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Editorial
L’Editorial du Président
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Nous sommes en 2019, nous avons fini de célébrer le centenaire de l’armistice de la Grande Guerre. Les Jeux de 1916 ne furent pas célébrés. Nous n’avons guère retenu la leçon puisqu’il en ira de même
pour ceux de 1940 et de 1944. Allons-nous enfin retenir celle de Pierre de Coubertin, en comprenant que nationalisme et patriotisme sont deux éléments antinomiques ? C’est en alliant la culture à l’éducation que l’on surmontera la tentation du repli sur soi pour s’ouvrir à un monde plus solidaire : « Le Mouvement olympique a pour but de contribuer à bâtir un monde pacifique et meilleur en éduquant la jeunesse par le moyen du sport pratiqué sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, la solidarité et le fair-play. »
Le sport est une belle aventure dans l’espace et dans le temps, et notre gazette poursuit sa mission de partage de ce riche patrimoine d’expérience humaine. L’histoire des acteurs et auteurs de cette fabuleuse épopée n’en finit pas de nous émerveiller par sa permanente créativité, précieuse source d’inspiration pour notre propre action culturelle.
Le sport inspire aussi, bien audelà du sport
Le sport inspire aussi bien au-delà du sport, et sans remonter aux premiers philosophes qui utilisent l’analogie sportive pour éclairer leur propos, on rappelle Coubertin
Pierre de Coubertin Conseil d’adm. du Comité Français Pierre de Coubertin 2017-20
ici le rôle précurseur du sport dans l’image animée qui allait devenir le cinéma, le passage de la chronophotographie au kinogramme s’avérant précieux pour la compréhension des phénomènes mécaniques.
Le sport imprègne toutes les sciences et, à l’école, il concerne toutes les disciplines d’enseignement: et si là était le véritable héritage des Jeux de 2024 pour construire une société plus humaine ? L’alliance de la culture et de l’éducation est fondamentale pour maîtriser l’évolution de notre monde. La question du sens est en effet essentielle pour dominer les peurs que cette évolution génère. Rendons hommage à ceux qui nous aident à approfondir cette question et en particulier à nos auteurs.
Une place privilégiée est offerte ici à l’un d’entre eux : Norbert Müller. Le Professeur

Le Fondateur de l’Olympisme moderne
Conseil d’adm. du Comité Français Pierre de Coubertin 2017-20

Norbert Müller a réalisé et poursuit un travail considérable sur l’œuvre de Pierre de Coubertin. L’universitaire ne se contente pas d’apporter à la connaissance, il est un homme d’action et je salue le grand président du Comité international Pierre de Coubertin qu’il fut. Il est aussi tout simplement un homme de qualité et je salue l’ami. C’est l’an dernier qu’il a passé la main, et ce fut un grand moment d’émotion lors de l’Assemblée générale du CIPC. Nous souhaitons autant de réussite à son successeur, le Professeur Stephan Wassong.
Toujours en quête de savoir, le Comité français développe ses savoir-faire pour partager avec les acteurs locaux les valeurs du sport et de l’olympisme. Et le Comité français est bien sûr engagé dans l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
André Leclercq Président du Comité Français Pierre de Coubertin
L’Association nationale pour la défense et le développement du sport, des activités physiques et du plein air est créée le 3 août 1950 par Alfred Rosier, ex-chef de cabinet de Jean Zay au min. de l’Éducation nationale, par Jean-François Brisson et Pierre Rostini, tous deux journalistes au Figaro. Déclarée le 16 août 1950, le professeur Paul Chailley-Bert premier président, elle est enregistrée au JO du 24 et domiciliée au 15 rue de Clichy. Deux ans plus tard, Henri Bourdeau de Fontenay, premier directeur de l’ÉNA lui succède avant de céder la place en 1954 à Louis Bontemps, président de la FF d’Escrime. Elle comprend 78 membres issus des milieux sportif, médical, administratif et militaire. En 1956 Louis Bontemps intervient vigoureusement auprès des pouvoirs publics pour « défendre l’éducation physique et sportive du pays ». La même année il se propose, en accord avec la baronne Pierre de Coubertin, « de maintenir l’œuvre intellectuelle de Pierre de Coubertin dans son ensemble » et intervient en ce sens auprès d’Avery Brundage.
En 1961 parait la revue Défense du sport, organe de l’association. En 1973, année qui suit la création du Comité national olympique et sportif français, l’association devient enfin officiellement Comité français Pierre-deCoubertin (CFPC) avec l’assentiment d’Yvonne de Coubertin, nièce du rénovateur des Jeux olympiques.