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3 : Scénarios : vers une approche multiscalaire

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Scénarios : vers une approche multiscalaire

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Actuellement, les infrastructures régionales (grandes avenues, chaussées, ..., gérées par la Région de Bruxelles-Capitale) s’étendent sur de nombreux mètres carrés et représentent de véritable «autoroute d’eau» de par leur dimension et leur haut taux d’imperméabilité. Ces infrastructrures fragmentent également le paysage dans lequel elles viennent s’inscrire. Ainsi, ce scénario a pour objectif de venir exploiter le potentiel qu’offre ces espaces en venant y aménager des ouvrages de gestion des eaux pluviales. Les grandes bermes centrales, déjà végétalisées ou non, se voient transformées en de grandes noues ou en grands jardins de pluie. Les trottoirs, parkings et voies de tram font peau neuve et se perméabilisent autant que possible. Au travers des différentes interventions, la proportion de surfaces perméables passent de 28,17 à 33,33 %.

Actuellement, l’espace public est imperméabilisé à 75,3% avec une carence notoire en espace vert public sur le périmètre d’étude (Plan Nature de Bruxelles). Dans ce scénario, l’espace public est adapté en venant augmenter la proportion des surfaces perméables afin d’accroitre les zones d’infiltration des eaux pluviales en vue de diminuer le volume d’eau ruissellé. Selon la typologie d’espace (places, parcs, voiries), divers aménagements sont ainsi réalisés : bassins secs, noues, fossés, jardin de pluie, arbre de pluie et revêtements perméables. Dans ce scénario, toutes les places et tous les parcs sont adaptés tandis que les interventions en voiries se concentrent tout d’abord sur celles touchées par les inondations. Au travers de ces adaptations, la proportion de surfaces perméables passerait de 24,7 à 36,94%.

Les ilots urbains, fortement imperméabilisés, représentent une grande proportion du sous-bassin versant étudié. Cette imperméabilité contribue grandement aux ruissellements des eaux pluviales et à la saturation du réseau d’égouttage lors des fortes intempéries. Ce scénario vise à aménager les coeurs d’ilots ainsi que certains bâtiments pour palier à cette problématique.Ainsi, les coeurs d’ilots sont perméabilisés en fonction de leur superficie. Ceux de plus de 500 m² (conception - Guide Bâtiment Durable, Bruxelles Environnement) se voient aménagés pour venir y implanter des jardins de pluie et remplacer les revêtements imperméables par des revêtements plus perméables (tels que des pavés à joint enherbés/sablé, pelouses, dalles alvéolées). Les coeurs d’ilots de moins de 500 m² passent d’un revêtement imperméable à un revêtement plus perméable comme expliqué précédemment. Au niveau des bâtiments, des citernes d’eau de pluie sont installées afin de collecter et valoriser une partie des eaux de pluies (usage domestique). En plus de ces citernes, là où la structure le permet, des toitures sont aménagées en toitures végétales. Au travers de ces adaptations, la proportion de surfaces perméables passerait de 25,78 à 40,42%.

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