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Pierre Poivre, précurseur de l'écologie

Expositions, conférences, spectacles, publications, émission de timbres, l’année 2019 restera marquée par la célébration de Pierre Poivre et sa juste commémoration menée par la Société Royale des Arts et Sciences (SRAS).

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« Des hommes avides et ignorants, ne pensant que pour eux-mêmes, ont ravagé l’île, en détruisant les bois par le feu…

Il y a 300 ans, le 23 août 1719, naissait Pierre Poivre à Lyon. L’histoire voudrait que l’on se souvienne de lui comme le célèbre intendant des Isles de France et de Bourbon. Mais il était bien plus que laisse supposer cette fonction : philosophe, naturaliste, voyageur infatigable, économiste physiocrate, encyclopédiste, botaniste, scientifique. Destiné à la prêtrise, Poivre est envoyé en Chine en 1741 comme séminariste pour évangéliser l’Orient. Mais il s’intéresse plutôt aux pratiques agricoles performantes du pays et est renvoyé par ses supérieurs. Il connut des déboires lors de son voyage retour, perdant son bras droit lors de l’attaque de son bateau par un navire britannique et se faisant ensuite emprisonner à Batavia (actuelle Djakarta) qui est alors un centre important de l’exploitation des épices. Libéré en 1746, il s’arrête à Pondichéry où il fait la connaissance de Mahé de Labourdonnais. Ils se rendirent ensemble à l’Isle de France (île Maurice) où Poivre comprit que l’île était idéale pour l’acclimatation des arbres à épices. À son retour en France, il persuade donc la Compagnie des Indes Orientales des avantages économiques de développer l’industrie et le commerce des épices. Après les avoir convaincus du bien-fondé de ce projet, Poivre fut renvoyé en Extrême-Orient d’où il voyagea pour l’Isle de France avec des graines de muscade, des graines de girofle et des plantes qu’il laisse sous les soins de Fusée-Aublet pour s’acclimater sur l’île. Une expérience qui rencontra un succès très limité. De retour à Lyon en 1758, il consacrera beaucoup de temps à l’expérimentation agricole et à l’amélioration de ses compétences botaniques.