ÉTUDE SCIENTIFIQUE SUR LA POLLUTION DE L’AIR

Présenté par Igor Oliveira, ingénieur forestier, l’ancien boursier du GIEC, en novembre 2020, le projet « EducAIR » a lancé des campagnes de sensibilisation à Manaus, dans des écoles publiques de l’État et aussi au niveau national :

« Depuis le début du projet, nous n’imaginions pas que nous aurions une telle résistance de la part des lycées publics à la mise en œuvre d’un projet universitaire. Les principales raisons de cette résistance sont les suivantes :

1. les écoles sont à plein temps, sans salles disponibles pour que nous puissions y réaliser nos ateliers ;

2. les enseignants ne veulent pas s’engager à nous aider dans le contrôle opérationnel et la maintenance des capteurs de qualité de l’air dans les écoles ;

3. certaines écoles ne sont pas entièrement sécurisées et les capteurs peuvent être volés (le directeur de l’école ne veut pas prendre ce risque) ;

4. Les directeurs d’école ne peuvent prendre des mesures pour suspendre les cours en raison de la pollution de l’air qu’en recevant un ordre formel et officiel du département de la santé de l’État, ou du département de l’éducation et, principalement, de la Défense Civile de l’État d’Amazonas.

Légalement, il n’est pas possible d’agir seul. Les capteurs, installés dans les deux écoles, servent uniquement à des fins scientifiques et éducatives, et nous bénéficions d’un soutien local. Nous avons également réalisé des activités de sensibilisation au sein des communautés, notamment à l’école indigène, le programme des futurs scientifiques et le projet CLIMAS.

La prochaine étape a été de conclure un partenariat avec la Défense Civile de l’État d’Amazonas afin que ces informations puissent être utilisées comme référence pour toute mesure de suspension des activités dans les communautés et des cours dans les écoles de la région pendant la période critique des incendies de forêt. Grâce à ce partenariat officiel, nous atteindrons toutes les écoles publiques et tous les étudiants de l’État d’Amazonas, soit environ 1,2 million d’étudiants de l’enseignement de base (données du ministère de l’Éducation, 2021).

Nous sommes actuellement en train d’élaborer un protocole de coopération technique entre l’université et la Défense Civile, afin de formaliser ce partenariat de 24 mois, essentiel pour atteindre nos objectifs.

Tout ce processus a été une excellente expérience d’apprentissage pour nous. Parallèlement, nous continuerons à travailler pour que le projet «EducAIR» devienne un outil public d’éducation et de surveillance de la qualité de l’air au cours des prochaines années. »