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ENTRETIEN

Parmi les légendes du golf mondial, l’une dit que vous avez appris à jouer en frappant des balles dans votre jardin, sans prendre le moindre cours. Est-ce que, malgré cela, des joueurs connus vous ont influencé ?

C’est vrai, j’ai frappé des balles dans mon jardin quand j’étais enfant. C’est comme cela que j’ai appris à jouer, appris à frapper des coups. Et oui, quand j’ai commencé à regarder le golf à la télévision chez moi, chaque joueur m’a influencé d’une manière ou d’une autre. C’est en les regardant, en les observant pour voir comment ils arrivaient à diriger la balle, en regardant comment étaient leurs montées de swing, que j’ai appris. Surtout de Tiger Woods, la façon dont ses montées étaient droites, longues et fluides, vous savez. J’ai en quelque sorte essayé de reproduire cette étape du swing, la montée, pour améliorer mon jeu de golf.

En parlant de joueurs, vous avez côtoyé et battu les plus grands depuis vos débuts professionnels il y a vingt ans. Lequel, retraité ou encore actif, avez-vous trouvé le plus fort ? Et pourquoi ?

Vous savez, quand vous jouez avec différents golfeurs dans votre carrière, au fil des années, vous allez avoir des joueurs qui vieillissent, qui arrivent en fin de carrière, mais vous allez aussi avoir des joueurs plus jeunes qui émergent. Le truc, c’est que chaque semaine, à chaque tournoi, il y a des personnes assez bonnes pour gagner. Mais les joueurs les plus constants sont ceux que nous connaissons dans l’histoire comme étant les meilleurs. Et évidemment, Tiger Woods est le plus grand, donc jouer avec lui, apprendre, le regarder, le battre et se faire battre, beaucoup d’ailleurs, par lui était amusant. Parce que vous voulez jouer contre les meilleurs, vous voulez essayer de battre les meilleurs. Vous avez également Dustin Johnson, Phil Mickelson, Vijay Singh, ou encore Rory McIlroy, Justin Thomas, Jordan Spieth ou Brooks Koepka. Ce sont beaucoup de golfeurs qui sont là depuis que je joue, et qui ont été numéro un dans le monde à un certain moment. Et c’est fabuleux de jouer avec ces hommes-là, parce que vous essayez de les battre de toutes les manières possibles.

Vous avez remporté pas moins de douze tournois PGA dans votre carrière, avec deux vestes vertes. S’il faut ne retenir qu’un tournoi, lequel est-ce ? Et pourquoi ? Je choisirais le premier. Je choisirais donc la Travis Champions Cup, car c’était ma toute première victoire. Mon père était encore en vie et il est décédé trois mois plus tard. C’est donc ma seule victoire qu’il a pu voir. C’était, du fait, un grand moment pour ma famille d’obtenir cette victoire. En golf, vous ne savez jamais si vous allez gagner le tournoi, donc remporter ce premier trophée fait de ce tournoi celui qui compte le plus.

On sait que vous êtes fan de chaussures de créateurs, de modèles rares. Est-ce votre seule excentricité ?

J’aime beaucoup les montres Richard Mille que je porte. Je pense que c’est pour cela que nous nous entendons si bien avec Richard, parce que nous avons la même passion pour ces univers, des montres, des chaussures et des voitures. J’aime les voitures, j’aime le son, j’aime la vitesse. Et j’adore le talent artistique, la façon dont elles sont conçues, tout comme Richard fait les montres. Il en fait des œuvres d’art sur votre poignet. J’ai également une passion pour le rose.

Le rose, c’était mon truc ! Cette couleur est sur mes clubs, mes balles de golf, mon driver signature, mes vêtements. Quiconque me connait sait que cela est lié à mon travail caritatif. Pour moi, c’est la couleur qui symbolise l’aide, l’idée de redonner aux autres.

Vous portez des montres Richard Mille depuis des années. Cela change-t-il votre façon de jouer ? Faitesvous particulièrement attention lors des drives, par exemple ? Avez-vous des anecdotes sur vos montres ?

Les montres Richard Mille que je porte ne changent rien quand je joue au golf sur un parcours, et c’est la beauté de ces pièces d’horlogerie. C’est le charme de la marque. Ils développent des choses qui ont l’air belles et qui fonctionnent, mais qui n’entravent rien de ce que vous voulez faire dans la vie. Je n’ai pas encore réussi à en casser une, même avec mon swing alors que je voulais voir si je pouvais surpasser le travail des ingénieurs. Donc, oui, je suis impressionné par ces horlogers, non seulement par leur capacité technique, mais aussi par leur aptitude à rendre ces pièces belles. À en faire des montres magnifiques, fonctionnelles et qui n’entravent rien de ce que vous faites dans la vie, même jouer au golf.

Vous avez intégré le circuit pro LIV Golf, comme d’autres grands golfeurs. Qu’est-ce qui vous a décidé, une autre façon de jouer, des gains élevés, une envie d’autre chose ?

LIV Golf était une nouvelle aventure pour moi, celle d’être copropriétaire d’une équipe, de faire partie d’une équipe, pouvoir passer du temps avec des gars que vous aimez, des gars avec qui vous voulez vous battre. Par bataille, je veux dire jouer au golf avec eux et essayer de gagner un trophée ensemble. Vous savez, le golf au lycée, le golf universitaire, ce sont des événements d’équipe, et certains des meilleurs tournois de golf au monde, la Ryder Cup et la Coupe du Président, sont aussi des événements d’équipe. Et maintenant, avoir une ligue dans laquelle vous faites partie d’une équipe me semblait amusant, à la fois nouveau et excitant.

Nous avons récemment appris que les golfeurs du LIV pourront toujours disputer l’Augusta Masters que vous avez remporté en 2014. Allez-vous y participer ? Avec quel objectif ?

L’objectif est simple : essayer de gagner. J’aimerais vraiment gagner pour la troisième fois ce tournoi. J’ai hâte d’y être. Mes enfants ont été caddies pour moi le mercredi précédent dans le tournoi Par 3 et ils étaient ravis. Chaque fois que vous allez au Master, c’est comme un rêve devenu réalité. Tout simplement parce que c’est le plus grand événement de golf au monde.

RM 38-02 : une montre vraiment unique

Qu’ils s’appellent Rafael Nadal, Fernando Alonso, Alexis Pinturault, Sébastien Loeb ou Bubba Watson, les partenaires et amis de la société horlogère Richard Mille n’ont qu’une seule véritable obligation vis-à-vis de la marque : porter leur montre pendant leurs exploits sportifs. Si pour le sport auto, la course à pied ou même le tennis et le ski, les contraintes physiques restent « acceptables », les guillemets sont importants, il en est tout autrement pour le golf. En effet, lors d’un coup de drive par exemple, une balle peut encaisser des accélérations de 50 000 g. Si bien que les vibrations remontant dans le manche du club, qui vont finir par s’amortir dans la montre que Bubba porte à son poignet, peuvent générer des chocs très importants. C’est pourquoi, lors du développement de ce troisième modèle pour Bubba Watson, les ingénieurs de Richard Mille ont imaginé tout un tas de solutions techniques pour éviter que cela endommage le mouvement, ici capable d’encaisser 10 000 g. C’est en l’occurrence un calibre mécanique à remontage manuel, doté d’un tourbillon, et offrant environ 70 heures de réserve de marche. Chose remarquable, la platine est, comme une partie de la boîte, en carbone TPT®, et les ponts en titane grade 5. En plus de ses prouesses technologiques, cette montre est remarquable pour une autre chose : pour Bubba, elle est rose. Cela faisait dix années qu’il demandait à Richard Mille un modèle rose, lui qui avait jusque-là eu des montres blanches, immaculées. Son vœu fut ainsi exaucé, pour se coordonner avec son driver Ping dont le manche est rose, en rapport à ses engagements caritatifs, depuis 2012. Cette montre, dont la boîte est asymétrique pour éviter que la couronne ne frotte sur le poignet, faite en quartz TPT® et carbone TPT®, blanche et rose, a été produite en série limitée de 50 pièces.

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