Sl151 extrait

NUMÉRO

151

Février/Mars 2015

Logistique urbaine

Satisfaire les attentes des villes et des consommateurs

Guide du visiteur

Numéro 151 - Février/Mars 2015 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 €

SITL Paris

Daniel Dendeviel

UNE STRATÉGIE DE “L’ÉCOFUTURE”

@stratlog strategieslogistique.com

Martin Brower, prestataire transport et logistique de Mc Donald’s, expérimente les livraisons de nuit dans le Grand Lyon (page 34)

SOMMAIRE Stratégies Logistique > n° 151 > Février/Mars 2015

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3 Edito

6 Tableau de bord

PARTAGERCOMPRENDRE Caroline Grandjean, présidente du directoire de Sogaris

Nicolas Récapet, Manager Supply Chain chez Cereza Conceil

10 En Mouvement

Bruno Layvastre, directeur SCM chez Arvato

11 Economie 12 Entreprise

s !MBER 2OAD S IMPLANTE en France s $AHER AU C UR de la 3e révolution industrielle s ,A 0OSTE INDUSTRIALISE la consigne

24 En couverture

Ecologique, la Lyreco logique

28 Transport

Les conditions de la transition écologique

34 Logistique urbaine Satisfaire les attentes des villes et des consommateurs

42 Enquête TMS

54 DOSSIER Développement Durable Impossible de nier les efforts actuels de toutes les catégories d’acteurs dans la mise en œuvre d’une logistique durable : prestataires, chargeurs ou gestionnaires de contenants. Sommes-nous maintenant prêts à passer à la vitesse supérieure ?

24

Un affichage CO2 en demi-teinte

18 Immobilier

Haropa mise sur la multimodalité

RENCONTRE AVEC

20 Site du mois Stihl prépare le printemps

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70 SITL Paris

22 Interview

8 Avis d’expert

9 Développement durable

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48 Enquête TMS

Optimisé, c’est gagné

Stratégies Logistique > n° 151 > Février/Mars 2015

Daniel Dendeviel, directeur logistique de Lyreco

82 Index des sociétés TOUTE L’INFO SUR

strategieslogistique.com EN COUVERTURE

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TABLEAU DE BORD

Tableau de bord

LES CHIFFRES CLÉS DE MARS

57

56,7

En 2014, les Français auront dépensé 57 milliards d’euros, un chiffre en hausse de 11% pour un nombre de transactions qui augmente de 15% en un an. (KPMG pour Fevad)

56,7 millions de tonnes et 7,7 milliards de t-km auront été tranportées par voie fluviale en France en 2014. Le trafic conteneurs enregistre une hausse de 5,8%. (VNF)

INDICE DES COÛTS LOGISTIQUES (base 100 : T1 2011)

E

n 2014, l’indice composite des coûts logistiques (courbe bleue) a augmenté de 1,1% en un an et de 0,28% par rapport au trimestre précédent. C’est quasiment le même résultat que l’année dernière (+1,16% en 2013), mais beaucoup moins que les années précédentes où l’indice avait bondi de 3,14% en 2011 et de 2,32% en 2012.

Rappelons que l’indice composite est la synthèse des indices “stockage”, “prestation” et “support”. Ces indices sont tous en hausse sur le dernier trimestre. L’indice stockage (coûts liés à la surface d’entreposage) connaît une hausse très modérée en 2014. Et malgré des a-coups répétés, cet indice est globalement stable depuis le 2e trimestre 2012. L’indice prestation

(dépendant du niveau d’activité) est celui qui connaît la plus forte hausse (+1,41% en 2014). L’indice support enfin (il recouvre les frais de structure) a augmenté de 1,05% en octobre mais il est resté quasiment stable 3 trimestres sur 4 l’année dernière. Une stagnation un peu générale qui réflète le faible niveau d’inflation mais aussi de croissance en France en 2014.

Indice Stockage

L’indice stockage regroupe les coûts liés à la surface dédiée à l’entreposage

Indice Prestation

L’indice prestations concerne les coûts dépendants du niveau d’activité

Indice Support

L’indice support recouvre les frais de structure

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400 000

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D’ici 2017, le nombre de robots passera de 200 000 à 400 000 en Chine, devant les Etats-Unis (300 000) et l’Europe des 5 (340 000). (International Federation of Robotics)

Les dirigeants logistiques ont fait gagner 5 places aux Philippines en 2014, à la 15e place des pays qui émergeront comme un important marché de la logistique. (Agility Emerging Markets Index)

e

INDEX DE RÉSILIENCE Brésil, Argentine, Colombie

L

’Amérique du Sud, en forte croissance économique, est devenu un carrefour mais les chaines logistiques ont des progrès à faire.

Le Brésil, 7ème économie mondiale, se place à la 49ème place sur 130 pays dans l’indice de résilience FM Global.

Ce classement est principalement dû à une très faible exposition aux risques événements naturels, mais aussi à une gestion médiocre du risque incendie (94e place) et la mauvaise qualité de ses in-

frastructures (98e place). Des investissements importants au niveau des voies de communication, de la téléphonie et des énergies devraient permettre d’améliorer significativement la résilience de sa chaîne logistique.

L’Argentine est placée en 65ème position et bénéficie également d’une faible exposition aux événements naturels, mais un faible PIB par habitant et un niveau de corruption élevé ont un impact négatif sur la résilience de

ses chaines logistiques. L’intérêt porté à l’amélioration du risque incendie est très faible.

Enfin, la Colombie est située en 109ème position. Ce pays bénéficie d’un emplacement privilégié au nord-ouest de l’Amérique du Sud, avec un accès direct à l’océan Pacifique. Mais c’est un des pays les plus risqué au monde

(événements naturels), caractérisé par un système politique instable, un niveau de corruption important et des infrastructures médiocres.

Par contre la vulnérabilité de la Colombie à un choc pétrolier est faible et lui permet de sortir des 10 pays les plus bas de l’indice de résilience.

Source : FM Global

IMMOBILIER Baromètre exclusif JLL/Stratégies Logistique Retour gagnant pour la dorsale

N

ous estimons à près d’1,8 million le nombre de m² d’entrepôts (> à 10 000 m²) loués en 2014 en France (-9% en un an). Alors qu’en 2013 les commercialisations se sont réparties de manière équilibrée entre les marchés de la dorsale, et ceux dits « secondaires », en 2014, la dorsale Nord/Sud – qui s’étend de Lille à Marseille – redevient le principal axe logistique en France (61% des m² loués). Cette performance a été possible grâce à la bonne activité enregistrée sur les marchés franciliens et lyonnais, où des transactions d’envergures ont été finalisées en 2014.

De plus, près de la moitié des m² loués ont concerné des opérations développées sur-mesure pour le compte de chargeurs

Stratégies Logistique > n° 151 > Février/Mars 2015

majoritairement. Cette part est d’autant plus prégnante sur les marchés situés hors de la dorsale, où l’offre de fonciers est nettement plus importante que sur le couloir rhodanien.

Les entreprises du secteur de la grande distribution ont été particulièrement dynamiques et représentent un tiers des m² placés sur l’ensemble du pays. Carrefour a été particulièrement active, et est à l’origine de 5 transactions. Au global, la société a pris à bail plus de 200 000 m² d’entrepôts (neufs pour la plupart) en 2014. La 2ème place du podium revient au Groupe Leclerc qui a signé 2 transactions pour une surface totale de près de 140 000 m², dont une transaction XXL de plus de 100 000 m² en région lyonnaise. Enfin, la 3ème place va à LIDL qui en deux transactions dépasse les 57 000 m² commercialisés. Carrefour et Leclerc se sont majoritairement installés sur la dorsale, alors que LIDL s’est positionné exclusivement dans l’Est de la France.

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EN MOUVEMENT

EN HAUSSE Jane Gorick Beau coup pour Jane Gorick !

La directrice générale de LPR- La Palette Rouge au RoyaumeUni vient de décrocher un contrat de 2,8 millions de mouvements de palettes pour trois filiales de Nestlé : Cereals Partners UK, Nestlé Purina et Nestlé Grocery. « Nous avons su faire preuve de flexibilité », explique-t-elle modestement.

Christophe Poupart Installé en France depuis 2012, le réseau indépendant de distribution de fret palettisé Pall-Ex pourrait devenir leader dans l’hexagone en 2015. Un résultat obtenu grâce à un hub performant à Saint Florent-sur-Cher mais aussi à une politique tarifaire « adaptée à la nature des expéditions », souligne Christophe Poupart, directeur général de Pall-Ex France.

Stéphane Baudry Après avoir racheté l’expressiste Ciblex, Eurotranspharma intègre un nouveau siège social, flanqué d’un entrepôt logistique respectant les nouvelles pratiques de distribution de santé (GDP). « Nous sommes désormais équipés d’un outil logistique performant », se réjouit Stéphane Baudry, président du spécialiste du transport de produits de santé.

Arvato France

Bruno Leyvastre, l’homme du « RE » Dans le cadre de la mise en oeuvre de son plan stratégique 2018, Arvato France a nommé Bruno Leyvastre au poste de directeur commercial Supply Chain Management.

«Notre vision pour la France est d’offrir à nos clients des plateformes BtoB et BtoC supportant leur activité logistique omnicanal», explique Bruno Leyvastre, nouveau directeur du développement SCM d’Arvato France. Diplômé de Novancia Business School, il a commencé sa carrière chez Danzas Projets Industriels. Revirement complet ensuite en intégrant la société de distribution de matériel photo Images qu’il développe avant de revenir à des préoccupations logistiques au sein de Geodis pour devenir directeur du marché high tech, directeur du développement puis directeur grands comptes.

Outre son ambition de développer les activités historiques d’Arvato, Bruno Leyvastre a un triple objectif : «promouvoir des centres de distribution à valeur ajoutée intégrant des fonctions fortes de control tower transport ; supporter l’implantation européenne des acteurs majeurs des pays émergents ; et se positionner clairement sur toutes les activités “Re” : recommerce, reverse, remarketing... dont l’essor ne cesse de croître, notamment avec l’évolution du e-commerce». Arvato a réalisé un chiffre d’affaires de 402 millions d’euros en France.

EOS INNOVATION

GEODIS

STILL PARIS-NORMANDIE

Thibault Depost

Thomas Kraus

Cédric Faivre

La société spécialisée dans la robotique appliquée à la télésurveillance structure son département R&D avec le recrutement de Thibault Depost.

Sa mission : conduire des développements et la mise en production des robots e-vigilante, piloter les projets et encadrer l’équipe technique. Ingénieur de formation (Supelec et ESME), il est aussi titulaire d’un MBA de l’Université de Paris 1 Sorbonne. Il a réalisé une bonne partie de sa carrière chez EADS en tant que chef du département Instrumentation, puis responsable des opérations et enfin directeur technique. Co-fondateur et directeur technique de la société AndroMc Systems, il était également en charge du développement du robot humanoïde Nao chez Aldebaran avant d’entrer chez EOS Innovation.

Thomas Kraus, 48 ans, précédemment pdg de la division express de TNT en Allemange a pour mission d’élaborer une stratégie marketing pour Geodis.

D’origine allemande, il a occupé différents postes au sein de TNT, dont celui de directeur marketing en 1990, directeur général du service commercial et marketing en 2006 et pdg de TNT Innight la même année. Il dispose de 24 années d’expériences dans le secteur du transport et de la logistique, passées dans le développement et la mise en oeuvre de stratégies marketing et le management de grandes équipes, notamment en tant que directeur général de TNT Express Allemagne pendant six ans.

A 44 ans, Cédric Faivre a été nommé directeur régional de l’agence Still Paris-Normandie. Entré chez Still comme attaché commercial en 2003, il devient rapidement responsable grands comptes puis directeur du département grands comptes en 2006 qu’il dynamise en développant notamment l’international. Trois ans plus tard, il est nommé directeur régional de l’agence Paris Sud qui regroupe quatre départements (77, 78, 91 et 94) et compte 78 personnes. Cinq années passées à hisser l’agence comme l’une des plus performantes de France qui l’amènera naturellement à prendre la direction d’une des premières agences Still en France.

L’agence Paris-Normandie compte 110 personnes.

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ECONOMIE

GEODIS OPTE POUR UNE MARQUE UNIQUE

Les activités conseils, transport international, logistique contractuelle, express et route de Geodis sont désormais réunies sous une marque unique : Geodis. Celle-ci s’appuie sur une nouvelle signature portant une promesse de performance et de croissance : «we logistic your growth». «Cette nouvelle architecture de marque répond à des besoins de simplicité, d’efficacité et de cohérence à travers une seule marque qui porte une même promesse pour l’ensemble de nos métiers», déclare à ce propos Marie-Christine Lombard, présidente du directoire de Geodis. Celle-ci sera déployée à partir du mois de mars et tout au long de l’année 2015 sur l’ensemble des bâtiments, véhicules, vêtements de travail et supports de communication du groupe.

PALL-EX VEUT LE LEADERSHIP

Installé en France depuis 2012, le réseau indépendant de distribution de fret palettisé deviendrait leader dans son domaine en 2015. Ce réseau créé en 1996 au Royaume-Uni s’est étendu à d’autres pays européens. En France, il compte aujourd’hui 45 transporteurs pour environ 900 palettes traitées chaque nuit. L’organisation repose sur un hub unique et centralisé à Saint-Florent-sur-Cher, près de Bourges. Christophe Poupart, directeur général de Pall-Ex France estime à 20 millions d’euros le chiffre d’affaires généré par l’adhésion à Pall-Ex. 700 chargeurs ont aujourd’hui recours au réseau qui devrait compter 60 transporteurs fin 2015 et traiter 325 000 palettes.

RHENUS RACHÈTE CFND

Le prestataire logistique rhénan a racheté aux sociétés françaises CFNR et Atic Services, l’opérateur serbe spécialisé dans la logistique fluviale. Dans le port de Beocin sur le Danube, au coeur de la province serbe de Voïvodine, CFND offre des services de manutention, d’affrètement, de stockage et de transport combiné pour des carburants, des matériaux de construction, des produits agricoles et des métaux. Fondée en janvier 2010, la société a généré un chiffre d’affaires de 3,6 millions d’euros en 2012.

Le terminal portuaire de Beocin offre un tirant de 2,5 m avec une longueur de quai de 110 mètres. Il est doté d’un équipement de manutention à la hauteur et dispose de 29 000 m2 de surface de stockage en plein air et d’outils spéciaux pour le chargement des céréales. «CFND vient compléter nos activités existantes sur le Danube», explique Hubert Mierka, coactionnaire de la société Rhenus Mierka Danube Shipping, elle aussi spécialisé dans la logistique fluviale.

La logistique fluviale est en effet en plein développement dans cette région. En 2014, le port de Krems, exploité par Mierka, a connu un augmentation de son volume de transport de 18% par rapport à l’année précédente, avec 1,5 million de tonnes transportées. La manutention portuaire a augmenté de 40%, à plus de 640 000 tonnes, à destination de pays voisins comme la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie, l’Ukraine et la Moldavie.

FEDEX ACQUIERT GENCO

FedEx Corp. a annoncé en décembre dernier la finalisation de l’acquisition de Genco Distribution System, un prestataire logistique majeur en Amérique du Nord. «Cette acquisition assure une amélioration de nos offres de services logistiques et de la supply chain qui continueront de stimuler notre croissance», déclare Frederick W.Smith, pdg de FedEx, dans un communiqué. Genco opèrera désormais en tant que filiale de FedEx Corp. et demeurera sous la direction de Todd R. Peters, son pdg actuel.

TSC AUTO ID ET DATALOGIC ADC S’ALLIENT

Le fabricant d’imprimantes thermiques d’étiquettes a annoncé une alliance stratégique avec Datalogic dans la région EMEA pour mutualiser les efforts de vente. Datalogic est un leader mondial de l’identification automatique et fabricant de lecteurs de codes à barres, de terminaux portables, de capteurs, systèmes de vision et de marquage laser. Malgré cette position dominante, il recherche des synergies avec d’autres fabricants ou intégrateurs pour compléter son portefeuille. C’est le cas de TSC. «Partout dans le monde les clients et partenaires de TSC bénéficient de solutions innovantes et de produits fiables avec une excellente qualité», commente Ladislav Sloup, directeur général de TSC Auto ID Technology en Europe.

NEOPOST ID DEVIENT NEOPOST SHIPPING

Une nouvelle appellation qui intervient dans le cadre du changement global d’identité de marque de Neopost qui se transforme depuis deux ans. «Ce nouveau nom marque notre ambition de nous développer dans le domaine de la gestion des expéditions et des livraisons», explique Alain Férard, président et directeur général de Neopost Shipping. Le déploiement des consignes Packcity, le système de colisage CVP-500, l’acquisition de la société américaine ProShip ont en effet modifié en profondeur la société spécialisée dans le domaine des puces RFID. «Notre offre s’enrichit pour à la fois servir les acteurs de la supply chain mais également de plus en plus les expéditeurs et tout particulièrement les e-marchands».

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ENTREPRISE TINSELL LÈVE 1 MILLION D’EUROS

La start up française dédiée à la supply chain du e-commerce a annoncé la levée de plus d’1 million d’euro auprès de Bpifrance et d’un pool bancaire.

DHL EXPRESS ROULE À L’HYDROGÈNE

Le projet HyWay de DHL Express France combine électricité et prolongateur d’autonomie à l’aide d’une pile à hydrogène.

ULMA AUTOMATISE BRANDILI

Ulma a développé pour la firme de textile brésilienne Brandili un système de stockage et de préparation de commandes automatisé innovant.

TOYOTA FAVORISE LA SÉCURITÉ

Toyota Material Handling propose désormais un pack de prévention pour donner des consignes simples et utiles et réduire le nombre d’accidents.

MODULE DE PLANIFICATION DYNAMIQUE

KLS lance un programme de recherches intitulé SCOPE pour mettre au point un module permettant d’accroître la productivité des entrepôts de e-commerce.

UNE SEMIREMORQUE COMMUNICANTE

Ekolis a lancé sa solution «Ekolis Manager» pour répondre aux problématiques de gestion de parc et de traçabilité des transporteurs.

UN ÉLECTRIQUE GONFLÉ À L’HYDROGÈNE

Renault Trucks va mettre en circulation un camion électrique avec un prolongateur d’autonomie fonctionnant à l’hydrogène.

Amber Road s’implante en France

L’éditeur américain Amber Road cible l’hexagone avec l’objectif de soutenir les entreprises françaises dans leur développement à l’international.

Q

uel est le commun dénominateur entre Alstom, Total et Technip ? Ces trois entreprises ont été trempées dans des histoires de corruption au niveau international. «Des règles internationales sur la corruption qui n’existaient pas sont en train de s’établir mais les entreprises françaises sont en retard», explique Paul Simon-Thomas, country manager de la société en France.

Le commerce international est en effet de plus en plus compliqué parce que les mesures de contrôle sont de plus en plus nombreuses, tout comme les restrictions commerciales, les embargos et les sanctions de certains pays ou ensemble de pays à l’égard d’autres pays. Les règles du jeu sont donc de plus en plus difficiles à maîtriser. Outre les codes douaniers, les accords de commerce bilatéraux ou multilatéraux se comptent en

Paul Simon-Thomas centaines : 580 au total dont 380 sont en vigueur.

C’est dans cette jungle qu’Amber Road prétend jouer un rôle. La société créée en 1992 dans le New Jersey est d’abord un éditeur de modules de gestion du commerce international. La solution Trade Automation 15, accessible en cloud, permet de planifier et d’exécuter le commerce international en y associant les contenus règlementaires propres à chaque pays : optimisation du sourcing, gestion des fournisseurs

étrangers, des importations et des exportations, du transport international et visibilité globale de la supply chain.

En plus de son métier d’éditeur, Amber Road est aussi une base de données règlementaire digitalisée intitulée Global Knowledge et certifiée Iso 9001. Celle-ci donne accès à des millions de contenus règlementaires, contamment remise à jour. Pas moins de 1,3 million de modifications ont eu lieu en un an. «Nous sommes les seuls à gérer en même temps le contenu et le contenant», avance Paul Simon-Thomas qui propose un portefeuille de solutions assez vaste, allant du classique import-export, en passant par la gestion de la logistique et allant jusqu’à la gestion intégrée de la totalité des accords de commerce. De quoi sécuriser les échanges commerciaux à l’international au meilleur coût...

Un drone pour les inventaires Hardis Group a déposé un brevet de drone inventoriste pour automatiser les inventaires dans les entrepôts, repérer et corriger les erreurs de stockage dans l’année.

C’

est sans doute le premier brevet de drone déposé pour des usages indoor. La taille de l’engin et sa capacité à effectuer des vols stationnaires et en translation ouvre des perspectives inédites aux logisticiens. Ce drone inventoriste comprend un dispositif qui permet au drone de se déplacer grâce à une cartographie intégrée de l’entrepôt et un plan de vol prédéterminé. Ce dispo-

sitif est couplé à une caméra embarquée pour réaliser l’inventaire en associant l’image à sa position dans l’entrepôt et ainsi, traduire automatiquement sa position en adresse logistique.

Le drone mis au point par Hardis contrôle les données pertinentes pour l’inventaire en identifiant l’étiquette utile pour le contrôle de stock.

La technologie embarquée permet de traiter l’intégralité des formats de codes à

barres. Les informations recueillies par le drone peuvent être exploitées par n’importe quel logiciel de gestion des stocks du marché. Avec cette innovation, un inventaire quotidien poura ainsi être mis en place dans les entrepôts !

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ENTREPRISE EGEMIN CROQUE DANS KIM’S CHOCOLATES

Le transiticien a livré au chocolatier un entrepôt entièrement automatisé comprenant le transport interne, le stockage automatique et la préparation de commandes.

POUR LA DISTRIBUTION URBAINE MULTITEMPÉRATURE

Le groupe V-800 Max Spectrum de Thermo King est doté d’une poulie-moteur sans moteur diesel pour offrir une solution de transport frigorifique respectueuse de l’environnement.

IMPRIMER SUR SUPPORTS DIFFICILES

Code Red Distribution, distributeur britannique de matériels et solutions codes à barres a proposé à Vigin Atlantic l’imprimante CL-S700 de Citizen.

UN CHARIOT DIESEL DE 7 TONNES

Le chariot Cat DP70N est équipé d’un turbocompresseur de dernière génération pour diminuer la consommation de carburant de 18% avec une puissance élevée.

FIEGE S’AGRANDIT EN POLOGNE

Le gestionnaire européen de parcs logistiques a signé un bail pour la location de 25 000 m2 de plateforme logistique au sein de son parc Mszczonow, près de Varsovie.

NOUVELLE LIAISON RO-RO

Le «Glovis Splendor» a escalé pour la première fois à Rouen pour desservir une nouvelle ligne vers la côte occidentale d’Afrique.

La Poste industrialise la consigne Pick Up, filiale du groupe La Poste, a mis au point un concept de consigne dans les gares intitulé Pick Up Store où le colis est au centre du process.

P

ickup était déjà le leader en France du point relais avec pas moins de 7350 points de dépose dans des commerces de proximité. Mais ces commerces disposent d’espaces de stockage limités à environ 40 colis. Pour passer au stade supérieur, Pick Up a innové en partenariat avec la SCNF avec la mise en service de Pickup Station. 110 consignes automatiques de retrait de colis ont ainsi été installées dans des gares Sncf d’Ile de France et dans les centres commerciaux. 500 consignes supplémentaires sont prévues dans les grandes villes de France d’ici fin 2015 et 1000 fin 2016.

Plus de 4 000 colis ont été livrés dans ces consignes sécurisées et accessibles de 5h du matin à 1h du matin 24/24.

La consigne permettait ainsi de dépasser le stade des 40 colis jusqu’à 100 colis, mais rarement au delà sans avoir à multiplier la surface attribuée à ces consignes. Comment aller plus loin ? En automatisant le process et en mettant le colis au centre de celui-ci avec le concept du Pickup Store qui repose sur une logistique simple mais éprouvée. Une commande sur internet auprès des 15 plus grands webmarchands permet en effet de choisir son transporteur dont Chronopost, aussi filiale du groupe La Poste.

L’expressiste donne la possibilité de faire livrer son colis dans l’un des trois Pickup Store des gares Saint Lazare, Evry Courcouronnes et Ermont Eaubonne. Pour ce faire, un code à barres 2D est envoyé sur le téléphone por-

Diego Magdelénat, président de Pick Up Services, devant le stockeur vertical.

table du destinataire du colis.

Une fois dans le «magasin», le client approche son portable d’une des bornes de lecture pour identification du colis.

Le signal reçu déclenche une armoire de stockage verticale (de Kardex) disposant de 900 positions. Sachant que le colis peut être stocké plusieurs jours, cela donne au système une capacité théorique bien au delà jusqu’à 400, voire 500 colis par jour.

Voilà comment Pickup est arrivé à dépasser ce cap des 100 colis traités dans des lieux ultrafréquentés : pas moins de 450 000 voyageurs transitent par la gare Saint Lazare chaque jour. Cependant ce business model ne tient pas en soi parce qu’il nécessite du personnel de manutention des colis (6 personnes à Saint Lazare). Or le colis ne génère pas suffisamment de valeur ajoutée pour rendre ce mo-

dèle rentable. Voilà pourquoi le Pickup Store intègre une zone de shopping proposant la vente de vin et de chocolats et prochainement de prestations de pressing, cordonnerie ou de clefs minute. Et comme dans un aéroport, un espace permet de se reposer et de surveiller du coin de l’oeil le départ de son train sur un écran.

Le Pickup Store est donc un concept global qui devra faire ses preuves avant d’être généralisé. «Il n’y aura pas plus de 50 magasins à terme en France», table Diego Magdalénat, président de pickup.

Avec ce concept, La Poste effectue en tout cas un tournant vers le B2C, voire le C2C puisqu’il permet à des particuliers d’échanger des colis.

Le mariage du e-commerce, du commerce et de la logistique automatisée aboutit ici à un stade assez ultime.

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