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Editorial
L’Editorial du Président
En mai se tenait à Olympie la 15ème session internationale pour présidents ou directeurs des académies nationales olympiques dans le cadre des programmes de l’Académie internationale olympique (AIO). En vertu du
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rapprochement sur le thème de la francophonie entre le Comité français Pierre de Coubertin (CFPC) et l’Association francophone des académies olympiques (AFAO), Jean Vintzel, vice-président du CFPC et secrétaire général de l’AFAO a organisé notre participation à cette session en compagnie de Ivan Coste-Manière, administrateur du CFPC et vice-président de l’AFAO.
En 1927, Pierre de Coubertin est invité par le gouvernement grec à Olympie pour assister à la cérémonie du dévoilement de la stèle commémorative rendant hommage à son action de rénover les Jeux olympiques. Après sa mort en 1937, conformément à ses souhaits, son cœur fut transporté à Olympie où il repose dans la stèle qui se trouve maintenant dans le domaine de l’AIO. C’est ainsi que ce lieu de recueillement réalise son vœu « Je n’ai pas pu achever ce que je voulais réaliser. Je pense qu’un centre d’études olympiques contribuerait, plus que toute autre chose, à préserver et à faire avancer mon travail, tout en le tenant à l’écart des sentiers glissants qui me font peur » et chaque session de l’AIO débute par une cérémonie au cours de laquelle des couronnes sont déposées au monument de Coubertin.
Le coeur de Coubertin à Olympie
Il en fut ainsi le 11 mai dernier et différents participants, avant le dépôt de fleurs, ont lu des citations essentielles du créateur des Jeux modernes qui, après différentes rénovations sans lendemain, a réussi son entreprise parce qu’il a offert aux Jeux olympiques une âme : l’olympisme. Ivan Coste-Manière fut l’un des orateurs et, que les sentences aient été prononcées en anglais ou en français, tous les présents se sont retrouvés en harmonie pour inspirer leur réflexion ayant pour objet : L’éducation pour la paix dans le cadre de l’éducation olympique.
Nous avons pu constater avec plaisir pendant la session que, devant un public désormais mixte et multigénérationnel, un grand nombre d’interventions faisaient référence à l’œuvre de Pierre de Coubertin pour fonder pertinemment analyses, réflexions, propositions ou actions. En France où il faut encore lutter contre clichés, lieux communs et contre-vérités, parfois même propagés par des “universitaires” incultes, il est utile de recommander la lecture de la fiche n° 5 - Coubertin : de quelques erreurs fréquentes - sur notre site internet : http:// www.comitecoubertin.fr/ mieux-connaitre-pierrede-coubertin/. Pour ma part, j’ai présenté
Le coeur de Pierre de Coubertin bat toujours
en quoi l’alliance de l’éducation et la culture servait le thème « La diplomatie olympique
et la paix ». De son côté, Ivan Coste-Manière est intervenu pour faire l’apologie de l’art et du symbolisme dans le monde olympique de l’éducation. Ces deux interventions sont publiées sur la page actualités du site. A l’initiative d’Ivan, pour la première fois, une exposition était présentée. Il avait sollicité les ANO francophones et était intervenu lui-même auprès de différents artistes - certains prestigieux - pour la création d’œuvres originales. Il me fut
Le Fondateur de l’Olympisme moderne


agréable de découvrir, entre autres, des peintures exprimant une vision africaine du logo de notre comité ! Tout autant que la littérature, l’art tient une place importante dans la compréhension de l’apport de l’olympisme à la construction d’un monde meilleur.
L’occasion nous est donnée de nous mobiliser sur ces préoccupations avec la mise en place des classes Pierre de Coubertin-Alice Milliat dans les académies. J’invite tous nos membres à se faire connaître des référents Générations 2024 pour que
souffle l’esprit olympique dans tous nos territoires. Là est sans doute le moment de créer un Cercle Pierre de Coubertin…
Accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en France n’a de sens que si nous savons faire fructifier ce qu’a semé notre illustre compatriote.
André Leclercq Président du Comité Français Pierre de Coubertin Président d’honneurfondateur de l’Ass. francophone des Académies Olympiques
L’Association nationale pour la défense et le développement du sport, des activités physiques et du plein air est créée le 3 août 1950 par Alfred Rosier, exchef de cabinet de Jean Zay au min. de l’Éducation nationale, par Jean-François Brisson et Pierre Rostini, tous deux journalistes au Figaro. Déclarée le 16 août 1950, le professeur Paul Chailley-Bert premier président, elle est enregistrée au JO du 24 et domiciliée au 15 rue de Clichy. Deux ans plus tard, Henri Bourdeau de Fontenay, premier directeur de l’ÉNA lui succède avant de céder la place en 1954 à Louis Bontemps, président de la FF d’Escrime. Elle comprend 78 membres issus des milieux sportif, médical, administratif et militaire. En 1956 Louis Bontemps intervient vigoureusement auprès des pouvoirs publics pour «défendre l’éducation physique et sportive du pays». La même année il se propose, en accord avec la baronne Pierre de Coubertin, «de maintenir l’œuvre intellectuelle de Pierre de Coubertin dans son ensemble» et intervient
en ce sens auprès d’Avery Brundage. En 1961 parait la revue Défense du sport, organe de l’association. En 1973, année qui suit la création du Comité national olympique et sportif français, l’association devient enfin officiellement Comité français Pierre-deCoubertin (CFPC) avec l’assentiment d’Yvonne de Coubertin, nièce du rénovateur des Jeux olympiques.