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Aptérygotes

Podure aquatique

Podura aquatica · O. Collemboles

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Bleu-noir mat ; antennes courtes, à 4 articles ; sous l’abdomen, une longue fourche (furca) servant d’organe de saut est repliée vers l’avant.

LC 1-1,5 mm ; aptère. Présente presque toute l’année.

Habitat : à la surface des petites à minuscules eaux stagnantes ainsi que sur leurs rives ; fréquente partout.

À savoir ! Les collemboles vivent en grands groupes à la surface du sol, parfois aussi (comme cette espèce) à la surface de l’eau. La P. aquatique peut effectuer des sauts de plusieurs cm en détendant brusquement sa furca vers le bas et l’arrière. Comme chez les autres Aptérygotes, la reproduction s’effectue sans accouplement. Le mâle dépose plusieurs spermatophores pédonculés au sol devant la femelle, qui les récupère dans son orifice génital. Les jeunes fraîchement sortis des œufs ressemblent beaucoup aux adultes, mais en plus petit.

Archéognathe

Lepismachilis y-signata · O. Archéognathes gros plan

Bout de l’abdomen portant 3 cerques ; corps densément recouvert d’écailles brillantes aux couleurs métalliques.

LC 8-10 mm ; grands yeux, avec un dessin foncé en Y. Présent presque toute l’année.

Habitat : commun par régions dans les endroits pierreux et rocheux de montagne.

À savoir ! Ces Aptérygotes très vifs s’ébattent volontiers par bandes sur des rochers ou des éboulis au crépuscule. En cas de danger, ils se mettent en sécurité en faisant de brusques sauts pouvant atteindre un demimètre de longueur. Pour sauter, l’Archéognathe replie l’arrière du corps sur lui-même puis le détend brusquement. Lors de la reproduction, le mâle sécrète un fil sur lequel il dépose plusieurs gouttes de sperme, que la femelle récupère ensuite pour la fécondation.

Diploure Campodea sp. · O. Diploures

Corps gracile, blanchâtre, avec au bout de l’abdomen 2 longs cerques ressemblant à des antennes.

LC 3-5 mm ; aptère. Présent toute l’année. Habitat : sur le sol forestier et le sol des milieux ouverts ; assez fréquent partout.

À savoir ! Cet Aptérygote dépourvu d’yeux est très sensible au dessèchement, il se tient généralement caché dans les fentes du sol et sous les pierres enfoncées dans le sol. On ne le rencontre dans les couches superficielles du sol ou sous les pierres plates qu’après une longue période de temps humide et frais (surtout au début du printemps et à la fin de l’automne). Il se nourrit de restes de plantes et de filaments mycéliens, mais aussi de petits animaux morts. Pour la reproduction, le mâle, à la manière des collemboles, dépose un spermatophore muni d’une tige de seulement 0,1 mm de long devant la femelle (ou souvent même en l’absence de celle-ci).

Poisson d’argent

Lepisma saccharina · O. Zygentomes

Corps fuselé, revêtu d’écailles argentées brillantes ; abdomen se terminant par 3 cerques écartés.

LC 8-11 mm. Présent toute l’année.

Habitat : presque uniquement dans les bâtiments, généralement dans les endroits humides ; très fréquent partout.

À savoir ! Le Poisson d’argent fait certainement partie des nuisibles domestiques les plus connus, mais il ne cause en réalité guère de dégâts. Cet Aptérygote très peu exigeant se nourrit de toutes sortes de déchets et provisions, il lui arrive même de manger la colle d’amidon des papiers peints. Lors de la reproduction, le mâle tisse un petit toit de toile dans le coin d’une chambre, entre le sol et le mur, et dépose une goutte de sperme au-dessous. La femelle passe ensuite sous les fils, s’arrête au-dessus de la goutte et récupère le liquide séminal dans son orifice génital. Les œufs sont ensuite déposés dans des fentes du sol.

2 cerques cerques serrés

3 cerques

Mouche de mai

Ephemera danica · O. Éphéméroptères

Bout de l’abdomen portant 3 longs cerques ; ailes finement tachetées de foncé, la paire antérieure étant nettement plus grande que la postérieure. ENV. 35-45 mm ; corps tacheté de virgules foncées sur les segments abdominaux postérieurs. PV mai-sept.

Habitat : très fréquente presque partout au bord des cours d’eau propres. À savoir ! Comme tous les éphémères, l’espèce passe par 2 stades ailés. À son éclosion, la larve (petite photo) donne naissance à un subimago déjà ailé (grande photo à gauche), ce dernier se transforme à son tour en imago (grande photo à droite). Tous deux ne s’alimentent plus. Le subimago se distingue facilement de l’imago par ses cerques plus courts et ses ailes opaques, un peu laiteuses. La mue vers l’imago