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Mes 6 Moi(s) programme égalité des chances pour les métiers d’Art.

Rédaction : Feret Charlotte Achevé le : 2011 1

Au détour d‛une invitation Après un an passé à développer un projet sur le thème de l‛invitation aux voyages pour mon diplôme de fin d‛études, me voilà prête à voyager ! L‛invitation lancée, je prends les armes et convains un bataillon ennemi que les voyages forment la jeunesse et qu‛il est temps pour moi de voler définitivement de mes propres ailes. Ainsi je décide d‛appareiller pour une destination inconnue, sur un continent bien loin de l‛occident que je connais et où les mots ne dépassent jamais une syllabe. Forte de cette image où ces derniers se mèlent et s‛entremèlent pour créer des phrases à la sonorité chantante, je compte bien investir cette culture et ainsi en saisir

toutes ses richesses.

A dix jours du départ, je pense que vient le moment de commencer ce périple. Je vais laisser derrière moi famille, amis, école, proches et l‛incertitude de retrouver dans l‛état ce(ux) que je laisse derrière moi ! En hiver tout se meurt et au printemps chacun renaît et se redécouvre, mais aujourd‛hui à quelques jours de mes 20 ans, je sens en moi les changements du printemps avant même que la saison ne change. Chaque jours, nous recevons un milliard d‛informations nouvelles ou similaires aux précédentes et dans ce flot d‛images et de sensations nous en conservons une partie que nous appelons souvenirs et qui trace en nous un film invisible qui nous change à chaque instant. Le temps tout d‛abord nous «altère», en occident nous appelons ça la vieillesse, en Asie la sagesse. Mais le voyage ne nous forme-t-il pas plus que toute autre chose, tout dépend alors de la vision que l‛on a du voyage. Imaginaire, physique, touristique, professionnel, initiaque, ... chacun absorbe des instants de tous les jours qu‛il soit ou non loin de sa terre d‛origine.

Mais alors pourquoi parcourir dix mille kilomètre si l‛on peut de chez soi tout autant découvrir. L‛apparition des nouvelles communications nous pousse-t-elle à partir ou au contraire à nous retenir chez nous ? Et que peut-on tirer d‛une culture inconnue à nos yeux ? voilà les questions essentielles qui se filigranent dans mon esprit et auxquelles j‛espère répondre durant mon périple.

Ma seule certitude, est que là bas une nouvelle culture s‛offre à moi et que mes découvertes s‛apprécieront à chaque instants, société, éducation, travail, politique, gastronomie, musique, coutume, paysage, population y seront différentes et traçeront en moi

un nouveau film !

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A. Vietcraft, une entreprise au multiples nationalités.

1er étage, 20 Ly Thuong Kiet, Ha Noi, Vietnam Tel: 84.4.3936 9284 Fax: 84.4.936 6759 Email: vietcraft@fpt.vn Website: www.vietcraft.org.vn

Le siège de VIETCRAFT est situé à Hanoï, la capitale de la République socialiste du Vietnam. L’association des exportateurs d’artisanat Vietnamien (VIETCRAFT) représente tous les fabricants et les exportateurs artisanaux du Vietnam. VIETCRAFT est la principale organisation à pourvoir des services commerciaux à ses membres. Elle est également une passerelle permettant aux importateurs du monde entier de créer des marchés avec l’artisanat vietnamien.

VIETCRAFT emploie 28 personnes à plein temps ainsi que 20 personnes sous contrat. Ces personnes travaillent au siège et dans les usines à travers le Vietnam. elle apporte des solutions techniques et commerciales aux importateurs et exportateurs en utilisant des techniques de communications actuelles associées à une réelle connaissance du marché et de la créativité.

VIETCRAFT est le lien avec l’ensemble des objets décoratifs et accessoires produit au Vietnam. En maintenant et en développant des relations étroites avec son réseau de fabricants, VIETCRAFT a un accès direct à une vaste gamme de nouveaux produits divers et variés.

La mise en relation de sa créativité et de ses aptitudes au développement de produit permettra à VIETCRAFT de transformer des idées en réalité.

L’association des Exportateurs d’Artisanat Vietnamien s’engage à respecter des normes d’excellence avec une volonté d’apprendre et de travailler en partenariat avec tous les intervenants associés au commerce artisanal. Ils s’efforçent d’être ouverts et équitables dans leur travail. De plus, ils sont attentifs aux bénéfices mutuels ainsi qu’aux responsabilités sociales.

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1. La céramique

Premier atelier visité, celui de BAO QUANG à Bat Trang, ville réputée de par le monde pour ces céramiques. Dans cet atelier les pièces fabriquées sont généralement de petites taille. Une quinzaine de personnes travaillent dans cette entreprise familliale.

Aucun décor seul la forme compte. Une bonne idée est avant tout une idée utile, la forme d’un objet se forme à sa fonction. Des lignes épurées un graphisme très simple, pour un impact visuel plus fort.

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Ma première réalisation est un verre en céramique blanche. Je souhaite trouver l’équilibre entre chaque pièce mais aussi qu’elle puisse se ranger facilement. Les verres étant assymétriques ne peuvent s’empiler les uns sur les autres.

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Cette entreprise familliale située à Bat Trang possède aussi un atelier dans un autre village plus au sud du pays. Ils emploient une centaine de personnes. cette atelier beaucoup plus grand que celui de bao Quang, se divise en plusieurs immenses salles. Au rez de chaussée les pièces en cour de fabrication et à l’étage la collection complète de toutes leurs créations.

Des vases Ming au pièces contemporaines, tout y est. Leur techniques de travail est très évolué et la qualité bien meilleure. Voici mes premiers travaux que j’ai fait réalisées durant les fêtes de noël. Les décors ont été fait devant moi, de façon à ce que je puisse intervenir sur le travail.

Vu de l’une des pièces de l’atelier 14

La plus petite pièce est un photophore, décor en cour

Outils pour réaliser des repercés dans la terre.

Décor sur la pièce en terre. définition de l’emplacement des décors.

Après plusieurs visites dans l’entreprise, j’ai pu observer au mieux leurs méthodes de travail. J’ai donc décidé avec Ngoc, que je travaillerais avec eux pour réaliser ma première collection. Celle-ci s’articule sur deux choses, le blanc et les repercés. J’ai sélectionner six formes différentes, dont deux qui seront en plusieurs tailles.

Afin d’obtenir dix pièces, qui pourront avoir elles même plusieurs décors possibles. Après des heures de réflexion et de dessin, j’ai pu poser les limites de faisabilité de cette technique, du point de vue esthétiques et production.

Les trois pièces terminées prêtes pour l’étape de peinture.

Lampe de 30cm de diamètre à poser au sol

Lampe avec décor en courbes, 20cm de diamètre pour le plafond

Essai au couteau sur une chute d’un vase.

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Troisième collection. Frises à assembler pour créer des motifs comme les textiles traditionnels des minorités au Vietnam.

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Nam Dinh et Ninh Binh sont deux provinces à environ 120km au sud d‛Hanoï. Dans ces deux provinces, des villages vivent au rythme des commandes. Nam Dinh fabrique essentiellemennt des objets en bambou. Bol, Vase, etc... Ninh Binh quand à elle produit des objets artisanaux en rotin. Ces deux villages hors du temps sont typiques des paysages du vietnam.

Tout d‛abord visite du village de Nam Dinh, chaque maison abrite des hommes et des femmes au travail. Beaucoup, exerce leur métier dans leur cour et c‛est tout naturellement que nous passons de maisons en maisons pour visiter les ateliers. Ici, les touristes ne doivent pas afluer car les enfants se pressent autour de nous pour nous dire bonjour. Dans le premier atelier que nous visitons deux hommes peignent au pistolet les pièces terminées. Un masque est leur seul protection et à longueur de journée ils passent plusieurs couchent sur les objets. Une ventilation aspire l‛air ambiant.

Puis nous continuons notre visite. dans une maison on coupe le bambou en lamelle très fine, dans une autre on réalise les bols avec les lamelles. Puis dans une arrière cour, un homme badigeonne d‛une peinture ocre les pièces. Lorsque le tout est sec, les pièces sont emmenées dans une autre maison pour être poncer. Chaque famille à son activité, les machines sont rudimentaires et les gestes répétitifs. Nous reprenons les motos et allons un peu plus loin. Là les pièces les plus grandes sont poncées inlassablement. Le bambou est un matériau bon marché, effectivement, il arrive à maturité en moins de 3 ans et pousse presque partout, contrairement aux arbres qui mettent des dizaines d‛années à pousser. C‛est une plante très robuste. Le bambou est coupé puis il est déposé dans l‛eau pendant plusieurs mois ainsi après le séchage, la matière ne craint plus l‛attaque des insectes. De plus c‛est un produit naturel qui ne demande aucune transformation.

Première maison, une jeune fille emballe les bols un par un pour les exportés en ville ou plus loin.

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Dans les villages nous sommes toujours très bien accueillis. Dans les entreprises on nous serre le thé.

Et pour immortaliser la balade, patrick joue les célébrités entouré d’une dizaine d’enfants clamant des «hello». Chacun rit, les filles se pressent pour être au côtés de notre suédois. Les chiens aboient, puis tous retournent à leurs occupations.

Nous passons la journée à visiter, et la chaleur se fait de plus en plus insistante. Les maisons sont de plus petites tailles qu’en ville, mais en contrepartie, les gens ont de grandes cour pour pratiquer leur activitées artisanales. Les routes sont en terres et bien souvent nous sommes obligés de marcher pour atteindre certains lieux. Nous avons abandonné la voiture à l’entrée du village, car les routes rétrécissaient.

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Des centaines de pièces attendent d’être terminées. Et cela offre un spectacle de toute beauté, empilées, éparpillées, superposées. les pièces créent des jeux de constructions éphémère.

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