than his life? Who through your fault became a criminal? Who obeyed you, cruel woman?

Who worshipped you, unjust woman? Who in the face of death shows you such great loyalty, while you, aware of all this, calmly go 153

al talamo d’Augusto? Ah, mi vedrei sempre Sesto d’intorno; e l’aure e i sassi temerei che loquaci mi scoprissero a Tito. A’ piedi suoi vadasi il tutto a palesar. Si scemi il delitto di Sesto, se scusar non si può, col fallo mio.

D’imperi e d’imenei, speranza, addio.

24.

No. 23. Rondo VITELLIA

Non più di fiori vaghe catene Discenda Imene ad intrecciar.

Stretta fra barbare aspre ritorte, Veggo la morte ver me avanzar.

Infelice! Qual orrore!

Ah, di me che si dirà?

Chi vedesse il mio dolore, Pur avria di me pietà.

Terzo quadro Luogo magnifico, che introduce a vasto anfiteatro, da cui per diversi archi scopresi la parte interna. Si vedranno già nell’arena i complici della congiura condannati alle fiere.

SCENA XVI Nel tempo che si canta il coro, preceduto da’ littori, circondato da senatori, e patrizi romani, e seguito da pretoriani, esce Tito, e dopo Annio e Servilia da diversi parti.

154

de la couche d’Auguste ? Ah, je verrais toujours Sextus autour de moi ; et je craindrais que les brises et les pierres se mettent à parler et me dénoncent à Titus. Va à ses pieds lui révéler tout. Atténuons le crime de Sextus, si ma faute ne peut l’excuser.

Espoir d’empires et d’hymens, adieu.

to Caesar’s nuptial bed? Ah, I would always see Sextus around me; I would fear the breezes and the stones might speak and so betray me to Titus. I must fall at his feet and tell him everything. Let Sextus’ crime, if it cannot be forgiven, be mitigated by my guilt.

Hopes of power and marriage, farewell!

N° 23. Rondo

No.23 Rondo

VITELLIA Hymen ne descendra plus tresser de belles couronnes de fleurs.

VITELLIA No longer let Hymen descend to weave lovely garlands of flowers.

Enserrée dans de barbares et âpres chaînes, je vois la mort s’avancer vers moi.

Bound in cruel, severe chains, I see death coming towards me.

Malheureuse ! Quelle horreur !

Ah, que dira-t-on de moi ?

Qui verra ma douleur, aura pourtant pitié de moi.

Woe is me! What horror!

Ah, what will be said of me?

Yet anyone who could see my grief would have pity on me.

Troisième tableau Lieu magnifique, conduisant à l’amphithéâtre dont on entrevoit la partie intérieure au travers de différentes arches. On voit déjà dans l’arène les complices du complot condamnés aux fauves.

Third Tableau A magnificent place leading to an immense amphitheatre, whose interior may be glimpsed through the arches. The conspirators condemned to be thrown to the wild beasts can already be seen in the arena.

SCÈNE 16 Pendant que le chœur chante, précédé de licteurs, Titus entre, entouré de sénateurs, de patriciens romains, et suivi de prétoriens ; puis Annius et Servilia par des endroits différents.

SCENE 16 While the Chorus sings, Titus enters, preceded by Lictors, surrounded by Senators and Patricians, and followed by Praetorians; later, Annius and Servilia enter from different doors.

155

25.

No.24. Coro CORO

26.

Che del ciel, che degli Dei Tu il pensier, l’amor tu sei, Grand’Eroe, nel giro angusto Si mostrò di questo dì.

Ma, cagion di maraviglia Non è già, felice Augusto, Che gli Dei chi lor somiglia, Custodiscano così.

Recitativo TITO Custodi, innanzi conducetemi il reo ANNIO

Pietà Signore.

SERVILIA Signore pietà.

TITO

Se a chiederla venite per Sesto, è tardi. È il suo destin deciso.

ANNIO E sì tranquillo in viso lo condanni a morir?

SERVILIA

Di Tito il core come il dolce perdè costume antico?

156

N° 24. Chœur

No.24 Chorus

CHŒUR Tu as montré dans le bref cours de cette journée, grand Héros, que tu es l’objet des pensées et de l’amour des Dieux.

Mais il n’y a aucune raison de s’émerveiller, bienheureux Auguste, de ce que les Dieux protègent ainsi celui qui leur ressemble.

CHORUS The brief span of this day, great hero, has shown that you enjoy the care and love of the Gods.

But it is no cause for wonder, blessed Augustus, that the Gods should thus protect one who so resembles them.

Récitatif

Recitative

TITUS Gardiens, menez l’accusé devant moi.

TITUS Guards, bring the criminal before me.

ANNIUS Pitié, Seigneur.

ANNIUS Mercy, Sire!

SERVILIA Seigneur, pitié.

SERVILIA Sire, mercy!

TITUS Si vous venez la réclamer pour Sextus, il est trop tard. Son sort est tranché.

TITUS If you come to ask it for Sextus, it is too late. His fate is decided.

ANNIUS C’est le visage aussi serein que tu le condamnes à mourir ?

ANNIUS And can you condemn him to death with so tranquil a countenance?

SERVILIA Comment le cœur de Titus a-t-il pu oublier le doux usage antique ?

SERVILIA How has Titus’ heart been able to forget the gentleness it once showed?

157

TITO Ei s’appressa; tacete.

SERVILIA

Oh Sesto!

ANNIO

Oh amico!

SCENA XVII Tito, Publio e Sesto fra littori, poi Vitellia e detti

27.

Recitativo TITO Sesto, de’ tuoi delitti tu sai la serie, e sai qual pena ti si dee. Roma sconvolta, l’offesa maestà, le leggi offese, l’amicizia tradita, il mondo, il cielo voglion la morte tua. De’ tradimenti sai pur ch’io son l’unico oggetto; or senti.

VITELLIA Eccoti, eccelso Augusto, (s’inginocchia.) eccoti al piè la più confusa…

TITO che fai? Che brami?

VITELLIA l’autor dell’empia trama.

158

Ah sorgi,

Io ti conduco innanzi

TITUS Il s’approche ; faites silence.

TITUS He approaches; be silent

SERVILIA Ô Sextus !

SERVILIA O Sextus!

ANNIUS Ô mon ami !

ANNIUS O friend!

SCÈNE 17 Titus, Publius et Sextus au milieu de licteurs, puis Vitellia et les mêmes.

SCENE 17 Titus, Publius and Sextus surrounded by Lictors, then Vitellia and the same.

Récitatif

Recitative

TITUS Sextus, tu connais la liste de tes crimes, et tu connais la peine qui t’est prescrite. Rome bouleversée, la majesté offensée, les lois violées, l’amitié trahie, le monde, le ciel veulent ta mort. Tu sais aussi que je suis l’unique objet de tes trahisons ; écoute à présent.

TITUS Sextus, you know the nature of your crimes, and you know the penalty you must pay for them. Rome thrown into confusion, her majesty offended, her laws violated, a friendship betrayed: earth and heaven demand your death. You know also that I am the sole victim of your treason; now listen.

VITELLIA Voici, sublime Auguste, (elle s’agenouille.) voici à tes pieds la plus confuse…

VITELLIA Behold, illustrious Augustus, (she kneels.) here at your feet is the most troubled . . .

TITUS Ah, relève-toi, que fais-tu ? Que veux-tu ?

TITUS Ah, rise, what are you doing? What do you wish?

VITELLIA J’amène devant toi l’auteur du complot impie.

VITELLIA I shall lead you to the instigator of this wicked conspiracy.

159

TITO

Ov’è? Chi mai preparò tante insidie al viver mio?

VITELLIA Nol crederai.

TITO

Perché?

VITELLIA

Perché son io.

TITO Tu ancora?

E quanti mai,

quanti siete a tradirmi?

VITELLIA

Io la più rea son di ciascuno! Io meditai la trama; il più fedele amico io ti sedussi; io del suo cieco amore a tuo danno abusai.

TITO chi fu cagion?

VITELLIA

Ma del tuo sdegno

La tua bontà.

Credei che questo fosse amor. La destra e ‘l trono da te speravo in dono, e poi negletta restai più volte, e procurai vendetta.

160

TITUS Où est-il ? Qui s’est ainsi acharné contre ma vie ?

TITUS Where is he? Who can have fomented such plots against my life?

VITELLIA Tu ne le croiras pas.

VITELLIA You will not believe it.

TITUS Pourquoi ?

TITUS Why?

VITELLIA Parce que c’est moi.

VITELLIA Because it was I.

TITUS Toi aussi ?

Et combien donc, combien êtes-vous à m’avoir trahi ?

TITUS You too?

How many are there?

How many of you wished to betray me?

VITELLIA Je suis la plus coupable de tous ! C’est moi qui ai fomenté le complot ; j’ai séduit ton ami le plus fidèle ; j’ai abusé de son aveugle amour à tes dépens.

VITELLIA I am the guiltiest of them all! I hatched the scheme; I seduced your most loyal friend; I abused his blind love for me in order to harm you.

TITUS Mais quelle fut la raison de ta haine ?

TITUS But what was the cause of your resentment?

VITELLIA Ta bonté. Je croyais qu’elle était de l’amour. J’espérais de toi le don de ta main et de ton trône, puis, par deux fois négligée, j’ai cherché à obtenir vengeance.

VITELLIA Your goodness. I mistook it for love. I hoped you would bestow on me your hand and the throne; then, passed over twice, I sought vengeance.

28.

29.

No. 25. Recitativo accompagnato TITO Ma che giorno è mai questo? Al punto stesso che ne assolvo un reo, ne scopro altro? E quando troverò, giusti Numi, un’anima fedel? Congiuran gli astri, cred’io, per obbligarmi a mio dispetto a diventar crudel. No: non avranno questo trionfo. A sostener la gara, già m’impegnò la mia virtù. Vediamo, se più costante sia l’altrui perfidia, o la clemenza mia.

Olà! Sesto si sciolga: abbian di nuovo Lentulo, e suoi seguaci e vita, e libertà; sia nato a Roma, ch’io son lo stesso, e ch’io tutto so, tutti assolvo, e tutto oblio.

No.26. Sestetto con coro SESTO

TITO

Tu, è ver, m’assolvi, Augusto: Ma non m’assolve il core, Che piangerà l’errore, Finchè memoria avrà.

Il vero pentimento, Di cui tu sei capace, Val più d’una verace Costante fedeltà.

VITELLIA, SERVILIA E ANNIO Oh, generoso! Oh grande!

E chi mai giunse a tanto?

Mi trae dagli occhi il pianto L’eccelsa sua bontà.

162

N° 25. Récitatif accompagné

No.25 Accompanied recitative

TITUS Mais quel est donc ce jour ? Au moment même où j’absous un coupable, j’en découvre un autre ? Quand, justes Dieux, trouverai-je une âme fidèle ? Les astres conspirent, je le crois, pour m’obliger à devenir cruel malgré moi. Non : ils ne connaîtront pas ce triomphe. Ma vertu m’a toujours engagé à soutenir ce combat. Voyons, de la perfidie d’autrui ou de ma clémence, quelle est la plus valeureuse.

Holà ! Qu’on relâche Sextus ; que Lentulus et ses complices recouvrent à nouveau la vie et la liberté ; que Rome sache que je suis le même et que je sais tout, je pardonne à chacun, et j’oublie tout.

TITUS What a day is this? At the very moment of absolving a criminal, I discover another. When, just Gods, will I find a loyal heart? The very stars conspire, I do believe, to make me cruel despite myself. No: they will not enjoy that triumph. My strength has already engaged me to carry on the combat. We shall see which is the firmer, the perfidy of others, or my clemency.

Ho there, unchain Sextus, and let Lentulus and his followers regain life and liberty; let all Rome know that I am unchanged, and that I know all, forgive all, and forget all.

N° 26. Sextuor avec chœur

No.26 Sextet with Chorus

SEXTUS Il est vrai, Auguste, que tu m’as pardonné : mais tu n’as pas absous mon cœur qui pleurera son erreur tant qu’il pourra se souvenir.

SEXTUS It is true, Augustus, you pardon me; but my own heart does not forgive me, and will lament my crime as long as memory lasts.

TITUS Le vrai repentir, dont tu es capable, vaut plus qu’une véritable et constante fidélité.

TITUS The true repentance of which you are capable is worth more than constant, unswerving fidelity.

VITELLIA, SERVILIA ET ANNIUS Ô généreux Titus ! Ô grand Titus !

Qui peut se comparer à lui ?

Sa suprême bonté me tire des larmes des yeux.

VITELLIA, SERVILIA, ANNIUS What generosity! What grandeur!

Who has ever attained such sublimity?

His supreme goodness brings tears to my eyes.

163

TUTTI (Tito eccetto) Eterni Dei, vegliate Sui sacri giorni suoi, A Roma in lui serbate La sua felicità.

TITO

Troncate, eterni Dei, Troncate i giorni miei, Quel dì che il ben di Roma Mia cura non sarà.

TUTTI (Tito eccetto) Eterni Dei, vegliate Sui sacri giorni suoi, A Roma in lui serbate La sua felicità.

164

TOUS (sauf Titus) Dieux éternels, veillez sur ses jours sacrés, protégez avec lui le bonheur de Rome.

ALL (except Titus) Eternal Gods, watch over his sacred life; in his person, preserve Rome’s happiness.

TITUS Tranchez, Dieux éternels, tranchez le fil de mes jours, le jour où le bien de Rome ne sera plus mon souci.

TITUS Eternal Gods, cut short, cut short my life on that day when the good of Rome ceases to be my care.

TOUS (sauf Titus) Dieux éternels, veillez sur ses jours sacrés, protégez avec lui le bonheur de Rome.

ALL (except Titus) Eternal Gods, watch over his sacred life; in his person, preserve Rome’s happiness.

TRADUCTION FRANÇAISE : GILLES DEMONET © L’AVANT-SCÈNE OPÉRA, PARIS 1998, NOUVELLE ÉDITION 2005 WWW.ASOPERA.FR

ENGLISH TRANSLATION: CHARLES

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