
3 minute read
Le dessous des cartes

Un réseau continental unique
Advertisement


Sanlam est un groupe panafricain de services financiers diversifiés, coté à Johannesburg, en Namibie et au A2X. De même, les filiales du Groupe au Maroc et au Kenya sont respectivement cotées à la Bourse de Casablanca et à la Bourse de Nairobi (NSE). Le Groupe Sanlam opère dans 40 pays à travers plus de 200 filiales. Il est présent dans 31 pays d’Afrique ainsi que dans d’autres marchés émergents tels que le Liban, l’Inde, la Malaisie. Il déploie également ses activités à travers des marchés développés à l’instar de l’Irlande, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie. Fondé en 1918 en tant que compagnie d’Assurance-Vie, Sanlam est aujourd’hui le plus grand groupe de services financiers non bancaires en Afrique, grâce à sa stratégie de diversification produits. A travers ses différents pôles d’activités, le Groupe propose des solutions financières globales et adaptées aux besoins des clients particuliers, professionnels et entreprises, sur tous les segments de marché. Sanlam Emerging Markets est le pôle d’activités chargé du développement des services financiers du Groupe, hors Afrique du Sud. Son réseau continental unique lui permet d’offrir son expertise ainsi qu’une large gamme de produits financiers qui inclue l’Assurance-Vie & Non-Vie, le crédit aux particuliers, la santé, la Bancassurance, la gestion d’actifs et les produits spécialisés.
ECOBANK Ade Ayeyemi
« Les vies numérique et financière des clients sont désormais liées »
À l’approche du terme de sa mission à la tête du groupe, le Nigérian, associé à deux de ses collaborateurs, expose les éléments clés de la réussite du processus de digitalisation et livre sa vision de l’avenir de la tech.

PROPOS RECUEILLIS PAR JOËL TÉ-LÉSSIA ASSOKO
En sept ans, sous l’impulsion d’Ade Ayeyemi – son actuel directeur général sur le départ et dont le remplaçant est le Kényan Jeremy Awori, Ecobank Transnational Incorporated a multiplié les lancements de produits financiers numériques. Au fil de l’eau, Ecobank Mobile App (2016), Xpress Cash (retraits et paiements via un agent bancaire ou un jeton électronique au guichet, sans carte bancaire, en 2016), Rapid Transfer App (transferts de la diaspora, en 2017), Omni Lite (consacrée aux PME, 2018) et Omni Plus (grandes entreprises, en 2019) sont venus s’ajouter à la plateforme de banque en ligne dénommée tout simplement Omni, en 2015. Les effets cumulés de ces différents services (complétés par des partenariats avec les opérateurs de télécoms MTN et Airtel, des services de paiement comme Alipay et Palm Pay et les opérateurs de transferts de fonds Western union, RIA et Money Gram) sont désormais plus apparents dans lesrésultatsdelabanque.Àlami-2022, labanquerevendiquaitprèsde14 millions de clients numériques, soit plus que le volume total de sa clientèle en 2015.
Si l’idée la plus souvent associée à son parcours professionnel – à Ecobank comme durant ses trois décenniesàCiti–estunestricteattention aux coûts, Ade Ayeyemi rappelle souventqu’ilétaitchargéàlafois« des opérations et de la technologie » pour l’Afrique au sein de la banque américaine.« J’aifaitmesclassesducôtédu développement des applications et j’ai très bien compris comment utiliser la technologie pour développer un modèle commercial qui nous permet de réussir », répond-il aux curieux. Alors que, atteint par l’âge limite de retraitede60ans,ilentameladernière lignedesesannéesàlatêted’Ecobank, ledirigeantnigérianaacceptéderevenir pour Jeune Afrique sur cet aspect de son bilan ainsi que sur le futur de labanquenumérique,associantàl’entretien deux de ses collaborateurs qui œuvrent à la transformation numériquedel’établissementpanafricain,le NigérianTomisinFashina,directeur des opérations et de la technologie, et le Sénégalais Abdoul Aziz Faye, directeurdessystèmesd’information.
JeuneAfrique:Vousavez récemmentannoncéquelavaleur destransactionsréaliséesàtravers l’ensembledesoutilsnumériques dugroupeavaitaugmentéde 10,5milliardsdedollarsenun an,pouratteindre39,1milliards durantlessixpremiersmoisde cetteannée.Commentavez-vous organisécettetransformation?
Ade Ayeyemi : Lorsque j’ai rejoint la banque, en 2015, nous avons fait le point sur nos actifs numériques pour voirs’ilsétaientadaptésànotreintention stratégique – atteindre les habitants sur notre continent, à travers de multiplescanaux,demanièreefficace. Nous nous sommes donc concentrés sur le renforcement de notre filiale technologique pour permettre une transformation numérique très dynamique. Notre filiale technologique opèredepuisleGhana,oùelleexporte des services vers les pays où nous sommes présents. Nous avons également compris qu’il était important de disposer de centres de données d’envergure internationale – avec un data center principal à Accra et un centre de secours à Lagos – dotés d’une connectivité de classe mondiale ainsi que d’un cloud privé qui permette les interactions et la surveillance de nos opérations.
Nous avons également manifesté notre intention de mettre à la disposition de nos clients une application bancaire centrale répondant aux normes internationales du secteur, avec une réelle convergence des services proposés [trésorerie, paiement, traitement des transactions…]. Cette stratégie de consolidation et de convergence a non seulement permis