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Impressions sur mon pèlerinage à Lourdes

« C'est une visite ou plutôt une rencontre désirée avec la Vierge qui avait été reportée depuis l'année dernière en raison du Covid. Je l'attendais avec impatience. Les voyages en car, tant pour l'aller que pour le retour, se sont bien passés pour moi car j'avais de la lecture et j'ai la faculté de somnoler facilement. À l'arrivée à Lourdes, j'ai pu constater de beaux bâtiments, équipés de fauteuils roulants pour les personnes handicapées, avec grands ascenseurs pour desservir les étages. Les chambres étaient parfaites, vraiment impeccables. Avant de parler des différentes visites aux sanctuaires, la sainte Grotte où La Vierge est apparue à Bernadette, chapelles et offices, je voudrais dire et redire l'extrême gentillesse, disponibilité et dévouement de toutes les personnes, sans aucune exception, membres de l’Hospitalité de Touraine, encadrant les personnes handicapées. Toujours avec le sourire, aucune de ces personnes n'a rechigné à participer au ménage ou pousser des fauteuils parfois trop lourds. Que toutes soient remerciées et que La Vierge et son fils Jésus les bénissent. La première visite a été pour aller à la sainte Grotte, bien sûr pour prier ardemment, remerciant ou demandant selon ses besoins. S’approcher ensuite de la petite grotte des apparitions et s'imaginer que Marie, mère de Jésus, notre Dieu, est réellement apparue en cet endroit, était une chose émouvante. Personne, même un athée ne peut visiter la grotte des apparitions, sans être bouleversé malgré lui.

Un autre jour, nous sommes allés à la Basilique souterraine, immense, grandiose. Y étant allé pour la fête de l'Ascension, il y avait plus de 22.000 personnes assistant à la sainte messe dite, je crois savoir, par un cardinal et quatre évêques, assistés par plus de cent prêtres. Quelle solennité, quelle ferveur religieuse. De plus, il y avait un maître de chant et une chorale exceptionnelle, à la hauteur de cet événement. Que dire de toutes les cérémonies : messe dans des chapelles, grande procession avec retraite aux flambeaux priante, intermède avec une petite pièce de théâtre, avec chants, par des jeunes étudiants, visite aux bains de la source miraculeuse, pour y plonger les mains et le visage. Je voudrais faire remarquer les excellents et copieux repas servis aux malades et handicapés. Rien à reprocher. Enfin, le dernier jour, nous sommes tous montés dans nos cars respectifs et sommes arrivés à Tours en fin d'après-midi. Pour conclure, je pense impossible pour quiconque ayant participé à un pèlerinage sincère à Lourdes d'en revenir sans être entièrement changé. » Henri, pèlerin

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« A l ’origine de mon pèlerinage, et de ma toute première expérience d ’hospitalière, un désir de faire plaisir. Faire plaisir à ma maman, qui se trouve « de l ’autre côté », celui des malades. J ’ai d ’abord et très égoïstement perçu cette semaine comme un don de ma personne, de mon temps et de mon énergie ; je m’étais préparée à vivre une semaine intense avec moi-même, en allant au-delà de ce que je peux donner habituellement. Je ne pouvais pas, plus me tromper. Je n ’ai pas donné, j ’ai incroyablement et grandement reçu. J ’ai reçu, d ’abord, de la part des hospitaliers, un accueil bienveillant, chaleureux, familial. Toujours un sourire, une épaule, un conseil, un clin d ’œil, une complicité propre à celle d ’une famille. J ’ai reçu, de la part des « malades » une très grande leçon d ’humilité, de courage, de patience, de résilience. J ’ai ouvert les yeux sur la souffrance et revue ma définition de ce qu’elle pouvait être. En arrivant, chacun souffrait. De solitude, de maladie, de fatigue, d’épuisement parfois.

En repartant, personne ne s’était levé de son fauteuil ou n ’avait médicalement guéri… Mais toutes les âmes, tous les regards, tous les sourires avaient un éclat et une profondeur différents. La souffrance, comme je la voyais, n ’est peut-être finalement pas celle que notre société nous décrit, mais peut-être avant tout un manque d ’amour et de fraternité.

Aujourd’hui, j ’ai plus que jamais conscience que le miracle de Dieu, nous l ’ avons tous en nous. J ’ai reçu et apprécié toutes les homélies et temps de prières du Père Jocelyn.

Qu’il est bon de prendre le temps de méditer sur les paroles de Dieu, de s ’arrêter et de retirer, au plus profond de soi, ses enseignements. Un grand Merci à ce guide qui éclaire le chemin avec humour et bienveillance. J ’ai reçu, enfin et surtout, une immense Paix. Je n’étais jamais venue à Lourdes, et les plus complets et vifs des témoignages ne pourront jamais égaler la grandeur, la grâce, la sérénité, l ’intensité, l ’humilité et le bouleversement que provoque une simple présence en ce lieu. Je sors de ce pèlerinage, grandie dans ma spiritualité, ma Foi, mon engagement, ma perception de ce qui m ’entoure. Je ne remercierai jamais assez ma maman qui m ’a tant donné, souvent sans que je ne m ’ en aperçoive, et qui par son accompagnement m ’a menée sur ce chemin. Et je remercie aussi et bien-sûr toute la grande et belle famille de l ’Hospitalité de Touraine, qui m ’a reçue en son sein, dont je suis fière d’être aujourd’hui membre et que j ’ai hâte de retrouver quand l ’occasion se représentera pour moi. Evidemment, en attendant, je diffuserai ce message au plus grand nombre. Venez partager, Venez Vivre. »

Clémence, nouvelle hospitalière

« C'était une première pour moi, de participer au pèlerinage de mai. Comme au mois d’août, nous sommes tout de suite « plongés dans le bain » avec une arrivée au sanctuaire toujours aussi mouvementée. On rencontre de nouvelles personnes, on en retrouve d’autres pour notre plus grand plaisir. Lourdes permet vraiment de faire RESET sur notre quotidien. Il n’y a plus de différence « malade/non malade » puisque nous venons tous chercher quelque chose à Lourdes. Croyez-moi, la source coule bien là-bas car à la fin de la semaine vous revenez ressourcés de la grâce de Marie. Je termine par une phrase prononcée par un ami pèlerin, que je trouve si vraie : « Je suis venu à Lourdes pour donner et j’ai plus reçu que je n'ai donné ». L’hospitalité est une famille et quel bonheur de partager ces moments avec elle. A très bientôt ! » Alexandre, hospitalier

« Je m’appelle Yvette et je suis née en 1937. Après une enfance difficile à cause d’un handicap lourd, je me suis battue pour apprendre à lire seule, m’instruire et rentrer au lycée pour devenir mon rêve de toujours, maîtresse d’école ! Un lycée privé où la mère supérieure m’a toujours protégée. Après un combat difficile, toujours à cause de mon handicap, j’ai enfin réussi. Ma vie spirituelle, portée par la mère supérieure, m’a montré le chemin du mariage et non du noviciat … Ma première visite à Lourdes avec l’Hospitalité du Poitou remonte à 1958 ; c’est lors de ma deuxième visite en 1972 en rentrant du pèlerinage que j’ai compris que mon genou était guéri ! Ont suivi de nombreuses visites à Lourdes, qui me poussaient de plus en plus vers la vie spirituelle. En 2018, mon mari a été appelé vers le Père et le décès de la mère supérieure la même année, m’ont rapprochée de la spiritualité à travers l’Esprit Saint. Quand je suis partie avec l’Hospitalité de Touraine en 2019, percluse de douleurs, j’ai compris la dernière nuit que je revivais un deuxième miracle … mes douleurs avaient disparu. En rentrant, je me suis confiée à un prêtre, poussée par le souffle de mon mari et de la mère supérieure. C’est ainsi que je suis devenue consacrée au "Cœur de Jésus". J’ai tellement hâte de retrouver Marie à la grotte ! »

Yvette, consacrée au Cœur de Jésus

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