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Évolutions politiques
Ces dernières décennies, la nécessite de lutter contre le changement climatique s’est faite de plus en plus claire, tandis que les décideurs politiques se concentrent sur des plans d’action au niveau international, régional et national. Nous réagissons activement à ces changements, notamment parce qu’ils nous offrent de nouvelles opportunités de croissance. Nous avons placé la durabilité au centre de notre stratégie d’entreprise, en procédant aux changements nécessaires dans la manière dont nous développons notre infrastructure réseau et dont nous menons nos activités d’exploitation du réseau et de facilitation du marché. Les activités de notre entreprise soutiennent les objectifs politiques européens et nationaux. Au vu de l’urgence avec laquelle le changement climatique doit être combattu, nous devrons fournir l’infrastructure nécessaire et intégrer les énergies renouvelables dans le système à un rythme plus soutenu qu’auparavant. Avec nos stakeholders, nous nous engageons à atteindre ces objectifs de décarbonisation dans l’intérêt de la communauté.
Évolutions internationales
En 2021, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations unies (GIEC) a appelé à des « réductions fortes, rapides et soutenues » 4 des émissions de gaz à effet de serre (GES). De plus, les conclusions de la COP26 de Glasgow incluaient un large éventail de décisions et de résolutions reflétant les intérêts et les ambitions des 197 parties réunies à la table des négociations. Celles-ci ont convenu de renforcer leurs ambitions de réduction des émissions afin d'aligner leurs engagements climatiques nationaux avec l’Accord de Paris de 2015 et de contenir la hausse de la température mondiale moyenne bien en dessous des 2 °C (de préférence 1,5 °C) par rapport aux niveaux préindustriels. Pour la première fois dans l’histoire de la COP, le rôle des combustibles fossiles a été explicitement mentionné, parallèlement à un engagement visant une « sortie progressive » du charbon.
Évolutions européennes
En juillet 2021, la loi européenne sur le climat entrait en vigueur, fixant dans la législation les objectifs définis par le Green Deal européen. Le texte prévoit un objectif juridiquement contraignant de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050 pour les États membres, avec un objectif intermédiaire de réduction des émissions d'au moins 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Pour traduire ces objectifs en étapes concrètes, la Commission européenne a présenté au cours du même mois un impressionnant paquet de projets de loi baptisé « Fit for 55 ». Elle a par ailleurs souligné clairement que la finance durable a un rôle clé à jouer dans la réalisation de ses objectifs politiques. En effet, le plan d’action de l’Union pour financer la croissance durable (publié en 2018) a mené à la création de la taxinomie de l’UE. Il s’agit d’un système de classification des activités économiques durables pouvant être utilisée par les entreprises, les investisseurs et les décideurs politiques en vue d’aider à faire balancer le financement vers des projets durables sur le plan environnemental grâce à la fourniture d’indicateurs précis. La taxinomie de l’UE regroupe quatre conditions devant être remplies par les activités afin d’être considérées comme « alignées » avec celle-ci. Ensuite, le lien entre ces activités et le chiffre d’affaires, le CAPEX et l’OPEX qui y sont liés doit être rendu public.
Évolutions nationales
Les évolutions politiques en Allemagne et en Belgique soutiennent elles aussi la décarbonisation. Un nouveau gouvernement de coalition a vu le jour en Allemagne en novembre 2021. À travers son slogan « Dare More Progress », il a exposé ses plans en vue d’accélérer la transition énergétique et de moderniser la plus grande économie européenne. Les points majeurs de ce programme incluent la sortie du charbon d’ici 2030 ainsi que l'accélération du développement des énergies renouvelables afin qu’elles représentent 80 % du mix énergétique d’ici 2030. Le gouvernement s’est par ailleurs engagé à atteindre une capacité offshore de 30 GW d’ici 2030 et de 70 GW d’ici 2045, à disposer d’une capacité photovoltaïque de 200 GW d’ici 2030 et à consacrer 2 % de la surface du pays à l’éolien terrestre. Il souhaite également développer des capacités au gaz afin de garantir le fonctionnement du système et accélérer les procédures d’obtention des permis pour les projets de réseau, en particulier ceux qui impliquent des liaisons DC.
L’accord de gouvernement belge de l’automne 2020 se concentre lui aussi sur les problématiques climatique et énergétique. Il soutient les ambitions climatiques fixées dans l’Accord de Paris de 2015 et le Green Deal européen et inclut des objectifs ambitieux en matière de développement des SER, en particulier la production éolienne (offshore) et photovoltaïque.
Activités éligibles à la taxinomie de l’UE
99,94%
Chiffre d’affaires
99,92%
CAPEX